– Géographie – Khâgne spécialité – Lycée Pasteur – Besançon –
Questions complémentaires
1) Quels sont les principaux contrastes opposant le nord et le sud de la Région ?
Des contrastes topographiques (« haut pays » au sud : plateaux plus ou moins élevés et bombés du Boulonnais, de
l’Artois, du Cambrésis et de l’Avesnois / « bas pays » au nord : plaines et larges vallées alluviales dominées par
quelques collines), hydrographiques (partie méridionale sèche – marne crayeuse – à l’exception de l’Avesnois – /
partie septentrionale plus humide, drainée et polderisée comme en Flandre maritime – Marne argileuse), humains
(habitat rural groupé au sud, dispersé au nord).
Qui correspondent en partie au contact géologique entre bassin parisien et bassin de la mer du Nord, en partie
jalonné par le bassin houiller.
2) Quelles sont les trois grandes phases d’urbanisation de la Région ?
La phase gallo-romaine, avec des villes comme Boulogne, Arras, Cambrai… situées le long d’un axe ancien reliant
Londres aux régions rhénanes à travers des pays crayeux aux sols secs, précocement défrichés
La phase médiévale, avec des villes comme Béthune, Douai, Lille, Valenciennes.
Et la phase liée à la révolution industrielle et des transports, qui entraine le développement en nébuleuse de
faubourgs industriels et ouvriers conduisant à la réunion de villes proches en conurbations (agglomération de Douai-
Lens).
3) Quels sont les principaux avantages de la Région en termes de localisation ?
Une localisation sur le détroit le plus fréquenté au monde : le Pas-de-Calais
La proximité de la frontière, l’axe Paris-Europe du Nord
4) Quels ont été les différents effets, sur la Région, de la présence de la frontière ?
Frontière fixée sous Louis XIV.
Effets contradictoires :
- coupure, frein au développement
Région aménagée militairement par le pouvoir central (citadelles Vauban), région évitée par l’Etat pour
l’implantation d’industries dites stratégiques, mise en place d’un réseau de canaux, à partir du XIXe siècle, orientés
vers Dunkerque et Paris plutôt que vers Anvers (canaux flamands, canal de Saint-Quentin : faible gabarité, canal du
Nord aménagé en 1960 : canal à grand gabarit), aménagement d’axes parallèles à la frontière (Dunkerque-Lille, Lille-
Valenciennes) parallèlement, bien sûr, au triomphe de la logique centralisatrice (radiales : canaux, grandes routes
nationales, voies ferrées, autoroutes par le seuil de Bapaume)
- échanges
Flux précoces de capitaux (comme les capitaux belges investis, dès le XVIIIe siècle, dans l’exploitation du charbon,
puis, au XIXe siècle, dans l’industrie : vallée de la Sambre, Valenciennois), de frontaliers, de touristes…, axes mérdiens
aujourd’hui transfrontaliers
5) Quelle est la spécialité des trois principaux ports de la Région ?
Dunkerque : port de commerce, largement dominé par le complexe industrialo-portuaire (sidérurgie et pétrochimie)
Boulogne : 1er port de pêche français, 1er centre européen de transformation et de distribution des produits de la
mer (port de commerce peu actif et menacé, trafic de passagers en direction de Douvres)
Calais : 1er port européen pour le transport de passagers (transport transmanche) malgré concurrence du tunnel (40
% des camions, 66 % des passagers)
Longtemps négligés face aux ports du Benelux, aujourd’hui attractifs (équipements de qualité, stabilité sociale,
meilleure desserte continentale)
6) Les principales ressources agricoles de la Région
La grande culture type Bassin Parisien (Flandre maritime, Artois, Cambresis) : blé et orge, notamment, associés, en
rotation, avec la betterave industrielle (sucreries, distilleries : Cambresis notamment)
Cultures spéciales : lin en Flandre maritime, tabac dans la vallée de la Lys, légumes de plein champ en Flandre
intérieure, endive)
Elevage (en recul) : bovin (orientation herbagère, production de lait destiné à l’IAA mais aussi à la production de
fromages traditionnels : maroilles, boulette d’Avesnes), porcin (en recul)