
−→
M=M0(cos θ−→
ur+ sin θ−→
uθ) o`u M0est une constante.
Par ailleurs, on donne qu’un cylindre creux d’´epaisseur n´egligeable, portant des courants surfaciques −→
js=
js−→
uz, cr´ee un champ −→
B=µ0js
2sinθ
−→
ux.
1. ´
Etude de l’aimant permanent.
(a) D´eterminer la distribution totale de courant du syst`eme. Quelle est la nature de ces courants (courants
libres, d’aimantation ou de polarisation) ? On fera attention `a bien prendre en compte les courants
surfaciques et volumiques.
(b) Calculer le champ −→
B`a l’int´erieur du cylindre de rayon a. On exprimera −→
Ben fonction de µ0,M0,a
et b.
(c) En admettant que −→
Best colin´eaire `a −→
Mlorsque r∈]a, b[, d´eterminer les lignes de champ pour
r < b (pour le cas o`u r∈]a, b[, on commencera par chercher r(θ), puis on passera en coordonn´ees
cart´esiennes, si n´ecessaire, pour trouver la nature de ces lignes de champ).
2. ´
Etude de l’homog´en´eit´e du champ cr´e´e par l’aimant permanent.
En pratique il n’est pas possible de r´ealiser un cylindre infini. On note hla hauteur r´eelle du cylindre.
(a) On veut ´evaluer l’homog´en´eit´e de −→
Bau voisinage du centre O. Pour cela on utilise un d´eveloppement
`a l’ordre 2 des diff´erentes composantes de −→
B(x, y, z), valable dans la mesure o`u x,yet zsont
tr`es inf´erieurs `a aet h.´
Ecrire les dix termes du d´eveloppement `a l’ordre 2 de Bx(x, y, z). Par des
consid´erations de sym´etrie, simplifier ce d´eveloppement (on rappelle qu’un plan de sym´etrie pour la
distribution d’aimantation −→
Mcorrespond `a un plan d’antisym´etrie pour la distribution de courant,
et inversement un plan d’antisym´etrie pour la distribution d’aimantation correspond `a un plan de
sym´etrie pour la distribution de courant).
(b) Pour les composantes Byet Bz, on peut montrer que les seuls termes non nuls des d´eveloppements
limit´es `a l’ordre deux sont :
By=βxy et Bz=γxz.
Exprimer le d´eveloppement limit´e de Bx(x, y, z) en fonction de Bx(0,0,0), βet γ. On suppose qu’en
O,Bx(0,0,0) a sensiblement la valeur trouv´ee pour le cylindre infini, et qu’`a l’extr´emit´e du cylindre
(c’est-`a-dire pour z=h/2), sur l’axe Oz, on a la moiti´e de cette valeur. En outre, on suppose que le
d´eveloppement limit´e ´etabli pr´ec´edemment reste valable jusqu’en z=h/2. Calculer le coefficient γ
en fonction de het Bx(0,0,0).
(c) Application num´erique.
Pour pouvoir r´ealiser un spectrom`etre, on voudrait un champ magn´etique v´erifiant les sp´ecifications
suivantes : on a besoin d’un champ sup´erieur ou ´egal `a 1,2 T, avec une homog´en´eit´e de 10−4dans
un volume sph´erique centr´e en O, de rayon 5 mm (c’est-`a-dire que la variation maximale de champ
magn´etique δB doit ˆetre inf´erieure `a 10−4fois la valeur du champ en O). Un fabricant propose un
aimant permanent du type ´etudi´e ici, fabriqu´e avec un alliage de NdFeB. L’aimantation `a saturation
de cet alliage vaut Ms= 8 ×105A.m−1, les dimensions propos´ees sont a= 50 mm, b= 200 mm et
h= 105 mm. On donne µ0= 4π×10−7N.A−2. Cette proposition peut-elle convenir ?
IV Chaˆıne de gouttelettes d’une ´emulsion ferrofluide
Un ferrofluide s’obtient en dispersant dans de l’huile de petites particules solides aimant´ees (voir figure (a)).
On obtient alors un fluide aux propri´et´es particuli`eres. En particulier, les particules ont tendance `a s’aligner le
long des lignes de champ ce qui g´en`ere des pointes tout `a fait inhabituelles dans les liquides (voir figures (b) et
(c)).
Une ´emulsion ferrofluide est une suspension dilu´ee de gouttelettes de ce fluide dans l’eau. Des techniques
physico-chimiques permettent de contrˆoler la taille des gouttelettes et la stabilit´e de cette suspension. La taille
des gouttelette est d’environ un microm`etre. Sous l’effet d’un champ magn´etique ext´erieur, les gouttelettes
s’organisent en longues chaˆınes parall`eles au champ.
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