COMMUNE DE CHEVREUSE – PLAN LOCAL D’URBANISME
RAPPORT DE PRESENTATION
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Etat initial de
l’Environnement
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RAPPORT DE PRESENTATION
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I – GEOMORPHOLOGIE
DU TERRITOIRE
I.1.
La topographie
Le relief de la commune de Chevreuse
est caractérisé par la présence de la
vallée de l’Yvette qui entaille assez
profondément un système de plateaux
s’étendant à une altitude moyenne de
165 mètres.
La vallée, dite « de Chevreuse », s’inscrit
dans un système topographique aux
ramifications nombreuses dont elle
constitue l’organe principal, orienté est-
ouest. Rus et ruisseaux se jettent à
intervalles réguliers dans l’Yvette,
ponctuant ainsi la vallée de multiples
vallons. Ces éléments sont des
composantes caractéristiques du pays
du Hurepoix, qui s’étend à cheval sur le
territoire des Yvelines et de l’Essonne.
Les coteaux, espaces de transition entre
plateaux et fonds de vallée, marquent
les limites entre deux systèmes
géographiques majeurs.
Sur le territoire communal, on identifie
trois plateaux : le plateau (ou plaine) de
la Madeleine au nord et le plateau de
Trotigny à l’ouest, tous deux des
appendices du plateau du Mesnil Saint
Denis et le plateau de Doinvilliers (au
lieu-dit du Tartelet), au sud, extrémité
nord du plateau des Molières.
Depuis ces plateaux, tous à vocation
agricole, l’horizon est constitué de lisières boisées.
L’orientation géographique Est-Ouest a modelé la vallée suivant un profil fortement dissymétrique. Ainsi, les coteaux
présentent deux faciès très distincts : les coteaux nord, exposés au sud, (le coteau de la Madeleine par exemple) ont un
profil très abrupt alors que les coteaux sud, exposés au nord, sont moins raides et prolongés par une longue pente douce
vers la vallée.
Ces configurations entraînent une différence d’occupation des sols d’un coteau à l’autre. Du côté du château et à l’abri de
ses remparts, s’est constituée la ville ancienne de Chevreuse.
L’urbanisation a continué son développement de ce côté privilégié. En face, la forêt descend sur la vallée quand elle n’est
pas défrichée pour des raisons de cultures. C’est depuis le haut des coteaux et l’extrême rebord des plateaux que les vues
dégagées sur la vallée sont les plus fréquentes et spectaculaires.
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I.
2
.
L’Hydrologie
Le bassin versant
La commune de Chevreuse est découpée par quatre lignes de crête d’altitude moyenne de 160 à 165 mètres qui
déterminent 5 sous-bassins versants compris pour partie dans le territoire communal :
- Au nord, le bassin versant du Rhodon,
- Au nord-ouest, le bassin versant du ruisseau de la Goutte d’Or,
- À l’Ouest, le bassin versant de l’Yvette,
- Au sud-ouest le bassin versant du ru de l’Écosse-Bouton,
- Au sud, le bassin versant du ruisseau de Montabé.
Tous ces cours d’eau se jettent dans l’Yvette, les rus de la Goutte d’Or et de l’Écosse-Bouton, sur la commune de
Chevreuse peu avant le bourg, et le Rhodon et le ruisseau de Montabé plus en aval sur la commune de
Saint-Rémy-lès-Chevreuse. La présence de ces cinq bassins versants modèle le socle de la commune et offre une
grande diversité de vues et de paysages.
Le réseau hydrologique
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Le réseau hydrologique de Chevreuse est marqué par plusieurs entités :
L’Yvette
Artificialisée depuis plusieurs siècles, la rivière alimente les plans d’eau des châteaux de Dampierre et de Mauvières.
Dans l’histoire, son cours principal a été de nombreuses fois détourné pour créer des biefs qui alimentaient l’activité
de moulins et de tanneries. Plus récemment, afin de réguler le niveau de l’eau sur le cours de l’Yvette (le fond de
vallée est soumis pour une bonne part à des risques d’inondations en cas de fortes pluies), des bassins de retenue
successifs ont été aménagés sur la rivière et certains de ses affluents.
À l’échelle du bassin de l’Yvette, certaines interventions de remblaiement ont un effet destructeur sur les abords de
la rivière. Ces remblais sont généralement mis en œuvre pour construire en zone inondable, pour l’installation de
terrains de sports, de parcs de stationnement ou pour l’élargissement de routes. Il convient donc d’intervenir dans
ces secteurs de manière à ne pas masquer la topographie naturelle du site.
À Chevreuse, l’eau de l’Yvette est majoritairement détournée vers le canal qui longe le bourg et qui rejoint son cours
un kilomètre en aval. Le lit primitif de la rivière, plus au sud, est encore en eau. Ses berges, maçonnées pour une
partie, occultent partiellement le caractère naturel de la rivière pourtant encore présent à travers une végétation
d’eau (fleurs de glaie, roseaux...).
Le canal, les lavoirs et les petits ponts rappellent l’importance de l’activité passée inhérente au cours d’eau
(tanneries). Dans le bourg, on trouve également la trace de rus canalisés à ciel ouvert, nécessitant, comme à la
hauteur du canal, l’enjambement par des petits ponts pour accéder aux parcelles mitoyennes.
Le réseau hydrographique
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Dans la partie urbanisée de la commune, il y a deux étendues d’eau artificielles à vocation paysagère : le lac du parc
des sports (alimenté par une source) et la mare présente dans le parc public du bourg de Chevreuse (alimenté par le
ru de la Goutte d’Or ). Cette mare présente les caractéristiques d’une eau stagnante et manquant d’oxygénation.
À Chevreuse, la zone inondable inclut en majorité des espaces non construits, pourtant, un ensemble de pavillons est
compris dans son périmètre.
Afin de réguler le niveau de la rivière en cas de fortes pluies, deux bassins de retenue d’eau ont été créés sur le
territoire de Chevreuse : un bassin d’un volume de 90 000 m3 se trouve sur le cours de l’Yvette en amont du canal, le
deuxième se situe sur le ru d’Écosse-Bouton.
Leur entretien, comme la gestion de l’eau dans le bassin de l’Yvette est assuré par le SIAHVY1.
Les mares
On dénombre la présence de nombreuses mares sur les plateaux, la plupart d’entre elles sont situées dans le Bois de
Chevreuse et sont d’anciennes carrières d’extraction de meulières exploitées au XIXe siècle. Les plus anciennes,
localisées dans les champs ou à proximité des fermes ont été creusées avant le XVIIIe siècle lorsque l’adduction d’eau
n’existait pas encore (ferme de Doinvilliers).
Les sources
Plusieurs surgences participent à l’humidité du sol, déjà importante du fait de la proximité des cours d’eau (la
Braquerie, prairies des Gargouilles, la Guinguette).
La principale nappe d’eau souterraine (alimentant les captages d’eau potable) est contenue dans les sables de
Fontainebleau. Elle se déverse alors dans l’Yvette et ses deux affluents par des sources ou mares temporaires qui
émergent en bas des versants, à la base de la couche des sables (ces phénomènes sont observables à Écosse—
Bouton, la Guinguette et la Roche Pointue).
Sur le territoire de Chevreuse, l’eau est aussi très présente à travers la végétation qu’elle induit : prairies, friches et
bois humides abritent des espèces végétales spécifiques (les Pendants du Rhodon, Le Breuil, les Gargouilles).
L’Yvette est peu présente visuellement dans le paysage de Chevreuse (si ce n’est à travers la topographie de fond de
vallée), cependant, son passé très lié à l’eau, est encore visible au travers de nombreux aménagements subsistants et
pratiqués par les Chevrotins. L’eau est aussi très présente à travers la végétation spécifique des milieux naturels
humides, malheureusement l’aménagement urbain et horticole du parc des sports, à deux pas du centre bourg, tend
à gommer cette particularité.
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