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1. À partir de l’ensemble des documents de la double
page, construis un tableau en trois colonnes :
– Dans la première colonne, relève les différents
acteurs présents.
– Dans la deuxième colonne, résume leurs actions
par un ou plusieurs verbes.
– Dans la troisième colonne, indique les raisons
exprimées par les différents acteurs.
2. À l’aide des documents de référence et d’étude
p. 13, relève les droits qui correspondent
à chacun des acteurs (grévistes et usagers
des transports). Sont-ils tous dans leurs droits ?
Justifie ta réponse.
D’après les documents 1à 5et les documents
de référence et d’étude p. 13, existe-t-il à ton avis
des possibilités de faire grève en respectant les droits
et les libertés de chacun ?
Voir Je récapitule l’essentiel p. 22
Bilan
Questions
Partie 1 : Les libertés et les droits 1918 Chapitre 1 : Libertés individuelles et collectives, des droits de nature différente
ET DROIT DE GRÈVE
JE M’INFORME ET J’ANALYSE
LIBERTÉ DE CIRCULATION
Et si les usagers faisaient… grève ?
Christian Blanc, député des Yvelines,
apparenté UDF, ancien PDG d’Air France
Tous les sondages réalisés depuis dix ans indiquent que
plus de 80% des Français sont favorables à une continuité
de service dans les transports. J’ai donc déposé, mi-
novembre 2003, une proposition de loi. Elle concerne tous
les transports. Dans les zones urbaines, les transports
terrestres devront fonctionner deux fois trois heures, en
début et en fin de journée. Côté ferroviaire, la moitié au
moins des liaisons quotidiennes nationales et régionales
seront assurées. Enfin, un ou plusieurs allers-retours
aériens entre Paris et les villes de province et la moitié des
liaisons maritimes devront être garantis. Ma proposition
concilie deux principes constitutionnels : la continuité du
service public et le droit de grève. Il n’est pas normal que
3 à 5 % des salariés puissent bloquer un service public
toute une journée. Partout en Europe, la continuité est
assurée, sauf en France.
Didier Le Reste,
secrétaire général de la CGT1– Cheminots
Ceux qui ont imaginé le service minimum ont du mal à
expliquer comment ils pourraient l’organiser. Après un
service minimum engagé entre 7 et 9 h, j’ai du mal à voir
comment on le réorganise. Mais surtout, à chaque fois qu’il
y a eu restriction du droit de grève, en France comme à
l’étranger, cela a précédé de nouvelles attaques contre
le service public, voire des privatisations comme en
Grande-Bretagne. Si les Britanniques avaient eu la
possibilité de s’opposer à la privatisation, on n’en serait pas
arrivé à la situation catastrophique du chemin de fer
britannique. En Île-de-France, le projet Transilien visant à
humaniser les trains et à remettre du monde dans les gares
est né après une grève.
D’après www.60millions-mag.com, janvier 2004.
1. CGT : Confédération générale du travail.
Opération « péage gratuit » menée par des lycéens, Viaduc de Millau, 28 mars 2005.
La grève ne doit plus être un mode banalisé de gestion des
conflits : de part et d’autre, la culture de la négociation doit
remplacer celle du rapport de force. À la RATP1, un système
d’« alarme sociale » efficace permet de négocier dès qu’un problème
apparaît et de limiter le recours à la grève.
Des accords analogues sont intervenus entre la direction et les
pilotes d’Air France, et entre la direction et les dockers du port
du Havre. La SNCF doit suivre ces exemples, en associant les
syndicats à sa réflexion stratégique, en traitant tous les conflits
potentiels en amont et en assurant une meilleure formation de
ses cadres au dialogue social.
Syndicats et direction doivent aussi se mettre d’accord sur une
procédure de grève qui ne prenne pas les usagers en otages : à
EDF, depuis longtemps, on ne coupe plus le courant lors des
grèves. Or aujourd’hui, en cas de grève, la SNCF assure en
priorité les services rentables, les dessertes TER2étant sacrifiées.
FNAUT (Fédération nationale des associations
d’usagers des transports), janvier 2004.
1. RATP : Régie autonome des transports publics (bus et métro).
2. TER : Train express régional.
Document 1
•Passagers en attente lors d’une grève de transports aériens
Document 3
•Prévenir la grève Document 4
•La parole aux grévistes et aux usagers
a) Manifestation nationale des cheminots,
novembre 2004.
b) Un usager de la RTM (Régie des transports
de Marseille) manifeste le 13 novembre 2005.
c) Manifestation d’usagers face à la paralysie
des autobus et du métro à Marseille,
le 13 novembre 2005.
a)
Document 5
•Faire grève autrement : les péages gratuits
Document 2
•Pour ou contre un service minimum dans les transports : deux points de vue
REPÈRES
1864 Droit de grève.
1884 Droit de former des syndicats.
1895 Fondation de la CGT
(Confédération générale du travail).
1907 Repos hebdomadaire.
1919 Fondation de la CFTC
(Confédération française des travailleurs
chrétiens).
1936 Semaine de 40 heures.
Congés payés.
Droit syndical au sein des entreprises.
1947 Naissance de FO (Force ouvrière).
1950 Salaire minimum interprofessionnel
garanti (SMIG).
1964 Fondation de la CFDT
(Confédération française du travail).
1967 Quatrième semaine de congés payés.
1968 Salaire minimum interprofessionnel
de croissance (SMIC).
1988-2000 Semaine de 35 heures.
VOCABULAIRE
Grève : arrêt du travail organisé par des employés
ou un groupe professionnel.
Privatisation : vente d’une entreprise d’État
à des acheteurs privés.
Service public : activités et services assurés par l’État
ou les collectivités locales, pour le bénéfice de l’ensemble
de la population (exemples : l’Éducation nationale, la SNCF).
Syndicat : association professionnelle destinée à défendre
les intérêts et les droits des employés ou des employeurs.
b)
c)
Grève des pilotes de la compagnie aérienne Air France,
aéroport Charles de Gaulle, septembre 2002.