Projet d`élèves ingénieurs n°2 Etude agro

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Projet d’élèves ingénieurs n°2
Etude agro-économique de la zone proche de
l’embouchure de l’Orb
Par Anne CASTEX, Christiana KANY et Enora PETTON
Année de soutenance : 2014
Organisme commanditaire : La cave coopérative des
vignerons de Sérignan
Projet d’élèves ingénieurs n°2
Résumé
La salinisation des terres agricoles proches de l’embouchure de l’Orb est croissante et la
lutte par submersion et par drainage est de plus en plus difficile. Le débit de l’Orb diminue et
l’eau de mer remonte dans le lit du fleuve et le sale. La submersion avec l’eau de l’Orb n’est
plus possible car elle est salée.
Des coopérateurs de la cave Les vignerons de Sérignan exploitent ces sols salés. Ils
souhaitent mesurer les enjeux de l’agriculture sur les terres proches de l’Orb. Ici,
l’importance économique de l’agriculture et de la viticulture sur cette zone seront évalués.
Les principaux indicateurs utilisés pour cette évaluation sont l’occupation du sol et la
répartition des surfaces, l’emploi agricole et la valeur ajoutée économique créée par
l’agriculture. Des enquêtes et des recherches bibliographiques ont permis d’obtenir ces
informations.
Les parcelles agricoles couvrent 65% des 3200 ha de la zone d’étude. La vigne et le blé
dur sont majoritaires. L’agriculture de cette zone emploie 106 à 123 équivalents temps plein.
Elle produit 1 670 000 € à 2 300 000€ de valeur ajoutée économique nette dont 54%
générés par la viticulture. La vigne dépérit sur des sols moins salés que le blé. Le sel
diminue la valeur ajoutée créées par l’agriculture de la zone de 91 000 à 245 000€ par an.
Malgré un échantillon enquêté statistiquement non représentatif, le rôle dans l’économie
locale de l’agriculture de la zone a été mesuré. Savoir si l’investissement souhaité par les
viticulteurs pour lutter contre le sel est un investissement rentable pour l’agriculture et pour
l’ensemble de l’économie de la zone n’est pas l’objet de cette étude.
Mots clés :
Agriculture ; Agro-économie ; Territoires proches de l’Orb ; Cave coopérative Les
Vignerons de Sérignan ; Salinisation ; Viticulture.
Etude agro-économique de la zone proche de
l’embouchure de l’Orb
par Anne CASTEX, Christiana KANY et Enora PETTON
Année de soutenance : 2014
Tuteur Montpellier SupAgro :
Sébastien BAINVILLE
Présenté le : 09/01/2014
devant le jury :
Aurélie CHASSAGNE
Laurent GOURDON
Elisabeth RASSE-MERCAT
Organisme commanditaire :
Cave coopérative
Les vignerons de Sérignan
Tuteur(s) commanditaire(s) :
Léonie CAMBREA,
Laurent GOURDON,
Arnaud LUPIA
Avertissement
Le présent document rend compte d’un travail d’investigation et d’analyse réalisé
dans le cadre d’une activité pédagogique.
Le Projet d’élèves ingénieurs fait partie du tronc commun de la formation
ingénieur, il débute en fin de première année d’école (bac+3) et se termine au
cours de la deuxième année ; les étudiants concernés ne sont pas alors
spécialisés et c’est pour beaucoup d’entre eux le premier travail d’ordre
professionnel.
Le temps imparti à la rédaction apparaît souvent limité en égard à la complexité
du sujet.
Au lecteur ainsi averti d’en tenir compte dans la prise en compte de cette
production intellectuelle.
3
Résumé
La salinisation des terres agricoles proches de l’embouchure de l’Orb est
croissante et la lutte par submersion et par drainage est de plus en plus difficile.
Le débit de l’Orb diminue et l’eau de mer remonte dans le lit du fleuve et le sale.
La submersion avec l’eau de l’Orb n’est plus possible car elle est salée.
Des coopérateurs de la cave Les vignerons de Sérignan exploitent ces sols
salés. Ils souhaitent mesurer les enjeux de l’agriculture sur les terres proches de
l’Orb. Ici, l’importance économique de l’agriculture et de la viticulture sur cette
zone seront évalués.
Les principaux indicateurs utilisés pour cette évaluation sont l’occupation du
sol et la répartition des surfaces, l’emploi agricole et la valeur
ajoutée économique créée par l’agriculture. Des enquêtes et des recherches
bibliographiques ont permis d’obtenir ces informations.
Les parcelles agricoles couvrent 65% des 3200 ha de la zone d’étude. La
vigne et le blé dur sont majoritaires. L’agriculture de cette zone emploie 106 à
123 équivalents temps plein. Elle produit 1 670 000 € à 2 300 000€ de valeur
ajoutée économique nette dont 54% générés par la viticulture. La vigne dépérit
sur des sols moins salés que le blé. Le sel diminue la valeur ajoutée créées par
l’agriculture de la zone de 91 000 à 245 000€ par an.
Malgré un échantillon enquêté statistiquement non représentatif, le rôle dans
l’économie locale de l’agriculture de la zone a été mesuré. Savoir si
l’investissement souhaité par les viticulteurs pour lutter contre le sel est un
investissement rentable pour l’agriculture et pour l’ensemble de l’économie de la
zone n’est pas l’objet de cette étude.
Mots clés :
Agriculture ; Agro-économie ; Territoires proches de l’Orb ;
coopérative Les Vignerons de Sérignan ; Salinisation ; Viticulture.
4
Cave
Abstract
Some agricultural fields located in the territories close to the mouth of Orb
are more and more salted. Issues for preventing salinity (by flood and by
drainage) are harder to practice. Orb flow is decreasing whereas the sea water
comes in the river bed and salts it. Agricultural lands’ flooding is no longer
possible because of the river salinisation.
Wine-growers, co-operative members of the cooperative winery Les
vignerons de Sérignan are farming some lands of the study zone. They wish to
measure and apprehend the challenges of agricultural sector in those lands close
to the Orb. Our goal is to estimate the economic importance of farming and vine
growing in this area.
The main economic indicators used for this evaluation concern land use
and administration of land, agricultural employment and economic added value
created by farming.
Agricultural parcels occupy 65 % of the 3200 ha of the study zone. Wine
growing and durum wheat are dominant. In this zone, agriculture employs
between 106 and 123 full-time equivalents. Its gross value contributes around 2 1
670 000-2 300 000€ which the 54 % come from vine growing. Vine growing is
most sensitive to salted soils than wheat. Salinisation issues cost around 91 000245 000€ per year.
In spite of an investigated sample which is not statistically representative,
the role in the local economy of the zone farming was measured. To know if the
investment wished by the wine growers to fight against salt is an attractive
investment for farming and for the whole zone economy is not the object of this
study.
Keywords:
Agriculture; Agro-economic; Territories next to the river Orb; Cooperative winery
Les vignerons de Sérignan; Salinisation; Vine growing.
5
Remerciements
En premier lieu, nous tenons à remercier M. Lamouroux, président de la
cave coopérative Les Vignerons de Sérignan et commanditaire du projet, qui
nous a convaincu de l’intérêt de cette étude et nous a donné envie d’y participer.
Tout au long de l’avancé du projet, avec M. Lupia, administrateur de la cave
coopérative, ils ont été présents pour nous guider et nous fournir les informations
nécessaires.
Nous remercions tout particulièrement Léonie Cambréa, chargée d’étude
gestion de l’eau à la Chambre d’Agriculture de l’Hérault, pour son soutien et son
amitié. Elle a toujours été présente et disponible pour nous conseiller durant le
projet. Les informations que nous lui avions demandées ont été fournies
rapidement et leurs contenus ont toujours été complets.
Nous remercions également Sébastien Bainville, tuteur du projet, pour
nous avoir reçu et expliqué les différents aspects économiques présentés dans le
projet. Les remarques pertinentes qu’il nous a faites ont permis de construire le
projet en gardant un regard critique sur notre travail.
Nous adressons finalement nos remerciements à tous les agriculteurs qui
nous ont accueillies chaleureusement et ont répondu à nos questions. Ils ont été
très amicaux et nous ont adressé leurs sentiments sur le sujet de la salinisation
des terres agricoles à Sérignan et aux alentours par lequel ils se sentaient
concernés. De même, nous remercions l’office de tourisme de Sérignan et la
mairie de Sérignan pour nous avoir accueillies et renseignées.
6
Table des matières
Avertissement ................................................................................................................................. 3
Résumé .......................................................................................................................................... 4
Abstract .......................................................................................................................................... 5
Remerciements............................................................................................................................... 6
Table des matières ......................................................................................................................... 7
Liste des figures.............................................................................................................................. 9
Liste des annexes ......................................................................................................................... 10
Glossaire ...................................................................................................................................... 11
Sigles et acronymes...................................................................................................................... 12
Introduction ................................................................................................................................... 15
1
Présentation de l’étude ........................................................................................................ 17
1Contexte...................................................................................................................... 17
2L’étude et ses objectifs ................................................................................................ 18
3La zone étudiée........................................................................................................... 18
a.
Localisation ....................................................................................................... 19
b.
Une zone à faible altitude, facilement inondable... ............................................. 19
c.
…principalement agricole… ............................................................................... 19
d.
…et touristique .................................................................................................. 19
2
Outils et méthodes employés ............................................................................................... 21
1Définitions des indicateurs agro-économiques choisis................................................. 21
a.
La richesse créée par l’agriculture ..................................................................... 21
b.
L’emploi généré par l’agriculture ........................................................................ 22
c.
L’occupation des surfaces par l’agriculture ........................................................ 22
d.
La dynamique de l’agriculture ............................................................................ 22
e.
L’impact de la salinité des terres agricoles ......................................................... 22
f.
L’attraction touristique de la zone ...................................................................... 22
2La collecte des données.............................................................................................. 22
a.
L’exploitation des données existantes ............................................................... 22
b.
Les enquêtes : ................................................................................................... 23
i.
Auprès de personnes ressources .............................................................. 23
1.
La chambre d’agriculture de l’Hérault ........................................................ 23
2.
La cave coopérative Les vignerons de Sérignan ....................................... 23
3.
L’office de tourisme de Sérignan ............................................................... 23
ii.
…auprès des agriculteurs ......................................................................... 23
3L’analyse des données................................................................................................ 24
a.
Tri des données ................................................................................................. 24
i.
Par culture................................................................................................. 24
ii.
Par sous zone d’étude .............................................................................. 24
b.
Caractéristiques par hectare .............................................................................. 25
c.
Caractéristiques sur l’ensemble de la zone ........................................................ 25
i.
Détermination des surfaces de chaque culture avec des conduites
semblables ......................................................................................................... 25
ii.
Multiplication des valeurs par hectare par les surfaces trouvées ............... 25
d.
Comparaison des caractéristiques de l’agriculture sur le périmètre
d’étude ........................................................................................................................ 25
3
Caractéristiques agro-économiques du périmètre d’étude ................................................... 27
1Agriculture et occupation du territoire .......................................................................... 27
2Diversité et répartition dans l’espace des cultures ....................................................... 28
7
3456-
Agriculture et emplois .................................................................................................. 29
Dynamique de l’agriculture .......................................................................................... 30
Dynamique de la viticulture ......................................................................................... 31
Création de valeur par l’agriculture sur le périmètre d’étude ........................................ 32
a.
Calcul de la valeur ajoutée brute créée par culture ............................................ 32
i.
Vignes ....................................................................................................... 32
ii.
Grandes cultures ....................................................................................... 34
iii.
Cultures maraîchères ................................................................................ 35
iv.
Oliviers ...................................................................................................... 35
v.
Synthèse ................................................................................................... 36
b.
Valeur ajoutée nette créée par l’agriculture sur les terres proches de
l’embouchure de l’Orb ................................................................................................. 37
c.
Comparaison de la création de valeur par l’agriculture sur la zone
étudiée et par l’agriculture héraultaise ........................................................................ 37
4
Lien agriculture/tourisme et Agrotourisme ............................................................................ 40
5
Impact économique du sel sur l’agriculture de la zone étudiée ............................................ 43
1Diminution de la production et pertes économiques dues au sel ................................. 43
a.
Impact du sel sur la production viticole .............................................................. 43
b.
Impact du sel sur la production de blé ............................................................... 43
2Techniques et coûts de la lutte contre la salinité du sol ............................................... 43
a.
Submersion ....................................................................................................... 43
b.
Drainage ............................................................................................................ 44
6
Limites du projet .................................................................................................................. 47
1Les limites du périmètre d’étude .................................................................................. 47
2Difficulté de collecte des données ............................................................................... 48
3Grandes diversités des cultures sur la zone ................................................................ 48
4Précision des indicateurs ............................................................................................ 48
Conclusion .................................................................................................................................... 51
Références bibliographiques......................................................................................................... 53
Annexes........................................................................................................................................ 56
Résumé ................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
8
Liste des figures
Figure 1- Délimitation du périmètre d'étude - Source RPG................................. 18
Figure 2 - Calcul de la Valeur ajoutée et du revenu agricole .............................. 21
Figure 3- Subdivision de la zone d'étude ........................................................... 24
Figure 4- Occupation du territoire étudié ............................................................ 27
Figure 5- R.P.G. des parcelles déclarées par les agriculteurs pour la PAC 2011
.......................................................................................................................... 28
Figure 6- Utilisation de la Surface Agricole Utile de la zone étudiée................... 28
Figure 7 - Répartition par culture de la main d'œuvre sur le périmètre d'étude... 29
Figure 8- Âges des agriculteurs déclarés lors des déclarations P.A.C ............... 30
Figure 9- Année de plantation des vignes des coopérateurs .............................. 31
Figure 10- Répartition des différents cépages récoltés à la cave coopérative de
Sérignan ............................................................................................................ 32
Figure 11- Chiffres d’affaires moyens par hectare sur les surfaces de vignes .... 33
Figure 12- Chiffres d’affaires par hectare des différentes cultures annuelles non
maraîchères ....................................................................................................... 34
Figure 13- Répartition par culture de la valeur ajoutée totale créée sur la zone
par les cultures annuelles non maraîchères ...................................................... 34
Figure 14- Résultats économiques du maraîchage sur la zone .......................... 35
Figure 15- Résultats économiques de l’oléiculture sur la zone étudiée .............. 35
Figure 16- Valeur ajoutée créée par hectare pour les différentes cultures.......... 36
Figure 17 - Répartition de la valeur ajoutée créée par culture sur l’ensemble de la
zone ................................................................................................................... 36
9
Liste des annexes
Annexe 1 : Questionnaire d’enquête auprès des agriculteurs…………………....57
Annexe 2 : Compte rendus individuels des entretiens réalisés…………………...59
Annexe 3 : Gestion de projet………………………………………………………….68
1) Fiche de demande initiale………………………………………………..68
2) Le cahier de charge……………………………………………………….70
3) Compte rendu de la réunion : Comité de cadrage…………………….74
4) Compte rende de la réunion tripartite n°1………………………………76
5) Compte rende de la réunion tripartite n°2………………………………78
6) Budget prévisionnel……………………………………………………….83
7) Budget réalisé……………………………………………………………..85
8) Planning récapitulatif prévisionnel………………………………………88
9) Planning récapitulatif réalisé…………………………………………….89
10
Glossaire
Cépage : Type de plant de vigne caractérisé par des particularités propres qui
s'expriment au point de vue physique : la forme des feuilles et des grappes, la
couleur des raisins à maturité, la composition des raisins, etc.
Drainage : Evacuation naturelle ou artificielle par gravité ou par pompage d'eaux
superficielles ou souterraines.
Géoportail : Portail Web public permettant l'accès à des services de recherche
et de visualisation de données géographiques ou géolocalisées. Il a notamment
pour but de publier les données géographiques de référence de l'ensemble du
territoire français.
Irrigation : Nappe d’eau souterraine qui circule entre deux couches de terrains
imperméables. Elle est recouverte, totalement ou partiellement, par une couche
de terrain imperméable. Ces nappes sont sous pression.
Nappe captive : Nappe d’eau souterraine qui circule entre deux couches de
terrains imperméables. Elle est recouverte, totalement ou partiellement, par une
couche de terrain imperméable. Ces nappes sont sous pression.
Salinisation : La salinisation des sols est une accumulation de sels solubles à la
surface ou en dessous de la surface des sols, à des niveaux nuisibles pour la
croissance des plantes et/ou les sols. Elle est due à l'évaporation de l'eau qui
laisse sur place les sels qui étaient dissous dans l'eau. La salinisation est le
résultat de l'ascension capillaire des eaux souterraines salines ou de l'irrigation
avec des eaux salées.
Submersion : Procédé d'irrigation qui consiste à recouvrir d'une nappe d'eau
une parcelle à irriguer
11
Sigles et acronymes
AOP : L’Appellation d’Origine Contrôlée est un sigle officiel européen. Elle
protège « la dénomination d'un produit dont la production, la transformation et
l'élaboration doivent avoir lieu dans une aire géographique déterminée avec un
savoir-faire reconnu et constaté »1.
BIB : Bag In Box est un contenant de taille variable constitué d'une caisse en
carton ondulé et d'une poche étanche souple, utilisé pour le transport et le
stockage des produits liquides.
BRL : La compagnie d'aménagement du Bas-Rhône et du Languedoc ou groupe
BRL est une société française conceptrice, aménageur et gestionnaire de projets
d’aménagements du Languedoc-Roussillon pour résoudre des problèmes d’eau,
environnement et développement.
CA : Le Chiffre d'Affaire est constitué par l'ensemble de la production vendue par
une entreprise.
CUMA Rive droite : La Coopérative d’Utilisation de Matériel agricole assure la
submersion des parcelles sur la rive droite de l’Orb grâce à son réseau de
pompe et de canaux. Elle puise l’eau douce dans l’Orb.
ETP : L’Equivalent Temps Plein est la mesure d'une charge de travail ou plus
souvent, d'une capacité de travail ou de production.
IGP : L'Indication Géographique Protégée est un signe officiel d'identification
européen. Attribuée initialement aux produits alimentaires spécifiques portant un
nom géographique et liés à leur origine géographique, elle a été étendue aux
vins depuis 2009 (les spiritueux en sont exclus). Les noms d'IGP sont protégés
dans toute l'Union Européenne.
PAC : La Politique Agricole Commune est une politique mise en place à l'échelle
de l'Union européenne, fondée principalement sur des mesures de contrôle des
prix et de subventionnement, visant à moderniser et développer l'agriculture.
RPG : Le Registre Parcellaire Graphique est un système d’information
géographique permettant l’identification des parcelles agricoles.
SAGE : Le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux est le document
d'orientation de la politique de l'eau au niveau local. Il fixe des objectifs généraux
d'utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la
ressource en eau. Il doit être compatible avec le SDAGE.
1
Source : Site officiel de FedeLis sur les Indications Géographiques IGP et AOP, 2012. Disponible sur internet :
http://www.igp-aop.fr [consulté le 10/12/2013].
12
SDAGE : Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux est un
document qui fixe les objectifs d’amélioration de la qualité des eaux superficielles
et souterraines, sur un bassin hydrographique, pour une durée de 6 ans. Il est
élaboré par le Comité de Bassin et approuvé par le Préfet coordinateur de
bassin.
SAU : La Surface Agricole Utile est un instrument statistique destiné à évaluer la
surface foncière déclarée par les exploitants agricoles qu’ils utilisent pour la
production agricole. Elle inclue les terres arables (grande culture, cultures
maraîchères, cultures permanentes, les cultures fourragères, prairies artificielles
dont les surfaces en jachère), les surfaces toujours en herbe (prairies
permanentes, alpages), les cultures pérennes (vignes, vergers...) et les jardins
familiaux des agriculteurs. Seuls les bois et forêts ne sont pas compris.
SMVOL : Le Syndicat Mixte de la Valée de l’Orb et du Libron s’occupe de la
gestion du bassin de l’Orb et du Libron. Il facilite l’action des collectivités
territoriales et de leurs groupements pour la gestion équilibrée et durable de la
ressource, la prévention des inondations, la préservation et de la gestion des
zones humides, son périmètre d’action, qu’elles soient membres ou non du
Syndicat Mixte, ceci dans le but d’assurer la cohérence et l’efficacité de l’action
publique. Pour cela, il assure un rôle général de coordination, d’animation,
d’information et de conseil.
SupAgro : Etablissement d'enseignement supérieur et de recherche, sous tutelle
du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt situé à Montpellier
(34).
VA : La Valeur Ajoutée est la valeur de la production à laquelle on soustrait les
consommations intermédiaires.
13
14
Introduction
En 2012, la cave coopérative Les vignerons de Sérignan réalisa une étude
avec la compagnie d'aménagement du Bas-Rhône et du Languedoc (BRL) et
SupAgro pour démontrer les origines de la salinisation et le lien entre salinité et
dépérissement de la vigne.
Seuls la submersion hivernale et le drainage ralentissent le dépérissement.
Mais, des barrages en amont de l’Orb et l’augmentation de la demande en eau
ont diminué le débit du fleuve, source d’eau douce de la zone d’étude. Le faible
débit entraine la remontée d’eau de mer dans le cours d’eau qui le sale. La
nappe Astienne et la nappe associée de l’Orb se salent aussi. Les remontées
capillaires de l’eau salée des nappes salent le sol.
La cave coopérative Les vignerons de Sérignan souhaite réaliser une étude
complète sur l’état actuel et l’avenir de l’agriculture et particulièrement de la
viticulture sur les territoires proches de l’embouchure de l’Orb. Elle devrait
montrer les enjeux de l’agriculture sur ces territoires et la nécessité de limiter la
salinisation. Cette étude devrait permettre de prendre en compte le problème de
salinisation des terres agricoles lors de la rédaction du S.A.G.E. Orb-Libron
(Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) pour la gestion de la
ressource en eau de l’Orb et du Libron.
En préalable à ce grand projet, les étudiantes de SupAgro ont réalisé l’étude
agro-économique des territoires proches de l’embouchure de l’Orb. Cette étude
doit évaluer l’importance économique et le rôle dans l’économie locale de
l’agriculture et la viticulture de la zone.
Dans un premier temps, les principaux acteurs ainsi que les objectifs de cette
étude seront présentés. De même, la zone d’étude sera localisée et exposée.
Puis, les différents indicateurs économiques choisis et les moyens de collecte et
d’analyse des données seront expliqués. Enfin, l’état actuel de l’agriculture sur la
zone d’étude sera caractérisé.
15
16
1
Présentation de l’étude
1- Contexte
La cave coopérative Les Vignerons de Sérignan est fondée en 1935.
L’objectif des coopérateurs était d’allier leurs moyens pour donner un renouveau
à la viticulture locale et rétablir la réputation du vin de la région qui était réputé
pour être artificialisé : ajout de sucre au marc, utilisation de raisins secs.
Aujourd’hui, la cave coopérative compte 320 adhérents sur les communes de
Sérignan, Vendres, Sauvian et Valras. Elle produit en moyenne 70 000 hL/an
répartis en Indication Géographique Protégée (IGP) Pays de l’Hérault, en IGP
Pays Coteaux du Libron, en IGP Pays d’Oc Cépage et en Appellation d’Origine
Protégée (AOP) Languedoc sur un vignoble près de 1000 ha. Son chiffre
d’affaires s’élève en moyenne à 5 millions d’euros.
Depuis quelques années, la cave s’inquiète de la salinisation croissante d’une
partie des terres viticoles. Des barrages et l’utilisation de l’eau en amont, ont
diminué le débit de l’Orb, fleuve traversant les différentes communes étudiées.
Son niveau, proche de celui de la mer, et son débit faible entraînent la remontée
d’eau de mer dans le cours d’eau.
En 2012, la cave coopérative réalisa une étude2 en association avec SupAgro et
le groupe BRL. Cela a permis d’identifier deux origines du sel dans le sol :
- La nappe Astienne, sous le niveau de l’Orb favorise les flux latéraux de
sel et de solutés de façon continue et en concentration importante depuis
l’Orb vers le sous sol.
- Les remontées d’eau par capillarité entrainent le sel vers la surface ;
Selon cette étude, la mort de la vigne serait due à de multiples facteurs
(édaphiques, ravageurs, maladies…) et le sel joue un rôle aggravant. Les
agriculteurs observent la mort de leurs culture et des auréoles blanches sur leurs
parcelles, signes des remontées salées. Sur ces parcelles, la production et le
chiffre d’affaires diminuent. Sérignan et Valras sont particulièrement touchés.
La salinisation semble croissante : les auréoles de sel gagnent de plus en plus.
Selon les viticulteurs, la salinité risque de toucher à termes Sauvian et
Villeneuve-lès-Béziers où jusqu’à présent aucune auréole ni diminution de
production liée au sel n’ont été observées.
Les terres proches de l’étang de la Grande Maïre sont aussi salées. En effet,
la Grande Maïre est un étang salé alimenté en amont par la Maïre vieille et à
l’aval par la Maïre de Séoune. Des échanges d’eau entre l’étang et la mer sont
permis grâce à une brèche naturelle.
Sur des parcelles trop salées, certains exploitants décident de remplacer les
vignes par des céréales qui tolèrent mieux le sel, en majorité par du blé dur.
D’autres préfèrent stopper toute culture.
Seuls le drainage et la submersion hivernale des parcelles semblent freiner la
mort des vignes et les pertes de production. Mais, les agriculteurs ne peuvent
submerger qu’avec de l’eau à une concentration inférieure à 0,8 mg de sel par
litre. Des pompes permettaient d’utiliser l’eau douce de l’Orb pour dessaler. Mais,
la remontée d’eau salée dans le fleuve rend cela de plus en plus difficile.
2
Source : GEME 2012, 2012. Etude de la salinité des sols et de sa relation avec le dépérissement de la vigne
sur la commune de Sérignan (34). Follain, S., (Dir.) – Montpellier SupAgro, 38p+illustrations 30p.
17
Aujourd’hui, seules les deux pompes les plus en amont du cours d’eau
fournissent une eau suffisamment douce pour la submersion. Il s’agit de la
pompe de la Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) Rive droite et
de la pompe d’une famille de viticulteurs, maraichers, arboriculteurs et céréaliers.
Pour la pérennité de l’agriculture et particulièrement de la viticulture sur les
terres proches de l’embouchure de l’Orb, Les Vignerons de Sérignan souhaitent
un aménagement en aval du fleuve qui empêcherait la remontée d’eau de mer
dans le fleuve. Ainsi, d’après eux, le cours d’eau, les nappes et le sol auraient
une salinité plus faible. De plus, la lutte contre la salinisation par submersion des
terres pourrait utiliser l’eau douce pompée dans l’Orb.
2- L’étude et ses objectifs
Cette étude agro-économique des territoires proches de l’embouchure de
l’Orb doit montrer l’importance économique actuelle des activités agricoles sur
ces territoires.
Il s’agit d’un préalable à une étude de plus grande ampleur sur l’état actuel et
l’avenir de l’agriculture sur les territoires proches de l’Orb qui est souhaitée par la
cave coopérative. Elle devrait permettre de montrer la nécessité et les enjeux de
l’investissement voulu par la cave coopérative Les Vignerons de Sérignan pour
limiter la salinisation de ces territoires. Cela pourrait peser lors de la rédaction du
S.A.G.E. Orb-Libron qui sert pour la gestion de la ressource en eau de l’Orb et
du Libron. Ce document sera rédigé en présence du SMVOL (Syndicat Mixte de
la Vallée de l’Orb et du Libron).
3- La zone étudiée
Le périmètre d’étude a été défini par la cave coopérative Les vignerons de
Sérignan, commanditaire.
Figure 1- Délimitation du périmètre d'étude - Source RPG
18
a. Localisation
La zone étudiée fait partie de l’Hérault (34), dans le Languedoc-Roussillon.
L’Orb naît dans le mont Bouviala (Aveyron) et se jette dans la mer
méditerranée à Valras-plage. La zone étudiée comprend une partie des
communes : Sauvian, Villeneuve-lès-Béziers, Sérignan, Portiragnes et Valras
traversées par ce fleuve (figure 1).
L’étang salé de la Grande Maïre se situe entre Portiragnes et Sérignan. Il
débouche dans la mer méditerranée.
b. Une zone à faible altitude, facilement inondable...
Les communes sont situées dans la basse vallée de l’Orb dont l’altitude
moyenne est de 10m. Le climat est méditerranéen. Les précipitations annuelles
moyennes sont comprises entre 1500 mm sur les reliefs et 600 mm près du
littoral. Elles se concentrent en pluies intenses sur de courtes périodes, surtout à
l’automne (épisodes cévenols) et au printemps. Le fleuve peut alors déborder et
inonder les terres alentours.
c. …principalement agricole…
Les sols de la zone sont riches. Ce sont des sols développés sur un bassin
sédimentaire composés d’alluvions fins.
Cette zone fait partie du berceau de la vigne en France3.
d. …et touristique
Le tourisme balnéaire est développé. La rive droite de l’Orb, notamment
Valras-Plage, est aménagée pour l’accueil de touristes. L’étang de la Grande
Maïre, rive gauche, attire également de nombreux baigneurs.
Dans les années 1960, le tourisme organisé a explosé, avec la mise en place
des premiers campings.
Le port de plaisance de Sérignan offre une capacité d’accueil de plus de 320
anneaux maritimes et 60 appontements en rivière. Il fut créé en 1971 et est géré
par la Chambre de commerce et d'industrie de Béziers Saint-Pons.
La cave coopérative des vignerons de Sérignan est alarmée par la salinisation
croissante des terres agricoles proches de l’embouchure de l’Orb où
l’agriculture et le tourisme sont les principales activités.
La salinité des terres entraine le dépérissement de la vigne.
Pour lutter contre la salinisation, les vignerons drainent et submergent leurs
terres grâce à l’eau de l’Orb ou fournit par BRL. Mais l’Orb a un débit faible, l’eau
de mer pénètre dans son lit. Il devient alors salé.
L’étude agro-économique des territoires proches de l’embouchure de l’Orb
commandée par la cave coopérative Les vignerons de Sérignan rendra compte
de l’importance actuelle de ces activités dans l’économie locale. Cette étude
sera un préalable à une étude de plus grande ampleur sur cette zone. Et elle
sera présentée lors de discussions sur la réalisation d’un aménagement sur
l’Orb pour freiner la salinisation et pérenniser les activités agricoles sur ces
territoires.
3
Source : Conseil général du département de l’Hérault. 2013. Vignoble. Disponible sur Internet :
http://www.herault.fr/un-territoire/vignoble [consulté le 25/11/2013]
19
20
2
Outils et méthodes employés
1- Définitions des indicateurs agro-économiques
choisis
L’objectif du diagnostic est de rendre compte de l’importance économique de
l’agriculture dans le périmètre d’étude.
a. La richesse créée par l’agriculture
Consommations intermédiaires
=Semences et plants
+Produits énergétiques
+ Engrais et amendements
+ Protection des cultures
Chiffre d’affaires
= Valeur ajoutée brute
-
Amortissements économiques
= Valeur ajoutée nette
-
Impôts et taxes
Salaires de la main d’œuvre
Intérêts bancaires
Prix des fermages
Coûts de la comptabilité des services bancaires et assurances
= Revenu agricole
Figure 2 - Calcul de la Valeur ajoutée et du revenu agricole
L’échelle d’étude étant trop petite, on parlera de Valeur Ajoutée (VA) et non de
Produit Intérieur Brut (PIB) pour évaluer la richesse nouvelle produite par une
activité qui pourra être répartie sous forme de revenus. La valeur ajoutée brute
(VAB) correspond au produit brut ou chiffre d’affaires (CA) moins les
consommations intermédiaires.
Le produit brut correspond à la quantité vendue multipliée par le prix.
Les consommations intermédiaires sont les intrants qui entrent dans le
processus de production et sont détruites par celui-ci.
La valeur ajoutée nette (VAN) correspond à la valeur ajoutée brute moins les
amortissements économiques du matériel.
Les amortissements économiques (différents des amortissements comptables)
correspondent au prix d’achat du matériel neuf divisé par sa durée de vie réelle
(différente de la durée de vie comptable). Cela correspond à l’usure et la perte de
valeur du matériel utilisé pour la production.
Le revenu des agriculteurs est différent de la valeur ajoutée. Il tient compte de
la rémunération de la main d’œuvre et des aides aux agriculteurs mais aussi des
différentes consommations qui ne sont pas détruites par le processus de
production (assurance, comptable, fermage...).
21
La richesse nouvelle produite par l’agriculture de la zone sera calculée en
sommant les différentes VA obtenues pour chaque activité agricole.
b. L’emploi généré par l’agriculture
L'emploi peut se mesurer en nombre de personnes ayant travaillé ou en
Equivalent Temps Plein (ETP). Ce dernier permet de mesurer le travail créé par
l’agriculture sur la zone et donc la participation de cette activité à l’emploi global.
c. L’occupation des surfaces par l’agriculture
La répartition des surfaces agricoles montre la proportion des différentes
productions dans la zone d’étude et les productions majeures.
d. La dynamique de l’agriculture
La dynamique de l’agriculture permet, ici, de voir si la population agricole est
vieillissante ou au contraire si l’agriculture attire de jeunes agriculteurs, assurant
la pérennité des activités. Les investissements récents et le renouvellement des
cultures permettent aussi de savoir si l’activité est en déclin ou toujours
dynamique.
e. L’impact de la salinité des terres agricoles
La salinité des terres autour de l’Orb est néfaste pour l’agriculture. Pour des
concentrations en sel élevées, les échanges de minéraux entre le sol et la plante
sont limités du fait du déséquilibre osmotique. Les cultures sont plus ou moins
sensibles au sel et dépérissent pour des teneurs plus ou moins fortes. Sur les
sols les plus salés, le blé dur est touché. La vigne meurt pour des teneurs plus
faibles. Le rendement diminue pour ces deux cultures, d’où une baisse du chiffre
d’affaire et de la valeur ajoutée à l’hectare. De plus, la lutte contre la salinisation
a un coût et impacte la valeur ajoutée économique créée par la culture.
f. L’attraction touristique de la zone
L’Hérault se situe au 2ème rang des départements pour l’accueil des
touristes français, les touristes étrangers représentant 20% de la fréquentation
touristique4. A Sérignan, les paysages méditerranéens ; la plage, le soleil mais
aussi la vigne sont sur les cartes postales. Les enquêtes auprès des agriculteurs
et l’office de tourisme ont permis d’étudier le lien entre agriculture et tourisme.
2- La collecte des données
a. L’exploitation des données existantes
Les statistiques et l’histoire du département, les caractéristiques physiques,
géographiques et climatiques de la zone étudiée, les prix du matériel agricole, les
contacts des caves particulières ont été extraits de la bibliographie.
Les statistiques départementales ont pu servir comme point de comparaison
des valeurs trouvées sur la zone. Par exemple, le site internet du Conseil général
du département de l’Hérault, nous a fourni le recensement agricole de 2010 du
département5. Ces recensements fournissent la répartition des surfaces agricoles
4
Source : Hérault tourisme, 2010. L’Hérault en chiffres. Disponible sur Internet :http://www.adt-herault.fr/index-331.html [consulté le 08/12/2012]
5
Source : Conseil général du département de l’Hérault, observatoire viticole. 2012. Chiffres clés de la viticulture
22
et les principales productions départementales. De même, les statistiques
agricoles annuelles de 2011 nous ont permis de chiffrer le part de l’agriculture
dans l’économie et l’emploi du département.
b. Les enquêtes :
i.
Auprès de personnes ressources
1. La chambre d’agriculture de l’Hérault
La chambre d’agriculture, par l’intermédiaire de Léonie Cambréa, nous a
fourni différentes informations, notamment, des valeurs économiques et
techniques moyennes sur l’agriculture départementale. Ces données nous ont
permis de contrôler celles récoltées via les enquêtes et compléter les données
manquantes et elle nous a également fourni les données sur la zone du Registre
Parcellaire Graphique (RPG). Ce registre est réalisé grâce aux déclarations des
agriculteurs pour la Politique Agricole Commune (PAC). Il s’agit de la majorité
des agriculteurs. Mais certains viticulteurs ne touchent pas d’aides européennes.
Dans notre cas, seules les parcelles de vignes de viticulteurs qui ne font pas
d’autres cultures n’étaient pas présentes dans ce registre.
2. La cave coopérative Les vignerons de Sérignan
La cave coopérative, par l’intermédiaire de M. Rouquette, nous a fourni des
données sur les coopérateurs et leurs exploitations et les résultats économiques
de la cave.
3. L’office de tourisme de Sérignan
L’office de tourisme de Sérignan nous a fourni des prospectus touristiques.
Cela nous a permis d’identifier le lien entre l’agriculture ou la viticulture et le
tourisme.
ii.
…auprès des agriculteurs
Nous avons réalisé un questionnaire (annexe 1) pour avoir une trame de
discussion et ne pas oublier des données utiles. Mais l’enquête était moins
directive, il s’agissait d’une discussion dont nous en avons ensuite extrait les
données que nous avons exploitées. Par exemple, pour connaître le chiffre
d’affaires (C.A.), nous avons posé directement la question. Mais, le rendement,
la surface et le prix de vente moyen nous permettaient aussi de calculer le chiffre
d’affaire par culture.
Héraultaise. Disponible sur Internet : http://www.obs-viti-cg34.com/viti/docs/chiffres_cles_121022.pdf
[consulté le 4/11/2013]
23
Pour réaliser l’enquête nous avions subdivisé le périmètre d’étude :
Figure 3- Subdivision de la zone d'étude
Ces sous-zones ont été définies selon l’importance des dégâts dus au sel,
l’origine de la salinité, la lutte contre la salinisation employée et la conduite des
cultures (sèche ou irriguée).
La première et la deuxième sous-zones, présentent des traces visibles de sels
sur le sol : la salinisation est croissante. La zone 1 bénéficie des stations de
pompage et de la CUMA rive droite ; tandis que la zone 2, rive gauche de l’Orb,
est irriguée avec l'eau de BRL.
La zone 3 a toujours été salée, à cause de l’étang salé de la Grande Maïre.
La dernière zone ne subit pas encore de perte à cause du sel. Mais pourrait
potentiellement subir des pertes si la salinisation gagne du terrain car la salinité
de l'eau de l'Orb et de la nappe associée est élevée.
Les agriculteurs interrogés ont été choisis selon leur localisation et leurs
cultures. Nous avons enquêté au moins un agriculteur pour chaque culture
présente sur chaque zone.
3- L’analyse des données
a. Tri des données
i. Par culture
On récupère d’abord toutes les données sur chaque culture. Selon les
cultures les surfaces, les rendements, le prix de vente, etc., varient.
ii.
Par sous zone d’étude
La conduite et la situation face au sel varie d’une zone à l’autre. Il est donc
important de traiter séparément les données selon les sous-zones.
Le chiffre d’affaire et les coûts ne sont pas identiques pour une même culture
sur deux zones différentes. Par exemple, la valeur ajoutée créée par le blé dur
dans la zone 3 n’est pas la même que celle des autres zones. Sur cette zone, la
culture est irriguée. Les rendements et le chiffre d’affaires sont donc plus élevés.
Les coûts d’irrigation augmentent les consommations intermédiaires.
De même le coût de la lutte contre la salinité varie. La zone 1 est submergée
par la CUMA Rive droite alors que des parcelles submergées rive gauche utilise
l’eau de BRL, plus chère.
24
b. Caractéristiques par hectare
On connait grâce aux mesures sur géoportail et au RPG les surfaces de
chaque culture sur chaque zone. Il reste à déterminer grâce aux enquêtes et à la
bibliographie les indicateurs (emploi, VA, pertes dues au sel) par hectare.
Prenons l’emploi agricole sur la zone comme exemple pour illustrer cette
étape. Grâce aux exploitations uniquement viticoles enquêtées, on détermine le
nombre d’employés total et de saisonniers utiles pour la conduite de la vigne.
D’autres exploitations ont plusieurs activités dont la viticulture. On détermine le
pourcentage d’employés total sur l’exploitation utile par activité grâce à la
connaissance du nombre d’E.T.P (Equivalent Temps Plein) et de saisonniers
utile pour la vigne et aux informations fournies par d’autres agriculteurs qui
pratiquent certaines de ces activités. Lors de l’enquête, on obtient aussi des
données par culture. Par exemple, l’exploitant nous informe sur les chantiers les
plus consommateurs en main d’œuvre et le rôle des employés saisonniers ou de
la main d’œuvre familiale.
Pour la valeur ajoutée, les enquêtes ont fourni, pour presque toutes les
cultures, les rendements, les prix de ventes moyens et donc le chiffre d’affaire
moyen par hectare. Les coûts de production par culture étaient parfois plus
difficiles à évaluer pour eux. Lorsque des données manquaient et qu’il ne
s’agissait pas de valeurs très variables d’une zone à l’autre, nous avons utilisé
les données bibliographiques.
c. Caractéristiques sur l’ensemble de la zone
i.
Détermination des surfaces de chaque culture avec
des conduites semblables
Les déclarations PAC permettent d’obtenir les surfaces déclarées pour
chaque culture, exceptée une partie des vignes. La surface de ces parcelles non
déclarées a été estimée par mesure sur géoportail. De plus, ces surfaces sont
minimales car elle ne prennent pas en compte les bordures et autres parties de
parcelles non plantées. Nous avons estimé la limite haute de ces surfaces par
mesure sur géoportail et avons ainsi obtenu une fourchette des surfaces
agricoles.
ii.
Multiplication des valeurs par hectare par les surfaces
trouvées
A partir des résultats obtenus par culture et par hectare, nous avons obtenu la
valeur ajoutée par culture sur la zone en multipliant la VA/ha par le nombre
d’hectares de chaque culture sur la zone.
d. Comparaison des caractéristiques de l’agriculture
sur le périmètre d’étude
Les valeurs obtenues ne sont pas forcément significatives pour un lecteur.
Nous avons donc choisi de les comparer à d’autres indicateurs économiques
locaux (département, région ou commune).
Les résultats économiques de la zone sont calculés à partir de l’unité par
hectare grâce aux données des enquêtes et bibliographiques, les
déclarations PAC donnent les surfaces de chaque culture sur le périmètre
d’étude. Les valeurs trouvées pour la zone sont comparées à celles du
département, de la région ou des communes pour évaluer la participation de
l’agriculture à l’économie locale.
25
26
3
Caractéristiques agro-économiques du
périmètre d’étude
1- Agriculture et occupation du territoire
La zone étudiée s’étend sur 3 200 hectares. Les parcelles agricoles
occupent 1 730 à 1 800 ha.
Figure 4- Occupation du territoire étudié
La surface agricole représente 65% de la zone étudiée alors qu’à l’échelle
départementale, la Surface Agricole Utile représente seulement 33% du territoire
de l’Hérault, soit près de deux fois moins. L’agriculture est donc bien développée
dans la zone proche de l’embouchure de l’Orb.
0,86 à 0,89% de la Surface Agricole Utile de l’Hérault (200 801 ha)6 se
trouvent sur la zone.
La cave coopérative Les vignerons de Sérignan avec 320 coopérateurs vinifie
le raisin récolté sur 950 à 1 000 ha et commercialise le vin obtenu. Environ 75%
de ces vignes se trouvent sur la zone étudiée et sont peut-être menacées par la
salinisation des terres. D’après le président de la coopérative, des pertes
importantes voire l’arrêt de la viticulture sur ces parcelles menacées pourraient
être fatales à la coopérative. Dans ce cas, les coopérateurs adhérents non
touchés par la salinité devraient trouver une autre solution pour la vinification et
la commercialisation de leur production ou changer d’activité.
6
Source : Ministère français de l’Économie de l’Industrie et de l’Emploi, Insee. Juin 2012. Hérault (34 –
Département) – Chiffres clés – Évolution et structures de la population.
Disponible sur Internet :
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/DL_DEP34.pdf [consulté le 05/12/2013]
27
2- Diversité et répartition dans l’espace des
cultures
Figure 5- R.P.G. des parcelles déclarées par les agriculteurs pour la PAC 2011
Figure 6- Utilisation de la Surface Agricole Utile de la zone étudiée
La viticulture domine avec près de la moitié des surfaces. Sur le RPG,
certaines parcelles de vignes n’apparaissent pas car l’exploitant n’a pas à les
déclarer s’il ne demande pas d’aides de la PAC. 65% des exploitations présentes
dans le périmètre étudié ont au moins une parcelle de vignes sur la zone.
Ni les parcelles les plus en aval sur la rive droite de l’Orb, ni les parcelles sur
la rive droite de l’étang de la Grande Maïre ne sont en vignes. Il s’agit de
28
surfaces en herbes, de céréales et de semences moins sensibles au sel.
Ces cultures sont aussi présentes sur d’autres parcelles du périmètre
d’étude. Des oléagineux, des protéagineux, du maïs et des cultures fourragères
sont aussi cultivés sur la zone étudiée.
Des oliviers, des pruniers et du maraîchage occupent aussi de faibles
surfaces de la zone.
Les exploitations sont diversifiées. Par exemple, l’exploitant qui cultive les
oliviers possède aussi des parcelles en céréales, protéagineux, tournesol et
vignes sur la zone d’étude. 40% des exploitants avec des parcelles dans le
périmètre d’étude font au moins deux cultures différentes sur la zone étudiée.
3- Agriculture et emplois
D’après les déclarations pour la PAC, les terres agricoles de la zone d’étude
se répartissent sur 554 exploitations dirigées par 651 exploitants. 45% de ces
exploitations ont au moins une parcelle viticole sur la zone.
Pour mener à bien l’ensemble des productions présentes sur la zone, 106 à
123 Équivalent Temps Plein (E.T.P.) sont nécessaires. La zone étudiée ne
couvre que 41% de la surface totale des communes de Sérignan, Sauvian,
Portiragnes et Villeneuve-lès-Béziers. Donc, l’agriculture sur moins de la moitié
de la surface totale des communes fournit 2,2 à 2,6% de l’emploi dans tous les
secteurs d’activité sur l’ensemble des communes, d’après les chiffres fournis par
l’Insee7. Or, en Languedoc Roussillon, seulement 3,5% des emplois sont
agricoles8 et le taux de chômage moyen sur les quatre communes est de 16%.
16 à 19% (environ 20 E.T.P.) de cette main d’œuvre est saisonnière. Les
saisonniers sont surtout utiles en arboriculture. D’après les enquêtes, en
maraîchage, les surfaces sont faibles et la main d’œuvre est surtout familiale.
Les employés ou apprentis sont peu nombreux.
Figure 7 - Répartition par culture de la main d'œuvre sur le périmètre d'étude
7
Sources : Ministère de l’Économie de l’Industrie et de l’Emploi, Insee. Juin 2012. Communes – Chiffres clés –
Évolution et structures de la population. Disponible sur Internet :
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/RS/DEP/34/COM/RS_COM34209.pdf [consulté le 05/12/2013
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/34/COM/DL_COM34298.pdf [consulté le 05/12/2013]
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/34/COM/DL_COM34299.pdf [consulté le 05/12/2013]
8
Sources Ministère de l’Économie de l’Industrie et de l’Emploi, Insee. Juin 2012. Languedoc Roussillon (91 –
Région) – Chiffres clés – Évolution et structures de la population. Disponible sur Internet :
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/REG/DL_REG91.pdf [consulté le 05/12/2013]
29
Les céréales, tournesol, maïs, colza et légumineuses représentent seulement
4,2% des emplois pour 34% des surfaces. Au contraire, l’arboriculture et le
maraîchage demandent un travail important par hectare. Les vergers occupent 2
fois plus de main d’œuvre pour des surfaces 20 fois moins importantes que les
grandes cultures. De même, une surface environ 40 fois plus faibles de
maraîchage demande 3 fois plus de travail.
La vigne demande environ 10 fois plus de main d’œuvre que les grandes
cultures. Si toutes les vignes étaient remplacées par des céréales, la main
d’œuvre sur la zone serait divisée par 3 environ. Par contre, d’après l’un des
exploitants enquêtés, certaines cultures maraîchères résistent mieux au sel que
la vigne et demandent un travail important.
Lors des enquêtes on constate que la plupart des exploitations fonctionnent
grâce à la main d’œuvre familiale complétée par des saisonniers pour la vigne,
les oliviers, l’arboriculture et le maraîchage. Certains jeunes exploitants de moins
de 40 ans emploient des apprentis et prévoient l’embauche d’un salarié
permanent.
La cave coopérative emploie 8 personnes à temps plein. Trois personnes pour
l’administration, deux vendeurs, un chef de cave, un œnologue et un technicien
de culture. Durant les deux mois d’été, 6 à 7 saisonniers sont employés.
4- Dynamique de l’agriculture
Figure 8- Âges des agriculteurs déclarés lors des déclarations P.A.C
Dans le périmètre étudié, les jeunes exploitants de moins de 40 ans sont plus
nombreux que les exploitants de 50 ans et plus. La viticulture semble toujours
attirer de jeunes exploitants et être dynamique.
Les exploitations viticoles sont aussi jeunes. D’après la cave coopérative Les
vignerons de Sérignan, 50% de ces vignerons se sont installés après 1997. 50 %
des exploitations ont moins de 16 ans.
La cave coopérative a été créée en 1935. Depuis sa création, ces viticulteurs
gèrent environ 1 000 ha. En 1979, la vente directe au caveau débute. Depuis
1990, trois investissements (650 000€, 450 000€, 120 000€) ont été faits pour le
magasin et l’équipement de vinification. En 2013, 500 000€ ont été investis pour
renouveler, moderniser le matériel et augmenter la capacité de vinification.
30
D’après les enquêtes réalisées, tous les exploitants renouvellent
régulièrement leurs cultures pérennes, exceptés les pruniers qui devraient être
remplacés par d’autres cultures. L’exploitant n’a pas droit à l’IGP « pruneau
d’Agen ». Cette culture n’est plus rentable. Elle va peu à peu être remplacée.
Pour la première fois cette année, des pommes de terre sont produites sur
l’exploitation. Cette activité devrait être développée et d’autres cultures
pourraient diversifier les productions pour la vente en circuits courts et grossistes.
Les jeunes agriculteurs enquêtés prévoient de développer leur activité et
d’augmenter leur production ou/et de diversifier leurs cultures.
Les exploitants de 40 à 50 ans ont un rythme de production assez régulier et
prévoient peu d’évolutions. Certains développent des produits en faibles
quantités (olives, raisin de table) et s’ouvrent à la vente en circuits courts
(magasins de producteurs, marchés, vente à la ferme) en complément de leurs
débouchés habituels (coopératives, grossiste). Cela leur permet de valoriser leur
production, vendue à des prix plus élevés. Les débouchés sont assez nombreux
grâce au tourisme qui augmente la clientèle potentielle, notamment lors des
visites et ventes directes à la ferme ou sur les marchés locaux.
5- Dynamique de la viticulture
Figure 9- Année de plantation des vignes des coopérateurs
Une vigne produit entre 30 et 50 ans. Sur la zone, 65% des vignes ont moins
de 20 ans et 31% d’entres elles ont été plantées après 2000. Ces vignes sont
jeunes et ont encore de nombreuses années de production devant elles.
Les plantations récentes, sans lien avec la salinité, ont permis le renouvellement
des cépages. Le but était de répondre à la demande du marché et d’étaler les
dates de récolte. Depuis les années 2000, les principaux cépages plantés sont :
le cabernet franc, le cabernet sauvignon, le grenache, le merlot noir, le
chardonnay blanc, le sauvignon blanc et le viognier blanc. Cette réorientation a
façonné l’encépagement actuel, comme nous le verrons ci-dessous.
13% du vignoble ont plus de 60 ans. Soit les vignes produisent encore en plus
faibles quantités, soit les arrachages et nouvelles plantations n’ont pas été mises
à jour. Dans ce cas, les surfaces de jeunes vignes sont sous estimées.
31
Figure 10- Répartition des différents cépages récoltés à la cave coopérative de Sérignan
Le merlot noir, le chardonnay blanc, et le viognier blanc occupent 66% de la
surface totale gérée par Les vignerons de Sérignan. Ces cépages sont
majoritaires dans les vins AOP Coteaux du Languedoc et IGP Pays d’Oc. Donc,
la modification de l’encépagement des trente dernières années souligne la
volonté de produire des vins reconnus.
Dans le département de l’Hérault, les cépages les plus présents sont : la
syrah, le Carignan, le merlot, le grenache et le cabernet sauvignon. Les vignes
de Sérignan se distinguent donc par leur originalité avec 25 cépages différents.
6- Création de valeur par l’agriculture sur le
périmètre d’étude
Pour rappel, nous utilisons ici la notion de valeur ajoutée brute créée par les
cultures. Cet indicateur correspond à la valeur de production, ou chiffre d’affaires
de ces cultures auquel on déduit les consommations intermédiaires utilisées :
biens détruits au court du cycle de production. Entre autres les frais et le coût de
la main d’œuvre non détruits au cours du cycle de production ne sont pas
compris dans les consommations intermédiaires. D’où de grandes différences de
valeurs ajoutées entre les cultures ou même entre deux conduites d’une même
culture et entre la valeur ajoutée économique et le revenu agricole.
a. Calcul de la valeur ajoutée brute créée par culture
i.
Vignes
La valeur ajoutée créée par les vins avec une AOP est supérieure à celle
créée par les vins avec une IGP ou sans appellation, vendus moins cher. Mais,
l’AOP Coteaux du Languedoc impose un rendement maximum plus faible (50
hL/ha). Les différences de prix de vente sont en partie compensées par un
volume produit plus faible. Les différences de création de valeur sont donc moins
marquées. De plus, les données récoltées n’ont pas permis de différencier les
différents vins. Nous n’en avons pas tenu compte dans cette analyse, la marge
de précision permet d’envisager tous les cas de figures.
32
Figure 11- Chiffres d’affaires moyens par hectare sur les surfaces de vignes
La valeur ajoutée à l’hectare est supérieure pour les domaines avec cave
particulière que pour les coopérateurs en cave coopérative.
La proportion de ventes en bouteilles et BIB (Bag-In-Box) en cave ou aux
cafés, hôtels et restaurants est souvent plus importante en cave particulière
qu’en coopérative. Cela augmente fortement le prix du vin et la valeur ajoutée
créée par rapport au vrac.
De plus, la cave coopérative se charge de la transformation et la
commercialisation. Elle crée ainsi de la valeur ajoutée supplémentaire qui n’a pas
été prise en compte pour le calcul de la valeur ajoutée créée par les viticulteurs
coopérateurs. La valeur ajoutée indiquée sur le graphique correspond
uniquement à la valeur ajoutée créée lors de la production du raisin sur les
parcelles de la zone d’étude.
Par contre, les domaines particuliers produisent les raisins et les transforment.
La valeur de production créée par ces domaines est plus élevée. En effet, ils
jouent à la fois le rôle de viticulteurs, producteurs de raisin et de cave, producteur
de vin. Les domaines créent non seulement de la richesse par la production du
raisin, au champ, mais aussi par la vinification et le conditionnement.
Les coopérateurs sont rémunérés en moyenne 80€/hl pour leur raisin alors que
les domaines particuliers vendent, en moyenne, leurs bouteilles de 75cl à 8€, soit
environ 1000€/hl, plus de 12 fois le prix payé aux coopérateurs. L’écart de prix
est grand mais les charges associées sont elles aussi différentes. Les caves
domaines doivent faire face aux coûts de transformation en plus des coûts de
production alors que les viticulteurs qui vendent leur récolte en cave coopérative
n’ont que les charges de production du raisin. Pour les coopérateurs, les coûts
de transformation sont payés par la cave coopérative. C’est pourquoi, la valeur
ajoutée créée par les domaines n’est qu’environ 5 fois plus élevée que celle
créée au champ par les viticulteurs coopérateurs alors que le chiffre d’affaires
par hectare serait environ 12 fois plus important.
Entre la vigne et le consommateur, la création de valeur totale comprend non
seulement la production du raisin mais aussi la transformation et la
commercialisation du raisin par la cave. De ce fait, la valeur ajoutée créée par la
cave coopérative pourrait être ajoutée à celle créée par les viticulteurs
coopérateurs lors de la production des raisins. Même si la transformation n’a pas
lieu sur la zone étudiée.
33
ii.
Grandes cultures
Figure 12- Chiffres d’affaires par hectare des différentes cultures annuelles non maraîchères
Les cultures avec les plus forts chiffres d’affaires donnent aussi les plus fortes
valeurs ajoutées, exceptées les légumineuses, coûteuses en consommations
intermédiaires. Les cultures les plus rentables en termes de création de valeur
sont donc le blé dur irrigué, le maïs et le tournesol.
Figure 13- Répartition par culture de la valeur ajoutée totale créée sur la zone par les cultures
annuelles non maraîchères
84% de la surface en grandes cultures de la zone correspondent à des
parcelles de blé dur irriguées ou non, de protéagineux et de maïs. Ces cultures
présentent les plus fortes valeurs ajoutées. Cette répartition des surfaces de
cultures annuelles non maraîchères semble optimale en termes de création de
richesse.
Le tournesol et le blé tendre sont peu cultivés malgré une forte valeur ajoutée.
Cela peut venir du peu de débouchés commerciaux, de l’histoire de l’agriculture
de la zone et/ou de la politique agricole. Par exemple, il existe des aides pour la
culture du blé dur et non pas pour le blé tendre.
34
iii.
Cultures maraîchères
Figure 14- Résultats économiques du maraîchage sur la zone
D’après les enquêtes, du melon, des tomates, des oignons, des courgettes,
des aubergines et des poivrons sont cultivés. Des vergers sont aussi présents
sur la zone. Il s’agit, par exemple, de pêchers, abricotiers et nectariniers.
Ces cultures occupent une faible part de la surface de la zone : 14 ha de
maraîchage et 32 ha d’arboriculture.
Elles créent une forte valeur ajoutée par hectare mais nécessitent beaucoup de
main d’œuvre.
Un agriculteur produit aussi des prunes sur 25 ha dont une partie se trouve
sur la zone. Or cette production n’est plus rentable. Le séchage et la récolte sont
coûteux, 50 et 30,5 cents/kg de pruneaux. Le coût total de production et de
transformation est compris entre 1,2 et 1,3€/kg. Alors que les pruneaux, sans
IGP, sont rémunérés 1,1€/kg par le grossiste. Une faible quantité de pruneaux
est vendue à meilleur prix dans un magasin de producteurs à Montpellier. Mais
cela ne rapporte pas à l’exploitant. Il s’agit uniquement de diversifier la gamme
de produits vendus au magasin et de couvrir ses frais.
iv.
Oliviers
Figure 15- Résultats économiques de l’oléiculture sur la zone étudiée
La vente directe à la ferme crée une valeur ajoutée élevée sur ces produits.
La création de richesse est plus élevée pour les olives de table que pour
35
l’huile. Cependant, les critères de qualité des olives sont plus rigoureux. Il y a
plus de déchets. Cela nécessite aussi plus de main d’œuvre.
v.
Synthèse
Figure 16- Valeur ajoutée créée par hectare pour les différentes cultures
Les cultures maraîchères et les vergers ont de fortes valeurs ajoutées
contrairement aux céréales. La vigne crée une valeur ajoutée intermédiaire.
Figure 17 - Répartition de la valeur ajoutée créée par culture sur l’ensemble de la zone
La valeur ajoutée à l’hectare créée par la vigne est 3,5 fois plus élevée que
celle des céréales. Elle est plus faible que pour l’arboriculture, le maraîchage et
l’oléiculture. Néanmoins, cette culture occupe la plus grande part de la SAU de la
zone. C’est pourquoi, elle produit la plus grande part de la valeur ajoutée totale
créée sur la zone. Sur 47% de la surface agricole, elle produit 54% de la valeur
ajoutée agricole créée sur la zone.
Les domaines particuliers occupent une part plus faible de la zone (40 à 100
ha) que les coopérateurs de la cave coopérative Les vignerons de Sérignan (800
à 860 ha). Mais, ils créent une plus forte valeur ajoutée par hectare grâce à la
36
transformation, au conditionnement et à la vente de produits finis. Pour les
coopérateurs de la cave, la valeur ajoutée créée par la vinification et la
commercialisation des vins n’est pas prise en compte. C’est pourquoi, la part de
la valeur ajoutée créée sur la zone par ces domaines est plus importante que
celle créée au champ par les viticulteurs coopérateurs malgré des surfaces plus
faibles.
Les grandes cultures, créent seulement 13% de la valeur ajoutée de la zone
sur 42% de la surface agricole totale. Ces cultures qui nécessitent peu de main
d’œuvre créent moins de richesse économique par hectare que la vigne.
L’arboriculture et le maraichage représentent 31% de la valeur ajoutée et
occupent 3% du territoire. Ces cultures à très fortes valeurs ajoutées (environ 35
fois la valeur ajoutée créée par les grandes cultures) utilisent beaucoup de main
d’œuvre. De plus, la vente en circuits courts (marchés, magasins de producteurs)
permet un prix de vente élevé sans trop augmenter les frais de conditionnement.
Les agriculteurs récupèrent les marges des intermédiaires entre le producteur et
le consommateur. Le chiffre d’affaires est important.
Remarque : Les prairies, les fourrages et les gels de terres non pris en compte
créent une faible voire aucune valeur ajoutée économique sur de petites surfaces.
b. Valeur ajoutée nette créée par l’agriculture sur les
terres proches de l’embouchure de l’Orb
La somme des valeurs ajoutées brutes créées sur la zone par les différentes
cultures est comprise entre 2 070 000 € et 2 600 000 €. Les amortissements
économiques du matériel nécessaire aux exploitations sur l’ensemble de la zone
sont estimés entre 350 000€ et 400 000€. La valeur ajoutée nette économique
créée sur la zone est donc de 1 670 000 € à 2 250 000€.
c. Comparaison de la création de valeur par
l’agriculture sur la zone étudiée et par l’agriculture
héraultaise9
L'agriculture occupe 33% du territoire héraultais avec une SAU de 200 801
hectares et produit 550 millions d'euros en valeur de production.
Sur l’ensemble de la zone étudiée, le chiffre d’affaires agricole est de 6,83
millions d’euros. 1,2 % du chiffre d’affaires agricole départemental sont réalisés
sur les terres proches de l’embouchure de l’Orb. Ces résultats économiques sont
réalisés sur 0,86 à 0,89% de la SAU du département. L’agriculture de la zone
étudiée produit 1,3 à 1,4 fois plus de chiffre d’affaires qu’une même superficie
agricole sur le département. Son chiffre d’affaires à l’hectare est plus élevé que
celui de l’agriculture sur l’ensemble du département.
Cela peut s’expliquer par l’importance de cultures à forts chiffres d’affaires par
hectare telle que la vigne. La viticulture occupe seulement 44% de la SAU
départementale soit 89 520 ha avec 5,6 millions d’hl produits alors que, sur la
zone, elle représente 47% de la surface cultivée.
Les vignes proches de l’embouchure de l’Orb couvrent 1% de la surface viticole
9
Source : Ministère français de l’Économie de l’Industrie et de l’Emploi, Insee. Juin 2012. Hérault (34 –
Département) – Chiffres clés – Évolution et structures de la population. Disponible sur Internet :
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/DL_DEP34.pdf [consulté le 05/12/2013]
37
Héraultaise. La viticulture réalise un chiffre d’affaires de 4,56 millions d’euros et
une valeur ajoutée de 1,25 millions d’euros.
La région Languedoc Roussillon réalise une valeur ajoutée brute agricole de
1 747 520 000€ sur une SAU de 1 041 000 ha, d’après l’Insee10. Cela correspond
à une moyenne de 1 679€/ha. La valeur ajoutée brute agricole créée sur les
1 730 à 1 800 ha de SAU de la zone étudiée (0,16% à 0,17% de la SAU
régionale) s’élève de 2 070 000€ à 2 600 000€ (environ 0,1% de la valeur
ajoutée agricole régionale), soit une moyenne de 1 300 à 1 360 €/ha. La création
moyenne de valeur par hectare est donc plus faible sur la zone que sur
l’ensemble du Languedoc Roussillon. Cela peut s’expliquer par des surfaces plus
importantes en vergers, 2% de la surface régionale contre 1,7% de la zone
étudiée.
La zone identifiée comme potentiellement menacée par la salinisation des terres s’étend
sur 3 200 ha. 65% de cette surface sont agricoles répartis sur près de 90 exploitations.
La vigne occupe 47% de la surface de la zone. Elle est majoritaire en surface avec les
grandes cultures : 42% de la surface agricole zone.
L’agriculture sur la zone emploie 106 à 123 ETP soit 2,2% à 2,6% de l’emploi total sur
l’ensemble des communes de Sérignan, Sauvian, Villeneuve-lès-Béziers et Portiragnes.
16 à 19% des emplois agricoles sur la zone sont saisonniers. La vigne demande
environ 10 fois plus de main d’œuvre que les grandes cultures.
La cave coopérative Les Vignerons de Sérignan regroupe 320 adhérents. Les vignes
s’étendent sur 1 000 ha dont 80% environ se trouve sur la zone étudiée.
L’activité agricole semble dynamique avec des exploitants jeunes et le renouvellement
des cultures. La cave coopérative continue de se développer et n’hésite pas à investir.
La valeur ajoutée économique brute créée par l’agriculture sur la zone est
comprise entre 2 070 000€ et 2 600 000€.
La VAB par hectare varie fortement d’une culture à l’autre. Sur la zone, le maraîchage et
l’arboriculture créent le plus de richesse par hectare, avec une valeur ajoutée environ
35 fois supérieure aux grandes cultures qui créent le moins de richesse économique
par hectare. La vigne crée 3,5 fois plus de richesse que les grandes cultures et occupent
47% de la SAU de la zone. La viticulture produit a elle seule 54% de la valeur ajoutée
agricole créée sur la zone.
L’agriculture sur les terres proches de l’embouchure de l’Orb représente environ
1,2% du chiffre d’affaires agricole de l’Hérault. La valeur économique de production
par hectare est en moyenne 1,3 à 1,4 fois plus élevée sur la zone que sur l’ensemble du
département. Mais la valeur ajoutée brute créée par hectare sur la zone est plus faible
que celle créée en moyenne sur toute la région Languedoc Roussillon.
10
Source : Ministère français de l’Économie de l’Industrie et de l’Emploi, Insee. Juin 2012. Languedoc
Roussillon (91 – Région) – Chiffres clés – Évolution et structures de la population. Disponible sur Internet :
http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/REG/DL_REG91.pdf [consulté le 05/12/2013]
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39
4
Lien agriculture/tourisme et Agrotourisme
La vigne et le vin du Languedoc Roussillon et d’Hérault sont connus par les
touristes et sont associés à la zone, comme le soleil et la plage. En effet, le vin
est présent dans la majorité des prospectus et sites sur le tourisme de la région.
La vigne fait partie de l’histoire de la zone. Elle est apportée par les Phocéens
dès le VIème siècle avant J.C. L’histoire du vin local est connue des vignerons qui
n’hésitent pas à la mettre en valeur lors de différents évènements.
Sur la zone étudiée, certains vins portent l’AOP Coteaux du Languedoc ou
IGP Pays d’Oc.
Le domaine des Deux Ruisseaux et le Domaine de Querelles pratiquent la
vente à la ferme ou au caveau. Ils réalisent des visites de chais et du vignoble.
Le domaine des deux ruisseaux et la cave coopérative Les vignerons de
Sérignan sont particulièrement actifs et attirent de nombreux touristes et habitués
lors de visites, dégustations, expositions, apéritifs et diners. Ils participent
également à des salons tels que le salon des vins à Montpellier.
La cave coopérative attire des clients locaux et des touristes surtout français,
hollandais, anglais et allemands. Ce sont des clients de passage ou des fidèles.
Á noël et à pâques, les coopérateurs sont réunis pour présenter leurs produits
lors de marchés de producteurs. En juillet et aout, deux visites de la cave
coopérative font découvrir ce savoir typique de la région aux touristes et aux
curieux. Des initiations à la dégustation sont aussi organisées chaque semaine.
Les vins des domaines et des coopératives sont à la carte des restaurants
locaux.
Les fruits et légumes produits sur la zone sont vendus aux touristes et
habitués sur les marchés locaux d’été ou toute l’année. Les olives, l’huile et le
raisin de table produits au Domaine Lupia sont connus par certains
consommateurs habitués et attirent de nouveaux clients curieux de découvrir un
produit local de qualité et d’échanger avec les producteurs locaux.
Le tourisme est aussi là où l’agriculture a laissé la place aux landes et près
salés. Les Orpellières se visitent. Cette réserve naturelle fait partie du réseau
Natura 2000 pour sa faune et sa flore. Une dune méditerranéenne typique des
côtes languedociennes protège des près salés et des friches post-culturales
pâturés en voie de recolonisation naturelle.11 Des ranches aussi présents sur des
parcelles salées non cultivées organisent des promenades à chevaux pour les
touristes des campings proches.
La vigne fait partie de l’histoire et du patrimoine de la zone.
Des visites, salons, expositions et dégustations sont organisées pour les touristes par les
domaines particuliers et la cave coopérative.
Les fruits et légumes produits sur la zone sont en partie vendus sur les marchés et
dans des commerces proches.
Le tourisme est aussi développé sur les landes salées.
11
Source : Muséum national d’histoire naturelle, 11/2013. Natura 2000 - Formulaire standard de données,
FR9101434 - Les Orpellières. Disponible sur internet :
http://inpn.mnhn.fr/docs/natura2000/fsdpdf/FR9101434.pdf
40
41
42
5
Impact économique du sel sur
l’agriculture de la zone étudiée
1- Diminution de la production et pertes
économiques dues au sel
a. Impact du sel sur la production viticole
Sur les zones 1, 2 et 3 définies dans la partie « Outils et méthodes
employés », sur la rive droite et gauche de l’Orb et proche de l’étang de la
Grande Maïre, les vignerons estiment les pertes dues au sel de 3 à 8hL/ha pour
les parcelles les plus en aval de l’Orb. Cela représente 3 à 9% de leur rendement
(85 à 88hL/ha). Soit une perte de chiffre d’affaires de 200€/ha salé à 630€/ha
salé. Par contre, sur la zone 4, au nord de Sérignan et sur une partie des
communes de Sauvian et Villeneuve-Lès-Béziers, il n’y a pas de pertes dues au
sel sur aucune culture.
Environ 350 hectares de vignes sont sur les zones ou l’impact du sel est
visible et cause une diminution de rendement. Cela correspond à une perte
potentielle de 170 à 280 hL de vin soit 70 000€ à 220 000€ de chiffre d’affaires
sur la zone. Cette perte potentielle représente 3% à 10% de la valeur ajoutée
économique totale créée par l’agriculture de la zone.
Sur certaines parcelles trop salées, les vigne ont été arrachées sans être
forcément remplacées par d’autres cultures. Il est difficile d’évaluer la surface
abandonnée à cause du sel.
b. Impact du sel sur la production de blé
Les céréales sont moins sensibles au sel que la vigne. Seules les parcelles
les plus salées proches de l’étang de la Grande Maïre ou les plus en aval de
l’Orb subissent des pertes de rendement, en blé dur notamment. Elles sont de
l’ordre de 2 à 5 quintaux/ha soit 3 à 5% du rendement moyen en blé sur la zone
(30 à 40 quintaux/ha en sec, 60 à 85q/ha si irrigué). Les parcelles de blé dur
avec potentiellement un rendement significativement diminué par la salinité
couvrent environ 83 ha. Sur l’ensemble de la zone, les pertes en céréales
coûtent 2 980€ à 8 720€, soit une diminution de 0,1% à 0,5% de la valeur ajoutée
économique créée sur la zone étudiée.
2- Techniques et coûts de la lutte contre la
salinité du sol
Le sel est lessivé par submersion. Le drainage facilite la désalinisation car
l’eau de submersion, irrigation ou de pluie est plus rapidement évacuée. Le sel
est moins retenu par le sol.
a. Submersion
La sous-zone 1 définie précédemment est submergée avec l’eau de l’Orb.
Des pompes se trouvent le long du fleuve. Mais seules les deux pompes les plus
en amont, de la CUMA Rive Droite (Sérignan) et d’un exploitant, sont encore
utilisables car plus en aval l’eau est trop salée. L’eau du canal fournie par BRL
peut aussi être utilisée.
Quelque soit l’origine de l’eau, l’apport est toujours de 3 000m3/ha.
43
Sur la rive droite de l’Orb, la CUMA permet la submersion de 150 ha entre
janvier et mars. Cela coûte environ 170€/ha.
Seul l’exploitant qui possède la pompe privée fonctionnelle effectue deux
apports de 3 000m3/ha sur la même période, une avec la CUMA et une autre
grâce à sa pompe sur 3 ha à 100€/ha environ.
Sur la rive gauche de l’Orb (zone 2 et 3) la submersion est réalisée entre le 15
février et le 31 mars grâce à l’eau de BRL. Cela revient à environ 330€/ha soit
presque deux fois le prix avec la CUMA et plus de trois fois le coût de la
submersion avec une pompe privée.
La zone proche de l’étang de la Grande Maïre n’est plus submergée car cela
représente un coût trop important par rapport au chiffre d’affaire réalisé sur ces
cultures. L’irrigation de ces cultures permet de ralentir la salinisation. Les pertes
sur le maïs très irrigué sont bien limitées. Par contre, l’irrigation du blé plus faible
n’est pas efficace pour la désalinisation, d’où des pertes de rendement.
Sur l’ensemble de la zone, le coût de la submersion est estimé entre 30 000 et
37 000€.
Les viticulteurs craignent la remontée du biseau salé à hauteur de la pompe
de la CUMA ce qui empêcherait l’utilisation de l’eau de l’Orb. L’eau fournie par
BRL est jugée trop coûteuse. Les viticulteurs ne pensent pas pouvoir faire face à
la dépense engendrée par la submersion de toutes leurs terres avec cette eau.
b. Drainage
Les parcelles sont relativement planes. Pour entrainer l’eau à l’extérieur de la
parcelle par gravité, la sortie des drains doit être assez profonde dans un fossé
alors qu’au centre de la parcelle le drain doit être moins enterré. Cela crée une
pente artificielle. Toutes les parcelles ne peuvent pas être drainées.
L’installation d’un système de drainage coûte environ 4 000€/ha.
L’impact du sel sur la production peut potentiellement atteindre 45 000 à 188 000€ soit
0,7 à 4,5% de diminution du chiffre d’affaires sur la zone.
Le sel cause la mort de pieds de vignes. Cela réduit le rendement. Environ 350 ha de
vignes sont touchés. Des vignes trop touchées ont été arrachées.
Plus résistant, le blé dur cultivé sur les parcelles très salées subit aussi l’effet du sel.
61 000 à 208 000€ sont perdus sur les parcelles salées à cause de la diminution du
rendement de la vigne et du blé.
La lutte contre la salinité a aussi un coût. Actuellement, la submersion coûte entre
30 000 et 37 000€ aux viticulteurs de la zone. La remontée du biseau salé dans l’Orb
rend les pompes en aval inutilisables. Seules les deux pompes les plus en amont
fonctionnent. Si le sel venait à rendre ses pompes inutilisables le coût de la
submersion serait multiplié par deux.
En tout, actuellement, les pertes économiques liées au sel représentent 4,6% à
12,3% de la valeur ajoutée économique créée sur la zone.
Le drainage est aussi intéressant mais il n’est pas pratiqué par tous les viticulteurs. Cet
aménagement n’est pas adapté à toutes les parcelles et coûte 4 000€/ha.
44
45
46
6
Limites du projet
Comme nous l’avons vu, l’étude agro-économique réalisée est un préalable a
une étude de plus grande ampleur qui sera menée ultérieurement dans le cadre
du SAGE Orb-Libron. Nous allons donc essayer de discuter des possibilités
d’évolution de ce travail.
1- Les limites du périmètre d’étude
L’emménagement réalisé sur l’Orb pourrait potentiellement limiter la
salinisation des parcelles proches du cours d’eau. Cela pourrait favoriser la
viticulture et l’agriculture en général sur ces terres.
Par contre, cet investissement n’aura pas d’effet sur les champs salés par
l’étang de la Grande Maïre.
L’histoire de ces parcelles est différente. Elles ne sont pas cultivées depuis
aussi longtemps que celles proches de l’Orb. Avant les années 1960, il s’agissait
de prés salés. Pendant les années 1960, les parcelles ont été réhabilitées grâce
aux subventions du gouvernement qui permettaient de dessaler le sol. L’objectif
était d’augmenter la production agricole et ces terres ont surtout été achetées par
des français rapatriés lors de l’indépendance des pays d’Afrique du Nord.
Il a fallu six ans pour dessaler les prés salés proches de l’étang. Les subventions
permettaient la submersion avec 3 000 à 4 000m3 d’eau de BRL. De la chaux, du
plâtre et de la matière organique étaient aussi apportés.
De 1968 à 1970, avec la crise économique suite aux chocs pétroliers, la politique
nationale change et les subventions sont diminuées. De puis 1985, toutes
subventions pour la réhabilitation de ses terres ont été stoppées. L’eau du canal
du midi est trop coûteuse. La submersion ne se pratique plus.
Ces parcelles ne sont pas viticoles. Il s’agit de cultures moins sensibles à la
salinité. Néanmoins, avec l’arrêt de la submersion, le sel de plus en plus
abondant entraîne la mort des céréales notamment du blé dur peu irrigué.
Nous avions transmis cette observation aux commanditaires : représentants
de la cave coopérative Les vignerons de Sérignan et aux représentants de la
Chambre d’agriculture de l’Hérault. Ils considèrent que, l’étude portant sur
l’impact du sel en général, les parcelles proches de l’étang doivent aussi être
étudiées.
Notre mission n’était pas d’évaluer si le sel de l’Orb était réellement la seule
menace pour l’agriculture de la zone ni si l’édifice construit en aval du fleuve
permettrait réellement de pérenniser l’agriculture sur la zone. Nous avons donc
suivi les conseils de nos commanditaires qui pourront faire évoluer notre étude
selon l’utilisation qu’ils en feront. Mais, dans le cadre qui nous a été donné, nous
craignons que l’intégration de ces parcelles dans l’étude de l’importance
économique des cultures sur les terres salées soit critiquable car l’investissement
pour limiter les remontées d’eau de mer dans l’Orb n’aura surement pas d’effet
sur le maintien des cultures proches de l’étang de la Grande Maïre.
La sous-zone 4 de notre étude sera potentiellement salée dans le futur. Pour
l’instant, d’après nos enquêtes les agriculteurs ne se sentent pas autant
concernés que ceux des sous-zones 1 et 2. Cela devra être vérifié car une fois
encore, si cette menace n’est pas avérée, l’importance économique de
47
l’agriculture de ces terres n’aura pas de poids dans les décisions
d’investissement pour limiter la remontée d’eau de mer dans l’Orb. Des études
de la salinité de l’Orb, de sa nappe associée et du sol sont prévus pour savoir
dans quelle mesure cette menace est réelle.
2- Difficulté de collecte des données
Les enquêtes réalisées auprès des agriculteurs avaientt pour objectif de
récupérer des données représentatives de la zone. Les prix de vente de chaque
produit et la quantité vendue ont été fournis par les agriculteurs par différents
biais. Cela a permis de calculer le chiffre d’affaires par culture. Par contre, le coût
des consommations intermédiaires n’étaient pas connu de tous les agriculteurs.
Les données bibliographiques nous ont permis de compléter et vérifier les
valeurs trouvées par enquête. Le questionnaire n’insistait peut-être pas assez sur
ce point. Nous n’avons pas détaillé les consommations au cours de nos
discussions. Cela pourrait être modifié pour mieux évaluer les coûts de
production et de transformation. De même nous n’avons pas demandé à chaque
agriculteur les outils utilisés et les temps d’utilisation de chacun. Ces données
auraient servis à calculer les amortissements économiques plus précisément.
3- Grandes diversités des cultures sur la zone
La zone présente une très forte diversité de culture. On y retrouve des vignes,
de l’arboriculture, du maraîchage, et des céréales. L’étude a pris en compte cette
diversité mais elle n’a pas pris en compte les différents cépages utilisés et les
appellations des vins.
4- Précision des indicateurs
Notre temps était limité. Nous avons préféré enquêter un exploitant pour
chaque culture de chaque sous zone identifiée et supposer que les exploitations
étaient assez homogènes sur cette sous zone. Nous ne voyions pas de
justification pour répéter des enquêtes sur un type de parcelle identifié et pas sur
un autre et nous ne pouvions pas nous permettre de répéter toutes les enquêtes.
Nous avons donc défini le nombre d’enquêtes (8) que nous jugions optimum pour
se faire une idée de l’agriculture sur toute la zone. La difficulté principale, n’est
pas la réalisation de l’enquête mais l’indentification des exploitants à enquêter.
Nous avons toujours comparé les valeurs obtenues à des valeurs références
bibliographiques. Si elles ne correspondaient pas, d’après les enquêtes nous
avions les moyens d’identifier qu’elles pouvaient être les raisons de cette
divergence.
Nous avons choisi de présenter des fourchettes pour certaines valeurs car la
variabilité est forte. Même si les facteurs de variations étaient identifiables nous
ne pouvions pas savoir quelles surfaces étaient concernées. Par exemple, la
rémunération des récoltes viticoles dépend de la classe de qualité du raisin
déterminée en fonction de l’état de la parcelle avant récolte. Cela varie selon les
exploitations et la conduite mais peut aussi varier au sein d’une exploitation.
Nous ne pouvions donc pas évaluer quelles proportions de vignes étaient plus ou
moins bien rémunérées. De ce fait, nous ne pouvions non plus connaître un prix
moyen sur cette zone.
48
Le périmètre d’étude défini par le commanditaire comprend les terres proches de
l’étang de la Grande Maïre salées par ce dernier pour les quelles un aménagement
sur l’Orb n’aura pas d’effet sur l’agriculture. La sous-zone 4, plus au Nord, n’est
pas touchée par le sel, pour l’instant. Sa salinisation future doit donc être vérifiée.
La collecte des caractéristiques précises de l’agriculture de la zone n’est pas toujours
aisée car les agriculteurs ne sont pas toujours à même de fournir certains
renseignements sur leur exploitation comme nous les demandions.
La faible taille de l’échantillon d’agriculteurs enquêté et l’importante diversité des cultures
sur la zone ne permettent pas un traitement statistique des données. La précision des
valeurs trouvées restent faible.
49
50
Conclusion
Sur 3200 ha proches de l’embouchure de l’Orb et de l’étang salé de la Grande Maïre, les
parcelles agricoles couvrent 65% de la surface. La vigne et le blé dur sont majoritaires.
L’agriculture sur ces terres crée des emplois pour 106 à 123 équivalents temps plein et
participe à la production de richesse économique sur la zone avec 2 250 000€ à 2 350 000€
de valeur ajoutée économique brute dégagée. La viticulture produit à elle seule 54% de cette
valeur ajoutée. Elle permet aussi de diversifier les activités touristiques grâce par exemple
aux visites, dégustations, marchés.
Le sel entraîne la mort d’une partie des plantes cultivées et donc une diminution du chiffre
d’affaires agricole de 45 000 à 185 000€ par an. La vigne est plus sensible à la salinité du sol
et dépérit sur des sols moins salés que le blé.
Le drainage mais surtout la submersion peuvent ralentir la salinisation et les pertes de
production associées. La submersion coûte aux viticulteurs 30 000 à 37 000€ par an. Mais
cette pratique est menacée car, avec la remontée d’eau de mer dans le lit du fleuve, l’eau
douce de l’Orb se fait rare et l’eau fournit par BRL est deux fois plus coûteuse.
Malgré l’échantillon faible enquêté et l’impossibilité de faire des traitements statistiques
sur les valeurs obtenues, cette étude montre la participation de l’agriculture sur la zone à
l’économie locale.
Nous ne sommes pourtant pas en mesure de savoir si l’investissement souhaité par les
viticulteurs est bénéfique pour l’agriculture et l’ensemble de l’économie de la zone ou aura
un coût supérieur aux bénéfices qu’il apporte. Il faudrait pour cela s’assurer que les
difficultés de l’agriculture sur la zone sont bien liées à la salinisation des terres par l’eau de
l’Orb, ce dont on doute particulièrement pour les terres proches de l’étang salé de la Grande
Maïre. Ainsi on pourrait comparer les bénéfices réels apportés par la préservation de
l’agriculture au coût d’un aménagement contre les remontées d’eau de mer dans l’Orb.
51
52
Références bibliographiques
Agriculture et territoire, chambre d’agriculture Vaucluse, 2012. Références technico-économiques.
Avignon : site Agroparc, 131p.
Annequin J.M., Guihard V., Robin J., Desriers M., Sept. 2009. Les consommations intermédiaires.
Ch.3 . In :, Insee Méthodes. Le compte spécifique de l’agriculture - Méthodologie de la base 2000.
Paris : République Française, Ministère de l’Économie de l’Industrie et de l’Emploi, (Méthodes n°120),
89-105
Disponible sur Internet :
http://www.insee.fr/fr/ppp/sommaire/imet120_d_Les_consommations_intermediaires.pdf [consulté le
17/10/2013]
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http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/34/COM/DL_COM34299.pdf [consulté le
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République Française, Ministère de l’Économie de l’Industrie et de l’Emploi, Institut national de la
statistique et des études économiques. Juin 2012. Villeneuve-lès-Béziers (34336 – Commune) –
Chiffres clés – Évolution et structures de la population.
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http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/RS/DEP/34/COM/RS_COM34336.pdf [consulté le
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statuts.
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Internet : http://www.vallees-orb-libron.fr/wp-content/uploads/2012/12/Etat_initial_SAGE_OL_2013.pdf
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54
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http://www.vignerons-serignan.com/vignoble/ [consulté le 10/09/2013]
55
Annexes
56
Annexe 1 : Questionnaire d’enquête auprès des
agriculteurs
ENQUETE
Toutes ces questions nous intéressent dans le cadre de notre étude sur l’importance de
l’agriculture dans l’activité économique de la zone de Sérignan, Sauvian, Villeneuve-lèsBéziers. Cette étude s’insère dans le cadre du projet sur la salinisation des terres agricoles
et la remontée du sel dans la rivière de l’Orb. Connaître l’importance économique de
l’agriculture dans cette zone permettra aux agriculteurs de montrer leur poids et d’être pris
en compte dans les décisions prises pour la gestion du territoire. Néanmoins si certaines
questions vous gênent vous n’êtes pas tenu d’y répondre.
Partie I : Identification du domaine
Raison sociale :
Année installation :
Age de (des) exploitant(s) :
Surface totale de l’exploitation :
Sur quelle(s) commune(s) :
Répartition des surfaces (vignes, grandes culture, vergers) :
Encépagement :
Cépage 1 : x ha
Cépage 2 : x ha
Cépage 3 : x ha
Etc.
Partie II : Productions
Production
Production moyenne (en hl):
Production totale en 2011 :
Production totale en 2012 :
Rendement
Rendement moyen :
Si parcelles salées, Rendement moyen sur parcelle sans sel :
Rendement moyen sur parcelle avec sel :
Répartition
Répartition de la dernière production en fonction de la segmentation :
- IGP Coteaux du Libron(%): au total ? en rouge(%) ? en rosé (%)? en blanc (%)?
- AOP Languedoc : au total ? en rouge ? en rosé ? en blanc ?
- Sans Indication Géographique : au total ? en rouge ? en rosé ? en blanc ?
Si Grandes cultures : répartition de la production pour chaque céréale ou semences
Partie III : Economie
Clients visées ?
- Vente en caveau ?
- Coopérative ?
- Exportations ?
Valorisation de la production
Quels profils des vins recherchez-vous ? ( vins de plaisirs, à boire jeune, vins de cépage ?
quels cépages ? vins d’assemblage ? vin de garde ?)
Marchés visés : Volumes et types de produits
- En vrac négoce ?
- En conditionné (bouteille, Bag In Box) ?
En volume conditionné, quelles sont vos gammes de produits ? en rosé ? en rouge ? en
blanc ? Volumes et tarifs selon les clients
(Moyenne des prix : vrac €/hl, cols par produits €/hl, BIB €/hl… et selon les couleurs ?)
Cout de production
Charges brutes à l’ha ? Somme frais d’exploitation tout compris €/hl ? Selon types de
produits ?
57
Chiffre d’affaire : en 2010, 2011 et 2012
Chiffre d’affaire visé (expansion, stable, diminution de la production...) ?
S’il y a des parcelles salées, impact du sel sur votre chiffre d’affaire ?
Découverte de vos vins
Faites-vous des Salons ? des marchés ?
Faites-vous des Initiations à la dégustation ? des portes ouvertes ?
Comment fidélisez-vous vos clients ? Pourquoi avez-vous certains clients fidèles ?
Partie IV : Gestion de l’exploitation
Gestion de l’eau
- Avez-vous rencontrez des problèmes de sel ?
- Si oui, comment faites-vous pour lutter contre ce phénomène (submersion hivernale,
j’arrête de produire sur cette parcelle, autres…)
Si submersion
- Sur quelle période périodes ?
- Fréquence des submersions ?
- Avec quelle origine de l’eau (Orb, BRL) ?
- Quel volume d’eau faut-il mettre ?
- Effet escompté ?
- Coût de submersion (cout de l’eau ou cout d’électricité ?)
Rénovation du vignoble
- Surface de plantiers ou surfaces à mettre en production prochainement ?
- Fréquence des renouvellements ?
- Quel(s) cépage(s) renouvelés ?
- Moyenne des surfaces renouvelées à chaque fois ?
Emplois
Quel est le nombre de salariés et d’exploitants?
Combien d’équivalent temps plein y a-t-il ?
Comptez-vous embaucher ?
En moyenne à combien de saisonnier avez-vous recours ? Pour quelles périodes ?
Autres services
- Proposez-vous des services agricoles, êtes-vous aussi entrepreneur de services
agricoles ?
- Faites-vous appel à des entreprises de services agricoles pour certains chantiers ?
- Faites-vous chambre d’hôte, table d’hôte... ? Proposez-vous d’autres prestations qui
intéressent les touristes ?
58
Annexe 2 : Comptes
entretiens réalisés
rendus
individuels
des
ENQUETE 1
Partie I : Identification du domaine
Raison social : Domaine
Année installation : 1993
Age de l’exploitant : 56
Surface totale de l’exploitation : 14,5 ha
Sur quelle(s) commune(s) : Sérignan
Encépagement : Blanc : Muscat : 0,3 ha, Sauvignon : 3 ha, Rouge : Syrah : 4 ha, Merlot : 2
ha, Grenache : 2,5 ha, Marselan : 2 ha, Mourvèdre : 0,7 ha
Partie II : Productions
Production Production moyenne : 800 à 1000 hl (20% blanc et 80% rouge avec lequel
récupération de rosé par saigné) ; Production totale en 2010 : 800 hl ; Production totale en
2011 : 600hL
Rendement Rendement moyen : 50 hl/ha ; Rendement moyen sur parcelle sans sel;
Rendement moyen sur parcelle avec sel : peu visible, on observe le mort de pieds de vignes
Répartition Si VITI : répartition de la dernière production en fonction de la segmentation :
AOP Languedoc, IGP Hérault,
Partie III : Economie
Clients visées ?
Vente caviste ? BIB et bouteille ; Coopérative ? Non ; Exportations ? Allemagne, Suisse,
Espagne : bouteille ; Clients recherchés ?
Valorisation de la production
Quels profils des vins recherchez-vous ? (vins de plaisirs, d’été, friands à boire jeune, vins
de cépage ? quels cépages ? vins d’assemblage ? vin de garde ?) : Vin jeune, d’été.
Marchés visés : Volumes et types de produits
En vrac négoce ? 70% du volume (tout vinifié sur place)
En conditionné (bouteille, Bag In box) ? bouteille 20% soit 16000 en quantité et BIB (10L)
10% soit 1000 en quantité
En volume conditionné, quelles sont vos gammes de produits ? En rosé ? En rouge ? En
blanc ? Volume et tarif selon les clients ; Moyenne des prix : vrac 70€/hl, cols par produits 5
à 8€/bouteille, BIB 10€/BIB
Cout de production
Charges brutes à l’ha ? Somme frais d’exploitation tout compris €/hl ? Selon types de
produits ?
Non communiqué mais bilan d’exploitation positif. Chiffre d’affaire : en 2010, 2011 et 2012
environ 80.000€ en progression dans les dernières années car vente de bouteille et BIB.
Chiffre d’affaire visé ? Impact du sel sur votre chiffre d’affaire ? Peu visible
Découverte de vos vins
Faites vous des Salons ? Des marchés ? Concours des vignerons indépendant de l’Hérault,
de Lyon, Flavour from France avec de nombreux prix. Faites-vous des Initiations à la
dégustation ? Des portes ouvertes ? Non. Quels sont les moyens de fidéliser vos clients ?
Non. Le viticulteur est inscrit sur le guide hachette des vins sur les années 2007, 2009, 2010,
2012 et 2014
Partie IV : Gestion de l’exploitation
Gestion de l’eau
Avez-vous rencontrez des problèmes de sel ? Oui
Si oui, comment faites vous pour lutter contre ce phénomène (submersion hivernale, j’arrête
de produire sur cette parcelle, autres…) Submersion hivernale avec la CUMA sur 6ha, Arrêt
de la production sur 2ha. Eau de l’Orb
59
Rénovation du vignoble
Surface de plantiers ou surfaces à mettre en production prochainement ? 2ha
Fréquence des renouvellements : tous les ans, tous les 2 ans, … ? Un peu tous les ans
Quelle culture ? si vigne, quel cépage ? Marselan, Mourvèdre, Grenache, Syrah
Moyenne des surfaces renouvelées à chaque fois ?
Emplois
Quel le nombre de salariés ? 1 exploitant ; Combien d’équivalent temps plein y a t-il ? 1,2
ETP ; Comptez-vous embaucher ? Non ; En moyenne à combien de saisonnier avez-vous
recours ? 1 pour la taille sur 4,5 ha
Autres services
Entreprise de travaux agricoles ? Appel à une entreprise pour les vendanges machines.
Tourisme ? Visite du caveau sur rendez-vous.
ENQUETE 2
Partie I : Identification du domaine
Raison social : Domaine
Année installation : 1960
Age de l’exploitant : père 85 ans, fils 41 ans
Surface totale de l’exploitation : 40 ha propre + 15 ha en fermage
Sur quelle(s) commune(s) : Sérignan rive droite
Répartition des surfaces (vignes, grandes culture, vergers) : Blé 7 ha, Orge 35 ha, 13 ha
fourrage
Au départ il y avait que des vignes, mais ce n’était plus rentable, ils sont passés aux
grandes cultures et ont essayé de faire des moutons. Ils possédaient un cheptel de 100
mouton mais ce n’était pas rentable non plus alors ils ont arrêté depuis 3 ans. Aujourd’hui le
fils élève une dizaine de cochons et quelques volailles.
Partie II : Productions
Production Production moyenne : Production totale en 2010 : Production totale en 2011 :
Rendement Rendement moyen : 27qt/ha pour le blé et l’orge, 1 coupe par an de fourrage
revendu aux particuliers notamment pour les chevaux qui se trouvent près de la mer.
Rendement moyen sur parcelle sans sel : 20qt/ha. Rendement moyen sur parcelle avec sel :
30qt/ha
Partie III : Economie
Clients visées ? L’orge et le blé sont revendus à Sud Céréale, et une partie est gardée pour
les cochons et les volailles. Les fourrages sont revendus à des particuliers
Cout de production Charges brutes à l’ha ? Somme frais d’exploitation tout compris €/hl ?
Selon types de produits ? Chiffre d’affaire : en 2010, 2011 et 2012 ? Chiffre d’affaire visé ?
Impact du sel sur votre chiffre d’affaire ?
Partie IV : Gestion de l’exploitation
Gestion de l’eau
Avez-vous rencontrez des problèmes de sel ? Oui c’est pour cette raison que les 40 ha de
vignes présentent sur l’exploitation au départ ont été arrachées.
Si oui, comment faites vous pour lutter contre ce phénomène (submersion hivernale, j’arrête
de produire sur cette parcelle, autres…) ? Il n’y a pas eu de submersion sur les parcelles
depuis que le barrage a été construit au dessus de Sauvian car l’eau était trop salée dans la
rivière (trop proche de la mer).
Si submersion Sur quelle période périodes ? Il fallait attendre une submersion naturelle :
période très variable entre 5 et 10 ans.
Emplois
Quel le nombre de salariés ? Avant le père et le fils travaillaient ensemble sur l’exploitation
pour cultiver 40 ha de vignes et 30 ha de grandes cultures. Aujourd’hui le fils travail seul.
60
Combien d’équivalent temps plein y a t-il ? 1. Comptez-vous embaucher ? Non. En moyenne
à combien de saisonnier avez-vous recours ? 0
Autres services
Entreprise de travaux agricoles ? L’agriculteur fait appel à une prestation de service pour les
moissons. Tourisme ? Non
Autre remarques
Mr X ancien président de la plaine de l’Orb, nous confie qu’il y a déjà eu un projet de mise en
place d’un barrage qui aurait du se faire en dessous des Orpelières. Ce projet s’installait
dans le projet d’aménagement de la plaine il y a 40 ans. Malheureusement ce projet n’a pas
pu être fait car deux pécheurs se sont opposés au barrage.
ENQUETE 3
Partie I : Identification du domaine
Raison social : EARL
Année installation : 1991 création de l’EARL
Age de l’exploitant : 62ans (49% des parts). Reprise en février 2012 par la femme (11% des
parts), la fille (20% des parts) et le gendre (20% des parts)
Surface totale de l’exploitation : 37 ha
Sur quelle(s) commune(s) : Sauvian (17ha), Lespignan (15,5ha) et Bezier (4,5 ha)
Répartition des surfaces (vignes, grandes culture, vergers) : 25 ha de Pruniers, 6,5 ha
d’oliviers, 4,5 ha de vignes (syrah), et 2,5 ha de pomme de terre.
Partie II : Productions
Production Production moyenne : Jusqu’en 2010 : 130 tonnes de prunes, en 2012 : 60
tonnes. Les prunes ne sont plus du tout rentable, elles sont laissés à l’abandon car la vente
ne permet pas de rembourser les frais. En vin 360 hl. Pour la première année 2013 de
pomme de terre, ils attendent 40 tonnes. En 2012, production de 10 tonnes d’olive de table
et 40 tonne d’huile d’olive (mauvaise année)
Répartition Si VITI : répartition de la dernière production en fonction de la segmentation :
Zone AOC mais production d’IGP d’oc vendu à la cave.
Partie III : Economie
Clients visées ?
Prune : 1,5 tonne vendue dans des magasins de producteurs et le reste est vendu au
grossiste
Les raisins de cuve sont vendus à la cave
Les olives sont transformées à 50% sur l’exploitation et vendu aux magasins de producteurs,
le reste est vendu au grossiste.
Recherche de clients tels que les restaurants, optique de vente en circuit court.
Cout de production
Charges brutes à l’ha ? Somme frais d’exploitation tout compris €/hl ? Selon types de
produits ?
Pour les prunes : séchage : 50cts, récolte 30,5cts, plus les autres frais. Soit environ 1,2 à 1,3
€ de frais. Ils sont vendu à 1,1€/kg.
Pour les pommes de terres : 70 cts/kg
Pour la vigne : vendu 55€/hl et cout de production de 45 à 50€/hl.
Chiffre d’affaire : en 2010, 2011 et 2012 : de 240.000 à 270.000 €
Chiffre d’affaire visé ? Impact du sel sur votre chiffre d’affaire ? Pas de trace de sel sur
l’exploitation mais analyse de l’eau du forage pour l’irrigation montre une augmentation de la
conductimétrie.
Découverte de vos vins
Faites vous des Salons ? Des marchés ? 2 magasins, avant ils faisaient aussi 2 salons.
Faites-vous des Initiations à la dégustation ? Des portes ouvertes ?
Quels sont les moyens de fidéliser vos clients ? Production local, de qualité avec des prix
proches de ceux des grandes surfaces.
61
Partie IV : Gestion de l’exploitation
Gestion de l’eau
Avez-vous rencontrez des problèmes de sel ? Pas sur cette exploitation
Emplois
Quel le nombre de salariés ? 3 exploitants. Combien d’équivalent temps plein y a t-il ? 5
ETP. Comptez-vous embaucher ? Non. En moyenne à combien de saisonnier avez-vous
recours ? 20 à 25 personnes pour la période d’aout et septembre
Autres services
Entreprise de travaux agricoles ? Sur la vigne appel a une entreprise pour la prétaille, le
broyage, l’écimage et la récolte. Tourisme ? Non
ENQUETE 4
Partie I : Identification du domaine
Raison social : SCEA
Année installation : 1956
Age de l’exploitant : 62 et 59
Surface totale de l’exploitation : 170 ha
Sur quelle(s) commune(s) : Sauvian, Sérignan et Valras plage
Répartition des surfaces (vignes, grandes culture, vergers) : 142,5 ha de vignes et 27,5 ha
de jachère
Encépagement :
Chardonnay 38 ha, Sauvignon 21 ha, Merlot 23 ha, Cabernet 12 ha,
Carignan 8 ha, Grenache 11ha, Syrah rouge 18 ha, Viognier 5,5, Muscat 3,5, Petit verdot
2,5
Partie II : Productions
Production Production moyenne : 13000 hl ; Production totale en 2011 : 16000 hl ;
Production totale en 2012 : 12500 hl
Rendement Rendement moyen : 85 hl/ha ; Rendement moyen sur parcelle sans sel : 85
hl/ha ; Rendement moyen sur parcelle avec sel : le rendement est diminué d’environs 5 hl/ha
Répartition Si VITI : répartition de la dernière production en fonction de la segmentation :
AOP Languedoc : au total ?350hL (3%), en rouge ? 200 hl (2%), en rosé ? 90hL (0,5%), en
blanc ? 60 hl (0,5%). Sans Indication Géographique : au total ? 1620 hl (13%), en rouge ? 0,
en rosé ? 700 hl, en blanc ? 900 hl
Partie III : Economie
Clients visées ?
Vente en caveau ? 10% ; Exportations ? 5% en Allemagne et en Europe ; CHR (Café, Hôtel,
Restaurant) ? 40% ; Vrac ? 45%
Valorisation de la production
Quels profils des vins recherchez-vous ? (vins de plaisirs, d’été, friands à boire jeune, vins
de cépage ? quels cépages ? vins d’assemblage ? vin de garde ?) Les vins produits sont
plutôt des vins de cépages, de plaisir à boire jeunes. Sous le nom château le Thou sont
vendus les meilleurs vins qui sont des vins de garde.
Marchés visés : Volumes et types de produits. En vrac négoce ? 8000 hl (65% du volume).
En conditionné (bouteille, Bag In box) ? 250.000 bouteilles vendus de 5,5€ à 12€, 20.000
BIB vendu 12,50€ pour 5L et 21€ pour 10L.
Cout de production
Charges brutes à l’ha ? Somme frais d’exploitation tout compris €/hl ? Selon types de
produits ? Chiffre d’affaire : en 2010 : 1,7 million, 2011 : 1,8 million et 2012 : 2 million
Impact du sel sur votre chiffre d’affaire ? Peu visible pour le moment.
Découverte de vos vins
62
Faites vous des Salons ? Oui ; Des marchés ? Oui ; Faites-vous des Initiations à la
dégustation ? Oui ; Des portes ouvertes ? Non mais le caveau accueil les clients pour les
ventes ; Quels sont les moyens de fidéliser vos clients ? Carte de fidélité
Partie IV : Gestion de l’exploitation
Gestion de l’eau
Avez-vous rencontrez des problèmes de sel ? Oui
Si oui, comment faites vous pour lutter contre ce phénomène (submersion hivernale, j’arrête
de produire sur cette parcelle, autres…) Idéalement il faudrait faire une submersion avec
l’eau de l’Orb mais l’exploitation ne le fait pas pour le moment car la salinité ne monte pas
trop et les pluies naturelles suffisent.
Rénovation du vignoble
Surface de plantiers ou surfaces à mettre en production prochainement ? Merlot, Syrah et
Chardonnay. Fréquence des renouvellements : tous les ans, tous les 2 ans, … ? 5 ha tous
les ans
Emplois
Quel le nombre de salariés ? 19 salariés et 2 exploitants. Combien d’équivalent temps plein
y a t-il ? 23 ETP. Comptez-vous embaucher ? Pas d’embauche. En moyenne à combien de
saisonnier avez-vous recours ? 6 pour la taille et 9 pour les vendanges pour le travail au
caveau. Ce sont régulièrement les mêmes saisonniers qui reviennent travailler.
Autres services
Entreprise de travaux agricoles ? De temps en temps ils font appel a une entreprise de
travaux agricole pour la taille. Tourisme ? Dégustation au caveau, soirée, événement.
ENQUETE 5
Partie I : Identification du domaine
Ancien exploitant retraité X loue ses terres à Mr Y
Raison social :
Année installation : Le père de Mr X s’installe en 68, Mr X travaille sur la ferme à partir de 74,
Mr Y loue les terres depuis 2009
Age de l’exploitant : Mr Y 52 ans, son fils de Mr Y : 22 ans.
Surface totale de l’exploitation : A l’époque de Mr X : 60 ha (40 ha en bien propre et 20 ha en
fermage)
Sur quelle(s) commune(s) : Sérignan
Répartition des surfaces (vignes, grandes culture, vergers) : Mais semence : 25 %,
Tournesol semence : 25%, Blé dur semence : 25%, Carottes, radis, haricots, choux : 25%
Au départ il y a eu des aides pour dessaler : 1968-1970. C’est aides se sont arrêtés depuis
1985
Partie II : Productions
Rendement Maïs, selon la préciosité : Précoce : 40 à 50 qtx/ha, tardif : 60 à 70 qtx/ha
Tournesol : 15 à 30 qtx/ha selon la précocité, Blé dur : 60 à 85 qtx/ha (en moyenne 70
qtx/ha) fort rendement car possibilité d’irrigation, Légumes : 500kg à 1 tonne/ha
Partie III : Economie
Clients visées ?
Sous contrat avec Société Aveyron RAGT (Rodez) et Syngenta pour le tournesol
Impact du sel sur votre chiffre d’affaire ? 2ha/30ha salé
Partie IV : Gestion de l’exploitation
Gestion de l’eau
Avez-vous rencontrez des problèmes de sel ?
Si oui, comment faites vous pour lutter contre ce phénomène (submersion hivernale, j’arrête
de produire sur cette parcelle, autres…)
63
Submersion 1 fois par ans. Au départ utilisation d’un mélange : plâtre+chaux+eau pour
dessalé. Il a fallut 6 ans pour dessaler les terres.
Aujourd’hui l’irrigation du maïs suffit pour éviter les remontés de sel mais elle n’est pas
suffisante dans le blé et il y a des traces de sel.
Si submersion
Sur quelle période périodes ? Fréquence des submersions ? Avec quelle origine de l’eau
(Orb, BRL) ? BRL via un château d’eau. Quel volume d’eau faut-il mettre ? 30 à 40 cm d’eau.
Effet escompté ? Coût de submersion (cout de l’eau ou cout d’électricité ?)
Emplois
Quel le nombre de salariés ? 1 Exploitant, 1 salarié. Combien d’équivalent temps plein y a til ? 2,25
Comptez-vous embaucher ? En moyenne à combien de saisonnier avez-vous recours ? 1
saisonnier pour 3 mois pour gérer l’irrigation.
Autres services
Entreprise de travaux agricoles ? appel à une entreprise pour la récolte du Blé dur, du
tournesol et des légumes.
ENQUETE 6
Partie I : Identification du domaine
Raison social :
Année installation : 1989
Age de l’exploitant : 44 ans
Surface totale de l’exploitation : 40 ha (2 ilot de 16 ha près de l’Orb)
Sur quelle(s) commune(s) : Sauvian et Sérignan
Répartition des surfaces (vignes, grandes culture, vergers) : 32 ha de vigne, 3 ha oliviers, 30
ares raisins de table (Ora, Lival, Prima, Isa,…)
Encépagement : …11ha, Chardonnay 7,5 ha, Viognier 4,5 ha, Sauvignon 4 ha, Grenache
Blanc 5 ha
Partie II : Productions
Production : Production moyenne : 2700 hl, olive : 7 à 8 tonnes
Rendement : Rendement moyen : 75 hl/ha en 2011 : 85 hl/ha, 2012 : 70 hl/ha. Rendement
moyen sur parcelle sans sel : 75hl/ha. Rendement moyen sur parcelle avec sel : hl/ha
certaines terres sont salés depuis toujours et la salinité est stable, par contre il y a de très
bonnes terres qui se salent très vite et ou la mortalité des pieds est visible. Le rendement
risque de diminuer lentement.
Répartition Si VITI : répartition de la dernière production en fonction de la segmentation :
IGP Pays d’Oc et pays d’Hérault. 30% blanc, 70% rouge et sur l’ilot près de l’Orb : 50-50%,
production très forte de blanc par rapport aux autres viticulteurs de la cave.
Partie III : Economie
Clients visées ?
Coopérative ? vente à la coopérative du raisin de cuve. Huile d’olive faite au domaine (50%
de la production) et Le reste part chez le confiseur pour la mise en bocal d’olives. Les raisins
de tables sont vendus pour 50% en jus (au domaine et au marché de Sérignan) et 50% en
raisins également au domaine et au marché de Sérignan.
Valorisation de la production
Quels profils des vins recherchez-vous ? (vins de plaisirs, d’été, friands à boire jeune, vins
de cépage ? quels cépages ? vins d’assemblage ? vin de garde ?) Vin jeune pays d’oc
Marchés visés : Volumes et types de produits. Le raisin de cuve est vendu à la cave ou il est
vinifié et redistribué. Lors de la récolte, 15% de la valeur est estimé et distribué au
producteur.
Cout de production
64
Charges brutes à l’ha ? Somme frais d’exploitation tout compris €/hl ? Selon types de
produits ? 3 à 4000 €/ha pour les olives et les vignes. Impact du sel sur votre chiffre
d’affaire ? Augmentation de la mortalité donc diminution du nombre pieds replantés.
Découverte de vos vins
Faites-vous des Initiations à la dégustation ? Des portes ouvertes ? Oui sur l’exploitation. En
été l’exploitation est ouverte au public tous les soirs. L’huile d’olive est plus rentable, la
surface d’oliviers est donc en augmentation. Des visites ont aussi été organisées par un
camping.
Partie IV : Gestion de l’exploitation
Gestion de l’eau
Avez-vous rencontrez des problèmes de sel ? Oui
Si oui, comment faites vous pour lutter contre ce phénomène (submersion hivernale, j’arrête
de produire sur cette parcelle, autres…) Submersion hivernale.
Si submersion
Sur quelle période périodes ? Janvier à Mars. Fréquence des submersions ? une fois par an.
Avec quelle origine de l’eau (Orb, BRL) ? Orb Quel volume d’eau faut-il mettre ? 3000 m3/ha
sur les deux rives (Orb ou CUMA) Effet escompté ? L’effet est freiné. Coût de submersion
(cout de l’eau ou cout d’électricité ?) CUMA : 41€/ha + 5H à 26€ soit environ 170€/ha BRL :
290€/ha
Rénovation du vignoble
Surface de plantiers ou surfaces à mettre en production prochainement ?0,6 ha entre en
production cette année et 1,5 ha l’an prochain. Possibilité de réaliser des aménagements :
drainage parfois, fossés et nivellement (coût des fossés et du nivellement : 5340
+1230€/1,7ha)
Emplois
Quel le nombre de salariés ? 4 pendant 9 mois + un exploitant et son épouse. Combien
d’équivalent temps plein y a t-il ? 5 ETP. Comptez-vous embaucher ? Non. En moyenne à
combien de saisonnier avez-vous recours ? 3 saisonniers pour juillet-aout
Autres services
Entreprise de travaux agricoles ? Appel à l’entreprise SCEA Seraneau pour la vendange
mécanique et l’épandage d’engrais. Tourisme ? Accueil sur l’exploitation.
ENQUETE 6
Partie I : Identification du domaine
Raison social :
Année installation : 2000
Age de l’exploitant : 31
Surface totale de l’exploitation : 28 ha
Sur quelle(s) commune(s) : Sérignan majoritairement et Sauvian
Répartition des cultures :
Vigne 15 ha + 70 ares de plantiers Viognier, Blé dur : 18 ha
dont 10 ha en fermage
Encépagement : Blanc : Chardonnay , Grenache blanc, Vermentino, Viognier (70 ares de
plantiers), Rouge : Merlot, Cabernet, Cinsaut
Partie II : Productions
Production
Production moyenne :
Vin : 1400hL, Blé dur : 54 à 72 tonnes ; Production totale en
2011 : 1500 hl ; Production totale en 2012 : 1300hL
Rendement
Rendement moyen sur parcelle sans sel : Vigne : 9hL/ha ; Blé dur : 30-40 quintaux/ha (peu
d’attention)
Répartition
Si VITI : répartition de la dernière production en fonction de la segmentation : IGP Hérault
65
Partie III : Economie
Clients visées ? Coopérative ?
Vigne (100%) : Les Vignerons de Sérignan ; Blé Dur
(100%) : Sud Céréales
Valorisation de la production
Quels profils des vins recherchez-vous ? Pas de Grand Vin
En volume conditionné, quelles sont vos gammes de produits ? En rosé ? En rouge ? En
blanc ? 40 % Blanc, 40% Rouge, 20% Rosé
Cout de production
Charges brutes à l’ha ? Somme frais d’exploitation tout compris €/hl ? Selon types de
produits ?Vigne : 3 000€/ha ; Blé dur : 300€/ha
Chiffre d’affaire : environ 72000€ :Vigne : 60 à 85 000 € (selon année soit 4 000 à
5 700€/ha) ; Blé Dur : 10 à 15 000€ (550€/ha à 830€/ha) ; Chiffre d’affaire visé : maintien
Impact du sel sur votre chiffre d’affaire ? 4 000€/an
Découverte de vos vins
Faites vous des Salons ? Des marchés ? Non ; Faites-vous des Initiations à la dégustation ?
Des portes ouvertes ? Non
Partie IV : Gestion de l’exploitation
Gestion de l’eau
Avez-vous rencontrez des problèmes de sel ? Oui : 10 ha de vignes et 5ha de Blé dur
touchés
Si oui, comment faites vous pour lutter contre ce phénomène : Submersion hivernale +
Drainage de 5ha de vignes où l’aménagement est réalisable (pente, fossé). Les vignes morte
dans les « trous de sel » ne sont presque jamais replantées car les nouveaux pieds ne
résistent pas au sel. Sous l’effet de la submersion, les « trous de sel » se déplacent sur la
parcelle. S’ils sont trop important les vignes ne sont pas replantées et sont, à termes
remplacées par du blé dur.
Si submersion
Sur quelle période périodes ? 15 février au 31 mars (BRL), Janvier au 31 Mars (Pompe et
CUMA)
Fréquence des submersions ? 1 ou 2 fois par an.
Avec quelle origine de l’eau (Orb, BRL) ? Orb : CUMA : 12 ha, Pompe privée : 3ha ; Canal
du midi : BRL (15ha)
Quel volume d’eau faut-il mettre ? BRL : 3 000m3/ha, Pompe privée : 3 000 m3/ha ; CUMA :
3 000m3/ha
Effet escompté ? L’exploitant espère que la submersion et le drainage vont permettre de
retarder l’augmentation de la mortalité des vignes. Il aimerait que l’aménagement en aval de
l’Orb souhaité par la coopérative stoppe la progression de la salinité des sols.
Coût de submersion : BRL : 4 950€ , CUMA : 1 040€, Pompe : 300€ Total : 6 290€
Rénovation du vignoble
Surface de plantiers ou surfaces à mettre en production prochainement ? 70 ares de
Viognier
Fréquence des renouvellements : tous les ans, tous les 2 ans, … ? Tous les 30-50 ans
Moyenne des surfaces renouvelées à chaque fois ? 1,5ha/an
Emplois
Quel le nombre de salariés ? 1 apprenti, main d’œuvre familiale : mère, père, frère, Belle
sœur, soeur
Combien d’équivalent temps plein y a t-il ? 6,2 ETP en tout. En moyenne à combien de
saisonnier avez-vous recours ? 0
Autres services
Entreprise de travaux agricoles ? Non. Tourisme ? Non.
66
ENQUETE 7
Partie I : Identification du domaine
Raison social :
Année installation : 1998
Age de l’exploitant : 34
Surface totale de l’exploitation : 35 ha
Sur quelle(s) commune(s) : Sérignan et Sauvian
Répartition des cultures :
Vigne 16 ha, Blé dur : 18 ha dont 10 ha en fermage,
Maraîchage + Vergers : 1ha : Melon, tomate, oignon, courgette, aubergine, poivron,
pastèque Pèche, nectarine, abricot
Encépagement :
Blanc :
Chardonnay (60%), Muscat (6,7%), Ugni blanc (6,6%),
Rouge : Merlot (20%), Cabernet (6,7%)
Partie II : Productions
Production : Production moyenne :
Vin : 1400hL ; Blé dur : 54 à 72 tonnes ;
Maraîchage : 4 tonnes au total ; Production totale en 2011 : 1500 hl ; Production totale en
2012 : 1300hL
Rendement Rendement moyen sur parcelle sans sel : Vigne : 9hL/ha ; Blé dur : 30-40
quintaux/ha (peu d’attention) ; Maraîchage : 4 tonnes/ha
Répartition Si VITI : répartition de la dernière production en fonction de la segmentation :
IGP Hérault
Pas de signe de qualité sur le maraîchage
Partie III : Economie
Clients visées ?
Coopérative ?
Vigne (100%) : Les Vignerons de Sérignan ; Blé Dur (100%) : Sud
Céréales
Circuits courts ? Maraîchage : Marché Sérignan toute l’année + Vendres 3 mois d’été
Clients visés ? Habitués et touristes à la recherche de produits locaux et de qualité.
Valorisation de la production
Quels profils des vins recherchez-vous ? Pas de Grand Vin. En volume conditionné, quelles
sont vos gammes de produits ? En rosé ? En rouge ? En blanc ? 40 % Blanc, 40% Rouge,
20% Rosé
Cout de production
Charges brutes à l’ha ? Somme frais d’exploitation tout compris €/hl ? Selon types de
produits ? Vigne : 3 000€/ha
Blé dur : 300l€/ha Maraîchage-arboriculture : 1 500€/an
Chiffre d’affaire : environ 75000€ : Maraîchage : 3 à 5 000€/an Vigne : 60 à 85 000 € (selon
année soit 4 000 à 5 700€/ha) Blé Dur : 10 à 15 000€ (550€/ha à 830€/ha)
Chiffre d’affaire visé : augmenter le maraîchage pour avoir un chiffre d’affaire de 10 000 à
15 000€/an sur cet atelier
Impact du sel sur votre chiffre d’affaire ? 4 000€/an
Découverte de vos vins
Faites vous des Salons ? Des marchés ? Non. Faites-vous des Initiations à la dégustation ?
Des portes ouvertes ? Non
Partie IV : Gestion de l’exploitation
Gestion de l’eau
Avez-vous rencontrez des problèmes de sel ? Non (en commun avec Sébastien Figueras)
Comment faites vous pour lutter contre ce phénomène : En commun avec Mr X
précédemment
Si submersion En commun avec Mr X
Rénovation du vignoble En commun avec Mr X
Emplois En commun avec Mr X
Autres services
Entreprise de travaux agricoles ? Non. Tourisme ? Non.
67
Annexe 3 : Gestion de projet
1) Fiche de demande initiale
Direction de l’Enseignement
et de la Vie Etudiante
Service Emploi - Formation
PROJET D’ÉLEVES INGENIEURS - PEI
PROPOSITION DE PROJET
A transmettre par mail à :
Géraldine CHAMUSSY - 04 99 61 29 84 – [email protected] – chargée de mission PEI
Avant le 31 janvier
ORGANISME COMMANDITAIRE
Cave coopérative « Les vignerons de Sérignan »
Adresse
114 Avenue Roger Audoux 34410 Sérignan
77608268700018
SIRET
REPRESENTANT de L’ORGANISME
Fonction du représentant
M.LAMOUROUX
Président de la cave coopérative
INTERLOCUTEUR DU PROJET
pour les étudiants
M.Lamouroux – associé à la Chambre d’Agriculture 34 Gourdon Laurent et Léonie Cambréa
Président cave coopérative - Chef du service Viticulture – Chargée d’étude gestion de l’eau
Fonction
Téléphones fixe et portable
Mail
DECIDEUR DU PROJET
ENSEIGNANT DE SUPAGRO
Si vous avez un contact pour ce
projet
TITRE DU PROJET
TYPE DE PROJET
JL 04 67 32 24 82 ou 06.83.46.01.15 – GL 06.18.36.83.28 – LC 06.12.51.79.23
[email protected] - [email protected][email protected]
Cave coopérative de Sérignan
Si possible un enseignant en économie
Étude agro-économique du secteur agricole de Sérignan et ses environs
Secteur concerné
Agronomie, agriculture, viticulture,
arboriculture, horticulture…
Domaine concerné
Technique
Économie
Nature du projet
Enquête
Etude
Diagnostic
Environnement, aménagement,
développement
PARTENAIRES - ACTEURS
Techniques et financiers
68
Cave coopérative de Sérignan – Cuma rive droite – Chambre d’agriculture 34
Montpellier SupAgro - Service Emploi-Formation
2 Place Pierre Viala - 34060 MONTPELLIER Cedex 2
04.99.61.28.28 – Fax : 04.99.61.29.45 – web : http://www.supagro.fr
Direction de l’Enseignement
et de la Vie Etudiante
Service Emploi - Formation
Problématique de salinisation des terres à Sérignan – dépérissement de la vigne et pertes de productions céréalières
CONTEXTE, ENJEUX,
HISTORIQUE DU PROJET
OBJECTIFS DU PROJET
RESULTATS ATTENDUS
GRANDES TACHES A REALISER
(A retravailler lors du comité de
cadrage)
Une étude a été menée, courant 2012, par des élèves de 2nde année de Montpellier
SupAgro, commanditée par BRL et la cave coopérative de Sérignan, afin de faire le
lien entre une salinité anormalement élevée et le dépérissement de la vigne observé.
Dans le but de lutter contre ce phénomène, les agriculteurs submergent 1 fois par an
leur parcelle à partir de l’eau de l’Orb et des bornes BRL. Depuis plusieurs années, il est
très difficile pour les agriculteurs de trouver une période de submersion hivernale où
l’eau de l’Orb présente une concentration en sel inférieure à 0,8 g/l n’assurant plus la
pérennité du vignoble et des cultures de ce secteur.
La cave coopérative a été créée en 1935 et regroupe 400 vignerons pour environ
1000 ha. La CUMA rive droite de l’Orb est en activité depuis plus de 100 ans et
représente près de 150 ha pour 30 adhérents. Enfin, une centaine hectares de
céréales et de maraîchage sont également sur site.
Déterminer les enjeux agricoles sur le territoire de Sérignan et ses environs
Poids économique des activités agricoles :
Surfaces agricoles par culture
Chiffres d’affaires
Emplois directs et indirects
Valeur du patrimoine
Périmètre d’étude : Sérignan - Portiragnes - Sauvian -Villeneuve-lès-Béziers
(éventuellement + Vendres et Valras).
Diagnostic du territoire
Enquêtes individuelles
Enquêtes de structures économiques (CUMA, cave coopérative,...)
LIVRABLES ATTENDUS (idem)
Rapport / Présentation de fin d’étude (PPT) / Cartographies diverses (occupation du
sol, coût,patrimoine, ...)
CONTRAINTES A RESPECTER
(dates, …)
Pas de contrainte particulière
CONFIDENTIALITE (oui/non)
BESOINS LIES AU PROJET
MOYENS MIS A DISPOSITION
69
Non
Pas de langue spécifique
Pas de compétences particulières
Déplacements : Montpellier/Sérignan – 8 déplacements possibles sur le projet
Outils informatiques : SIG
Pas de délai particulier – calendrier du PEI ok
Voiture : non
Budget max (minimum 500 euros) : 1000 euros
Matériel : aucun
Données spécifiques : données cave coopérative, chambre d’agriculture, ...
Autre : -
Montpellier SupAgro - Service Emploi-Formation
2 Place Pierre Viala - 34060 MONTPELLIER Cedex 2
04.99.61.28.28 – Fax : 04.99.61.29.45 – web : http://www.supagro.fr
2) Le cahier des charges
Intitulé du Projet : Etude agro-économique du secteur agricole de Sérignan et
ses environs
Organisme commanditaire : Cave coopérative "Les vignerons de Sérignan"
Groupe projet : Anne CASTEX, Christiana KANY , Enora PETTON
Date de rédaction : 10/06/13
Contexte du projet
 L’organisme commanditaire :

type de structure : La Société Coopérative Agricole de Vinification (SCAV) de
Sérignan est une Cave Coopérative intercommunale. Elle regroupe sur 4 communes :
Sérignan, Sauvian, Vendres, Valras-Plage ; 300 vignerons sur un vignoble d’environ
1000 ha. La production moyenne est de 70 000 hl répartis en IGP (Indication
Géographique Protégée) Pays de l’Hérault, IGP Pays Coteaux du Libron, IGP Pays
d’Oc Cépage et AOP (Appellation d’Origine Protégée) Languedoc. En 2011, son
chiffre d'affaire est de 5 600 000 € réparti parmi les actionnaires.

Organigramme : 300 adhérents. La coopérative emploie 8 salariés
permanents.

Missions : Suivi technique et conseil, Achat et évaluation de la qualité du raisin
livré par les coopérateurs. Vinification-Transformation-Commercialisation.
Vice Président : Président :
M. Bruno STARK M. Jacques LAMOUROUX
Vice Président :
M. Gilbert CALMEL
Administrateurs :
M. Arnaud LUPIA
M. Frederic DE LANCRAU DE BREON
M. Paul THOMAS
M. Sebastien FIGUERAS
M. Jean-Pierre MIGNARD
M. Pascal NOGUES
M. Manuel PEREZ
M. Constantin RICCO
M. Bruno STARCK
M. Francis TORREGROSA
Mme Corinne VERNHES
M. Gilbert CALMEL
GAEC SAINT GENIES représenté par Philippe BOMBAL
M. Eusebe ESTEVE
M. Cesar ASTRUC
70

Positionnement politique et stratégique du projet :
Le projet permettra à la coopérative et aux agriculteurs d'avoir plus de poids dans les décisions
prises pas le SMVOL (Syndicat Mixte de la Vallée de l’Orb et du Libron) en montrant l'importance
de l'activité agricole dans l'économie de la zone. Le SMVOL assure un rôle général de
coordination, d’animation, d’information et de conseil des ressources dont l’eau de ses collectivités
territoriales.

Liste des acteurs:
- Décisionnaires du projet :
Président de la coopérative : M. LAMOUROUX et administrateur : M. LUPIA, président de la
CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole) RIVE DROITE de l’Orb. La CUMA pompe
l’eau douce de l’Orb et permet la submersion hivernale des vignes pour lutter contre les remontées
de sel. Elle compte 30 adhérents pour une surface de 150 ha.
- Bénéficiaires du projet:
Agriculteurs de la zone touchée par la salinisation dont les adhérents de la cave coopérative "Les
vignerons de Sérignan"
- Facilitateurs du projet:
Tuteur : Sébastien BAINVILLE, professeur d'économie
Chargée de mission PEI : Géraldine CHAMUSSY
Chambre d'agriculture de l'Hérault : Léonie CAMBREA, Laurent GOURDON

Périmètre de l’étude :
- zone géographique : Communes touchées : Sérignan, Sauvian, Villeneuve-lès-Béziers. Autour de
l'Orb et rive gauche de l’étang de la Grande Maïre.
Légende de la carte représentant la zone d’étude :
Limites de la zone d’études
Les cours d’eau
N1 : rive droite, vignes et céréales sans marques de sel (nappe d'accompagnement de l'Orb salée à
2g/L)
N2 : rive gauche, cultures non marquées par le sel
S1 : rive droite, Vigne et cultures endommagées visiblement par le sel, certaines parcelles
abandonnées au sud
S2 : rive gauche, cultures marquées par le sel
E : parcelles salées notamment par l'étang de la Grande Maïre (vignes et grandes cultures)
Figure 18 - Limites de la zone d'étude
71
Personnes concernées :
Domaine des 2 ruisseaux, Domaine de Querelle (Michel ABEL), Céréaliers (Paul PARODI), EARL
Combalbert (prunes) (Cyril SEVELY), Maraîchage, SMVOL, Coopérative des vignerons de
Sérignan.

Confidentialité : Non
Analyse de la demande

Objectifs du PEI : Etude agro-économique du secteur agricole de Sérignan et ses
environs

Enjeux du projet :
Depuis plusieurs années, les agriculteurs de Sérignan et ses alentours submergent les
terres agricoles pour lutter contre les remontées salines. L’eau est prélevée dans l’Orb, le fleuve
côtier d’eau douce, et est distribuée par un réseau de canaux d’irrigation mis en place par la
CUMA Rive droite de l’Orb. La basse plaine de l’Orb où se situe le champ d’action de la CUMA est
aujourd’hui sujette aux remontées salines : en effet en période de basses eaux la mer sale le
fleuve. L'eau du cours d'eau devenue salée n’est plus repoussée à cause des débits d’eau douce
insuffisants. Ce phénomène met aujourd’hui la submersion et l'agriculture en péril. Selon la cave
coopérative de Sérignan et la CUMA, l’installation d’un frein à l’aval du fleuve permettrait de
remettre l’équilibre entre les débits. Par conséquent, le projet permettra à la coopérative et aux
agriculteurs de mettre en évidence l'importance de leurs activités dans l’économie de la zone pour
ainsi influer les décisions prises par le SMVOL vis-à-vis du problème de la salinité croissante. Cela
doit permettre de prendre des mesures pour limiter les pertes et éviter à long terme la diminution
voire disparition de l'agriculture et la viticulture dans la zone.

Clarté du projet :
Spécifique : agriculture et viticulture de la zone déterminée
Mesurable : oui mais après détermination des variables économiques à étudier proposées par
l'équipe et validées par le commanditaire
Accepté : à vérifier régulièrement pendant l'avancée du projet avec le commanditaire
Réaliste et Réalisable : oui si les données demandées sont accessibles. L'étude pourra aussi être
reprise plus tard si le contexte change en modifiant les valeurs des indicateurs économiques.
Temporellement défini : oui (2013)

Identification des risques et opportunités :
S : Forces :
Zones bien définies
Soutien de la chambre d'agriculture de l'Hérault
Bonne organisation, entente et motivation de l'équipe
Disponibilité des partenaires habitués au travail avec des étudiants
ingénieurs-agronomes
W: Faiblesses :
Economie
Durée du projet + ampleur de la mission
O : Opportunités :
Acquisition de compétences professionnelles
Connaissance de la méthodologie pour réaliser une étude économique
Réalisation d’enquêtes et traitements de données
Collaboration avec une coopérative et une chambre d'agriculture
Savoirs variés, collaboration avec des personnes ayant des capacités
complémentaires
T : Menaces :
Diffusion du questionnaire + contact avec les agriculteurs
Travail en équipe
Communication entre les nombreux participants au projet
Nombreux participants avec de nombreuses attentes, des visions différentes.

Priorités :
Déterminer les variables à étudier, les trier
72
Pour réaliser le diagnostic, trois indicateurs de mesure de l’activité économiques sont
nécessaires : le niveau d’emploi créé par les activités et surtout par le secteur agricole, l'espace
géré par l'agriculture et le tourisme (car une des activités les plus importantes de la région avec
l’agriculture pour comparaison), la richesse créée, c'est à dire la participation de l'agriculture au
PIB de la région à l'aide de la VA (valeur ajoutée). La VA de l'agriculture du secteur de Sérignan
pourra être comparée au PIB de la région Languedoc-Roussillon.
Les collecter
Par des enquêtes qualitatives et anonymes auprès des agriculteurs et des caves
coopératives de la zone étudiée
Sur les sites de recensements économiques de la France et de l’Europe : l’INSEE, EUROSTAT,
PACS Bruxelles, Agreste, AIRMF, AMESA…
Les analyser
Comparer les différentes données du secteur agricole à l’échelle régionale puis ensuite
entre secteurs d’activités
Synthétiser les résultats
Conclure sur le poids de l’activité agricole dans zone étudiée voire dans la région et la
nécessité d’installer un frein pour limiter les pertes de rendement.
Nature et organisation du travail – Méthodologie de projet

Rôles et responsabilités de chacun des membres du groupe pour le management du PEI :
Compte rendu tournant (des réunions, des visites…)
Voir planning

Liste des actions à conduire :
Voir planning
Ressources

Planification des tâches : voir planning

Budget prévisionnel (Suivi budget) : 900€ +/- 100€

Personnes ressources :
M. Lamouroux : Président de la cave coopérative Les Vignerons de Sérignan. Données
économiques sur les vignerons de la zone et renseignements sur le projet.
M. LUPIA : administrateur de la cave et président de la CUMA (Coopérative d’Utilisation de
Matériel Agricole) Rive Droite de l’Orb. Données économiques sur les vignerons de la zone et
renseignements sur le projet.
Mme CAMBREA et M. GOURDON, chambre d'agriculture de l'Hérault. Données économiques sur
l'agriculture de la zone et renseignements sur la méthodologie d'un diagnostic économique.
M. BAINVILLE, professeur d'économie. Tuteur du projet. Aides sur la méthodologie d'un
diagnostic économique. Soutien dans les échanges et l'orientation du projet.

Matériel : Internet, Excel, R, voiture, imprimantes, ordinateurs, ...
Plan de communication-Reporting
Quelles informations : entretien, cahier des charges, compte rendu, planning, budget.
Entretien :
à : cave coopérative les vignerons de Sérignan, le domaine des deux ruisseaux et le domaine de
Querelle (Michel ABEL), Céréaliers : Paul PARODI
pour : réaliser un bilan de la zone
quand : mai à juillet
par quel média : 1 visite à chaque exploitation par face à face
Cahier de charges
à : commanditaire, tuteur, chambre d'agriculture, référent PEI
pour : organiser le projet
quand : 13 mai
par quel média : mail et réunion
Compte rendu
73
à : participants au projet
pour : faire le point
quand : à chaque réunion
par quel média : mail
Planning
à : participants au projet
pour : déroulement prévu
quand : renouvellement au cour du projet
par quel média : mail et réunion
Budget
à : commanditaire
pour : débloquer les fonds
quand : 13 mai
par quel média : mail et réunion

Outils collaboratifs : Mail et dropbox
Mail : Mail commune des étudiantes : [email protected]
Mail commune avec tous les acteurs du projet :
[email protected]
Dropbox :Selon souhait des différents acteurs
pei2013-serignan-

Indicateurs de suivi : échange de mail et réunion bilan d'étape.

Résultats attendus : rapport de fin d'étude et présentation orale.

Nature des résultats : collecte, analyse et interprétation des données, étude, diagnostic
économique, travail de prospection, typologie.

Livrables attendus dates de réception par le commanditaire : Décembre 2014
1) Compte rendu de la réunion : Comité de Cadrage
PEI : Cave coopérative « Les vignerons de Sérignan »
Acteurs présents lors de la réunion :
Président de la cave coopérative Les vignerons de Sérignan : M. Lamouroux, Représentant de la
Chambre d’Agriculture de l’Hérault : M. Gourdon, Tuteur campus : M. Bainville, Animatrice : Mme
Chamussy, Etudiantes de SupAgro : Mlle Castex, Mlle Kany, Mlle Petton.
Déroulement de la séance :
1. Présentation orale du cahier des charges, du budget prévisionnel et du planning à l'aide
d'un diaporama
2. Présentation des doutes des étudiantes sur le projet
3. Réponse aux questions posées par les élèves, remarques au sujet de la méthodologie du
diagnostic économique et au sujet de la rédaction du cahier des charges
Doutes des élèves :

Quelles limites géographiques pour le diagnostic ? :
Le projet d'installation d'un frein en aval du fleuve de l'Orb permettrait aux communes situées
autour du fleuve de disposer d'eau douce et de limiter la salinisation des terres. Les parcelles
situées autour de l'étang de la grande Maïre sont salées depuis toujours, ainsi le projet
d'aménagement du fleuve n'aurait aucune conséquence sur cet espace. Doivent-elles tout de
même être intégrées au diagnostic?
74
Le commanditaire M. Lamouroux considère qu’il faut garder une zone d'étude étendue mais
limitée à la rive gauche de l’étang. Dans cette zone, se trouve des Associations Syndicales
Autorisées (ASA) qui gèrent les ouvrages influant aussi sur la zone proche de l’Orb. L’étude de la
rive gauche de l’étang lui est nécessaire. Si cela est utile, lors des négociations avec le SMVOL
(Syndicat mixte de la Vallée de l'Orb et du Libron), il adaptera le diagnostic en le limitant à la zone
concernée par la création éventuelle d’un frein. Mais notre diagnostic pourra également être utilisé
pour d'autres enquêtes.

Quels indicateurs de mesure de l'activité économique de la zone ?
M. Lamouroux demande de mesurer l'économie générée par l'agriculture afin de montrer ce
qui se passerait si elle disparaissait. Il souhaiterait que l'économie soit mesurée en identifiant les
données pour la viticulture et chaque production présente en gardant à l'esprit l'impact de
l'agriculture pour le tourisme autre grand acteur de l'économie de la zone.
M. Bainville note l'importance de la méthodologie. Trois indicateurs sont nécessaires pour réaliser
le diagnostic : l'emploi créé par les activités, l'espace géré par l'agriculture, la richesse créée,
c'est à dire la participation de l'agriculture au PIB de la région à l'aide de la VA (valeur ajoutée). La
VA de l'agriculture du secteur de Sérignan pourra être comparée au PIB de la région LanguedocRoussillon.
D'après lui, ces dernières données doivent être recueillies lors d'enquêtes auprès de
quelques agriculteurs, qui devront être représentatifs des différentes zones plus ou moins
impactées par la salinisation et des différentes productions présentes sur la zone. Les taxes
foncières sur le bâti et sur le non bâti, la taxe ADAR (faible, basée sur le Chiffre d'affaire), l'impôt
sur le revenu ou sur les sociétés selon le statut des exploitations ou sur option (fonction du
bénéfice agricole) participent aussi à la contribution de l'agriculture au progrès de la société.
Remarques générales faites aux étudiantes lors de la réunion :
A propos du cahier des charges : Mme. Chamussy demande un cahier des charges plus
précis, avec des données chiffrées sur la cave coopérative de Sérignan (chiffre d'affaire; nombre
de salariés ; surface des vignes...). Il serait également judicieux de mettre une carte de la zone
étudiée. Il faut expliciter les sigles utilisés (par exemple SMVOL = syndicat mixte de la vallée de
l'Orb et du Libron) donner la mail liste utilisée pour joindre les élèves. Par ailleurs, la trame du
cahier des charges fournie par Mme Chamussy.
Pour les enquêtes à réaliser, il ne faudra pas citer le nom des personnes interrogées et leur
garantir l'anonymat. Le planning devra être réalisé à la semaine pour permettre une meilleure
visibilité des actions réalisées et sera joint au cahier des charges. Pour le remboursement des frais
de route et de repas, il est nécessaire de garder tous les tickets de paiement (péage, restaurant).
Le budget est fixé à 900€ +/- 100€.
Projet des étudiantes pour les semaines à venir :





75
Modifier le budget et le Cahier des Charge pour obtenir des documents définitifs signés.
(pour la semaine du 10/06/2013)
Lister les données à récolter notamment pour l’emploi et l’impact de l’agriculture dans la
gestion de l’espace. (pour la semaine du 10/06/2013)
Contacter la chambre d’agriculture et la coopérative pour obtenir ces données sur l’emploi
et la gestion de l’espace notamment. (durant le mois de juin)
Voir notre professeur tuteur pour faire le point sur ces données et l’avancé de notre projet.
(fin du mois de juin)
Penser aussi aux données nécessaires pour l’étude de l’apport de l’agriculture à l’économie
de la zone, de la région voire du pays et aux questions à poser pour les obtenir. (pour le
mois de juillet)


Identifier les exploitations « types » représentatives des différentes zones identifiées et des
différentes activités présentes sur le territoire à enquêter. (pour le mois de juillet)
Mener l’enquête (pour le mois d’août)
2) Compte rendu de la réunion tripartite n°1
Compte rendu de la première réunion tripartite – 27 mars 2013
Evaluation agro-économique des territoires proches de l’Orb
Personnes présentes :
Président de la cave coopérative des vignerons de Sérignan : Jacques LAMOUROUX ; Président
de la CUMA rive droite : Arnaud LUPIA ; Chambre d’Agriculture de l’Hérault : Léonie CAMBREA
et Laurent GOURDON ; Tuteur campus : Sébastien BAINVILLE ; Etudiantes de SupAgro : Anne
CASTEX, Christiana KANY, Enora PETTON.
Objectifs de la réunion :
-
Présentation du projet par les commanditaires (contexte, localisation, objectifs)
Mise en relation des élèves avec la chambre d’Agriculture de l’Hérault
Rencontre du tuteur et des commanditaires
Introduction
Les élèves de SupAgro ont rencontré une première fois M. LAMOUROUX et M LUPIA. Lors
de cette première rencontre, les commanditaires ont fait un état des lieux oral de la zone d’étude et
ont précisé le projet. Aujourd’hui, les représentants de la Chambre d’Agriculture nous témoignent
de leur soutien quant au projet et nous présentent les données que la chambre peut nous fournir.
Délimitation de la zone d’étude
Légende
Limites de la zone d’études
Les cours d’eau
N1 : rive droite, vignes et céréales sans marques de sel (sous nappe de l'Orb au nord salée à
2g/L)
N2 : rive gauche, cultures non marquées par le sel
S1 : rive droite, Vigne et cultures endommagées visiblement par le sel, certaines parcelles
abandonnées au sud
S2 : rive gauche, cultures marquées par le sel
E : parcelles salées notamment par l'étang de la Grande Maïre (vignes et grandes cultures)
Figure 19 - Limites de la zone d'étude
Actuellement, la zone étudiée comporte principalement de la viticulture mais également des
grandes cultures, du maraîchage d'été et de l'arboriculture avec la culture de pruniers. Le
76
problème de salinisation des terres a pour le moment un impact plus individuel que collectif mais
est en voie d’aggravation.
Deux SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion Des Eaux) sont en cours sur la zone
dont le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion Des Eaux) a pour objectif un
bilan qualitatif de gestion. L'un est en place pour les eaux souterraines de la nappe Astienne
(avancée : scénario prospectif avec diagnostic) il s’agit de la nappe associée à l’Orb, l’autre sur
l'eau superficielle de la rivière de l'Orb (avancée : diagnostic). Ces PAGE représentent tous les
usagers au niveau de la commission de l'eau. C'est le Syndicat Mixte de la Vallée de l’Orb et du
Libron (SMVOL) qui porte les SAGE.
La nappe Astienne se trouve à 150 m de profondeur. Tous les prélèvements sont soumis à
autorisation, cette eau est très chère. Cette zone est déficitaire en eau, principalement à cause des
campings qui sont très consommateurs en été. Mais pour notre étude c'est seulement l'eau de
l'Orb qui nous intéresse.
Cependant, la réglementation sur la rivière de l'Orb oblige un débit minimum biologique. Les
demandes en eau potable sont de plus en plus importantes (augmentation de 50% des
prélèvements d'eau douce en 20ans et prévision pour 2040 d'une ré-augmentation de 20%).
Contexte et objectifs de l’étude
Les agriculteurs de la zone d’étude sont confrontés à des remontées de sel sur leurs
parcelles : ils observent des auréoles blanches sur leurs parcelles qui entrainent le dépérissement
des vignes. Cela entraine une diminution de la production et, par conséquent, une baisse du chiffre
d’affaires. Les communes de Sérignan, Valras sont particulièrement concernées.
La salinisation semble croissante : les auréoles de sel gagnent de plus en plus. Selon les
viticulteurs, la salinité risque de toucher à termes Sauvian et Villeneuve-lès-Béziers où jusqu’à
présent aucune auréole ni diminution de production liée au sel n’ont été observées.
Le dessalage des terres se fait par submersion des parcelles. Il est nécessaire pour cela
que l'eau ait une concentration en sel inférieur à 0,8g/L. Cette submersion réalisée entre janvier et
avril, permet de pérenniser les cultures. Des pompes permettaient d’utiliser l’eau douce du fleuve
pour dessaler. Mais, la remontée d’eau salée dans l’Orb rend cela de plus en plus difficile.
Aujourd’hui, seules les deux pompes les plus en amont fournissent une eau suffisamment douce
pour la submersion. Il s’agit de la pompe de la Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole
(CUMA) Rives droite et de la pompe d’une famille de viticulteurs, maraichers, arboriculteurs et
céréaliers.
Malgré de très bonnes terres (limons sableux), des vignerons abandonnent les parcelles
les plus touchées, dernièrement 20ha. Même les céréaliers sont touchés, en 2012, l'un d'entre eux
a perdu 20 ha de terres.
La coopérative des vignerons de Sérignan souhaite l’installation d'un aménagement
permettant d'éviter que l'eau salée remonte dans la rivière de l'Orb. Un frein pourrait par exemple
éviter ce phénomène.
En réponse à ce problème, la cave coopérative des vignerons de Sérignan souhaite la
réalisation d’une évaluation agro-économique des territoires proches de l’embouchure de l’Orb.
Cette évaluation aura pour objectif de montrer les différents enjeux économiques de l’agriculture
dans la zone d’étude et en particulier le rôle de la viticulture au sein de l’économie locale.
Propositions de pistes d’étude pour la réalisation de l’évaluation agro-économique
des territoires proches de l’embouchure de l’Orb
Il faudrait réaliser une enquête qualitative auprès de 5 exploitations concernant : la surface,
la commercialisation, le temps de travail, le nombre de salariés, la dynamique du marché et l'attrait
77
de la région. Ces exploitations sont la cave coopérative de Sérignan, celle de Portiragnes, le
domaine des 2 ruisseaux, le domaine de querelle (ABEL Michel) et le céréalier PARODI Paul.
Ensuite il sera nécessaire de réfléchir sur la diminution du nombre d'agriculteurs et du
déclin de l'agriculture dans la région, avec pour but de prouver la pérennité de l'agriculture dans ce
secteur.
1er objectif : réaliser un bilan des activités économiques actuel dans la zone.
2ème objectif : répondre à la question : En quoi mettre en place un frein va infléchir ces
évolutions ?
Pour réaliser un bilan économique on travaillera avec des cas types. Le but étant de
récupérer les surfaces, types, rendement, prix... M Lamouroux se chargera de récupérer les
surfaces des viticultures dans la cave, des céréaliers et des maraîchers et de les comptabiliser. La
chambre de l’agriculture donnera la valorisation par activité et les activités pour les melons et les
semenciers.
Cela pourrait être aussi intéressant de comparer les recettes fiscales des terres
vierges/exploitées en viticultures/cultures/maraîchages. De même pour le diagnostic économique,
il est important d'évoquer les impacts possibles sur le tourisme et l'écologie car il y aurait alors un
changement du paysage ou l'on observerait que des prés salés. L'attrait touristique serait alors
diminué.
3) Compte rendu de la réunion tripartite n°2
Etude agro-économique de la zone proche de l’embouchure de l’Orbvirons
Personnes présentes :
Président de la cave coopérative des vignerons de Sérignan : Jacques LAMOUROUX ; Chambre
d’Agriculture de l’Hérault : Léonie CAMBREA ; Etudiantes de SupAgro : Anne CASTEX, Christiana
KANY, Enora PETTON.
Personnes excusées :
Président de la CUMA rive droite : Arnaud LUPIA ; Chambre d’Agriculture de l’Hérault : Laurent
GOURDON ; Professeur tuteur : Sébastien BAINVILLE.
Objectifs de la réunion :
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4
Présentation du travail des élèves
Présentation du planning prévu jusqu’à la fin du projet (décembre 2013)
Mise à jour du budget
Discussions et remarques
Introduction
Depuis sept mois aujourd’hui, les élèves de SupAgro mènent un projet d’étude agroéconomique de la zone proche de l’embouchure de l’Orb (Figure 1).
78
Figure 1 - Délimitation de la zone d'étude
Cette réunion fait suite aux discussions du comité de cadrage qui a eu lieu à Montpellier
SupAgro le 6 juin 2013. Lors de cette réunion, le cahier des charges réalisé par les élèves avait
été validé.
Présentation du travail des élèves durant la période Juin 2013 à Septembre 2013
1 L’échantillonnage
La zone d’étude a été subdivisée en 4 sous-zones (Figure 2).
Figure 2 - Subdivision de la zone d'étude
Ces sous-zones ont été définies selon leur situation par rapport à la salinisation.
La première et la deuxième sous-zones, rives droite et gauche, présentent des traces visibles
de sels sur le sol : la salinisation est croissante. La zone 1 bénéficie des stations de pompage et
de la CUMA rive droite ; tandis que la zone 2 est localisée sur la rive gauche de l’Orb et irriguée
avec l'eau de BRL (eau du canal du midi et de l'Orb).
La zone 3 est une zone qui a toujours été salée, à cause de l’étang salé de la Grande Maïre.
La dernière zone ne subit pas encore de perte à cause du sel. Mais pourrait potentiellement subir
des pertes si la salinisation gagne du terrain car la salinité de l'eau de l'Orb et de la nappe
79
associée est élevée.
Les agriculteurs interrogés ont été choisis selon leur localisation et leurs différentes cultures.
Nous avons enquêté au moins un agriculteur pour chaque culture présente sur chaque zone.
2 Les informations recueillies
Des données ont été récoltées à partir des enquêtes. La cave coopérative des vignerons de
Sérignan nous a aussi fourni des renseignements. La Chambre d’Agriculture nous a transmis les
déclarations PAC de la zone d’étude.
2.1
Données économiques
Les dimensions des exploitations sont facilement extraites des déclarations PAC et des
enquêtes.
Certains agriculteurs enquêtés nous ont fourni leur chiffre d’affaire moyen et pour une
bonne et mauvaise années. Des références peuvent être calculées selon la culture et la situation
par rapport au problème de salinisation (sous-zones). Le chiffre d’affaire pour la vigne peut être
estimé à partir des données obtenues par la cave coopérative en plus des enquêtes.
Les charges des exploitations sont évaluées de façon très approximative par les
agriculteurs enquêtés. Nous pensons recueillir, si possible, des estimations des coûts de
production auprès du CERS. La chambre d’agriculture peut fournir des ordres de grandeur de la
valeur des charges en viticultures et en céréales.
Avant toute chose, il nous faut nous accorder sur la définition des charges. Ces charges nous
permettrons de calculer la valeur ajoutée (Chiffre d'affaire- Coûts de production) créée par
l'agriculture dans la zone. Cette valeur indique la richesse créée par l’activité agricole de la zone.
Les coûts peuvent comprendre uniquement l'achat d'intrants (énergie, eau, phytosanitaires). Mais
devons nous aussi prendre en compte le prix du terrain, par exemple? Les partenaires présents à
la réunion n'avaient pas d'exigence particulière. Les élèves vont définir à quoi correspond ce coût
en tenant compte des conseils de leur professeur tuteur et/ou de Laurent Gourdon.
M. LAMOUROUX souligne l’importance des impôts fonciers. La mairie peut fournir les
recettes foncières par commune. Elle devrait pouvoir nous fournir une estimation de la taxe sur le
non bâti. Une valeur moyenne de cette taxe par hectare sera déterminée. Ainsi, on pourra calculer
la recette approximative réalisée sur les terres agricoles de la zone étudiée en multipliant par le
nombre d’hectares.
Il est aussi important de savoir quels genres de produits sont commercialisés et pour quels
marchés. Ces informations sont obtenues par l’enquête et les données fournies par la cave
coopérative. Les produits locaux sont porteurs de l’image de l'agriculture de la région (produits de
terroirs, haut de gamme ou plus communs).
2.2
Données sur l’emploi
Les enquêtes renseignent sur le nombre et les types d’emplois créés par les exploitations
de la zone. Il s'agit de cas types pour chaque production qui pourront être généralisés à l'ensemble
de la zone. La Chambre d'agriculture peut aussi nous fournir des valeurs moyennes du nombre
d'UTH (Unité de Travail Humain) à l'hectare nécessaires pour chaque production.
2.3
Données sur la pérennité des activités agricoles
Pour évaluer la pérennité et la dynamique des diverses exploitations de la zone, l’âge des
exploitants et des exploitations, la rénovation du vignoble et les renouvellements des cultures ont
été déterminés à partir des enquêtes et des documents de la coopérative.
Mr LAMOUROUX propose de faire une pyramide des âges.
2.4
Profil des cultures
Grâce aux données fournies par les enquêtes et la Chambre d'agriculture, la diversité des
exploitations et celle des cultures dans la zone est définie. Cela permet aussi de déterminer la
80
répartition des cultures sur la zone en fonction de leur sensibilité au sel.
2.5
Attraction touristique
Dès le début du projet, Mr LAMOUROUX souligne l’impact positif de l’activité agricole sur le
tourisme de la région. L’attraction touristique est difficilement chiffrable, cependant grâce aux
enquêtes, les élèves ont pu évaluer le développement de l’agrotourisme dans la zone. Les
renseignements fournis par l’office de tourisme de Sérignan en témoignent aussi.
M. LAMOUROUX souhaiterait que nous fassions sentir dans la rédaction du rapport notre
ressenti personnel sur l'importance de l'agriculture dans la gestion, la beauté du paysage et
l'attrait, l'intérêt de la zone. Nous avons souligné que, bien que, personnellement, nous apprécions
d'évoluer dans cet environnement agricole, cela n'était pas objectif ou basé sur des données
récoltées. Cette impression ne correspond pas à notre position de scientifiques. Ici, la question se
pose du rôle des étudiants de SupAgro dans le projet. Nous en rediscuterons en présence de
représentants de notre école.
2.6
Impact de la salinité et lutte
Les données d’enquêtes informent sur les méthodes employées et donnent un ordre de
grandeur des coûts pour la lutte contre la salinisation. Elles permettent aussi d'estimer l’impact
économique de la salinité.
Quelques pistes d'exploitation des résultats évoquées
Toutes les valeurs déterminées sur la zone seront comparées à celles du département pour
mesurer la contribution de la zone au Produit International Brut du département.
1 Les surfaces
Les surfaces par culture sont déterminées grâce aux données des déclarations PAC.
Cependant ces surfaces ne prenant pas en compte les bordures et autres parties de parcelles non
plantées, les valeurs sont très sous-estimées. Nous pourrons aussi estimer la limite haute de ces
surfaces par mesure sur géoportail. Ainsi nous aurons une fourchette de la surface agricole.
Une comparaison de la surface agricole à la surface totale de la zone puis à la surface totale
agricole du département sera faite.
2 L’emploi
Les données recueillies ont permis de déterminer le nombre d’exploitants sur la zone. Afin de
savoir la part de salariés et de saisonniers dans la zone, les élèves proposent d’estimer le nombre
d’Equivalent Temps Plein en prenant comme référence des exploitations représentatives de la
zone. Ces ETP seront définies par culture.
Il sera peut-être mentionné les emplois indirects liés à l'activité agricole sur la zone. Les
données fournies par la cave seront exploitées pour savoir combien de personnes non salariées
directement par les exploitations travaillent pour la viticulture. La CUMA rive droite peut nous
indiquer le nombre de personnes nécessaires pour la lutte contre la salinité.
Ces emplois pourrons être comparés au nombre d'emplois agricoles total du département (en
ramenant cette valeur à surface de la zone par rapport à la surface du département).
3 La richesse créée
Les élèves estimeront la valeur ajoutée par culture à l’hectare dès l’obtention d’une estimation
pertinente des charges de production par type de culture.
Il est possible de rassembler les valeurs ajoutées de chaque exploitation en une valeur globale de
la zone. Cela permettra de comparer cette valeur au PIB du département et d’évaluer la part de la
richesse apportée par les activités agricoles de la zone à celle de la région. La valeur ajoutée à
l'hectare créée par l'agriculture de la zone pourra être comparée au PIB/ha du département.
Il est peut être possible de mentionner les relations entre aval, amont et agriculture. Léonie
CAMBRÉA propose de réaliser un schéma qui montre les acteurs en amont et en aval de
l’agriculteur.
81
4 Prévisions des évolutions possibles de l'agriculture de la zone
Il existe des entreprises possédant des surfaces de production dans la zone et en dehors de la
zone. Si la zone d’étude n'était plus exploitable, il est probable (d'après les agriculteurs concernés
enquêtés) que ces entreprises ne soient plus viables. Si les exploitations viticoles de la zone
venaient à disparaître, la cave coopérative ne serait plus auto-suffisante et devrait stopper son
activité (d'après enquête de la cave coopérative).
Afin d’évaluer l'impact d'une perte de production sur une exploitation, Léonie propose la création
d’un modèle simple en fonction des données à disposition. Par exemple, montrer l’évolution du
revenu en fonction de la diminution du chiffre d'affaire due aux pertes de surface productive sur les
parcelles avec des charges d'exploitation relativement constantes.
Une idée de vulgarisation de l’importance de l’agriculture : la production viticole sur la zone permet
de produire du vin pour la consommation annuelle de combien de consommateur moyen?
82
4) Budget prévisionnel
REPROGRAPHIE
Environ 10 exemplaires photocopiés N&B et Couleur
- Environ 100 € pour 10 rapports en couleurs
- Environ 50 € pour 10 rapports en N&B
CONSOMMABLES DU GROUPE PROJET
Clés USB, Photocopie, fournitures …
A préciser :
Impression documents, enquête
Photographies aériennes, cartes topographiques, ouvrages, commandes d’études …
A préciser :
TOTAL REPROGRAPHIE
100,00 €
20,00
0,00
TOTAL CONSOMMABLES 20,00 €
DATE
#####
#####
83
LIEU
Cave
coopérative
les
Vignerons
de Sérignan
Cave
coopérative
les
Vignerons
de Sérignan
DISTANCE
A/R (EN KM)
OBJET/NB DE PERSONNE
INDEMNITE
KM
FRAIS
PEAGE/PARKING
FRAIS
REPAS
FRAIS NUITEES
COUT
TOTAL
DEPLACEMENT
57,12
2 personnes : prise
contact commanditaires
de
146
46,72
10,4
0
0,00 €
57,12
3 personnes
tripartite
:
réunion
146
46,72
10,4
0
0,00 €
Sérignan
3 personnes : Enquête des
agriculteurs (2 domaines,
céréalier,
2
caves
coopératives)
=>
3
déplacements
488
?
Sérignan
3 personnes : 4 Réunions
avec les commanditaires =>
4 déplacements
584
?
Chambre
d'Agriculture 3 personnes 3 Réunions à la
de l'Hérault Chambre d'agriculture => 3
: Latte
déplacements
42,6
?
322,36
156,16
31,2
135
228,48
186,88
41,6
0
0,00 €
13,63
13,632
0
0
0,00 €
TOTAL
DEPLACEMENTS
MONTANT TOTAL DU BUDGET PRÉVISIONNEL EN EUROS (1500 € MAXIMUM)
84
0,00 €
678,71 €
898,71 €
5) Budget réalisé
DATE
13/03/2013
13/03/2013
OBJET / NB DE
NOM
PERSONNES
Prise de contact
commanditaires sur
Sérignan/3
personnes
Prise de contact
commanditaires sur
Sérignan/3
personnes
PEA PAR RESTAURA HOT CONSOMM
GE
KING TION
EL
ABLE
AR
Montpelli
erSérignan
INDEM
AUTR
NITE
ES
KM
0,32
NOMBRE
DE KM
TOTAL
MONTANT
146,00
46,72 €
Péage :
autoroute 8,80 €
du sud
0,00 €
AR
27/03/2013
27/03/2013
13/05/2013
13/05/2013
13/05/2013
13/05/2013
04/09/2013
04/09/2013
85
Réunion tripartie sur Montpelli
Sérignan/3
erpersonnes
Sérignan
Réunion tripartie sur Péage :
autoroute 8,80 €
Sérignan/3
du sud
personnes
visite de la zone (Anne, Péage :
Enora, Christiana et A. autoroute 8,80 €
du sud
Lupia)
AR
visite de la zone (Anne,
Montpelli
Enora, Christiana et A.
erLupia)
Sérignan
visite de la zone (Anne,
Enora, Christiana et A. Visite
Lupia)
visite de la zone (Anne,
Repas
Enora, Christiana et A.
midi
Lupia)
Péage :
entretiens d'enquêtes/2
autoroute 9,60 €
personnes
du sud
entretiens d'enquêtes/2 AR
personnes
Montpelli
0,32
146,00
46,72 €
0,00 €
0,00 €
0,32
146,00
46,72 €
0,32
100,00
32,00 €
36,00 €
0,00 €
0,00 €
0,32
146,00
46,72 €
04/09/2013
04/09/2013
entretiens d'enquêtes/2
personnes
entretiens d'enquêtes/2
personnes
05/09/2013
entretiens d'enquêtes/2
personnes
05/09/2013
entretiens d'enquêtes/2
personnes
05/09/2013
05/09/2013
entretiens d'enquêtes/2
personnes
entretiens d'enquêtes/2
personnes
erSérignan
déplacem
ent
Repas
midi
Péage :
autoroute 8,80 €
du sud
AR
Montpelli
erSérignan
déplacem
ent
Repas
midi
44,8
0€
TOTAL
0,32
21,51 €
0,00 €
0,00 €
0,32
146,00
46,72 €
0,32
30,00
9,60 €
16,52 €
0,00
€
0,00 €
74,03 €
0,00
€
0,00 €
0,00 €
284,8
284,80 €
TOTAL MONTANT INDEMNITE KM
TOTAL MONTANT AUTRES DEPENSES
TOTAL NOTE DE FRAIS VERSEMENT N°1
118,83 €
403,63 €
DATE
OBJET / NB DE PERSONNES
13/09/2013
entretiens d'enquêtes/2 personnes
13/09/2013
entretiens d'enquêtes/2 personnes
13/09/2013
entretiens d'enquêtes/2 personnes
Péage
:
autoroute
du 8,80 €
sud
AR MontpellierSérignan
déplacement
13/09/2013
entretiens d'enquêtes/2 personnes
Repas midi
25/09/2013
réunion tripartite
Péage
86
9,60 €
30,00
NOM
PEAGE
INDEMNITE
KM
NOMBRE DE KM
TOTAL MONTANT
0,00 €
0,32
146,00
46,72 €
0,32
20,00
6,40 €
0,00 €
: 8,80 €
0,00 €
25/09/2013
réunion tripartite
autoroute
du
sud
AR MontpellierSérignan
TOTAL MONTANT INDEMNITE KM
TOTAL MONTANT AUTRES DEPENSES
TOTAL NOTE DE FRAIS VERSEMENT N°2
0,32
146,00
46,72 €
99,84 €
30,10 €
129,94 €
REPROGRAPHIE
Environ 10 exemplaires photocopiés N&B et Couleur
- Environ 100 € pour 10 rapports en couleurs
- Environ 50 € pour 10 rapports en N&B
87
TOTAL REPROGRAPHIE 100,00 €
6) Planning récapitulatif prévisionnel
mars13
Vacances
et stage
Réunion
Bibliograp
hie
Enquête
agriculteur
s
Préparatio
88
avr-13
Vacances
au 5/05)
mai-13
(27/04
Réunion
Lecture
Réuni
tripartite
des
on
=>
docume
avec
présentati nts
le
on diapo reçus
tuteur
avec
planning
prévisionn
el,
demander
sources
pour
biblio,
prévoir
prochaine
s
réunions?
Déterminer les données à
collecter, les parties de l'étude
et plan + outils pour collecter
les données
Déterminer
données
manquantes
obtenir
enquête
Cahier des charges +
budget prévisionnels
les
juin-13
1ère période stage
13/06)
Visite
commune
s étudiées
en
autonomi
e
puis
avec Mr
Lupia
(23/05 au
Réunion
comité
de
cadrage
(06/06):
signature
conventi
on,
cahier
des
charges
(CC) et
budget
finaux
Prévoir
réunion
avec
tuteur et
Léonie
pour mise
au point et
validation
des
indicateurs
économiq
ues
choisis
juil-13
août13
2ème
période
stage
(01/07 au
23/07)
Vacance
s d'été
sept-13
oct no
-13 v13
déc-13 janv-14
Interprétatio
n:
Rédactio
n rapport
Prévoir
réunion
pour
validation
du
questionna
ire
pour
l'enquête
Recherches données existantes+ se procurer les docs+ Tri selon la zone
et l'activité étudiées+ second tri sur ce qui nous intéresse
Préparation enquête + validation
à
par
CR
des
observatio
Lecture
étude
Réalisati
on
enquête
Regroupem
ent
des
réponses
de l'enquête
+ analyses
statistiques
Traitements
statistiques
Présentati
on orale
n rapport
Faire planning précis
ns de la
visite
Sérigan +
Préparati
on diapo
pour
la
réunion et
mise au
point
avancem
ent
et
planning
des
données
collectées
issues
biblio
traitement
de
l'enquête +
traitement
données
issues
biblio
+
faire
lien
entre
les
deux
données
+
préparati
on Ppt
7) Planning récapitulatif réalisé
mars-13
avr-13
Vacances
et stage
Vacances (27/04 au
5/05)
Réunion
Réunion
Lecture
Réunio
tripartite
des
n avec
=>
documen
le
présentati
ts reçus
tuteur
on diapo
avec
planning
prévisionn
el,
demander
sources
pour
biblio,
prévoir
prochaines
réunions?
Déterminer les données à
collecter, les parties de l'étude et
plan + outils pour collecter les
données
Bibliograph
ie
89
mai-13
juin-13
1ère période stage (23/05 au 13/06)
Visite
communes
étudiées
en
autonomie
puis avec
Mr Lupia
Réunion
comité de
cadrage
(06/06):
signature
conventio
n, cahier
des
charges
(CC) et
budget
finaux
Recherches des données à disposition
(insee, agreste,géoportail…)
Réunion
avec tuteur
et Léonie
pour mise
au point et
validation
des
indicateurs
économiqu
es choisis
juil-13
août-13
2ème
période
stage
(01/07 au
23/07)
Vacances
d'été
Validation
du
questionnai
re pour
l'enquête
par Léonie
sept-13
Rencontre
Léonie et
Lamouroux
pour mise au
point et
remise en
route du PEI
Obtention des docs de la chambre d'agriculture, de la
cave, du département+ Tri selon les cultures et les sous
zones du périmètre d'étude
oct
-13
nov13
Rencont
re avec
tuteur
pour
mise au
point
déc-13
janv-14
Enquête
agriculteur
s
Préparatio
n rapport
Déterminer les
données
manquantes à
obtenir par
enquête
Cahier des charges +
budget prévisionnels
Faire planning précis
90
Préparati
on
enquête +
validation
CR des
observatio
ns de la
visite
Lecture
étude
Sérigan +
Préparatio
n diapo
pour la
réunion et
mise au
point
avanceme
nt et
planning
Cahier des
charges,
budget et
planning
finaux
Réalisation enquête
Préparation
diapo pour
réunion
commanditai
re et léonie
Rédaction
Contexte +
présentation
de l'étude
Regroupement
des réponses de
l'enquête +
analyses
statistiques
Interprétation:
traitement de
l'enquête +
traitement
données issues
biblio + faire
lien entre les
deux données
Rédaction
rapport +
préparati
on Ppt
Présentati
on orale
Annexe 4 : Tableau de calcul de la va
CA
Consommations
intermédiaires
VA
VA en %
Surface
% de surface
VA à l'hectare
91
Domaines
particuliers
700000,00
Viticulteurs
coopérative
3864000,00
374500,00
325500,00
14,04
70,00
4,25
4650,00
2940000,00
924000,00
39,85
840,00
50,99
1100,00
en
cave grandes
cultures
681908,00
383413,00
298495,00
12,87
687,00
41,70
434,49
maraichage/
arboriculture
1096000,00
Oléicultur
e
44175,00
361000,00
735000,00
31,70
46,50
2,82
15806,45
8334,00
35841,00
1,55
4,00
0,24
8960,25
92
Pour citer cet ouvrage : CASTEX, KANY, PETTON, Anne, Christiana, Enora, 2013. Etude
agro-économique des territoires proches de l’embouchure de l’Orb. Projet d’élèves
ingénieurs n°2. Montpellier SupAgro. 50.
Montpellier SupAgro, Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques
de Montpellier, 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier cedex 02. http://www.supagro.fr
93
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