Lésions pré-cancéreuses

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PLAN
1
I-INTRODUCTION : ------------------------------------------------------ 6
II- OBJECTIF DE L’ETUDE : ------------------------------------------------ 8
III- L’HISTOIRE NATURELLE DU CANCER DU COL UTERIN : ---------------------- 8
A-Le papillomavirus : -------------------------------------------------- 8
1-La structure : ----------------------------------------------------- 8
2-Les types HPV et sous types: ---------------------------------------- 9
3-Mode de transmission --------------------------------------------- 11
B-Cancérogenèse : --------------------------------------------------- 12
1-Mécanismes d’oncogenèse des HPV : -------------------------------- 13
2-Les interactions des protéines dans le processus d’oncogenèse virale: ----- 14
2-1-Activités de la protéine E6 des HPV à haut risque ------------------- 15
2-1-Activités de la protéine E7 des HPV à haut risque : ------------------ 16
2-2-Activités de la protéine E5des HPV à haut risque : ------------------ 17
3-L’histoire naturelle du cancer du col utérin ---------------------------- 18
IV- CLASSIFICATION BETHESDA 2001 : ------------------------------------ 26
MATERIEL ET METHODES ------------------------------------------------ 28
A-Population d’étude : ------------------------------------------------ 29
B-Méthodes : -------------------------------------------------------- 29
1. Méthode cytologique: Le frottis cervico-vaginal : ---------------------- 30
1-1-Définition : -------------------------------------------------- 30
1-2-Technique de prélèvement: ------------------------------------- 31
1-3-Résultats du frottis cervico-vaginal : ----------------------------- 42
3-3- Atrophique : ------------------------------------------------ 46
3-4- Hémorragique : ---------------------------------------------- 46
3-5-Cytolytique : ------------------------------------------------- 47
3-6- LIBG : ------------------------------------------------------ 47
3-7- ASCUS : ---------------------------------------------------- 48
3-8- ASC-H : ---------------------------------------------------- 48
2
3-9- LIHG : ------------------------------------------------------ 49
3-10- CIS : ------------------------------------------------------ 49
2-Méthode clinique : Colposcopie : ------------------------------------ 50
3-Méthode de biopsie : ---------------------------------------------- 54
4-Méthode de conisation : ------------------------------------------ 54
C-LES RESULTATS DE L’ETUDE: ----------------------------------------- 57
1-Description générale : --------------------------------------------- 57
2-Données de l’examen gynécologique : ------------------------------- 62
3-Résultats des frottis cervico-vaginaux : ------------------------------ 63
4-Résultats des biopsies: -------------------------------------------- 66
4-1-Sensibilité et spécificité : --------------------------------------- 71
5-Corrélations des résultats du frottis cervico-vaginal et les différents
paramètres étudiés: ------------------------------------------------- 72
5-1- L’âge: ------------------------------------------------------ 72
5-2- Ménopause : ------------------------------------------------ 73
5-3- Parité : ----------------------------------------------------- 74
5-4- Contraception : ---------------------------------------------- 75
5-5- Les symptômes : --------------------------------------------- 77
DISCUSSION ---------------------------------------------------------- 79
PERCPECTIVES : ------------------------------------------------------- 88
CONCLUSION --------------------------------------------------------- 91
BIBLIOGRAPHIE: ------------------------------------------------------ 100
3
ABREVIATIONS :
ADN:acide Désoxyribonucléique.
AGC :Atypies des cellules glandulaires.
AIS :Adénocarcinome endocervicale in situ.
ARN : acide ribonucléique.
ASC-H: anomalies des cellules malpighiennes ne permettant pas d’exclure une
lésion de haut grade.
ASC-US: atypies des cellules malpighiennes de significations indéterminées.
CIN I: néoplasie cervicale intra épithéliale de grade 1 ou dysplasie légère.
CIN II: néoplasie cervicale intra épithéliale intermédiaire.
CINIII : néoplasie cervicale intra épithéliale sévère.
CIS : carcinome in situ.
DIU :dispositif intra utérin.
FCV: frottis cervico-vaginal.
FDA: Food and Drug administration.
HES: Hématéine-Eosine-Safran.
HPV: papillomasvirus humain.
LIBG: lésion intra épithéliale de bas grade.
LIHG: lésion intra épithéliale de haut grade.
LSIL : lésion malpighienne intra-épithéliale de bas grade.
OMS: Organisation mondiale de la santé.
PCR : amplification génique par réaction de polymérisation en chaîne.
PNN : Polynucléaires neutrophiles
RLU : relative light unit.
RCC : radio-chimiothérapie concomitante.
4
INTRODUCTION
5
I-INTRODUCTION :
Le cancer du col est le deuxième cancer féminin le plus fréquent dans le
monde [1]. En 2008 le nombre de nouveaux cas était estimé à 529 409, soit 15,2
nouveaux cas par 100000 femmes avec 274 883 décès dans le monde [2], ce qui
représentait environ 8% du fardeau mondial du cancer chez les femmes [2].
L'incidence du cancer du col est significativement plus élevée dans les pays en
développement (respectivement 9 et 17,8 nouveaux cas pour 100.000/an dans les
pays développés et en développement). Plus de 80% du cancer du col se trouve dans
les pays en développement [2]. Dans ces pays, les programmes de dépistage
organisé du cancer du col utérin sont absents ou limités rendant ainsi ce cancer le
premier qui affecte la femme [3, 4].
Bien qu’elle soit une maladie évitable, le cancer du col constitue toujours un
vrai problème pour les systèmes de santé dans les pays en développement car le
diagnostic se fait souvent à des stades avancés et incurables. La maladie reste par
conséquence largement non contrôlée à cause de l’insuffisance du dépistage [3].
Au Maroc, le cancer du col de l’utérus représente le deuxième cancer féminin
après le cancer du sein [5]. Selon les données de GLOBOCAN 2008 [6], l’incidence
standardisée sur l’âge du cancer du col chez la femme marocaine est de 14,1
nouveau cas/100000 femme /an (1979 nouveau cas/an) et la mortalité liée à ce
cancer est de 8,4 pour 100 000 (1152 nouveau cas/an).
Le cancer du col de l’utérus a la caractéristique de se présenter sous forme de
lésions précancéreuses et asymptomatiques pendant de nombreuses années. Le plus
souvent, ces lésions vont régresser spontanément et seul un petit nombre d’entre
6
eux va progresser vers un cancer invasif. L'évolution naturelle du cancer du col, la
possibilité d'effectuer des prélèvements réguliers et la disposition d'un traitement
efficace des lésions pré invasives font que ce type de cancer se prête bien au
dépistage.
La cytologie (Frottis cervical ou Pap-test) est la technique la plus répandue
permettant de dépister les lésions précancéreuses. Elle a permis de diminuer de
manière spectaculaire l'incidence des cancers invasifs et la mortalité dans la plupart
des pays développés. En effet, les pays Européens ayant mis en place un programme
de dépistage organisé (Finlande, Grande-Bretagne, Danemark, Suède, Islande, PaysBas et la France) [3], ont démontré que ces programmes sont généralement
supérieurs en termes d'efficacité par rapport au dépistage opportuniste, notamment
en raison d'une participation plus importante des femmes et des contrôles de
qualité rigoureux.
7
II- OBJECTIF DE L’ETUDE :
L’objectif de ce travail est de mettre en évidence :
- La concordance cyto-histologique des résultats du frottis cervico-vaginal.
- Evaluer la sensibilité et la spécificité de ce test.
III- L’HISTOIRE NATURELLE DU CANCER DU COL UTERIN :
A-Le papillomavirus :
1- La structure :
Les
papillomavirus (HPV) sont des virus de petite taille (de 45 à 55nm de
diamètre), non enveloppés. Leur génome est constitué d’une molécule circulaire
d’ADN double brin de 8000 paires de bases environ, avec un seul brin codant et
trois régions génomiques : [7]
Figure 1 : La structure de l’HPV en trois dimensions. [10]
8
Le virus se compose de la région L (Late ou tardif) code pour les protéines de
structures L1 et L2 composant la capside, la région E (Early ou précoce) code pour
sept protéines non structurales E1à E7, la dernière région, non codante, contient les
promoteurs des gènes précoces et des séquences de régulation de la réplication et
de la transcription. [8, 9]
Figure 2 : Structure génique de l’HPV 16. [11]
2- Les types HPV et sous types:
La diversité génomique des HPV a permis d’individualiser plus de 200
génotypes qui ont été catalogués, et seulement 45 types peuvent infecter les
muqueuses ano-génitales. [12,13 ,14]
Certains d’entre eux sont dits à bas risque de transformation maligne (6, 11,
30, 34, 40, 42, 43, 44, 53), surtout détectés dans les condylomes acuminés voir les
condylomes plans et les dysplasies de bas grade avec des modifications
cytologiques caractéristiques : les Koilocytes. Ces lésions de bas grade peuvent
évoluer vers une régression spontanée donc une guérison et rarement vers une
progression en dysplasie sévère et invasion. [12, 13]
9
Par ailleurs 15 d’entre eux (16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68,
73, et 82) sont considérés à fort potentiel oncogène (haut risque) pour le col utérin.
Parmi ceux-ci, 8 génotypes d’ HPV (16, 18, 31, 33, 35, 45, 52, et 58) sont impliqués
dans 95% des cancers du col utérin. [12,13]
LESIONS
TYPES D’HPV ASSOCIÉS
Verrues cutanées
1, 2, 3,7,63 (26,27)
Condylomes acuminés
6, 11
Néoplasies cervicales intra-épithéliales,
Cancers du col, cancers anogénitaux
16, 18, 31, 33, (68, 45)
Papillomatose orale, papillomatose
Laryngée récurrente
6, 11
Carcinome laryngé
16, 18
Figure 3 : Exemples de maladies associées aux papillomavirus humains, lien
avec le type HPV. [14]
Ainsi l’ HPV 16 type le plus courant, est impliqué dans 50 à60% des cas du
cancer du col. L’ HPV 18 second type, est mis en cause dans 10 à 12% des cas.
[15,16]
Les
génotypes
HPV
à
haut
risque
varient
en
fonction
des
régions
géographiques : l’HPV16 est retrouvé dans 70% des cancers du col en Europe et en
Asie du sud-ouest, alors que l’ HPV 18 est retrouvé dans 32% des cas en Amérique
du nord et en Afrique. [15,17,18,19]
10
3- Mode de transmission
Les infections et maladies à HPV sont diverses et variées de par leurs
localisations anatomiques et des types spécifiques qui leur sont associés.
Les papillomavirus humains sont essentiellement transmis par contact direct de
peau à peau ou de muqueuse à muqueuse.
La transmission indirecte par les mains, le linge ou objets contaminés, ou par
un sol souillé pouvant jouer le rôle d’hôte intermédiaire (ex : les verrues plantaires)
est également possible.
Il est à noter que certains HPV se comportent comme des virus dits
« commensaux » isolés de la peau, voire des ongles, c’est-à-dire que ce sont des
hôtes habituels de la peau qui n’entraînent pas de maladies.
L’infection HPV entraînera en fonction du type viral et de la localisation de
l’infection, soit une disparition spontanée du virus (encore appelée clairance), soit
une persistance asymptomatique, soit des lésions bénignes (verrues, verrues
génitales…), soit des lésions malignes (cancer) ou potentiellement malignes (lésions
pré- cancéreuses ou dysplasies).
L’infection à HPV régresse dans plus de 90 % des cas avec 75 % des lésions
ayant disparu à un an. En revanche, au bout de 18 mois, la probabilité que
l’infection disparaisse diminue fortement. La clairance est plus longue lors
d’infections à HPV oncogènes et après l’âge de 50 ans. A noter que la disparition de
l’HPV survient souvent avant la disparition de la lésion. La persistance d’un HPV
oncogène favorise l’apparition des lésions précancéreuses ou de cancers.
11
Ainsi les pathologies associées à l’infection par un HPV seront multiples, et
caractérisées à la fois par leurs localisations anatomiques et le type de HPV
impliqué. Par exemple, les verrues plantaires sont causées par le HPV 1 (HPV cutané
à bas risque), les verrues vulgaires par le HPV 2 (HPV cutané à bas risque)
principalement, et le cancer du col de l’utérus par les HPV 16 et 18 (HPVmuqueux à
haut risque) le plus fréquemment. [14, 20]
B- Cancérogenèse :
Le cancer du col de l’utérus incrimine les papillomavirus humains (HPV) qui
sont des petits virus à ADN double brin capables d’infecter les tissus épithéliaux, le
plus souvent de façon asymptomatique. On sait désormais que ce virus s’intègre
dans le génome de la cellule hôte où il code pour des protéines virales capables de
se lier et de dégrader respectivement p53 et Rb, ce qui entraîne une levée du verrou
du cycle cellulaire. [21]
On parle alors de papillomavirus humains oncogènes qui répondent à un
nombre de critères permettant de le définir comme virus oncogène : [21]

La présence régulière et persistante de l’ADN virale dans les biopsies de
tumeurs et les lignées cellulaires issues de mêmes types de tumeurs.

La démonstration d’une activité stimulant la croissance cellulaire par des
gènes viraux ou les gènes de la cellule hôte modifiés par le virus dans des
systèmes de cultures de tissus ou dans le système animal correspondant.

La
démonstration
que
le
phénotype
malin
dépend
de
l’expression
continuedes oncogènes viraux ou de la modification des gènes de la cellule
hôte contenant les séquences virales.
12

Une preuve épidémiologique que l’infection virale est un risque majeur de
développement d’un cancer.
Plus de 99% des cancers du col de l’utérus sont associés à la présence de
l’ADN d’HPV qui modifie génétiquement les cellules et il en résulte des lésions
malignes. Ainsi l’HPV est un facteur étiologique principal du développement d’un
cancer du col de l’utérus. [22]
1- Mécanismes d’oncogenèse des HPV :
Les papillomavirus infectent les cellules germinales de la couche basale des
épithéliums malpighiens vraisemblablement au profit d’une microlésion [12, 7], ces
cellules se divisent, certaines d’entre eux migrent vers le niveau supérieur où elles
se différencient. Cette différenciation nécessite l’utilisation de la machinerie
cellulaire de réplication de l’hôte pour la synthèse de l’ADN viral. Cependant, le virus
stimule la progression de l’étape G vers l’étape S du cycle cellulaire dans la cellule
hôte ainsi les cellules se différencient, lesgènes viraux s’activent et l’ADN viral se
réplique, ces différentes étapes aboutissent à la formation de nouvelles particules
virales après synthèse des protéines de la capside. [23, 24, 25]
13
Figure 4 : Le cycle de vie du HPV. [26]
Les lésions qui évoluent généralement vers un cancer sont caractérisées par
une rupture du génome d’HPV qui s’intègre dans l’ADN de l’hôte, ce qui entraîne la
perte de la région codante pour E2 ainsi que des gènes adjacents à E2, c'est-à dire
E4, E5 et une partie de L2. Cette étape est considérée comme une étape irréversible
conduisant à la transformation cancéreuse. [22, 27, 28]
2- Les interactions des protéines dans le processus d’oncogenèse virale:
L’étude du pouvoir cancérigène des papillomavirus a montré que trois
protéines virales étaient principalement impliquées, qui sont les protéines précoces
E6, E7 et E5 par ordre d’importance.
14
2-1- Activités de la protéine E6 des HPV à haut risque
La protéine E6 est impliquée surtout dans la progression vers un phénotype
malin plus que la prolifération. Suite à l’infection par HPV, E6 interfère avec
lesvoies de signalisation cellulaire pour créer un environnement favorable à
laréplication de l’ADN viral ainsi les contrôles de surveillance de la cellule qui
sontactivés dans les cellules infectées sont neutralisés et par conséquent l’ADN
seréplique. La protéine E6 permet également à la cellule infectée d’échapper à
l’arrêtdu cycle cellulaire donc à l’apoptose en favorisant la dégradation de p53 ce
quientraîne une accumulation des dommages causés à l’ADN, et par la suite dans
la malignité. [29, 22]
La
protéine
E6
représente
l’antigène
le
plus
incriminé
dans
le
processusd’oncogenèse de l’HPV malgré sa faible abondance par rapport aux
autresprotéines. En effet E6 n’a pas besoind’interagir avec toutes les cibles en
mêmetemps mais plutôt la durée du contact qui constitue un facteur
déterminant. [30]
Figure 5 : Contribution de HPV E6 à différents stades de la progression tumorale.[30]
15
2-1- Activités de la protéine E7 des HPV à haut risque : [30, 31, 32].
De multiples cibles aussi bien cytoplasmiques que nucléaires ont été
identifiées pour la protéine E7. D’une part la E7 interfère avec les voies de
signalisation incluant la prolifération, la différenciation et l’apoptose. Durant
l’infection par l’HPV, E7 interagit avec la fonction de la protéine de rétinoblastome
permettant d’induire la dégradation protéolytique de la p RB. Ainsi le complexe
pRb/E2F se déstabilise, il en résulte la libération de l’activité transcriptionnel E2F, et
donc l’activation des régulateurs du cycle cellulaire sensible à l’E2F comme cdc25 et
les cyclines E et A qui augmentent ce qui induit l’entrée de la cellule dans la phase S.
D’autre part, la E7 peut altérer le métabolisme cellulaire par dérégulation du
processus glycolytiques et du pH intracellulaire.
La p53 est présente à des taux élevés dans les cellules exprimant la E7 à l’état
inerte. L’ensemble de ces mécanismes aboutit à la prolifération et l’immortalisation
de la cellule infectée par l’HPV.
16
Figure 6 : La réplication du HPV. [31]
2-2- Activités de la protéine E5des HPV à haut risque :
La protéine E5 a une faible activité transformante par rapport à E6 et E7. En
collaboration avec la E7, E5 progresse le cycle cellulaire en agissant à la phase
tardive du cycle viral, et contribue à l’augmentation de la capacité proliférative des
kératinocytes humains ainsi que la réponse au facteur de croissance épidermique
(EGF), la présence de ce facteur EGF avec l’expression de la protéine E5 entraîne
l’augmentation de la phosphorylation de son récepteur EGF-R ce qui va stimuler les
voies de signalisation mitogènes partant de ce récepteur. [33, 34]
17
Les détails moléculaires de l’intégration de l’ADN viral à l’ADN de l’hôte sont
encore mal connus. Or, l’intégration est nécessaire pour la proliférationtumorale qui
est l’étape irréversible vers le développement malin. [33, 34]
3- L’histoire naturelle du cancer du col utérin
L’épithélium pavimenteux stratifié qui tapisse le col constitue une protection
contre les substances toxiques et les infections. Dans les conditions normales, les
couches supérieures se renouvellent sans cesse, assurant ainsi le maintien de
l’intégrité de la couverture épithéliale, grâce à la formation constante et ordonnée de
nouvelles cellules dans la couche basale. [35].
La voie sexuelle représente la voie classique de contamination par les virus
HPV.
Les
HPV
semblablement
pénètrent
au
niveau
dans
de
les
la
cellules
zone
de
basales
jonction
de
l’épithélium,
exo-endocol
qui
vrai
est
particulièrement vulnérable à toutes sortes d’agressions. [9, 11]
L’infestation épithéliale par le virus se fait généralement à travers une
microlésion et nécessite un contact puis une pénétration des particules virales au
niveau des cellules épithéliales basales, le contact est facilitée par des cofacteurs
qui sont:

Les cervicites à répétition peuvent engendrer des microlésions cervicales,
et/ou potentialiser des lésions cytopathogène liées à l’HPV (cervicites à
trichomonas vaginalis).

l’ectropion : la zone extériorisée de la jonction peut être facilement lésée.
18

Les polypes : ils sont fragiles et présentent un risque de cancérisation mais
exceptionnel.
Une fois que le génome viral est au sein de la cellule, elle subit une réplication
en même temps que le génome cellulaire dans les cellules différenciées. Lors de la
migration de ces cellules vers les couches les plus différenciées de l’épiderme, la
réplication cellulaire cesse alors que la réplication virale continue jusqu’à plusieurs
milliers de copies par cellules. [36, 37]
Lorsque la réplication virale se fait dans les couches profondes de l’épiderme
et la formation de la capside se fera dans les couches superficielles : toutes les
cellules contiennent le génome viral mais l’expression des gènes est liée au stade de
différentiation des cellules. [36]
19
Figure 6 : Mécanisme d’invasion par le HPV. [26]
Dans ce cas, l’infection se traduira par l’apparition de condylomes qui
pourront régresser spontanément par la mise en jeu d’une réponse immune
adéquate. Cependant, si un équilibre s’installe entre la réponse immune de l’hôte et
l’agent pathogène, cette régression peut n’être que clinique et une infection latente
peut s’installer, responsable d’une maladie récurrente. [36, 38].
L’effet cytopathogène résultant de la réplication des HPV se traduit par la
présence de Koilocytes : cellules vacuolisées à gros noyaux dont la présence est
pathognomonique de l’infection à HPV.
20
La réplication du virion peut rester incomplète, la formation de la capside est
alors impossible et I’ADN viral peut rester à l’état libre dans le noyau sans traduction
cytopathologique, l’infection est donc latente. Toutefois, si l’infection s’associe à
certains cofacteurs : plusieurs partenaires sexuels, âge précoce du premier rapport
sexuel, ou du premier accouchement, immunosuppression, hormones, tabac,
présence d’autres pathogènes génitaux…, qui favorisent l’évolution de l’infection
vers la dysplasie.
Ainsi, le génome viral s’intègre au génome cellulaire entraînant une perte de la
régulation de l’expression des gènes viraux E6, E7 et E5 entraînant développement
d’un carcinome invasif. [36, 39, 40]
Cliniquement deux types de lésions à HPV ont pu être distingués. Les lésions
dites « cliniques », à savoir les condylomes acumines ou « crêtes de coq », petits et
multiples, affectent les muqueuses anales et génitales. Plus rarement le col utérin.
Les lésions dites « infra cliniques », visibles uniquement par examen colposcopique
les condylomes plans et les dysplasies encore appelées néoplasies intra-épithéliales
(CIN). [36]
Il est encore difficile d’évaluer avec précision le pourcentage de femmes
présentant une infection transitoire ou persistante, ainsi que l’incidence des lésions
associées à ces virus. En effet, l’évolution naturelle normale de l’infection génitale à
HPV est la guérison, avec une clairance virale moyenne de huit mois, et seul un très
faible pourcentage de ces infections génitales à HPV va aboutir à des lésions
malignes. Le taux de progression des infections génitales à HPV sans dysplasie vers
des lésions intra épithéliales est de 8 à 13%. [11, 41]
21
En général, la charge virale diminue progressivement et de façon linéaire de la
forme clinique à la forme subclinique puis elle devient latente. Les lésions
subcliniques et latentes sont les plus courantes et les plus difficiles à détecter.
Par contre, les lésions de bas grade incluant les condylomes plans et les
lésions indéterminées ou ASCUS qui sont les plus communes et les plus détectées en
cytologie. Ces lésions apparaissent en général un à deux ans après le début de
l’infection. En effet, c’est le moment opportun pour établir un dépistage rentable du
cancer du col utérin. [11, 41]
Naturellement, le cancer du col utérin est précédé par des lésions
précancéreuses qui persistent pendant des années avantd’évoluer vers une lésion
bas grade en cytologie, soit globalement un modèle linéaire : dysplasie légère
(CIN1), modérée (CIN2) et sévère (CIN3), carcinome in situ, carcinome micro invasif
et enfin carcinome invasif.[42]
Figure 7 : Histoire naturelle du cancer du col de l’utérus. [42]
22
Les grades I, II, III des CIN se réfèrent à la hauteur de l’épithélium impliquée
par des anomalies qui se manifestent par une désorganisation de l’architecture de
l’épithélium malpighien, des atypies cyto-nucléaires et des figures de mitoses
anormales réalisant ainsi des aspects de cellules cancéreuses mais sans atteindre
l’épithélium sur toute sa hauteur. Quand c’est le cas en parle de carcinome in situ
[43] qui peut encore être appelé carcinome intra épithélial avec caractère
cytologique de malignité sauf que la prolifération est limitée à la membrane basale.
[44]
Par la suite après une période plus ou moins longue (10 à 15 ans), le
carcinome intra-épithélial peut se transformer en carcinome micro-invasif et seul
l’examen anatomopathologique minutieux des prélèvements biopsiques et des
pièces d’exérèse permet de préciser le diagnostic du carcinome micro invasif. [41]
Cependant, le cancer du col est précédé par des lésions précancéreuses intra
épithéliales qui peuvent persister pendant de nombreuses années avant de devenir
invasives. Le risque de progression est lié au grade histologique. [46]
Figure 8 : Histoire naturelle du cancer du col utérin [101]
23
Pour chaque lésion cervicale précancéreuse, il existe une probabilité de
régression (de 32 à 57 % en fonction de la gravité de la lésion) vers un épithélium
normal, accompagnant la clairance virale et une probabilité de persistance ou de
progression vers un stade plus avancé, y compris pour les carcinomes in situ
assimilés aux CIN 3 (tableau). [48]
Régression %
Persistance %
Progression en
Invasion %
(CIN III %)
HPV NCIN
80
15
5
0
CIN I
57
32
11
1
CIN II
43
35
22
5
CINIII
32
>56
>12
NCIN : non CIN
Figure 9 : Histoire naturelle des néoplasies cervicales intra épithéliales (cervical intra
epithelial neoplasia CIN) et des lésions dues au HPV. [49]
En outre, l’évolution des différentes lésions du col utérin est déterminée par
un certain nombre de facteurs : [11]
 Selon la persistance de l’infection à HPV : [50] [51]
Les travaux récents montrent le rôle de la persistance ou non de l’infection
HPV dans la progression, la persistance ou larégression des lésions bas grade et des
ASCUS. En effet, en cas de portage transitoire de l’HPV, le risque de progression de
telles lésions est nul, alors qu’en cas de portage persistant le risque est de 7,7 %.
C’est donc bien le portage persistant, et non pas l’infection en elle-même, qui
représente le facteur de risque de progression lésionnelle.
24
 Selon le stade initial de la lésion :
L’évolution des lésions dépend aussi étroitement de leur stade. Östor [52] a
mené une étude dans une grande série. Il a constaté que 1 % des CIN 1, 5 % des CIN
2et plus de 12 % des CIN 3 progressent vers un cancer infiltrant. Dans une autre
étude [53], 10 à 20 % des femmes avec ASCUS ou lésion bas grade progressent vers
une lésion de haut grade. Parmi les lésions haut grade, 50 % résultent de la
progression de lésions étiquetées bas grade lors du dépistage, 25 % proviennent de
lésions ASCUS et les 25 % restantes étaient observées chez des femmes qui
présentaient dans les années précédentes un frottis normal abritant des HPV, ou un
frottis sans infection virale évidente. Il peut s’agir dans ce dernier cas d’une
infection latente non détectée dont la réactivation a conduit très rapidement au
développement d’une lésion haut grade. [11]
 Selon le type d’HPV infectant :
Il a été observé que les lésions de bas grade causées par des HPV à haut
risque persistent d’avantage que celles liées à des HPV à bas risque. Une étude
récente [54] a montré que les HPV oncogéniques étaient le principal facteur de
risque de progression des lésions bas grade vers une lésion de haut grade ou un
carcinome (risque × 9,3 par rapport aux femmes abritant des HPV à bas risque).
D’autres études [55] ont également montré que les femmes présentant une infection
persistante à HPV oncogènes, surtout si elles sont âgées de plus de 35 ans ont un
risque 116 fois plus important de développer une CIN 3, le risque est plus important
pour les femmes âgées de plus de 35ans. Dans une autre série, les femmes ayant un
frottis interprété anormal au départ (dysplasies légère, modérée ou sévère), le risque
de progression tumorale est observé chez les femmes montrant une infection
persistante du HPV à haut risque. [11].
25
 Selon la charge virale :
Les données concernant la charge virale sont variables selon les auteurs. Dans
les infections persistantes, la charge virale est deux fois plus importante que dans
les infections transitoires, on sait à l’heure actuelle que l’infection persistante est
associée à un risque accru d’évolution vers une dysplasie sévère, ou un carcinome.
Mais, si la charge est élevée dans les lésions de bas grade, elle tend à décroître dans
les lésions de haut grade, car le génome viral est souvent intégré et la réplication est
incomplète. [56]
Le cancer du col utérin est le modèle le plus adapté à un dépistage de masse
puisqu’on connaît son histoire naturelle. [57]
IV- CLASSIFICATION BETHESDA 2001 :
Le système de Bethesda 2001 est seul recommandé pour formuler le compte
rendu cytologique. Il s’applique quelle que soit la technique du frottis. [78]
QUALITE DU PRELEVEMENT

Satisfaisant pour évaluation

Non satisfaisant pour évaluation (préciser la raison)
INTERPRETATION/RESULTAT
 Absence de lésion malpighienne intra-épithéliale ou de signe de malignité
(NIL/M).S’il y a lieu, préciser :
-
présence
de
micro-organismes :
Trichomonas
vaginalis ;
éléments
mycéliens, par exemple évoquant le candida ; anomalies de la flore
26
vaginale
évoquant
une
vaginose
bactérienne ;
bactéries
de
type
Actinomyces ; modifications cellulaires évoquant un herpès simplex ;
-
Autres modifications non néoplasiques : modifications réactionnelles
(inflammation, irradiation, ou présence d’un dispositif intra-utérin) ;
présence de cellules glandulaires bénignes post-hystérectomie ; atrophie.
 Anomalies des cellules malpighiennes :
-
Atypies des cellules malpighiennes(ASC) : de signification indéterminée
(ASCU-US) ou ne permettant pas d’exclure une lésion malpighienne intraépithéliale de haut grade (ASC-H) ;
-
Lésion malpighienne intra-épithéliale de bas grade (LSIL), regroupant
Koilocytes /dysplasie légère/CIN1 ;
-
Lésion malpighienne intra-épithéliale de haut grade (HSIL), regroupant
dysplasie modérée et sévère, CIS/CIN2 et CIN3. Le caséchéant présence
d’éléments faisant suspecter un processus invasif (sans autre précision) ;
-
carcinome malpighien.
 Anomalies des cellules glandulaires :
-
Atypies des cellules glandulaires (AGC) : endocervicales, endométriales ou
sans autre précision (NOS) ;
-
Atypies
des
cellules
glandulaires
en
faveur
d’une
néoplasie :
endocervicales ou sans autre précision (NOS)
-
Adénocarcinome endocervicale in situ (AIS) ;
-
Adénocarcinome.
 Autres (liste non limitative) :
-
Cellules endométriales chez une femme âgée de 40ans ou plus.
27
MATERIEL ET METHODES
28
A- Population d’étude :
Notre étude est une analyse rétrospective ayant porté sur 2409 cas de frottis
cervico-vaginal
réalisés
dans le Service d’Anatomie pathologique du Centre
Hospitalier Universitaire HASSAN II de Fès, durant une période de 3 ans allant de
Janvier 2010 au Janvier 2013.
Les résultats des frottis cervico-vaginaux ont été adressés du service de
gynécologie du CHU Hassan II pour les patientes hospitalisées, et pour les patientes
suivies à titre externe récupèrent elles mêmes leurs résultats.
B- Méthodes :
Nous avons fait appel dans notre étude à une fiche d’exploitation, qui
comprend les paramètres suivants :
 Age.
 Ménopause.
 Parité.
 Contraception.
 Date des dernières règles.
 Antécédents :
- hystérectomie
- radio-chimiothérapie.
- néo du sein.
- conisation
- autres.
 Symptomatologie.
 Compte rendu du FCV, selon la classification BETHESDA 2001:
 Si frottis positif ;
- Suivi.
- Colposcopie.
29
- Biopsie.
- Conisation.
- Résultat.
1. Méthode cytologique: Le frottis cervico-vaginal :
1-1- Définition :

Le frottis cervico-vaginal, est un prélèvement cellulaire au niveau du col
utérinet de la partie profonde du vaginqui sera examiné par un Médecin
Anatomopathologiste, il permet de déceler la modification des cellules
avant que celles-ci ne deviennent cancéreuses, permettant d'y opposer un
traitement préventif.
Le prélèvement de cellules du col de l'utérus s'effectue à la jonction de la
muqueuse glandulaire de l'endocol (partie interne du col) et de la muqueuse
malpighienne de l'exocol (partie externe du col).
Deux frottis pratiqués à un an d'intervalle sont recommandés au début de la
vie sexuelle, puis un frottis tous les 2 à 3 ans jusqu'à l'âge de 65 ans.
Figure 10 : Technique de réalisation du FCV [14]
30

En cas de frottis anormal ou une infection génitale (maladie sexuellement
transmissible), le frottis doit être renouvelé plus souvent. [58]
1-2- Technique de prélèvement:
Le frottis cervico-vaginal est toujours réalisé avant le toucher vaginal. C’est en
dehors des règles, pendant la période paraovulatoire quand la glaire translucide
produit un effet de loupe au niveau d’un orifice externe au maximum de son
ouverture, que le prélèvement du frottis est conseillé.
La présence d’une leucorrhée accompagnée d’irritation et d’une muqueuse
rouge vernis et, signe cliniquement une infection et doit faire reporter le
prélèvement du frottis.
De même, des muqueuses atrophiques saignant au moindre contact, en raison
d’un réseau vasculaire à fleur d’épithélium chez une femme ménopausée, sans
traitement substitutif, doivent faire l’objet au préalable d’un traitement trophique
local. Ce sont la qualité du prélèvement, la quantité suffisante et la bonne
conservation du matériel cellulaire qui permettront aupathologiste d’améliorer la
performance de cette méthode de dépistage.
Le prélèvement du frottis est un geste médical simple qui peut être pratiqué
par tout médecin. [59]
1-2-1- Renseignements cliniques :
La fiche de renseignements cliniques est le moyen de dialoguer avec le
pathologiste à qui seront adressées les lames. Elle comprendra :
 le nom du prescripteur ;
 le nom et prénom de la patiente, son âge ;
31
 la date des dernières règles, le contexte hormonal, ménopause,
grossesse… ;
 les traitements actuels ou antérieurs (contraception orale, dispositif
intra-utérin, laser, radiothérapie) ;
 la référence des antériorités cytologiques et/ou histologiques.
Les renseignements cliniques sont trop souvent négligés. Ils facilitent pourtant
l’interprétation du cytologiste.
 Indiquer la référence des antériorités permet facilement au cytologiste,
s’il le souhaite, de comparer les lames actuelles et antérieures car si
l’identité
de
la
patiente
n’a
pas
été
parfaitement
reproduite,
l’informatique ne pourra retrouver les examens précédents. [59]
1-2-2- L’examen clinique :
 La découverte de placards de cellules endométriales au troisième jour
du cycle chez une femme de 24 ans est banale, alors qu’elle nécessite
une exploration utérine chez une femme de 70ans ;
 La grossesse, en cas de déciduose cervicale, donne des aspects
cytologiques faussement inquiétant ;
 Les
dispositifs
intra-utérin
entrainent
souvent
des
anomalies
épithéliales glandulaires « réactionnelles » ; la radiothérapie donne des
atypies épithéliales permanentes des cellules non tumorales, parfois
impressionnantes durant un intervalle de temps de 6 mois, sinon il faut
y pensais à une récidive ;
 Il est fréquent d’observer des cellules dyskératosiques après traitement
laser ;
32
1-2-3- Mise en place du speculum non lubrifié :
Elle doit être douce et progressive pour le confort de la patiente et pour éviter
un saignement iatrogène des muqueuses.
Introduit dans l’axe longitudinal de la vulve, le spéculum en prenant appui sur
la fourchette entrouvre les petites lèvres, récline les vestiges hyménaux et progresse
dans le tiers externe du conduit vaginal : à ce niveau une rotation d’un quart de tour
replace les valves du spéculum à l’horizontale et permet de glisser sur les parois
postérieure et antérieure du vagin jusqu’à la sensation du ressaut du col, au fond du
dôme vaginal. C’est à ce moment précis que l’on écarte lentement les valves du
spéculumpour permettre l’engagement du col qui se fixe entre les deux extrémités.
[59]
Figure 11 : Schéma d’illustration de l’examen du col sous spéculum [79]
33
1-2-4- Frottis conventionnel:
 Technique
Il est recommandé d’utiliser une spatule d’Ayre associée à une brosse ou un
Cervex Brush ou une spatule d’Ayre modifiée qui permettent de prélever à la fois au
niveau de l’orifice cervical externe et au niveau de l’endocol. [60]
Figure 12 : Instruments préconisés pour réaliser la cytologie de grattage et de
brossage :
a : spatule d’Ayre ; b : brosse en plastique, type Cervex ; c : brosse en nylon,
type Cervi-Brush. [61]
L’avantage du prélèvement au niveau de l’exocol est la diversité des cellules
provenant de tout le tractus génital ; les inconvénients sont le mauvais état de
conservation de cellules et de pauvreté en cellules malignes lorsqu’il existe une
tumeur cervicale. Il se révèle plus efficace qu’au niveau de l’endocol pour une
détection de tumeurs endométriales, tubaires, ovariennes, ou métastatiques. Ce type
de prélèvement est donc indiqué chez la femme de plus de 45 ans.
34
Figure 13 : Les grattages exocervical et endocervical impliquent, pour être
efficaces, une rotation à 360° de la spatule d’Ayre. [61]
 Etalement sur lames
La lame porte-objet doit avoir une épaisseur constante d’environ 1mm et être
de bonne qualité pour éviter qu’elle ne se brise au moindre choc. L’étalement sur
lame doit être régulier, de bonne épaisseur et rapide
pour prévenir les
dessèchements. Toute la surface de la spatule ou de la brosse doit être en contact
avec la lame porte-objet. Les mouvements irréguliers d’étalement (circonvolutions)
froissent les cellules et peuvent modifier leursformes. Il faut procéder sans délai à
la fixation pour que les cellules soient bien conservées.
La technique préconisée par Wied et Bahr(1959) d’étaler sur la même lame les
prélèvements vaginaux, exocervicaux et endocervicaux, permet une lecture
microscopique rapide mais exige une grande dextérité au moment de prélèvement
et de la fixation, pour éviter la dessiccation. [61]
35
Figure 13 : Étalement sur lame dans le frottis conventionnel.
 Fixation et fixateurs :
Le but de la fixation est de préserver l’état morphologique des cellules. La
fixation des frottis doit être immédiate pour éviter la lyse qui déforme les cellules et
modifie leur affinité tinctorial.
L’agent fixateur ne doit pas être toxique ou volatil, et sont prix doit être
raisonnable. Pour ces raisons, l’alcool est le fixateur de choix, sous forme de liquide
ou d’aérosol. L’alcool dénature les protéines et les acides nucléiques, et les rondes
insolubles et stables. Il peut s’agir d’alcool éthylique (dénaturé ou non), d’alcool
isopropylique ou d’un mélange d’alcool avec une solution de plastique comme le
polyéthylène glycol. Le mélange d’alcool et d’éther préconiser par Papanicolaou a
était abandonner pour des raisons de sécurité (éther volatil et inflammable).
Le temps de fixation est de 15 min au minimum.
Les atomiseurs contiennent de l’alcool isopropylique et du glycol de
polyéthylène (carbowax), qui en séchant protège les cellules. Le polyéthylène doit
être éliminé par un bain d’alcool avant la coloration. Pendant la fixation, il faut tenir
36
l’atomiseur à environ 30 cm du porte-objet. Plus près, il y a risque de chasser les
cellules de la lames, de les lésées ou de provoquer des images d’artefacts difficiles à
interpréter. Plus loin il y a risque de fixation incomplète.
Il faut éviter d’inhaler le matériel de l’atomiseur bien que rien n’indique que
les composants en soit toxiques. Les atomiseurs pour lacs de cheveux ont la même
composition chimique, et leur usage est très économique.
La dessiccation après fixation nui quelque peu à la qualité de la coloration
mais à l’avantage d’éviter le transport des frottis en milieu liquide. Avant la
coloration, il est souhaitable de replonger les frottis dans l’alcool pendant quelques
instants.
Les frottis fixé et sécher sont aisément transporter dans des pochettes de
cartons ou de plastique. [60]
Figure 14 : Technique de fixation du prélèvement.
 Sensibilité et spécificité :
La sensibilité varie de 32 à 73% si le seuil de détection est une LIBG et entre 32
et 98% si le seuil de détection est une LIHG.
37
La spécificité varie de 40 à 83% dans le premier cas et de 57 à 82% dans le
second cas. [59]
1-2-5- Frottis en milieu liquide :
Le frottis en milieu liquide correspond à un prélèvement qui met les cellules
en suspension dans un liquide de conservation. Pour le clinicien, le prélèvement se
fait de la même manière que celui du frottis conventionnel en utilisant une brosse en
plastique pouvant prélever la jonction squamo-cylindrique et l’endocol ou en
combinant l’usage d’une spatule et d’une brosse endocervical. Le matériel prélevé
est ensuite immédiatement rincé dans le flacon qui contient un fixateur permettant
le transport au laboratoire. Une brosse sécable peut être utilisée et laissée dans un
le flacon. Le clinicien n’a plus à prendre en charge l’étalement qui se fait au
laboratoire.
Actuellement, deux modalités techniques utilisant des automates ont été
validées par la Food and Drug Administration (FDA) et sont les plus utilisées. L’une
procède par filtration et collection des cellules sous vide sur un membre avec
transfert des cellules sur une lame (procédé ThinPrep). L’autre procède par
centrifugation et sédimentation a travers un graduant de densité (procédé
Prepstain).
La centrifugation élimine une grande partie des cellules inflammatoires, de la
nécrose, et des hématies, aboutissant à « un nettoyage de l’étalement ». Il permet
d’éviter la plus part des artefacts de superpositions du frottis conventionnel mais la
disparition du matériel cellulaires supprime aussi des repères visuels habituels.
Les cytologistes ont l’habitude de lire des étalements de cellules fixées dans
un milieu liquide pour les urines, les séreuses ou les ovaires. Ils imposent une
38
analyse élément par élément et un apprentissage de 6 mois au moins pour réajuster
les critères morphologiques. Les cellules ne sont pas aplaties sur le support mais
déposer et la taille des éléments et les aspects tinctoriaux s’entrouvres modifiées.
Les noyaux ne sont plus hyper chromatique mais prennent un aspect vésiculaire et
les cytoplasmes sont important pour différencier l’origine cellulaire. [59]
Figure 15 : Matériel du frottis en milieu liquide.
 Sensibilité et spécificité :
La sensibilité est le plus souvent supérieure à celle du frottis conventionnel,
mais la différence n’est pas significative. Les données ne permettaient pas de
conclure sur la spécificité. [59]
1-2-6- La coloration :
La coloration utilisée au service d’anatomie pathologique de CHU Hassan II
àFès est celle de Papanicolaou.
Cette coloration associe un colorant nucléaire, l’hématoxyline de Haris à des
colorants cytoplasmiques,
l’orange
G et le
mélange
polychrome
EA50
de
Papanicolaou.
39
Le mode opératoire est le suivant :
1. Préfixation dans l’alcool 70°,
2. Rinçage à l’eau durant 5à10 minutes,
3. Coloration par l’hématoxyline de Haris pendant 5à7 minutes,
4. Alcool acide pendant 2minutes,
5. Rinçage à l’eau,
6. Alcool 95° pendant 5minutes,
7. Coloration par la solution d’orange G durant 2à3minutes,
8. Rinçage dans un bain d’alcool à 95°, 5à10minutes,
9. Coloration
par
le
mélange
polychrome
EA50
de
Papanicolaou
pendant5à10minutes,
10. Rinçage dans deux bains successifs d’alcool à 95° de 2minutes chacun,
11. Immersion dans l’alcool absolu pendant 2minutes,
12. Passage dans trois bains successifs de toluène,
13. Montage entre lames et lamelles.
Figure 16 : Technique de coloration.
40
1-2-7-
Lecture des lames :
Une fois les lames correctement prélevées, étalées, fixées et colorées,
lalecture a été faite selon quelques règles bien établies.
L’examen se fait avec l’objectif 10 et des oculaires 10, la lame est
maintenuedans le porte-objet de la platine. Le balayage est systématique, et les
champssuccessifs sont légèrement recouvrant pour ne manquer aucune plage du
frottis ; cebalayage peut être vertical ou horizontal. Les cellules ou les zones
atypiques fontl’objet d’un examen plus approfondi à l’objectif 40.
Un jugement est porté sur la richesse cellulaires et la qualité technique
dufrottis dans le compte rendu.
Dans un souci d’uniformisation des résultats, l’interprétation a été faite selon
le système BETHESDA.
1-2-8- Avantages du frottis en milieu liquide par rapport au frottis
conventionnel :
La cytologie en milieu liquide a été développée pour remplacer laméthode
conventionnelle de préparation des frottis cervicaux.
Le « thinPrep test »a montré de plusieurs façons une plus grande
performance :
Une augmentation significative de la détection des lésions intra épithélialesde
bas grade et de haut grade ainsi qu’une augmentation significative desprélèvements
satisfaisants. [62]
41

Les échantillons obtenus sont plus représentatifs des zones échantillonnées,
ce qui limite les faux négatifs.

L’interprétation de chaque échantillon est facilitée et demande donc moins de
temps, augmentant ainsi l’efficacité et par conséquent le rapport coût
efficacité. [63]

Le prélèvement fait par étalement en couche mince permet de faire plusieurs
lames et d’avoir des lames de réserve ou des lames de collection.

Il est également possible de rechercher sur le matériel résiduel l’ADN du
papillomavirus humain. [64, 65]

Le liquide de conservation dont le principal composant est l’éthanol permet
une parfaite conservation des cellules ainsi un échantillon peut être analysé
après plusieurs années. [66]

Devant l’absence d’essai randomisée contrôlé comparatif de la cytologie en
milieu liquide avec cytologie conventionnelle, la supériorité d’une méthode
par rapport à l’autre n’est pas animé et les résultats des études restent
contradictoires. [67, 68, 69]
1-3-
Résultats du frottis cervico-vaginal :
L’ensemble de nos résultats variés entre : [59]
 Normal :
Un frottis est dit normal est un frottis ne comportant pas de cellules atypiques
et dont l’aspect cytologique est en concordance avec le contexte clinique (âge de la
patiente et contexte hormonal).
Pour qu’un frottis soit considéré comme significatif, il est impératif que la
zone de jonction exocol-endocol, point de départ de la plupart des néoplasies
malpighiennes, ait été intéressée par le prélèvement. Cette zone de jonction est en
42
remaniement perpétuel, du fait de l’éversion permanente de la muqueuse
glandulaire endocervicale à l’orifice externe, suivie de sa transformation en
épithélium malpighien (métaplasie). Ce processus se traduit sur le frottis de ces
éléments et /ou de cellules glandulaires endocervicales associées à du mucus est la
preuve que la zone de jonction a bien été concernée. De plus, la présence de cellules
glandulairesendocervicales est une condition impérative au difficile dépistage des
néoplasies glandulaires. Un frottis sans cellule doit donc être refait.
Cellule
intermédiaire
Cellule
superficielle
Figure 17 : Frottis cervico-vaginal normal
 Inflammatoire :
Sa définition est loin d’être aisée. Des germes et des polynucléaires sont
fréquemment observés sur le frottis sans qu’ils témoignent forcement d’une
cervicite et la définition du frottis inflammatoire est très variable d’un pathologiste à
un autre. Les critères sont en principe l’abondance des cellules inflammatoires
(polynucléaires, lymphocytes, histiocytes) et la présence de polynucléaires altérés.
On
peut parfois caractériser
l’inflammation
en
identifiant
les agents
pathogènes :
43

Trichomonas : parasites ovalaires, associés à des modifications épithéliales
avec pseudo éosinophilie cytoplasmique et halos et halos péri nucléaires
étroit ;
Cellule
intermédiaire
Cellule
inflammatoire
type PNN
Figure 18 : Frottis cervico vaginal très inflammatoire

Mycose : spores et filaments segmentés ;
Cellule
superficielle
Filaments
mycéliens
Figure 19 : Présence de nombreux filaments mycéliens [61]
44

Infection herpétique: cellules multinucléées avec noyaux en verre dépoli et
inclusions nucléaires ;
Cellule
Cellules
inflammatoires
herpétique
multi nuclées
Figure 20 : Frottis cervico vaginal inflammatoire objectivant une infection
herpétique [61]

Actinomycose : amas de germes basophiles à limites irrégulières et
filamenteuses (femmes porteuses d’un DIU) ;

Infection
à
Gardnerella :
amas
granuleux
recouvrant
les
cellules
épithéliales (clue cells) ;
Cellule para
basale
Cellule
infectée par le
Gardnerella
Figure 21 : Frottis contenant de nombreux germes à types Gardnerella, avec
un fond qui finement grenu. [61]
45

Surtout, les inflammations lorsqu’elles sont très intenses, peuvent gêner l’analyse des
éléments épithéliaux et s’accompagner de modifications nucléaires réactionnelles,
pouvant simuler des états précancéreux, voire cancéreux. Elles justifient un frottis de
contrôle après traitement. Devant une cervicite, le gynécologue doit d’abord traiter
l’infection avant de réaliser un frottis.
3-3- Atrophique :
Lors de la ménopause, l’atrophie profonde de la muqueuse endocervicale supérieure
à 5mm par rapport à l’axe du col. Sa définition est donc colposcopique. Il se traduit, sur le
frottis, par de nombreux placards d’éléments glandulaires, volontiers associés à des cellules
parabasales de remaniement « métaplasique ». Ce processus de réparation » est parfois
difficile à différencier d’une lésion néoplasique.
Cellule basale
Figure 22 : Frottis atrophique, présentant quelques cellules basales
3-4- Hémorragique :
Présence de nappes de cellules rouge rendant l’interprétation du prélèvement
difficile, et pouvant masquer les cellules épithéliales.
46
3-5-Cytolytique :
C’est la présence de cellules avec des noyaux nus et un cytoplasme grignoté
due à la présence massive de Doederlein, c’est à dire une nécrose cellulaire causé
par exemple par une infection ou une radiothérapie.
Cellule
Bâtonnets de
grignotée
Doederlein
Figure 23 : Frottis cytolytique avec de nombreux bacilles de Doderlein et Cellules
grignotées
3-6- LIBG :
Lésion malpighienne intra épithéliale de bas grade : c’est la présence de Koilocytes
(cellules à trou, signant une infection à HPV) au niveau des cellules superficielles
Cellule
intermédiaire
Koilocytes
Figure 24 : Présence de Koilocytes témoigne d’une lésion de bas grade.
47
3-7- ASCUS :
Atypies cellules malpighiennes de signification indéterminée : il existe des
anomalies nucléaires légères au niveau des cellules superficielles.
Cellule
intermédiaire
avec rapport
cytonucleaire
augmenté
Figure 25 : Lésion type ASCUS avec noyaux de 2 à 3 fois la taille de ceux d’une
cellule intermédiaire
3-8- ASC-H :
Atypies des cellules malpighiennes ne permettant pas d’exclure une lésion
malpighienne de haut grade : il existe des anomalies nucléaires au niveau des
cellules basales.
Rapport
cytonucleaire élevé
Cellule superficielle
Figure 26 : Lésion type ASC-H au niveau des cellules basales : noyaux hyper
chromatiques et texture granulaire
48
3-9- LIHG :
Lésion malpighienne intra épithéliale de haut grade : les cellules basales ont
des anomalies nucléaires marquées.
Anomalie nucléaire
Rapport
cytonucleaire très
élevé
Figure 27 : Les anomalies nucléaires sont plus marquées aux niveaux des
cellules basales dans les lésions de haut grade.
3-10- CIS :
Carcinome in situ : les cellules endocervicales ont une disposition radiaire et
des noyaux qui ont perdu leur polarité.
Anomalie nucléaire
Figure 28 : Carcinome in situ [60]
49
2- Méthode clinique : Colposcopie :
Il s’agit de l’examen de la filière génitale basse : le col, le vagin, voire la vulve
avec
un
microscope
binoculaire
à
l’aide
d’un
spéculum
permettant
un
agrandissement des structures épithéliales de recouvrement. Elle permet de déceler
des cancers débutants ou de lésions précancéreuses. La colposcopie complète le
frottis cervico-vaginal, [70, 71, 72] et la plupart des CIN dépistées par la cytologie ;
sont diagnostiquées par la biopsie dirigée au colposcope, cette biopsie doit être
prise au niveau de l’endocol, l’exocol et la jonction et en plein centre des lésions
visualisées. Elle est devenue indissociable de la prise en charge des lésions du col
utérin. [35]
On trouve dans la colposcopie 3 temps : [35]

1° temps : examen sans préparation : c’est le stade de l’examen où l’on
visualise mieux les vaisseaux.

2° temps : application d’acide acétique dilué à 3% il permet de visualiser la
jonction squamo-cylindrique lorsque le col est normalil n’y a pas de
blanchiment après application d’acide acétique.

3° temps : test de Schiller, il correspond à l’application d’une solution de
Lugol fort, sur les zones où l’épithélium malpighien est anormal.
Elle doit être effectuée en phase pré ovulatoire en cas de cycles naturels (glaire
bien transparente). En période ménopausique, la préparation oestrogénique est
indispensable pour évaluer correctement la réponse du test de Schiller.
50
Figure 29 : Examen clinique sous colposcope. [14]
Les
zones
pathologiques,
ne
prennent
pas
de
Lugol,
et
sont
ditesIodonégatives.
L’acide acétique provoque une réaction blanchâtre, d’intensité et de durée
variable en fonction de la teneur protéinique des cellules épithéliales, et traduit de
ce fait l’activité mitotique de ces cellules. L’iode est représentatif de la charge
glycogénique des cellules de l’épithélium malpighien. Il est donc la traduction
indirecte de la maturation épithéliale. [73]
51
Acide acétique
Blanc
Blanc
Brun
Charge
protéinique
Activité mitotique
Lugol
Brun
Charge glycogénique
Maturation
Figure 30 : Aspect de col normal aux trois temps de la colposcopie. [101]
Les images anormales correspondent à des lésions du tissu conjonctif, dont
les vaisseaux peuvent être dilatés, et à des modifications de l’épithélium
pavimenteux qui a subi une transformation acidophile au contact de l’acide
acétique. [74]
Les lésions intra épithéliales sur cytologie se confirment dans plus de 95% des
cas à l’examen colposcopique et au résultat de la Biopsie dirigée. Les cytologies «
Atypiques » se traduisent dans plus de 90% par une pathologiecolposcopiquement
discernable. [71]
52
Figure 31 : Aspect d’une lésion intra-épithéliale en colposcopie [101]
Figure 32: Aspect d’un cancer invasif du col utérin aux trois temps de la
colposcopie [101]
La colposcopie reste le moyen d’exploration indispensable du col à mettre en
œuvre lorsqu’il existe des frottis anormaux, elle est l’examen complémentaire du
diagnostic du cancer du col, en précisantla taille, la topographie et la sévéritédes
lésions cervicales. [75, 76]
Elle constitue aussi un moyen de surveillance pour les femmes à risque,
quipeuvent se répartir en 3 catégories :
 Les cols présentant des modifications colposcopique non repérées parles
frottis
 Les cols porteurs d’une lésion de bas grade, non traités
 Les cols traités.
53
Cette
optique
devraitpermettre
préventive
d’éviter
«
les
constituée
cancers
des
FCV
d’intervalle
et
de
»
et
la
colposcopie
d’assurer
une
véritableprévention. [77]
3- Méthode de biopsie :
Elle est réalisée lorsque le frottis a montré des anomalies cytologiques sous
contrôle de la vue ou sous colposcopie, à l'aide d'une pince qui ramènent des petits
fragments.
Ces fragments sont fixés dans le formol et soumises aux techniques classiques en
anatomie pathologique (inclusion en paraffine, coupe à 4 microns, coloration HES).
4- Méthode de conisation :
Exérèse chirurgicale réalisée au niveau du col, dans le cadre des lésions virales
et dysplasiques. La pièce intéresse l'exocol et l'endocol.
Elle a une forme conique, à sommet endocervical et à base exocervicale.
Figure 33 : Technique de réalisation de la conisation [14]
54
Après fixation, cette pièce est incluse en totalité.
A l'examen histologique, on précisera :
 la présence ou non d'une infection virale de type HPV
 la présence ou non d'une dysplasie et son type
 la qualité de l'exérèse (complète ou non)
 Néoplasies malpighiennes intra épithéliales cervicales (CIN) ou dysplasies: [59]

CIN I :
Dysplasie légère : c’est une modification architecturale et cytologique, avec des
noyaux augmentés de volume irrégulier et hyper chromatique. Disposé en mottes
irrégulières, présence d’anisocaryose.
Figure 34 : image histologique objectivant une lésion type CIN I
 CIN II :
Dysplasie moyenne : la moitié à deux tiers de la hauteur de l’épithélium sont
remplacés par des cellules basales anormales, les Koilocytes sont toujours
présentent à la surface.
55
Figure 35 : Image histologique objectivant une lésion type CIN II.
 CIN III :
Dysplasie sévère : la totalité de la hauteur de l’épithélium est modifiée, avec absence
des Koilocytes, cytologiquement se traduit par de nombreux placards de cellules
basales anormales.
Figure 36- 37 : images histologiques objectivant des anomalies type CIN III
56
Figure 38 : les différentes lésions intra épithéliales CIN I, II, III : [14]
C- LES RESULTATS DE L’ETUDE:
1- Description générale :
Les données colligées au sein du laboratoire d’anatomie et cytologie
pathologique du CHU Hassan II de Fès, ont été saisies puis analysées à l’aide du
logiciel Epi Info 7. Ainsi, on a évalué les résultats obtenus sur 2409 femmes en une
période de trois ans allant de 2010 à 2013, toutes les femmes qui ont bénéficiées
d’un frottis cervico-vaginal ont consultées soit dans les services de gynécologie du
CHU, soit dans les différents centres de santé ou d’établissement privé.
 L’âge:
L’analyse épidémiologique de notre étude montre que l’âge moyen au moment
du diagnostic était de 45,84 ± Eq 11,24 ans ; avec un minimum de 19 ans et un
maximum de 86 ans.
La tranche d’âge la plus représentée était celle entre 40-49 ans et représentait
35,85٪
57
40,00%
35,85%
35,00%
30,00%
25,00%
23,82%
22,03%
20,00%
15,00%
11,58%
10,00%
6,72%
5,00%
0,00%
19-29 ans
30-39 ans
40-49 ans
50-59 ans
>60 ans
Figure 39 : Répartition des FCV selon les tranches d’âge.
 Ménopause:
Par ailleurs, l’analyse du statut hormonal des femmes de notre série a montré
que 63,11% étaient en période d’activité génitale et seulement 36,89% d’entre elles
étaient ménopausées.
36,89 %
63,11 %
ménopausée
non ménopausée
Figure 40 : Statut hormonal des femmes dépistées.
58
 Parité :
La parité moyenne de la population étudiée étaient de 3,44 avec une parité
allant de 0 à 14 pares.
Parité
Nombre de
femmes
Pourcentage %
0
284
11,79%
1
218
9,05%
2
379
15,73%
3
464
19,26%
4
397
16,48%
5
232
9,63%
6
167
6,93%
7
123
5,11%
8
56
2,32%
9
48
1,99%
10
23
0,95%
11
11
0,46%
12
5
0,21%
13
1
0,04%
14
1
0,04%
Figure 41 : Répartition de la parité de la population étudiée.
59
Ainsi 11,79 % des femmes étaient nullipares; 24,78% pauci pares (moins de
3parités) ; alors que 63,43 % étaient multipares.
11,79%
24,78%
Nullipare
63,43%
Paucipare
Multipare
Figure 42 : Répartition des FCV réalisés selon la parité.
 Contraception :
Plus des deux tiers des patientes n’étaient pas sous contraception soit 79,38%.
20,62%
Sous contraception
79,38%
Sans contraception
Figure 43 : Répartition de la prise de la contraception
60
81,89% des patientes qui étaient sous contraception, sont entre 30 et 49 ans
c'est-à-dire durant la période de l’activité génital.
44,87%
45,00%
40,00%
37,02%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
14,89%
15,00%
10,00%
3,22%
5,00%
0%
0,00%
19-29 ans
30-39 ans
40-49 ans
50-59 ans
>60 ans
Figure 44 : Répartition de la prise de la contraception en fonction de l’âge.
 Les antécédents :
La plupart de nos patientes étaient :

sans antécédents : 86,85%,

hystérectomisées : 3,57%,

autres (variées entre HTA, diabète..) : 5,23%,

conisation : 1,87%,

porteuse d’un cancer du sein : 1,70%

ayant déjà bénéficiées d’une radio-chimiothérapie (RCC) : 0,78%.
61
ATCD
Fréquence
%
Sans antécédents
2092
86,85%
Hystérectomie
86
3,57%
RCC
19
0,78%
Cancer du sein
41
1,70%
Conisation
45
1,87%
Autres
126
5,23%
Total
2409
100,00%
Figure 45 : La répartition des différents symptômes
2- Données de l’examen gynécologique :
 Les symptômes :
La quasi-totalité des patientes se sont présentées dans le cadre du dépistage
du cancer du col soit 86,76%,

6,02% pour le suivi d’une hystérectomie pour cancer du col utérin ou bien
d’une pathologie bénigne (myome utérin),

3,69% pour métrorragies

3,53% pour leucorrhées.
3,69%
6,02%
3,53%
depistage
suivi
metrorragies
leucorrhées
86,76%
Figure 46 : Répartition des patientes selon la symptomatologie.
62
 Examen clinique :
La plupart des patientes avaient un col d’aspect macroscopiquement normal,
sans tumeur bourgeonnante ou autres lésions visiblement décelables.
Les femmes étaient le plus souvent adressées après examen gynécologique
par un gynécologue ou un médecin généraliste.
3- Résultats des frottis cervico-vaginaux :
Selon la classification Bethesda 2001, et résultats de notre étude ont variés
entre:
Résultats des frottis
Nombre de
%
cervico-vaginaux
femmes
Inflammatoire
1083
44,96%
Normal
630
26,15%
Lésions précancéreuses
139
5,78%
Lésions malpighiennes
85
3,52%
Atrophique
224
9,30%
Cytolytique
160
6,64%
Acellulaire
73
3,03%
Hémorragique
15
0,62%
TOTAL
2409
100%
63
Frottis cervico-vaginal:
45,00%
40,00%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
44,96%
26,15%
9,30%
6,64%
5,78%
3,52%
3,03%
0,62%
Figure 47 : Pourcentage des différents résultats du frottis cervico-vaginal
 Les lésions bénignes :
Sur l’ensemble des cas, on note la présence de modifications cytologiques
bénignes :
 L’inflammation qui était la plus représentée avec 73,82%
 L’atrophie : 15,27%
 Cytolytique : 10,91%
64
Lésions bénignes
10,91%
15,27%
Inflammatoire
Atrophie
73,82%
Cytolyse
Figure 48 : Répartition des modifications bénignes.
 Lésions précancéreuses :
Cependant, 139 cas étaient interprétés comme lésions précancéreuses, ils ont
étés représentés par:
 LIBG: 92, 09%
 LIHG: 5, 03%
 Le carcinome in situ (CIS) :2, 16%
 CIS/LIHG : 0,72%
Lésions pré-cancéreuses
5,03%
2,16%
0,72%
LIBG
LIHG
92,09%
CIS
LIHG/CIS
Figure 49 : Répartition des lésions précancéreuses.
65
 Lésions malpighiennes
Représentées par les lésions types ASC-US et ASC-H,
Lésions malpighiennes
29,41%
ASC-US
70,59%
ASC-H
Figure 50 : Répartition des lésions malpighiennes
4- Résultats des biopsies:
Sur les 139 FCV ayant présentées des anomalies cytologiques, on a pu
retrouver 105 biopsies qui leurs correspondent.
Parmi ces patientes ayant un FCV avec des lésions précancéreuses (LIBG
CIS) :
 7,19% étaient perdues de vus,
 17,19% suivies à titre externe,
 75,54% avaient un suivi au sein de notre CHU, ayant bénéficiées d’une
coloscopie avec biopsie du col utérin puis conisation ou bien une simple
biopsie isolée ou une biopsie avec conisation.
66
80,00%
75,54%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
17,27%
20,00%
10,00%
7,19%
0,00%
Perdues de vus
Externes
Suivies
Figure 51 : Répartition des patientes ayant un frottis pathologique selon le
suivi.
Ces patientes qui avaient un suivi, 85,72% d’entre elles avaient effectivement
des biopsies pathologiques en faveur de lésion précancéreuse, et 14,28% était des
faux positifs (normal, cervicite).
BIOPSIE
Nombre de femme
Pourcentage
Négative
15
14,28%
Pathologique
90
85,72%
105
100%
Total
Figure 52 : Répartition des résultats des biopsies.
67
Nombre de
biopsies
femmes
Normale
2
1,90
Cervicite
13
12,38
CIN I
62
59,05
CIN II
19
18,10
CIN III=CIS
9
8,57
négative
Résultats des
pathologique
Biopsie
Biopsie
Ainsi la suite des résultats était comme suite :
%
TOT
14,28%
(15 cas)
85,72%
(90 cas)
Sur l’ensemble des biopsies négatives (soit 15 cas) les cervicites étaient la plus
représentées avec 86,67% et les biopsies normales de 13,33%.
Biopsies négatives
13,33%
Cervicite
86,67%
Normale
Figure 53 : Répartition des résultats des biopsies négatives.
Cependant, 90 cas étaient interprétées comme biopsies pathologiques, ils ont
été représentées par :

CIN I: 59, 05%,

CIN II: 18,10%,

CIN III = CIS : 8, 57%
68
Biopsies pathologiques
8,57%
18,10%
CIN I
59,05%
CIN II
CIN III
Figure 54 : Répartition des résultats des biopsies pathologiques.
 Lésion intra-épithéliale de bas garde:
Chez presque plus de la moitié
des patientes (64,21%)ayant eu une lésion
type LIBG en frottis cervico-vaginal, les biopsies étaient en faveur d’un CIN I associé
ou non à l’HPV.

Par contre 2,10% était un CIN III.

Avec un faux positif de 15,79% (cervicite+normal).
69
LIBG
70,00%
64,21%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
17,90%
15,79%
20,00%
10,00%
2,10%
0,00%
Faux positif
CIN I
CIN II
CIN III=CIS
Figure 55 : Différents résultats anatomopathologiques trouvés dans les lésions
types LIBG.
 Lésion intra-épithéliale de haut grade (LIHG):
Les résultats des FCV de types LIHG étaient dominés dans plus de 50% par les
lésions types CIN III, contre un faux positif de 0%.
LIHG
57,13%
60%
50%
40%
28,58%
30%
14,29%
20%
10%
0%
0%
Faux positif
CIN I
CIN II
CIN III
Figure 56 : Différents résultats anatomopathologiques trouvés dans les lésions
types LIBG.
70
4-1- Sensibilité et spécificité :
 Les lésions intra- épithéliales de bas grade :
Lésion de bas grade : LIBG :
Biopsie
CIN I
Autres (cervicites
Total biopsie
normal, CIN II, CIN
III)
FCV
LIBG
61
34
95
Autres
1
9
10
62
43
105
Total FCV*
FCV* : FCV chez les patientes ayant bénéficiées uniquement des biopsies.
 Sensibilité : 61 / 62= 98,39 %.
 Spécificité : 9/43= 20,93 %.
 VPP : 61/95= 64,21 %.
 VPN : 9/10= 90 %.
 Coefficient de Q de Yule : 0,88 (très fort concordance).
Lésion de haut grade : LIHG
>CIN II
FCV
Biopsie
CIN I au max
Total biopsies
LIHG +
9
1
10
LIHG -
19
76
95
28
77
105
Total FCV*
 Sensibilité : 9/28= 32,14 %.
 Spécificité : 76/77 = 98,7 %
 VPP : 9/10= 90 %.
 VPN : 76/95= 80 %.

Coefficient de Q de Yule : 0,95 (très forte concordance).
71
5-
Corrélations des résultats du frottis cervico-vaginal et les différents
paramètres étudiés:
Les différents résultats des FCV interprétables dans notre étude sont répartis
en deux groupes : un premier qui regroupe les FCV portants des modifications
bénignes de la cytologie et un deuxième groupe des FCV portants des lésions
précancéreuses. Ainsi, nous avons étudiés le profil de la répartition des différents
paramètres
épidémiologiques
(âge,
statut
hormonal,
parité,
contraception,
antécédents, signes cliniques) dans ces deux groupes.
5-1- L’âge:
 La répartition des résultats cytologiques en fonction de l’âge :
 La répartition des tranches d’âge dans les deux groupes montre que le
pourcentage des lésions précancéreuses est plus élevé dans la tranche
d’âge de 40-49 ans.
100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
98,56%
87,77%
87,17%
67,63%
61,87%
38,13%
Modifications bénignes
32,37%
Lésions précancéreuses
15,33%
12,23%
1,44%
19-29 ans 30-39 ans
40-49 ans 50-59 ans
>60 ans
Figure 57 : Comparaison des résultats cytologiques en fonction des tranches
d’âge.
72
 On constate que les lésions précancéreuses sont observées à tout âge, un
pic de fréquence 38,13% est noté dans la tranche 40-49 ans. Par ailleurs le
pourcentage le plus faible est noté dans la tranche d’âge 19-29 ans.
38,13%
40,00%
32,37%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,83%
12,23%
15,00%
10,00%
1,44%
5,00%
0,00%
19-29 ans
30-39 ans
40-49 ans
50-59 ans
>60 ans
Figure 58 : Lésions précancéreuses en fonction des tranches d’âge
5-2- Ménopause :
 Les résultats cytologiques en fonction du statut hormonal
 Chez les femmes ménopausées qui ont été dépistées 12,42% présentent
une lésion précancéreuse, alors que chez les femmes non ménopausées
6,26% présentaient ces lésions.
100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
93,74%
87,58%
Lésion bénignes
Lésions précancéreuses
6,26%
Non ménopausée
12,42%
Ménopausés
Figure 59 : Comparaison des résultats cytologiques en fonction du statut
hormonal
73
 Comparaison des lésions cytologiques en fonction du statut hormonal :

L’analyse montre que
la plus part des patientes ayant des lésions
précancéreuses étaient déjà ménopausées
100%
100,00%
100%
80,00%
60,00%
53,91%
46,09%
57,14%
42,86%
Non Menopausée
40,00%
Menopausée
20,00%
0%
0%
0,00%
LIBG
LIHG
LIHG-CIS
CIS
Figure 60 : Comparaison des résultats cytologiques en fonction du statut
hormonal
5-3- Parité :
 Résultats cytologique en fonction de la parité:

L’analyse montre que le pourcentage des lésions précancéreuses est croissant
en allant des femmes nullipares (8,11%), aux femmes multipares (9,58%).
100,00%
91,89%
93,62%
90,42%
80,00%
60,00%
Lésions bénignes
40,00%
20,00%
Lésions précancéreuses
8,11%
6,38%
9,58%
Paucipare
Multipare
0,00%
Nullipare
Figure 61 : Résultats cytologiques en fonction de la parité
74
 Comparaison des résultats cytologiques en fonction de la parité:
Le taux le plus élevé des lésions précancéreuses sont observées chez les
femmes multipares.
100%
100,00%
100%
90,00%
80,00%
70,31%
71,42%
70,00%
60,00%
Nullipare
50,00%
Paucipare
40,00%
30,00%
20,00%
18,75%
10,94%
Multipare
14,28%
14,28%
0%
10,00%
0%
0%
0%
0,00%
LIBG
LIHG
LIHG-CIS
CIS
Figure 62 : Comparaison des résultats cytologiques en fonction de la parité
5-4- Contraception :


Résultats cytologiques en fonction de la prise de la contraception:
On remarque que dans la population des femmes sous contraception 9,28%
présentent des lésions précancéreuses alors que dans la population des
femmes sans contraception seulement 6,19% présentaient ces lésions.
75
100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
93,81%
90,72%
Lésions benignes
Lésion précancereuses
9,28%
6,19%
Sans contraception
Sous contraception
Figure 63 : Répartition des résultats cytologiques en fonction de la contraception.
 Comparaison des résultats cytologiques en fonction de la prise de la
contraception :
La quasi-totalité des patientes ayant des lésions précancéreuses sont
détectées chez les femmes sans moyens contraceptif.
100,00%
100%
100%
100%
83,59%
80,00%
60,00%
Sans contraception
40,00%
20,00%
Sous contraception2
16,41%
0%
0%
0%
0,00%
LIBG
LIHG
LIHG-CIS
CIS
Figure 64 : Comparaison des résultats cytologiques en fonction de la
contraception.
76
5-5- Les symptômes :
 Résultats cytologiques en fonction des symptômes:
En outre, le taux maximum des lésions précancéreuses été noté parmi les
femmes de la population présentant des leucorrhées (14,93%), 14,44% pour celles
admise pour le suivi, 9,84% dans le cadre des métrorragies alors que le faible taux
été noté parmi les femmes de la population du simple dépistage (7,90%).
100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
92,10%
85,56%
90,16%
85,07%
Lésions bénignes
7,90%
14,44%
9,84%
14,93%
Lésions précancereuses
Figure 65 : Résultats cytologiques en fonction des symptômes.
 Comparaison des résultats cytologiques en fonction des symptômes :
Par contre l’analyse objective que les différents types de lésions cytologiques
sont décelées dans le cadre du dépistage, et non dans les autres formes de
symptomatologie.
77
100%
100,00%
90,00%
80,00%
100%
79,69%
70,00%
57,14%
60,00%
Dépistage
50,00%
Suivi
40,00%
Métrorragies
30,00%
20,00%
10,00%
9,38%
7,03%
3,91%
14,29%
14,29%
14,29%
Leucorrhées
0%0%
0%
0%
0%
0%
0,00%
LIBG
LIHG
LIHG/CIS
CIS
Figure 66 : Comparaison des résultats cytologiques en fonction des
symptômes
78
DISCUSSION
79
Le cancer du col de l’utérus est un problème de santé publique important,
c’est le deuxième cancer de la femme dans le monde, et la cause majeure de décès
dû au cancer chez les femmes dans les pays en développement. L’intérêt du
dépistage
systématique
par
le
FCV
consiste
en
la
recherche
de
lésions
précancéreuses, la découverte de ces dernières permettra de traiter précocement ce
cancer aux stades pré invasifs.
Il faut souligner que dans les pays où le dépistage du cancer du col utérin est
établi et bien organisé depuis longtemps, son efficacité ne se traduit pas
uniquement par une incidence réduite, mais également par le diagnostic à des
stades précoces [80, 81].
Notre travail est une étude rétrospective ayant pour but d’évaluer l’intérêt des
FCV dans le dépistage du cancer du col de l’utérus à travers l’expérience du
laboratoire d’Anatomie et de cytologie Pathologique du CHU Hassan II de Fès.
Notre série a portée sur 2409 frottis cervico-vaginaux interprétés selon la
classification de BETHESDA.
Nous avons remarqué que l’âge de nos femmes varie entre 19 et 86 ans avec
un âge moyen de 45,84 ans. Ces résultats sont proches de ceux déjà publiés
notamment dans la série étudiée à Marrakech [82], à Fès-boulemane [83] et au
Cameroun [84] où l’âge moyen est respectivement de 38,7 ; 45,9 et 38,8 ans.
Cependant, on remarque que dans l’étude du Cameroun [85], l’âge des
femmes est très jeune (tranche d’âge 11-75 ans), ce qui implique que ces femmes
avaient eu leurs premiers rapports sexuels très précocement. Les rapports sexuels
80
précoces pendant l’adolescence sont bien reconnus comme un facteur de risque du
cancer du col de l’utérus. [86]
Auteurs
BENHMIDOUNE
Nombre FCV
861
[82]
BENIS.S
Marrakech
Période
Age des
d’étude
femmes
2007
(17-82)
RHAMNAS
1680
[83]
NKEGOUM
Lieu d’étude
FES-
38,7
2000-2003
BOULMANE
13524
[85]
CAMEROUNE
(18-80)
45,9
1994-1998
(11-75)
1987- 1996
(20- 55)
CHU
YAOUNDI
KOUAM
12524
CAMEROUN
[84]
Notre série
38,8
2409
CHU
HASSAN II
2010- 2013
(19-86)
45,86
FES
Nous avons remarqué que 36,89% des femmes étaient déjà ménopausées au
moment du dépistage ce qui ne concorde pas avec la série de Marrakech (16%). [82]
Plus de la moitié de nos femmes étaient multipares (63,43% des cas) en
comparaison à la série étudiée au Cameroun [85] qui en comportait 92,2%.
On a constaté que la majorité de nos patientes (79,38%) n’avaient aucun
moyen de contraception (nos patientes étaient ménopausées) contrairement à la
série de Marrakech [82] qui comprenait seulement 29% de femmes sans moyen de
contraception.
81
On a trouvé après l’examen gynécologique des femmes retenues pour le FCV,
un pourcentage de cols cliniquement normaux de 86,76%, ce qui est supérieur aux
résultats de à la série de Marrakech (50%) [82]. Les signes d’infection étaient
retrouvés dans environ 4% des cas ce qui estcontraire à la série de Marrakech [82].
Renseignement
Série Marrakech
Notre série
Col normal
55,3%
86,76%
Signes d’infection
39,1%
3,53%
clinique
Nous avons trouvé sur l’ensemble des frottis analysés, 139 cas de lésions
précancéreuses soit une prévalence de 6 %. Ce résultat est comparable au taux de 7
% et 7,9% rapportés respectivement par les auteurs à Yaoundé et Douala qui sont les
deux grandes villes du Cameroun et ceux de Bali une région rurale du même pays
[87].
Cependant, dans les pays développés, notamment en France, l’étude CRISAP
[88, 89] réalisée sur 815 842 frottis a montré que moins de 1 % présentaient des
lésions précancéreuses contre 1,6% aux USA. [86, 90].
La répartition des lésions précancéreuses observées dans notre série montre
que 92,09 % sont de bas grade et 7,91% de haut grade. Elle diffère de celle
enregistrée par la série du Cameroun [85] où 30% sont des lésions de bas grade et
70% sont des lésions de haut grade. Alors que la majorité des lésions
précancéreuses interprétées dans la série de Marrakech [82] sont presque des
lésions de bas grade (93%).
82
7,91% des lésions précancéreuses observées dans notre travail sont de haut
grade, elles sont alors susceptibles d’évoluer vers un cancer infiltrant. D’où encore
une fois l’intérêt du frottis cervico-vaginal de dépistage chez nous, ainsi que l’accès
aux examens complémentaires et aux traitements nécessaires pour les femmes dont
le test de dépistage est positif.
Selon les recommandations internationales, toutes les femmes ont besoin
d’être prises en charge dans les centres spécialisés pour :
 Confirmer le diagnostic par les moyens d’investigation complémentaires
notamment la colposcopie et la biopsie.
 Proposer un traitement adéquat ou une surveillance rapprochée.
 Eventuellement faire des prélèvements pour le génotypage d’HPV dans les
ASCUS et les lésions de bas grade afin d’orienter la conduite à tenir.
Dans notre contexte la colposcopie dirigée les biopsies faites et pour obtenir
un maximum de résultats optimal.
Cependant, il persiste des problèmes véritables de coordination : toutes les
malades nécessitant une colpo_biopsie ne sont pas ré-adressées pour suivi (sur 139
FCV on a retrouvé seulement 105 biopsies qui leur correspondent). Ceci a plusieurs
inconvénients :
 Impossibilité d’évaluer pour le laboratoire d’anatomie pathologique la
sensibilité et la spécificité de ses frottis ;
 Absence d’un réseau de prise en charge clair et bien codé pour les
patientes;
 Impossibilité pour les services de gynécologie et d’anatomie pathologique
d’acquérir une véritable expertise dans le domaine.
83
L’étude de la concordance cytologique et histologique a montré que cette
concordance pour les lésions intra-épithéliales de bas grade (LIBG) et de haut grade
(LIHG) était significative,
N’écartant pas l’intérêt de la recherche du virus HPV couplée au génotypage.
Les lésions de haut grade posent généralement moins de problèmes de
diagnostic car les atypies sont plus marquées et l’hyperchromatie nucléaire est plus
nette.
Toutefois, le nombre des biopsies qu’on étudiées est très insuffisant
pourdéterminer la sensibilité est la spécificité des frottis cervico-vaginaux dans
notre contexte. Ce résultat doit être confirmé par une étude plus large est
multidisciplinaire.
Cette étude de sensibilité est de spécificité doit porter également sur les
frottis inflammatoires pour évaluer le pourcentage de faux négatifs.
Dans la littérature la sensibilité est la spécificité est respectivement de 44 ; 98
dans une série d’Allemagne [91] et de 56 ; 62 dans une série de Canada [92].
Il faut cependant rappeler que ces statistiques sont obtenues dans des centres
de référence en cytopathologie et qu’elles sont soumises à des programmes
rigoureux d’assurance qualité avec une très bonne collaboration clinicienpathologiste.
Les lésions précancéreuses sont observées à tout âge à partir de la tranche de
19– 29 ans dans notre série. Un pic de fréquence est noté dans la tranche d’âge de
40 à 49 ans qui pourrait être concordant avec l’étude déjà faite dans notre service
[83] et à celle de Marrakech [82] ainsi que littérature occidentale.
84
Par ailleurs, nous avons constaté que les lésions précancéreuses dans notre
travail, soit 9,58% sont observées chez des femmes multipares, ce résultat rejoint
celui de la littérature, la multiparité est considérée comme un facteur de risque du
cancer du col utérin. Mais, nous ne pouvons pas établir une relation entre le nombre
élevé de parités d’une part, et le risque d’apparition des lésions précancéreuses
d’autre part, notamment dans les pays en voie de développement comme notre
société où la moyenne de parités par femme est élevée.[85, 86].
Pour cela des études ciblées sur les deux types de populations multipares et
paucipares est nécessaire.
Un pourcentage de 9,28% des lésions précancéreuses est observé dans notre
étude, chez les femmes ayant utilisées contraception. Les données de la littérature
sont controversées concernant le rôle de la contraception dans la cancérogenèse.
Cependant, à l’heure actuelle, il n’existe aucune preuve convaincante d’un lien
directe entre l’usage des contraceptifs oraux et la cancérogenèse du col utérin. [86,
93]
Néanmoins, certains auteurs décrivent un lien entre la contraception orale et
l’hyperplasie micro glandulaire donc plutôt un effet néfaste sur l’endocol. [86, 93]
Dans notre étude, 12,42 % des lésions précancéreuses sont observées chez les
femmes ménopausées, ce pourcentage est non négligeable d’où la nécessité de
continuer le dépistage chez les femmes en péri ménopause aussi bien que chez les
ménopausées.
Chez les femmes ayant un col cliniquement normal, c'est-à-dire dans le cadre
du dépistage, les lésions précancéreuses peuvent être détectées dans un nombre de
85
cas important, d’où la nécessité de pratiquer le FCV de dépistage chez toute femme
en activité sexuelle.
Par ailleurs les FCV qui étaient pathologiques, c'est-à-dire portant sur une
LIBG et
LIHG, étaient suivis par un examen gynécologique avec colposcopie et
biopsie ou biopsie simple d’emblée.
Nous avons remarqué que les patientes qui avaient les lésions type LIBG,
presque plus que la moitié de leur biopsies était des lésions type CIN I avec ou sans
HPV, ces résultats sont discordants avec ceux de l’étude faite en Californie (47%)
[94]. Par contre le taux de faux positif était de 15,79%, qui sont proche de celui de
cette étude (19%).
Dernièrement pour les lésions type LIHG, on remarque un pourcentage proche
dans le faux positif, discordant avec les autres types de lésions.
86
17,90%
2,10%
15,79%
CIN II
CIS
Faux
0%
57,13%
28,58%
14,29%
LIHG
19%
23%
72%
47%
LIBG
0,25%
23%
0%
0%
LIHG
Californie [94]
l’étude de Californie.
Concordance des résultats histologiques et cytologiques, de notre étude avec
positif
64 ,21%
CIN I
LIBG
Notre série
Les résultats étaient comme suivant on les comparant avec ceux de l’étude
faite en Californie d’Amérique : [94]
87
PERCPECTIVES :
L’infection avec le papillomavirus est la cause principale de cancer du col de
l’utérus (99% des cas), notamment le type 16 et 18 qui sont considérés comme des
virus à haut risque, ils sont responsables de 70% des cancers du col utérin dans le
monde.[12, 13]
Cependant, un suivi gynécologique régulier associé à un prélèvement
cytologique baisse l’incidence de mortalité et de morbidité. En effet, un FCV réalisé
tous les cinq ans réduit le cancer du col utérin de 83%, tous les trois ans de 90% et
tous les ans de 93%. Néanmoins, cet outil de dépistage n’est pas parfait puisqu’il
n’arrive pas à éradiquer tous les types de cancer qui attaque parfois les femmes
régulièrement suivies. Le dépistage du cancer du col utérin par FCV présente des
défauts qui sont inhérents à la technique de prélèvements qui peuvent conduire à un
résultat faussement négatif. L’étalement sur lame est d’abord un moyen de perte de
populations cellulaires qui peuvent renfermer des cellules atypiques, puis parfois
suite à une mauvaise interprétation, des cellules atypiques sont considérées comme
à tort normales. Ces facteurs montrent que la cytologie en milieu liquide est la
stratégie qu’il faut adopter, elle a pour but de préserver le matériel cellulaire et
d’éliminer de la préparation des facteurs qui péjorent la qualité (éléments
inflammatoires, hémorragiques, etc.).
L’association d’un typage HPV à la cytologie permet d’augmenter la sensibilité
du test et donc un meilleur contrôle des femmes. Par ailleurs, Le génotypage HPV a
un rôle fondamental dans la prédiction du risque de cancer du col notamment dans
les lésions ASCUS et LIBG. Si le génotypage est en faveur d’HPV de haut risque,
plusieurs attitudes thérapeutiques seraient envisagées : surveillance cytologique ou
colposcopique annuelle, contrôle du typage tous les 2 ans ou conisation.
88
Cependant, si le génotypage s’avère négatif (HPV de bas risque), un contrôle
serait réalisé après cinq ans. [95, 96, 97]
Notons que cette méthode prédictive du risque du cancer du col serait plus
adaptée aux pays en voie de développement pour réduire les coûts élevés de la
surveillance cytologique et colposcopique.
A coté du génotypage HPV, on peut également faire la détection de la
surexpression de la protéine p16 par immunochimie cette protéine est considérée
comme un marqueur indirect de l’activité néoplasique des oncoprotéines virales des
HPV à haut risque. Ainsi la recherche de l’expression de cette protéine peut réduire
d’avantage le coût et la prise en charge par rapport au génotypage du HPV par PCR
des frottis ainsi diagnostiqués LIBG et ASCUS et qui surexprime la p16, nécessitent
un suivi aussi bien cytologique que colposcopique. [98, 99, 100].
Des études récentes ont montré que la vaccination HPV réduisait de moitié la
fréquence des frottis anormaux, le nombre de colposcopie et biopsies dirigées ainsi
que les traitements des lésions précancéreuses. On estime à 90% la réduction des
décès par ce cancer. Ce vaccin a été mis sur le marché en fin 2006, il est destiné aux
jeunes filles entre 11 et 12 ans avec un rattrapage pour les 13- 26 ans, il
s’administre par voie intramusculaire en trois doses, la deuxième deux mois après la
première injection, la dernière six mois plus tard. De ce fait, ce vaccin peut réduire
les interventions coûteuses, et aurait un bénéfice individuel et collectif non
négligeable. [100].
Il serait pré judicieux d’élargir et d’établir le dépistage de masse à l’échelle
nationale et un génotypage sur toutes les femmes diagnostiquées ASCUS et LIBG
89
s’impose, permettant de faire un dépistage bien organisé qui pour but que le cancer
du col utérin devient une maladie rare.
90
CONCLUSION
91
Le cancer du col de l’utérus est vraisemblablement le cancer dont le dépistage
serait le plus contributif s’il était réalisé dans des conditions favorables. Si tout le
monde reconnaît bien la légitimité de ce dépistage et son efficacité, les modalités de
son organisation pour un dépistage de masse créent encore des divergences.
Cette absence de politique commune aux différents professionnels nuit à
l’efficacité des moyens mis en œuvre et aux résultats escomptés.
Au terme de nôtre étude, il paraît clairement que le frottis conventionnel reste
le test de référence utilisé dans les campagnes de dépistage de masse de cancer du
col utérin. Ceci reste vrai dans la mesure de respect des recommandations
concernant l’organisation d’un programme de dépistage, et de la méthodologie de la
réalisation et d’interprétation des frottis conventionnels.
Au Maroc, une politique de prévention consistant à réduire son incidence doit
être instauré, et cela par :

La généralisation du frottis cervico-vaginal de dépistage et l’amélioration
de la qualité de prélèvement et de la lecture de ces frottis.

La surveillance et le suivi des femmes présentant un frottis cervico-vaginal
anormal.

Le traitement des lésions précancéreuses par la réalisation de colposcopie
voire de conisation.

l’élaboration
des
épidémiologique
recommandations
et
socioéconomique
adaptées
comme
à
notre
l’étape
contexte
initiale
et
incontournable, qui s’impose avant l’instauration d’une politique nationale
de dépistage de masse dont on espère un taux de couverture acceptable
92
devant la mise en place récente d’un système de couverture sociale
universelle.
En attendant, l’une des approches possibles serait d’optimiser le dépistage en
tenant comptes d’autres technologies : anciennes comme est le cas des méthodes
visuelles, et nouvelles comme le frottis en monocouche et la détection virale ainsi
que la perspective d’une vaccination contre l’HPV.
Parallèlement à la modernisation et la simplification des moyens de
prévention, il reste un domaine à développer : la responsabilité des femmes face à
leur état de santé. Des études complémentaires seraient souhaitables pour mieux
analyser les désirs des femmes, leurs craintes, leurs réticences face au dépistage du
cancer du col utérin.
93
RESUME :
Le cancer du col de l’utérus représente un problème majeur de santé publique
au Maroc. Cependant, il n’existe aucun programme de dépistage organisé. Le
dépistage est individuel avec seulement des compagnes ponctuelles lancées par des
associations ou des organisations non gouvernementales.
Nous rapportons dans ce travail une étude rétrospective pour évaluer l’intérêt
du frottis cervico-vaginal dans le dépistage du cancer du col utérin à travers
l’expérience du laboratoire d’anatomie pathologique du CHU Hassan II de Fès durant
une période de quatre ans allant de 2010 à 2013 portant sur la ville de Fès et ses
régions.
2409 frottis ont été étudiés, ils ont été réalisés chez une population de
femmes en âge d’activité sexuelle, dont l’âge variait entre 19 ans et 86 ans,36,89%
étaient
ménopausées,
63,43%
étaient
multipares,
et
chez
qui
l’examen
gynécologique était normal dans 87% des cas.
La tranche d’âge entre 40-49 ans était la plus touchée par les atypies des
cellules malpighiennes.
Le cancer du col utérin est une pathologie d’origine infectieuse. Il est au
deuxième rang des cancers féminins dans le monde, principalement dans les pays
en voie de développement, en termes d’incidence et de mortalité ; dans les pays
développés, l’amélioration des conditions d’hygiène et de vie et l’apparition il y a
une cinquantaine d’année, d’un test de dépistage, le FCV, a permis de faire chuter
l’incidence et la mortalité de ce cancer.
94
Il s’agit d’un cancer pouvant potentiellement devenir une maladie rare, d’une
part c’est un candidat idéal au dépistage par son évolution lente et d’autre part
l’existence de nombreuses lésions précancéreuses curables.
95
SUMMARY:
The cancer of cervix represents a real problem of public health in Morocco.
However, there has been any organized screening. The screening is individual with
only punctual campaigns launched by the NGO working in this field.
We report in this work a retrospective study to evaluate the interest of the
cervico-vaginal smear test in the screening of the cancer of the uterine collar
through the experiment of the laboratory of pathological anatomy of the CHU
Hassan II of Fez during one three years period going from 2010 to 2013 bearing on
the town of Fez.
2409 pap smears were studied, they were carried out at a population of
women in age of sexual activity, whose age varied between 19 years and 86 years,
36,89% were menopausals, 63,43% were multipares, 18,7% and at which the
gynecological examination were normal in 87% of the cases.
The age bracket between 40-49 years was touched by the atypies of the
malpighian cells.
The cancer of the uterine collar is pathology of infectious origin. It is with the
second rank of female cancers in the world, mainly in the countries in the process of
development, in terms of incidence and mortality; in the developed countries, the
improvement of the conditions of hygiene and life and the appearance about fifty
year ago, of a screening test, the cervico-vaginal smear made it possible to make
fall the incidence and the mortality of this cancer. It is a cancer which can become
potentially a rare disease,because it is an ideal candidate for screening by his slow
evolution and the existence of many curable precancerous lesions.
96
‫ملخص‪:‬‬
‫‪ٝ‬عخبش عشطاُ عْق اىشحٌ ٍشنال سئ‪ٞ‬غ‪ٞ‬ا ىيظحت اىعٍَ٘‪ٞ‬ت ف‪ ٜ‬اىَغشب ‪ ،‬إال أّ ال ‪٘ٝ‬خذ أ‪ ٛ‬بشّاٍح‬
‫ىيفشص اىدَاع‪ ٜ‬اىَْظٌ فاىفشص ظو فشد‪ٝ‬ا ٍْحظشا ف‪ ٜ‬حَالث ٍخفشقت حقاً ٍِ طشف ٍْظَاث غ‪ٞ‬ش‬
‫حنٍ٘‪ٞ‬ت حْشط ف‪ٕ ٜ‬ذا اىَداه‪.‬‬
‫ّ٘د ف‪ٕ ٜ‬ذا اىعَو دساعت اعخعباد‪ٝ‬ت حعنظ حدشبت ٍخخبش عيٌ اىخشش‪ٝ‬ح اىَشض‪ ٚ‬اىذق‪ٞ‬ق باىَغخشف‪ٚ‬‬
‫اىداٍع‪ ٜ‬اىحغِ اىثاّ‪ ٜ‬بفاط ٍذة ‪ 3‬عْ٘اث ٍا ب‪ْٝ ِٞ‬ا‪ٝ‬ش ‪ْٝ ٗ 2010‬ا‪ٝ‬ش ‪ 2013‬حشَو ّغاء ٍِ ٍذ‪ْٝ‬ت‬
‫فاط ٗ اىْ٘اح‪.ٜ‬‬
‫حَج دساعت ‪ 2409‬ىطخت عْق ٍٖبي‪ٞ‬ت ىذ‪ ٙ‬شش‪ٝ‬حت ٍِ اىْغاء ف‪ ٜ‬عِ اىْشاط اىدْغ‪ ٗ ٜ‬قذ حشاٗحج‬
‫أعَاسٌٕ ٍاب‪ 86 ٗ 19 ِٞ‬عْت‪.‬‬
‫‪ 36.89%‬باىغاث عِ اى‪ٞ‬أط‪ٍ 63.43 % .‬خعذداث اى٘الدة‪ 87% ،‬ىذ‪ ِٖٝ‬فحض ّغائ‪ ٜ‬عاد‪ ٗ ٙ‬حعذ‬
‫شش‪ٝ‬حت اىعَش ٍا ب‪ 49-40 ِٞ‬عْت األمثش عشضت ىالخخالالث اىالَّط‪ٞ‬ت ىيخال‪ٝ‬ا اىَيب‪ٞ‬د‪ٞ‬ت‪.‬‬
‫‪ٝ‬عخبش عشطاُ عْق اىشحٌ ٍشع را أطو حعفِ‪ٝ ٗ ،‬حخو اىشحبت اىثاّ‪ٞ‬ت ٍِ ب‪ ِٞ‬اىغشطاّاث اىْغائ‪ٞ‬ت ف‪ٜ‬‬
‫اىعاىٌ ٗ خظ٘طا ف‪ ٜ‬اىبيذاُ اىغائشة ف‪ ٜ‬ط٘س اىَْ٘ ٗ داىل ٍِ ح‪ٞ‬ث اى٘سٗد ٗ ٍعذه اى٘ف‪ٞ‬اث‪.‬‬
‫ىقذ عشف ٕذا اىَشع حشاخعا ٗاضحا باىذٗه اىَخقذٍت ّظشا ى٘ضع ٗعائو اعخقظاء حَثيج ف‪ ٜ‬ىطخت‬
‫باباّ‪ٞ‬ن٘الٗ‪ٍْ ،‬ظاس عْق اىشحٌ‪ ٗ ,‬باىْغبت ىيعذ‪ٝ‬ذ ٍِ اىباحث‪ ِٞ‬اخخباس ف‪ٞ‬شٗط اىحي‪ ًَ٘ٞ‬اىبشش‪.ٙ‬‬
‫‪ٝ‬عخبش عشطاُ عْق اىشحٌ ٍشضا قابال الُ ‪ٝ‬نُ٘ ّادسا باعخباسٓ ٍششحا ٍثاى‪ٞ‬ا الخخباساث اىفشص‪,‬‬
‫ىخط٘سٓ اىبط‪ ٗ ٚٞ‬مذاىل ح٘اخذ أفاث قبو عشطاّ‪ٞ‬ت‪.‬‬
‫ف‪ ٜ‬اىَغشب ‪ْٝ‬بغ‪ٗ ٜ‬ضع إعخشاح‪ٞ‬د‪ٞ‬ت ىي٘قا‪ٝ‬ت ٗ كرىل ب‪:‬‬
‫ حعَ‪ ٌٞ‬ىطخت اىباباّ‪ٞ‬ن٘ال ٗ بٖذف االعخقظاء ٗ ححغ‪ ِٞ‬خ٘دة ع‪ْٞ‬ت ٕذا اىخحي‪ٞ‬و ٗ قشاءحٔ‪.‬‬‫ ٍشاقبت ٗ عالج اىْغاء ح‪ٞ‬ج ىطخت اىباباّ‪ٞ‬ن٘الٗ غ‪ٞ‬ش عاد‪ٝ‬ت‪.‬‬‫ عالج ا‪ٟ‬فاث قبو اى٘سً ٗدىل بخحق‪ٞ‬ق حْظ‪ٞ‬ش عْق اىشحٌ أٗ أمثش ٍِ دىل باعخعَاه خضعت‬‫باىَخاس‪ٝ‬ط‪.‬‬
‫إعذاد اىخ٘ط‪ٞ‬اث اىَالئَت ى٘اقعْا اى٘بائ‪ ٗ ٜ‬اىغ٘ع‪٘ٞ‬اقخظاد‪ ٛ‬مخط٘ة أٗى‪ ٚ‬الٍْاص ٍْٖا حفشع‬‫ّفغٖا قبو اىق‪ٞ‬اً بأ‪ ٛ‬ع‪ٞ‬اعت فشص خَاع‪ ٜ‬عي‪ ٚ‬اىظع‪ٞ‬ذ اى٘طْ‪ ٗ ٜ‬اىز‪ٝ ٛ‬شخ‪ ٍْٔ ٚ‬حغط‪ٞ‬ت ال باط بٖا‬
‫ف‪ ٜ‬ظو حعَ‪ ٌٞ‬اىخغط‪ٞ‬ت اىظح‪ٞ‬ت اإلخباس‪ٝ‬ت‪.‬‬
‫‪97‬‬
Annexes
98
Malades
Non malades
Total
Test positif
VP (vrais positifs)
FP (faux positifs)
VP + FP
Test négatif
FN (faux négatifs)
VN (vrais négatifs)
FN + VN
Total
VP + FN
FP + VN
N
Sensibilité = VP/ (VP + FN), Spécificité = VN/ (FP + VN)
Valeur prédictive positive (VPP)= VP/ (VP + FP).
Valeur prédictive négative (VPN)= VN/ (VN + FN).
*Sensibilité d'un signe pour un diagnostic est la probabilité que le signe soit présent
chez les individus atteints par la maladie recherchée.
*Spécificité d'un signe pour un diagnostic est la probabilité que le signe soit absent
chez les individus non atteints par la maladie recherchée.
*Valeur prédictive positive d'un signe pour un diagnostic est la probabilité que le
diagnostic soit vrai si le signe est présent
*Valeur prédictive négative d'un signe pour un diagnostic est la probabilité que le
diagnostic soit faux si le signe est absent.
*Coefficient de Q de Yule : Il mesure l'intensité de la liaison entre les deux variables
(maladie/signe): il est :
Nul si Q = 0 ;
 Négligeable si Q = (0.01 - 0.09) ;
 Léger si Q = (0.10 - 0.29) ;
 modéré si Q = (0.30 - 0.49) ;
 Fort si Q = (0.50 - 0.69) ;
 Très fort si Q = (0.70 - 1).
99
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