INTRODUCTION
Les traumatismes représentent l’une des premières causes de mortalité et
de morbidité dans le monde. En 1990, 5,1 millions de décès par traumatisme ont
été recensés, soit 10% de la mortalité globale mondiale (1, 2).
En France, par rapport aux Etats-Unis, nous disposons de peu d’études
épidémiologiques sur la mortalité et la morbidité dues aux traumatismes. L’une
des sources de statistiques disponibles concerne les accidents de la circulation
qui représentent la plus grande partie des morts violentes en France. Les
statistiques cumulées de l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité
Routière recensent de 1991 à 2000 près de 80 000 personnes tuées et plus de 380
000 blessées sur la route. La mortalité prématurée, c'est-à-dire évitable avant
l’âge de 65 ans, due aux accidents de la circulation représente 20% de celle liée
aux risques individuels. Les accidents de la route constituent la première cause
de mortalité des jeunes de 15 à 24 ans, qui représentent 13% de la population
mais plus de 25% des tués sur la route, plus de 30% des blessés graves, près de
40% du total des pertes d’années de vie humaine dues à la mort routière. En
2000, 2 076 jeunes sont morts sur la route et plus de 9 000 ont été gravement
blessés (3)
La prise en charge de ces patients traumatisés graves représente donc un
enjeu majeur de santé publique. Notre système de santé, à travers les Services
d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU) et leur effecteur, les Services Mobiles
d’Urgence et de Réanimation (SMUR), permet une prise en charge médicale
précoce des patients sur les lieux de l’accident et une orientation adéquate vers
les services hospitaliers.
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