DOCUMENT D’INFORMATION DU PROGRAMME (PID) PHASE D’ÉVALUATION Date : o Rapport n : 89170 (Le numéro du rapport est automatiquement généré par IDU et ne doit donc pas être modifié) Intitulé de l’opération Région Pays Secteur Numéro d’identification de l’opération Instrument de prêt Emprunteur Organisme d’exécution Date d’élaboration du PID Date estimative de l’évaluation Date estimative d’approbation par le Conseil Décision prise à l’issue de l’examen institutionnel I. Prêt à l’appui des politiques de développement (DPL) du secteur financier au Maroc MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD Maroc Marchés financiers (40 %) ; Financement des PME (30 %) ; Stabilité financière (20 %) ; autre secteur financier (10 %) P147257 Prêt à l’appui des politiques de développement ROYAUME DU MAROC Ministère de l’Économie et des Finances Quartier administratif, Rabat Chellah Rabat, Maroc 30 janvier 2014 17 mars 2014 29 avril 2014 À la suite de l’examen institutionnel, il a été décidé de poursuivre l’évaluation du projet. Principales questions de développement et justification de l’intervention de la Banque L’économie réelle du Maroc n’affiche pas de gains de productivité depuis vingt ans en dépit de niveaux élevés de formation de capital. Cet état de fait révèle de possibles lacunes dans le système financier dominé par les banques, en termes d’allocation et de contrôle des capitaux, malgré l’existence d’un système financier relativement développé et stable. L’accès au financement est raisonnablement développé, mais des progrès sont encore possibles pour ce qui est des petites et jeunes entreprises. Au Maroc, les fonctions financières liées à l’allocation et au contrôle des capitaux freinent la croissance et la création d’emplois. Les niveaux élevés de formation de capital contrastent avec la faiblesse de la productivité. L’intermédiation financière par les marchés financiers accroît la diversité des épargnants et des investisseurs et améliore la transparence de l’allocation des capitaux. Une intermédiation accrue des marchés financiers permettrait d’instaurer une certaine rigueur dans la sélection et le suivi des projets et étofferait l’offre des banques en termes de solutions de financement pour les entreprises nouvellement créées ou en pleine croissance. Une augmentation de la part du capital-risque dans la structure financière des entreprises, en particulier celle des PME, par des mesures visant à faciliter l’accès aux financements extérieurs, améliore le degré de solvabilité et atténue le caractère procyclique du prêt bancaire. La présente proposition consiste en un prêt programmatique à l’appui des politiques de développement de deux tranches uniques pour soutenir les politiques publiques du Gouvernement marocain visant à adapter le système financier à l’évolution des besoins de l’économie réelle et de la croissance. Le projet contribue en outre aux objectifs de la Stratégie de partenariat de la Banque mondiale avec le pays (CPS) en soutenant la productivité des entreprises et la croissance économique au moyen d’une intermédiation financière plus efficace et d’un meilleur accès au financement pour les petites et jeunes entreprises. Le programme contribue à l’objectif multisectoriel de gouvernance fixé par la CPS au moyen de plusieurs évaluations de la gouvernance des organismes de réglementation des marchés. II. Objectif (s) proposé(s) Les objectifs du DPL proposé sont au nombre de quatre : i) approfondir les marchés financiers en élargissant la palette d’instruments et d’investisseurs ; ii) lancer une réforme des retraites pour encourager l’épargne à long terme et garantir la demande institutionnelle pour les valeurs de placement ; iii) encourager les solutions pour le financement des petites et jeunes entreprises ; iv) consolider la surveillance du secteur financier pour maintenir la stabilité tout en élargissant l’accès. III. Description préliminaire Le Gouvernement marocain, dans son troisième DPL du secteur financier, souhaite développer les financements par les marchés pour compléter celui assuré par les banques afin d’apporter des solutions et des services de financement aux entreprises et aux projets marocains, en vue de parvenir à une meilleure répartition des capitaux et à l’amélioration de la croissance. Le DPL proposé s’inscrit en droite ligne du pilier « amélioration de la croissance, de la compétitivité et de l’emploi » de la CPS définie pour la période 2010-2013. Le DPL sera conforme aux objectifs du cadre de collaboration de la Région MENA en facilitant davantage de possibilités pour les initiatives du secteur privé et la création d’emplois et en renforçant la gouvernance économique et les organismes de réglementation. Cet instrument s’appuie sur un ensemble d’engagements qui visent le lancement de plusieurs activités de l’initiative FIRST dans les marchés financiers et plus largement dans le secteur financier, l’accès aux financements et l’inclusion financière, ou des activités menées dans le cadre du Fonds fiduciaire des MPME. D’autres projets d’éducation et d’information en matière financière, de systèmes de paiement de détail et de gouvernance du secteur de l’assurance sont à divers stades de mise en œuvre ou de conception. Le DPL proposé vient compléter les instruments suivants : i) le DPL sur la compétitivité économique (février 2013) à l’appui de réformes pour améliorer le climat de l’investissement, la facilitation du commerce, et la politique de concurrence, ii) le DPL sur la responsabilité et la transparence (octobre 2013) a porté notamment sur la performance des entreprises publiques, les politiques de passation des marchés, et les services publics rendus à la communauté des affaires. Un autre DPL transversal est également en cours de préparation sur les réformes du marché du travail qui vise à mieux harmoniser l’offre de formation du système éducatif aux exigences du secteur privé. Ensemble, ces réformes visent à soutenir la productivité et la croissance dans tous les secteurs (voir diagramme plus bas). L’amélioration de la performance économique passe par des politiques de concurrence contribuant à la réaffectation des ressources à des fins plus productives, ainsi que par l’adaptation des services publics aux besoins du développement du secteur privé. Les résultats économiques nécessitent un système financier qui : i) permet la formation de capital et mobilise l’épargne ; ii) distribue le capital aux entreprises les mieux performantes de tous les secteurs ; iii) contrôle les ressources financières et restructure les entreprises non performantes. IV. Impact sur les conditions de vie et la pauvreté Les réformes devraient générer des avantages pour les ménages à faible revenu principalement grâce à la réforme des retraites, ainsi que des possibilités d’emploi du fait de la croissance économique et de la croissance des PME en particulier. Les consultations sur le programme de réformes du Maroc soutenu par la Banque ont été menées avec les acteurs concernés (institutions financières, donateurs, autorités nationales, associations professionnelles, etc.) tout au long de la préparation du DPL. Le Gouvernement s’engage à surveiller les répercussions que peuvent avoir sur la répartition les principales réformes des politiques et les événements économiques. La réforme de la Caisse marocaine de retraite (CMR) permettra d’éviter que les dépenses budgétaires liées aux retraites ne supplantent les principaux programmes sociaux dans la santé ou l’éducation. La mise en œuvre dans les prochaines années d’un système de retraites à « deux pôles » et, plus tard, l’élargissement de la couverture devrait permettre d’améliorer les résultats sociaux. Le développement de produits d’évaluation du crédit pour les PME et les emprunteurs des institutions de microfinance facilitera l’accès au financement des entreprises confrontées à des restrictions de crédit, augmentant ainsi le potentiel de création d’emplois dans le secteur privé et de meilleurs résultats sociaux. L’impact sur la parité des sexes concerne deux catégories principales : i) une plus grande inclusion financière des femmes grâce à l’augmentation de leur nombre dans la clientèle des institutions de microfinance, ii) de nouvelles solutions de financement ciblant les entreprises dirigées par des femmes dans le cadre de la stratégie de la CCG, y compris à la faveur de l’ouverture de succursales dans les régions du Maroc. V. Impact sur l’environnement Les DPL sont régis par la Politique opérationnelle 8.60. Aucune conséquence sur l’environnement n’est attendue de ce DPL. Il s’agit d’un prêt à l’appui d’un vaste programme de réformes politiques et institutionnelles, pour lequel les exigences environnementales de l’OP/BP 8.60 s’appliquent. Aucune des activités soutenues par le programme n’est susceptible de présenter des risques importants pour l’environnement et les ressources naturelles. VI. Financement provisoire Source : Emprunteur Banque internationale pour la reconstruction et le développement Total VII. Personnes à contacter Banque mondiale Contact : Gabriel Sensenbrenner Fonction : Économiste en chef, macrofinance Tél. : (202) 473-6266 Télécopie : (202) 614-9234 Courriel : [email protected] Emprunteur Contact : Trésorerie générale, ministère de l’Économie et des Finances Tél. : (212-37) 677-266/267 Courriel : [email protected] VIII. Pour de plus amples renseignements, contacter : The InfoShop Banque mondiale 1818 H Street, NW Washington, 20433 Téléphone : (202) 458-4500 Télécopie : (202) 522-1500 Site Internet : http://www.worldbank.org/infoshop (USD M) 0 200 200