Titre : Organisation hiérarchique des connexions corticothalamocorticales chez le chat.
La perception visuelle émerge de l’encodage de caractéristiques optiques des stimuli dans
des voies fonctionnelles distinctes et de l’intégration progressive de l’information. Cette
intégration est effectuée dans des aires corticales qui sont organisées en réseaux
hiérarchiques. Cette hiérarchie est déterminée par la nature des connexions
corticocorticales feedback et feedforward (Rockland and Pandya 1979; DeYoe and
VanEssen 1988; Felleman and VanEssen 1991). Dans le système visuel, l’information du
cortex visuel primaire est transmise progressivement vers des aires corticales de niveaux
hiérarchiques supérieurs par des connexions feedforward corticocorticales.
Plusieurs études récentes suggèrent que la communication entre les aires corticales ne
serait pas principalement assurée par des connexions corticocorticales mais par des circuits
cortico-thalamo-corticaux qui passent par des noyaux thalamiques de haut niveau
(Sherman and Guillery 1996; Guillery and Sherman 2002; Sherman and Guillery 2002;
Theyel et al. 2010). Le noyau latéral postérieur et le pulvinar sont parmi les noyaux
thalamiques de haut niveau les plus développés chez les primates. Ces noyaux reçoivent
des afférences de nombreuses aires corticales impliquées dans la vision et le contrôle
visuomoteur.
Il existe deux types de terminaisons axonales corticothalamiques. Les terminaisons de
petite taille avec une densité élevée de vésicules synaptiques qui contactent des dendrites
de petit calibre sont dites de type 1. Les terminaisons de plus grande taille, ayant une
moindre densité de vésicules synaptiques qui contactent des dendrites de plus grande
taille et qui forment des glomérules sont dit de type 2 (Mathers 1972a; Mathers 1972b;
Robson and Hall 1977a; Robson and Hall 1977b). Les terminaisons du type 2 prennent
origine des neurones de la couche V du cortex cérébral, et les terminaux du type 1
prennent origine des neurones de la couche VI (Bourassa and Deschenes 1995). Les
terminaux du type 1 forment des synapses dont les récepteurs postsynaptiques sont
principalement métabotropiques et, de ce fait, on les qualifie de terminaison ayant un rôle
modulateur. Les terminaisons du type 2 forment des synapses dont les récepteurs