
(supérieur au prix habituel d'un message texte ordinaire). Il arrive également qu'ils offrent des biens
et services pour appareils sans fil, comme des sonneries de téléphone, des papiers peints
électroniques ou d'autres contenus, programmes ou applications, également facturés aux
consommateurs. Les messages publicitaires des fournisseurs de contenu qui font la promotion de ce
type de service (déclarations d'appel à l'action) sont diffusés par divers moyens en ligne et sur des
appareils sans fil. Il s'agit, par exemple, de bannières publicitaires dans des applications sans fil (p.
ex., le très apprécié jeu « Angry Birds »). Lorsque les consommateurs sélectionnent ce type
d'annonce, le site Web du fournisseur de contenu s'affiche, et ils sont invités à télécharger le contenu
numérique en question (p. ex., une sonnerie de téléphone). Selon le Commissaire, une fois que le
client confirme souhaiter obtenir le contenu numérique prétendument gratuit, il est abonné à son insu
et reçoit une facture.
En quoi les fournisseurs de téléphonie sans fil sont-ils concernés ?
Le Commissaire avance que certaines publicités ne communiquent pas convenablement le prix
(entre autres conditions) aux consommateurs et donnent l'impression générale, erronée, que l'offre
ou les services sont gratuits. Les fournisseurs de téléphonie sans fil n'ont pas conçu ni publié de
publicités pour ces produits ou services (ce sont les fournisseurs de contenu qui les ont créées et
publiées). Le Commissaire prétend toutefois qu'ils ont permis aux fournisseurs de contenu de faire
ces déclarations en leur donnant accès à leur réseau et à leur système de facturation (les frais sont
inclus dans la facture de téléphone des clients). Il affirme en outre qu'elles ont conclu avec ces
mêmes fournisseurs une entente de partage des revenus leur permettant de conserver une partie
des recettes (selon lui, de l'ordre de 27 % à 60 %). Les fournisseurs de téléphonie sans fil auraient
également reçu des plaintes pour frais inattendus, mais ils ont tout de même continué à autoriser les
déclarations d'appel à l'action identiques ou similaires. Outre l'article 74.01 de la Loi sur la
concurrence, le Commissaire s'appuie sur l'article 52(1.2), qui interdit d'autoriser des déclarations
fausses ou trompeuses.
De manière plus directe, le Commissaire prétend que la section relative aux pourriels du site Web de
chacun des fournisseurs de téléphonie sans fil donne l'impression générale que des mesures ont été
mises en place pour empêcher l'imposition de frais non autorisés, ce qui, selon lui, n'est pas toujours
le cas.
Qu'en est-il de l'Association canadienne des télécommunications
sans fil ?
Selon le Commissaire, l'ACTS tient à jour le registre des numéros agrégés communs pour le secteur
(il s'agit de numéros de quatre à six chiffres autorisant la prestation du service) et assure la gestion
du mécanisme par lequel les numéros sont attribués aux fournisseurs de contenu. Le Commissaire
affirme qu'en établissant, en facilitant et en exerçant le contrôle sur l'attribution des numéros agrégés
communs, l'organisme a autorisé les déclarations d'appel à l'action.
Ici aussi, il affirme de manière plus directe que l'ACTS a également établie, et prétend assurer la
gestion, des directives au nom de ses membres encadrant, entre autres, l’utilisation des numéros
abrégés communs. Sur son site Web, l'ACTS affirme que ses membres souscrivent à un code de
conduite qui « fait en sorte que [ses] clients ont les renseignements dont ils ont besoin pour prendre
des décisions d’achat éclairées ». Le Commissaire soutient que ce code de conduite ne fournit pas
une telle assurance.