Dans le 7ème chapitre, il parle de son voyage dans la région de Sarjek. Il qualifie ces
étendues qui sont les plus hauts plateaux des Lapons d’un des territoires les plus
sauvages de la terre : « Cette région qui couvre une superficie d’environ 12 000
kilomètres carrés n’est qu’un amoncellement de pierres et de neiges, une solitude
profonde, pleine de mélancolique grandeur
». Même après l’arrivée de la ligne
Norrlandsbanen et les travaux réalisés par le Club Alpin Suédois, il reste encore de
vastes zones où il est encore peu commode d’avancer. La montagne Sarjek a été
découverte en 1879 et Rabot a été le deuxième à la gravir, en 1881. L’ascension a été
extrêmement difficile. Il calcula que la hauteur du sommet était à 2140 m, ce qui en
faisait le plus haut massif au-delà du Cercle polaire (p. 192). Le manque de nourriture
l’obligea à retourner à Kvikkjokk, et de là il retourna dans la Norvège du sud en passant
par Sulitjelmajøkelen (p. 210). À cette époque-là, il n’y avait pas encore d’exploitation de
mines. Ces excursions mises bout à bout constituent un circuit assez éprouvant sur le
plan physique, et il parle de ces randonnées, comme de celles qui suivront, de manière
fort amusante.
Dans le 8ème chapitre, il parle d’abord de son excursion au départ de Sørfolla – la
baie la plus reculée est le Tørrfjord – jusqu’à Virijaure et Vastenjaure, en passant par le
glacier Flatisen. C’est un paysage sauvage où il était visiblement difficile de progresser et
où le manque de nourriture l’a obligé à redescendre en urgence vers le fjord. Dans une
autre partie (à partir de la page 212), il relate sa célèbre randonnée au Kebnekaise, le
sommet le plus élevé de Suède, qu’il gravit pour la première fois. Le retour s’effectua
encore une fois au pas de course, en raison du manque de nourriture.
Le 9ème chapitre contient pas mal de géographie : il étudie les moyens d’alimentation
et participe même à une chasse à la baleine. Finalement, nous le retrouvons en train de
remonter la rivière Pasvik en direction d’Enare. Lors du passage d’un rapide, le bateau
se remplit d’eau, il fait naufrage (p. 294), et encore une fois fait l’expérience involontaire
de la pénurie alimentaire.
La fin du livre donne un certain nombre de renseignements pratiques pour les
voyages, l’équipement, la pêche au saumon, l’escalade et bien d’autres choses. Il souhaite
Au Cap Nord (opus cité) page 167