TDAH et abus de substances

publicité
PHARMAFORUM
ADHD - A LIFE-LONG PERSPECTIVE – COPENHAGUE, 06/04/2006
TDAH et abus de substances
« On a longtemps pensé que les
enfants victimes du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans
hyperactivité (TDAH) guérissaient
en grandissant, » affirmait le Pr
Thomas Spencer (Harvard Medical
School, Boston, USA) au cours d’un
récent symposium organisé à Copenhague par Novartis.
traitement,10% avaient un trouble de
l’usage de substances (SUD),alcool et
autres drogues, ce qui est relative-
ment similaire à ce que l’on observe
dans la population générale. Chez les
patients TDAH non traités, cette proportion était de plus de 30 %. De
même, la majorité des rares études
à long terme indiquent un effet pro-
tecteur du méthylphénidate (Rilatine®) sur le risque de trouble de
l’usage de substances. Cet effet protecteur est observé à la fois au niveau
de l’abus de substances et à celui de
la dépendance. « Il n’est pas possible
juger cliniquement du rapport risquebénéfice d’un traitement au méthylphénidate sans prendre en compte le
risque d’abus de substances chez le
patient TDAH non traité, » conclut
le Dr Huss. ■
usqu’il y a une dizaine d’années, la validité du TDAH
chez l’adulte était controversée. On estime maintenant que la
majorité de ces enfants continueront
à avoir d’importantes difficultés liées
au TDAH à l’âge adulte. »
J
2 à 4% des adultes
On considère que le TDAH affecte
de 3 à 5% de tous les enfants, et qu’il
passera à chronicité chez au moins la
moitié d’entre eux,c.-à-d.qu’il concerne 2 à 4 % des adultes. Les études
montrent que ces adultes sont à risque
d’un moindre statut socio-économique, de plus de difficultés professionnelles, de changements d’emploi
plus fréquents, de divorce, d’implication dans des accidents de la route,
d’abus de substances, d’abandon des
études.L’évolution naturelle du TDAH
vers l’âge adulte sera mauvaise dans
40 à 60% des cas, aboutissant notamment à la consommation de drogues
et à un comportement antisocial.
Avec l’âge, les manifestations extériorisées et dérangeantes du TDAH,comme l’hyperactivité, diminuent. C’est
sans doute pourquoi leTDAH de l’adulte est resté longtemps plus caché et
sous-diagnostiqué. De leur côté, avec
l’âge,les difficultés de l’attention peuvent devenir plus évidentes en termes de déficits des fonctions exécutives, telles que la gestion des tâches
multiples et la gestion du temps.
Abus de substances
« La comorbidité de l’abus de substances et du TDAH est un fait clinique bien connu, » a poursuivi le Pr
Michael Huss, de l’hôpital universitaire de la Charité (Berlin,Allemagne).
« Les études montrent que le TDAH
de l’enfant est un facteur de risque
d’abus de substances chez l’adulte. »
Une hypothèse suggère que les propriétés stimulantes des produits légaux et illégaux seraient utilisées par
les patients dans un but d’automédication. L’interaction longitudinale entre l’abus de substances et le TDAH
est très complexe, et la recherche est
forcément limitée dans ce domaine,
pour des raisons éthiques évidentes.
Le traitement du TDAH protecteur contre l’abus de substances
Une étude a cependant montré
que chez des patients TDAH sous
LE GENERALISTE 20 avril 2006 N° 780
37
Téléchargement