Neurophysiologie Sensorialité

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Neurophysiologie
Sensorialité
I. Généralités
Le fonctionnement du Système nerveuse se fait sur trois éléments : entrée/ intégration/ sortie.
Entrée : capter les informations de l’information a l aide récepteurs spécifiques qui
transforment les énergies environnementales en potentiel d’action> codage de l’information =
transduction. Puis par les voies afférentes les informations sont acheminés vers le SNC.
Intégration : analyse des informations par le SNC. Traitement rapide par la moelle épinière en
réflexe mais simultanément le SNC analyse pour créer une sensation et donc une perception.
> Ordre d’action partant par des voies efférentes vers le SNP.
Sortie : produire des comportements.
Tout le fonctionnement de l’organisme reproduit ce schéma.
1. Rôle des informations sensorielles :
Fonction d’alarme et de protection : il nous alerte sur la modification du milieu extérieur pour
permettre de modifié notre comportement.
Fonction d’analyse : analyser les informations de notre environnement et de les intégré dans
le temps et l’espace pour permettre l’exploration de notre environnement.
2. Classification des sensibilités :
Somesthésie : sensibilité générale :
Extéroceptive : superficielles cutanée
Nociceptive : sensibilité douloureuse
Proprioceptive : sensibilité musculaire
Intéroceptive : sensibilité des organes interne ;
Sensorialité : sensibilité desservie par des appareils sensoriels localisés :
Téléceptive : vision, audition, odorat > éloigné de l’organisme.
Chémoceptive : chimique (> le gout)
Labirinthique : équilibre
3. Classification des récepteurs sensoriels :

Mécanorécepteurs :
Sensibilité tactile cutanée : récepteurs tactiles (épiderme)
Sensibilité profonde : récepteurs des muscles et des tendons
Audition récepteurs chocléaire.
Equilibration : récepteurs vestibulaire
• Thermorécepteur : variation de température
• Nocicépeteur : douleur
• Récepteurs électromagnétique : vision
• Chémorécepteur : gout olfaction.
4. Organisation des 2 voies sensorielles :
• Voies spécifiques primaire constitué de trois neurones : organes des sens, motoneurones >
moelle épinière > bulbe >thalamus> air spécifique du cortex.
• Voies non spécifiques : elle pour départ la voies primaire, mais ce sont certain neurones qui
se sont séparés et se retrouve dans la formation réticulé > puis se retrouve dans des noyau non
spécifique du thalamus > qui vont activés l’ensemble du cortex. Cela à pour Rôle : augmenter
la vigilance de l’organisme, permet la prise de conscience de l’information et donc que nous
sommes capable de la reconnaitre et de l’identifier.
Elle détient des informations du système limbique (stimulus émotionnels) et de
l’hypothalamus (fonctions végétatives).
5. Organisation corticale : somatotopie
Ex la sensibilité de la peau :
PEAU :
Relais 1
Relais 2
Cortex
A travers chaque relais on trouvera une somatotopie > projection point par point.
LE TRAITEMENT DE L’INFORMATION SENSORIELLE :
Transduction :
Au niveau du récepteur il existe deux sites spécifiques :
- Site transducteur : transforme les stimuli sensoriels en énergie
- Site générateur : génère le PA
Un stimulus entraine, la dépolarisation de la membrane par l’entrée d’Ion Sodium (N+) > ce
qui déclenche un potentiel récepteur. Le site transducteur devient alors positif, ce qui entraine
alors un courrant électrique entre le site transducteur (+) et le site générateur (-). Cela entraine
un changement de polarité du site générateur, qui induit alors un potentiel générateur, qui
quand il atteint un certain seuil déclenche une émission de PA qui renferme toutes les
informations sensorielles.
Codage de l’information sensorielle dans le potentiel d’action :
1. La qualité (modalité sensorielle) > sensation éprouvée (visions audition, touché, goût,
odorat) et différente qualités de la sensation (vision : couleur/ audition : fréquence)
2. L’intensité : sensation forte ou faible.
3. La durée : sensation brève ou longue.
4. Localisation : localisation dans l’espace (visions, audition ou sur notre corps) et capacité à
différencier deux stimulus voisins.
Modalités sensorielles :
Organes sensoriels : les 5 sens > modalité sensorielle due à la nature du récepteur stimulé et
de la spécificité des voies sensorielles emprunté par l’information.
En effet chaque récepteur sensoriel possède des caractéristiques intrinsèques qui vont lui
permettre de capter un stimulus sensoriel.
Codage de l'information sensorielle-la qualité (modalité sensorielle) → qualités intrinsèques
du récepteur → spécificité des voies sensorielles
-l'intensité (1) → réponse à un stimulus faible donne naissance à un potentiel général → '' ''
modéré donne naissance à un potentiel générateur juste en dessous du seuil → réponse à un
stimulus fort donne naissance à un potentiel générateur supérieur au seuil ce qui donne le
potentiel d'action (PA)
Augmentation d'amplitude du potentiel générateur => création du Potentiel d'Action
Seuil absolu qui permet de mesurer la sensibilité d'un système sensoriel, plus l'intensité du
stimulus augmente plus la fréquence des PA est importante
(2)Lorsque le PA atteint 150 par secondes les neurones vont saturer (neurone à seuil bas,
neurone à seuil moyen, neurone à seuil élevé) Plus on augmente l'intensité plus ce sera des
seuils différents de seuil d'activation bas à seuil d'activation élevé
Le codage de l'intensité du stimulus se fait en trois étapes :
1- codage en amplitude du potentiel générateur
2- codage en fréquence des potentiels d'action
3- recrutement de neurones à seuil de plus en plus élevé
-la durée → stimulus de durée constante, émet des PA, la fréquence des PA va diminuer =
phénomène d'adaptation. Les récepteurs tactiles sont des récepteurs à adaptation rapide. Les
thermorécepteurs réagissent rapidement au variation de températures.
Les récepteurs articulaires et musculaires ne réagissent pas ou peu. Nocicepteurs.
-Récepteurs phasiques répondent au début de la stimulation puis cessent des répondre puis
reprennent la stimulation en fin. Rôle : codent les variations d''intensité du stimulus en
fonction du temps (aspect dynamique)
-Récepteurs toniques répondent pendant toute la durée de la stimulation. Rôle : valeur absolue
de la durée du stimulus (aspect statique)
Le codage de la durée du stimulus se fait grâce au mécanisme d'adaptation qui permet de
décrire deux types de récepteurs :
1- les récepteurs toniques à adaptation lente renseignent sur la durée du stimulus
2- les récepteurs phasiques à adaptation rapide renseignent sur les variations d'intensité du
stimulus dans le temps
-la localisation → détection Acuité → discrimination
Croisement des voies sensorielles Somatotopie permet d'affiner la localisation, mécanisme
relativement grossier Champ récepteur : tous les neurones sensoriels sont constitués par un
champ récepteur. C'est l'ensemble des récepteurs qui sont en relation avec ce neurone
sensoriel
Densité des récepteurs Taille du champ récepteurs peut varier : La précision de la localisation
et le pouvoir de discrimination dépendent de la taille des champs récepteurs
Corrélation entre le récepteur et la sensation et le récepteur et le neurone.
Phénomène d'inhibition latérale : Certains récepteurs sont en accès direct avec le neurone
sensoriel (centre), de chaque côté : périphérie récepteur en relation indirect par l'intermédiaire
de inter-neurone inhibiteur
Stimulus au centre va activer directement le neurone sensoriel donc émission de PA
centre : excitateur
périphérie : inhibitrice
La taille du champ récepteur peut varier. Stimulus étroit ou étendu
Grand champ récepteur et stimulus étroit → réponse peu activée
Petit champ récepteur et stimulus étroit → forte activité
Grand champ récepteur et stimulus étendu → forte activité
Petit champ récepteur et stimulus étendu → pas de changement d'activité
Seuil de discrimination tactile :Extrémité de la langue =/ dos
Effet de contraste Répartition spatiale du stimulus sans inhibition latéraleRépartition spatiale
du stimulus avec inhibition latéraleL'inhibition latérale améliore le contraste de l'information
II.
Le système visuel
Il possède un organe spécialisé : l’œil
Il est constitué de différentes membranes superposées : sclérotique, la choroïde et la rétine
La rétine est constituée de deux sortes de récepteurs visuels: les bâtonnets et les cônes, qui
sont en relation avec des neurones bipolaires eux-mêmes en relation avec des neurones
ganglionnaires
Les neurones ganglionnaires forment de longs axones qui vont former le nerf optique
Entre les neurones bipolaires et les récepteurs visuels se trouve la cellule horizontale
L’information suit donc le chemin normal (récepteurs visuels > neurones bipolaires >
neurones ganglionnaires), ou passe directement par la cellule horizontale
Au niveau de la rétine, on trouve deux zones particulières : la fovéa (centre de la rétine) qui
est située sur l’axe optique ; puis la papille optique ou tâche aveugle (c’est le point de
convergence de tous les axones des cellules ganglionnaires)
La spécificité du récepteur rétinien est qu’il renferme une molécule de rhodopsine qui sert à
décomposer l’information

Organisation de la rétine
La densité des bâtonnets est importante à la périphérie de la rétine, proche du centre leur
nombre diminue rapidement jusqu’à ne plus en avoir au niveau de la fovéa
Les cônes sont très rares à l’extrémité de la rétine, augmentent lorsqu’on se rapproche du
centre et leur nombre devient maximum au niveau de la fovéa
Au niveau du point aveugle, il n’y a ni cônes ni bâtonnets
On distingue la rétine centrale et la rétine périphérique :
La rétine centrale : à ce niveau, les relations entre les récepteurs, les cellules bipolaires
et ganglionnaires se font de manière linéaire
La rétine périphérique : les relations entre les récepteurs et les cellules bipolaires se
font de manière convergente
Ces différences d’anatomie font que dans la rétine centrale, le champ récepteur du neurone
ganglionnaire est très petit car il est constitué par un seul un récepteur
Au niveau de la rétine périphérique, les champs seront plus étendus car les relations se font de
manière convergente

Rôles des cônes et des bâtonnets
Les bâtonnets sont des cellules ayant un seuil d’activation très bas, ils ont une forte
sensibilité à la lumière)
Ils sont utilisés en visions de nuit (vision scotopique)
Les cônes ont un seuil d’activation élevé donc ils sont peu sensible à la lumière
Ils sont donc plutôt utilisés en visions de jour (vision photopique)
Les cônes présentent cependant une particularité : ils sont responsables de la vision des
couleurs
Conséquences fonctionnelles :
Au niveau de la rétine centrale, un récepteur est en relation avec une cellule bipolaire, qui est
elle-même en relation avec une cellule ganglionnaire : les champs récepteurs sont donc très
petits
Au niveau de la rétine périphérique, une cellule ganglionnaire est en relation avec plusieurs
cellules bipolaires, qui sont elle-même en relation avec plusieurs récepteurs : les champs
récepteurs sont plus étendus


La rétine centrale va pouvoir détecter de manière précise la position d’un stimulus
La rétine périphérique quant à elle, va brouiller l’information
La précision de l’information sera moins grande au niveau de la rétine périphérique
La rétine centrale est plus précise que la rétine périphérique (acuité visuelle maximum)
Lorsqu’un stimulus est positionné sur la rétine centrale, un potentiel récepteur au niveau des
récepteurs va être transmis aux cellules bipolaires, puis aux cellules ganglionnaires
S’il est positionné sur la rétine périphérique, les potentiels récepteurs vont être transmis à
l’ensemble des récepteurs, puis aux cellules bipolaires et enfin aux cellules ganglionnaires

Un même stimulus de même intensité ne pourra être perçu par la rétine centrale, mais sera
perçu par la rétine périphérique
La rétine périphérique est plu sensible que la rétine centrale
Si l’on prend un stimulus en mouvement, il sera essentiellement détecté au niveau de la rétine
périphérique
La rétine périphérique est sensible aux mouvements

Propriétés fonctionnelles de la rétine
Rétine périphérique :
Présence de bâtonnets
Relations convergentes

Grand champ récepteur
Forte sensibilité
Faible pouvoir de discrimination
Sensibilité au mouvement
Traite les informations relatives au mouvement
Détection de l’information
Rétine centrale :
Présence unique de cônes
Relations linéaires
Champ récepteur petit
Faible sensibilité
Fort pouvoir de discrimination
Sensible à la couleur
Traite les informations relatives à la forme et à la couleur

Reconnaissance de l’information

Les voies visuelles
Le champ visuel de l’œil droit et l’œil gauche forme le champ de vision binoculaire (portion
de l’espace vu par les deux yeux en même temps)
(Voir schéma, Schwann)
Les fibres qui font relais au niveau du colliculus supérieur sont essentiellement issues de la
rétine périphérique
On va donc pouvoir en déduire 2 systèmes visuels séparés :
Le premier a pour origine la rétine périphérique, et fera relais dans le tectum : il va
permettre la localisation de la stimulation
Le second a pour origine la rétine centrale, fera relais dans le corps genouillé latéral
avant de se projeter sur le cortex visuel primaire : il va permettre l’identification de la
stimulation

Analyse de l’information visuelle : localisation et reconnaissance
Le champ visuel peut se subdiviser en différentes parties comme étant le champ récepteur
d’un neurone ganglionnaire
Rétinotopie : projection point par point du champ visuel dans la rétine
A la surface de la rétine, on va donc retrouver une organisation topographique du champ
visuel
Au niveau du colliculus supérieur, on va voir une représentation du champ visuel
Lorsqu’un stimulus apparait dans un endroit spécifique du champ visuel, il va activer un point
spécifique de la rétine, qui elle-même va activer un neurone moteur particulier ; ce qui va
activer le muscle oculaire (réflexe de fixation, localisation)
Fonctionnement du système visuel :
L’image perçue est formée sur la rétine périphérique, ce qui va activer le colliculus supérieur,
le muscle oculaire et provoquer un réflexe de fixation

Système rétinotectal : localisation
L »image du stimulus va alors se former sur la rétine centrale qui va être activée,
l’information va alors arrivée au niveau du corps genouillé latéral, ce qui permet
l’indentification

Système géniculostrié : reconnaissance
Le système visuel fonctionne donc en deux étapes grâce à deux systèmes séparés

Analyse de la forme
Les récepteurs (cônes et bâtonnets) sont en relation avec les cellules bipolaires, elles-mêmes
en relation avec des cellules ganglionnaires
Les informations captées par les récepteurs vont arriver aux cellules ganglionnaires par
l’intermédiaire des cellules horizontales inhibitrices
En fonction de la position du stimulus sur le champ visuel récepteur, celui-ci sera perçu ou
non car le centre du champ récepteur est excitateur, et sa périphérie est inhibitrice
Un neurone dont le champ récepteur est entièrement dans l’obscurité ou entièrement dans la
lumière ne répondra pas
En effet, seuls les neurones dont le champ récepteur est proche de la frontière
lumière/obscurité répondront


Notre vision est indépendante de l’intensité lumineuse (constante perceptive)
Les cellules ganglionnaires sont sensibles à l’intensité relative (contraste) et non à
l’intensité absolue
Les cellules ganglionnaires peuvent analyser la forme des objets grâce aux calculs des
contrastes qu’elles effectuent
La vision est indépendante de l’intensité lumineuse
Il y a deux voies dans le traitement de l’information visuelle :
Une voie ventrale qui permet la perception liée à la prise de conscience
Une voie dorsale qui permet la perception liée à l’action

Vision et perception
Les trois composantes du stimulus à la perception :
Physique : stimulus (sa couleur est définie par les longueurs d’ondes qu’il renvoie
dans la rétine)
Physiologique (mécanismes sensoriels)
Psychologique : représentation de l’objet perçu (percept), conforme à la réalité ?
L’image rétinienne permet de connaitre la forme, la taille et la couleur d’un objet
Malgré la variabilité de l’info reçue par notre rétine, notre cerveau est capable d’extraire des
caractéristiques stables qu’il est capable d’identifier
Formation de l’image mentale :
Lorsque la vision d’un objet arrive dans notre rétine, il y a une grande perte d’information
Cependant notre cerveau va reconstruire mentalement cet objet grâce à notre expérience
visuelle (apprentissage, mémoire)
Pour construire une image, notre cerveau émet des hypothèses > interprétation des
informations sensorielles
Cette interprétation peut être conforme à la réalité ou erronée (illusion)
Conclusion :
La compréhension est indissociable de la perception
Pour voir il faut comprendre ce que l’on voit
III.
Le système auditif
La caractéristique du système auditif est le son : c’est une vibration des molécules d’air qui va
se propager sous forme d’une onde sonore dans les trois directions de l’espace
La courbe sinusoïde est la courbe représentant les ondes sonores
Le son est caractérisé par deux paramètres : une amplitude exprimée en décibels Db et sa
fréquence (nombre de cycles par unité de temps : cycle/sec = Hertz Hz)
Ces deux paramètres vont faire varier la sensation que l’on a d’un son
Si l’on fait varier l’amplitude, plus elle sera forte plus le son sera fort, plus elle sera faible
plus le son sera faible
Si l’on fait varier la fréquence, plus elle sera haute plus le son sera aigu, plus elle sera faible
plus le son sera grave
La fréquence correspond donc à la tonalité du son : son aigu ou grave
Capacité auditive de l’oreille humaine : on va mesurer le seuil de sensibilité de l’oreille (plus
petite intensité perçue) en fonction de la fréquence
Sa représentation est l’audiogramme
Le seuil de perception détermine l’intensité du son perçu en fonction de la fréquence
La sensibilité maximum se situe autour de 1000Hz
Il existe une limite de perception qui détermine la limite de la sensation auditive, qui sera
alors perçue comme un son douloureux
Le champ auditif se trouve donc entre le seuil de perception et la limite supérieure de
perception
A l’intérieur de ce champ auditif on délimite une zone conversationnelle qui représente les
sons utilisés lorsque l’on parle
L’oreille humaine n’est sensible qu’aux fréquences comprises entre 20 Hz et 20000Hz
Les fréquences inférieures à 20Hz sont des infrasons alors que les fréquences supérieures à
20000Hz sont des ultrasons

Anatomie de l’oreille humaine
L’oreille peut se diviser en 3 parties :
L’oreille externe qui comprend le pavillon, le conduit auditif et le tympan
L’oreille moyenne qui est une cavité remplie d’aire dans laquelle se trouvent 3 petits
os appelés osselets (enclume, marteau, étrier)
L’oreille interne qui comprend 2 structures sensorielles : le vestibule (organe sensoriel
de l’équilibration) et la cochlée (organe sensoriel de l’audition)

Fonctions de ces différentes parties :
Le rôle de l’oreille externe est de capter les sons et les canaliser au niveau du conduit auditif
Ces sons vont faire vibrer la membrane du tympan
L’oreille moyenne comprend donc des osselets qui sont reliés du tympan à la fenêtre ovale
Le rôle de l’oreille moyenne est de transmettre le son
Pour que le son soit transmis à la cochlée, la vibration doit être relativement forte, donc la
chaine d’osselet amplifie la vibration pour que la cochlée le perçoive
La chaine des osselets joue aussi un autre rôle : les osselets protègent l’oreille des sons trop
intenses en contractant les muscles
L’oreille interne st replie d’un liquide appelé l’endolymphe
La cochlée a pour rôle de transformer le stimulus sonore en PA qui seront conduit par le nerf
auditif vers le cerveau

La cochlée
C’est un os « en forme d’escargot », formé de tubes enroulés en spirale
Ces tubes sont eux-mêmes constitués par différents compartiments : la rampe vestibulaire, la
rampe tympanique et le canal cochléaire
La paroi intérieure du canal est appelée la membrane basilaire qui supporte un organe
sensoriel appelé l’organe de Corti
L’organe de Corti contient des récepteurs auditifs > les cellules ciliées, qui sont recouvertes
d’une autre membrane : la membrane tectoriale
Il existe deux types de cellules ciliées : cellules ciliées externes (CCE) et cellules ciliées
internes (CCI)
Les cils des CCE sont enchâssés dans la membrane tectoriale alors que ce n’est pas le cas
pour les CCI

Origine du stimulus sonore
Le système vestibulaire est composé de canaux situés dans les 3 directions de l’espace
permettant l’équilibre
La cochlée déroulée est constituée de la fenêtre ovale sur laquelle vient s’appuyer l’étier, et la
fenêtre ronde
Sous l’effet d’un son, la chaine des osselets se met à vibrer et l’étrier va venir s’appuyer sur la
fenêtre ovale et transmettre la vibration
La fenêtre ronde va subir cette pression, qui va être transmise tout le long de la cochlée et
revenir sur celle-ci
Un son va donc induire une vibration de la membrane basilaire
Sur cette membrane se trouve l’organe de Corti, sous l’effet d’un son la membrane basilaire
va se soulever et va s’exercer une force de cisaillement avec la membrane tectoriale : les cils
seront donc inclinés


Le stimulus auditif est un stimulus mécanique
Les cellules ciliées sont des mécanorécepteurs
L’inclinaison des cils va permettre l’émission de PA…
On distingue deux parties au niveau de la cochlée : la base et l’apex (le sommet)
Dans la cochlée, il y a beaucoup plus de CCE que de CCI
Rôle de ces cellules ciliées :
Les CCE sont plus nombreuses mais leur innervation est rare alors que les CCI sont fortement
innervées par les neurones sensoriels
95 % des informations auditives est issue des CCI
Si l’on supprime les CCI, cela entraine une surdité totale alors que si l’on supprime les CCE,
cela induira une mauvaise discrimination des fréquences
Les CCI baignent dans l’endolymphe qui est un liquide très riche en ion potassium
A l’extrémité des cils se trouvent des canaux potassium reliés aux cils adjacent par un
filament appelé lien apical et qui forme un petit ressort
Sous l’effet d’un son ces cils vont donc s’incliner, et les liens apicaux vont s’étirer ce qui va
émettre l’ouverture des canaux potassium
L’ouverture de ces canaux induit une entrée d’ions potassium, ce qui provoque une
dépolarisation qui atteint les canaux calciques et libère les ions calcium qui permettront de
libérer le neurotransmetteur : le glutamate
Les CCE présentent 2 propriétés :
Elles sont reliées à la membrane basilaire par des cellules de soutient : elles sont donc
étroitement liées à la membrane basilaire

Couplage mécanique entre les CCE et la membrane basilaire
Les CCE présentent sur leur membrane une protéine (la prestine) qui est une protéine
motrice
Ces protéines motrices peuvent s’activer et vont donc induire une contraction qui va
raccourcir la cellule ciliée

Les CCE sont douées de propriétés contractiles
Lorsque les ions potassium entrent dans les cils, ils dépolarisent la CCE et activent la prestine
qui provoque la contraction de la cellule ciliée
Les cils vont donc s’incliner encore plus, ce qui permettra une entrée encore plus importante
du potassium dans les CCI
è Le rôle des CCE est d’augmenter la sensibilité des CCI, qui pourront répondre à des
stimulations plus faibles
Qu’est-ce qu’une bonne audition ?

des seuils positifs bas ainsi qu’une bonne discrimination des fréquences > compréhension de
la parole

Sensibilité des cellules ciliées
On a mesuré le potentiel récepteur en fonction du déplacement des stéréocils (nm)
Le potentiel récepteur varie en fonction de la distance de déplacement des stéréocils
0,6 nm : plus petite distance du déplacement capable de provoquer un potentiel récepteur et
donc d’engendrer une sensation auditive
Les cellules ciliées ont donc une extrême sensibilité ce qui justifie des seuils très bas

Sensibilité différentielle de la membrane basilaire
La membrane basilaire présente des caractéristiques structurales particulières : la base est
étroite et relativement rigide alors que l’apex est large et souple
Comment va vibrer cette membrane sous l’effet d’un son ?
Si la membrane cochléaire vibre rapidement, il y a une forte dépense d’énergie donc l’onde va
s’atténuer très rapidement
Donc seule la base de la cochlée va être stimulée
Si la fréquence est plus faible, la quantité d’énergie sera moindre donc l’onde va pouvoir se
propager un peu plus loin
Si la vibration est de basse fréquence, les ondes vont être lentes donc il y aura un faible
dépense d’énergie et l’onde se propagera jusqu’à l’apex de la membrane


La base de la membrane basilaire répond sélectivement aux hautes fréquences
L’apex de la membrane basilaire réponde sélectivement aux basses fréquences
Il existe une amplification sélective des différentes fréquences de ka base à l’apex de la
cochlée : tonotopie
La tonotopie va permettre de discriminer correctement les fréquences

Pathologies de l’audition
Les surdités :
Elles peuvent être de différentes natures
On distingue deux grands groupes :
Les surdités de transmission
Les surdités neurosensorielles (ou surdité acquise)
Les surdités de transmission ont pour origine l’oreille externe (occlusion du conduit auditif,
déchirure du tympan) ou l’oreille moyenne (arthrite des osselets)
Les surdités neurosensorielles proviennent de l’oreille interne et s’accompagne d’une mort
des cellules ciliées (origine génétique ou environnementale)
Les trois facteurs majeurs des surdités acquises :
Les drogues (ototoxicité)
Surstimulation acoustique (traumatismes)
Vieillissement (presbyacousie)
Ces trois facteurs aboutissent à une perte des cellules ciliées
Effet du vieillissement :
Il y a une perte de la sensibilité auditive, surtout au niveau des hautes fréquences
La presbyacousie a parfois pour origine l’oreille moyenne, l’articulation entre les osselets se
fait moins bien, ce qui entraine une perte d’audition
Le plus souvent, elle a pour origine l’oreille interne : perte des cellules ciliées
Effet des drogues :
Les drogues les plus toxiques pour l’oreille interne sont les antibiotiques de la famille des
aminoglycosides
Cette toxicité va dépendre de la dose prise
Plus la prise sera forte, plus il y aura une perte des cellules ciliées
Lorsqu’il y a une petite perte de cellules ciliées, il y a surdité légère CAD -30Db (mauvaise
discrimination de fréquences + mauvaise compréhension de la parole)
Si la perte est plus importante, il y a surdité moyenne (-60Db) à sévère : pas de discrimination
des fréquences + difficulté de compréhension de la parole
Si les doses prises sont encore plus importantes, il y a surdité profonde (> à 90Db)
Traumatisme acoustique :
Les sons violents vont provoquer des lésions de l’oreille interne, cependant une réparation
sera possible
Si l’exposition aux sons violents est répétitive les dommages seront irréversibles car les
neurones vont mourir
Phénomène d’excitotoxicité : la libération de glutamate en grande quantité est toxique car
elle entraine une entrée massive d’ions massive qui vont induire l’éclatement du bouton
postsynaptique
Les acouphènes : perception auditive en l’absence de tout stimulus externe
Ces perceptions sont dues soit à un dysfonctionnement de la synapse glutamatergique (la
destruction de la synapse induit une surexpression des récepteurs et émettre spontanément des
PA
Ils peuvent aussi avoir pour origine des dérèglements des mécanismes actifs au niveau des
CCE, qui vont se contracter en l’absence de son, faire vibrer la membrane et donc produire un
son
IV.
La somesthésie : la douleur
La douleur est une sensation complexe
Ce n’est pas une sensation primaire, élémentaire car la douleur fait intervenir plusieurs
aspects :
Sous l’effet de la douleur, il a un aspect purement sensoriel > nociception
C’est une sensation désagréable
Aspect émotionnel : aspect psychologique de la douleur se traduisant par la
souffrance
Cet aspect émotionnel va moduler la sensation de douleur
Cet aspect émotionnel est complexe car il dépend de nombreux facteurs tels que le vécu de
chaque individu, de l’interprétation de la situation et de l’état psychophysiologique de
l’individu
Douleur : expérience sensorielle et émotionnelle, désagréable dont la qualité et l’intensité
dépendent de facteurs d’ordre psychologique
Aspect sensoriel de la douleur :
On peut distinguer deux types de douleur en fonction de la durée :
Douleur aigue
Douleur chronique
Sur un plan clinique, on distingue :
les douleurs nociceptives (provenant d’une lésion traumatique ou pathologique) >
excès de stimulations
les douleurs neurogènes, dues à un dysfonctionnement du SNC et du SNP
les douleurs psychogènes > douleurs dont on ne connait pas l’origine

Quelles sont les différentes composantes de la douleur ?
1. Composante sensorielle : aspect quantitatif et qualitatif de la stimulation CAD ce que
ressent l’individu (localisation, intensité, nature)
2. Composante émotionnelle : façon dont le sujet ressent la douleur CAD que cet aspect
correspond à l’aspect désagréable de la douleur > souffrance
Ces deux composantes vont se traduire par une sensation douloureuse désagréable
1. Composante cognitive : processus mis en jeux par la douleur CAD la signification (facteurs
socio culturels, apprentissage, situation, attention)
2. Composante comportementale : manifestations de la douleur (neuroendocriniennes,
neurovégétatives, motrices)
La douleur va provoquer une augmentation de l’attention, qui va entrainer une anxiété qui vat-elle majorer la douleur…
C’est un cercle vicieux qu’il faut briser en attirant l’attention sur autre chose que la douleur
(par exemple chez les enfants)
Résumé :
Il existe des mécanismes générateurs de douleur qui vont déclencher des processus d’ordre
psychologiques, qui eut vont agir sur le vécu de la douleur et sur les manifestations de celle-ci

Localisation de la douleur
La composante sensorielle de la douleur va être analysée sur l’aire somesthésique
La composante émotionnelle va faire intervenir le système limbique : cortex cingulaire,
amygdale, hippocampe qui stock l’expérience de manière consciente
Modulation du désagrément : cortex cingulaire
Modulation de l’intensité : aire somesthésique
Le lobe frontal élabore la composante cognitive et comportementale de la douleur, il permet
de planifier les actions
La composante endocrinienne et neurovégétative est analysée par l’hypothalamus
Il existe donc une prise en charge globale de la douleur, chacune des composantes de la
douleur étant traitées par une zone particulière du cerveau
La voie de la douleur
La douleur est issue de la superficie de l’organisme ou des organes internes
Les fibres issues de la surface corporelle ou des organes internes pénètrent dans la moelle
épinière par les racines dorsales et font relais au neurone de transmission
Les fibres font aussi relais dans la corne postérieure, remonte dans le bulbe, puis au thalamus
Les récepteurs de la douleur sont appelés nocicepteurs
Il n’existe pas de récepteurs spécifiques à la douleur, l’extrémité des fibres nerveuses servent
de récepteurs
Le nerf périphérique, qui amène l’information à la moelle épinière, est constitué de différents
types de fibres nerveuses
Fibres Aβ (béta)
Fibres Aδ (delta)
Fibres c
La sensation douloureuse est transmise essentiellement par l’activation des fibres a-delta et
des fibres C
L’activation de ces deux types de fibres fait apparaitre deux types de douleurs :
Douleur brève et localisée (fibres a-delta)
Douleur lent et diffuse (fibres C)
Les fibres a-béta véhiculent essentiellement les sensations tactiles
Hyperalgie : diminution du seuil de la douleur > un stimulus normalement douloureux
devient encore plus douloureux
Allodynie : douleur provoquée par un stimulus normalement non douloureux

Origine de la douleur
Si on a ne lésion au niveau de la peau, les terminaisons nerveuses vont être activées pour être
achevées jusqu’à la moelle épinière : une substance P sera libérée
Reflexe d’axone : L’information va repartir dans l’autre sens, et la substance P sera aussi
libérée au niveau des vaisseaux sanguins qui vont se mettre à gonfler
Un œdème va se former, les vaisseaux sanguins vont donc libérer de la bradykinine
La substance P va aussi agir sur les plaquettes, qui vont libérer de la sérotonine
La substance P va également activer un type de globule blancs appelés mastocyte, qui eux
vont libérer de l’histamine
Les cellules qui ont été lésées libèrent elles aussi une substance appelée prostaglandine
Ces substances agissent de deux manières différentes :
Soient elles activent directement les terminaisons nerveux (substances algogènes)
Soient elles diminuent le seuil d’activation des fibres (substances sensibilisatrices)
Tout ceci est à l’origine du phénomène d’hyperalgie

Les neurones de la corne dorsale
Ils servent de transmetteurs de l’information
Au niveau de la corne dorsale se trouvent différents type de transmetteurs :
Neurones spécifiques qui répondent uniquement aux stimulations douloureuses
Neurones non spécifiques polymodal qui répondent à toutes sortes de stimulations
Les neurones non spécifiques jouent un rôle important : ils reçoivent des informations de la
peau et des organes internes
Il y a une convergence d’informations en provenance de la peau et des organes sur le même
neurone polymodal !
S’il y a une altération d’un organe interne, le neurone polymodal va localiser cette
information au niveau de la peau au lieu d’être localisée au niveau de l’organe (ex : infarctus
du myocarde)
Ces neurones sont donc à l’origine de blocs projetés : douleurs localisée à la surface de la
peau mais dues à une lésion des organes internes

Contrôle périphérique de la douleur : Théorie du portillon

Contrôle central de la douleur
On trouve une structure qui va être l’origine de ce contrôle central, que l’on situe au niveau de
mésencéphale, que l’on appelle la substance grise périaqueducale (SGPA)
Au niveau du bulbe, se trouvent les noyaux du raphé, puis la moelle épinière avec la corne
dorsale
En temps normal, la SGPA inhibe les noyaux du raphé donc l’information ne va pas plus loin
Sous l’effet de la douleur, le nociceptif va être activé et il va y avoir une prise de conscience
de la douleur dans le cortex
La SGPA va activer les noyaux du raphé qui vont activer l’inter-neurone inhibiteur
Le stress diminue la perception de la douleur car il va activer la SGPA
Il existe deux contrôles de la douleur qui s’effectue au niveau de la moelle épinière :
Il se fait à partir des fibres A-béta : Contrôle périphérique
Et il se fait au niveau de la SGPA : Contrôle central

Effet de la morphine sur les neurones de la corne dorsale
L’atténuation de la douleur sous l’effet de l’inter neurone qui libère des substances
analgésique, les endomorphines
Si l’on injecte de la morphine, il n’y a pas d’activation spécifiquement des fibres A-delta et C
Si on injecte de la naloxone qui empêche la morphine d’agir, on va rétablir l’activité
Il existe donc au niveau des neurones de la moelle épinière des récepteur spécifique de la
morphine et que donc il devait exister dans l’organisme des substances analogue à la
morphine
On découvre donc les endomorphines qui sont des morphines endogènes, elles sont fabriquées
par l’organisme, les enképhalines et l’endorphine qui jouent des rôles différents en fonction
du type de récepteur
Enképhaline : Agissent sur les récepteurs Delta, on les trouve au niveau du système limbique
qui joue un rôle comportemental Endorphine : Récepteurs U et K que l’on trouve dans la
moelle épinière, elle joue donc un rôle analgésique
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