ayant bénéficié d’un PC et traités par aspirine ou DAPT (aspirine plus clopidogrel ou
ticlopidine) pendant au moins 30 jours après la chirurgie. Les patients traités par coumadine
ont été exclus de ces analyses. Le critère de jugement primaire était un composite
d’évènements macrovasculaires majeurs (mort de toute cause, IDM non fatal, AVC non fatal)
à 5 ans. Les critères de jugement secondaires#étaient les suivants#: mortalité totale, IDM non
fatal et hospitalisation pour maladie cardiovasculaire (angine instable, IDM, insuffisance
cardiaque, douleurs thoraciques, arythmie cardiaque, AVC, AIT, ou maladie artérielle
périphérique).
"Parmi les 947 participants randomisés initialement dans le groupe PC, 795 patients
ont été inclus dans cette étude#: 251 (âge moyen 64 ans et 70#% d’hommes) étaient traités
par aspirine seule, et 544 (âge moyen 61 ans et 72#% d’hommes) recevaient une DAPT. Le
critère de jugement principal était comparable entre le groupe aspirine vs. DAPT#: 16,0 vs.
12,5#% (hazard ratio multi-ajusté : 0,83; IC 95% [0,54 – 1,27], p=0,39). L’incidence de
mortalité totale (0,62 [0,34 – 1,13], p=0,12), du décès de cause cardiovasculaire (1,17 [0,50 –
2,72], p=0,72), d’IDM (1,42 [0,63 – 3,21], p=0,40), d’AVC (0,85 [0,36 – 1,99], p=0,71), et
d’hospitalisation pour maladie cardiovasculaire (1,10 [0,75 – 1,61], p=0,62) étaient également
comparables entre les 2 groupes. Le traitement par DAPT n’était pas associé à un risque
élevé d’accidents hémorragiques. Ainsi, les hémorragies majeures (5,7 vs. 5,6#%#; HR 1,00
[0,50 – 1,19], p=0,99), les transfusions sanguines (4,5 vs. 4,8%#; HR 1,09 [0,51 – 2,34],
p=0,82), et les hospitalisations pour accidents hémorragiques (3,3 vs. 2,6#; HR 0,85 [0,34 –
2,17], p=0,74) étaient similaires entre les patients traités par aspirine seule ou par DAPT. Des
résultats similaires ont été observés dans les analyses de différents sous-groupes.
!Ces analyses secondaires du groupe PC de l’étude FREEDOM ne montrent pas de
bénéfice du traitement DAPT en comparaison à l’aspirine seule en terme de réduction de la
morbi-mortalité cardiovasculaire. Le traitement DAPT n’était pas associé non plus à un risque
plus élevé d’incidents hémorragiques. Il est intéressant de noter que 2/3 des participants de
cette étude avaient un traitement DAPT pendant une durée médiane d’une année après le
PC. Cette proportion est largement supérieure à celle qui a été rapportée dans d’autres
études rétrospectives et observationnelles [8,9]. Certaines sociétés savantes recommandent
la DAPT dans la population générale nécessitant une chirurgie par PC pour un syndrome
coronarien aigu, mais ces recommandations sont basées sur des résultats d’études
prospectives et des analyses de sous-groupes [10, 11]. Une étude récente a montré que les
bénéfices du traitement par DAPT (vs. aspirine seule) après une angioplastie coronaire