N° d'ordre 98 ISAL0059 Année 1998 THÈSE présentée devant L'INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUÉES DE LYON pour obtenir LE GRADE DE DOCTEUR Formation doctorale: THERMIQUE ET ENERGÉTIQUE Ecole Doctorale des Sciences pour l'Ingénieur de Lyon: MEGA par Luís Mauro MOURA Ingénieur en Génie Mécanique, Mestre em Ciências Université Fédérale de Santa Catarina, Brésil IDENTIFICATION DES PROPRIETES RADIATIVES DES MATERIAUX SEMI-TRANSPARENTS DIFFUSANTS EN SITUATION DE NON-SYMETRIE AZIMUTALE DU CHAMP RADIATIF Soutenue le 15 Juillet 1998 devant la Commission d'Examen Jury Mme D. BAILLIS-DOERMANN MM. C. BISSIEUX G. JEANDEL F. PAPINI M. RAYNAUD J.-F. SACADURA INSA de Lyon Université de Reims Université de Nancy I Université de Provence INSA de Lyon INSA de Lyon Rapporteur Rapporteur Directeur de thèse INSA de Lyon Département des études doctorales ECOLES DOCTORALES ¾ MATERIAUX DE LYON INSAL – ECL -UCB. Lyon1 – Univ. De Chambéry – ENS Responsable : Professeur A. HOAREAU, UCBL (Tél. : 04.72.44.85.66) Formations doctorales associées : Génie des Matériaux Matière condensée surfaces et interfaces Matériaux polymères et composites (Pr. R. FOUGERES, Tél : 04. 72. 43. 81 .49) (Pr. G. GUILLOT, Tél : 04.72.43.81.61) (Pr. H. SAUTEREAU, Tél : 04.72.43.81.78) ¾ MECANIQUE, ENERGETIQUE, GENIE CIVIL, ACOUSTIQUE (MEGA)° Responsable : Professeur J. BATAILLE, ECL (Tél : 04.72.43.8079) Formations doctorales associées : Acoustique (Pr. J.L. GUYADER, Tél : 04.72.43.80.80) Génie Civil : Sols, matériaux, structures, physique du bâtiment (Pr. P. LAREAL, Tél : 04.72.43.82.16) Mécanique (Pr. G. DALMAZ, Tél : 04.72.43.83.03) Thermique et Energétique (Pr. M. LALLEMAND, Tél : 04.72.43.81.54) ¾ ELECTRONIQUE, ELECTROTECHNIQUE, AUTOMATIQUE (EEA) INSAL - ECL – UCB. Lyon1 – Univ. de Saint-Etienne Responsable : Professeur G. GIMENEZ, INSAL (Tél : 04.72.43.83.32) Formations doctorales associées : Acoustique Automatique Industrielle Dispositifs de l’électronique intégrée Génie biologique et médical Génie électrique Signal, Image, Parole (Pr. J.L. GUYADER, Tél : 04.72.43.80.80) (Pr. SCAVARDA, Tél : 04.72.43.83.41) (Pr. P. PINARD, Tél : 04.72.43.80.79) (Pr. I MAGNIN, Tél : 04.72.43.85.63) (Pr. J.P. CHANTE, Tél : 04.72.43.87.26) (Pr. G. GIMENEZ, Tél : 04.72.43.83.32) ¾ ECOLE DOCTORALE INTERDISCIPLINAIRE SCIENCES-SANTE (EDISS) INSAL – UCB Lyon1 – Univ. de Saint-Etienne – Univ. Aix-Marseille2 Responsable : Professeur A. COZZONE, CNRS-Lyon (Tél 04.72.72.26.75) Formations doctorales associées : Biochimie Génie biologique et médical (Pr. M. LAGARDE, Tél : 04.72.43.82.40) (Pr. I. MAGNIN, Tél : 04.72.43.85.63) INSA de LYON Département des Etudes Doctorales AUTRES FORMATIONS DOCTORALES ¾ ANALYSE ET MODELISATION DES SYSTEMES BIOLOGIQUE Responsable : Professeur S. GRENIER, INSAL Tél : 04.72.43.83.56 ¾ CHIMIE INORGANIQUE Responsable : Professeur P. GONNARD, INSAL Tél : 04.72.43.81.58 ¾ CONCEPTION EN BATIMENT ET TECHNIQUE URBAINES Responsable : Professeur M. MIRAMOND, INSAL Tél : 04.72.43.82.09 ¾ DEA INFORMATIQUE DE LYON Responsable : Professeur J.M. JOLION, INSAL Tél : 04.72.43.87.59 ¾ PRODUCTIQUE : ORGANISATION ECONOMIQUE ET GENIE INFORMATIQUE POUR L’ENTREPRISE Responsable : Professeur J. FAVREL, INSAL Tél : 04.72.43.83.63 ¾ SCIENCES ET TECHNIQUES DU DECHET Responsable : Professeur P. MOSZKOWICZ, INSAL Tél : 04.72.43.83.45 Janvier 1998 Institut National des Sciences Appliquées de Lyon Directeur : J. Rochat Professeurs S. J.C. B. D. G. C. M. J.M. C. M. H. G. J. M. M. J.C. J.Y. J.P. B. B. M. M. A. R. J.C. H. C. L. G. M. J. AUDISIO BABOUX BALLAND BARBIER BAYADA BERGER (Mlle) BETEMPS BLANCHARD BOISSON BOIVIN BOTTA BOULAYE BRAU BRISSAUD BRUNET BUREAU CAVAILLE CHANTE CHOCAT CLAUDEL COUSIN DIOT DOUTHEAU DUFOUR DUPUY EMPTOZ ESNOUF EYRAUD (Prof. Émérite) FANTOZZI FAYET FAVREL G. Y. L. P. A. R. F. L. R. M. G. P. P. M. R. G. G. M. G. A. FERRARIS-BESSO FETIVEAU FLAMAND FLEISCHMANN FLORY FOUGERES FOUQUET FRECON GAUTHIER GERY GIMENEZ GOBIN (Prof. émérite) GONNARD GONTRAND GOUTTE (Prof. Émérite) GRANGE GUENIN GUICHARDANT GUILLOT GUINET J.L. J.P. J.M. J.F. A. R. H. J. M. M. A. M. P. A. Ch. P. GUYADER GUYOMAR JOLION JULLIEN JUTARD KASTNER KLEIMANN KOULOUMDJIAN LAGARDE LALANNE LALLEMAND LALLEMAND (Mme) LAREAL LAUGIER LAUGIER LEJEUNE PHYSICOCHIMIE INDUSTRIELLE GEMPPM* PHYSIQUE DE LA MATIERE PHYSIQUE DE LA MATIERE MODELISATION MATHEMATIQUE ET CALCUL SCIENTIFIQUE PHYSIQUE DE LA MATIERE AUTOMATIQUE INDUSTRIELLE LAEPSI** VIBRATIONS ACOUSTIQUES MECANIQUE DES SOLIDES EQUIPE DEVELOPPEMENT URBAIN INFORMATIQUE CENTRE DE THERMIQUE GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE MECANIQUE DES SOLIDES THERMODYNAMIQUE APPLIQUEE GEMPPM* COMPOSANTS DE PUISSANCE ET APPLICATIONS UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL LAEPSI** UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL THERMODYNAMIQUE APPLIQUEE CHIMIE ORGANIQUE MECANIQUE DES STRUCTURES PHYSIQUE DE LA MATIERE RECONNAISSANCE DES FORMES ET VISION GEMPPM* GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE GEMPPM* MECANIQUE DES SOLIDES GROUPE DE RECHERCHE EN PRODUCTIQUE ET INFORMATIQUE DES SYSTEMES MANUFACTURIERS MECANIQUE DES STRUCTURES GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE MECANIQUE DES CONTACTS GEMPPM* INGENIERIE DES SYSTEMES D'INFORMATION GEMPPM* GEMPPM* INFORMATIQUE PHYSIQUE DE LA MATIERE CENTRE DE THERMIQUE CREATIS*** GEMPPM* GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE COMPOSANTS DE PUISSANCE ET APPLICATIONS CREATIS*** GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE GEMPPM* BIOCHIMIE ET PARMACOLOGIE PHYSIQUE DE LA MATIERE GROUPE DE RECHERCHE EN PRODUCTIQUE ET INFORMATIQUE DES SYSTEMES MANUFACTURIERS VIBRATIONS ACOUSTIQUES GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE RECONNAISSANCE DES FORMES ET VISION UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL AUTOMATIQUE INDUSTRIELLE UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE INGENIERIE DES SYSTEMES D'INFORMATION BIOCHIMIE ET PARMACOLOGIE MECANIQUE DES STRUCTURES CENTRE DE THERMIQUE CENTRE DE THERMIQUE UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL PHYSIQUE DE LA MATIERE BIOCHIMIE ET PARMACOLOGIE GENETIQUE MOLECULAIRE DES MICROORGANISMES A. Y. H. P. J. J.P. M. N. R. P. P. A. A. M. J.P. G. J. G. J. P. J.M. D. J. P. LUBRECHT MARTINEZ MAZILLE MERLE MERLIN MILLET MIRAMOND MONGEREAU (Prof. Émérite) MOREL MOSZKOWICZ NARDON NAVARRO NOURI (Mme) OTTERBEIN PASCAULT PAVIC PERA PERRACHON PEREZ (Prof. Émérite) PINARD PINON PLAY POUSIN PREVOT R. M. J.M. E. J. D. P. C. J.F. H. S. D. M. R. J. G. A. P. PROST RAYNAUD REYNOUARD RIEUTORD (Porf. Émérite) ROBERT-BAUDOUY (Mme) ROUBY RUBEL RUMELHART SACADURA SAUTEREAU SCARVARDA THOMASSET TROCCAZ UNTERREINER VERON VIGIER VINCENT VUILLERMOZ MECANIQUE DES CONTACTS INGENIERIE DES SYSTEMES D'INFORMATION PHYSICOCHIMIE INDUSTRIELLE GEMPPM* GEMPPM* PHYSICOCHIMIE INDUSTRIELLE UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL MECANIQUE DES FLUIDES LAEPSI** BIOLOGIE APPLIQUEE LAEPSI** MODELISATION MATHEMATIQUE ET CALCUL SCIENTIFIQUE LAEPSI** MATERIAUX MACROMOLECULAIRES VIBRATIONS ACOUSTIQUES UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL THERMODYNAMIQUE APPLIQUEE GEMPPM* PHYSIQUE DE LA MATIERE INGENIERIE DES SYSTEMES D'INFORMATION CONCEPTION ET ANALYSE DES SYSTEMES MECANIQUES MODELISATION MATHEMATIQUE ET CALCUL SCIENTIFIQUE GROUPE DE RECHERCHE EN APPRENTISSAGE, COOPERATION ET INTERFACES MULTIMODALES CREATIS*** CENTRE DE THERMIQUE UNITE DE RECHERCHE EN GENIE CIVIL MECANIQUE DES FLUIDES GENETIQUE MOLECULAIRE DES MICROORGANISMES GEMPPM* INGENIERIE DES SYSTEMES D'INFORMATION MECANIQUE DES SOLIDES CENTRE DE THERMIQUE MATERIAUX MACROMOLECULAIRES AUTOMATIQUE INDUSTRIELLE AUTOMATIQUE INDUSTRIELLE GENIE ELECTRIQUE ET FERROELECTRICITE CREATIS*** LAEPSI** GEMPPM* GEMPPM* PHYSIQUE DE LA MATIERE Directeurs de recherche C.N.R.S. Y. BERTHIER P. CLAUDY COTTE-PATTAT (Mme) N. P. FRANCIOSI J.F. GERARD MANDRAND (Mme) M.A. J.F. QUINSON A. ROCHE MECANIQUE DES CONTACTS THERMODYNAMIQUE APPLIQUEE GENETIQUE MOLECULAIRE DES MICROORGANISMES GEMPMM MATERIAUX MACROMOLECULAIRES GENETIQUE MOLECULAIRE DES MICROORGANISMES GEMPMM MATERIAUX MACROMOLECULAIRES Directeurs de recherche I.N.R.A. G. BONNOT G. FEBVAY S. GRENIER Y. MENEZO BIOLOGIE APPLIQUEE BIOLOGIE APPLIQUEE BIOLOGIE APPLIQUEE BIOLOGIE APPLIQUEE Directeurs de recherche I.N.S.E.R.M. PRINGENT (Mme) A.F. MAGNIN (Mme) I. BIOCHIMIE ET PHARMACOLOGIE CREATIS*** GEMPMM* : Groupe d'etude metallurgie physique et physique des matériaux LAEPSI** : Laboratoire d'analyse environnementale des procédés et systèmes industriels CREATIS*** : Centre de recherche et d'applications en traitement de l'image et du signal 6 A la mémoire de ma grand-mère, Frida Hansen. 7 $9$17352326 Cette recherche a été effectué au Centre de Thermique de Lyon (CETHIL), de l'Institut National des Sciences Appliquées de Lyon. Je remercie tout d'abord mon directeur de thèse, M. le Professeur Jean-François SACADURA, pour m'avoir proposé ce sujet de recherche, ainsi que pour la confiance et l'attention qu'il m'a accordé tout au long de ce travail. A travers lui, j'adresse aussi mes remerciements à l'INSA, et particulièrement au CETHIL, qui ont accueilli mes recherches. Je remercie également : - M. C. BISSIEUX, Maître de Conférence et M. le Professeur G. JEANDEL, pour avoir accepté d'être les rapporteurs de mon travail ; - ainsi que Mme D. BAILLIS-DOERMANN, Maître de Conférences, M. le Professeur F. PAPINI, et M. le Professeur M. RAYNAUD, pour leur participation à mon jury de thèse. Mes remerciements amicaux s'adressent à tous les membres et collègues du laboratoire, pour les discussions fructueuses : MM. C. BEZERRA, G. BLANC, A. BORGES DE MIRANDA, P. CHANTRENNE, Maître de Conférences, Mlle A. DELMAS, Maître de Conférences, MM. S. DEMBELE, R. DI FOLCO, Technicien, Mme A. MORLOT, Secrétaire, MM. R. LOPES, Mme A.S. MARCHAND, MM. V. NICOLAU, S. RODRIGUES DE ARAUJO, N. RUPERTI JR et M. SASSI. Enfin, je suis très reconnaissant à mon pays, au "Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico" (CNPq), l'organisme brésilien de recherches scientifiques, pour m'avoir fourni les moyens financiers qui m'ont permis de réaliser ce travail (bourse n° 201241/93-5 (NV)), et à l'INSA de Lyon pour avoir supporté le coût de fonctionnement de ma recherche et celui de ma soutenance de thèse. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale 8 5(680( Ce mémoire de thèse présente une formulation d'un problème radiatif en situation de nonsymétrie azimutale du champ radiatif appliquée à l'identification des propriétés radiatives (épaisseur optique, albédo et fonction de phase) des matériaux fibreux et des mousses. Une géométrie monodimensionnelle a été considérée. La solution numérique de l'équation du transfert radiatif est basée sur la méthode des ordonnées discrètes appliquée à un volume de contrôle. Une nouvelle quadrature spatiale est proposée. La quadrature est adaptée aux conditions expérimentales, en permettant d'avoir un nombre maximal de points selon les directions susceptibles d'être explorées par le dispositif expérimental. Le programme développé permet de considérer différentes situations expérimentales. De ce fait, cinq stratégies expérimentales sont analysées de manière à déterminer la plus performante pour l'identification des propriétés radiatives des ces matériaux. L'identification des propriétés radiatives est réalisée à partir des mesures de transmittances et de réflectances spectrales et bidirectionnelles obtenues à l'aide d'un montage expérimental comprenant un spectromètre à transformée de Fourier et un dispositif goniométrique. Les propriétés radiatives sont identifiées pour un faisceau collimaté dont les angles d'incidence varient entre 0° et 40°. L'identification est réalisée pour des longueurs d'onde allant de 1,5 µm à 15 µm. Une analyse des erreurs dues à un alignement imparfait du dispositif expérimental est présentée. 9 INTRODUCTION $%675$&7 This work is focused on identification methodology for thermal radiation properties of dispersed media with non-azimuthal symmetry of the radiation field. The properties identified are the optical thickness, the albedo and three parameters of the phase function. The radiative transfer equation is solved numerically by a finite volume discrete ordinate method. A new non-azimuthally quadrature is proposed. The ad hoc quadrature allows the experimental directional measurement considerations. The experimental device is the combination of Fourier transform infrared spectrometer and a goniometer device which allows the bidirectional transmittance and reflectance measurements. The radiative properties have been determined by the minimisation of the quadratic error between the measured and calculated bidirectional transmittances and reflectances. Measurements are performed for oblique incident beam in the range from 0 and 40 degrees. Results are presented to fiber glass and foam insulation in the 1,5 µm to 15 µm wavelength range. Finally, experimental assembly is analysed as a function of alignment uncertains. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants. Hypothèse de non symétrie azimutale du champ radiatif 10 NOMENCLATURE Ae wj NC dωd dωo E Eo f F f1 f2 g g1 g2 " L Lc Lo Lo Ls n Nd p pHG q RA Rd s T Te Tt µj aire de l'échantillon jème coefficient de la quadrature de Gauss nombre de conditionnement angle solide de détection angle solide du rayonnement collimaté incident taux d'énergie mesuré par le détecteur en présence de l'échantillon taux d'énergie mesuré par le détecteur sans échantillon distance focale d'un miroir somme des écarts quadratiques fraction d'asymétrie vers l'avant dans le modèle de fonction de phase fraction d'asymétrie dans le modèle de fonction de phase coefficient d'asymétrie dans la fonction de phase de HenyeyGreenstein égal à g, pour le pic vers l'avant égal à g, pour le pic vers l'arrière épaisseur luminance spectrale luminance spectrale collimatée luminance spectrale du corps noir luminance spectrale collimatée incidente sur l'échantillon luminance spectrale diffusée indice de réfraction du milieu nombre de directions de discrétisation dans chaque hémisphère fonction de phase fonction de phase selon le modèle d'Henyey-Greenstein flux thermique rayon d'ouverture du diaphragme du spectromètre rayon de la surface sensible du détecteur abscisse linéaire température absolue transmittance ou réflectance spectrale bidirectionnelle expérimentale transmittance ou réflectance spectrale bidirectionnelle théorique jème coordonnée de la quadrature de Gauss [m2] [sr-1] [sr-1] [W] [W] [m] [Wm-2sr-1µm-1] [Wm-2sr-1µm-1] [Wm-2sr-1µm-1] [Wm-2sr-1µm-1] [Wm-2sr-1µm-1] [W/m2] [m] [m] [m] [K] [sr-1] [sr-1] Nomenclature 11 Symboles Grecs χj δij αi φ λ ν µ µo µp η ξ θ θo θp θI ρ ρ Ω σ σa σd β τ τo ω ε ρ ρ' τ' un des six paramètres utilisés dans la présentation du problème inverse symbole de Kronecker paramètre de correction pour la normalisation de la fonction de phase angle azimutal longueur d'onde fréquence cos θ cos θo cos θp cosinus directeur par rapport à l'axe y cosinus directeur par rapport à l'axe z angle polaire angle polaire de divergence du faisceau collimaté incident angle entre les directions d'incidence et de diffusion (dans présentation des formules d'Henyey et Greenstein) angle d'incidence du faisceau collimaté sur l'échantillon réflectivité hémisphérique masse volumique angle solide constante de Stefan-Boltzmann (σ = 5,67051(19)x10-8 W/(m²K4) coefficient d'absorption volumique et spectrale coefficient de diffusion volumique et spectrale coefficient d'extinction volumique et spectrale coordonnée optique épaisseur optique de l'échantillon albédo = rapport entre des coefficients de diffusion et d'extinction émissivité hémisphérique réflectivité hémisphérique réflectivité directionnelle transmitivité directionnelle [kg/m3] [sr] [W/(m²K4)] [m-1] [m-1] [m-1] Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 12 SOMMAIRE AVANT-PROPOS................................................................................................ 7 RESUME.............................................................................................................. 8 ABSTRACT.......................................................................................................... 9 NOMENCLATURE.............................................................................................. 10 SOMMAIRE......................................................................................................... 12 INTRODUCTION................................................................................................. 14 CHAPITRE I................................................................................................... 20 L’EQUATION DU TRANSFERT RADIATIF 1.1 INTRODUCTION........................................................................................ 20 1.2 L’EQUATION DU TRANSFERT RADIATIF (ETR)................................... 21 1.3 CONDITION DE SYMETRIE AZIMUTALE.............................................. 24 1.4 FORMULATION DE L’ETR SANS SYMETRIE AZIMUTALE................. 25 1.4.1 Développement en série............................................................................ 26 1.4.2 Quadrature spatiale.................................................................................. 27 1.5 VECTEUR FLUX RADIATIF...................................................................... 28 1.6 DIVERGENCE DU VECTEUR FLUX RADIATIF...................................... 28 1.7 RAYONNEMENT INCIDENT..................................................................... 28 1.8 TRANSMITTANCES, REFLECTANCES ET EMITTANCE D'UN MILIEU....................................................................................................... 1.8.1 Transmittance et réflectance bidirectionnelles........................................... 28 29 1.8.2 Transmittance et réflectance hémisphériques............................................. 29 1.8.3 Emittance directionnelle........................................................................... 29 1.9 FONCTION DE PHASE............................................................................... 30 1.9.1 Polynôme de Legendre............................................................................. 32 1.9.1.1 Diffusion Isotrope............................................................................... 33 1.9.1.2 Diffusion linéaire anisotrope du premier degré..................................... 33 1.9.1.3 Diffusion anisotrope du deuxième degré.............................................. 34 13 SOMMAIRE 1.9.2 Fonction de phase due à la réflexion par des sphères opaques................... 34 1.9.3 Fonctions Delta........................................................................................ 35 1.9.4 Modèle d'Henyey-Greenstein.................................................................... 35 1.9.5 Modèle de Henyey-Greenstein Modifié..................................................... 37 1.9.6 Normalisation de la Fonction de Phase...................................................... 38 CHAPITRE II................................................................................................. 40 UTILISATION DE LA METHODE DES ORDONNEES DISCRETES POUR LA RESOLUTION DE L’ETR 2.1 INTRODUCTION........................................................................................ 40 2.2 DISCRETISATION ANGULAIRE............................................................... 40 2.2.1 Quadrature spatiale pour un problème sans symétrie azimutale................. 45 2.2.2 Vérification des erreurs sur les moments pour les différentes quadratures.............................................................................................. 2.2.3 Discrétisation angulaire appliquée à L'ETR............................................... 48 53 2.3 DISCRETISATION SPATIALE................................................................... 54 2.3.1 Maillage................................................................................................... 54 2.3.1.1 Maillage régulier................................................................................. 55 2.3.1.2 Maillage irrégulier............................................................................... 55 2.3.1.2.1 Maillage raffiné près des deux frontières...................................... 55 2.3.1.2.2 Maillage raffiné près d'une seule frontière..................................... 55 2.3.2 Calculs des luminances aux noeuds et aux faces des volumes de contrôle................................................................................................. 2.3.3 Flux radiatif.............................................................................................. 55 58 2.3.4 Rayonnement incident.............................................................................. 58 2.3.5 Différentes Approches pour le calcul de la luminance à l'intérieur du volume................................................................................................. 2.3.6 Linéarisation du Terme Source................................................................. 58 62 2.4 INFLUENCE DE DIFFERENTS SCHEMAS............................................... 64 2.4.1 Influence de la quadrature........................................................................ 64 2.4.2 Influence du type d'interpolation spatiale.................................................. 68 2.4.3 Influence de la quadrature pour un problème sans symétrie azimutale....... 74 2.5 CONCLUSION............................................................................................... 84 Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif CHAPITRE III............................................................................................... 14 85 ESTIMATION DE PARAMETRES 3.1 INTRODUCTION........................................................................................ 85 3.2 DESCRIPTION DE LA METHODE DE LINEARISATION DE GAUSS.... 86 3.3 DIFFERENTES APPROCHES EXPERIMENTALES POUR L'IDENTIFICATION DES PROPRIETES RADIATIVES.......................... 88 3.4 SCHEMA POUR L'IDENTIFICATION DES PARAMETRES..................... 98 3.4.1 Simulation d'identification de paramètres.................................................. 100 3.5 CONCLUSION............................................................................................ 104 CHAPITRE IV................................................................................................ 105 DESCRIPTION DE LA TECHNIQUE EXPERIMENTALE UTILISANT LE SPECTROMETRE 105 4.1 INTRODUCTION........................................................................................ 105 4.2 DESCRIPTION GENERALE....................................................................... 112 4.2.1 Mesures de transmittances et de réflectances............................................... 112 4.3 CARACTERISATION DU FAISCEAU INFRAROUGE.............................. 113 4.3.1 UNIFORMITE DU FAISCEAU.............................................................. 114 4.3.2 DETERMINATION DES ANGLES DE DIVERGENCE........................ 121 4.4 PROCEDURE D'EXECUTION DES MESURES......................................... 126 CHAPITRE V.................................................................................................. 129 RESULTATS EXPERIMENTAUX 5.1 INTRODUCTION........................................................................................ 129 5.2 RESULTATS OBTENUS POUR LA FIBRE C3-CRIR................................ 131 5.3 RESULTATS OBTENUS POUR LA LAINE DE VERRE (86 kg/m3).......... 144 5.4 RESULTATS OBTENUS POUR LA MOUSSE DE CARBONE TYPE 2.... 157 5.5 RESULTATS OBTENUS POUR LA MOUSSE DE CARBONE TYPE 3.... 167 5.6 ANALYSE DES ERREURS DE L'ALIGNEMENT OPTIQUE.................... 175 5.6.1 Influence du positionnement du détecteur................................................ 175 5.6.2 Influence de l'alignement du porte- 177 15 SOMMAIRE échantillon.............................................. 5.7 CONCLUSION............................................................................................. 177 CONCLUSION ET PERSPECTIVES.................................................... 179 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES........................................................... 181 ANNEXES........................................................................................................... 198 ANNEXE A1 : Solution de l'ETR sans symétrie azimutale par développement en série......................................................................................... ANNEXE A2 : Quadratures.................................................................................. 198 202 ANNEXE A3 : Solution analytique pour un cas sans diffusion............................... 211 Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 16 ,1752'8&7,21 Les modèles prédictifs de transfert de chaleur par rayonnement au sein d'un milieu semitransparent (mst) ont fait l'objet d'un développement important au cours de ces dernières années. Certains de ces modèles peuvent s'avérer très précis pour le calcul du flux radiatif à condition que les valeurs des propriétés radiatives injectées dans ces modèles soient également déterminées avec précision. La caractérisation des propriétés radiatives d'un mst peut être classée selon deux approches distinctes : i) modèles prédictifs fondés sur la résolution de l'équation d'onde électromagnétique à partir de la connaissance de la morphologie du milieu (forme et dimensions des particules, distribution des particules, porosité) et des propriétés optiques (indice complexe de réfraction) du matériau constitutif ; ii) modèles d'identification des propriétés radiatives reposant sur une méthode d'inversion de l'équation de transfert radiatif (RTE) à partir des données obtenues à l'aide d'un dispositif expérimental. Les modèles de prédiction permettent une étude plus aisée de l'influence de paramètres tels que la taille de particule et la porosité. Cependant ces modèles nécessitent la connaissance des propriétés optiques, qui doivent être déterminées de façon expérimentale. Une autre caractéristique de ces modèles est que, normalement, ils nécessitent une validation expérimentale. Une remarque sur cette approche est qu'il est souhaitable de déterminer les propriétés optiques du matériau par un montage expérimental différent de celui sur lequel la validation du modèle sera réalisée. Si le même dispositif expérimental est utilisé, les erreurs dues aux conditions expérimentales, seront masquées et les résultats obtenus présenteront une bonne concordance trompeuse. C'est le cas, par exemple, des mesures réalisées par Cunnington et Lee (1996). A partir d'un modèle prédictif appliqué à des fibres de verre (volume spécifique 145 kg/m3) orientées de façon aléatoire dans l'espace, ces auteurs ont comparé des mesures de réflectance et de transmittance hémisphérique et leurs résultats présentent des écarts lorsque les valeurs des propriétés optiques du verre provenant de la littérature sont utilisées. En supposant que cet écart est dû à une différence des propriétés optiques des fibres de cette étude par rapport aux valeurs de la littérature, ces auteurs ont déterminé les propriétés optiques de ces fibres (avec des écarts aux valeurs de la littérature dans un rapport de 1 à 10) en utilisant une démarche d'identification fondée sur le même dispositif expérimental et le même modèle de prédiction des propriétés radiatives. Comme le modèle d'identification est basé sur la minimisation des écarts entre les valeurs expérimentales et théoriques; les résultats prédits de transmittance et de réflectance hémisphérique seront forcement en bon accord avec les résultats expérimentaux. Comme il a été dit, une méthode d'identification minimise les écarts entre des valeurs théoriques et expérimentales de transmittances et de réflectances bidirectionnelles ou hémisphériques. Normalement, des hypothèses simplificatrices sont introduites pour réduire la fonction de phase à une expression avec peu de termes à identifier. La réussite d'un modèle 17 INTRODUCTION d'identification dépendra de la configuration expérimentale utilisée. Certaines configurations peuvent entraîner une dépendance linéaire entre les paramètres à identifier et l'identification ne sera alors pas possible. Dans ce travail, la deuxième approche est utilisée pour l'identification des propriétés radiatives d'un mst, plus précisément de matériaux fibreux et de mousses (Figure (1)) qui ont comme caractéristique un fort pic de diffusion. La porosité des ces matériaux est extrêmement élevée, ce qui permet de considérer le milieu comme ayant un indice de réfraction unitaire. Le caractère novateur du modèle développé est la prise en compte de l'hypothèse de non-symétrie azimutale du champ radiatif, permettant l'identification des propriétés radiatives selon des angles d'incidence variables d'un faisceau collimaté. L'hypothèse de non-symétrie azimutale a été déjà considérée dans plusieurs travaux (Spiga et Vestrucci (1981), Vestrucci et al. (1982), Gerstl et Zardecki (1985), Oelund et McCormick (1985), Kumar et Felske (1986), Stamnes et al. (1988), Modest (1991) et Godsalve (1995)). Cependant ces modèles sont fondés sur la possibilité de développer la fonction de phase et le champ de luminances en une série de polynômes de Legendre. Cette hypothèse transforme le problème sans symétrie azimutale en une somme de problèmes avec symétrie azimutale. Mais une identification des polynômes de Legendre n'est pratiquement possible que pour un nombre maximum des termes de l'ordre de 5 (Sanchez et McCormick (1982) et Silva Neto et Özisik (1992)) et les fibres et mousses ont comme caractéristique de nécessiter un nombre très élevé de termes de polynômes de Legendre (supérieur à 100) pour décrire correctement le phénomène de diffusion. Dans ce travail, une fonction de phase Henyey-Greenstein modifiée (proposée par Nicolau (1994)) est utilisée. Elle permet de représenter le pic de diffusion avec un nombre réduit de termes, puisqu'il n'est que de 3. Du fait de la limitation présentée par les modèles antérieurs de ne pas pouvoir utiliser une fonction de phase d'Henyey-Greenstein, nous avons développé une formulation pour la solution de l'ETR à travers la méthode des ordonnés discrètes en utilisant une quadrature spatiale. La géométrie considérée est unidimensionnelle. La quadrature est adaptée aux conditions expérimentales, en permettant d'avoir un nombre maximal de points selon les directions explorables par le dispositif expérimental. Le modèle développé permet la prise en compte de plusieurs considérations expérimentales qui sont analysées dans ce travail. Les différences entre les stratégies expérimentales susceptibles d'être adoptées sont fonction du type d'incidence du rayonnement (faisceau collimaté - incident normalement ou incliné sur l'échantillon - ou incidence diffuse) ou du type de mesures (transmittances et réflectances bidirectionnelles ou hémisphériques, ou emittances). Une analyse de sensibilité aux propriétés radiatives de la méthode expérimentale fondée sur un nombre de conditionnement est effectuée en fonction de l'épaisseur optique de l'échantillon et de l'angle de divergence du faisceau. Des mesures réalisées pour les fibres et des mousses en condition de non-symétrie azimutale du champ radiatif sont présentées. Les mesures sont effectuées selon des angles variant entre 0° et 40°. Le modèle d'identification est utilisé pour déterminer les propriétés radiatives de ces matériaux. De plus une analyse de l'influence de la quadrature et de la qualité de l'alignement est réalisé. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Laine de verre rigide 18 Laine de verre mousse de carbone Figure (1) : Les différents types de matériaux analysés dans ce travail. Ce mémoire est scindé en cinq chapitres. Dans le premier chapitre la modélisation du transfert radiatif dans un mst pour une tranche plane est présentée. Le chapitre 2 établit la solution de l'ETR par la méthode des ordonnées discrètes appliquée à un volume de contrôle. Dans ce chapitre, plusieurs cas-tests sont appliqués à cette formulation de façon à évaluer les erreurs et aussi à déterminer des paramètres tels que le nombre de directions et de volumes de contrôle nécessaire pour une identification correcte des paramètres. 19 INTRODUCTION Au chapitre 3 la méthode d'identification utilisée est détaillée. Cinq stratégies expérimentales sont analysées dans le but de déterminer leurs performances pour l'identification des paramètres. Le dispositif expérimental utilisé pour les mesures en condition de non-symétrie azimutale est présenté au chapitre 4. Les résultats de plusieurs essais de vérification de ce montage sont présentés et discutés. Enfin, au cinquième et dernier chapitre, les résultats de l'identification des propriétés radiatives de deux types de laines et deux types de mousses expansées sont fournis. Une analyse sur les différentes possibilités d'identification et sur l'influence d'un mauvais alignement optique du dispositif expérimental sont analysés. Des comparaisons sont effectuées entre des mesures de transmission et réflexion hémisphériques avec trois spectromètres différents. Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 20 &+$3,75(, L’EQUATION DE TRANSFERT RADIATIF 1.1 - INTRODUCTION L'identification des propriétés radiatives d'un milieu semi-transparent (mst) diffusant à partir d'expériences nécessite de modéliser l'équation du transfert radiatif (ETR) au sein du milieu. Normalement, les conditions expérimentales sont choisies de façon à permettre l'utilisation des hypothèses de géométrie unidimensionnelle et de symétrie azimutale du champ radiatif. Ces hypothèses facilitent considérablement la solution de l'ETR permettant d'obtenir des codes de calcul rapides pour l'utilisation avec un modèle d'identification de paramètres. Cependant très peu de travaux existent pour un problème d'identification sans symétrie azimutale. Pour certains matériaux qui présentent une morphologie homogène, le fait d'avoir un faisceau incident incliné sur un échantillon produit un effet presque similaire à l'augmentation de l'épaisseur optique du milieu. Mais certains types de matériaux présentent une morphologie non homogène (cas de fibres disposées de façon stratifiée sur des plans parallèles) et leurs propriétés radiatives varient avec l'angle d'inclinaison du faisceau incident. L'ETR pour un mst diffusant est de type intégro-différentiel, ce qui rend sa résolution analytique compliquée, à l'exception de cas simples. Cependant les méthodes analytiques peuvent être utilisées comme références pour tester les techniques approchées afin de déterminer leur degré de précision. Parmi les méthodes analytiques les plus courantes, peuvent être citées la méthode FN adaptée au transfert radiatif par Siewert (Modest, 1993) et la méthode des Harmoniques Sphériques - PN (Howell, 1988). L'indice N détermine l'ordre de l'approximation. Si cette valeur est infinie, la solution de l'équation de transfert radiatif est la solution exacte. Il existe aussi des solutions approchées, correspondant à des cas très simplifiés et qui donnent des résultats satisfaisants pour ces cas spécifiques. L'approximation de Rosseland (ou modèle de diffusion) pour un milieu optiquement épais et le modèle à deux flux sont des exemples de solutions approchées. Pour des problèmes plus complexes, des méthodes numériques ont été développées pour les cas où doivent être considérées les caractéristiques spectrales, la non-homogénéité des propriétés radiatives du milieu (Gerstl et Zardecki, 1985), des géométries multidimensionnelles (Kim et Lee, 1988, Fiveland, 1991, El Wakil, 1991, Ramankutty et Crosbie, 1997), des gradients de température (Ruperti Jr., 1996), des changements d'indice de réfraction (Wu et al., 1994, Liou et Wu, 1996), ou encore, des conditions limites nonhomogènes. La méthode de Monte-Carlo a été utilisée pour des problèmes complexes, comme pour prendre en considération la diffusion dépendante (Singh et Kaviany, 1991), ou pour étudier le passage d'un problème de diffusion simple à la diffusion multiple (Göbel, 1997). La méthode de Monte-Carlo peut être très précise à condition de prendre un échantillonnage très grand. Son inconvénient est qu'elle est très lourde et nécessite beaucoup de calculs. La méthode des zones, développée par Hottel (Hottel et Sarofin, 1963), est l'une des plus utilisées en transfert radiatif. Elle peut être également très précise mais son principal inconvénient est qu'elle conduit à des temps de calcul prohibitifs. La méthode des éléments finis (Kisselev et al., 1994) appliquée à l'ETR est une autre technique numérique qui présente un intérêt du fait 21 CHAPITRE I : L’équation du transfert radiatif de sa facilité de génération de maillage et, en conséquence, de son couplage aisé avec d'autres codes de calculs. Le principe de la méthode multi-flux consiste à subdiviser l'espace angulaire en un certain nombre de directions et à considérer la luminance constante dans chaque partie. Sa précision augmente avec le nombre de directions. La méthode des ordonnées discrètes est une variante de la méthode multi-flux, toutefois Chandrasekhar (1960) l'a développée pour intégrer correctement un polynôme d'ordre (2Nd-1), où Nd est le nombre de directions de la quadrature. De cette façon la précision de la méthode des ordonnées discrètes doit être supérieure à celle d'une approche multi-flux. La méthode des ordonnées discrètes a été largement utilisée pour résoudre différents problèmes radiatifs du fait de sa mise en oeuvre adaptée aux cas de couplage rayonnement/conduction et/ou convection. La méthode des ordonnées discrètes permet de passer de la forme intégro-différentielle de l'ETR à un système d'équations différentielles par l'entremise d'une discrétisation angulaire. Ce système peut être résolu à travers un méthode analytique : calcul de la solution homogène, puis de la solution particulière à l'aide des conditions limites. Une autre façon de résoudre le système d'équations différentielles est d'utiliser la méthode des volumes finis (Carlson et Lathrop, 1968). La solution de l'ETR pour un problème sans symétrie azimutale a été traitée dans le cadre de différents travaux, surtout dans les cas de problèmes atmosphériques et océanographiques où le rayonnement solaire a un angle d'incidence variable sur la couche atmosphérique et l'océan. Dans ce cas, les propriétés radiatives du milieu sont considérées comme connues et constantes selon l'angle d'incidence. Plus récemment, Lee (1989, 1994, 1995, 1996) et Boulet (1992) ont calculé les propriétés radiatives de fibres disposées de façon stratifiée dans des plans parallèles aux frontières du milieu. Cette analyse est effectuée à partir de la solution des équations de Maxwell. La méthode des ordonnés discrètes, utilisée avec l'approche de volumes de contrôle (Carlson et Lathrop, 1968), très précise, basée sur des approximations peu restrictives, a été choisie dans le présent travail. Elle a permis aussi de prendre en compte la non-symétrie azimutale qui sera exploitée pour l'identification des propriétés radiatives de mousses et fibres. L'objectif de ce premier chapitre est de présenter le modèle de calcul en ordonnées discrètes pour un problème sans symétrie azimutale. L'ETR est d'abord présentée, puis les types de fonction de phase appliquées aux fibres et mousses sont exposés. 1.2 - L’EQUATION DU TRANSFERT RADIATIF (ETR) Si l'on effectue, à une fréquence ν, un bilan des mécanismes physiques d'interaction rayonnement/milieu pour un rayonnement se propagent à travers un milieu qui absorbe, émet, ou diffuse, on obtient l'expression de l'ETR monochromatique : (σ a ν & 1 & & & & Ω∇L ν s ,Ω + L ν s ,Ω = + σd ν ) ( ) ( ) & & σd ν σd ν 1 & & 1 − L ν ° (T) + pν Ω'⋅Ω L ν s ,Ω' dΩ' (σ a ν + σ d ν ) 4 π (σ a ν + σ d ν ) Ω ' = 4 π ∫ ( ) ( ) (1.1) Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 22 & où Lν est la luminance monochromatique, Loν celle du corps noir, s est la variable de position & fonction du système de cordonnés utilisés, Ω est la variable directionnelle, σaν est le & & coefficient d'absorption spectral, σdν est le coefficient de diffusion spectral et pν (Ω' , Ω) est la fonction de phase spectral. La luminance totale du corps noir est donnée par la formule : n 2 σ T4 L = π o (1.2) où σ est la constante de Stefan-Boltzmann (σ = 5,67051(19)x10-8 W/(m²K4) - (NIST CODATA)) et n est l’indice de réfraction du milieu équivalent à un milieu homogène. L'ETR peut être aussi écrite sous une forme adimensionnelle. Dans ce cas les termes de l'équation (1.1) seront replacés par : τν = βν x β ν = σ aν + σ dν ων = σ dν σ = dν σ dν + σ aν β ν (1.3) où βν est le coefficient volumique d'extinction spectral, τν est la profondeur optique selon l'axe x, telle que τν=βνx pour un coefficient d'extinction invariant avec la position et ων est l'albedo. L’indice ν représente la fréquence et dans la suite il sera omis pour alléger l’écriture. Le rayonnement parcourt une distance à l'intérieur d'un milieu et ce parcours doit être projeté sur un système de coordonnées. Le système de coordonnes cartésiennes et leurs cosinus directeurs respectifs (µ, ξ, η) sont présentés à la Figure (1.1). Leurs expressions en fonction des angles & de repérage de la direction Ω par rapport aux axes sont données dans les équations (1.4) à (1.6). Les expressions (1.4) et (1.5) définissent la façon de calculer l'angle θp entre deux & & directions (Ω', Ω) à partir des cosinus directeurs. L'angle correspondant à µ est appelé l'angle polaire et l'angle φ est celui d'azimut. µ = cos θ η = cos α y = sin θ cosφ ξ = cos α z = sin θ sinφ dΩ = sin θ dθ dφ (1.4) & & Ω'⋅Ω = cosθ p = µ p = µµ ' + 1 − µ 2 1 − µ '2 cos(φ − φ ') (1.5) cosθ p = µ p = µµ ' + ηη' + ξξ' (1.6) 23 CHAPITRE I : L’équation du transfert radiatif & ey η φ & & L( s ,Ω) αy θ αz & ξ ez ex µ x z Figure (1.1) : Définition des cosinus directeurs (µ, ξ,η). Pour une géométrie unidimensionnelle cartésienne, Figure (1.2), l'ETR se simplifie : & & & & & 1 dL s,Ω ω p Ω'⋅Ω L s,Ω' dΩ' + L s,Ω = (1 − ω ) L° ( T) + 4π Ω'= 4 π β ds ( ) ( ) ∫ ( x "x ) ( ) (1.7) τ τo face1 φ & Ω µ>0 µ<0 & s θ face0 θI Figure (1.2) : Système de cordonnées unidimensionnel (Tranche plane semi-transparente). Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 24 1.3 CONDITION DE SYMETRIE AZIMUTALE La condition de symétrie azimutale a été souvent utilisée du fait de la facilité de résolution qu'elle apporte à l'ETR. En utilisant cette condition, les variables deviennent indépendantes de l'angle d'azimut φ et sont constantes autour d’un cône d’angle solide Ω centré sur l’axe x, Figure (1.3). Dans ce cas : & L( s, Ω) = L( x , µ , φ) = L( x , µ ) (1.8) ∫ Ω=4 π ... dΩ = 2π ∫ ∫ π φ =0 θ= 0 sinθdθdφ = 2 π ∫ 1 −1 ... dµ l’ETR, équation (1.7), devient µ ∂L( τ, µ ) ω 1 L( τ, µ ') p(µ ' , µ ) dµ ' + L( τ, µ ) = (1 − ω ) L0 ( T) + 2 −1 ∂τ ∫ µ<0 (1.9) µ>0 L(τ,µ) dω Figure (1.3) : Discrétisation polaire de l'espace sphérique en plusieurs anneaux (Ruperti, 1996). De façon à augmenter la précision sur l'intégration du flux aux parois (Fiveland, 1985) dans la méthode de ordonnées discrètes, on peut réécrire l’équation ci-dessus pour obtenir une intégration comprise entre 0≤µ≤1 : µ ∂L( τ, µ ) + L( τ, µ ) = ( 1 − ω ) L0 (T) ∂τ ω 1 + L( τ, µ ' ) p(µ ' , µ ) dµ ' + 20 ∫ L( τ,− µ ' ) p( − µ ' , µ ) dµ ' 0 ∫ 1 (1.10) 25 CHAPITRE I : L’équation du transfert radiatif Les conditions limites générales pour un problème avec symétrie azimutale et un milieu avec un indice de réfraction unitaire peuvent être exprimées de la façon suivante : 1 0 = 0 ; L ( 0 , ) = L ( 0 ) + 2 ρ τ µ ε o 0 L( 0,− µ ) µ ' dµ ' 0 + ρ'o L(0,− µ ) + τ' o LC (0, µ ) 1 τ = τ o ; L( τ o , µ ) = ε 1L0 ( τ o ) + 2ρ1 L( τ o , µ )µ ' dµ ' 0 + 2ρ'1 L( τ o , µ ) + τ'1 LC ( τ o , µ ) ∫ ∫ µ>0 (1.11) µ<0 où ε désigne l'émissivité hémisphérique, ρ est la réflectivité hémisphérique, ρ' est la réflectivité directionnelle et τ' est la transmitivité directionnelle de la paroi pour un rayonnement incident extérieur de luminance LC selon la direction µ. D'après cette formulation, l'incidence du rayonnement peut varier entre une incidence collimatée normale et une incidence hémisphérique. Pour respecter la conservation d'énergie, les propriétés de surfaces doivent respecter la relation suivante : ε + ρ + ρ'+ τ' = 1 (1.12) 1.4 - FORMULATION DE L’ETR SANS SYMETRIE AZIMUTALE Pour un problème unidimensionnel sans symétrie azimutale le champ de luminance au sein du milieu perd sa symétrie par rapport à l’axe d’azimut. Cela ne permet pas l’utilisation de l’équation (1.9) pour la simplification de l’ETR qui doit être résolue sous la forme de l'équation (1.7). Cependant, Tsay et al. (1990) ont proposé l’utilisation d’une moyenne sur le champ de luminance non-azimutal pour calculer le flux. Celle-ci est souvent utilisée pour les applications météorologiques où il y a une nécessité de codes rapides pour des applications en temps réel. De cette façon on peut calculer le flux incident sur la surface de la terre. Dans ce cas, le rayonnement incident n’est plus considéré comme étant dans un cône centré sur l’axe normal à la frontière du mst, mais dans un angle solide dω, en forme d'anneau, comme est représenté à la Figure (1.3). On doit choisir dω de façon à respecter la conservation du flux incident. Toutefois le champ de luminance est calculé assez grossièrement et cette méthode ne peut donc pas être utilisée pour l’identification de paramètres. Si le milieu présente une diffusion isotrope le problème peut être ramené à un cas avec symétrie azimutale. Özisik (1973) a formulé ce problème en décomposant le champ de luminance en une partie collimatée et une autre diffuse. Dans ce cas le champ de luminance diffus présente la caractéristique de symétrie azimutale. Modest (1991 et 1993) a présenté des résultats pour ce cas en obtenant une solution formelle par des fonctions intégrales et aussi une solution approchée avec la méthode P1. Plus récemment, différents travaux ont déjà été menés sur le problème sans symétrie azimutale pour un milieu anisotrope, surtout dans des applications atmosphériques et Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 26 océanographiques où le soleil a un angle d'incidence variable par rapport à la couche atmosphérique et à l'océan. Dans ces travaux les propriétés radiatives du milieu sont considérées comme connues et constantes selon l'angle d'incidence. La majorité des travaux partent de la formulation de l'ETR présentée par Chandrasekhar (1968) et reprise par Özisik (1973). Ces auteurs suggèrent une méthode pour transformer l'ETR sans symétrie azimutale en un problème avec symétrie azimutale en décomposant la luminance sous la forme d'une série de Fourier. Cette démarche nécessite cependant l'utilisation de la fonction de phase écrite sous la forme d'un polynôme de Legendre. Une autre manière de considérer un problème sans symétrie azimutale est d'utiliser une quadrature angulaire en fonction des trois cosinus directeurs (µ, ξ,η). Peu de travaux concernant cette méthode existent pour traiter un problème sans symétrie azimutale dans une géométrie unidimensionnelle. Oelund et McCormick (1985) ont utilisé une quadrature spatiale pour résoudre un problème sans symétrie azimutale par la méthode FN. Leur quadrature était construite selon une distribution de directions uniforme selon φ et la direction d'incidence était interpolée à partir des directions déjà préexistantes. D'autres analyses considérant une géométrie multidimensionnelle, ont été réalisées. Crosbie et Schrenker (1985) ont publié une solution formelle pour une géométrie bidimensionnelle cartésienne, Crosbie et Farrel (1984) ont développé, par une méthode intégrale, une solution pour une géométrie cylindrique , Kim et Lee (1989) ont utilisé la méthode des ordonnées discrètes pour une géométrie cartésienne bidimensionnelle et une fonction de phase anisotrope. 1.4.1 DEVELOPPEMENT EN SERIE Si la diffusion est anisotrope, le champ diffus ne présente plus une symétrie azimutale. Chandrasekhar (1960) et Özisik (1973) ont proposé la décomposition du champ de luminance L(τ,µ,φ) en termes de série de Fourier en sinus et en cosinus autour de l'angle d'azimut φ : L(τ , µ , φ) = ∞ ∞ ∑ L (τ, µ) cos k (φ − φ ) + ∑ L (τ, µ) sin k (φ − φ ) k k o k =0 o (1.13) k =0 Le terme en sinus de l’équation (1.13) est introduit de façon à pouvoir prendre en compte une condition-limite diffuse. Si il n’y a pas une incidence diffuse (cas d'un faisceau incident incliné), le terme en sinus ne contribue pas à la solution, ceci étant dû à une symétrie du problème autour de φο (φο est l'angle d'incidence du faisceau selon la coordonnée φ). Dans l'Annexe A.1 le développement de cette solution est détaillé. Le résultat obtenu pour le champ de luminance diffus est une somme de solutions de problèmes avec symétrie azimutale gouvernée par des équations dans la forme (Godsalve, 1995) : µ ∂Lk d (τ, µ ) k + L d (τ , µ ) = ∂τ 1 ω ω Lo p k (µ , µ o , φ, φ o )e − τ µ o + [δ ok + 1] p k (µ , µ' ) Lk d (τ, µ ') dµ ' 4π 4 µ =−1 ∫ (1.14) 27 CHAPITRE I : L’équation du transfert radiatif les luminances pouvant être obtenues à partir de Lkd par la relation suivante : L( τ, µ , φ) = K ∑ L ( τ, µ) cos k (φ − φ ) k d o (1.15) k =0 où k=0,1, ... , K. La précision de la solution dépend du nombre de termes K utilisé dans la somme de solutions avec symétrie azimutale. L'équation (1.14) peut être résolue par différentes méthodes. Spiga et Vestrucci (1981) et Vestrucci et al. (1982) ont présenté un développement avec la méthode PN pour un cas avec incidence inclinée, interfaces avec réflexion diffuse et spéculaire et pour un milieu à diffusion isotrope et anisotrope linéaire. Kumar et Felske (1986) ont développé une solution par la méthode FN pour un milieu avec une diffusion anisotrope de type polynôme de Legendre. En plus d'un faisceau incliné incident sur la surface du milieu, les conditions limites considèrent un faisceau diffus non uniforme et une réflexion spéculaire et diffuse aux interfaces. Stamnes et al. (1988) ont présenté les équations pour la méthode des ordonnées discrètes (formulation matricielle) pour résoudre un problème avec un milieu non-homogène, non-isotherme, avec une incidence d'un faisceau collimaté incliné plus une partie diffuse. Plus récemment, Godsalve (1995) a analysé un problème d'incidence inclinée par rapport à l'atmosphère terrestre en utilisant la méthode de Stamnes et al. (1988). Pour pouvoir analyser une fonction de phase de Henyey-Greenstein, typique dans ce genre de problème, il a eu besoin de 300 termes pour le développement de la fonction de phase avec un facteur d'asymétrie égal à 0,95. 1.4.2 QUADRATURE SPATIALE Gerstl et Zardecki (1985) ont proposé un modèle de solution de l’ETR sans symétrie azimutale basé sur l’intégration spatiale des luminances selon la méthode des ordonnées discrètes proposée par Carlson et Lathrop (1968) pour les géométries multidimensionnelles. Cependant, dans leurs articles ils n'ont pas précisé la forme de construction de la quadrature spatiale (θ,φ), ni l'angle solide d'incidence du faisceau. Comme nombre de directions de la quadrature pour le problème avec symétrie azimutale ils ont adopté 40. La quadrature utilisée par Oelund et McCormick (1985) a été construite selon une distribution de directions uniforme et la direction d'incidence était interpolée entre les directions déjà préexistantes. Néanmoins, cette quadrature n'est pas recommandée pour l'identification des propriétés radiatives de matériaux présentant un fort pic de diffusion du fait de la nécessité de concentrer le nombre de mesures autour du pic. De cette façon la fonction de phase est plus facilement identifiée (Nicolau, 1994). Pour résoudre cette difficulté, dans le présent travail, une quadrature spatiale a été construite à partir d'une quadrature construite pour un problème avec symétrie azimutale. Une rotation de toutes les directions est effectuée, avec une rotation du système de coordonnées. Cette démarche sera expliquée dans la suite de ce chapitre. Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 28 1.5 VECTEUR FLUX RADIATIF Le vecteur flux de rayonnement présente un grand intérêt dans le domaine de l'ingénierie. Son expression monochromatique peut être écrite sous la forme : & q ν r ( τ) = ∫ & & L ν ( τ , Ω) Ω dΩ (1.16) Ω=4 π Son intégration sur toutes les fréquences donne le vecteur de rayonnement total : & q r ( τ) = ∫ ∞ 0 q rν ( τ ) dν (1.17) 1.6 DIVERGENCE DU VECTEUR FLUX RADIATIF La divergence du vecteur flux radiatif caractérise l'énergie radiative nette qui est absorbée ou émise par le milieu. Si ce terme est nul le milieu est dit à l'équilibre radiatif : & div(q r (s)) = ∇⋅ & & ∫ Ω L(τ, Ω) dΩ Ω=4 π & = σ a 4 πL0 − L( τ, Ω)dΩ Ω=4 π ∫ (1.18) 1.7 RAYONNEMENT INCIDENT Le rayonnement monochromatique incident au point τ, représente la somme du rayonnement monochromatique incident selon toutes les directions de l'espace. Il est défini par : G ν ( τ) = ∫ & L( τ, Ω) dΩ Ω=4 π G ν ( τ) = 2 π ∫ 1 −1 (1.19) L( τ, µ ) dµ 1.8 TRANSMITTANCES, REFLECTANCES ET EMITTANCE D'UN MILIEU SEMITRANSPARENT La transmittance et la réflectance d'un milieu peuvent être définies selon la nature du faisceau incident : collimaté ou hémisphérique, ou selon le type de mesure de l'énergie transmise : bidirectionnelle ou hémisphérique. L'émittance est définie par rapport à la température du corps noir. 29 CHAPITRE I : L’équation du transfert radiatif 1.8.1 TRANSMITTANCE ET REFLECTANCE BIDIRECTIONNELLES La transmittance bidirectionnelle est le rapport de la luminance du rayonnement transmis dans une direction donnée à la densité du flux radiatif incident sur l'échantillon dans un angle solide élémentaire dωo. Lodωoµ I (µ I=cos(θI)) représente le flux d'énergie par unité de surface, incident sur l'échantillon. Si dωo est petit on peut définir le faisceau comme collimaté, si dωo vaut 2π l'incidence est dite hémisphérique. L(θ, φ) Lo dω o µ I Tbd (θ, φ) = (1.20) La réflectance bidirectionnelle est définie de manière analogue, mais cette fois en relation avec la luminance du rayonnement réfléchi : R bd (θ, φ) = L(θ, φ) Lo dω o µ I (1.21) 1.8.2 TRANSMITTANCE ET REFLECTANCE HEMISPHERIQUES Transmittance hémisphérique est le rapport du flux transmis par l'échantillon dans un angle solide de 2π sr, au flux incident sur l'échantillon dans un angle solide élémentaire dωo : ∫ L(θ, φ)cosθ dΩ 2π Teh = 0 Lo dω o µ I (1.22) La réflectance hémisphérique est définie de manière analogue, mais cette fois en relation avec le flux du rayonnement réfléchi : ∫ L(θ, φ)cosθ dΩ 2π R eh = 0 Lo dω o µ I (1.23) 1.8.3 EMITTANCE DIRECTIONNELLE Emittance directionnelle dans une certaine direction (θ,φ) est le rapport entre la luminance émise par un corps à une température constante To et la luminance du rayonnement d'équilibre émis à la même température To. A partir de cette définition on peut considérer l'émittance comme un phénomène de volume et on peut l'étendre à des mst. L'émittance directionnelle est définie par : L(θ, φ) ε ed (θ, φ) = (1.24) Lo Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 30 1.9 FONCTION DE PHASE La diffusion d'une onde électromagnétique par une particule est due aux phénomènes de diffraction, de réfraction et de réflexion. L'importance sur la diffusion de chacun de ces phénomènes dépend de la longueur d'onde du faisceau incident, de l'indice complexe de réfraction, de la taille et de la morphologie des particules. La distribution de la diffusion, lorsqu’un rayonnement traverse un milieu semi-transparent est décrite par la fonction de phase pν dont la valeur ( pν (Ω' , Ω) 4 π ) dΩ représente la probabilité pour qu’un faisceau incident dans l’angle solide dΩ’ centré sur la direction Ω’, soit diffusé dans l'angle solide dΩ centré sur Ω, Figure (1.4). ce nan e i m L u i ff u s é d Ω L um ina nc e Inc id e nte Ω’ ∆A ds Figure (1.4) : Diffusion par le milieu de la direction Ω' vers la direction Ω (Nicolau, 1994). La somme des probabilités sur toutes les directions de l’espace doit être égale à l’unité, aussi la fonction de phase doit être normalisée : 1 p(Ω' , Ω) dΩ = 1 4 π Ω=4 π ∫ (1.25) Dans le cas où les particules diffusantes sont composées d’un matériau homogène, isotrope, présentent une symétrie sphérique parfaite, où le milieu n’a pas de direction préférentielle la fonction de phase ne dépend que de l’angle θp entre la direction d’incidence et celle de diffusion, Figure (1.5). Par contre si le milieu ne respecte pas ces conditions, la fonction de phase dépend de deux angles. C'est le cas, par exemples des fibres stratifiées dans des plans [(Lee, 1989, 1994, 1995, 1996) et (Boulet, 1992)]. Pour un cas avec symétrie azimutale le champ de rayonnement ne dépend plus de l’angle d’azimut φ. La fonction de phase p(µ',µ) pour l'utilisation avec l'équation (1.9) peut être obtenue en intégrant p(θp) sur dφ' : ∫ ∫ L ( τ, µ') p(µ' , φ' → µ, φ) dµ' dφ' 1 4π 1 = 2 2π 1 0 −1 1 L ( τ, µ ') -1 2π ∫ 1 ∫ 2π 0 p(µ ' , φ' → µ , φ) dφ'dµ ' (1.26) 31 CHAPITRE I : L’équation du transfert radiatif p (µ ' , µ ) = 1 2π ∫ p(µ' , φ' → µ, φ) dφ' 2π (1.27) 0 θ θ ,φ / θ,φ / θp θ θ φ φ φ Figure (1.5) - Les angles pour les directions d'incidence et de diffusion. (Nicolau, 1994). Différentes représentations de fonction de phase peuvent être utilisées. Un milieu avec un paramètre de taille de particules (πd/λ) petit présente une fonction de phase plus uniforme. Si le paramètre de taille augmente, la fonction de phase commence à présenter des pics de diffusion pour certaines directions. Cet effet est montré sur la Figure (1.6) pour une particule sphérique d'alumine. La fonction de phase a été calculée en utilisant la théorie de Mie avec le code développé par Dembélé et al. (1997). Une représentation réaliste de fonctions de phase très pointues vers l'avant (cas de laines de verres par exemple, ou de suspensions de particules dans l'eau) peut nécessiter un développement d'ordre très élevé, comportant de nombreux termes. Il est évident que l'identification expérimentale des coefficients d'un tel développement n'est pas possible, c'est pourquoi l'on préfère utiliser des fonctions de phase plus simples, contenant peu de paramètres à identifier. Dans ce qui suit, les fonctions de phase les plus courantes seront présentées. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 32 rayon = 100 µm 0 330 30 3 10 1 300 rayon = 10 µm 10 60 -1 10 -3 10 270 90 -1 10 1 10 240 rayon = 0.1 µm 120 3 10 210 150 180 Figure (1.6) : Diffusion d'une particule sphérique pour plusieurs diamètres, n=(8,4.10-7i+1.754) et λ=3 µm. 1.9.1 POLYNOMES DE LEGENDRE La fonction de phase peut être approchée par une somme de polynômes de Legendre, (expression 1.28). Cette représentation permet d’approcher n’importe quelle fonction de phase lorsque le nombre de termes est assez grand. Dans la pratique on tronque cette somme de termes (Özisik, 1973). ∞ ( ) ∑ a P (µ ) , avec a p µp = i i p 0 =1 (1.28) i=0 où µ p = µµ ' + 1 − µ 2 1 − µ '2 cos(φ − φ ') (1.29) ai = constante correspondant à l'ordre i, fonction des caractéristiques du milieu ; Pi = polynôme de Legendre d’ordre i ; θp = l’angle entre le faisceau incident et le faisceau diffusé ; φ = l’angle d’azimut. 33 CHAPITRE I : L’équation du transfert radiatif 1.9.1.1 DIFFUSION ISOTROPE Lorsqu'on considère un seul terme pour le polynôme de Legendre, équation (1.28), la fonction de phase est dite isotrope. Dans ce cas, le rayonnement est diffusé de manière égale dans toutes les directions de l'espace. p (µp) = 1 (1.30) 00 3 55 343550 3 40 1 33335 0 3 25 32 0 315 3 15 0 .8 31 0 3 05 0 .6 30 0 295 290 0 .4 2 85 2 80 0 .2 27 5 270 27 0 0 26 5 2 60 2 55 250 245 24 0 2 35 23 0 2 25 22 0 225 2 15 21 0 205 2 00 191590 1 85 5 1 015 1 80 180 202 5 30 35 4045 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 90 95 100 105 1 10 1 15 12 0 1 25 13 0 135 14 0 145135 15 0 1 55 16160 5 1 70 175 Figure (1.7) : Diffusion isotrope. 1.9.1.2 DIFFUSION LINEAIRE ANISOTROPE DU PREMIER DEGRE Dans le cas d'une diffusion linéaire anisotrope, le nombre de termes est égal à 2 : p (µp) = 1 + a µp -1 ≤ a ≤ 1 (1.31) Si a>0 on a une fonction de phase dirigées vers l’avant, dans le cas contraire elle est dirigée vers arrière. 0 0 0 35 5 350 345 2 340 335 330 3 25 315 320 315 1 .5 310 305 300 1 295 290 285 0 .5 280 275 0 270270 265 260 255 250 245 240 235 230 225 220 2 15 225 210205200195 190 18 5 5 101 5 2025 30 35 45 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 90 95 100 105 110 115 120 125 1 30 13 5 140 145 150 135 155 160 1 65 170 175 180 180 Figure (1.8) : Diffusion linéaire anisotrope (a = 1). 0 355 350 345 2 340 335 330 315 325 320 1.5 315 3 10 30 5 300 1 295 290 285 0.5 280 275 270270 0 265 260 255 250 245 240 23 5 2 30 225 220 215 225 210205200 195 190 185 5 101 5 2025 30 45 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145 150 135 155 160 1 65 170 175 180 180 Figure (1.9) : Diffusion linéaire anisotrope (a = -1). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 34 1.9.1.3 DIFFUSION ANISOTROPE DU DEUXIEME DEGRE La fonction de phase est écrite avec trois termes. Avec a1 = 0 et a2=1/2 on obtient la diffusion de Rayleigh : p( µ p ) = ( 3 1 + µ 2p 4 ) (1.32) 0 0 0.0872 6 .195 9188 66469938 325 8 6 .10 8652 38245 0 0 .17 45329 6 .021 3859 0.2617 5.9341 1945 719 0.349 0658 5 13 0 .436 3323 5.8468 5299 4355 0.5235 9877 6 5 .759 5865 32 5 10 3 50 345 15 0.6108 6523 8 5 .672 3200 69 3 40 20 25 3 35 1.5 0.6981 3170 1 5 .585 0536 06 3 0 330 0 .78553981 63 5 .49 7787 144 325 4503.872 5.4105 2068 1 4 0 6646 26 320315 0.9599 45 3108 9 5 .323 2542 3 1519 5 0 1975 51 3 10 6 1 .047 5.2359 8775 1 554640 14 305 3 1.134 5.1487 2129 6 07304 76 3 00 1.221 5.0614 5483 1 6 5 9693 9 2 95 1.3089 .974 1883 68 7 2634 0 90 6 0.5 1 .396 02 88692 2190 75 285 1.4835 79926554 802986 4 80 43 1.5707 9632 7 .7123 8898 85 275 270 90 0 1.6580 62521225 9 06278 9 70 18 1 .745 3292 5378 5605 5 9 5 52 265 1.8325 9571 5 .450 5895 93 100 77 2 603231 3 1.919 8621 4 .363 1 05 4 2555666 7 2.007 1286 4.2760 110 02 2 509020 5 4.1887 2 .094115 3951 2 45 4 .101 5237 42 2.1816 6156 5 40 2572 8 12028 42.014 2 .268 9280 3 .92 235 6990 817 2 .35 61944 1 259 3 .839 2.4434 6095 2 307243 54 130 3 3 .752 4578 92 2.5307 2741 2 1 358 5 225 1359387 3 25 .665 1914 29 7 2.6179 220 141 40 3.5779 2496 2 .705 2603 3.4906 5850 441 2.792 5268 215 103 45 3 .403 3920 2.8797 9326 6 3 .31 6125 579 2 .96 70597 28 210 3 .228 8591 16 3.0543 2619 1155 1 50 2 05 2 00 160 195 1 65 1 90 170 180 185 3 .141 5926 54 1 75 180 Figure (1.10) : Diffusion anisotrope du deuxième degré (a1 = 0 et a2=1/2). 1.9.2 FONCTION DE PHASE DUE A UNE REFLEXION DIFFUSE PAR DES SPHERES OPAQUES La fonction de phase due à la réflexion diffuse par des sphères opaques est définie par la relation suivante (Siegel et Howell, 1981) : ( ( ) p µ p = (8 3π ) 1 − µ p 2 − µ p cos−1 µ p ) (1.33) 0 330 300 270 240 210 30 3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 60 90 120 150 180 Figure (1.11) : Diffusion due à une réflexion diffuse par des sphères opaques. 35 CHAPITRE I : L’équation du transfert radiatif 1.9.3 FONCTIONS DELTA Pour un milieu avec une diffusion très pointue vers l'avant, comme c'est le cas pour les particules sphériques de grand diamètre, le nombre de termes nécessaire pour la somme de polynômes de Legendre peut être d'une centaine , ce qui est pénalisant dans les calculs. Pour réduire le nombre de termes, le pic vers l'avant peut être remplacé par une fonction delta (Dirac). L’idée est de remplacer la diffusion dans un angle très petit vers l'avant selon la direction d'incidence pour une transmission de rayonnement dans cette même direction (Potter, 1970). D'une manière générale la fonction Delta -M peut être représentée de la façon suivante : ( ) p(θ p ) = 2 f δ(1 − cosθ p ) + (1 − f ) p' θ p (1.34) où p'(θp) est la fonction de phase sans le pic avec un nombre réduit de termes et f est le coefficient d’asymétrie. Pour un polynôme d'ordre 1 on obtient la fonction Delta : p(θ p ) = 2 f δ (1 − cosθ p ) + 1 − f (1.35) La fonction delta-Eddington combine une fonction de Dirac avec un développement en série de polynômes de Legendre limité à l'ordre 2 (Joseph, J.H. et al., 1976). ( p (θ p ) = 2 f δ(1 − cosθ p ) + (1 − f) 1 − 3gcosθ p ) (1.36) où f représente la fraction diffusée vers l'avant et g le paramètre d'asymétrie définis respectivement par f=a2 ; g=(a1 -f)/(1-f), à partir des polynômes de Legendre, cette fonction est normalisée. 1.9.4 MODELE D'HENYEY-GREENSTEIN Afin de présenter une fonction de phase très pointue vers l’avant ou vers l’arrière, avec un nombre non excessif de termes, Henyey et Greenstein ont proposé une fonction de phase qui ne dépend que d’un seul paramètre d’asymétrie, g. Le modèle de Henyey-Greenstein, est donné par l’expression suivante : ( ) p θp , g = (1 + g 1 − g2 2 − 2 g cosθ p ) 3 2 (1.37) Dans cette expression g est le coefficient d'asymétrie, variant entre 0 et 1 pour la diffusion vers l'avant et entre -1 et 0 pour la rétrodiffusion. Une diffusion isotrope correspond à g = 0. Pour une diffusion fortement anisotrope le coefficient d'asymétrie sera proche de ±1. Les Figures (1.12) à (1.16) montrent la variation de la fonction de phase de Henyey-Greenstein avec le paramètre d'asymétrie g. Ces courbes présentent p(θp ,g) en coupe plane, toutefois θp est fonction de θ et φ qui sont des coordonnées spatiales. Le coefficient d’asymétrie g, peut être obtenu à partir d'une somme de polynômes de Legendre en utilisant l'expression suivant : Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif g= 36 ∫ P(θ ) cos µ dµ 1 (1.38) p −1 00 3 55 343550 3 40 33335 0 1 3 25 32 0 315 3 15 0 .8 31 0 3 05 0 .6 30 0 295 290 0 .4 2 85 2 80 0 .2 27 5 27 0 270 0 26 5 2 60 2 55 250 245 24 0 2 35 23 0 2 25 22 0 225 2 15 21 0 205 2 00 191590 1 85 1 80 180 5 1 015 202 5 30 35 4045 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 90 95 100 105 1 10 1 15 12 0 1 25 13 0 135 14 0 145135 15 0 1 55 16160 5 1 70 175 Figure (1.12) : Fonction de phase de Henyey-Greenstein (g = 0,0). 0 330 0 30 2.0 330 1.5 300 1.5 60 1.0 300 0.5 0.0 90 270 0.0 0.5 120 1.0 240 1.5 210 150 210 2.0 Figure (1.13) : Fonction de phase de Henyey-Greenstein (g = 0,15). Figure (1.14) : Fonction de phase de Henyey-Greenstein (g = -0,15). 0 0 330 30 200 300 60 100 50 0 90 270 0 90 50 50 100 120 100 240 120 150 150 210 60 100 50 240 30 200 150 150 270 150 180 180 300 120 1.5 2.0 330 90 0.5 1.0 240 60 1.0 0.5 270 30 2.0 200 150 180 Figure (1.15) : Fonction de phase de Henyey-Greenstein (g = 0,90). 210 200 150 180 Figure (1.16) : Fonction de phase de Henyey-Greenstein (g = -0,90). 37 CHAPITRE I : L’équation du transfert radiatif Pour un cas avec symétrie azimutale le champ de rayonnement ne dépend plus de l’angle d’azimut φ. La fonction de phase p(µ',µ) pour l'utilisation avec l'équation (1.9) peut être obtenue en intégrant p(θo) sur dφ (Özisik, 1973) : 1 p HG (µ ' , µ ) = 2π ∫ 2π 0 (1 − g )dφ' 2 [1+ g 2 − 2g cosθ p ] (1.39) 32 où pHG(µ',µ) fait référence au modèle de Henyey-Greenstein, pour µ p=cosθp. Le calcul de cette intégrale à été fait par Nicolau (1994) en utilisant une quadrature numérique : p HG (µ ' , µ ) = 1 2π (1 − g )∆φ Nd HG ∑ k =1 2 [1+ g − 2g(µ' µ + 2 1 − µ' * k 1 − µ cos2 π φ 2 2 * k )] 32 (1.40) Pour cela deux types de quadrature ont été testés par Nicolau (1994) : d'une part, l'utilisation de l'intégration de Simpson, avec la division uniforme de l'espace angulaire en NdHG intervalles; d'autre part l'utilisation d'une quadrature de Gauss, également d'ordre NdHG. La quadrature de Gauss a présenté de meilleurs résultats, un nombre de 10 directions s'étant avéré suffisant. Dans la suite, les calculs qui sont présentés pour les cas avec symétrie azimutale et une fonction de phase de Henyey-Greenstein ont été effectués avec un nombre de 20 directions pour l'équation (1.40). 1.9.5 MODELE D'HENYEY-GREENSTEIN MODIFIE (NICOLAU, 1994) Pour les matériaux tels que des mousses de carbone, laines de verre, fibres de silice, le modèle de Henyey-Greenstein s'avère peu réaliste. Les erreurs sur les réflectances restent importantes. Nicolau (1994) a modifié la fonction de Henyey-Greenstein de façon à combiner une diffusion très pointue vers l’avant avec une rétrodiffusion, équation (1.41). De plus, il a ajouté une fonction de phase isotrope pour permettre un changement de l’allure de la fonction de phase dans la région normale à la direction de propagation du rayonnement. ( ) [ ( ) ( ) )] ( p µ i , µ j = f 2 f 1 p HG,g1 µ i , µ j + (1 − f 1 ) p HG,g 2 µ i , µ j + (1 − f 2 ) (1.41) ou encore : ( ) ( ) p µ i , µ j = f 1 f 2 pHG ,g1 µ i , µ j + (1 − f 1 ) f 2 pHG ,g 2 µ i , µ j + (1 − f 2 ) (1.42) Les paramètres g1, f1 et f2 varient de 0 à 1, et le paramètre g2 entre -1 et 0. Le paramètre f1 fait la pondération entre la participation du pic vers l'avant et celle du pic vers l'arrière. En revanche f2 pondère l'effet d'anisotropie et celui d'isotropie. Les Figures (1.17) et (1.18) montrent cette combinaison. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 38 d iffusio n iso tro p e µ D iffusio n ve rs l'a va nt (g1 ) D iffusio n ve rs l'a rriè re (g2 ) Figure (1.17) : Composition pour la fonction de phase (Nicolau, 1994). 0 0 1 00 1 00 315 45 80 315 45 10 60 40 1 20 0 270 90 225 0 .1 270 135 180 225 90 135 180 (a) (b) Figure (1.18) : Fonction de phase de Henyey-Greenstein modifie pour g1 = 0,86 ; g2 = 0,.8 ; f1 = 0,96 ; f2 = 0,96. (a) échelle linéaire ; (b) échelle logarithmique. 1.9.6 NORMALISATION DE LA FONCTION DE PHASE Pour une question de conservation du rayonnement diffusé, la fonction de phase doit être normalisée (équation 1.25). L'intégrale peut être discrétisée à partir d'une formule de quadrature, ce qui donne la somme suivante pour chaque direction d'incidence j : 1 4π ∑ w p (µ , µ ) = 1; 2Nd i HG i j j = 1, Nd (1.43) i =1 Altimir (1981) a montré que cette somme présente un écart par rapport à l'unité en conséquence des discrétisations sur l'angle polaire θ (ou son cosinus µ) et sur l'angle azimutal φ (équation 1.39) La démarche adoptée pour la correction nécessaire à la normalisation est celle développée par Barkstrom (1976) et Altimir (1981) pour un problème avec symétrie 39 CHAPITRE I : L’équation du transfert radiatif azimutale. Pour un problème sans symétrie azimutale la démarche reste la même, mais avec un nombre plus grand de directions : 1 4π ∑ w (1 + α Nd i i ) + α j p HG (Ω' , Ω) i =1 où αi, αj sont les facteurs correctifs. (1.44) Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 40 &+$3,75(,, UTILISATION DE LA METHODE DES ORDONNEES DISCRETES POUR LA RESOLUTION DE L’ETR 2.1 INTRODUCTION Dans cette méthode on sépare la dépendance angulaire de la dépendance spatiale de l'ETR, ce qui permet de remplacer l’équation intégro-différentielle par un système d’équations aux dérivées partielles (EDP) en fonction de la variable de position uniquement. Pour pouvoir résoudre le système d’EDP obtenu, on procède par une discrétisation spatiale qui le transforme en un système d’équations algébriques susceptible d’être résolu par une méthode numérique itérative. Carlson et Lathrop (1968) ont proposé d'utiliser la méthode des volumes de contrôle. La précision de la méthode est liée aux nombres de volumes et de directions utilisées. Toutefois il existe certaines quadratures et schémas d'interpolation qui présentent, dans des cas spécifiques, des résultats plus satisfaisants que d'autres. La formulation des ordonnées discrètes pour un problème sans symétrie azimutale est exactement la même que celle avec symétrie azimutale, à l'exception du nombre plus important de directions utilisées pour un cas sans symétrie. Une autre différence est l'intervalle d'intégration. Pour un problème sans symétrie l'intégration est effectuée sur l'intervalle [0,4π], dans le cas avec symétrie azimutale il a été montré que l'intervalle est restreint à [-1,1]. Pour permettre d'utiliser le même système d'équations que dans les cas avec symétrie azimutale, le problème sans symétrie azimutale est adimensionné. 2.2. DISCRETISATION ANGULAIRE Cette discrétisation permet de remplacer le terme intégral par une somme quadratique effectuée sur les luminances selon des directions choisies. Les intégrales de l'ETR deviennent : ∫ Nd µ m L(µ ) dµ ≅ ∑w µ j =1 j m j L(µ j ) où : wj est le jème coefficient (poids) de la quadrature, µj est la jème coordonnée de la quadrature, L(µj) est la luminance suivant la direction µj, Nd est l’ordre de la quadrature (nombre de directions), m est l’ordre du mème moment de l'ETR. (2.1) 41 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR Le terme m représente l'ordre des moments de la luminance qui sont définis soit pour un intervalle d'intégration entre [0,4π] pour un problème sans symétrie azimutale ou entre [-1,1] pour le cas de symétrie azimutale dans l'équation (2.1). Ce terme est défini par les relations suivantes (Ozïsik, 1973) : • Moment d'ordre zéro : représente le rayonnement incident G(τ). Μ o (τ ) = ∫ Ω=4 π = 2π ∫ & L τ , Ω dΩ ( ) 1 −1 L(τ, µ ) dµ (2.2) • Moment d'ordre un : représente le flux de rayonnement q(τ). Μ 1 ( τ) = ∫ Ω =4 π = 2π ∫ & & L(τ, Ω) Ω dΩ L( τ , µ ) µ dµ 1 −1 (2.3) • Moment d'ordre deux : est proportionnel aux composantes du tenseur sphérique de la pression de rayonnement. Μ 2 (τ ) = ∫ Ω =4 π = 2π ∫ & & & L τ, Ω Ω.Ω dΩ 1 −1 ( ) L(τ , µ ) µ 2 dµ (2.4) • Moment d'ordre n : Μ n (τ ) = ∫ Ω =4 π = 2π ∫ & & & & L τ, Ω Ω.Ω.... Ω dΩ 1 −1 ( ) L(τ , µ ) µ n dµ (2.5) Seuls les moments d'ordres 0,1 et 2 ont une signification physique. En effet, Mo représente le rayonnement incident, G(τ). Les moments d'ordre 1 sont les composantes du flux radiatif, q(τ). Les moments d'ordre 2 sont reliés au tenseur de la pression radiative. La discrétisation angulaire ne doit provoquer ni perte ni création de flux. Les pondérations wj doivent satisfaire les moments d'ordre 0 et 1, ainsi que le moment d'ordre 1 sur un hémisphère (Fiveland, 1987). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif sans symétrie azimutale 42 avec symétrie azimutale Nd 1 dΩ = 4 π → w j = 4π wj = 2 −1 dµ = 2 → Ω=4 π j =1 j =1 Nd Nd 1 & µdµ = 0 → w jµ j = 0 w jµ j = 0 Ω ⋅ dΩ = 0 → Ω=4 π −1 j =1 j =1 1 Nd Nd &2 2 w j µ j = 4π 3 w j µ 2j = 2 3 Ω ⋅ dΩ = 4 π 3 → µ dµ = 2 3 → −1 Ω=4 π j =1 j =1 Nd Nd 1 & & n ⋅ Ω dΩ = π → w jµ j = π w jµ j = 1 2 0 µdµ = 1 2 → Ω=4 π µ j >0 µ j >0 Nd ∑ ∫ ∫ ∑ ∫ ∫ ∑ ∫ ∫ ∑ ∫ ∫ ∑ ∑ ∑ (2.6) ∑ D'après l'équation (2.6) le moment d'ordre 0 donne la conservation de la quadrature et le moment d'ordre 1 la symétrie entre les directions positives et négatives. D'une façon générale, on peut évaluer les écarts d'une quadrature par rapport aux valeurs théoriques des moments Mk, sur l'intervalle [-1,1], avec l'équation (2.7), ou les demi-moments M1/2 k , sur l'intervalle [0,1], avec l'équation (2.8). Μk = ∫ 1 ∫ 1 −1 Nd µ dµ = k ∑w µ j j =1 Nd M 1/2 k = µ dµ = k 0 ∑w µ n k n = n =1 k j 2 ( k + 1) ∀ k pair = 0 ∀ k impair 1 k +1 (2.7) (2.8) Chandrasekhar (1960) a utilisé une quadrature de Gauss entre ]-1,1[ qui, avec Nd valeurs discrètes µj, permet dévaluer correctement le terme intégral pour tous polynômes de Legendre de degré (2Nd-1). La pondération affectée à chaque direction est la valeur de l'intégrale du polynôme de Lagrange construit sur les autres points µj. La quadrature de Gauss donne des directions parfaitement symétriques, mais ne respecte pas le moment d'ordre 1 sur un hémisphère (demi-moment). En conséquence, la quadrature de Gauss ne permet pas d'obtenir une bonne précision si on a besoin de calculer les moments d'ordre 1 sur un hémisphère, ce qui représente pour l'ETR le flux surfacique, grandeur très importante pour les problèmes avec couplage (Fiveland, 1987). De plus, si la fonction de phase p(θo) est approchée par un polynôme de degré N, on devrait aussi satisfaire tous les moments d'ordre ≤N. Par exemple, si la diffusion est linéaire anisotrope d'ordre 2, p(µ i , µ j ) = 1 + µ i µ j ; les pondérations wj devront satisfaire le moment d'ordre 2. Chandrasekhar (1960) a aussi utilisé la quadrature de Radau entre [-1,1] qui intègre un polynôme de degré inférieur ou égal à 2Nd-3 puisque les points µ=+/-1 sont fixés. Fiveland (1987) a proposé l'utilisation d'une quadrature sur un hémisphère : ∫µ 1 0 Nd m L(µ ) dµ ≅ ∑w µ j j =1 m j L(µ j ) (2.9) 43 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR qui respecte tous les moments pour un polynôme de degré Nd et aussi le moment d'ordre 1 pour un hémisphère. Il a calculé les directions de la quadrature en utilisant une pondération constante, w1= w2= wk= .....=wNd, à l'aide d'une méthode de Newton-Raphson. Le système d'équations obtenus à partir de l'équation (2.10) devient fortement non linéaire avec l'augmentation du nombre de directions et des résultats réalistes (c'est-à-dire, avec µ compris entre [0,1]) ne sont pas toujours obtenus. Fiveland (1987) a présenté uniquement des résultats pour un nombre maximum de douze directions. ∫ Nd 1 0 µ k dµ = ∑w µ n n =1 k n = 1 k +1 k = 1,..., Nd − 1 (2.10) Une autre façon d'obtenir une quadrature entre [0,1] est d'utiliser un changement de variable sur une quadrature classique (Gauss, Radau, ...). En fait, on ramène l'intégrale de [-1,1] à [0,1] soit un nombre de directions Nd/2 sur cet intervalle, d’où : ( ) µ' j = µ j + 1 2 ∫ 1 0 f (µ ')dµ ' = w' j = w j 2 µ + 1 f dµ −1 2 ∫ (2.11) 1 (2.12) Ce type de changement de variable est couramment utilisé pour des problèmes où il y a un changement d'indice de réfraction du milieu. Dans ce cas il rend possible la coïncidence des directions avec l'angle critique du milieu (Wu et al., 1994, Liou et Wu, 1996, Krauth, 1994). A partir de ce principe de changement de variable, Nicolau (1994) a créé une quadrature adaptée à des mesures sur des matériaux présentant un fort pic de diffusion. Par une analyse de sensibilité il a montré que ce sont les directions proches de la normale à l'interface qui sont nécessaires à l'identification de la fonction de phase. De cette façon il a construit une quadrature composée d'un total de 24 directions, 12 vers l'avant, avec µ positif, et 12 vers l'arrière, avec µ négatif. Le flux collimaté se trouve dans une première zone correspondant à µo≤µ≤1. Au-delà de cette région, jusqu’à un angle de θ=20° , une demi-quadrature de Gauss d’ordre 12 (6 directions) est considérée de façon à concentrer les mesures près de la normale. La région 20°≤µ≤90° est prise en compte en utilisant une demi-quadrature de Gauss d’ordre 10 (5 directions). Dans le même objectif que Nicolau (1994), ce travail présente une quadrature un peu plus élaborée. Une variation de la luminance dans l'angle solide d'incidence est considérée. Une quadrature de Radau dans l'intervalle µo≤µ≤1, a été ajoutée à la quadrature proposée par Nicolau (1994). Les directions sont montrées dans la Figure (2.1). En utilisant le sousprogramme DGQRUL (IMSL) une souplesse a été donnée à la procédure de construction de la quadrature, tout en permettant de faire varier librement le nombre de directions sur chaque intervalle. La nomenclature suivante a été utilisée pour la construction de la quadrature : NdL1 : nombre de directions pour la zone µo≤µ≤1 NdL2 : nombre de directions pour la zone 20°≤µ≤µo NdL3 : nombre de directions pour la zone 90°≤µ≤20° Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif i= H é m isp hè re a rriè re H é m isp hè re a va nt 44 3 dL N ) 2+ ns d / tio ,N e c . .. i r 2, d d/ 3 N NdL ( d . .,N . , ) 2 dL o ns + N re c t i 1 dL di +N d L 3 1 i = (N /2 NdL 2 N d L1 + s) , . . . , 1 1+ ion i= N d L d L 2 d ir ec t (N θo i = 1 ,. .., N d L 1 i =N d/ 2+ N dL (N dL 3 + 1,...,N d 2 d ir ec ti o - N d L 1 n s) i= N d - N d L 1 ,. .. ,N d - 1 i= N d (N d L 1 d ire ctio ns) i= 1 (N d L 1 d ire c tio ns) Figure (2.1) : Quadrature pour un problème avec symétrie azimutale. Comme l’obtention d’une quadrature réaliste (poids w positifs et µ compris entre -1 et 1) pour des ordres élevés, avec l'équation (2.10), n’est pas toujours possible, une formulation proposée par Jones et al. (1996) peut être utilisée. Dans ce cas, seuls les demi-moments d'ordre bas sont respectés. Le calcul est fait en attribuant des facteurs de correction pour les pondérations de façon à respecter les demi-moments désirés, équation (2.13), soit les demimoments d’ordre 0, 1, 2, ...,(Nd-1). Pour les demi-moments d’ordres plus importants les corrections produiront des pondérations non réalistes. Pour cette raison seuls les demimoments jusqu'à l’ordre 0, 1, 2 et 3 sont présentés ici. n = n1 n= n2 Nd 1 k k w 1 + a o w n µ n + a 1 w n µ n ++ a ( n−1) w n µ kn = k +1 n =2 n = n1 k =0 n=nm Nd −1 ∑ ∑ ∑ ∑ (2.13) les indices n1, n2, ..., nm définissent les directions sur lesquelles les corrections sont réalisées. Les valeurs de n1, n2, ..., nm sont choisies entre 2 et Nd selon un ordre croissant. Les nouvelles pondérations, w *n , sont corrigées selon la formule suivante : w *n = a o w n w *n = a 1w n w *n = a n w n pour n=2,...,n1 pour n=n1,...,n2 pour n=nm,...,nNd (2.14) Ce choix d'intervalles pour la correction a été fait de manière empirique, de façon à obtenir de corrections réalistes pour les quadratures de 24 et 32 directions, en respectant les demimoments jusqu'à l'ordre 3, leurs valeurs sont listées au Tableau (2.1). Pour les corrections des ordres plus élevés des résultats non réalistes ont été obtenus et ne seront pas présentés ici. 45 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR Tableau (2.1) : Directions choisies pour l'équation (2.14). Nomenclature 2m 3m demi-moment à respecter 0 et 1 0, 1 et 2 4m 0, 1, 2 et 3 quadrature n1=ndL2+1 n1=ndL2+1 n2=n1+3 n1=ndL2+1 n2=n1+3 n3=Nd/2-1 2.2.1 QUADRATURE SPATIALE POUR UN PROBLEME SANS SYMETRIE AZIMUTALE Comme précédemment mentionné, la résolution d'un problème sans symétrie azimutale peut être effectuée soit à l'aide d'un développement en série, dans ce cas la solution se restreint à une somme de problèmes avec symétrie azimutale, soit par une quadrature spatiale (sans symétrie azimutale). Dans ce travail le choix a été porté sur la quadrature spatiale pour analyser le problème radiatif. En effet, l'utilisation d'une solution obtenue à partir d'un développement en série implique que la fonction de phase soit elle aussi développée en forme de série. Godsalve (1995) pour étudier un problème sans symétrie azimutale avec une fonction de phase de Henyey-Greenstein de facteur d'asymétrie de 0.95, a utilisé près de 300 termes pour exprimer cette fonction en série de polynômes de Legendre. Du fait des erreurs de précision dues à l'intégration par une formule de quadrature de Gauss (mentionnée au paragraphe précèdent), la discrétisation utilisée doit avoir au moins 150 directions pour que l'intégration des polynômes d'ordre 300 soit suffisamment précise. De plus, plusieurs calculs doivent être effectués pour obtenir les termes d'indice k de l'équation (1.15). Kumar et Felske (1986) ont utilisé 9 termes k pour résoudre un problème pour une fonction de phase de Legendre avec 16 termes. Toutefois, les résultats de ces auteurs sont obtenus pour un angle d'incidence proche de la normale (cosθI=0,99) et un albédo égal à 0,8. Cependant, l'utilisation d'une valeur de l'albédo égale à l'unité augmente énormément le nombre de termes (Kumar et Felske, 1986). La nécessité du développement de la fonction de phase en série rend cette méthode prohibitive pour utilisation avec un sous-programme d'identification de paramètres (du fait du nombre élevé de coefficients de polynôme de Legendre à identifier). Pour cette raison, la quadrature spatiale a été choisie et, dans ce cas, le nombre de directions devient relativement important en raison des caractéristiques spatiales. Le choix pour une quadrature spatiale étant fait, il reste à déterminer le type de quadrature à utiliser. Les quadratures couramment utilisées dans les travaux de la littérature respectent les équations (2.6). C'est le cas des quadratures de Carlson et Lathrop (1968), de Fiveland (1991) et d'El Wakil (1991). Ces quadratures sont construites de façon à avoir un maximum de symétrie des directions par rapport à l'origine, à chacun des axes de cordonnées et à tout plan contenant deux axes de coordonnées (El Wakil, 1991). Ces différentes symétries permettent de réduire la quadrature à 1/8ème de sphère vers l'avant et 1/8ème de sphère vers l'arrière, avec un nombre inférieur de directions dans le cas d'une symétrie azimutale. Par contre, l'utilisation de l'une de ces quadratures pour un problème sans symétrie azimutale ne permet pas de Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 46 simplifier le problème spatial en le ramenant à 1/8ème de sphère, car le champ de luminance ne présente aucune symétrie. Cela implique aussi un ensemble de poids de la quadrature constant de façon à avoir toujours le même angle solide d'incidence du faisceau. Etant donné que l'angle solide du faisceau incident pour les mesures de laboratoire est très petit, cela occasionne un nombre total de directions de la quadrature de l'ordre de 1000, ce qui a pour conséquence de rendre les calculs extrêmement lourds. Pour résoudre ce problème nous avons défini une nouvelle forme de quadrature en nous basant sur les critères suivants : • La quadrature doit avoir une construction spatiale proche de celle effectuée par Nicolau (1994) pour un problème avec symétrie azimutale (appelée dans ce qui suit la quadrature unidimensionnelle), c'est-à-dire avec un nombre de directions concentré autour de la direction d'incidence du faisceau incident. • Les mesures ne permettent de faire tourner le système de détection que dans un plan de mesure défini par x-z, Figure (2.2). Les points de la quadrature doivent être choisis de manière à avoir des directions pour φ=0° et φ=180°. • La quadrature doit également respecter, si possible, toutes les conditions de l'équation (2.6). A partir de ces trois considérations, nous avons eu l'idée de construire d'abord une quadrature unidimensionnelle sur le plan x-z, Figure (2.2) et, à partir d'une rotation de l'angle φ autour de l'axe x, de générer les autres directions. De cette façon on peut construire une discrétisation fine autour de l'angle solide du faisceau incident et la quadrature finale est obtenue à partir des deux quadratures unidimensionnelles : une sur le plan x-z construite selon la discrétisation de Nicolau (1994), l'autre sur le plan y-z construite à partir d'intervalles angulaires constants. Cette quadrature, construite à partir de la rotation d'une quadrature unidimensionnelle, présente le même cosinus directeur µ pour un ensemble d'angles φ, Figure (2.2). Cela donne des directions symétriques par rapport à l'axe x pour un angle d'incidence θΙ=0°. C'est-à-dire que le fait de résoudre un problème avec cette quadrature pour une incidence normale à la tranche semi-transparente revient au même que résoudre un problème avec symétrie azimutale Ndy fois, où Ndy est l'ordre de la quadrature choisie pour le plan y-z. En fait, la seule différence est que, pour cette quadrature spatiale, l'intégration sur la fonction de phase de Henyey-Greenstein, équation (1.40), n'est plus effectuée. La quadrature présentant une symétrie par rapport au plan x-z, cela permet de réduire par deux le nombre de directions de calcul. Les poids de la quadrature spatiale sont calculés à en divisant les poids de la quadrature x-z par Ndy (remarque : Normalement, on devrait multiplier les poids par 2π pour obtenir une quadrature spatiale, mais cela n'est pas fait car, de cette façon, la quadrature spatiale reste adimensionnelle pour l'utilisation avec le système d'équations défini pour un problème avec symétrie azimutale. C'est juste le nombre de directions qui augmente). Une rotation de l'ensemble de directions est effectuée autour de l'axe y, Figure (2.3), selon l'angle d'inclinaison du faisceau incident (θI) se trouvant dans le plan x-z. Les relations trigonométriques sont données par l'équation (2.15). A partir des nouveaux µ' et φ' et à l'aide 47 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR des relations de l'équation (1.4), on obtient les nouveaux cosinus directeurs (µ', ξ', η'). (remarque : la fonction de phase qui a été calculée précédemment resté inchangée, on suppose qu'elle ne dépend que de l'angle formé entre deux directions en question, qui reste inchangé.) La fonction de phase est calculée pour l'ensemble des directions avec une incidence normale. De cette façon elle est exactement la même pour un même θo (si la fonction de phase était écrite après la rotation de l'ensemble de directions ça aurait provoqué des petites erreurs de calcul du fait du grand nombre d'opérations trigonométriques réalisées). y d ωo φ2 θ1 inc id e nc e θI = 0 ° θ2 x φ1 z Figure (2.2) : Construction d'une quadrature pour un problème sans symétrie azimutale. η = η' µ ² + ξ ² = µ '² + ξ'² tgϕ = ξ µ ξ' tgϕ' = µ ' ⇒ ϕ' = ϕ + θ I µ ' = µ ² + ξ ² cos ϕ' η φ' = cos−1 2 1 − µ ² + ξ ² cos ϕ' (2.15) Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 48 2.2.2 VERIFICATION DES ERREURS SUR LES MOMENTS POUR LES DIFFERENTES QUADRATURES Les écarts sur les moments (équations (2.7) et (2.8)) entre les valeurs analytiques et les résultats numériques obtenus pour plusieurs quadratures seront montrés dans la suite. Ces écarts sont donnés à titre indicatif, car ils ne prennent pas en considération la luminance pour l'intégration comme l'équation (2.1). Bien que ces résultats montrent les avantages et les problèmes de certaines quadratures, seuls des cas tests, proches de conditions d'utilisation de la quadrature, pourront mieux permettre d'évaluer celle-ci. Pour simplifier l'écriture, les notations suivantes sera utilisées dans la suite : Gauss ]-1,1[G, Radau [-1,1] - R, Gauss projetée ]0,1[ - GP, Radau projetée [0,1] - RP, Fiveland [0,1] - F, Nicolau [-1,1] - N. Le numéro qui suit ces abréviations représente le nombre de directions de la quadrature. Pour la quadrature de Nicolau (1994) les indices 2m, 3m et 4m représentent le nombre de demi-moments corrigés selon l'équation (2.13) et Tableau (2.1). Quelques directions et poids sont présentés à l'Annexe A.2 pour l'ensemble des quadratures. y η=η' φ' φ Ω' Ω θ' θ µ' ϕ µ x ϕ' ξ ξ' θ Ι=( ) ϕ'−ϕ z Figure (2.3) : Rotation de la quadrature pour un problème sans symétrie azimutale. 49 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR La Figure (2.4) montre l'écart sur les moments entiers pour les quadratures avec 4 et 12 directions. Il est clair qu'un nombre de directions plus important réduit les erreurs de la quadrature. La quadrature de Radau est celle qui présente les erreurs les plus importantes (mais fournit aussi les directions normales). La quadrature de Gauss conduit à des erreurs faibles, même pour les moments d'ordre élevé. Les erreurs relatives aux demi-moments sont montrées à la Figure (2.5). Ici ce sont les quadratures de Radau et de Gauss qui présentent une erreur importante pour l'ordre 1 des demi-moments. Le demi-moment d'ordre 1 est important, par exemple, pour le cas de la réflexion diffuse sur les parois du milieu. Sur les Figures (2.6) et (2.7) sont analysés les moments et demi-moments pour la quadrature de Nicolau, celle de Gauss projetée et la quadrature de Nicolau corrigée selon l'équation (2.13). A nouveau les écarts sur les demi-moments d'ordre 1 apparaissent comme les plus grands pour la quadrature de Nicolau, et cela même avec un nombre de directions élevé (24 et 32 directions). Les corrections apportées à la quadrature de Nicolau font que les erreurs pour les moments d'ordre plus élevés sont plus fortes. Seuls des cas-tests pourront déterminer la contribution de cette correction. Des cas tests seront présentés plus loin pour déterminer l'efficacité de ces corrections. Les Figures (2.8) et (2.9) montrent les erreurs pour une quadrature spatiale avec un angle d'inclinaison variable. Pour ces tests la quadrature a été construite à partir d'une quadrature N4m (Nicolau - correction de moments 0, 1,2 et 3) pour le plan z-x et une quadrature à pas constants, avec 6 directions, pour le plan z-y. Les écarts par rapport au moment restent faibles pour plusieurs inclinaisons, mais les écarts pour les demi-moments sont très importants. Ce résultat était attendu, vu que cette quadrature spatiale n'a plus le plan de symétrie. Toutefois les erreurs dues à la quadrature pour le demi-moment ne devront pas influencer le code développé. Les conditions expérimentales ne comportent pas de réflexion diffuse et cette intégrale ne sera donc pas calculée. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif F4 G 12 F12 R4 GP4 R12 40 G P12 RP4 20 G4 RP12 E c art p ar rap p o rt au m o m en t [% ] 80 60 50 0 -2 0 -4 0 -6 0 -8 0 0 10 20 k -èm e m o m en t 30 40 Figure (2.4) : Erreur [%] dans le calcul des moments pour 4 et 12 directions. E c a rt p a r ra p p o rt au d em i-m o m e n t [% ] 30 F4 G 12 F12 R4 G P4 R12 15 G P12 RP4 10 G4 RP12 25 20 5 0 -5 -1 0 0 10 20 k -èm e m o m e n t 30 40 Figure (2.5) : Erreur [%] dans le calcul des demi-moments pour 4 et 12 directions. 51 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR E cart p a r rap p o rt a u m o m e n t [% ] 0 .0 3 G P24 0 .0 2 G 24 N 24 0 .0 1 N 32 N 2m 0 N 3m N 4m -0 .0 1 -0 .0 2 0 2 4 6 8 10 12 k -è m e m o m en t 14 16 18 20 Figure (2.6) : Erreur [%] dans le calcul des moments pour la quadrature de Nicolau. 30 E c a rt p a r ra p p o rt a u d em i-m o m e n t [% ] 0 .7 5 25 0 .5 20 0 .2 5 G P 24 G 24 0 15 0 1 2 N 24 3 10 N32 5 N 2m N 3m 0 N 4m -5 -1 0 -1 5 0 2 4 6 8 10 12 k -è m e m o m en t 14 16 18 20 Figure (2.7) : Erreur [%] dans le calcul des demi-moments pour la quadrature de Nicolau. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 52 0 .0 9 E ca rt p a r ra p p o rt au m o m en t [% ] 0 .0 8 0 .0 7 L 'a n g le d 'in clin a iso n 0 .0 6 ϕ = 0° 0 .0 5 ϕ = 5° 0 .0 4 ϕ = 30° 0 .0 3 ϕ = 45° 0 .0 2 ϕ = 60° 0 .0 1 0 0 2 4 6 8 10 12 k -èm e m o m en t 14 16 18 20 Figure (2.8) : Erreur [%] dans le calcul des moments en fonction de l’angle d’inclinaison. 20 E ca r p a r ra p p o rt au d e m i-m o m en t [% ] l'an g le d 'in clin aiso n ϕ = 60° 15 ϕ = 45° ϕ = 30° 10 ϕ = 5° ϕ = 0° 5 0 0 2 4 6 8 10 12 k -èm e m o m en t 14 16 18 20 Figure (2.9) : Erreur [%] dans le calcul des demi-moments en fonction de l’angle d’inclinaison. 53 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR 2.2.3 DISCRETISATION ANGULAIRE APLIQUEE A L'ETR La quadrature pour l'intervalle [0,1], équation (2.9), peut être appliquée pour remplacer le terme intégral de l'équation (1.10) : ∫ p(µ' , µ) L( τ, µ' ) dµ' + ∫ p( −µ' , µ) L( τ,−µ') dµ' = 1 1 0 0 Nd / 2 [ ∑ w i p(µ i , µ) L( τ, µ i ) + p( −µ i , µ) L( τ,−µ i ) i =1 ] (2.16) l’équation intégro-différentielle devient alors : µj ∂L( τ , µ j ) ∂τ + L( τ , µ j ) = (1 − ω ) L0 ( τ ) [ (2.17) ] ω Nd / 2 + ∑ w i p(µ i , µ j ) L( τ, µ i ) + p( − µ i , µ j ) L( τ ,− µ i ) 2 i =1 avec 1≤j≤Nd. On obtient ainsi le système suivant : ∂L( τ , µ j ) + L( τ, µ j ) = (1 − ω )L0 ( τ) µj ∂τ Nd / 2 ω + w i p(µ i , µ j ) L( τ , µ i ) + p( − µ i , µ j ) L( τ ,− µ i ) 2 i =1 (2.18) ∂L( τ,− µ j ) − µ j + L( τ ,− µ j ) = (1 − ω )L0 ( τ) ∂τ Nd / 2 ω + w i p(µ i ,− µ j ) L( τ, µ i ) + p( − µ i ,− µ j ) L( τ,− µ i ) 2 i =1 ∑ [ ] ∑ [ ] avec 1≤j≤Nd/2 et µj≥0 Les conditions aux limites deviennent : ∑ L(0, µ j ) = ε o L0 (0) − 2ρ 0 w i µ i L(0, µ i ) + ρ' 0 L(0,− µ j ) µ j > 0; τ = 0 µi <0 ndI LCi (0, µ i ) + τ' 0 δ µ iµ j i =1 L( τ , µ ) = ε L0 ( τ ) + 2ρ w i µ i L( τ o , µ i ) + ρ'0 L( τ o ,− µ j ) µ j < 0; τ = τ o o o 1 1 j 0 µ > i ∑ (2.19) ∑ où ndI est le nombre de directions pour un faisceau incident dont la distribution énergétique peut être variable avec la direction à l'intérieur du faisceau. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 54 2.3 DISCRETISATION SPATIALE Cette méthode consiste à subdiviser le système d'équations différentielles, équation (2.18), en un ensemble de ″volumes″ juxtaposés (volumes de contrôle) afin de pouvoir le résoudre par une méthode itérative. L'équation établie pour décrire la variation de la luminance à l'intérieur d'un volume de contrôle doit conserver l'énergie. 2.3.1 MAILLAGE Le maillage divise le milieu en un ensemble de volumes, dont les centres sont les noeuds du maillage. La nomenclature utilisée est présentée à la Figure (2.10). x(0 ) x( n p + 1 ) x(2 ) d e lta x( n x ) x(1 ) 1 2 d x(1 ) nx x( n p ) nx + 1 n p -1 d x( n ) lx Figure (2.10) : Schéma pour la discrétisation spatiale. où : dx : lx : np : deltax (nx): x(nx) : dimension du volume de contrôle épaisseur totale de la tranche nombre de volumes de contrôle distance entre noeuds nx+1 et nx deltax(0) = dx(1)/2 deltax(1) = [dx(2) + dx(1)]/2 : : deltax(nx) = [dx(nx) + dx(nx+1)]/2 : : deltax(np-1) = [dx(np-1) + dx(np)]/2 deltax(np) = dx(np)/2 position du noeud nx x(0) =0 x(1) = deltax(0) x(2) = x(1) + deltax(1) : : x(nx+1) = x(nx) + deltax(nx) : : x(np) = x(np-1) + deltax(np-1) x(np+1) = x(np) + deltax(np) np 55 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR 2.3.1.1 MAILLAGE REGULIER Les volumes ont tous la même dimension : dx( nx) = "x np ∀ nx (2.20) 2.3.1.2 MAILLAGE IRREGULIER Les dimensions des volumes sont variables selon une loi. Ceci est intéressant pour des milieux à fortes épaisseurs optiques, où la variation du champ de luminance a lieu près des parois (maillage raffiné aux deux frontières), ou d'une seule paroi (maillage raffiné seulement dans une frontière). 2.3.1.2.1 Maillage raffiné près des deux frontières ∆x n = nπ 1 (n − 1) π − cos cos 2 np np (2.21) 2.3.1.2.2 Maillage raffiné près d'une seule frontière ∆x n = nπ 1 ( n − 1)π − cos cos 2 2np 2np (2.22) 2.3.2 CALCULS DES LUMINANCES AUX NOEUDS ET AUX FACES DES VOLUMES DE CONTROLE On intègre l’équation (2.18) sur chaque élément de volume : µj∫ V ∂L j ∂τ dV + ∫ L j dV = (1 − ω ) ∫ L° ( τ )dV + V V où 1≤j≤Nd V= ∆τx ∆τy.∆τz (∆τy =∆τz = 1) = ∆τx ω Nd / 2 ∑ w i pij ∫ L i dV + pij ∫ L −i dV (2.23) 2 i =1 V V Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif f ac e 0 56 f ac e 1 Ln+1 Ln Ln+1/2 L ( n x) L ( n x -1) L(2 ) L(1 ) fc L (n p ) fi f c = f ac e c o nnu µ<0 µ>0 L ( n x + 1) f i = f ac e inc o nnu Figure (2.11) :Position des luminances dans les volumes de contrôle. Pour alléger l’écriture on notera : p(µi,µj) = pij (2.24) p(-µi,µj) = p-ij On remplace la première intégrale de volume de l’équation (2.23) par une intégrale linéique : µj ∫ V ∂L j ∂τ ( dV = µ j L n +1, j − L n, j ) (2.25) où Ln+1,j , Ln,j sont les luminances respectivement connue et inconnue sur les faces fictives (fc, fi), Figure (2.11). Les luminances connue et inconnue Ln et Ln+1 peuvent être inversées selon la direction de propagation du rayonnement (µ>0 ou µ<0). Pour les autres intégrales on considère les valeurs des luminances constantes dans chaque élément et égales à la valeur moyenne : ∫ L dV = ∆τ L j n + 1/ 2, j V (2.26) o ∫ L° dV = ∆τ L n+1/ 2 V L’équation (2.23) devient ainsi : o µ j ( L n +1, j − L n, j ) + ∆τL n +1/ 2, j = (1 − ω )∆τL n +1/ 2 + ω Nd / 2 w i p ij L n +1/ 2,i + p −ij L n +1/ 2,-i (2.27) ∑ 2 i =1 ( ) 57 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR L’équation (2.27) a 2 inconnues, une luminance sur une face et une luminance au centre de l’élément. On utilise une loi de variation de la luminance à l’intérieur du volume, fonction d'une pondération f : L n +1/ 2, j = f L n +1, j + (1 − f ) L n, j (2.28) La valeur de f a été définie par différents schémas, tels que : f = 1, schéma "step" ; f = 1/2, schéma diamant ; pour les schéma exponentiel et schéma intégral f, dépend de l’épaisseur optique. La valeur moyenne est égale à celle du centre Ln+1/2,j L n +1, j = L n+1/ 2, j − (1 − f )L n, j (2.29) f En remplaçant Ln+1,j par son expression (équation 2.29) dans l’équation (2.27), on obtient : L n +1/ 2, j − (1 − f )L n, j + ∆τ L µ j n +1/ 2, j = ∆τ S n +1/ 2, j f S n +1/ 2, j = (1 − ω )L0n +1/ 2, j + ω 2 Nd / 2 ∑ w (p L i i =1 ij n +1/ 2,i + p −ij L n +1/ 2,−i ) (2.30) Lorsque le rayonnement incident est modulé (technique de mesure utilisée), le rayonnement émis par l’échantillon n’est pas pris en compte, ce qui permet d’éliminer le terme d’émission ( 1 − ω) Lop dans l’équation (2.30). Pour prendre en compte cette hypothèse, on introduit le terme δEM qui peut être égal à 1 ou 0. L’équation (2.30) devient alors : L n +1/ 2, j = fα S (1 + fα ) [ 1 j n +1/ 2, j + L n,j j ] (2.31) où αj = ∆τ µj S n+1/ 2, j = δ EM (1 − ω ) Lon +1/ 2, j ω + 2 Nd / 2 w i pij L n +1/ 2,i + p −ij L n +1/ 2,-i ∑ ( i =1 ) (2.32) La méthode est progressive. Connaissant une luminance de surface (Ln,j), en utilisant les équations précédentes, on peut déterminer la luminance au centre de l’élément (noeud), puis celle de l’autre face Ln+1,j avec l'équation (2.29). On passe alors à l’élément adjacent et ainsi de suite, jusqu’à la détermination du champ de luminance dans tout le domaine. Pour des directions positives (µ>0) le sens de balayage des volumes de contrôle est le sens croissant de la numérotation des noeuds (j). Pour des directions positives (µ<0) il faut inverser Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 58 le sens de balayage de façon à prendre en compte la condition limite de l’autre face. Ainsi, selon le signe du cosinus directeur : si et si µj ≥0 µj ≤0 L n +1/ 2, j = ( 1 1 + fα j [) fα S j (1 − fα ) [ 1 L n +1/ 2, j = n +1/ 2, j + L n, j ] - fα j Sn+1/ 2, j + L n, j ] (2.33) j Du fait que le terme source et les conditions aux limites dépendent des luminances, le calcul des luminances se fait d’une manière itérative, jusqu’à vérification d'une tolérance prédéfinie. 2.3.3 FLUX RADIATIF Il est calculé d'après l’équation (1.16) : q n+1/ 2 = 2 π Nd ∑w L i n+1/ 2,i µi (2.34) i =1 2.3.4 RAYONNEMENT INCIDENT On l'obtient à partir de l’équation (1.17) : Nd G n +1/ 2 = 2 π ∑w L i i (2.35) i =1 2.3.5 DIFFERENTES APPROCHES POUR LE CALCUL DE LA LUMINANCE A L'INTERIEUR DU VOLUME Le schéma diamant peut produire des oscillations, même avec la remise à zéro de luminances négatives pendant le processus itératif, Figure (2.12). Ces oscillations apparaissent plus fortement pour les directions proches de µ=0. Ce sont ces directions qui correspondent aux chemins optiques les plus longs à l'intérieur du volume de contrôle. La luminance est une quantité par définition positive et certains schémas amènent à l’obtention de luminances négatives, physiquement irréelles et pouvant parfois être à l'origine d'effets d’instabilité numérique. Certaines procédures ont été adoptées pour éviter des luminances négatives, comme la mise à zéro de la luminance (Carlson et Lathrop, 1968). Par contre, il faut être conscient que la remise à zéro des luminances négatives permet une convergence plus rapide mais n'évite pas les oscillations, voir Figure (2.12). 59 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR 1 .1 N d = 12 µ = 1 4 .9 3 ° 1 .0 L u m in an ce ad im e n sio n n elle τo = 20 µ = 3 3 .8 4 ° µ = 5 1 .7 3 ° 0 .9 µ = 6 7 .6 2 ° µ = 8 0 .2 5 ° 0 .8 µ = 8 8 .0 6 ° µ = 9 1 .9 3 ° 0 .7 µ = 9 9 .7 5 ° µ = 1 1 2 .3 8 ° µ = 1 2 8 .2 6 ° 0 .6 µ = 1 4 6 .1 6 ° µ = 1 6 5 .0 5 ° 0 .5 0 .00 0 .2 5 0 .50 0 .75 1 .0 0 P o sitio n ( τ / τo ) Figure (2.12) : Oscillations sur le champ de luminances avec un schéma diamant. Cas d'un milieu non diffusant (ω=0), à parois noires avec un profil de température constant dans le milieu, pour un nombre de volumes np=50. •schéma "step" : La pondération f=1 donne toujours des luminances positives, mais elle nécessite un nombre de volumes important pour atteindre la convergence. Pour un schéma avec un facteur de pondération différent de 1 on peut obtenir des luminances négatives si certaines conditions ne sont pas respectées. Ces conditions peuvent être déterminées à partir des équations (2.29) et (2.31). ( ) α j S n+1/ 2, j + 1 − α j + fα j L n, j > 0 f ≥1− Sn +1/ 2, j Ln, j − 1 αj (2.36) Le terme source Sn+1/2,j est une quantité positive qui tend à stabiliser la solution. Par contre, lorsque αj (αj=∆τ/µ) devient trop important, soit à cause d'une épaisseur optique grande ou de directions µ proches de zéro, on a besoin de prendre de valeurs de f proches de 1 pour éliminer ce terme négatif de l'équation (2.36). Une interpolation très utilisée est la linéaire (ou schéma diamant), avec f=0,5 , qui impose une loi de variation linéaire de la luminance dans le volume de contrôle. Par contre il est toujours nécessaire de vérifier l'existence d'éventuelles luminances négatives. Fiveland (1985 et 1987) a calculé le nombre de volumes nécessaires de manière à respecter l'équation (2.36) : µ min ∆τ > 1 2 (2.37) Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 60 où µmin est la direction la plus proche de µ=0. De cette façon, un nombre plus élevé de directions (correspondant à µ min plus petit) entraînera aussi un plus grand nombre de volumes. • schéma exponentiel : Pour essayer d’obtenir une meilleure approximation pour la relation de fermeture, Carlson et Lathrop (1968) ont proposé d’utiliser la solution formelle de l’équation de transfert radiatif pour un volume de contrôle où le terme source est constant à chaque itération (il n'est plus dépendant des luminances). Une équation simplifiée est obtenue : µ dL + β L(s) = S( s) ds (2.38) La solution formelle pour une tranche comprise entre les points n et n+1pour une direction j est écrite sous la forme : L n +1, j = L n, j e où : α j = −α j +∫ ∆x µj 0 e −α j S( x ) dx (2.39) β ∆x µj En supposant que le terme S(x) est constant sur le volume de contrôle, on peut intégrer l’équation précédente : L n+1, j = L n, j e −α j ( + S n+1/ 2, j 1 − e −α j )/β (2.40) Pour le calcul de la luminance au centre du volume de contrôle, on substitue l’équation cidessus dans l’équation (2.27) intégrée sur un volume de contrôle et on obtient ainsi le schéma exponentiel : ( ) µ j L n+1, j − L n, j + βL n+1/ 2, j ∆x = S n+1/ 2, j ∆x (2.41) ce qui donne : ( Ln + 1/ 2, j = Ln, j 1 − e −α j ) / α + [1 − (1 − e ) / α ]S −α j j j n + 1/ 2, j /β (2.42) En utilisant les équations (2.28), (2.40) et (2.42) on peut définir le coefficient f comme : f = 1 1− e −α j − 1 αj (2.43) Pour le schéma exponentiel les luminances sont toujours positives, mais f est alors fonction de αj et prend une valeur différente pour chaque direction j utilisée. 61 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR • Schéma intégral : une l’autre formulation équivalente à la formulation exponentielle est la formulation intégrale. El Wakil (1991) a utilisé cette formulation pour une géométrie bidimensionnelle cartésienne en milieu gris et De Miranda (1995) l'a adaptée pour un problème unidimensionnel relatif à un milieu gris. Dans ce cas, l’équation (2.40) est utilisée pour le calcul de Ln+1,j . Toutefois, Ln+1/2 (pour le cas d’une géométrie unidimensionnelle) est calculé en considérant un demi-volume de contrôle : Ln+1, j = Ln, j e −α j Ln+1/ 2, j = Ln, j e ( + Sn+1/ 2, j 1 − e −α j / 2 −α j ( + Sn+1/ 2, j 1 − e )/β −α j / 2 (2.44) )/β De cette relation on tire l'expression de f : −α f= 1− e j -α 1− e j 2 (2.45) A nouveau on obtient une pondération fonction de αj, qui donne toujours des luminances positives. La Figure (2.13) montre la variation de f fonction de l'épaisseur optique pour les quatre schémas. Le Tableau (2.2) présente un résumé des valeurs de f, Ln+1,j et Ln+1/2,j. " step " 1 .0 in té g ral 0 .8 f e x p o n e n tiel 0 .6 L in é aire 0 .4 0 2 4 τ 6 8 10 Figure (2.13) : Fonction de pondération f fonction de l'épaisseur optique pour les quatre schémas. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 62 2.3.6 LINEARISATION DU TERME SOURCE Pour améliorer la convergence, la linéarisation du terme source peut être utilisée. Cette méthode a été présentée par Patankar (1980) pour le traitement d'EDP pour des problèmes de mécanique de fluides. Ensuite, Chai et al. (1994) l'ont utilisée pour résoudre l'ETR en géométrie bidimensionnelle cartésienne. La méthode consiste à calculer la luminance Ln+1/2,j du terme source comme étant aussi une variable à déterminer et non en la considérant connue de l'itération précédente, comme on l'avait fait jusqu'alors. Cela modifie l'équation (2.31) de la façon suivante : it + 1 L n+1/ 2, j = 2 [2(1 + fα ) − fα ωw p ] j j j jj it ω it fα j Sn +1/ 2, j L n +1/ 2, j − 2 w j p jj L n +1/ 2, j + L n, j (2.46) L'indice it+1 représente la luminance devant être calculée et it est la luminance calculée à l'itération précédente. 75 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR Tableau (2.2) : Différents types d'interpolation linéaire. Ln+1/2,j schéma L n +1/ 2, j = "step" (1 + α ) [ 1 α j S n +1/ 2, j + L n, j ] (1 + 0.5α ) [ 0.5α j S n +1/ 2, j + L n, j ] intégral [ ( L n +1, j j j 1 n, j n + 1/ 2, j j 0.5 ) ] ( + 1 − α j + 0.5α j L n, j ( )/ α ) / α ]S L n +1/ 2, j = L n, j 1 − e + 1− 1− e α j S n +1/ 2, j j j exponentiel 1 j L n +1/ 2, j = 1 (1 + α ) [ + (1 − α + α ) L ] 1 0.5α S = (1 + 0.5α ) [ L n +1, j = j linéaire f Ln+1,j −α j −α j j L n+1/ 2, j = L n, j e ( + S n+1/ 2, j 1 − e n + 1/ 2, j −α j /2 −α j / 2 )/β L n+1, j = L n, j e j /β ( −α j + S n+1/ 2, j 1 − e L n+1, j = L n, j e ( −α j )/β f = 1 1− e −α j − 1 αj −α j + S n+1/ 2, j 1 − e −α j )/ β f = 1− e −α j 2 1− e -α j Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 64 2.4 INFLUENCE DE DIFFERENTS SCHEMAS La précision de la méthode des ordonnées discrètes associée à la technique des volumes de contrôle dépend de deux facteurs : le nombre de directions utilisées pour la discrétisation angulaire et le nombre de volumes de contrôle pour la discrétisation spatiale. Pour essayer d'évaluer le degré de précision des différentes quadratures et types d'interpolation, plusieurs cas tests ont été analysés et leurs solutions comparées avec des méthodes de référence. Tous les tests sont réalisés pour une géométrie unidimensionnelle avec une précision de 10-16 pour la convergence du champ de luminance, à l'exception des tests réalisés pour la quadrature sans symétrie azimutale où la précision a été fixée à 10-9. 2.4.1 INFLUENCE DE LA QUADRATURE D'une façon générale, l'augmentation du nombre de directions dans la méthode des ordonnées discrètes augmente aussi la précision des résultats. Il reste encore à définir quel type de quadrature est plus adapté à certains cas. Les quadratures testées sont les suivantes : Gauss - G, Radau - R, Gauss projetée - GP, Radau projetée - RP, Fiveland - F, Nicolau - N et Nicolau corrigée - N-2M, N-3M, N-4M. Fiveland (1985) a calculé sa quadrature pour un maximum de 12 directions. Les autres quadratures ont été évaluées jusqu'à 36 directions, à l'exception de la quadrature N qui est seulement calculée pour 24 et 32 directions. Pour chaque cas test les résultats sont présentés pour une épaisseur optique donnée, représentative de l'ensemble des cas étudiés. Le schéma d'interpolation linéaire pour ces tests est du type diamant (f=0.5) sans linéarisation du terme source. Le nombre de volumes est défini pour chaque cas de façon à éviter des luminances négatives. Fiveland a utilisé le critère suivant pour le calcul du nombre de volumes nécessaires : ∆τ < 0.4 MIN µ n pour n = 1,..., Nd (2.45) L'obtention de cette équation est basée sur l'équation (2.37). L'utilisation de ce critère pour des quadratures différentes (en conception et nombre de directions) résulte dans un nombre de volumes différents pour chaque cas. Fiveland (1985, 1987) a obtenu de meilleurs résultats pour sa quadrature qui présente comme particularité une concentration plus importante autour de µ=0 et, en conséquence, nécessite davantage de volumes pour respecter l'équation (2.45). Du fait que ce critère peut masquer l'analyse de la quadrature en raison d'une précision variable de la résolution de l'ETR due au nombre de volumes différents, on a choisi un autre critère pour calculer le nombre de volumes. Le nombre de volumes nécessaire pour respecter l'équation (1.95) pour toutes les quadratures est calculé et la valeur la plus élevée est utilisée. Pour un nombre de directions constant, la quadrature de Radau projetée exigera plus de volumes (en raison de sa concentration autour de la direction µ=0). Le premier cas présenté considère un milieu purement diffusant (ω=1) avec une fonction de phase isotrope, confiné entre deux parois noires. La paroi située en τ=0 a une émission unitaire. La seconde paroi (τ= τo) a une température nulle. La solution analytique a été obtenue par Heaslet et Warming (1965) et les résultats sont listés par Fiveland (1985) avec 5 chiffres significatifs. 65 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR Les Figures (2.13) et (2.14) montrent respectivement les résultats obtenus en termes de flux et rayonnement incident, en fonction du nombre de directions pour les différentes quadratures et une épaisseur optique de τo=8. Le nombre de volumes adopté pour toutes les quadratures est de 4743. Dans cet exemple le flux est constant à l'intérieur du milieu et le rayonnement incident, G1, a été calculé pour la paroi en τ=0. Les quadratures F, RP et GP ont présenté de meilleurs résultats. Le point d'inflexion que l'on observe pour un nombre de 4 directions pour les quadratures F, GP, RP est dû à un changement de signe de l'erreur. L'intégration du flux et du rayonnement incident avec la quadrature N présente une erreur supérieure en comparaison avec les autres quadratures. La correction faite sur la quadrature N présente de meilleurs résultats seulement pour une correction des demi-moments d'ordre 0, 1, 2 et 3 (N-4M). La Figure (2.15) montre le nombre d'itérations nécessaires pour les différentes quadratures. Ce résultat indique que le nombre d'itérations n'est pas fonction du type de quadrature utilisée. Le deuxième cas test correspond aux mêmes conditions que le premier, à l'exception que les parois ont une émissivité différente de l'unité et la réflexion est de type diffuse. La paroi en τ=0 a une émissivité de 0,8 et l'autre paroi (τ=τo) a une émissivité de 0,1. L'épaisseur optique est égale à 3 et le nombre de volumes nécessaire pour cette épaisseur est de 1779. Les Figures (2.16) à (2.18) montrent les résultats confirmant la même tendance que le cas antérieur. Pour la correction apportée à la quadrature N la précision augmente avec le nombre de demimoments respectés. Pour les quadratures GP et RP la convergence de la solution est obtenue à partir d'un nombre de directions supérieur à 10. 1 |Erreur sur le flux| [%] 1 10 G R F N N-3M GP RP 0 N-2M N-4M 0 10 -1 10 -2 10 |Erreur sur G1| [%] 2 10 10 -1 G R F N N-3M GP RP N-2M N-4M 10 -2 10 -3 10 10 -3 -4 10 10 4 8 12 16 20 24 28 32 36 Nombre de directions 4 8 12 16 20 24 28 32 36 Nombre de directions Figure (2.13) : Erreur associée aux différentes Figure (2.14) : Erreur associée aux quadratures pour le calcul du différentes quadratures pour le calcul du rayonnement flux (τo=8 ; np=4743). incident G1 (τo=8 ; np=4743). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 66 1200 Nombre d'iterations 1000 800 G R F N N-3M 600 GP RP N-2M N-4M 400 4 8 12 16 20 24 28 32 36 Nombre de directions Figure (2.15) : Nombre d'itérations pour différentes quadratures (τo=8 ; np=4743). 4 4 3 10 |Erreur sur le flux| [%] 2 10 1 G R F N N-3M 10 GP RP 3 10 2 N-2M N-4M 10 0 10 -1 10 -2 10 10 |Erreur sur G2| [%] 10 1 10 G R F N N-3M GP RP N-2M N-4M 0 10 -1 10 -2 10 -3 -3 10 10 -4 -4 10 10 4 8 12 16 20 24 28 32 36 Nombre de directions Figure (2.16) : Erreur associée aux différentes quadratures pour le calcul du flux (τo=3 ; np=1779 ; ε1=0,8 ; ε2=0,1). 4 8 12 16 20 24 28 32 36 Nombre de directions Figure (2.17) : Erreur associée aux différents quadratures pour le calcul du rayonnement incident G1 (τo=3 ; np=1779 ; ε1=0,8 ; ε2=0,1). 67 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR 900 800 Nombre d'iterations 700 600 500 G R F N N-3M 400 300 200 GP RP N-2M N-4M 100 0 4 8 12 16 20 24 28 32 36 Nombre de directions Figure (2.18) : Nombre d'itérations pour différentes quadratures (τo=3 ; np=1779 ; ε1=0,8 ; ε2=0,1). Le troisième cas test considéré est celui d'un milieu uniquement absorbant, de température uniforme, confiné entre deux parois de température nulle et d'émissivités unitaires. Les équations analytiques sont présentées à l'Annexe A.3. La Figure (2.19) confirme la précision des quadratures projetées pour le calcul du flux. Sur la Figure (2.20) sont présentés les résultats pour le rayonnement incident. Les différentes quadratures donnent les mêmes résultats, à l'exception des quadratures N qui présentent toujours une erreur plus importante. Du fait de l'absence de diffusion, ce cas converge avec une seule itération. 3 4 3 10 2 10 |Erreur sur le flux| [%] 1 10 0 G R F N N-3M 10 GP RP 2 10 1 10 N-2M N-4M 10 -1 10 -2 10 -3 10 -4 10 |Erreur sur G(τ=τo/2)| [%] 10 0 10 -1 G R F N N-3M GP RP N-2M N-4M 10 -2 10 -3 10 -4 10 -5 10 -6 -5 10 10 -7 -6 10 10 4 8 12 16 20 24 28 32 36 Nombre de directions Figure (2.19) : Erreur associée aux différentes quadratures pour le calcul du flux (τo=5 ; np=2963). 4 8 12 16 20 24 28 32 36 Nombre de directions Figure (2.20) : Erreur associée aux différentes quadratures pour le calcul du rayonnement incident en τ= τo/2 (τo=3 ; np=2963). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 68 Pour essayer d'évaluer l'influence d'une fonction de phase anisotrope, un cas test proposé par Kumar et al. (1990) est analysé. La fonction de phase est du type polynôme de Legendre et correspond à une particule sphérique d'indice de réfraction n=1,50+i0,10 et de paramètre de taille 8. La solution de référence est obtenue avec la méthode F9 pour une tranche soumise à une incidence diffuse sur la paroi en τ=0. Les résultats sont encore favorables aux quadratures projetées. Elles convergent plus rapidement avec le nombre croissant de directions. Les corrections pour la quadrature N sont efficaces uniquement pour N-4M. 4 |Erreur sur le flux τ=0| [%] 1 10 G R F N N-3M GP RP 3 10 N-2M N-4M 0 10 -1 10 -2 10 |Erreur sur le flux τ=τo| [%] 2 10 10 -3 2 10 G R F N N-3M GP RP N-2M N-4M 1 10 0 10 -1 10 -2 10 10 4 8 12 16 20 24 28 32 36 Nombre de directions 4 8 12 16 20 24 28 32 36 Nombre de directions Figure (2.21) : Erreur associée aux différentes Figure (2.22) : Erreur associée aux quadratures pour le calcul du différentes quadratures pour le flux (τo=10 ; ω=0,8 ; np=5928). calcul du flux (τo=10 ; ω=0,8 ; np=5928). Les tests sur les différentes quadratures en fonction du nombre de directions ont montré que, d'une manière générale, l'utilisation d'une quadrature projetée donne toujours de meilleurs résultats. Avec ces quadratures la convergence est obtenue entre un nombre de 12 à 16 directions. Les corrections de demi-moments proposées par Jones et al. (1996) ne donnent pas toujours les meilleurs résultats, mais d'une façon générale elles peuvent être cependant utilisées. 2.4.2 INFLUENCE DU TYPE D'INTERPOLATION SPATIALE L'optimisation du type d'interpolation spatiale (Tableau (2.2)) utilisé permet de réduire le nombre de volumes nécessaire pour atteindre une certaine précision désirée. Les tests présentés dans la suite considèrent les cas déjà utilisés pour la vérification des différentes quadratures, et des schémas de maillage constant : "step", linéaire (diamant), exponentiel et intégral. De plus, un maillage variable selon l'équation (2.21), et une méthode de linéarisation du terme source, (2.46), sont testés. Le schéma linéaire utilisé effectue des corrections sur les luminances au cas où des luminances négatives seraient obtenues, les corrections ne devront pas changer le champ de luminance final obtenu, mais seulement le nombre d'itérations nécessaires. La quadrature utilisée pour ces différents cas était une quadrature de Radau 69 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR projetée avec 24 directions. Le nombre de volumes nécessaires pour ne pas avoir de luminances négatives selon le critère de Fiveland est indiqué comme npFv. Sur la Figure (2.23) sont présentées les courbes d'erreur sur le flux pour les différents schémas en considérant le cas d'un milieu confiné entre deux parois noires et une diffusion isotrope avec un albédo ω=1. Le schéma "step" présente une mauvaise convergence en fonction du nombre de volumes. Les schémas exponentiel et intégral ont un comportement relativement similaire en nécessitant aussi un nombre important de volumes pour atteindre la convergence. Le schéma linéaire est celui qui présente une meilleure performance. La linéarisation et le maillage variable n'ont pas changé les calculs du flux. La Figure (2.24) montre la variation de la luminance pour la direction plus proche de µ=0 avec le nombre de volumes, le schéma linéaire présente des oscillations pour un nombre de volumes inférieur à 30, mais tout de même avec de meilleurs résultats que les autres schémas. La Figure (2.25) présente le nombre d'itérations nécessaire pour chaque schéma. Le résultat est presque le même pour tous les schémas à l'exception du fait qu'une légère réduction du nombre d'itérations est obtenue avec la linéarisation du terme source pour un nombre de volumes élevé. Les Figures (2.26) et (2.27) montrent un cas pour le milieu non-diffusant (purement absorbant) soumis à une température constante. Les parois sont noires et à une température nulle. Pour ces cas, le schéma exponentiel converge avec seulement un volume, car il est la solution exacte de ce problème L'erreur pour le calcul du flux n'est pas nulle du fait des imprécisions liées à la quadrature. Le schéma intégral est un peu plus performant que les schémas linéaires (linéaire, linéaire variable et linéarisé). La Figure (2.27) présente la luminance pour la direction µ=1 pour τ=τo. L'erreur du schéma exponentiel est nulle et elle n'est pas présentée sur cette figure à échelles logarithmiques. step exponentiel linéaire variable linéaire intégral linéarisation 3 0.5 10 2 0.4 1 10 Luminance |Erreur sur le flux| [%] 10 0 10 -1 10 0.3 0.2 0.1 -2 10 -3 0.0 10 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.23) : Erreur associée aux différents schémas pour le calcul du flux (τo=8 ; ω=1 ; npFv=1997). 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.24) : Luminance pour la direction θ=89,426° en τ=τo (τo=8 ; ω=1 ; npFv=1997). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif step exponentiel linéaire variable 70 linéaire intégral linéarisation 1100 Nombre d'iterations 900 700 500 300 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.25) : Nombre d'itérations pour différents schémas (τo=8 ; ω=1 ; npFv=1997). step exponentiel linéaire variable linéaire intégral linéarisation 2 2 10 10 1 10 1 |Erreur sur la Luminance| [%] |Erreur sur le flux| [%] 10 0 10 -1 10 -2 10 0 10 -1 10 -2 10 -3 10 -4 10 -5 10 -6 10 -3 -7 10 10 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.26) : Erreur associée aux différents schémas pour le calcul du flux en τ=0 (τo=5 ; ω=0 ; npFv=2965). 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.27) Erreur associée aux différents schémas pour le calcul de la luminance en τ= τo et µ=1 (τo=5 ; ω=0 ; npFv=2965). 71 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR Le cas présenté par Kumar et al. (1990) est utilisé pour évaluer l'influence de la diffusion anisotrope sur les différents schémas, Figures (2.28) à (2.32). Les Figures (2.28) et (2.29) montrent les résultats en termes de flux pour les parois τ=0 et τ= τo, respectivement. Le schéma linéaire nécessite moins d'itérations que les autres schémas. Si l'on regarde les luminances pour les directions θ=0°, Figure (2.30), et θ=89,426°, Figure (2.31), en τ= τo, on observe l'existence d'oscillations pour µ proche de 0. La Figure (2.32) montre le nombre d'itérations nécessaire pour la convergence de ce cas pour plusieurs schémas. La linéarisation proposée par Chai et al. (1994) conduit à des économies de l'ordre de 40%. Il reste à savoir si une fonction de phase du type Henyey-Greenstein présentera le même résultat qu'une fonction de phase de Legendre, face à différents schémas. Ainsi un cas a été considéré, basé sur un exemple de condition expérimentale utilisée par Nicolau (1994). Dans ce cas, on considère un faisceau collimaté (θο=2,5°) d'incidence normale sur la surface d'un échantillon. Ce cas suppose une symétrie azimutale. La solution de référence a été obtenue en utilisant la même méthode que Nicolau (1994), où, après une discrétisation angulaire de l'ETR, une solution analytique est utilisée pour résoudre le système d'équations différentielles. C'est-à-dire qu'à partir d'une approximation de la discrétisation angulaire, la solution du système d'équations est exacte. Les Figures (2.33) et (2.34) présentent les résultats pour les transmittances et reflectances hémisphériques, respectivement. La convergence de la solution est lente et c'est le schéma linéaire qui présente de meilleurs résultats. Les Figures (2.35) et (2.36) montrent la variation de la luminance en fonction du nombre de volumes, avec des résultats d'allure similaire à ceux des transmittance/réflectance hémisphériques. La méthode de Chai et al. (1994) continue a être très performante pour réduire le nombre d'itérations, Figure (2.37). step exponentiel linéaire variable linéaire intégral linéarisation 3 1 10 10 2 0 10 |Erreur sur le flux| [%] |Erreur sur le flux| [%] 10 -1 10 -2 10 -3 10 1 10 0 10 -1 10 -2 10 -4 -3 10 10 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.28) : Erreur associée aux différents Figure (2.29) : Erreur associée aux différents schémas pour le calcul de flux schémas pour le calcul de flux en τ=0 en τ= τo (τo=10 ; ω=0,8 ; npFv=5928). (τo=10 ; ω=0,8 ; npFv=5928). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif step exponentiel linéaire variable 72 linéaire intégral linéarisation 0.20 0.18 0.8 0.16 0.14 Luminance Luminance 0.6 0.4 0.12 0.10 0.08 0.06 0.2 0.04 0.02 0.00 0.0 0 10 1 2 3 0 4 10 10 10 Nombre de volumes 1 10 10 2 3 10 10 10 Nombre de volumes Figure (2.31) : Variation de la luminance en fonction du nombre de volumes pour la direction θ=89,426° en τ=0 (τo=10 ; ω=0,8 ; npFv=5928). Figure (2.30) : Variation de la luminance en fonction du nombre de volumes pour la direction θ=0° en τ=0 (τo=10 ; ω=0,8 ; npFv=5928). step exponentiel linéaire variable linéaire intégral linéarisation 170 Nombre d'iterations 160 150 140 130 120 110 100 0 10 4 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.32) : Nombre d'itérations pour différents schémas (τo=10 ; ω= 0,8 ; npFv=5928). 73 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR 3 10 2 10 1 10 0 10 -1 10 -2 10 -3 10 -4 10 -5 10 -6 10 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.33) : Erreur associée aux différents schémas pour le calcul de la transmittance hémisphérique (τo=11,86 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2=-0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95 ; npFv=212). linéaire intégral linéarisation |Erreur sur la Réflectance Hémisphérique| [%] |Erreur sur la Transmittance Hémisphérique| [%] step exponentiel linéaire variable 2 101 100 10-1 10-2 10-3 10-4 10-5 10-6 10-7 10-8 10 0 10 2 3 4 10 Figure (2.34) : Erreur associée aux différents schémas pour le calcul de la réflectance hémisphérique (τo=11,86 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2=-0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95 ; npFv=212). step exponentiel linéaire variable linéaire intégral linéarisation 3 5 10 104 103 102 101 100 10-1 10-2 10-3 10-4 10-5 10 2 |Erreur sur la Luminance| [%] |Erreur sur la Luminance| [%] 1 10 10 10 Nombre de volumes 10 1 10 0 10 -1 10 -2 10 -3 10 -4 10 -5 10 -6 10 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.35) : Erreur associée aux différents schémas pour le calcul de la luminance, direction d'incidence µ=1 (τo=11,86 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2= -0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95 ; npFv=212). 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.36) : Erreur associée aux différents schémas pour le calcul de la luminance, direction opposée à l'incidence µ=-1 (τo=11,86 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2=-0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95 ; npFv=212). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif step exponentiel linéaire variable 74 linéaire intégral linéarisation 350 Nombre d'iterations 300 250 200 150 100 50 0 10 1 2 3 10 10 10 Nombre de volumes 4 10 Figure (2.37) : Nombre d'itérations pour différents schémas (τo=11,86 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2=-0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95 ; npFv=212). Les tests ont montré que le choix du schéma linéaire s'avère efficace pour différentes situations. Le schéma exponentiel est intéressant pour des cas à faible diffusion où l'émission est prépondérante. La linéarisation du terme source selon l'équation (2.46), dans la plus grande partie des cas, réduit considérablement le nombre d'itérations nécessaire, jusqu'à un facteur deux. Les tests des différents schémas appliqués à une quadrature spatiale dans le cas d'une symétrie azimutale seront présentés au paragraphe suivant. 2.4.3 INFLUENCE DE LA QUADRATURE POUR UN PROBLEME SANS SYMETRIE AZIMUTALE Les cas tests disponibles dans la littérature pour un problème sans symétrie azimutale sont très limités et l'on peut dire presque inexistants. Les résultats obtenus par Modest (1991) et Gerstl et Zardecki (1985) seront utilisés pour la validation de la méthode développée pour un problème sans symétrie azimutale. Dans la suite, des cas tests seront présentés de façon à évaluer l'influence de l'angle d'incidence sur la quadrature, l'influence des paramètres de la fonction de phase, sur le nombre de directions de la quadrature et types de schéma d'interpolation. La quadrature développée dans ce travail est basée sur une quadrature N-4M (24 directions) pour le plan x-z et une quadrature à pas constant pour le plan y-z. Pour alléger l'écriture la notation suivante sera utilisée : N-C4 (6 directions pour le plan y-z), N-C6 (10 directions pour le plan y-z), N-C8 (14 directions pour le plan y-z) , N-C10 (18 directions pour le plan y-z) , N-C12 (22 directions pour le plan y-z). 75 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR Modest (1991) a développé une solution analytique, basée sur des équations intégrales, pour un problème dans lequel on considère une incidence oblique d'un faisceau sur une tranche d'un milieu froid absorbant à diffusion isotrope. Cet auteur présente aussi l'équation, obtenue à partir de la méthode P1, pour un milieu purement diffusant (ω=1) et les écarts sont quasi invisibles sur les courbes représentées. Désormais, du fait de la simplification d'utilisation, la méthode P1 a été prise pour l'analyse de ce travail. Le flux est donné par l'équation suivante (Modest, 1991) : −τ 2 + 3θ I + (2 − 3θ I ) exp o θ I qx = θI 4 + 3τ o (2.46) où θΙ est l'angle d'incidence du faisceau collimaté. La Figure (2.38) montre le flux calculé avec la méthode P1 (lignes) et le flux calculé avec une quadrature N-C12 (points ▲, ■, ●). Les résultats sont en très bon accord. La Figure (2.39) présente les transmittances et réflectances bidirectionnelles calculées à partir des équations (1.20) et (1.21), respectivement. Comme on l'attendait, l'inclinaison du faisceau sur une tranche réduit l'intensité du faisceau collimaté dans la direction d'incidence et réduit aussi la transmittance en dehors de la direction d'incidence. La réflexion varie dans le sens contraire, mais les écarts ne sont pas visibles du fait de l'échelle logarithmique. 1.0 P1 0° 30° 45° 60° 75° 85° flux radiatif (qx) 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0 0 2 4 6 Epaisseur optique (τo) 8 10 Figure (2.38) : Influence de l'angle d'incidence (θΙ) du faisceau et de l'épaisseur optique sur le flux - comparaison entre la méthode P1 et la méthode des ordonnées discrètes pour une quadrature N-C12 (ω=1 ; np=400). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Réflectances 76 Transmittances 90 1 120 10 60 0 10 -1 10 30 150 θ Ι=0° -2 θ Ι=30° 10 -3 10 180 0 -2 θ Ι=60° θ Ι=75° 10 θ Ι=85° -1 10 θ Ι=45° 330 210 0 10 1 10 240 300 270 Figure (2.39) : Transmittances et réflectances bidirectionnelles en fonction de l'angle d'incidence pour un cas avec diffusion isotrope, ω=1, τo=4, np=400, calcul avec une quadrature N- C12 (plan x-z). Le deuxième cas test est basé sur les résultats obtenus par Gerstl et Zardecki (1985) pour une tranche plane soumise à un faisceau incliné pour un milieu à diffusion anisotrope (Henyey-Greenstein). Ces auteurs ont utilisé une méthode de solution par somme de solutions d'un problème avec symétrie azimutale (développement en série), en appliquant la méthode des ordonnées discrètes associée aux volumes de contrôle pour résoudre le problème avec symétrie azimutale. Comme la fonction de phase doit être écrite sous la forme d'un polynôme de Legendre pour l'utilisation de cette solution, ces auteurs ont fait un développement de la fonction de phase de Henyey-Greenstein. La Figure (2.40) montre les résultats de transmittance et de reflectance hémisphérique fonction de l'angle d'incidence. Il existe une écart entre la solution de Gerstl et Zardecki (1985) (lignes) et les valeurs calculées avec la quadrature N- C12 (points ▲, ■, ●), surtout pour les grandes épaisseurs optiques. Cet écart est dû probablement aux différents traitements de la fonction de phase : intégration sur φ pour un problème avec symétrie azimutale (équation (1.40)) et la correction de la fonction de phase (équation (1.44)). Pour vérifier cette hypothèse un cas avec symétrie azimutale a été calculé et le résultats obtenus sont indiqués sous la forme de symboles (X) pour l'angle d'incidence zéro. Les résultats coïncident avec la courbe de Gerstl et Zardecki (1985) et confirment cette hypothèse. Sur les Figures (2.41) et 2.42) on observe la variation de transmittance/réflectance bidirectionnelles en fonction de l'angle d'incidence pour les épaisseurs optiques de 1 et de 16, respectivement. Une forme plus pointue de la courbe de transmittance apparaît comme 77 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR conséquence de la fonction de phase de Henyey-Greenstein. Pour la plus forte épaisseur optique (τ=16) la réflectance est plus élevée pour les directions comprises entre 90° et 120°. Pour les autres directions la réflectance a une tendance à l'isotropie. La Figure (2.43) montre l'influence du facteur d'asymétrie g1 de la fonction de phase composée proposée par Nicolau (1994) sur les transmittances/reflectances bidirectionnelles, pour deux épaisseur optiques (τo=1 et τo=5). Si g1 est proche de l'unité la courbe devient plus pointue et les reflectances sont légèrement réduites. L'augmentation de l'épaisseur optique, logiquement, réduit le pic autour de la direction d'incidence, transforme les transmittances en une distribution plus isotrope et augmente la réflectance. 1.0 τ=1 0.9 0.8 τ=16 0.7 τ=4 Réflectance hémisphérique Transmittance hémisphérique 0.8 0.6 0.4 τ=16 0.6 0.5 0.4 τ=4 0.3 0.2 0.2 τ=1 0.1 0.0 0.0 0 30 60 Angle d'incidence (a) 90 0 30 60 Angle d'incidence 90 (b) Figure (2.40) : Influence de l'angle d'incidence (θΙ) du faisceau et de l'épaisseur optique sur les transmittances (a) et réflectances (b) hémisphériques comparaison entre les résultats de Gerstl et Zardecki (1985) et ceux de la méthode des ordonnées discrètes pour une quadrature N- C12 (ω=1,0 ; g=0,75 ; np=400). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Réflectances 78 Transmittances 90 2 10 120 1 60 10 0 10 30 150 -1 10 -2 10 θ Ι=0° 10 θ Ι=30° -3 -4 180 10 0 10 θ Ι=75° -2 10 θ Ι=85° -1 10 θ Ι=45° θ Ι=60° -3 330 210 0 10 1 10 2 240 10 300 270 Figure (2.41) : Transmittances et réflectances bidirectionnelles en fonction de l'angle d'incidence pour une fonction de phase de HenyeyGreenstein, ω=1 ; τo=1 ;g=0,75 ; np=400 pour une quadrature NC12 (plan x-z). Réflectances Transmittances 90 2 10 120 1 60 10 0 10 -1 10 30 150 -2 10 θ Ι=0° 10 θ Ι=30° -3 -4 10 180 0 10 θ Ι=75° -2 10 θ Ι=85° -1 10 0 θ Ι=45° θ Ι=60° -3 330 210 10 1 10 2 10 240 300 270 Figure (2.42) : Transmittances et réflectances bidirectionnelles en fonction de l'angle d'incidence pour une fonction de phase de HenyeyGreenstein, ω=1,0 ; τo=16 ; g=0,75 ; np=400 pour une quadrature N- C12 (plan x-z). 79 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR Réflectances Transmittances 90 2 101 10 0 10 -1 10 -2 10-3 10 -4 10 -3 10-2 10 -1 10 0 10 1 102 10 120 60 30 150 180 0 g1=0.95, τo=5 g1=0.86, τo=5 g1=0.95, τo=1 g1=0.86, τo=1 330 210 240 300 270 Figure (2.43) : Transmittances et réflectances bidirectionnelles pour 2 valeurs du paramètre g1 de la fonction de phase composée (Nicolau, 1994) pour deux épaisseurs optiques (τo=1 et τo=5), θI=45°, ω=0,95 ; g2=-0,6 ; f1=0,9 ; f2=0,95 ; np=400, pour une quadrature N- C12 (plan x-z). Les Figures (2.44) à (2.47) montrent l'influence du paramètre g1 de la fonction de phase de Nicolau (1994) sur les transmittances/réflectances bidirectionnelles fonction de l'angle d'incidence pour deux épaisseurs optiques (τo=1 et τo=5). Le comportement déjà constaté avec la fonction de phase de Henyey-Greenstein est à nouveau observé. L'inclinaison du faisceau augmente la réflectance et une croissance de l'épaisseur optique conduit le champ de transmittance/réflectance à un format plus uniforme. Un facteur d'anisotropie g1 plus élevé contribue à avoir un champ de transmittance plus pointu, même pour des épaisseurs optiques importantes, Figure (2.47) Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Réflectances 80 Transmittances 90 2 101 10 0 10-1 10-2 10-3 10-4 10 -3 10-2 10 -1 10 0 10 1 102 10 120 60 30 150 θ Ι=0° θ Ι=30° 180 0 θ Ι=45° θ Ι=60° θ Ι=75° θ Ι=85° 330 210 240 300 270 Figure (2.44) : Transmittances et réflectances bidirectionnelles en fonction de l'angle d'incidence θI pour τo=1 ; ω=0,95 ; g1=0,86 ; g2=-0,6 ; f1=0,9 ; f2=0,95 ; np=500, pour une quadrature N- C12 (plan x-z). Réflectances Transmittances 90 2 101 10 0 10 -1 10 -2 10-3 10 -4 10 -3 10-2 10 -1 10 0 10 1 102 10 120 60 30 150 θ Ι=0° θ Ι=30° 180 0 θ Ι=45° θ Ι=60° θ Ι=75° θ Ι=85° 330 210 240 300 270 Figure (2.45) : Transmittances et réflectances bidirectionnelles en fonction du paramètre g1 de la fonction de phase pour τo=5 ; ω=0,95 ; g1=0,86 g2=-0,6 ; f1=0,9 ; f2=0,95 ; np=500, pour une quadrature N- C12 (plan x-z). 81 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR Réflectances Transmittances 90 2 101 10 0 10 -1 10 -2 10-3 10 -4 10 -3 10-2 10 -1 10 0 10 1 102 10 120 60 30 150 θ Ι=0° θ Ι=30° 180 0 θ Ι=45° θ Ι=60° θ Ι=75° θ Ι=85° 330 210 240 300 270 Figure (2.46) : Transmittances et réflectances bidirectionnelles en fonction du paramètre g1 de la fonction de phase pour τo=1 ; ω=0,95 ; g1=0,95 g2=-0,6 ; f1=0,9 ; f2=0,95 ; np=500, pour une quadrature N- C12 (plan x-z). Réflectances Transmittances 90 2 101 100 10-1 10-2 10-3 10 -4 10-3 10-2 10 -1 10 0 101 102 10 120 60 30 150 θ Ι=0° θ Ι=30° 180 0 θ Ι=45° θ Ι=60° θ Ι=75° θ Ι=85° 330 210 240 300 270 Figure (2.47) : Transmittances et réflectances bidirectionnelles en fonction du paramètre g1 de la fonction de phase pour τo=5 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2=-0,6 ; f1=0,9 ; f2=0,95 ; np=500, pour une quadrature N- C12 (plan x-z). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 82 Afin de pouvoir évaluer les erreurs dues aux nombres de directions utilisés pour la quadrature dans le plan y-z, des tests ont été effectués en considérant la variation des transmittances dans la direction d'incidence, celles de la réflectance dans la direction opposée à la direction d'incidence et de la transmittance/réflectance hémisphérique. Les résultats pour les différentes quadratures sont présentés sur les Figures (2.48) et (2.49) en fonction du nombre de volumes de contrôle pour : θΙ=45° ; τo=10 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2= -0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95. A partir de 8 directions les résultats commencent à converger. Un nombre de 30 volumes de contrôle suffit pour la convergence des calculs. direction opposée N24C4 N24C6 N24C8 N24C10 N24C12 N24C4 N24C6 N24C12 Transmittance bidirectionnel 0.14 direction opposée à l'incidence 0.12 0.10 0.08 0.06 direction d'incidence 0.04 0 10 1 2 10 10 Nombre de volumes 3 10 Figure (2.48) : Variation de la transmittance bidirectionnelle en fonction du nombre de directions de la quadrature y-z (θΙ=45° ; τo=10 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2= -0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95). Transmittance et Réflectance Hémisphérique direction d'incidence N24C4 N24C6 N24C8 N24C10 N24C12 N24C8 N24C10 0.45 0.40 réflectance 0.35 0.30 0.25 0.20 transmittance 0.15 0.10 0 10 1 2 10 10 Nombre de volumes 3 10 Figure (2.49) : Variation de la transmittance /réflectance hémisphérique en fonction du nombre de directions de la quadrature y-z (θΙ=45° ; τo=10 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2= -0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95). Les Figures de (2.50) à (2.52) montrent l'effet des différents schémas sur la quadrature spatiale - N24C8. La Figure (2.50) présente les valeurs de transmittance pour la direction d'incidence du faisceau et de réflectance bidirectionnelle pour la direction opposée à celle d'incidence. Le schéma linéaire converge plus rapidement que les autres et un nombre de 30 volumes peut être considéré comme suffisant. Sur la Figure (2.51) la transmittance et la réflectance hémisphériques sont tracées. A nouveau le schéma linéaire est plus performant. Normalement des grandeurs hémisphériques convergent plus rapidement que des grandeurs directionnelles. La Figure (2.52) présente le nombre d'itérations nécessaire pour chaque schéma pour la convergence. La formule de linéarisation (équation 2.46) n'arrive pas à converger jusqu'à un nombre de 10 volumes et les itérations sont réalisées jusqu'à une limite 83 CHAPITRE II : Utilisation de la méthode des ordonnées discrètes pour la résolution de l’ETR imposée dans le programme (2500 itérations). A partir de 10 volumes la linéarisation converge avec un nombre d'itérations nettement inférieur à celui pour les autres schémas. Transmittance/reflectance hémisphérique Transmittance/reflectance bidirectionnel step exponentiel linéaire variable 10 1 transmittance 0.1 reflectance 0.01 0 10 1 2 linéaire intégral linéarisation 0.4 0.2 transmittance 0.1 0 3 10 10 Nombre de volumes réflectance 0.3 1 10 10 2 10 10 Nombre de volumes 3 10 Figure (2.50) : Variation de la transmittance Figure (2.51) : Variation de la transmittance bidirectionnelle en fonction du nombre de hémisphérique en fonction du nombre volumes pour les différents schémas de volumes pour les différents (θΙ=45° ; τo=10 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2= schémas (θΙ =45° ; τo=10 ; ω=0,95 ; 0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95). g1=0,95 ; g2= -0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95). step exponentiel linéaire variable linéaire intégral linéarisation Nombre d'iterations 1000 100 10 0 10 1 2 10 10 Nombre de volumes 3 10 Figure (2.52) : Nombre d'itérations pour différents schémas (θΙ =45° ; τo=10 ; ω=0,95 ; g1=0,95 ; g2= -0,6 ; f1= 0,9 ; f2= 0,95). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 84 2.5 CONCLUSION Une étude menée sur la méthode des ordonnés discrètes a permis de caractériser les erreurs inhérentes à l'utilisation des divers types de quadratures et de schémas d'interpolation. Cette étude a montré que, pour le calcul du flux radiatif, les quadratures qui respectent le demimoment du rayonnement donnent des résultats beaucoup plus précis que celles qui respectent uniquement le moment total du rayonnement. Par rapport aux schémas d'interpolation linéaire, le schéma diamant est celui qui a donné les meilleurs résultats en termes de convergence par rapport aux autres schémas analysés ("step", exponentiel et intégral). Son inconvénient est qu'il peut donner des oscillations sur le champ de luminance, surtout pour les directions proches de µ=0, si un nombre minimum des volumes de contrôle n'est pas utilisé. La linéarisation du terme source, présentée par Chai et al. (1994) pour des calculs en géométrie bidimensionnelle, donne d'excellents résultats en termes de réduction du nombre d'itérations quand elle est appliquée à une configuration monodimensionnelle. Les corrections de demimoments proposées par Jones et al. (1996) ne donnent pas toujours les meilleurs résultats, mais d'une façon générale elles peuvent être utilisées. Dans ce chapitre est aussi présenté un modèle de résolution de l'équation de transfert radiatif en condition de non-symétrie azimutale. La méthode des ordonnées discrètes appliquée à un volume de contrôle est utilisée. Une nouvelle quadrature spatiale a été conçu de manière à permettre la réalisation des mesures avec le dispositif expérimental. Cette quadrature a un nombre de directions concentré autour de la direction d'incidence et présente un nombre important de directions dans le plan de mesure du système de détection. 85 CHAPITRE III : Estimation de paramètres &+$3,75(,,, ESTIMATION DE PARAMETRES 3.1 INTRODUCTION Une démarche d'identification des propriétés radiatives d'un mst diffusant est fondée sur la solution de l'ETR (en couplage éventuel avec d'autres modes de transmission de la chaleur) combinée à une méthode de moindre carrés (minimisation des écarts entre des valeurs expérimentales et théoriques calculées à partir de l'ETR). Les propriétés radiatives identifiées sont l'albédo, l'épaisseur optique et la fonction de phase. La fonction de phase, pour certains matériaux peut prendre une allure très compliquée (et/ou pointue) et, dans ce cas, sa représentation sous la forme d'un polynôme de Legendre nécessite des centaines de termes. Les travaux de Sanchez et McCormick (1982) et de Silva Neto et Özisik (1992) sont des exemples du problème de détermination des coefficients d'un polynôme de Legendre en utilisant une méthode inverse. Ces auteurs ont conclu, que pour un nombre supérieur à 5 termes, l'identification devient très difficile du fait de la haute sensibilité au bruit des mesures. Comme une identification de la fonction de phase du type Legendre n'est pas possible dans ce cas, des fonctions approchées sont utilisées. Une première approche consiste à exprimer la fonction de phase sous la forme isotrope, une hypothèse très simplificatrice pour la solution de l'ETR, mais qui peut conduire à des écarts importants entre les résultats expérimentaux et théoriques pour des épaisseurs optiques différentes de celle correspondant à l'identification. Des fonctions de phase plus complexes peuvent être utilisées pour un milieu à diffusion anisotrope tout en ayant un nombre réduit de termes à identifier. C'est le cas de la fonction de phase d'Henyey-Greenstein (1 terme) ou de la fonction de phase de Nicolau (4 termes). La réussite du modèle d'identification est définie par les écarts finaux entre la courbe expérimentale et la courbe théorique des grandeurs calculées (transmittance/réflectance bidirectionnelles, transmittance/réflectance hémisphérique, emittance directionnelle) en fonction de l'épaisseur optique. Une méthode d'identification qui utilise des mesures hémisphériques perd l'information liée aux caractéristiques directionnelles du rayonnement. Cela réduit la capacité du modèle à prédire la fonction de phase, surtout pour une fonction de phase avec plusieurs paramètres. Cependant, le choix de modèles utilisant des mesures hémisphériques a été adopté dans plusieurs travaux de la littérature (Kuhn et al., 1993 ; Caps et al., 1997 ; Hahn et al., 1997). Les mesures hémisphériques intégrent le signal transmis ou réfléchi par l'échantillon sur un hémisphère (à l'aide d'une sphère intégrante) et sont de ce fait moins bruitées. Les mesures bidirectionnelles exigent un dispositif expérimental très précis pour pouvoir réduire le bruit de mesure (car le signal est mesuré dans un angle solide très petit). Une autre difficulté est que les mesures directionnelles sont effectuées autour de l'échantillon et, pour déplacer le détecteur, il est nécessaire d'avoir recours à un dispositif goniométrique. En plus du type de mesure, la forme de l'incidence du rayonnement sur l'échantillon peut changer la sensibilité du modèle d'identification. Le dispositif expérimental peut être élaboré de façon à avoir un faisceau incident collimaté (normalement ou non) sur la surface de l'échantillon (Uny, 1986 ; Gricksman et al., 1987 ; Nicolau, 1994 ; Doermann, 1995 ; Henry et al., 1997) ou une incidence diffuse (Silva Neto et Özisik, 1992). Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non symétrie azimutale du champ radiatif 86 A haute température, des mesures d'émittance du milieu peuvent être utilisées pour l'estimation des propriétés radiatives. Cependant les travaux réalisés jusqu'à présent ont été appliqués à la détermination du champ de température d'un mst en supposant les propriétés radiatives du milieu connues (Ruperti Jr., 1996). En essayant de déterminer la meilleure configuration expérimentale pour la détermination des propriétés radiatives de fibres et de mousses (fort pic de diffusion) cinq cas en prenant en compte des dispositifs expérimentaux différents ont été analysés. De ces cinq configurations, une seulement permet de déterminer les propriétés radiatives en fonction de l'angle d'incidence d'un faisceau collimaté. Une analyse de l'influence des paramètres, tels que le nombre de conditionnement et l'angle solide du faisceau incident est présentée dans la suite de ce chapitre. Finalement, une simulation de mesures est présentée pour valider le programme d'identification de paramètres (linéarisation de Gauss) utilisé pour les données expérimentales. 3.2 DESCRIPTION DE LA METHODE DE LINEARISATION DE GAUSS Une méthode d'identification de paramètres utilise des résultats expérimentaux de transmittances/réflectances ou émittances (hémisphériques ou bidirectionnelles) que l'on compare à des résultats obtenus pour ces grandeurs à l'aide d'un modèle théorique simulant les conditions de l'expérience, pour la même épaisseur de l'échantillon. Les grandeurs mesurées, définies à partir des équations (1.20) à (1.24) sont représentées avec un indice "t" pour théorique et "e" pour expérimentale. Les grandeurs théoriques sont calculées comme une fonction des propriétés radiatives, à savoir son épaisseur optique τo, son albédo ω et son modèle de fonction de phase, décrite ici par les 4 paramètres (g1, g2, f1 et f2) du modèle de Nicolau (1994). D'une façon générale, l'écart quadratique entre les valeurs théoriques et expérimentales peut être donné par la formule suivante : ( ) ∑ [T Nd F χ k=1,...,K = n =1 t ,n − Te ,n ] 2 (3.1) où χ est le vecteur de propriétés radiatives à déterminer, K le nombre total de propriétés radiatives à déterminer et Nd est le nombre de directions de mesure. T peut représenter soit la transmittance, la réflectance ou l'émittance (hémisphérique ou bidirectionnelle). L'objectif est de minimiser la fonctionnelle F par rapport au vecteur de paramètres à identifier χ k=1,...,K . La démarche de minimisation utilisée dans ce travail est celle de Gauss (Nicolau, 1994 et Doermann, 1995). Cette méthode permet de déterminer les paramètres χ k=1,...,K qui minimisent F et par conséquent les dérivées partielles de la fonction F, par rapport à chaque paramètre χ k doivent être nulles. Ainsi, les relations suivantes doivent être vérifiées : . 2 ∂F ∂ Nd = Tt ,n − Te ,n = 0 (3.2) ∂χ k ∂χ k n=1 ∑( ) 87 CHAPITRE III : Estimation de paramètres ou encore : Nd ∑ (T n =1 e ,n ∂T − Tt ,n ) t ,n = 0 ∂χ k k = 1,...,K (3.3) ∂Tt ,n où le terme est le coefficient de sensibilité. Il représente le taux de variation de ∂χ k chaque transmittance, réflectance ou emittance (Tt,n), due à une variation du paramètre χ k . Ce système d'équations non linéaire, équation (3.3), est résolu en utilisant une méthode itérative : m +1 ∂Tt ,n m+ 1 Te ,n − Tt ,n =0 ∂χ k n =1 ∑( ) Nd k = 1,...,K (3.4) Les valeurs Tt ,n m+1 , de l'itération m+1 peuvent être approchées par un développement du premier ordre (Nicolau, 1994) : Tt ,n ( χ + ∆χ) m+ 1 ∂Tt ,n + ∆χ m ∂χ k m ≅ Tt ,n m k=1,...,K (3.5) et les dérivées partielles de l'itération m+1 : ∂Tt ,n ∂χ k m+ 1 ∂Tt ,n ≅ ∂χ k m k=1,...,K (3.6) Avec un regroupement des équations (3.4), (3.5) et (3.6), on obtient un système de K équations à K inconnues (Nicolau, 1994) : Nd Nd ∂Tt 2 Nd ∂Tt ∂Tt ∂Ttn ∂Ttn Nd ∂T n n n ... Ttn − Ten ) tn ( ∂χ 1 ∂χ K ∂χ 1 n =1 ∂χ 1 n =1 ∂χ 1 ∂χ 2 n =1 n =1 ∆χ Nd 1 2 N Nd Nd ∂Ttn ∂T ∂Ttn ∂Ttn ∂Ttn ∂Ttn (Ttn − Ten ) tn ∆χ 2 ... ∂χ ∂χ = − ∂χ 2 (3.7) ∂χ 2 ∂χ K ⋅ n =1 2 n =1 ∂χ 2 n =1 n =1 1 − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − − ∆χ K Nd 2 Nd Nd Nd ∂Ttn ∂Ttn ∂Ttn ∂Ttn ∂Ttn ∂Ttn T T − ( ) ... tn en ∂χ K ∂χ ∂χ ∂χ ∂χ ∂χ 1 n = K 2 1 n =1 K K n =1 n =1 ∑ ∑ ∑ ∑ ∑ ∑ ∑ ∑ ∑ ∑ ∑ ∑ La résolution de ce système fournit les incréments ∆χ k=1,...,K qui doivent être ajoutés à chaque paramètre χ k à chaque itération, sous la forme : χ m+1 = ∆χ mk + χ mk k k=1,...,K La convergence est réalisée lorsque ∆χ mk / χ mk est inférieur à une tolérance prédefinie. (3.8) Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non symétrie azimutale du champ radiatif 88 Le terme source à droite de l'équation (3.7) contient les écarts entre les valeurs théoriques et les valeurs expérimentales. La matrice à gauche, [S], est formée entièrement à partir des coefficients de sensibilité, c'est-à-dire qu'elle ne dépend que du modèle théorique. Une dépendance linéaire des paramètres χ k peut être détectée en examinant le degré de conditionnement de cette matrice [S]. Le nombre de conditionnement est défini par la relation suivante : NC(S) = S −1 ⋅ S (3.9) la norme S étant définie comme : K S = max k' =1, K ∑S k' , k (3.10) k =1 NC[S] est compris entre 1 et ∞. Si NC est beaucoup plus grand que 1, le système est alors mal conditionné. 3.3 DIFFERENTES APPROCHES EXPERIMENTALES POUR LA DETERMINATION DES PROPRIETES RADIATIVES L'identification des propriétés radiatives d'un mst peut être effectuée à partir de différentes stratégies expérimentales. La réussite de la démarche dépendra de l'adéquation du dispositif expérimental avec le modèle d'identification en fonction des paramètres à estimer. C'est-àdire, un modèle qui estime bien les propriétés pour une certaine épaisseur optique ne sera pas obligatoirement satisfaisant pour des épaisseurs très différentes. Afin de pouvoir déterminer quelle serait la meilleure configuration expérimentale pour l'identification de matériaux présentant un fort pic de diffusion, telles que les fibres et les mousses, cinq stratégies expérimentales possibles ont été considérées. L'analyse utilise les modèles sans symétrie et avec symétrie azimutale décrits dans les deux premiers chapitres. Les résultats, présentés en fonction du nombre de conditionnement et de l'épaisseur optique, permettent d'évaluer les performances de chaque montage et aussi de déterminer l'épaisseur optique pour laquelle les dispositifs expérimentaux sont plus indiqués. Le milieu analysé est une fibre de verre avec les propriétés radiatives listées au Tableau 3.1. La fonction de phase adoptée est celle de Nicolau (1994). Cette analyse est valable pour des matériaux avec des propriétés radiatives proches de celle ce matériau. Si le matériau est très différent, les résultats présentés ici pourraient ne plus être valables. La démarche d'analyse demeurera toutefois la même. Un NC (équation 3.9) important fera que la méthode d'identification sera fortement influencée par le bruit de mesure. Alors, l'analyse de NC doit être effectuée en tenant compte du niveau du signal détecté. Pour deux méthodes avec le même NC, la plus performante sera celle qui correspond à un signal détecté plus important (Remarque : on considère que le bruit est constant pour tous les cas). Pour cette raison les courbes de transmittance, de réflectance et/ou d'émittance sont aussi présentées pour chaque méthode. 89 CHAPITRE III : Estimation de paramètres Tableau 3.1: Propriétés radiatives pour les cas-tests effectués. Propriétés radiatives ω 0,95 g1 0,84 f1 0,9 g2 -0,6 f2 0,95 Les différentes approches expérimentales sont montrées à la Figure (3.1). Elles sont définies comme suit : i) Faisceau collimaté incident normalement sur un échantillon (cas avec symétrie azimutale). Les mesures effectuées sont des transmittances et des réflectances bidirectionnelles. ii) Faisceau collimaté incident incliné sur un échantillon (cas sans symétrie azimutale). Les mesures effectuées sont des transmittances et des réflectances bidirectionnelles. iii) Faisceau collimaté incident incliné sur un échantillon (cas sans symétrie azimutale). Les mesures effectuées sont des transmittances et des réflectances hémisphériques. iv) Incidence diffuse sur un échantillon (cas avec symétrie azimutale). Les mesures effectuées sont des transmittances et des réflectances bidirectionnelles. v) Mesure de l'émittance de l'échantillon (cas avec symétrie azimutale). Les mesures effectuées sont des émittances directionnelles. Pour les quatre premiers cas, le terme d'émission de l'ETR n'est pas considéré. Du fait de la modulation du rayonnement incident généralement utilisée dans la technique de mesure, le rayonnement émis par l'échantillon n'est pas pris en compte. Les 5 cas ont été traités avec différentes quadratures, adaptées à chaque condition expérimentale. La quadrature de Nicolau (1994) avec un nombre de 24 directions est utilisée pour le premier cas. La divergence de l'angle d'incidence correspond à 2,5°. Dans le deuxième cas on considère un problème sans symétrie azimutale. Le faisceau a une incidence inclinée sur la surface de l'échantillon et les transmittances et réflectances bidirectionnelles sont mesurées autour de l'échantillon dans un plan fixé pour la rotation du système de détection. Toutes les directions de la quadrature spatiale ne sont donc pas prises en compte pour le calcul de F, équation (3.1), mais seulement celles dans le plan x-z (Figure 2.2). Cette méthode, en dehors du premier cas, permet de déterminer les propriétés radiatives de matériaux en fonction de l'angle d'incidence et peut être appliquée à des milieux composés de particules qui n'ont pas une orientation aléatoire. La quadrature spatiale utilisée est une N24C12 (266 directions), avec un angle de divergence de 2,5°. Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non symétrie azimutale du champ radiatif 90 Le troisième cas a aussi été résolu avec une quadrature N24-C12. La différence par rapport au deuxième cas est qu'on considère les mesures de transmittances et de réflectances hémisphériques et la minimisation effectuée à partir de l'équation (3.1) est réalisée à partir de la somme quadratique de transmittances et de réflectances hémisphériques, en fonction du nombre de directions d'incidence du faisceau collimaté. Le nombre de directions et les directions choisies pour ce cas ont une grande influence sur le paramètre NC. Nous avons pris deux types de directions d'incidence pour considérer cet effet : a) Les transmittances hémisphériques sont mesurées au nombre d'onze, pour un faisceau incident avec un angle d'inclinaison compris entre 0° et 50° avec des intervalles de 5°, et on mesure aussi une réflectance hémisphérique pour la direction d'incidence normale (les autres directions ne sont pas considérées pour la réflectance hémisphérique du fait de la difficulté expérimentale d'effectuer cette mesure ; b) On mesure un nombre de douze transmittances et réflectances hémisphériques pour un faisceau incident selon les directions de la quadrature N24 (plan x-z) (cette configuration expérimentale est d'exécution difficile, mais les résultats sont nettement supérieurs à ceux du type d'incidence précédent). Une quadrature de Radau projetée avec 24 directions est utilisée pour les deux derniers cas. Dans le quatrième cas on considère une incidence diffuse sur un échantillon et des mesures de transmittances et réflectances bidirectionnelles sont effectuées. Cela pourrait permettre d'avoir davantage d'énergie sur toutes les directions des mesure. Le paramètre NC est calculé à partir de toutes les transmittances et les réflectances bidirectionnelles ; ce cas ne conduit pas non plus à de bons résultats si l'on utilise uniquement les transmittances bidirectionnelles. Dans le dernier cas on considère que des mesures d'émittance directionnelle sont effectuées pour un échantillon à une température uniforme. Ce problème présente une symétrie par rapport au plan de cote τ=τo/2 et ainsi seules 12 émittances mesurées sur une face sont prises en compte. La valeur de NC calculée dépend du nombre de paramètres à identifier et aussi du choix des paramètres qui seront identifiés. Dans les résultats présentés ici, à l'exception de la Figure (3.5), on considère la séquence suivante pour le vecteur ( χ k=1,...,6 = ω , g1 , f1 , f2 , g 2 , τ o ) . Une identification de 2 paramètres correspond à ω et g1. Pour l'identification de 3 paramètres, il s'agit de la séquence ω, g1 et f1. Enfin pour 6 paramètres, c'est ω, g1, f1, f2, g2 et τo qui sont identifiés. Plus le NC est élevé plus le système d'équations (3.7) se trouve mal conditionné et l'identification des 6 paramètres ne sera alors pas possible et on devra réduire le nombre des paramètres à identifier. L'épaisseur optique peut être déterminée à partir d'un modèle direct simplifié, en utilisant directement la loi de Beer, ou des modèles plus élaborés dans lesquels on soustrait de la transmittance dans la direction d'incidence du faisceau la contribution énergétique due à la diffusion. Pour réduire encore, un paramètre g2 peut être fixé, ou alors on peut faire g1=g2 en ayant un seul paramètre d'asymétrie (g) pour la fonction de phase de Nicolau (1994), équation (1.42). Les Figures (3.2) et (3.3) montrent les résultats obtenus pour le premier cas. La Figure (3.2) présente le NC en fonction des différents nombres de paramètres à identifier et le résultat est un peu différent de celui obtenu par Nicolau (1994). En fait le NC est fonction de l'angle solide d'incidence et, dans son analyse Nicolau (1994) a utilisé un angle de divergence du faisceau incident de 0,38° imposé par ses conditions expérimentales (montage avec un monochromateur). L'augmentation de l'angle de divergence du faisceau fait que l'épaisseur optique optimale est réduite. Nicolau (1994) a obtenu que l'épaisseur optique optimale se situe 91 CHAPITRE III : Estimation de paramètres au-delà de 10, mais la Figure (3.2) montre quelle se trouve en réalité entre 5 et 10. En fait, l'augmentation de la divergence du faisceau a pour effet que la transmittance dans la direction d'incidence s'approche des transmittances diffuses autour de la direction d'incidence et l'on doit alors réduire l'épaisseur optique pour garder une certain forme de la courbe de transmittance. Dans la Figure (3.3), les courbes de transmittances et réflectances bidirectionnelles sont présentées en fonction de l'angle polaire (θ). Une épaisseur optique (τo) trop petite fait que la transmittance normale est très élevée et que les signaux des réflectances sont faibles. Avec l'augmentation de τo, les réflectances augmentent aussi, jusqu'à la limite où l'échantillon peut être considéré comme semi-infini, mais comme le matériau absorbe, les transmittances deviennent de plus en plus faibles. Les Figures (3.4) et (3.5) se réfèrent au cas (ii). Comme prévisible, les résultats ne présentent pas de grands écarts par rapport au cas (i). Les courbes obtenues pour une incidence θI=0° sont pratiquement identiques à celles du cas (i), les petits écarts observés étant dus probablement au nombre différent de directions considérées dans les deux cas (dans le cas (ii) on considère deux fois plus de directions que dans le cas précèdent pour le calcul de F, équation (3.1)). Le fait d'incliner le faisceau incident décale les courbes d'un facteur cos θI sur l'axe τo. Une légère réduction de NC peut être aussi observée. Cela est dû à un certain gain d'information par rapport à la condition de non-symétrie azimutale. Le fait de changer la séquence de paramètres dans le vecteur χ peut changer aussi la valeur de NC. Sur la Figure (3.5) cet effet est analysé pour un vecteur ( χ k=1,...,6 = ω , τ o , g1 , f1 , f2 , g 2 ) . On considère que l'épaisseur optique doit être impérativement estimée et les valeurs minimales des courbes sont davantage décalées pour les plus petites valeurs de τo. Si le rapport signal/bruit détecté est trop faible pour les deux premiers cas, ne permettant pas d'estimer correctement les propriétés, on peut envisager d'utiliser une sphère intégrante pour avoir d'avantage d'énergie. Le principe, dans ce cas, est d'utiliser la somme des transmittances hémisphériques obtenues pour plusieurs angles d'incidence sur un échantillon (cas (iii)). Pour l'analyse qui suit, on considère les deux cas déjà décrits, le cas (a) avec 12 mesures (11 transmittances hémisphériques et une réflectance hémisphérique), et le cas (b) avec 24 mesures (12 transmittances hémisphériques et 12 réflectances hémisphériques). Le cas (a) est extrêmement mal conditionné et la détermination des différents termes de la fonction de phase est difficile (Figure (3.6)). Si le nombre de directions est plus important, et si de plus les réflectances hémisphériques sont utilisées pour le calcul de NC, le résultat est amélioré mais reste encore mal conditionné (Figure (3.7)). Cette méthode perd les informations directionnelles nécessaires pour bien estimer la fonction de phase. En fait, l'inclinaison du faisceau incident revient de façon similaire à faire varier l'épaisseur optique du matériau (si on considère que les propriétés radiatives sont invariantes avec l'angle d'incidence). La Figure (3.8) montre la transmittance et la réflectance hémisphériques obtenues avec cette méthode pour différentes épaisseurs optiques. Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non symétrie azimutale du champ radiatif échantillon 92 détecteur faisceau collimaté incidence normale faisceau collimaté incidence oblique (i) (ii) Sphère intégrante faisceau collimaté incidence oblique (iii) T=To incidence diffuse émission propre (iv) (v) Figure (3.1) : Différentes conditions expérimentales analysées. 93 CHAPITRE III : Estimation de paramètres 10 Nombre de conditionnement (NC) 10 2 paramètres 3 paramètres 4 paramètres 5 paramètres 6 paramètres 8 10 6 10 4 10 2 10 0 10 0 5 10 15 Epaisseur optique (τo) 20 25 Figure (3.2) : Nombre de conditionnement pour le cas (i). Réflectance Transmittance 2 10 Transmittances et Réflectances 1 10 τo=1 τo=5 τo=10 τo=15 τo =20 0 10 -1 10 -2 10 -3 10 -1.0 -0.5 0.0 µ=cos(θ ) 0.5 1.0 Figure (3.3) : Transmittance et réflectance bidirectionnelles pour le cas (i). Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non symétrie azimutale du champ radiatif 94 10 Nombre de conditionnement (NC) 10 2 paramètres 3 paramètres 4 paramètres 5 paramètres 6 paramètres 8 10 6 10 4 θ I=0° 10 θ I=30° θ I=60° 2 10 0 10 0 5 10 15 Epaisseur optique (τo) 20 25 Figure (3.4) : Nombre de conditionnement pour le cas (ii) pour ( χ k=1,...,6 = ω , g1 , f1 , f2 , g 2 , τ o ) . 10 Nombre de conditionnement (NC) 10 8 2 paramètres 3 paramètres 4 paramètres 5 paramètres 6 paramètres 10 6 10 4 10 θ I=0° θ I=60° 2 10 0 10 0 5 10 15 Epaisseur optique (τo) 20 25 Figure (3.5) : Nombre de conditionnement pour le cas (ii) pour ( χ k=1,...,6 = ω , τ o , g1 , f1 , f2 , g 2 ) . Le quatrième cas (iv) a été résolu pour une incidence diffuse, en situation de symétrie azimutale. La valeur de NC pour ce cas, Figure (3.9) , est moins bonne que dans les deux premiers cas et les valeurs des transmittances et réflectances bidirectionnelles ne sont pas plus élevées, Figure (3.10). Pour cette comparaison, on considère que le flux incident est le même que pour les cas avec un faisceau incident collimaté. Ce cas présente un meilleur 95 CHAPITRE III : Estimation de paramètres conditionnement pour de faibles épaisseurs optiques, dû certainement à l'information en provenance de la fonction de phase et qui est perdue avec l'augmentation de l'épaisseur optique. 2 paramètres 5 paramètres 3 paramètres 6 paramètres 4 paramètres 16 10 Nombre de conditionnement (NC) 14 10 12 10 10 10 8 10 6 10 4 10 2 10 0 10 0 5 10 15 Epaisseur optique (τo) 20 25 Figure (3.6) : Nombre de conditionnement pour le cas (iii) avec 12 directions de mesure. 2 paramètres 5 paramètres 3 paramètres 6 paramètres 4 paramètres 14 10 Nombre de conditionnement (NC) 12 10 10 10 8 10 6 10 4 10 2 10 0 10 0 5 10 15 Epaisseur optique (τo) 20 25 Figure (3.7) : Nombre de conditionnement pour le cas (iii) avec 24 directions de mesure. Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non symétrie azimutale du champ radiatif 96 0.20 Transmittance et Réflectance Transmittance hémisphérique Réflectance hémisphérique 0.15 0.10 0.05 0.00 0 5 10 15 Epaisseur optique (τo) 20 25 Figure (3.8) : Transmittance et réflectance hémisphériques pour le cas (iii). 12 Nombre de conditionnement (NC) 10 2 paramètres 3 paramètres 4 paramètres 5 paramètres 6 paramètres 10 10 8 10 6 10 4 10 2 10 0 10 0 5 10 15 Epaisseur optique (τo) 20 25 Figure (3.9) : Nombre de conditionnement pour le cas (iv). Le dernier cas (v) pourrait être utilisé pour la détermination des propriétés radiatives d'un mst à haute température en utilisant des mesures d'émittance, toutefois la Figure (3.11) montre qu'une fonction de phase avec plusieurs paramètres est difficile à identifier. On observe aussi que, pour l'identification de 3 et 4 paramètres, l'épaisseur optique optimale du milieu tend vers l'infini ; dans ces conditions, le signal mesuré aura une intensité plus importante. Pour avoir davantage de signal détecté, la température du milieu devra être la plus haute possible, mais il est important de souligner que les propriétés radiatives peuvent varier avec la température. 97 CHAPITRE III : Estimation de paramètres Cette configuration expérimentale a été utilisée par Lopes et al. (1997 et 1998) pour des mesures d'émission de céramiques et des particules de bronze oxydé. Cependant, seules des comparaisons entre des mesures et des calculs prédictifs à partir de la morphologie et des caractéristiques optiques des particules ont été effectuées. Transmittance Réflectance 0 Transmittances et Réflectances 10 -1 10 -2 10 -3 τo=1 τo=5 τo=10 τo=15 τo=20 10 -4 10 -1.0 -0.5 0.0 µ=cos(θ ) 0.5 1.0 Figure (3.10) : Transmittance et réflectance bidirectionnelles pour le cas (iv). Nombre de conditionnement (NC) 14 2 paramètres 5 paramètres 10 3 paramètres 6 paramètres 4 paramètres 12 10 10 10 8 10 6 10 4 10 2 10 0 10 0 5 10 15 Epaisseur optique (τo) 20 25 Figure (3.11) : Nombre de conditionnement pour le cas (v). Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non symétrie azimutale du champ radiatif 98 0.8 τo=5 τo τo=20 =10 τo=50 0.6 Emittance τo=1 0.4 0.2 0.0 -1.0 -0.5 0.0 µ=cos(θ ) 0.5 1.0 Figure (3.12) : Emittance directionnelle pour le cas (v). 3.4 SCHEMA POUR L'IDENTIFICATION DES PARAMETRES Nicolau (1994) a choisi d'identifier l'épaisseur optique à l'aide d'un modèle direct, dit du 2e ordre. Ce modèle utilise un polynôme du second ordre pour déterminer la transmittance diffuse et la soustraire de la transmittance totale dans la direction du faisceau incident. La transmittance diffuse est calculée à partir des transmittances dans des directions voisines de la direction d'incidence. L'analyse effectuée par Nicolau (1994), pour un angle de divergence du faisceau incident égal à θo=0,38°, a montré que l'épaisseur optique est estimée correctement pour des valeurs allant jusqu'à 20. Toutefois, la précision de l'estimation est liée à l'angle de divergence du faisceau et à l'anisotropie de la fonction de phase. Les Figures (3.13) et (3.14) montrent les erreurs liées à l'utilisation d'un code direct pour la détermination de l'épaisseur optique (loi de Beer et modèle du 2e ordre, pour deux valeurs différentes du coefficient g1). Sur la Figure (3.13) on observe que le modèle du 2e ordre donne des résultats nettement plus satisfaisants que la loi de Beer, mais le modèle du 2e ordre présente une augmentation des erreurs pour des épaisseurs optiques importantes (supérieures à 15). Cependant, pour un facteur d'anisotropie important (g1=0,95), Figure (3.14), l'identification de l'épaisseur optique peut présenter des incertitudes supérieures à 20% (surtout quand l'angle de divergence du faisceau incident augmente). Comme la configuration expérimentale utilisée (présentée dans le prochain chapitre) a un angle de divergence de l'ordre 1,5°, l'utilisation d'un modèle direct induit des erreurs dans l'identification de l'épaisseur optique et par conséquent des autres paramètres. De ce fait le choix d'identifier l'épaisseur optique a été fait. Cependant Nicolau (1994) n'a pas réussi à identifier ce paramètre avec la méthode de linéarisation de Gauss (équation 3.7), à cause des problèmes de convergence liés à des valeurs de NC très élevées. Nous avons noté que ces difficultés de convergence étaient dues à des valeurs correctives ∆χ k=1,...,K d'ordre très élevé 99 CHAPITRE III : Estimation de paramètres calculées aux premières itérations. Pour résoudre ce problème de convergence un facteur de relaxation a été utilisé : χ k +1 = χ k + λ c ∆χ k (3.11) Le schéma numérique d'identification est présenté à la Figure (3.15). Un modèle du 2e ordre est utilisé pour la détermination d'une valeur approchée de l'épaisseur optique. Ensuite, un processus itératif est mise en oeuvre jusqu'à l'obtention des 5 paramètres radiatifs (τo, ω, f1, f2, g). Dans ce cas on considère g1=-g2=g. Le facteur de relaxation est adaptatif, c'est-à-dire, plus les valeurs correctives ∆χ k=1,...,K sont petites plus λc s'approche de l'unité. e θ o = 0.38° Beer θ o = 0.38° 2 ordre θ o = 1.5° Beer θ o = 1.5° 2 ordre θ o = 2.5° Beer θ o = 2.5° 2 ordre e e 1.1 Epaisseur optique estimée Epaisseur optique exacte 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0 5 10 15 Epaisseur optique 20 25 Figure (3.13) : Rapport entre τo estimé et τo exact en fonction de l'angle de divergence du faisceau incident pour ω=0,95 ; g1=0,86 ; f1=0,9 ; f2 = 0,95 ; g2=-0,6. Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non symétrie azimutale du champ radiatif 100 e θ o = 0.38° Beer θ o = 0.38° 2 ordre θ o = 1.5° Beer θ o = 1.5° 2 ordre θ o = 2.5° Beer θ o = 2.5° 2 ordre e e 1.1 Epaisseur optique estimée Epaisseur optique exacte 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0 5 10 15 Epaisseur optique 20 25 Figure (3.14) : Rapport entre τo estimé et τo exact en fonction de l'angle de divergence du faisceau incident pour ω=0,95 ; g1=0,95 ; f1=0,9 ; f2 = 0,95 ; g2=-0,6. 3.4.1 SIMULATION DE L'IDENTIFICATION Afin de pouvoir évaluer l'efficacité du modèle proposé, deux cas tests sont proposés. Des valeurs de transmittances et de réflectances sont obtenues à partir du code direct appliqué à la configuration (i), Figure (3.1), en considérant un angle de divergence pour le faisceau incident de 2,5°. Les transmittances et réflectances sont ensuite bruitées (σ = 0,015% x 2,576 ; 99% confidence) de l'ordre du bruit expérimental (présenté au chapitre 4). Les valeurs bruitées sont utilisées dans le code d'identification pour essayer de remonter aux propriétés d'origine. Nous avons effectué deux types d'identification : dans la première on calcule l'épaisseur optique à partir du schéma d'identification présenté à la Figure (3.15), c'est-à-dire, l'épaisseur optique est estimée par le code inverse ; dans la seconde on calcule l'épaisseur optique à partir d'un modèle du 2e ordre et seuls les paramètres ω, f1, f2 et g sont identifiés. Les Tableaux (3.2) et (3.3), aussi bien que les Figures (3.16) et (3.17) montrent les résultats obtenus pour deux épaisseurs optiques différentes. L'erreur (équation (3.11)) commise avec l'utilisation d'une procédure directe pour l'estimation de l'épaisseur optique est nettement supérieure et elle induit des erreurs sur les autres paramètres. Comme montré aux Figures (3.13) et (3.14), l'erreur d'identification pour la méthode directe augmente pour des épaisseurs optiques plus importante. Cet effet est également observé pour l'identification de τo avec la méthode inverse, car le bruit de mesure (dû à atténuation du faisceau collimaté) commence à perturber 101 CHAPITRE III : Estimation de paramètres l'identification de τo. Sur les Figures (3.16) et (3.17) on observe la meilleure concordance de la méthode inverse pour l'identification de l'épaisseur optique, surtout pour l'épaisseur optique plus importante τo=15 (Figure 3.17). Les transmittances obtenues avec les valeurs calculées à partir de la méthode inverse sont en meilleur accord avec la courbe d'origine (et bruitée), principalement pour les directions µ=1 et µ=-1. V aleu rs In itia les : ω, f1 , f2 , g T ran s m ittan c es ex p érim en ta les R ay o n n em en t C o llim até : C alc u l a p p ro c h e d e τo S o lu tio n d u p ro b lèm e d irec t : L 'E T R C alc u l d e tran s m ittan c es e t réflec tan c e s th é o riq u es T ran s m ittan c es et R éfle c tan c es E x p e rim en tales χ k +1 = χ k + λc∆χ P ro b lèm e In v e rs e : C alc u l d e s in c rém en ts : ∆χ = (∆τo , ∆ω, ∆f1 , ∆f2 , ∆g In c rém en ts < T o lé ran c e s Id en tific atio n d e τo , ω, f1 , f2 , g Figure (3.15) : Schéma numérique pour l'identification des paramètres τo, ω, f1, f2, g. Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non symétrie azimutale du champ radiatif Erreur [%] = 102 χ k (correcte) − χ k ( estimée) .100 χ k (correcte) (3.11) Tableau (3.2) : Différences entre les deux méthodes d'identification de τo pour une épaisseur optique τo=5. correcte ω g f1 f2 τo nombre d'itératio n NC 0,95 0,95 0,9 0,95 5,0 --- valeur initial 0,85 0,8 0,98 0,98 ----- --- --- τo inverse Erreur [%] τo directe Erreur [%] 0,931 0,951 0,900 0,966 5,019 13 2,0 -0,1 0,0 -1,7 -0,4 --- 0,973 0,914 0,861 0.990 3.965 10 -2,4 3,8 4,3 -4,2 20,7 --- 100 --- 85 --- Tableau 3.3 : Différences entre les deux méthodes d'identification de τo pour une épaisseur optique τo=15. τo inverse 0,95 0,95 0,9 0,95 15,0 --- valeur initial 0,85 0,8 0,98 0,98 ----- 0,920 0,942 0,871 0,939 12,344 78 Erreur [%] 3,2 0,8 3,2 1,2 17,7 --- --- --- 2,8 x 106 --- correcte ω g f1 f2 τo nombre d'itération NC τo directe Erreur [%] 0,881 0,923 0,765 0,819 8,524 15 7,3 2,8 15,0 13,8 43,2 --- 2100 --- 103 CHAPITRE III : Estimation de paramètres Transmittances et Réflectances 10 correcte bruité τo inverse τo directe 1 0.1 0.01 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 µ Figure (3.16) : Transmittances et réflectances obtenues par les deux méthodes d'identification de τo pour une épaisseur optique τo=5. Transmittances et Réflectances 10 correcte bruité τo inverse τo directe 1 0.1 0.01 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 µ Figure (3.17) : Transmittances et réflectances obtenues par les deux méthodes d'identification de τo pour une épaisseur optique τo=15. Identification des propriétés radiatives de matériaux semi-transparents diffusants en situation de non symétrie azimutale du champ radiatif 104 3.5 CONCLUSION Le modèle basé sur la méthode des ordonnées discrètes associée aux volumes de contrôle a permis l'analyse de 5 différentes stratégies expérimentales. Les différences entre ces stratégies sont fonction du type d'incidence du rayonnement (faisceau collimaté incident normalement ou incliné sur l'échantillon ou incidence diffuse) ou du type de mesures (transmittances et réflectances bidirectionnelles ou hémisphériques, ou émittances). L'analyse fondée sur le Nombre de Conditionnement en fonction de l'épaisseur optique a permis de déterminer la meilleure configuration expérimentale pour l'identification. Les méthodes où les mesures du rayonnement diffusé sont directionnelles présentent un meilleur conditionnement que celles où les mesures sont hémisphériques. Cela est dû à la perte d'information directionnelle du rayonnement nécessaire pour bien pouvoir identifier la fonction de phase. Cependant, une analyse plus rigoureuse doit être envisagée de façon a obtenir les intervalles de confiance pour l'identification des propriétés radiatives avec les différentes stratégies. Une analyse sur les valeurs identifiées pour le cas (i) (faisceau collimaté incident normale sur la surface de l'échantillon et mesures de transmittances et réflectances bidirectionnelles) est réalisé à partir des valeurs des transmittances et réflectances théoriques bruitées. Deux méthodes différentes d'identification de l'épaisseur optique ont été analysée : le premier calcule l'épaisseur optique comme un paramètre de plus du modèle d'identification de paramètres ; le deuxième calcule l'épaisseur optique à partir de l'équation de Beer plus un modèle correctif de deuxième ordre pour enlever l'énergie diffusée de la direction d'incidence (Nicolau, 1994). Il a été montré que le choix du premier modèle d'identification de l'épaisseur optique s'avére plus précis que le deuxième surtout quand l'angle de divergence du faisceau collimaté augmente. 105 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre &+$3,75(,9 DESCRIPTION DE LA TECHNIQUE EXPERIMENTALE UTILISANT LE SPECTROMETRE 4.1 INTRODUCTION Le montage expérimental utilisé dans ce travail est présenté aux Figures (4.1) et (4.2). Il a été développé en se basant sur l'expérience acquise au CETHIL, dans le domaine des mesures de transmittances et de réflectances spectrales bidirectionnelles. D'abord, Uny (1986) a utilisé un banc optique avec un monochromateur à prisme associé à un montage goniométrique pour identifier l'épaisseur optique, l'albédo et le paramètre g de la fonction de phase de HenyeyGreenstein des matériaux du type fibre. Ensuite Nicolau (1994), en utilisant le même montage, puis un autre avec un spectromètre à transformée de Fourier (FTIR), a identifié l'épaisseur optique, l'albédo et une fonction de phase à trois paramètres (f1, f2, g) pour les mêmes types de matériaux. Récemment, avec un montage utilisant ce FTIR, Doermann (1995) a déterminé la réflectivité hémisphérique et un paramètre morphologique des mousses de carbone à l'aide d'une méthode d'identification associée à une modélisation permettant de prédire les propriétés radiatives de ces matériaux équivalentes à un milieu homogène. L'utilisation du spectromètre FTIR a amélioré le dispositif expérimental ainsi que la méthode d'identification en termes de résolution spectrale, de vitesse d'exécution des essais et de rapport signal/bruit. Dans le cadre de cette thèse, le dispositif goniométrique a été complètement modifié dans le but, d'une part, d'avoir un système plus précis et relié à un dispositif de commande assisté par ordinateur (réduction de la durée des essais) et, d'autre part, de permettre la réalisation des mesures en condition de non-symétrie azimutale et d'adapter le goniomètre à un autre montage expérimental développé par Dembélé (1997) pour des études sur des rideaux d'eau. De cette façon, le système goniométrique a servi à deux montages expérimentaux différents en utilisant le même spectromètre FTIR. 4.2 DESCRIPTION GENERALE Le dispositif expérimental (Figure (4.1)) est constitué de deux parties comprenant le spectromètre à transformée de Fourier et le goniomètre. Il est aussi appelé montage BRDF/BTDF (bidirectional Reflectance or Transmittance Distribution Function). Le spectromètre à transformée de Fourier est de fabrication BIORAD, modèle FTS 60A, Figure (4.2). Son principe de fonctionnement est celui de l'interféromètre de Michelson, décrit par Michelson dès 1891 (Griffiths, 1975). La configuration dont on dispose est adaptée aux mesures dans le proche et moyen infrarouge, plus particulièrement de 1,5 à 25µm, utilisant une source en céramique chauffée à 1300 °C (émission de type "corps gris"), une lame séparatrice en KBr et un détecteur HgCdTe (aussi appelé MCT) à "bande large" avec un préamplificateur linéarisé, étalonné par BIORAD. De plus, une deuxième source de type lampe halogène et une lame en quartz sont disponibles et peuvent être utilisées pour des Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 106 mesures pour le proche infrarouge (1,0 à 2,5µm). Quoique les mesures ne soient pas effectuées dans le proche infrarouge (limitation du détecteur), l'ensemble source halogène et lame en quartz ont permis de visualiser le trajet optique du faisceau, en facilitant considérablement l'alignement optique du dispositif. M S = m iro ir sp hé riq ue M P = m iro ir p la n S o urc e D ia p hra gm e M P1 M S2 M S4 M S1 M P2 MP m o b ile D é te c te ur H gC d T e E c ha ntillo n θ L a m e sé p a ra tric e MP fixe M S3 ou M P3 F e nê tre S p e c tro m è tre F T IR Spectromètre D ire c tio n no rm a le θΙ G o nio m è tre M o n ta g e B R D F /B T D F Echantillon Figure 4.1 : Montage avec spectromètre FTIR, pour les mesures de transmittance et de réflectance bidirectionnelles. 107 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre Diaphragme Source Laser Lame Séparactrice Figure 4.2 : Schéma du spectromètre FTIR BIORAD FTS 60A. Fenêtre Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 108 Le faisceau issu de la source forme une image sur un diaphragme après réflexion sur le miroir MS1. La source de diamètre 7 mm est placée à une distance 2fMS1 du miroir MS1 (fMS1 = distance focale du miroir MS1). Le diaphragme est un disque percé de quatre trous calibrés de diamètres différents, qui conditionnent l'angle de divergence du faisceau incident sur l'échantillon. Il est placé sur le foyer du miroir sphérique MS2. Le faisceau devient ainsi quasi-parallèle, avec un demi-angle de divergence θo. L'équation (4.1) donne la valeur de θo, en fonction de la distance focale fMS2 du miroir MS2 et du rayon RA de l'ouverture du diaphragme (Nicolau, 1994) : θ o = arctan RA f MS2 (4.1) Le tableau 4.1 donne les valeurs des demi-angles de divergence θo , pour chaque résolution ou rayon du diaphragme, pour le spectromètre FTS 60A. La distance focale fMS2 du miroir sphérique utilisé à l'intérieur du spectromètre est de 90 mm. Le lien entre le rayon du diaphragme et la résolution de l'appareil, vient du fait que, pour avoir une bonne résolution, il faut limiter la divergence du faisceau (Griffiths, 1975). Les valeurs numériques indiquées représentent la meilleure résolution possible par rapport à la dimension de l'orifice du diaphragme considéré. Tableau 4.1 : Résolution, diamètre du diaphragme et demi-angle de divergence θo (Nicolau, 1994). Résolution Open 2 cm-1 1 cm-1 0,5 cm -1 Diamètre [mm] 7,0 4,0 2,7 1,25 θo 2,23° 1,27° 0,86° 0,40° Le faisceau devenu quasi-parallèle passe ensuite par la lame séparatrice où il est divisé en deux parties distinctes qui sont réfléchies par les miroirs plans (fixe et mobile) et recombinées à nouveau par la lame séparatrice en introduisant une différence de marche. La différence de marche provoquée par le déplacement du miroir mobile est la cause des interférences et le faisceau recombiné est mesuré par un détecteur, en fonction de la position du miroir mobile. Le signal obtenu est appelé interférogramme (Figure (4.3)). L'interférogramme est traité à partir d'une FFT (transformée de Fourier rapide) pour l'obtention du signal spectral d'émission de la source. Après la traversée de l'interféromètre, le faisceau modulé reste encore presque parallèle et est renvoyé par un miroir plan sur un miroir pouvant être plan ou sphérique (distance focale de 500 mm), placé à proximité de la fenêtre de sortie. Le miroir sphérique peut être utilisé pour modifier légèrement la divergence du faisceau et le concentrer sur l'échantillon. La mesure de l'intensité du faisceau est effectuée par un détecteur placé sur le bras d'un goniomètre. Pour limiter l'angle de détection, un miroir sphérique (fMS4 = 150 mm) est utilisé. 109 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre Cet angle est fonction de la distance focale du miroir et de la surface sensible du détecteur (Rd=0,5 mm). Il est donné par la formule (4.2). La valeur de l'angle θd obtenue pour ce montage est de 0,19°. La nécessité d'avoir une bonne résolution angulaire pour le système de détection limite l'angle θd. Il convient d'ajouter que le détecteur est placé au foyer du miroir sphérique considéré. θ d = arctan Rd f MS4 (4.2) Pour déterminer un spectre, l'appareil exécute un balayage en déplaçant le miroir mobile. Pendant ce temps, le détecteur reçoit le faisceau complet correspondant à toute la gamme de longueurs d'onde étudiée, ce qui donne comme résultat l'interférogramme. En lui appliquant la transformée de Fourier, le système d'exploitation numérique fournit ainsi le spectre mesuré (spectre de réflexion, de transmission, ou spectre "ligne de base"). Pour augmenter le rapport signal/bruit, plusieurs balayages sont exécutés et additionnés. La vitesse d'exécution d'un balayage est dépendante de la résolution choisie. Plus la résolution est haute (valeur numérique plus petite), plus le miroir mobile doit se déplacer sur une grande longueur. Une haute résolution signifie un grand déplacement de ce miroir, ce qui prend d'avantage de temps et réduit cette fréquence de battement. 9ROWV Position du miroir mobile Figure (4.3) : Interférogramme du signal émis par la source. Sur cet appareil, le repérage des spectres est réalisé sur la base du nombre d'onde, exprimé en cm-1. La conversion en longueur d'onde est non-linéaire, selon l'équation (4.3), où S représente un signal particulier. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 110 S[µm]=104/S [cm-1] (4.3) Le détecteur reçoit directement le faisceau concentré par le miroir sphérique (distance focale de 150 mm), pour les mesures de transmittances et de réflectances, ou encore pour les mesures de l'énergie incidente sur l'échantillon, faites sans échantillon et dans la direction normale. Le spectromètre est équipé d'un circuit de purge en air traité (sec, dépourvu autant que possible de CO2 et de traces d'huile). Il a les fonctions suivantes : il permet de protéger les composants hygroscopiques, comme la lame séparatrice en KBr ainsi que les surfaces des miroirs, contre un vieillissement précoce. De plus cette purge réduit les absorptions du rayonnement dans certaines bandes spectrales par la vapeur d'eau et par le CO2. Enfin, ce circuit d'air sert aussi à assurer le fonctionnement du palier à coussin d'air supportant le miroir mobile. Le système goniométrique se trouve dans un boîtier en plexiglas. La purge a été étendue au montage BRDF/BTDF et ainsi le faisceau, même à l'extérieur du spectromètre, reste encore dans l'ambiance traitée. Le spectromètre comprend aussi un laser He-Ne (632,8 µm) nécessaire pour l'alignement optique, mais aussi comme repère de position pour le déplacement du miroir mobile. Une lentille placée à la tête du laser fait que le faisceau devient divergent avec une tache d'environ 10 mm. Le laser se trouve derrière le miroir MS2 et ce miroir est pourvu d'un orifice à son centre pour laisser passer le faisceau laser. A partir de ce miroir, le faisceau laser subit le même trajet optique que le faisceau infrarouge, jusqu'au miroir MP2, troué au centre lui aussi pour permettre aux faisceau d'arriver sur trois capteurs de type diode disposés côte à côte, aux sommets d'un triangle. En fait, les orifices existants dans les miroirs MS2 et MP2 provoquent des inhomogénéités dans le faisceau infrarouge mais ce problème sera d'avantage détaillé dans la suite. Le dispositif goniométrique comprend trois unités de rotation : une rotation sert à faire tourner autour de l'échantillon le bras où est placé le système de détection avec une résolution de +/-0,001° ; la deuxième rotation permet de tourner l'échantillon de l'angle θI (plan x-y) pour les mesures en situation de non-symétrie azimutale avec une résolution de +/-0,01° et la troisième rotation (résolution de +/-0,01°) est utilisée pour l'alignement du porte-échantillon dans le plan x-z. Le porte-échantillon (Figures (4.4) et (4.5)) est différent de celui utilisé par Nicolau (1994) et Doermann (1995). Il a été refait dans le but de permettre de réaliser des mesures sans symétrie azimutale. Il est placé sur trois platines de translation (x-y-z) qui permettent de l'aligner par rapport au bras de rotation. La surface de mesure (du coté d'incidence pour les mesures de réflexion et de l'autre côté pour les mesures de transmission) doit être placée sur l'axe de rotation du dispositif goniométrique. Cela impose de déplacer l'échantillon de son épaisseur entre les mesures de transmission et celles de réflexion. Les Figures (4.6) et (4.7) montrent la réflexion par le porte-échantillon, pour un diaphragme d'ouverture 20 mm et 40 mm, respectivement. Le signal reste de l'ordre du niveau de bruit et on ne doit pas avoir des réflexions parasites sur le diaphragme. Pour cela le porteéchantillon et le diaphragme sont peints avec une peinture (Velvet Coating 2010 - 3M) très absorbante dans l'infrarouge. 111 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre Porte -échantillon Miroir sphérique Echantillon détecteur Figure (4.4) : Vue du porte-échantillon et du système de détection. z x y x y d ia p hra gme x z d ia p hra gm e éc ha ntillo n Figure (4.5) : Vue du porte-échantillon. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 112 0.010 Réflexion [%] 0.008 0.006 0.004 0.002 0.000 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde [µm] 13 15 Figure (4.6) : Réflexion sur le porte-échantillon pour un diaphragme de 20 mm. 0.010 Réflexion [%] 0.008 0.006 0.004 0.002 0.000 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde [µm] 13 15 Figure (4.7) : Réflexion sur le porte-échantillon pour un diaphragme de 40 mm. 4.2.1 MESURES DE TRANSMITTANCES ET DE REFLECTANCES Les modèles radiatifs utilisés par Uny (1986), Nicolau (1994) et Doermann (1995) sont tous fondés sur une hypothèse de symétrie azimutale pour la résolution de l'ETR. Cela suppose que l'on a une incidence normale sur la surface de l'échantillon et, dans ce cas, le flux incident est Lodωo. Toutefois, pour un cas avec une incidence inclinée sur la surface de l'échantillon, le flux incident est LodωocosθI. Dans ce cas, la transmittance ou la réflectance bidirectionnelles sont données par l'équation (1.20) : Te (θ) = L(θ) L o dω o cosθ I (4.4) 113 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre L'angle solide du faisceau peut être obtenu par la formule suivante : dω o = 2π(1 − cosθ o ) (4.5) où θo est le demi-angle de divergence du faisceau. Cet angle est defini au Tableau (4.1). Cependant il sera démontré dans la suite qu'il peut être aussi identifié de façon expérimentale. Le flux d'énergie radiative incident sur l'échantillon est donné par l'expression suivante : L o dω o A e cosθ I (4.6) où Ae cosθI est l'aire projetée de l'échantillon. Par contre le flux d'énergie détecté dans la direction d'incidence dépend des angles θd et θo, selon l'expression : E o = L o A e cosθ I min(dω o , dω d ) (4.7) c'est-à-dire, que si θd>θo, la détection se fait sous un angle θo et la surface de détection n'est que partiellement irradiée. Si θo>θd, l'image formée sur le détecteur dépasse la surface de détection. Dans ce cas, la détection est faite sous un angle θd . La mesure avec un échantillon engendre une configuration différente, puisque le faisceau n'est plus limité à un angle de divergence θo, mais il remplit complètement l'espace hémisphérique en amont et en aval, en raison de la diffusion dans le milieu. Dans la direction normale, une fraction d'énergie diffusée vient s'ajouter au faisceau collimaté incident, atténué par l'extinction. Le flux d'énergie qui atteint le détecteur est fixé par la relation : E(θ) = L(θ)A e cos(θ − θ I )dω d (4.8) Le flux dédecté est maximale quand le détecteur est placé nomalement à l'échantillon (θ=θI). La transmittance ou la réflectance sont ainsi fournies par le rapport : Te (θ) = L(θ) E( θ) = L o dω o cosθ I E o cos(θ − θ I ) max(dω o , dω d ) (4.10) 4.3 CARACTERISATION DU FAISCEAU INFRAROUGE Le faisceau infrarouge obtenu à la sortie du spectromètre est presque parallèle, avec un angle de divergence fonction du type de résolution choisi (Tableau (4.1)) et du type de miroir utilisé à la fenêtre de sortie (plan ou sphérique). Son signal spectral est variable, Figure (4.8). De ce fait, une mesure de transmission aura une sensibilité au bruit des mesures variable avec la longueur d'onde. La Figure (4.8) montre trois courbes qui illustrent l'effet de la variation Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 114 spectrale du signal détecté : la courbe en haut est le signal mesuré par le spectromètre (courbe de base), représenté avec une échelle arbitraire, appelée Réponse. La courbe du milieu présente une mesure de transmission faite avec le détecteur en absence d'énergie incidente. La dernière courbe présente un rapport dit 100%, c'est-à-dire, un rapport entre deux courbes de base. En plus du bruit on observe une certaine déviation du signal de 100%. Cela est dû probablement à des petites variations de la température de la source. Il a été noté aussi que ces variations sont plus importantes avec le détecteur placé à l'extérieur qu'à l'intérieur du spectromètre. Une explication possible est que le détecteur placé sur le bras goniométrique est soumis à des petites vibrations qui entraînent cette variation. Les Figures (4.9) et (4.10) montrent la variation d'un rapport 100% pour plusieurs mesures consécutives, les courbes étant numérotées dans l'ordre chronologique des mesures. Sur la Figure (4.9) est présentée la variation de la courbe de base pour des mesures sans le porteéchantillon en place. Un écart d'environ 0,4% entre la première et la dernière mesure est observé. Une augmentation des raies d'absorption du C02 et de la vapeur d'eau est aussi observée. Avec le porte-échantillon en place, les mesures ont été refaites et les résultats sont présentés à la Figure (4.10). Des variations un peu plus importantes apparaissent, certainement dues aux interférences existantes au bord du diaphragme. Ces variations engendrent des variations inférieures à 1% sur le signal mesuré avec un échantillon. 4.3.1 UNIFORMITE DU FAISCEAU Le modèle adopté pour l'identification des propriétés radiatives suppose un faisceau collimaté et une luminance uniforme dans toute sa section transversale. Pour vérifier à quel point le faisceau réel remplit ces conditions, deux séries de mesures ont été réalisées, la première avec un miroir plan placé à l'intérieur du spectromètre, juste avant la fenêtre de sortie. La deuxième série de mesures a été effectuée en remplaçant ce miroir plan par un miroir sphérique, de distance focale 500 mm. Nicolau (1994) a utilisé le miroir sphérique pour la réalisation de ses mesures, cependant Doermann (1995), en se basant sur des mesures réalisées par Moura (1994), a conclu que le miroir sphérique fait que le faisceau s'éloigne des conditions du modèle. Une étude plus approfondie est réalisée, permettant de déterminer la distribution énergétique du faisceau et la variation de la luminance dans l'angle de divergence. Pour pouvoir déterminer la distribution énergétique du faisceau, le détecteur MCT a été placé de manière à ce que sa surface sensible soit dans le plan normalement occupé par l'échantillon, recevant ainsi directement le faisceau, sans utiliser aucun miroir de concentration. Un support permettait le déplacement du détecteur dans les directions verticale et horizontale, de façon à pouvoir balayer toute la section transversale du faisceau. Comme l'aire de détection du MCT (diamètre de 1 mm), est très réduite par rapport à l'aire de la section droite du faisceau, la résolution obtenue pour cette mesure est assez fine. Le signal mesuré est une tension (en Volts), fournie par le spectromètre en position "Set-up". C'est en fait la valeur maximale de l'interférogramme mesurée par le détecteur, avant l'application de la transformée de Fourier. Ce signal correspond à l'énergie rayonnée sur l'ensemble du domaine spectral étudié. 115 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre 6 5 Réponse 4 3 2 1 0 Transmission [%] 0.04 Valeur Moyenne = 0.0015 % Ecart Type = 0.002 % 0.03 0.02 0.01 0.00 100.10 Valeur Moyenne = 100.015 % Ecart Type = 0.018 % Transmission [%] 100.05 100.00 99.95 99.90 2 4 6 8 10 12 14 16 Longueur d'onde [µm] Figure (4.8) : Distribution d'énergie et niveau de bruit dans le spectre de base, en fonction de la longueur d'onde. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 116 100.2 transmission [%] 1 6 100.0 5 2 4 3 7 8 99.8 11 12 9 10 13 14 99.6 15 99.4 2 4 6 8 10 12 14 16 longueur d'onde [µm] Figure (4.9) : Variation de la courbe de base pour plusieurs mesures sans le support d'échantillon. 100.0 1 99.8 transmission [%] 2 3 99.6 6 8 99.4 5 10 12 4 7 9 11 99.2 13 99.0 2 4 6 8 10 12 14 16 longueur d'onde [µm] Figure (4.10) : Variation de la courbe de base pour plusieurs mesures avec le support d'échantillon. Nicolau (1994) a présenté des courbes en déplaçant le détecteur dans deux directions l'une verticale et l'autre horizontale (centrées autour du l'axe d'alignement). Ici, les mesures sont faites tous les 2 mm, dans les directions horizontale et verticale. De cette façon une cartographie de la distribution énergétique du faisceau a pu être déterminée. 117 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre Les Figures (4.11) à (4.14) montrent les résultats des balayages dans les directions verticale Y et horizontale X, pour la série de mesures réalisées avec le miroir plan et cela pour les quatre ouvertures disponibles. La position (X=0 cm, Y=0 cm) représente l'axe optique obtenu à partir de l'alignement, en utilisant la lame séparatrice en quartz et la source céramique. L'intensité lumineuse (dans le visible) émise par la source est faible et l'alignement doit être réalisé en situation d'obscurité dans la salle. Cet alignement est réalisé en considérant une ouverture du diaphragme de 2 cm-1. Les courbes représentent la tache obtenue sur une feuille de papier utilisée pour effectuer l'alignement. La Figure (4.11) donne la cartographie du faisceau obtenue pour le diaphragme dans la position open. Le faisceau est plus intense dans la partie inférieure, cela doit être dû à des gradients de température existants au niveau de la source. Visuellement on observe que la résistance céramique (en forme de trois spirales) a des sections qui sont à des températures différentes. Avec la réduction du diamètre du diaphragme, cet effet est moins visible et l'intensité maximale du faisceau se trouve aux environs de l'axe d'alignement (Figures (4.12) et (4.13)). En revanche, le faisceau devient plus pointu. La Figure (4.14) montre l'influence des orifices existants dans les miroirs du spectromètre. Pour une petite ouverture (0,5 cm-1) la surface éclairée du miroir MS2 (Figure (4.1)) est plus petite et cette influence est plus importante. Les Figures (4.15) à (4.18) présentent les mesures réalisées avec le miroir sphérique. Sur la Figure (4.15) on peut observer l'image des trois filaments de la source (remarquons qu'on observe une image de la source à 230 mm du miroir sphérique et que le porte-échantillon se trouve à 500 mm). Avec la réduction du diamètre du diaphragme, le faisceau devient très concentré (Figures (4.16) à (4.17)). X [mm] 20 Y [mm] 10 -30 -20 -10 0 10 20 30 30 0 20 -10 10 -20 Y [mm] 0 -30 -20 -10 0 10 -10 20 X [mm] -20 -30 1.0 1.5 2.0 Siganl [V] 1.0 1.5 Signal [V] 2.5 2.0 2.5 3.0 Figure (4.11) : Miroir plan avec diaphragme en position open. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 118 X [mm] 20 -30 Y [mm] 10 -20 -10 0 10 20 30 30 0 20 -10 10 -20 Y [mm] 0 -30 -20 -10 0 10 -10 20 X [mm] -20 -30 0.0 0.5 1.0 1.5 0.5 1.0 Signal [V] 2.0 Signal [V] 1.5 2.0 Figure (4.12) : Miroir plan avec diaphragme en position 2 cm-1. X [mm] 20 -10 -20 -30 0 10 20 30 Y [mm] 10 30 0 20 -10 10 -20 Y [mm] -30 -20 -10 0 10 0 -10 20 X [mm] -20 -30 0.00 0.25 0.50 Signal [V] 0.75 1.00 0.25 0.50 Signal [V] 0.75 1.00 Figure (4.13) : Miroir plan avec diaphragme en position 1 cm-1. 119 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre X [cm] -30 20 -20 10 0 -10 20 30 30 Y [cm] 10 20 0 10 -10 Y [cm] 0 -20 -10 -30 -20 -10 0 10 -20 20 X [cm] -30 0.1 0.2 Signal [V] 0.1 0.2 0.3 0.3 0.4 0.4 Signal [V] Figure (4.14) : Miroir plan avec diaphragme en position 0,5 cm-1. X [mm] Y [mm] 20 10 -30 0 30 -10 20 -20 -20 -10 0 10 20 30 10 -30 -20 -10 0 10 20 Y [mm] 0 -10 X [mm] -20 -30 0.5 1.5 2.5 3.5 Setup [V] 4.5 5.5 6.5 1 2 3 Signal [V] 4 5 6 7 Figure (4.15) : Miroir sphérique avec diaphragme en position open. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 120 X [mm] 20 -30 Y [mm] 10 -20 -10 0 10 20 30 30 0 20 -10 10 -20 Y [mm] 0 -30 -20 -10 0 10 -10 20 X [mm] -20 -30 0.5 1.5 2.5 3.5 0.5 1.5 2.5 Signal [V] 4.5 3.5 4.5 Signal [V] Figure (4.16) : Miroir sphérique avec diaphragme en position 2 cm-1. X [mm] 20 Y [mm] 10 -30 -20 -10 0 10 20 30 30 0 20 -10 10 -20 Y [mm] -30 -15 0 15 0 -10 X [mm] -20 -30 0.5 1.0 1.5 2.0 Signal [V] 2.5 3.0 3.5 0.5 1.5 Signal [V] 2.5 3.5 Figure (4.17) : Miroir sphérique avec diaphragme en position 1 cm-1. 121 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre -30 X [mm] -20 0 -30 Y [mm] -10 -20 -10 10 20 30 -30 0 -20 10 -10 20 Y [mm] -20 -10 0 10 20 0 10 X [mm] 20 30 0.25 0.75 1.25 Signal [V] 1.75 0.25 0.75 Signal [V] 1.25 1.75 Figure (4.18) : Miroir sphérique avec diaphragme en position 0,5 cm-1. 4.3.2 DETERMINATION DES ANGLES DE DIVERGENCE Les angles de divergence du faisceau sont utilisés dans le calcul de la quadrature et de l'énergie contenue dans ce faisceau. En principe c'est le diaphragme placé dans le spectromètre, associé au miroir sphérique situé immédiatement après, qui détermine ces angles. L'équation (4.1) donne la valeur du demi-angle de divergence θo, du faisceau quasiparallèle. L'angle de divergence du faisceau peut être aussi obtenu de façon expérimentale. Des mesures d'intensité du faisceau sont réalisées en tournant le bras avec le système de détection. Ce système prend en fait tout les rayons compris dans le cône de demi-angle θd, mais avec un axe de ce cône variable avec la rotation du bras (variation de l'angle θ). On doit, en principe, s'attendre à des résultats constants pour θ dans l'intervalle 0≤θ≤θo−θd autour de la normale, si les luminances ne présentent pas de dépendances angulaires. Par contre, la valeur détectée doit se réduire progressivement jusqu'à une valeur nulle à θ = θo + θd (Nicolau, 1994). Comme il a été mentionné, pour le calcul de l'angle de détection (équation (4.2)), le détecteur doit être placé au foyer du miroir sphérique considéré. Toutefois, la procédure d'alignement effectuée par Nicolau (1994) et Doermann (1995) consiste à déplacer de quelques millimètres le détecteur jusqu'à obtenir un signal maximum. Des petites erreurs de positionnement de ce détecteur peuvent faire varier l'angle de détection. Une analyse est présentée à ce sujet dans la suite. L'utilisation de la lame séparatrice en quartz pour l'alignement permet aussi de visualiser la concentration du faisceau sur le détecteur. Avec le miroir plan placé à la sortie du spectromètre, on a une image du diaphragme formée à 160 mm du miroir sphérique MS4 avec un diamètre de 7 mm pour la position open. Les spirales de la source sont à nouveau visibles et comme la surface du détecteur est plus petite que l'image, on règle le miroir MS4 de façon à placer une spirale sur la surface du détecteur (la plus intense correspondant à la plus basse). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 122 De cette façon le signal détecté est le plus important. A une position de 170 mm du miroir MS4 apparaît une image du miroir MS2 et on observe l'image de l'orifice de ce miroir (zone non éclairée). Quand on place le miroir sphérique MS3 à la sortie du spectromètre, on obtient un effet similaire mais l'image sera formée à 195 mm du miroir MS4. Cela explique la nécessité de déporter le détecteur du foyer du miroir MS4 pour avoir un gain de signal. La Figure (4.19) montre les mesures obtenues pour les quatre différents diaphragmes, en utilisant le miroir plan à la sortie du spectromètre. Le détecteur est placé non plus au foyer du miroir MS4, mais à la position de l'image de la source (160 mm). L'angle de divergence du faisceau est en concordance avec le Tableau 4.1. Sur la Figure (4.20) on observe que, pour les mesures effectuées avec le miroir sphérique MS3, la divergence du faisceau augmente. Dans cette configuration, le détecteur est placé plus loin du miroir MS4, à une distance de 195 mm, sur l'image de la source. L'influence de la position du détecteur pour la détermination expérimentale de l'angle solide d'incidence est montrée sur les Figures (4.21) à (4.24) pour les quatre ouvertures de diaphragme possibles et pour les deux miroirs différents. Pour le miroir plan (Figures (4.21) et (4.22), la position 0 (réglée sur le plan image de la source) n'est pas la position où le signal obtenu est le plus important. Pour toutes les courbes, sauf à 0.5 cm-1, un déplacement du détecteur vers le miroir (direction positive) réduit l'intensité du signal, mais en déplaçant le détecteur dans l'autre direction, le signal augmente et pour les positions plus éloignées un trou apparaît au centre des courbes. Les Figures (4.23) et (4.24) montrent l'effet du déplacement du détecteur avec un miroir sphérique (MS3) à la sortie du spectromètre. A nouveau la position 0 n'est pas la position où l'on obtient un maximum de signal détecté, mais les déplacements du détecteur dans les deux directions n'ont pas montré l'existence d'un trou au centre des courbes. Probablement cela s'expliquerait par le fait que la surface du détecteur est placée trop bas par rapport à l'image et en déplaçant le détecteur on est alors dehors de la position du trou. Un léger décalage du maximum de chaque courbe par rapport à l'angle de rotation du bras est observé. Cela est dû à un mauvais alignement entre le déplacement du détecteur et l'axe du faisceau, mais dans les conditions normales de mesure, ce déplacement n'est pas réalisé et n'intervient pas. 123 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre 6 Open -1 5 2.0 cm Signal Détecté [V] -1 1.0 cm -1 4 0.5 cm 3 2 1 0 -3 -2 -1 0 1 Angle de rotation [°] 2 3 Figure (4.19) : Angles de divergence du faisceau, avec un miroir plan à la sortie du spectromètre, pour les différentes ouvertures du diaphragme. 6 Open -1 5 2.0 cm Signal Détecté [V] -1 1.0 cm -1 4 0.5 cm 3 2 1 0 -3 -2 -1 0 1 Angle de rotation [°] 2 3 Figure (4.20) : Angles de divergence du faisceau, avec un miroir sphérique à la sortie du spectromètre, pour les différentes ouvertures du diaphragme. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 7 8 -11 -9 -7 6 0 +1 +2 +3 +4 -5 -4 -3 -2 4 5 Signal Détecté[V] 6 Signal Détecté[V] 124 -1 4 3 -11 -9 -7 0 +1 -5 -4 -3 -2 +2 +3 +4 -1 2 2 1 0 -3 -2 -1 0 1 Anglederotation[°] 2 0 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 Anglederotation[°] 3 (a) 1.5 2.0 (b) Figure (4.21) : Variation de la divergence du faisceau pour un déplacement du détecteur en millimètres (paramétrage des courbes), avec un miroir plan et ouverture du diaphragme en position open (a) et 2 cm-1 (b). (Valeurs positives pour la rotation du bras dans le sens horaire et valeurs positives aussi pour le déplacement du détecteur dans la direction du miroir MS4). 3 7 Signal Détecté[V] 5 4 3 -11 -9 -7 +4 +3 +2 0 +1 -5 -4 -3 -2 +2 Signal Détecté[V] 6 +3 +4 -1 2 1 2 -1 -2 -3 -4 -5 +1 0 -7 -9 -11 1 0 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 Anglederotation[°] (a) 1.5 0 -1.5 2.0 -1.0 -0.5 0.0 0.5 Anglederotation[°] 1.0 1.5 (b) Figure (4.22) : Variation de la divergence du faisceau pour un déplacement du détecteur en millimètres (paramétrage des courbes), avec un miroir plan et ouverture du diaphragme en position 1 cm-1 (a) et 0,5 cm-1 (b). (Valeurs positives pour la rotation du bras dans le sens horaire et valeurs positives aussi pour le déplacement du détecteur dans la direction du miroir MS4). 125 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre 7 6 0 +1 +2 +4 +6 +10 Signal Détecté[V] 5 4 -1 -2 -4 -6 -8 -10 5 Signal Détecté[V] 6 3 4 3 0 +1 +2 +4 +6 +10 -1 -2 -4 -6 -8 -10 2 2 1 1 0 -3 -2 -1 0 1 Anglederotation[°] 2 0 3 -3 (a) -2 -1 0 1 Anglederotation[°] 2 3 (b) Figure (4.23) : Variation de la divergence du faisceau pour un déplacement du détecteur en millimètres (paramétrage des courbes), avec un miroir sphérique et ouverture du diaphragme en position open (a) et 2 cm-1 (b). (Valeurs positives pour la rotation du bras dans le sens horaire et valeurs positives aussi pour le déplacement du détecteur dans la direction du miroir MS4). 5 3 2.25 0 +1 +2 +4 +6 +10 -1 -2 -4 -6 -8 -10 2.00 Signal Détecté[V] Signal Détecté[V] 4 2.50 2 1.75 1.50 1.25 0 +1 +2 +4 +6 +10 -1 -2 -4 -6 -8 -10 1.00 0.75 1 0.50 0.25 0 -2.5 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 Anglederotation[°] (a) 0.00 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 Anglederotation[°] 1.5 2.0 (b) Figure (4.24) : Variation de la divergence du faisceau pour un déplacement du détecteur en millimètres (paramétrage des courbes), avec un miroir sphérique et ouverture du diaphragme en position 1 cm-1 (a) et 0,5 cm-1 (b). (Valeurs positives pour la rotation du bras dans le sens horaire et valeurs positives aussi pour le déplacement du détecteur dans la direction du miroir MS4). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 126 Cette analyse sur l'optique du faisceau permet de voir l'influence de l'ouverture du diaphragme et du type de miroir utilisé à la sortie du spectromètre, mais une étude de sensibilité sur l'identification en fonction de ces paramètres s'avère nécessaire si on veut connaître les erreurs dues à un mauvais alignement. Cette étude sera présentée au chapitre prochain. Une option a été prise pour l'utilisation du miroir plan à la sortie du spectromètre. Les raisons ont été déjà décrites par Doermann (1995). En fait, le miroir sphérique permet d'avoir d'avantage d'énergie diffuse mais l'angle solide est plus important. Un problème qui apparaît au niveau expérimental, est que la tache formée par le faisceau sur le miroir MS4 est plus grande que le miroir. De cette façon, pour les mesures de la courbe de base, on perd de l'énergie et cela introduit des erreurs au niveau de la quantification de l'énergie diffusée par l'échantillon. 4.4 PROCEDURE D'EXECUTION DES MESURES Après l'alignement du banc optique extérieur au spectromètre, un échantillon est mis en place pour les essais. Le boîtier en plexiglas contenant l'ensemble du dispositif est fermé, puis purgé pendant environ 1 heure. Le nouveau boîtier qui a été réalisé a un volume double (du à l'adaptation aux mesures sur rideaux d'eau réalisée par Dembélé (1998)) de celui utilisé par Nicolau (1994) et Doermann (1995) et quelques petites raies d'absorption de H2O et CO2 persistent toujours après la purge. Le porte-échantillon (Figure (4.5)) est composé de deux plaques (épaisseur 0,5 mm) perforées d'un orifice de diamètre de 40 mm. Une de ces plaques sert de support à l'échantillon et elle est pivotante, tandis que l'autre sert de diaphragme pour la mesure du spectre de base. Les mesures débutent par l'acquisition des spectres de base réalisés pour les différents angles d'incidence du faisceau. Ceux-ci sont obtenus en plaçant le diaphragme devant le faisceau, ce qui quantifie le flux de rayonnement incident pour les mesures à suivre. Les angles d'incidence (θI) choisis sont 0°, 10°, 20°, 30° et 40°. Au delà de 40°, le support du porte-échantillon commence à obstruer le faisceau incident et aussi le flux disponible devient trop faible (le flux est fonction de cos θI). L'échantillon est ensuite mis dans la position de mesure. Le spectre pour la direction d'incidence 0° est le premier à être acquis. Dans un premier temps seules les mesures de transmission sont réalisées. Après avoir mesuré les transmissions dans les différentes directions de la quadrature choisie (de la direction normale vers les directions plus éloignées), le porte échantillon est tourné de l'angle θI, qui peut être de 10°,...,40°. Les mesures de transmission sont alors effectuées à nouveau autour de l'échantillon. En fait, ce n'est pas le faisceau qui s'incline par rapport à l'échantillon, mais l'échantillon qui tourne par rapport au faisceau. Afin de limiter les dimensions du boîtier, on a choisi de réaliser des mesures seulement d'un coté de l'échantillon pour avoir toutes les directions de la quadrature sans symétrie azimutale. L'échantillon est tourné vers l'angle opposé pour avoir les directions de l'autre coté, Figure (4.25). Un problème sans symétrie azimutale nécessite deux fois plus de directions de mesure. Après avoir effectué toutes les mesures de transmission pour plusieurs angles d'incidence, le porte échantillon est déplacé de l'épaisseur de l'échantillon pour positionner sur 127 CHAPITRE IV : Description de la technique expérimentale utilisant le spectromètre l'axe de rotation du goniomètre la face sur laquelle le faisceau est incident. Ensuite la même procédure que pour la transmission est répétée pour effectuer les mesures de réflexion. Pour la réflexion, il faut considérer l'obstruction du faisceau incident par le miroir sphérique qui précède le détecteur. Pour les directions proches de celle d'incidence, l'obstruction mentionnée se produit, empêchant l'exécution de ces mesures. Pour résoudre ce problème nous avons utilisé la démarche proposée par Nicolau (1994) à partir de l'adoption de l'hypothèse selon laquelle la réflexion est faiblement dépendante de l'angle d'incidence (pour de petits angles d'incidence). L'échantillon sera tourné de θa=5° (θb=0°), de manière à ce que le bras, placé maintenant à un angle θ égal à 170°, permette la détection sous réflexion spéculaire, Figure (4.26). Cette réflexion correspond à la direction opposée à la direction d'incidence. Pour la mesure dans les directions comprises entre 170° et 180°, une procédure semblable est utilisée. L'angle θb est complément des angles de la quadrature par rapport à 180°. La quadrature proposée dans ce travail facilite les mesures pour la condition de nonsymétrie azimutale. Puisque les directions de la quadrature sont concentrées autour de la direction d'incidence, le fait d'avoir un angle d'inclinaison variable ne change pas les directions de mesure par rapport à la direction d'incidence. Cela permet d'avoir un tableau unique des directions (en fonction du type de quadrature utilisée) pour contrôler les unités de rotation. Les unités de rotation sont de fabrication Microcontrôle et elles sont entraînées par des moteurs pas-à-pas. Un programme écrit en langage C++ permet de contrôler la rotation à partir d'un PC. L'acquisition des spectres et la rotation du bras sont faites de façon itérative et sont toutes pilotées à partir du PC. tra ns m itta nc e s ré fle c ta nc e s θ= 1 8 0 ° d ire c tio ns d e m e s ure θI d ire c tio n no rm a le θ= 0 ° tra ns m itta nc e s ré fle c ta nc e s θ= 1 8 0 ° θI d ire c tio n no rm a le θ= 0 ° Figure (4.25) : Procédure utilisée pour les mesures de transmission et réflexion sans symétrie azimutale. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 128 QW LGH F Q L HDX F V L )D DOH 1RUP (FKDQWLOORQ θD θD θE 5pIOH[LRQVSpFXODLUH 06SKpULTXH 'pWHFWHXU Figure (4.26) : Mesures de la réflectance dans les directions comprises entre 170° à 180° (Nicolau, 1994). Les courbes de transmission et réflexion obtenues sont ensuite filtrées à l'aide du logiciel Origine par un filtre carré et "glissant". Le filtre carré prend en considération n points à gauche plus n points à droite du point expérimental concerné et calcule la moyenne entre ces différents points. Cette valeur moyenne remplacera la valeur originale du point de mesure. On dit qu'il s'agit d'un filtre "glissant" parce que le calcul est fait pour tous les points successifs, sans réduire leur nombre. Le nombre de points utilisé varie entre 5 et 20. Pour les fibres, qui ont des pics d'absorption, le nombre de points utilisé est de 5. De cette façon on réduit peu le pic. Pour des matériaux de type mousses, qui ne présentent pas de pics d'absorption le nombre de points adopté est de 20 et cela permet de réduire d'avantage les variations dues au bruit de mesure. 129 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX &+$3,75(9 RESULTATS EXPERIMENTAUX 5.1 INTRODUCTION Dans les trois premiers chapitres, nous avons présenté un modèle, basé sur la méthode des ordonnées discrètes, qui permet l'identification des propriétés radiatives selon différentes configurations expérimentales. Ce modèle présente, comme caractère novateur, la prise en compte de l'hypothèse de non-symétrie azimutale du champ radiatif, permettant l'identification des propriétés radiatives selon des angles d'incidence variables d'un faisceau collimaté. Des études utilisant des solutions fondées sur la théorie électromagnétique ont été déjà menées par Lee (1996, 1989) et Boulet (1992) pour des matériaux fibreux. Leurs résultats montrent une variation des propriétés radiatives en fonction de l'angle d'incidence du faisceau, pour des fibres disposées selon des plans parallèles aux frontières. Dans ce chapitre sont présentées des mesures réalisées sur des matériaux fibreux et des mousses en utilisant le dispositif expérimental décrit au chapitre 4. Quatre types d'échantillons ont été choisis : deux laines de verre (et cellulose) avec des fibres disposées selon des plans parallèles aux frontières et deux types différents de mousses de carbone qui ont une structure en forme de bâtonnets disposés de façon assez aléatoire. La description des échantillons est la suivante : 1) Laine de verre et cellulose C3-CRIR : ce sont des échantillons rigides, fabriqués par la Société Isover Saint-Gobain, Centre de Recherches de Rantigny. Ce matériau est composé de 70% fibre de verre sodocalcique et 30% de cellulose. Sa masse volumique est de 160 kg/m3 et l'épaisseur d'échantillon est de 0,25 mm. 2) Laine de verre commerciale en panneaux : il s'agit de fibres assez rigides dont la cohésion est maintenue par des liants. Sa masse volumique est de 86 kg/m3 et l'épaisseur de l'échantillon est de 2,3 mm. 3) Mousse de carbone type 2 : fournie par Aérospatiale. Elle a environ 75 pores par pouce (75 PPI), une épaisseur de 4,2 mm et une largeur de bâtonnet de 34 µm. 4) Mousse de carbone type 3 : fournie par Aérospatiale. Elle a environ 40 pores par pouce, une épaisseur de 7 mm et une largeur de bâtonnet de 84 µm. Les propriétés radiatives des échantillons de laines de verre utilisées ont été identifiées précédemment par Nicolau (1994) en condition d'incidence normale, avec le même dispositif expérimental (à l'exception du détecteur MCT qui a été entre-temps remplacé par un nouveau détecteur MCT linéarisé). Les échantillons de type mousse ont été étudiés par Doermann (1995), qui en utilisant un modèle basé sur la combinaison de l'optique géométrique et de la théorie de la diffraction, ainsi que la connaissance de la morphologie, a pu prédire leurs propriétés radiatives. Comme cet auteur avait besoin de connaître la réflectivité hémisphérique du carbone pour ses calculs Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 130 prédictifs, cette propriété à été déterminée en utilisant le même dispositif expérimental que Nicolau (1994) et un modèle d'identification. Pour les quatre échantillons présentés ici, les mesures sont effectuées selon 5 angles d'incidence du faisceau collimaté : 0° (incidence normale), 10°, 20°, 30° et 40°. Le fait d'incliner l'échantillon par rapport au faisceau incident réduit l'énergie disponible pour les mesures et provoque un effet similaire à celui de l'augmentation de l'épaisseur optique, qui réduit la transmittance collimatée. Au chapitre 3, il a été montré que l'épaisseur optique optimale de l'échantillon pour l'identification doit se situer autour de 5 (Figure (3.4)). Avec l'inclinaison du faisceau, l'épaisseur optique optimale se trouve encore réduite. En considérant une incidence de 0° sur l'échantillon (symétrie azimutale), nous analysons les différences entre l'identification de l'épaisseur optique par une méthode directe (de 2° ordre) utilisée par Nicolau et par la méthode inverse, où l'épaisseur optique est considérée comme un paramètre de plus dans la méthode d'identification. Certes, l'identification de l'épaisseur optique par méthode inverse augmente le nombre de conditionnement de l'équation (3.7), mais elle reste la seule option fiable pour l'identification avec une incidence inclinée. En effet, avec l'inclinaison du faisceau la diffusion augmente également et entraîne des difficultés pour sa détermination par la méthode directe. Tous les modèles existants dans la littérature considèrent une luminance constante dans l'angle solide du faisceau incident. Toutefois, il a été montré au chapitre 4 que, dans notre dispositif expérimental, la luminance varie à l'intérieur de l'angle solide et pour analyser cet effet une quadrature de 6 directions (Radau) à l'intérieur de l'angle solide du faisceau a été utilisée. Trois différents types de quadratures sont utilisées pour les calculs. La quadrature de Nicolau (24 directions) pour le cas avec symétrie azimutale et un faisceau incident collimaté uniforme. Une quadrature de Nicolau modifiée (34 directions) afin de disposer de 6 directions supplémentaires dans l'angle solide d'incidence pour traiter le problème avec une luminance variable dans l'angle solide d'incidence. Et, finalement, une quadrature spatiale (N24-C8 : 178 directions) est utilisée pour les cas avec une incidence variable. La configuration adoptée pour toutes les mesures utilise un miroir plan à la fenêtre de sortie du spectromètre avec une ouverture de 2 cm-1, ce qui correspond à l'angle solide de divergence du faisceau de 1,27°. Un nombre de 30 volumes de contrôle a été utilisé pour résoudre les différents cas, option qui s'avère précise avec un temps de calculs pas trop important. En fait, l'identification utilisant la quadrature spatiale (178 directions) est approximativement 8 (178/24) fois plus lente qu'avec une quadrature pour une symétrie azimutale. Pour avoir un ordre de grandeur, un temps d'environ 30 min est nécessaire pour l'identification des propriétés radiatives pour une seule longueur d'onde avec un PC Pentium-Pro 200 MHz, pour un nombre d'environ 80 itérations. Les propriétés radiatives pour une incidence normale ont été calculées dans la plage de détection du système (1,7 µm à 15 µm), comprenant un ensemble de 152 longueurs d'ondes distinctes. Pour montrer la variation des propriétés radiatives avec l'angle d'incidence, une analyse est réalisée uniquement pour deux longueurs d'onde différentes. Le temps de calcul devient prohibitif pour une identification sur toutes les longueurs d'onde. 131 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX Les erreurs et les écarts-types obtenus pour des mesures avec ce montage expérimental ont déjà été analysés par Nicolau (1994) et par Doermann (1995). Ces auteurs ont calculé les écarts-types obtenus pour plusieurs mesures et différents échantillons du même type de matériaux. Doermann a fait une analyse plus approfondie en tenant compte de l'influence de l'alignement optique. Pour cerner encore mieux les paramètres qui pourront provoquer des erreurs sur l'identification, une analyse du positionnement du détecteur et de l'inclinaison du porte échantillon est effectuée. 5.2 RESULTATS OBTENUS POUR LA FIBRE C3-CRIR Les Figures (5.1) et (5.2) montrent les valeurs de transmission et de réflexion, respectivement, obtenues directement, à partir des mesures sur l'échantillon C3-CRIR (épaisseur de 0,25 mm) en utilisant le dispositif expérimental. La direction 1 est la direction normale, les directions 1 à 6 sont comprises dans l'angle solide du faisceau (1,27°) et la direction 16 est la plus éloignée de la normale (la limite jusqu'où l'on peut détecter un signal) pour les courbes de transmission. Ensuite, la direction 19 est la première pour laquelle on détecte un signal en situation de mesure de réflexion et les mesures sont effectuées jusqu'à la direction opposée à celle d'incidence (direction 34). Les courbes de transmission et de réflexion présentent un signal beaucoup plus faible que celles rapportées par Nicolau (1994) pour le même échantillon. Cela est dû à l'utilisation d'un détecteur linéarisé, dont le préamplificateur a un gain moins important que le précédent. A la Figure (5.3) on trouve les valeurs d'épaisseur optique obtenues selon les différentes méthodes et quadratures. La quadrature spatiale donne des valeurs optiques légèrement plus faibles et ces écarts seront visibles pour les autres propriétés aussi. En revanche, les écarts entre la détermination de l'épaisseur optique par méthode inverse ou par méthode directe sont quasiment nuls. Cela est vrai aussi pour la quadrature de 34 directions utilisée pour traiter la variation de la luminance dans l'angle solide du faisceau. Les valeurs relatives aux coefficients d'extinction sont présentées à la Figure (5.4). Les valeurs de l'albédo (ω) pour les différents cas sont comparés à la Figure (5.5). Le fait d'avoir d'avantage de directions dans l'angle d'incidence du faisceau, fait que l'on peut mesurer une diffusion plus importante, ce qui explique des valeurs supérieures de l'albédo pour une quadrature de 34 directions. Cet effet est plus prononcé autour des longueurs d'onde de 8µm (filtre Christiansen), où un pic apparaît. Concernant le coefficient d'Henyey-Greenstein (g), les résultats (Figure (5.6)) obtenus montrent aussi qu'une quadrature plus raffinée autour de la direction normale donne des valeurs de g plus proches de l'unité pour les longueurs d'onde situées surtout aux environs de 8 µm. Cela peut expliquer le pic trouvé à cette longueur d'onde pour l'albédo. Des écarts plus prononcés apparaissent, entre la quadrature spatiale et d'autres quadratures, pour le coefficient d'asymétrie vers l'avant (f1), surtout pour les longueurs d'onde supérieures à 9 µm (Figure 5.7). Ces écarts sont aussi visibles pour le coefficient d'asymétrie (f2) mais sont moins importants (Figure 5.8). Les écarts trouvés entre les coefficients d'asymétrie f1 et f2 sont probablement dus aux différences entre les deux quadratures qui engendrent des fonctions de phase différents avec la normalisation (équation (1.44)). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 132 Les valeurs correspondantes à la variation des coefficients radiatifs en fonction de l'angle d'incidence pour deux longueurs d'ondes différentes (8 µm et 5 µm) sont montrées à la Figure (5.9). Les résultats obtenus semblent en concordance avec ceux de Boulet (1992) calculés à partir de la théorie électromagnétique, et portant sur des échantillons ayant une masse volumique moins importante (10 kg/m3), ce qui donne des coefficients plus petits. A une longueur d'onde de 8 µm les coefficients sont moins influencés par la variation de l'angle d'incidence du faisceau par rapport aux résultats obtenus pour une longueur d'onde de 5 µm. Cet effet est expliqué par la réduction de l'albédo et de l'épaisseur optique à 8 µm en raison du filtre de Christiansen. Les Tableaux (5.1) et (5.2) donnent les valeurs des propriétés radiatives estimées en fonction de l'angle d'incidence pour les longueurs d'onde de 8 µm et 5 µm respectivement. Dans ces Tableaux sont présentées les épaisseurs optiques estimées par la méthode inverse et par la méthode directe (modèle 2e ordre avec une épaisseur optique multipliée par le cosinus de l'angle d'incidence). L'épaisseur optique estimée par méthode inverse diminue avec l'augmentation de l'angle d'incidence d'une façon plus prononcée, par rapport à une estimation par méthode directe, pour la longueur d'onde de 5 µm. Toutefois, cet effet est inversé pour la longueur d'onde de 8 µm. Cela met en évidence qu'une identification de l'épaisseur optique par méthode directe provoque des erreurs différentes, en fonction des propriétés radiatives du matériau identifié. Le coefficient d'asymétrie vers l'avant (f1) passe d'une valeur de 0,9918 pour une incidence de 0° à pratiquement l'unité (0,9999) pour tous les autres angles d'incidence. Ce comportement est provoqué par l'incapacité de la fonction de phase à décrire le phénomène de rétrodiffusion spéculaire existant pour une incidence inclinée du faisceau collimaté. La fonction de phase telle qu'elle est définie ne permet que d'avoir un pic de rétrodiffusion dans la direction opposée à l'incidence du faisceau et, comme il a été montré par Boulet (1992), le pic de rétrodiffusion pour ces types de matériaux a un comportement spéculaire, c'est-à-dire le pic est présent dans une direction d'angle opposé à celui à d'incidence du faisceau par rapport à la normale à la surface de l'échantillon. De ce fait, les réflectances estimées ont une allure plus isotrope et le coefficient f1 s'approche de l'unité. Les Figures (5.10) à (5.19) présentent les transmittances et réflectances mesurées et calculées pour les différents angles d'incidence et pour deux longueurs d'onde différentes (8 µm et 5 µm). Les valeurs calculées sont obtenues à partir des propriétés radiatives listées dans les Tableaux (5.1) et (5.2). Les Figures (5.10) et (5.11) ont été obtenues pour une incidence normale du faisceau collimaté sur la surface de l'échantillon et les résultats issus de calculs par les modèles direct et inverse sont présentés. La concordance entre ces deux modèles et les points expérimentaux est très bonne pour les deux longueurs d'onde analysées. La courbe de transmittance correspondant à 8 µm offre un pic plus prononcé autour de la direction d'incidence. Cela est dû surtout à l'épaisseur optique (τo=4,87) plus réduite pour cette longueur d'onde, qui fait que le faisceau collimaté est encore plus prononcé. Pour cette longueur d'onde, un léger pic de rétrodiffusion est aussi aperçu. Pour la longueur d'onde de 5 µm l'épaisseur optique est plus importante (τo=9,97) et l'albédo est aussi plus élevé (ω=0,943), ce qui permet d'avoir davantage d'énergie diffusée pour les directions situées en dehors de la direction d'incidence. Il faut remarquer que les transmittances et réflectances sont calculées à partir de mesures de transmission et de réflexion réalisées autour de l'échantillon à l'aide de l'équation (4.10). Les mesures de transmission et de réflexion pour les directions plus éloignées de la normale donnent des valeurs plus faibles, mais pour le calcul des transmittances et des réflectances ces valeurs sont divisées par le cosinus de l'angle polaire, en présentant des valeurs plus élevées et aussi plus bruitées. Cela explique les écarts plus prononcés entre les valeurs expérimentales et théoriques observés pour ces angles. 133 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX Les Figures (5.12) à (5.19) donnent les transmittances et les réflectances mesurées et calculées en situation d'incidence non normale à la surface de l'échantillon, pour les deux longueurs d'onde déjà analysées. La méthode inverse d'identification de l'épaisseur optique est présentée. Les courbes expérimentale et théorique sont toujours en bon accord et une certaine tendance est observée pour tous les cas, avec des transmittances expérimentales supérieures aux valeurs théoriques pour 90°≥θ≥θI, des transmittances expérimentales inférieures aux théoriques pour θI≥θ et pour 360°≥θ≥270°, des réflectances expérimentales supérieures à celles calculées pour 90°≤θ≤(θI+180°) et des réflectances expérimentales inférieures aux théoriques pour (θI+180°)≤θ≤270°. Une explication possible de ce phénomène est une certaine asymétrie de la fonction de phase de ce matériau que la fonction de phase modélisée n'arrive pas à reproduire. Malgré le fait que le modèle développé est fondé sur l'hypothèse de non-symétrie azimutale du champ de luminance, la fonction de phase ne dépend que de l'angle entre la direction d'incidence et la direction de diffusion et présente donc une symétrie azimutale. L'effet de la non-symétrie de la fonction de phase à été déjà démontré par Boulet (1992). Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 134 1 10 0 Transmission [%] 10 direction 1 -1 10 -2 10 -3 10 direction 16 -4 10 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Longueur d'onde λ [µm] Figure (5.1) : Valeurs de transmission [%] pour les différentes directions de mesure. -1 10 direction 34 Réflexion [%] -2 10 -3 10 direction 19 -4 10 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Longueur d'onde λ [µm] Figure (5.2) : Valeurs de réflexion [%] pour les différentes directions de mesure. 135 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions inverse - 34 directions τo inverse - 178 directions τo directe - 178 directions τo 11 Epaisseur optique (τo) 10 9 8 7 6 5 4 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.3) : Epaisseur optique estimée pour l'échantillon C3-CRIR. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo inverse - 178 directions τo directe - 178 directions -1 Coefficient d'extinction [m ] 45000 40000 35000 30000 25000 20000 15000 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.4) : Coefficient d'extinction estimé pour l'échantillon C3-CRIR. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif τo inverse - 24 directions τo 136 τo directe - 24 directions inverse - 34 directions τo directe - 178 directions τo inverse - 178 directions 1.0 0.9 Albédo ( ω) 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.5) : Albédo estimé pour l'échantillon C3-CRIR. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions inverse - 34 directions τo inverse - 178 directions τo directe - 178 directions τo Coefficient d'Henyey-Greenstein (g) 1.00 0.95 0.90 0.85 0.80 0.75 0.70 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.6) : Coefficient de Henyey-Greenstein estimé pour l'échantillon C3-CRIR. 137 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo inverse - 178 directions τo directe - 178 directions Fraction d'asymétrie vers l'avant (f1) 1.00 0.95 0.90 0.85 0.80 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.7) : Coefficient d'asymétrie vers l'avant (f1) estimé pour l'échantillon C3-CRIR. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo inverse - 178 directions τo directe - 178 directions 1.1 1.0 Fraction d'asymétrie (f2) 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.8) : Coefficient d'asymétrie (f2) estimé pour l'échantillon C3-CRIR. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Coefficient d'extinction (λ =8 µm) Coefficient de diffusion (λ =8 µm) Coefficient d'absorption (λ =8 µm) Coefficient d'extinction (λ =5 µm) Coefficient de diffusion (λ =5 µm) Coefficient d'absorption (λ =5 µm) 60000 55000 -1 50000 Coefficients [m ]) 138 45000 40000 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0 0 5 10 15 20 25 30 Angle d'incidence [degre] 35 40 45 Figure (5.9) : Variation des coefficients avec l'incidence pour l'échantillon C3-CRIR. Tableau (5.1) : Propriétés radiatives estimées pour différents angles d'incidence (λ=8 µm). Angle 0° 10° 20° 30° 40° ω 0,5329 0,5598 0,5399 0,5235 0,5636 g 0,8974 0,9015 0,8988 0,8871 0,8965 f1 0,9918 0,9999 0,9999 0,9999 0,9999 f2 0,7791 0,7373 0,8073 0,8393 0,8897 τo (inverse) τo (directe) 4,870 4,875 4,876 4,874 4,833 4,791 4,783 4,657 4,738 4,556 Tableau (5.2) : Propriétés radiatives estimées pour différents angles d'incidence (λ=5 µm). Angle 0° 10° 20° 30° 40° ω 0,9435 0,9557 0,9438 0,9353 0,9302 g 0,8879 0,9063 0,8727 0,8897 0,8657 f1 0,9918 0,9999 0,9999 0,9999 0,9999 f2 τo (inverse) τo (directe) 0,9035 9,973 10,360 0,8672 10,720 11,759 0,9262 9,416 10,421 0,8851 9,047 9,145 0,9023 7,768 8,388 139 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX Réflectance Transmittance 110 1 10 100 90 80 70 120 60 130 0 10 50 140 40 Transmittances et Réflectances -1 10 30 150 -2 160 10 -3 10 -4 10 -3 10 -2 10 20 170 10 180 0 190 350 200 -1 340 330 210 10 220 0 10 320 230 1 310 240 10 expérimentale τo estimée τo directe 300 250 260 270 280 290 Figure (5.10) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=0° pour une longueur d'onde de λ=8 µm. Réflectance Transmittance 110 100 90 80 70 120 -1 10 Transmittances et Réflectances 60 130 50 140 40 30 150 160 -2 10 20 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 -1 10 220 320 230 310 240 250 260 270 280 290 300 expérimentale τo estimée τo directe Figure (5.11) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=0° pour une longueur d'onde de λ=5 µm. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Réflectance 10 100 90 80 70 120 10 50 140 -1 10 60 130 0 Transmittances et Réflectances Transmittance 110 1 140 40 30 150 -2 10 160 -3 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 20 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 0 10 320 230 1 240 10 expérimentale estimée 310 300 250 260 270 280 290 Figure (5.12) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=10° pour une longueur d'onde de λ=8 µm. Réflectance 0 10 120 Transmittance 110 100 90 80 70 60 130 140 -1 10 Transmittances et Réflectances 50 40 30 150 -2 10 -3 10 160 20 170 10 180 0 190 350 -2 10 200 -1 10 340 330 210 220 320 230 0 10 310 240 250 260 270 280 290 300 expérimentale estimée Figure (5.13) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=10° pour une longueur d'onde de λ=5 µm. 141 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX Réflectance 1 10 120 0 Transmittances et Réflectances -4 -5 10 70 60 50 40 30 150 -2 10 10 100 140 -1 10 -3 110 130 10 10 Transmittance 90 80 160 20 170 10 180 0 190 350 -4 10 -3 10 -2 10 -1 200 340 330 210 10 220 0 10 320 230 1 240 10 expérimentale estimée 310 250 260 270 280 290 300 Figure (5.14) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=20° pour une longueur d'onde de λ=8 µm. Réflectance 0 10 120 Transmittance 110 100 90 80 70 60 130 140 -1 10 Transmittances et Réflectances 50 40 30 150 -2 10 -3 10 160 20 170 10 180 0 190 350 -2 10 200 -1 10 340 330 210 220 320 230 0 10 310 240 250 260 270 280 290 300 expérimentale estimée Figure (5.15) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=20° pour une longueur d'onde de λ=5 µm. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Réflectance Transmittance 110 1 10 100 90 80 70 120 60 130 0 10 142 50 140 40 Transmittances et Réflectances -1 10 30 150 -2 160 10 -3 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 20 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 0 10 320 230 1 10 expérimentale estimée 310 240 300 250 260 270 280 290 Figure (5.16) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=30° pour une longueur d'onde de λ=8 µm. Réflectance Transmittance 110 0 10 100 90 80 70 120 60 130 140 -1 10 Transmittances et Réflectances 50 40 30 150 -2 10 -3 10 160 20 170 10 180 0 190 350 -2 10 200 -1 10 340 330 210 220 320 230 0 10 310 240 300 250 260 270 280 expérimentale estimée 290 Figure (5.17) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=30° pour une longueur d'onde de λ= 5 µm. 143 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX Réflectance 110 1 10 100 70 120 60 50 130 0 10 40 140 -1 Transmittances et Réflectances Transmittance 90 80 10 30 150 -2 10 160 -3 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 20 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 0 10 320 230 1 240 10 expérimentale estimée 310 300 250 260 270 280 290 Figure (5.18) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=40° pour une longueur d'onde de λ=8 µm. Réflectance Transmittance 110 0 10 100 90 80 70 120 60 130 140 -1 10 Transmittances et Réflectances 50 40 30 150 -2 10 -3 10 160 20 170 10 180 0 190 350 -2 10 200 -1 10 340 330 210 220 320 230 0 10 310 240 300 250 260 270 280 expérimentale estimée 290 Figure (5.19) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=40° pour une longueur d'onde de λ=5 µm. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 144 5.3 RESULTATS OBTENUS POUR LA LAINE DE VERRE (86 kg/m3) Les mesures de transmission et de réflexion pour la laine de verre sont présentées respectivement aux Figures (5.20) et (5.21). Les directions de mesure correspondent à celles déjà adoptées pour l'échantillon précédent. L'épaisseur optique est pratiquement la même pour tous les 5 cas analysés, Figure (5.22), sauf qu'au-delà de 9 µm une légère réduction des épaisseurs optiques obtenue avec la quadrature de 34 directions et pour la quadrature spatiale est observée. La Figure (5.23) montre les résultats relatifs au coefficient d'extinction. Les courbes de l'albédo ont un comportement semblable à celles obtenues pour l'échantillon C3-CRIR. Une quadrature de 34 directions conduit à une identification de valeurs d'albédo plus élevées, mais cette fois-ci un pic n'apparaît plus autour de 8 µm. A cette longueur d'onde l'épaisseur optique est plus importante (τo=7,20) que celle estimée pour l'échantillon C3-CRIR (τo=4,87) et le coefficient d'Henyey-Greenstein moins élevé (Figure (5.25)). Des écarts plus prononcés apparaissent à nouveau entre la quadrature spatiale et les autres quadratures pour le coefficient d'asymétrie vers l'avant (f1), à l'exception des longueurs d'onde comprises entre 7 µm et 9 µm, où le coefficient f1 s'approche de l'unité pour tous les cas testés (Figure 5.26). Ces écarts sont aussi visibles pour le coefficient d'asymétrie (f2) mais ils sont moins importants (Figure 5.27). La variation des coefficients radiatifs en fonction de l'angle d'incidence pour deux longueurs d'ondes différentes (8 µm et 5 µm) est présentées à la Figure (5.28) et les propriétés radiatives estimées sont données dans les Tableaux (5.3) et (5.4). Pour ce matériau la dépendance des propriétés radiatives en fonction de l'angle d'incidence est moins forte que celle de l'échantillon C3-CRIR. L'épaisseur optique calculée à partir d'une méthode inverse présente des résultats proches de ceux obtenus avec une méthode directe (épaisseur optique calculé à l'aide d'un modèle du 2e ordre et multipliée par le cosinus de l'angle d'incidence). Les valeurs du coefficient d'asymétrie vers l'avant s'approchent de l'unité pour les inclinaisons différentes de 0° : c'est le même effet que celui déjà trouvé et interprété pour l'échantillon C3CRIR. Les transmittances et réflectances mesurées et calculées pour les divers angles d'incidence et pour deux longueurs d'onde différentes (8 µm et 5 µm) sont présentées aux Figures (5.29) à (5.38). Les valeurs calculées sont obtenues à partir des propriétés radiatives listées aux Tableaux (5.3) et (5.4). Pour un faisceau incident normalement sur la surface de l'échantillon les résultats d'estimation obtenus par une estimation directe et une estimation inverse sont présentés aux Figures (5.29) et (5.30) pour deux longueurs d'onde. A une longueur d'onde de 8 µm l'épaisseur optique de l'échantillon est plus faible et cela donne des réflectances mesurées inférieures à celles obtenues pour une longueur d'onde de 5 µm et en conséquence les valeurs sont plus bruitées. Dans ce cas les écarts entre les transmittances et réflectances calculées à partir d'une méthode directe pour l'estimation de l'épaisseur optique et les valeurs expérimentales sont beaucoup plus importants que ceux trouvés à partir d'une estimation de l'épaisseur optique par méthode inverse. Les Figures (5.31) à (5.38) présentent les transmittances et les réflectances mesurées et calculées pour un faisceau incident incliné sur la surface de l'échantillon. Les résultats expérimentaux et théoriques sont toujours en très bon 145 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX accord. Cependant, on observe à nouveau les écarts déjà constatés pour l'échantillon C3-CRIR dus probablement à la non-symétrie de la fonction de phase. La Figure (5.39) montre la transmission et la réflexion hémisphérique obtenues pour l'échantillon de laine de verre de 86 kg/m3, avec un faisceau incident normalement sur la surface de l'échantillon, et cela dans 4 différents cas : a) l'intégration numérique du champ de luminances est effectuée à partir des équations (1.22 et (1.23)) en utilisant les propriétés radiatives estimées par la méthode décrite dans ce travail et en considérant une identification par méthode directe de l'épaisseur optique et une quadrature de 24 directions avec l'hypothèse de symétrie azimutale pour la bande spectrale comprise entre 1,7 µm et 15 µm ; b) l'intégration numérique du champ de luminances est réalisée à partir des équations (1.22) et (1.23) en utilisant les propriétés radiatives estimées par la méthode décrite dans ce travail et en considérant une identification par méthode inverse de l'épaisseur optique et une quadrature de 24 directions avec l'hypothèse de symétrie azimutale pour la bande spectrale comprise entre 1,7 µm et 15 µm ; c) Mesures utilisant un spectromètre FTIR (Biorad FTS45), un détecteur MCT et une sphère intégrante dorée pour les longueurs d'ondes comprises entre 2,5 µm et 22 µm ; d) Mesures utilisant un spectromètre à double faisceau et à double réseau (Perkin Elmer Lambda 900), muni d'un détecteur PbS et d'un photomultiplicateur, et une sphère intégrante de Spectralon, pour les longueurs d'onde comprises entre 0,2 µm et 2,5 µm. Les écarts obtenus entre les mesures réalisées avec les deux spectromètres avec une sphère intégrante présentent des différences beaucoup plus prononcées que les écarts observés entre les deux modèles utilisés pour le calcul de l'épaisseur optique. Les valeurs mesurées avec le spectromètre Biorad FTS45 et une sphère intégrante sont inférieures à celles calculées à partir des propriétés optiques identifiées dans ce travail. Les mesures effectuées avec le spectromètre Perkin Elmer sont plus concordantes dans la plage de recouvrement de longueur d'onde. Cela met en évidence des efforts encore nécessaires pour obtenir la caractérisation au niveau quantitatif du signal mesuré par des spectromètres. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 146 0 10 direction 1 -1 Transmission [%] 10 -2 10 -3 10 direction 15 -4 10 -5 10 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Longueur d'onde λ [µm] Figure (5.20) : Valeurs de transmission [%] pour les différentes directions de mesure. -1 10 direction 34 Réflexion [%] -2 10 -3 10 direction 20 -4 10 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Longueur d'onde λ [µm] Figure (5.21) : Valeurs de réflexion [%] pour les différentes directions de mesure. 147 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo inverse - 178 directions τo directe - 178 directions 12 Epaisseur optique (τo) 11 10 9 8 7 6 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.22) : Epaisseur optique estimée pour l'échantillon de laine de verre 86 kg/m3. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo inverse - 178 directions τo directe - 178 directions -1 coefficient d'extinction [m ] 5000 4500 4000 3500 3000 2500 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.23) : Coefficient d'extinction estimé pour l'échantillon de laine de verre 86 kg/m3. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif τo inverse - 24 directions 148 τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo inverse - 178 directions τo directe - 178 directions 1.0 0.9 Albédo (ω) 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.24) : Albédo estimé pour l'échantillon de laine de verre 86 kg/m3. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo inverse - 178 directions τo directe - 178 directions Coefficient d'Henyey-Greenstein (g) 1.00 0.95 0.90 0.85 0.80 0.75 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.25) : Coefficient de Henyey-Greenstein estimé pour l'échantillon de laine de verre 86 kg/m3. 149 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX τo inverse - 24 directions τo τo directe - 24 directions inverse - 34 directions τo directe - 178 directions τo inverse - 178 directions Fraction d'asymétrie vers l'avant (f1) 1.02 1.00 0.98 0.96 0.94 0.92 0.90 0.88 0.86 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.26) : Coefficient d'asymétrie vers l'avant (f1) estimé pour l'échantillon de laine de verre 86 kg/m3. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo inverse - 178 directions τo directe - 178 directions 1.00 Fraction d'asymétrie (f2) 0.95 0.90 0.85 0.80 0.75 0.70 0.65 0.60 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.27) : Coefficient d'asymétrie (f2) estimé pour l'échantillon de laine de verre 86 kg/m3. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Coefficient d'extinction (λ=8 µm) Coefficient de diffusion (λ=8 µm) Coefficient d'absorption (λ=8 µm) Coefficient d'extinction (λ=5 µm) Coefficient de diffusion (λ=5 µm) Coefficient d'absorption (λ=5 µm) 50000 -1 45000 Coefficients [m ] 150 40000 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Angle d'incidence [degre] Figure (5.28) : Variation des coefficients avec l'incidence pour l'échantillon de laine de verre 86 kg/m3. Tableau (5.3) : Propriétés radiatives estimées pour différentes angles d'incidence (λ=8 µm). Angle 0 10 20 30 40 ω 0,3757 0,4393 0,4455 0,4547 0,4378 g 0,8846 0,9208 0,9191 0,9211 0,9267 f1 0,9827 0,9999 0,9999 0,9999 0,9991 f2 0,8114 0,7870 0,7971 0,8120 0,8368 τo (inverse) 7,199 7,261 7,124 6,903 6,581 τo (directe) 7,265 7,277 7,111 6,816 6,413 Tableau (5.4) : Propriétés radiatives estimées pour différentes angles d'incidence (λ=5 µm). Angle 0 10 20 30 40 ω 0,8672 0,8796 0,8835 0,8818 0,8491 g 0,8816 0,9023 0,9007 0,9086 0,8979 f1 0,9623 0,9990 0,9999 0,9999 0,9975 f2 0,8542 0,8099 0,8230 0,8332 0,9164 τo (inverse) 7,967 8,177 8,187 8,189 7,688 τo (directe) 8,054 8,329 8,365 8,279 7,844 151 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX Réflectance Transmittance 110 0 10 100 90 80 70 120 60 130 -1 10 50 140 40 Transmittances et Réflectances -2 10 30 150 -3 160 10 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 20 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 -1 10 320 230 0 310 240 10 expérimentale τo estimée τo directe 300 250 260 270 280 290 Figure (5.29) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=0° pour une longueur d'onde de λ=8 µm. Réflectance 0 10 120 110 100 90 80 70 60 130 -1 10 Transmittances et Réflectances Transmittance 50 140 40 30 150 -2 10 160 20 -3 10 -4 10 -3 10 -2 10 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 -1 10 220 320 230 0 10 310 240 250 260 270 280 290 300 expérimentale τo estimée τo directe Figure (5.30) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=0° pour une longueur d'onde de λ=5 µm. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Réflectance 10 Transmittances et Réflectances -5 10 60 50 40 30 150 -2 10 -4 70 140 -1 10 10 90 80 130 10 -3 100 120 0 10 Transmittance 110 1 152 160 20 170 10 180 0 190 350 -4 10 -3 10 -2 200 10 340 330 210 -1 10 220 0 10 320 230 1 240 10 expérimentale estimée 310 300 250 260 270 280 290 Figure (5.31) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=10° pour une longueur d'onde de λ=8 µm. Réflectance 0 10 120 110 100 90 80 70 60 130 -1 10 50 140 -2 Transmittances et Réflectances Transmittance 10 40 30 150 -3 10 160 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 20 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 320 230 0 10 310 240 250 260 270 280 290 300 expérimentale estimée Figure (5.32) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=10° pour une longueur d'onde de λ=5 µm. 153 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX Réflectance Transmittance 110 0 10 100 90 80 70 120 60 130 -1 10 50 140 40 Transmittances et Réflectances -2 10 30 150 -3 160 10 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 20 170 10 180 0 190 350 200 -2 340 330 210 10 220 -1 10 320 230 0 240 10 expérimentale estimée 310 300 250 260 270 280 290 Figure (5.33) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=20° pour une longueur d'onde de λ=8 µm. Réflectance Transmittance 110 0 10 100 90 80 70 120 60 130 -1 10 50 140 40 Transmittances et Réflectances -2 10 30 150 -3 160 10 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 20 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 320 230 0 10 310 240 expérimentale estimée 300 250 260 270 280 290 Figure (5.34) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=20° pour une longueur d'onde de λ=5 µm. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Réflectance Transmittance 110 0 10 100 90 80 70 120 60 130 -1 10 154 50 140 40 Transmittances et Réflectances -2 10 30 150 -3 160 10 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 20 170 10 180 0 190 350 200 -2 340 330 210 10 220 -1 10 320 230 0 240 10 expérimentale estimée 310 300 250 260 270 280 290 Figure (5.35) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=30° pour une longueur d'onde de λ=8 µm. Réflectance 0 10 120 110 100 90 80 70 60 130 -1 10 50 140 -2 Transmittances et Réflectances Transmittance 10 40 30 150 -3 10 160 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 20 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 320 230 0 10 310 240 250 260 270 280 290 300 expérimentale estimée Figure (5.36) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=30° pour une longueur d'onde de λ=5 µm. 155 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX Réflectance 0 10 120 110 100 90 80 70 60 130 -1 10 50 140 -2 Transmittances et Réflectances Transmittance 10 40 30 150 -3 10 160 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 20 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 -1 10 320 230 0 240 10 expérimentale estimée 310 250 260 270 280 290 300 Figure (5.37) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=40° pour une longueur d'onde de λ=8 µm. Réflectance Transmittance 110 0 10 100 90 80 70 120 60 130 -1 10 50 140 40 Transmittances et Réflectances -2 10 30 150 -3 160 10 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 20 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 320 230 0 10 310 240 300 250 260 270 280 expérimentale estimée 290 Figure (5.38) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=40° pour une longueur d'onde de λ=5 µm. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 156 Transmission - Sphère intégrante IR Réflexion - Sphère intégrante IR Transmission - τo Directe Réflexion - τo Directe Transmission - τo Inverse Réflexion - τo Inverse Transmission - Sphère intégrante proche IR Réflexion - Sphère intégrante proche IR Transmission et réflexion hemisphérique 1 0.1 0.01 1E-3 1E-4 0 5 10 15 20 25 Longueur d'onde λ [µm] Figure (5.39) : Valeurs des transmissions et réflexions obtenues pour la laine de verre de 86 kg/m3 avec 3 spectromètres différents. 157 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX 5.4 RESULTATS OBTENUS POUR LA MOUSSE DE CARBONE TYPE 2 Les mousses de carbone présentent une dépendance spectrale des propriétés radiatives plus faible que les fibres de verre. Cela est visible dans les courbes de transmission et de réflexion présentées aux Figures (5.40) et (5.41). Dans ce cas, l'échantillon a montré une diffusion vers l'avant très faible autour de la direction d'incidence et le signal mesuré pour les directions plus éloignées n'est pas détecté par le FTIR. Pour essayer d'avoir d'avantage de transmissions mesurées la quadrature utilisée jusqu'à présent a été modifiée. La région correspondant à l'intervalle entre 20°<θ<µ o avec 6 directions a été réduite à un intervalle entre 10°<θ<µ o avec toujours 6 directions. En utilisant cette nouvelle quadrature, il a été possible d'obtenir un signal jusqu'à la direction 11 de la nouvelle quadrature. Les 6 premières directions de la quadrature sont à l'intérieur de l'angle solide du faisceau et sont seulement considérées pour les calculs avec une quadrature de 34 directions. Sur la Figure (5.41) on observe que, pour la direction opposée à celle d'incidence (direction 34), des valeurs de réflexion sont inférieures à celles situées aux directions voisines. Les épaisseurs optiques calculées par les différentes méthodes sont comparées à la Figure (5.42) et les coefficients d'extinction à la Figure (5.43). Les écarts entre les différentes méthodes sont nettement plus élevés que ceux trouvés pour les laines de verre. Cela est dû à la difficulté d'identifier l'épaisseur optique par une méthode inverse en raison d'un nombre réduit de données de transmission disponibles, ce qui conduit à un nombre de conditionnement (NC) d'ordre 105 plus élevé que le valeur de NC calculée pour l'identification des propriétés radiatives en déterminant l'épaisseur optique par une méthode directe. Cependant l'identification de l'épaisseur optique donne des valeurs coïncidantes pour les différentes méthodes, pour les longueurs d'onde supérieures à 10 µm. En effet, c'est dans cette plage que les courbes de transmission présentent des amplitudes équivalentes à celles de réflexion. Au delà de cette plage, l'identification de l'épaisseur optique devient fortement bruitée. L'épaisseur optique calculée à partir d'une quadrature de 34 directions, en considérant la variation de la luminance à l'intérieur de l'angle solide du faisceau incident, présente un écart plus prononcé pour les courtes longueurs d'onde. Par conséquent l'albédo est plus important que ceux calculés par les autres méthodes (Figure (5.44)). Sur la Figure (5.45), on observe que le coefficient d'Henyey-Greenstein pour la quadrature de 34 directions s'approche de l'unité pour les courtes longueurs d'onde, en présentant un écart par rapport à la quadrature de 24 directions. Les résultats obtenus par Doermann (1995) pour cette mousse de carbone à partir d'un modèle prédictif combinant l'optique géométrique et la diffraction montrent une épaisseur optique indépendante de la longueur d'onde, ce qui est en désaccord avec les mesures présentées ici. En revanche, le comportement de l'épaisseur optique trouvée dans ce travail est en accord avec les résultats obtenues par Boulet (1992) pour une laine de carbone. Le bruit excessif trouvé pour l'estimation de l'épaisseur optique par méthode inverse se répercute sur l'identification des autres paramètres radiatifs. Pour l'analyse de l'influence d'une incidence variable sur l'échantillon de type mousse on a réalisé des calculs pour la longueur d'onde de 11,3 µm. Pour cette longueur d'onde (λ>10 µm) la méthode d'identification de l'épaisseur optique est moins influencée par les bruits de mesures et les résultats sont en accord avec les différents cas-tests. L'influence de l'inclinaison du faisceau est montrée à la Figure (5.48) et les valeurs des propriétés radiatives estimées sont listées au Tableau (5.5). Une dispersion plus importante des valeurs est observée par rapport à Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 158 celle obtenue pour les laines de verre. On s'attendait à avoir des propriétés radiatives constantes par rapport à la variation de l'angle d'incidence du fait de la nature isotrope du matériau. Cependant une mauvaise sensibilité du modèle provoque des erreurs importantes sur l'identification des propriétés radiatives. La difficulté de l'identification est illustrée aux Figures (5.49) à (5.53). Sur la Figure (5.49), on observe les transmittances et les réflectances expérimentales et théoriques obtenues avec une incidence normale du faisceau incident. Les mesures des transmittances expérimentales sont réalisées jusqu'à un angle de 20°. Au-delà le signal devient trop faible et il n'est plus détecté par le FTIR. Bien que les valeurs théoriques soient en bonne concordance avec les valeurs mesurées il demeure un grand intervalle (90°<θ<20° et 270<θ<340°) où aucune information expérimentale n'est disponible pour l'estimation de la fonction de phase. Avec l'inclinaison du faisceau les directions de mesure vers l'avant deviennent encore plus réduites avec un signal très bruité pour les angles θI supérieurs à 20°. Des mesures ont été effectuées dans les directions relatives à une réflexion spéculaire. Les courbes correspondantes sont repérées avec un symbole "X". En conclusion, le fait que les mousses de carbone soient peu diffusantes vers l'avant et ont une absorption assez importante (par rapport aux laines de verre) rend l'estimation de leurs propriétés radiatives plus difficile. Dans ce cas, l'estimation de l'épaisseur optique doit être réalisée par une méthode directe. Avec l'inclinaison du faisceau incident l'énergie disponible vers l'avant devient encore plus réduite et l'identification encore plus difficile. Une alternative à envisager est d'utiliser une fonction de phase plus simple, du type de réflexion diffuse par des sphères opaques (Figure 1.11) afin de réduire le nombre de paramètres à identifier. 159 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX -1 10 Transmission [%] direction 1 -2 10 -3 10 direction 11 -4 10 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Longueur d'onde λ [µm] Figure (5.40) : Valeurs de transmission [%] pour les différentes directions de mesure. -2 10 Réflexion [%] direction 34 direction 20 -3 10 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Longueur d'onde λ [µm] Figure (5.41) : Valeurs de réflexion [%] pour les différentes directions de mesure. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions 160 20 Epaisseur optique (τo) 18 16 14 12 10 8 6 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.42) : Epaisseur optique estimée pour l'échantillon de mousse de carbone type 2. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions Coefficient d'extiction [m ] 5000 4000 3000 2000 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.43) : Coefficient d'extinction estimé pour l'échantillon de mousse de carbone type 2. 161 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions 0.9 0.8 Albédo 0.7 0.6 0.5 0.4 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.44) : Albédo estimé pour l'échantillon de mousse de carbone type 2. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions Coefficient d'Henyey-Greenstein (g) 1.00 0.95 0.90 0.85 0.80 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.45) : Coefficient de Henyey-Greenstein estimé pour l'échantillon de mousse de carbone type 2. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 162 τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions Fraction d'asymétrie vers l'avant (f1) 1.001 1.000 0.999 0.998 0.997 0.996 0.995 0.994 0.993 0.992 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.46) : Coefficient d'asymétrie vers l'avant (f1) estimé pour l'échantillon de mousse de carbone type 2. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions 1.0 Fraction d'asymétrie (f2) 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.47) : Coefficient d'asymétrie (f2) estimé pour l'échantillon de mousse de carbone type 2. 163 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX Coefficient d'extinction (λ=11,3 µm) Coefficient de diffusion (λ=11.3 µm) Coefficient d'absorption (λ=11,3 µm) 45000 -1 Coefficients [m ] 40000 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Angle d'incidence [degre] Figure (5.48) : Variation des coefficients avec l'incidence pour l'échantillon de mousse de carbone type 2. Tableau (5.5) : Propriétés radiatives estimées pour différentes angles d'incidence (λ=11,3 µm). angle 0 10 20 30 40 ω 0,6955 0,6990 0,7934 0,8139 0,6568 g 0,9473 0,9494 0,8227 0,8249 0,9566 f1 0,9969 0,9989 0,9773 0,9877 0,9985 f2 0.6370 0,6308 0,8843 0,8631 0,2823 τo (inverse) τo( directe) 10,500 9,565 10,570 10,547 10,060 10,515 10,320 10,072 8,095 8,970 Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Réflectance 0 10 120 10 110 100 70 60 50 140 -2 10 Transmittances et Réflectances Transmittance 90 80 130 -1 164 40 30 150 -3 10 160 -4 170 10 180 0 190 350 10 -5 10 20 -4 10 -3 200 10 -2 340 330 210 10 220 -1 10 320 230 0 310 240 10 250 260 270 280 290 300 expérimentale τo estimée τo directe Figure (5.49) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=0° pour une longueur d'onde de λ=11,3 µm. Réflectance -1 10 120 110 100 90 80 70 60 130 -2 10 Transmittances et Réflectances Transmittance 50 140 40 30 150 -3 10 160 20 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 320 230 -1 10 310 240 250 260 270 280 290 300 expérimentale estimée réflectance spéculaire Figure (5.50) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=10° pour une longueur d'onde de λ=11,3 µm. 165 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX Réflectance -1 10 120 110 100 70 60 130 -2 10 Transmittances et Réflectances Transmittance 90 80 50 140 40 30 150 -3 10 160 20 -4 10 -5 10 -4 10 170 10 180 0 190 350 200 -3 10 340 330 210 -2 220 10 320 230 -1 240 10 expérimentale estimée réflectance spéculaire 310 250 260 270 280 290 300 Figure (5.51) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=20° pour une longueur d'onde de λ=11,3 µm. Réflectance 110 -1 10 100 90 80 70 120 60 130 -2 10 Transmittances et Réflectances Transmittance 50 140 40 30 150 -3 10 160 20 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 320 230 -1 10 310 240 250 260 270 280 290 300 expérimentale estimée réflectance spéculaire Figure (5.52) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=30° pour une longueur d'onde de λ=11,3 µm. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Réflectance -1 10 120 Transmittance 110 100 90 80 70 60 130 50 Transmittances et Réflectances 140 40 30 150 -3 10 20 160 -5 10 -3 10 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 320 230 -1 10 166 310 240 250 260 270 280 290 300 expérimentale estimée réflectance spéculaire Figure (5.53) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=40° pour une longueur d'onde de λ=11,3 µm. 167 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX 5.5 RESULTATS OBTENUS POUR LA MOUSSE DE CARBONE TYPE 3 La mousse de carbone du type 3 présente une diffusion vers l'avant encore plus réduite que la mousse de type 2. Elle a un diamètre de pore et une largeur de bâtonnets plus importants. Les courbes de transmission et de réflexion sont montrées aux Figures (5.54) et (5.55). Les valeurs des propriétés radiatives estimées par les différentes méthodes sont présentées dans les Figures (5.56) à (5.61). L'estimation de l'épaisseur optique par méthode inverse s'est avérée bruitée et l'estimation avec une quadrature de 34 directions à donné des écarts importants par rapports aux autres. Seule l'estimation de l'épaisseur optique par méthode directe semble avoir conduit à des résultats corrects. Sur la Figure (5.62) on observe une certaine difficulté du modèle utilisant la fonction de phase de Nicolau (1994) à décrire le champ de transmittances et de réflectances pour les directions comprises entre 10° et 20° autour de la direction normale. En fait, le pic de diffusion est très pointu vers l'avant et la fonction de phase de Nicolau ne le reproduit pas correctement. Le facteur d'asymétrie (f2) estimé est petit (nécessaire pour décrire la réflexion) et de cette façon la fonction de phase est plus isotrope. Avec l'augmentation de l'inclinaison du faisceau (Figures (5.63) à (5.65)) les écarts deviennent encore plus prononcés. Pour cet échantillon on a aussi réalisé des comparaisons entre les différents spectromètres déjà utilisés pour la laine de verre 86 kg/m3. Les écarts entre les mesures de réflexion et de transmission hémisphérique effectuées avec un spectromètre Biorad FTS45 et celles calculés à partir des propriétés radiatives estimées dans ce travail restent élevés. Cependant les mesures de réflexion hémisphérique effectuées avec le spectromètre Perkin Elmer présentent une excellente concordance avec celles obtenues dans ce travail. Pour la transmission hémisphérique les écarts relatifs sont plus importants mais le signal mesuré est très faible. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 168 0 10 direction 1 -1 Transmission [%] 10 -2 10 -3 10 direction 11 -4 10 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Longueur d'onde λ [µm] Figure (5.54) : Valeurs de transmission [%] pour les différentes directions de mesure. -1 10 direction 34 Réflexion [%] -2 10 -3 direction 19 10 -4 10 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Longueur d'onde λ [µm] Figure (5.55) : Valeurs de réflexion [%] pour les différentes directions de mesure. 169 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions 16 Epaisseur optique (τo) 14 12 10 8 6 4 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.56) : Epaisseur optique estimée pour l'échantillon de mousse de carbone type 3. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions -1 Coefficient d'extinction [m ] 2400 2200 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.57) : Coefficient d'extinction estimé pour l'échantillon de mousse de carbone type 3. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo τo directe - 178 directions inverse - 34 directions 170 1.0 0.9 Albédo (ω) 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.58) : Albédo estimé pour l'échantillon de mousse de carbone type 3. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions Coefficient d'Henyey-Greenstein (g) 1.00 0.99 0.98 0.97 0.96 0.95 0.94 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.59) : Coefficient de Henyey-Greenstein estimé pour l'échantillon de mousse de carbone type 3. 171 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions Fraction d'asymétrie vers l'avant (f1) 1.000 0.995 0.990 0.985 0.980 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.60) : Coefficient d'asymétrie vers l'avant (f1) estimé pour l'échantillon de mousse de carbone type 3. τo inverse - 24 directions τo directe - 24 directions τo inverse - 34 directions τo directe - 178 directions 0.9 Fraction d'asymétrie (f2) 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 1 3 5 7 9 11 Longueur d'onde λ [µm] 13 15 Figure (5.61) : Coefficient d'asymétrie (f2) estimé pour l'échantillon de mousse de carbone type 3. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 172 valeurs estimées : ω=0,77 ; g=0,97 ; f1=0,99 ; f2=0,63 ; τo inverse= 9,40 (τo directe=8,96) Réflectance 110 0 10 100 90 80 70 120 60 130 -1 10 50 140 -2 Transmittances et Réflectances Transmittance 10 40 30 150 -3 160 10 20 -4 10 -5 10 -4 10 -3 170 10 180 0 190 350 200 10 -2 340 330 210 10 220 -1 10 320 230 0 310 240 10 250 260 270 280 290 expérimentale 300 τo estimée τo directe Figure (5.62) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=0° pour une longueur d'onde de λ=11,3 µm. valeurs estimées : ω=0,79 ; g=0,98 ; f1=1,00 ; f2=0,74 ; τo inverse=10,62 (τo directe= 9,34) Réflectance Transmittance 110 0 10 100 90 80 70 120 60 130 -1 10 50 140 40 Transmittances et Réflectances -2 10 30 150 -3 10 20 160 -4 10 -5 10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 170 10 180 0 190 350 200 340 330 210 220 320 230 0 10 310 240 300 250 260 270 280 290 expérimentale estimée réflectance spéculaire Figure (5.63) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=10° pour une longueur d'onde de λ=11,3 µm. 173 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX valeurs estimées : ω=0,89 ; g=0,99 ; f1=1,00 ; f2=0,88 ; τo inverse=18,57 (τo directe= 9,73) Réflectance Transmittance 110 -1 Transmittances et Réflectances -2 -5 10 50 40 30 150 10 -4 60 140 10 10 70 130 10 -3 90 80 120 0 10 100 160 20 170 10 180 0 190 350 -4 10 -3 10 200 340 -2 10 -1 10 330 210 220 320 0 10 230 310 240 300 250 260 270 280 290 expérimentale estimée réflectance spéculaire Figure (5.64) : Valeurs des transmittances et réflectances expérimentales et théoriques pour un angle d'incidence θI=20° pour une longueur d'onde de λ=11,3 µm. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 174 Transmission - Sphère intégrante IR Réflexion - Sphère intégrante IR Transmission - τo Directe Réflexion - τo Directe Transmission - Sphère intégrante proche-IR Réflexion - Sphère intégrante proche-IR Transmission et Réflexion hémisphérique 0.1 0.01 1E-3 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 Longueur d'onde [µm] Figure (5.65) : Valeurs des transmissions et réflexions obtenues pour la mousse de carbone type 3 avec 3 spectromètres différents. 175 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX 5.6 ANALYSE DES ERREURS DE L'ALIGNEMENT OPTIQUE Des erreurs d'alignement optique du dispositif expérimental peuvent produire des erreurs sur les propriétés identifiées. Un avantage du type de mesure pratiqué ici est que l'identification est réalisée à partir des mesures de transmission et de réflexion qui sont des grandeurs relatives, sans nécessité de recourir à des mesures absolues de flux. Cependant, il a été vu que le signal détecté pour un échantillon est très faible par rapport au signal incident sur l'échantillon et que le rapport entre les deux signaux peut donner lieu à des erreurs de linéarité. Dans le dispositif expérimental utilisé dans ce travail cette source d'erreur a été réduite avec l'utilisation d'un détecteur linéarisé. D'autres paramètres comme un mauvais positionnement du détecteur, où une erreur sur l'inclinaison du porte-échantillon sont également des sources d'erreurs. L'erreur de positionnement du détecteur est estimée inférieure à 4 mm et l'erreur d'alignement du porte-échantillon inférieure à 2° par rapport à la direction du faisceau incident. 5.6.1 INFLUENCE DU POSITIONNEMENT DU DETECTEUR Comme il a été montré au chapitre 4, un positionnement précis du détecteur par rapport au miroir MS4 est assez difficile à réaliser. Afin d'évaluer cette influence, des mesures ont été effectuées en déplaçant le détecteur d'une distance connue et observant les erreurs obtenues sur la méthode d'identification. L'échantillon considéré pour cette analyse est la fibre de verre C3-CRIR et les mesures sont réalisées en condition de symétrie azimutale. A la réalisation de l'alignement optique, le détecteur est placé sur l'image de la source à une distance d'environ 160 mm du miroir MS4. Une platine de translation installée sous ce détecteur permet de l'approcher (sens positif) où de l'éloigner (sens négatif) du miroir MS4. Les mesures de transmission et de réflexion sont réalisées pour 6 positions différentes du détecteur et l'on notera qu'à chaque déplacement du détecteur la courbe de base doit être refaite. Les propriétés radiatives identifiées sont présentées à la Figure (5.66) et les écarts observés sont relativement faibles. Seul un écart un peu plus prononcé a été trouvé pour le coefficient d'Henyey-Greenstein et pour le facteur d'asymétrie vers l'avant (f1) avec le détecteur placé à la position +2 mm. Il est clair que les écarts entre les courbes sont également dus au bruit des mesures. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 0mm -2mm +2mm -4mm 11 +4mm -6mm 0mm -2mm +2mm -4mm +4mm -6mm 1.0 -6 10 Epaisseur optique 176 0.9 9 Albédo (ω) +4 8 7 6 0.8 0.7 0.6 5 0.5 4 3 5 7 9 11 13 Longueur d'onde λ [µm] 0mm -2mm +2mm -4mm 15 1 0.9 0.8 +2 0.7 3 5 7 9 11 13 Longueur d'onde λ [µm] 5 7 9 11 13 Longueur d'onde λ [µm] 0mm -2mm 1.0 1 3 +4mm -6mm Fraction d'asymétrie vers l'avant (f1) Coefficient d'Henyey-Greenstein (g) 1 +4mm -6mm 1.000 0.995 0.990 0.985 0.980 0.975 +2 0.970 0.965 0.960 1 15 0mm -2mm +2mm -4mm 15 +2mm -4mm 3 5 7 9 11 13 Longueur d'onde λ [µm] 15 +4mm -6mm Fraction d'asymétrie (f2) 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 1 3 5 7 9 11 13 Longueur d'onde λ [µm] 15 Figure (5.66) : Influence du positionnement du détecteur sur l'identification des propriétés radiatives pour l'échantillon C3-CRIR. 177 CHAPITRE V : RESULTATS EXPERIMENTAUX 5.6.2 INFLUENCE D'ALIGNEMENT DU PORTE-ECHANTILLON Le porte-échantillon doit être placé normalement à l'incidence du faisceau pour les mesures en condition de symétrie azimutale. L'alignement du porte-échantillon est réalisé à l'aide du laser extérieur, qui matérialise le trajet optique du faisceau infrarouge, et d'un miroir plan remplaçant l'échantillon. Le porte-échantillon (Figure 4.5) doit être aligné de façon à obtenir un retour, par réflexion du faisceau laser, sur son point d'émission. Quelques erreurs d'inclinaison seront toujours présentes dues, soit à un mauvaise alignement par rapport au faisceau infrarouge, soit à une différence de parallélisme entre la surface de l'échantillon et celle du miroir. A fin de déterminer les erreurs résultantes sur l'identification des propriétés radiatives, des mesures ont été réalisées en inclinant le porte échantillon à des angles connus (entre -10° et +10°). Les angles positifs correspondent à une rotation horaire du porteéchantillon et les angles négatifs correspondent à une rotation dans le sens inverse. La Figure (5.67) montre les propriétés radiatives estimées aux différents angles pour l'échantillon C3-CRIR. Il faut remarquer qu'une inclinaison θI=0° correspond à la position d'alignement mais elle peut ne pas être la position réelle pour une incidence normale du faisceau incident. Les écarts obtenus sont relativement faibles jusqu'à une inclinaison de +/-5°. Avec une inclinaison de +/-10° les erreurs sont surtout plus importantes pour les coefficients de la fonction de phase. 5.7 CONCLUSION Une identification des propriétés radiatives en considérant une condition de non-symétrie azimutale du champ de luminance a été réalisée pour deux types de matériaux fibreux et deux mousses de carbone. Le modèle d'identification a permis de calculer l'épaisseur optique, l'albédo et les trois paramètres de la fonction de phase de Nicolau (1994). Les résultats sont en bon accord pour les fibres de verre pour lesquelles un albédo proche de l'unité permet d'avoir d'avantage d'énergie détectée. La fonction de phase de Nicolau se montre bien adaptée pour représenter la diffusion des fibres. Pour des incidences variables seuls de légers écarts sont observés entre les transmittances expérimentales et théoriques, écarts probablement dus à une non-symétrie azimutale de la fonction de phase. Bien que le modèle permette le calcul d'un champ de luminance sans symétrie azimutale, la fonction de phase demeure, elle, définie sur une hypothèse d'une symétrie azimutale. L'identification de l'épaisseur optique par méthode inverse permet d'obtenir des valeurs de transmittances théoriques et expérimentales plus concordantes. Cependant, l'identification de l'épaisseur optique pour les mousses a présenté des erreurs importantes. Un signal trop faible pour les transmittances et un nombre de conditionnement élevé ne permettent pas l'estimation de ce paramètre pour toutes les longueurs d'onde explorées. Il faut envisager d'utiliser une fonction de phase encore plus simple pour l'estimation pour la réduction du nombre de paramètres à estimer. Cependant, ces échantillons ont permis de voir les limites du modèle d'identification. Des mesures réalisées avec trois différents spectromètres montrent que les écarts dus au dispositif expérimental utilisé peuvent être importantes et un effort pour bien définir les mesures quantitatives fournies par ces appareils doit être réalisé. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif θ I= 0° θ I= -1° θ I= +1° θ I= -5° θ I= +5° θ I= -10° θ I= +10° 1.0 12 11 0.9 10 0.8 9 Albédo Epaisseur optique 178 8 7 0.7 6 0.6 5 0.5 4 1 3 5 7 9 11 13 Longueur d'onde λ [µm] θ I= 0° θ I= -1° θ I= +1° θ I= +5° 1.0 0.9 0.8 0.7 1 3 5 7 9 11 13 Longueur d'onde λ [µm] θ I= -10° 1 θ I= +5° 3 5 7 9 11 13 15 17 Longueur d'onde λ [µm] θ I= -5° θ I= -10° θ I= +10° Fraction d'asymétrie (f2) 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 1 3 15 1.000 0.995 0.990 0.985 0.980 0.975 0.970 0.965 0.960 0.955 0.950 θ I= -1° θ I= +1° 5 7 9 11 13 Longueur d'onde λ [µm] θ I= +10° 15 θ I= 0° 3 θ I= -5° Fraction d'asymétrie vers l'avant (f1) Coefficient d'Henyey-Greenstein (g) 1 15 5 7 9 11 13 Longueur d'onde λ [µm] 15 Figure (5.67) : Influence d'inclinaison du porte-échantillon sur l'identification des propriétés radiatives pour l'échantillon C3-CRIR. 179 CONCLUSION &21&/86,21(73(563(&7,9(6 Une étude menée sur la méthode des ordonnées discrètes a permis de caractériser les erreurs inhérentes à l'utilisation des divers types de quadratures et schémas d'interpolation. Cette étude a démontré que, pour le calcul du flux radiatif, les quadratures qui respectent le demi-moment du rayonnement donnent des résultats beaucoup plus précis qui celles qui respectent uniquement le moment total du rayonnement. Par rapport aux schémas d'interpolation linéaire, le schéma diamant est celui qui a donné les meilleurs résultats en termes de convergence par rapport aux autres schémas analysés ("step", exponentiel et intégral). Son inconvénient est qu'il peut donner des oscillations sur le champ de luminance, surtout pour les directions proches de µ=0, si un nombre minimum de volumes de contrôle n'est pas utilisé. La linéarisation du terme source, présentée par Chai et al. (1994) pour des calculs en géométrie bidimensionnelle, donne d'excellents résultats en termes de réduction du nombre d'itérations quand elle est appliquée à une configuration monodimensionnelle. Le développement d'un modèle de solution de l'équation de transfert radiatif en condition de non-symétrie azimutale a apporté de nouvelles possibilités à l'identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents. De plus le modèle développé en ordonnées discrètes appliqué à un volume de contrôle a permis l'analyse de diverses stratégies expérimentales. En fait, la réussite d'un modèle d'identification est liée a différents paramètres. Les principaux sont les valeurs des propriétés radiatives, la forme d'incidence du rayonnement sur l'échantillon, la forme des mesures du rayonnement diffusé par l'échantillon et le nombre de directions de mesure explorées. Des mesures ont été réalisées sur des matériaux fibreux et des mousses. Les fibres sont constituées par des cylindres en verre disposés selon des plans parallèles aux frontières de l'échantillon. Cette disposition non isotrope provoque une variation des propriétés radiatives en fonction de l'angle d'incidence. Une étude fondée sur la solution des équations de Maxwell a été réalisée par Lee (1989, 1996) et Boulet (1992) sur ces matériaux. Les résultats expérimentaux obtenus sont en bon accord avec leurs calculs. Bien que le modèle développé soit basé sur l'hypothèse de non-symétrie azimutale du champ de luminance, la fonction de phase utilisée présente une symétrie azimutale et des différences réduites, mais toujours présentes, entre les mesures et valeurs théoriques sont observées. Un autre problème lié à la fonction de phase, telle qu'elle est utilisée dans ce travail, est qu'elle ne permet d'avoir qu'un pic de rétrodiffusion dans la direction opposée à l'incidence du faisceau et, comme cela a été montré par Boulet (1992), le pic de rétrodiffusion pour ces types de matériaux présente un comportement spéculaire. C'est-à-dire que le pic apparaît dans une direction faisant un angle égal à celui d'incidence du faisceau par rapport à la normale à la surface de l'échantillon. L'élaboration d'un nouveau dispositif goniométrique a conduit à un montage expérimental plus précis, avec plusieurs degré de liberté sur ses composants, permettant un meilleur alignement. Cependant, du fait de la nécessité d'utilisation de ce dispositif dans une autre configuration expérimentale (Dembélé, 1998) ses dimensions sont plus importantes que celles du goniomètre utilisé antérieurement par Uny (1986), Nicolau (1994) et Doermann (1995). Le Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale 180 fait d'avoir un goniomètre de plus grandes dimensions induit la nécessité d'un compartiment en plexiglas également plus grand, ce qui augmente le temps de purge du système. Une vigilance particulière doit être observée lorsqu'il s'agit d'utiliser des valeurs des propriétés radiatives identifiées dans des modèles autres que ceux à partir desquels ces propriétés ont été identifiées. Parfois, les corrections sont possibles pour l'utilisation des propriétés radiatives obtenues à partir de modèles plus précis dans des modèles plus simplifiés, comme c'est le cas du modèle à deux-flux. Les calculs de ces facteurs correctifs ont été développés pour les fonctions de phase du type Delta. Le pic de diffusion vers l'avant est considéré comme une transmission de rayonnement dans cette même direction et les paramètres radiatifs doivent être corrigés. Houston et Korpela (1982) ont montré que les variations obtenues sur les paramètres radiatifs avec ces facteurs de correction peuvent être de l'ordre de 100% et plus. Concernant quelques suggestions relatives à la poursuite de recherches dans le domaine d'identification des propriétés radiatives, on peut lister les points suivants : • Une analyse numérique fondée sur un modèle bidimensionnel (2-D) en géométrie cylindrique pourrait être menée afin de prendre en compte la non-uniformité du faisceau incident sur l'échantillon pour une identification avec le présent modèle, en situation unidimensionnelle (1-D). Cependant une estimation des propriétés basée sur un modèle 2-D rendra le code de calcul extrêmement lent. Une autre difficulté est la nécessité de réalisation de mesures en situation bidimensionnelle au cas où l'on utilise un modèle 2D. L'énergie disponible pour les mesures en condition 1-D est déjà très faible et les mesures en condition 2-D doivent être effectuées sur des zones discrètes de la surface de l'échantillon. • Au chapitre 3 différentes stratégies ont été analysées en se basant sur le nombre de conditionnement. Bien que cette analyse nous ait déjà donné une idée des performances de chaque montage expérimental, une étude sur l'identification des propriétés radiatives à partir de valeurs bruitées des signaux calculés de façon théorique, pour chaque modèle pourrait être envisagée. • En ce qui concerne le dispositif expérimental un effort doit être réalisé par rapport à deux points principaux. Le premier concerne la source de rayonnement du dispositif spectrométrique Biorad FTS-60A. Cette source est constituée d'un filament en céramique en forme de trois spirales. Cette construction provoque des uniformités au niveau du faisceau infrarouge. Une solution possible serait l'utilisation d'une source céramique en forme de rectangle. Mais l'élaboration d'une telle source obligera son installation en dehors du spectromètre avec l'addition d'une optique supplémentaire. La purge de l'ensemble sera aussi un point à résoudre. La deuxième considération expérimentale est en rapport avec la qualité des mesures quantitatives obtenues avec ce spectromètre. Bien que les mesures de transmission et de réflexion soint relatives, les erreurs de linéarité sont toujours présentes. Une procédure d'étalonnage du détecteur avec des radiomètres de référence devrait être envisagée. Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 181 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ABRAMOWITZ, M., STEGUN, I.A. Handbook of mathematical functions New York : Dover Publications, Inc., 1972.- 1046p. AGARWAL, B.M., MENGÜÇ, M.P. Forward and inverse analysis of single and multiple scattering of collimated radiation in an axisymmetric system. Int. J. Heat Transfer, 1991, 34, 3, 633-647 ALTIMIR, I. Contribution à l'étude de transfert radiatif au milieu diffusant.- 201p. Thèse de doctorat de 3ème cycle. Université Pierre et Marie Curie, Paris VI, 1981. 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Directional spectral emissivity of a packed bed: correlation of theoretical prediction and experimental data. 1998 ASME International Mechanical Engineering Congress and Exposition, November 1520, 1998, Anaheim, California, USA. (Accepted) MOURA, L.M, BAILLIS, D., SACADURA, J.F. Analysis of the discrete ordinate method: angular discretization. 14th Brazilian Congress of Mechanical Engineering, December 8-12th 1997, COB1425, Bauru, Brazil. LOPES, R., MOURA, L.M, DELMAS, A., SACADURA, J.F. Prediction of directional spectral emittance of an absorbing and scattering ceramic material at high temperature. 14th Brazilian Congress of Mechanical Engineering, December 8-12th 1997, COB1427, Bauru, Brazil. MOURA, L.M, DA SILVA, S., SACADURA, J.F., LAURENT, M. Comparação entre dois métodos de ordenadas discretas aplicados à forma integral da equação de transferência radiativa. 6° ENCIT/LATCYM, Nov. 1996, Florianópolis, Brasil, 1667-1672 DA SILVA, Z., DEMBELE, S., LOPES, R., MOURA, L.M. Etude des transferts de chaleur para rayonnement dans les milieux semi-transparents. 2° Colloque des doctorants de l'INSA. 4 Avril 1996, INSA, Villeurbanne, France Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 198 A.1 SOLUTION DE L’ETR SANS SYMETRIE AZIMUTALE PAR DEVELOPPEMENT EN SERIE Si la diffusion est anisotrope le champ diffus ne présente plus une symétrie azimutale. Chandresankar (1960) et Özisik (1973) proposent la décomposition du champ de luminance L(τ,µ,φ) en termes de série de Fourier en sinus et en cosinus autour de la variable φ : L(τ , µ ,φ ) = ∞ ∞ ∑ L (τ , µ ) cos k (φ − φo ) + ∑ Lk (τ , µ ) sin k (φ − φo ) k k =0 (A1.1) k =0 L’équation du transfert radiatif (1.7) est écrite de façon à prendre en compte le faisceau incident, L(θI,φo) comme condition limite. Si l'on élimine le terme d’émission du milieu (le dispositif expérimental ne détecte pas le faisceau émis par le milieu - la détection est synchrone), on peut écrire l’équation (1.7) sous la forme : & & & & & dL τ ,Ω ω p Ω', Ω L τ ,Ω dΩ' µ + L τ ,Ω = dτ 4 π Ω '= 4 π ( ) ( ) ∫ ( ) ( ) (A1.2) avec les conditions aux limites : L(τ , µ , φ) τ = 0 = F1 ( µ , φ) ; µ > 0 L(τ , µ , φ) τ = τ = 0 0 (A1.3) ; µ<0 Si l'on veut prendre en compte le terme d’émission, on peut utiliser une superposition de solutions. F1(µ,φ) est le champ de luminance incident. Il peut être décomposé en une partie collimatée et une autre diffuse, à l'aide de la fonction delta : F1 (µ, φ) = Lo δ(µ − µ I ) δ(φ − φ o ) + Fd ( µ, φ) (A1.4) Le faisceau collimaté arrive d’une direction (µI,φ0), avec µI>0, φo ∈ [0,2π] et a une luminance Lo. La distribution du champ de luminance diffus est représentée par Fd pour µ>0 et φ ∈ [0,2π]. Le faisceau collimaté à travers le milieu va être, soit diffusé, soit absorbé. On peut décomposer le champ de luminance en une composante collimatée (Lc) et une autre diffuse (Ld) : L( τ, µ , φ) = L c ( τ, µ , φ) + Ld ( τ, µ , φ) (A1.5) Le champ de luminance collimaté est réduit à une équation différentielle homogène : µ ∂L c ( τ, µ , φ) + L c ( τ , µ , φ) = 0 ∂τ 0 ≤ τ ≤ τo ; − 1 ≤ µ ≤ 1 (A1.6) 199 ANNEXE A1 : Solution de l’ETR sans symétrie azimutale par développement en série avec les conditions limites : Lc (τ , µ , φ) τ= 0 = F1 ( µ , φ) ; µ > 0 Lc (τ , µ , φ) τ= τ = 0 (A1.7) ; µ<0 0 et la solution est : L+ c (τ, µ , φ) = F1 (µ , φ) e − τ µ ; µ>0 L− c (τ , µ , φ) = 0 ; µ<0 (A1.8) Le champ de luminance diffus est calculé avec l’équation suivante : ∂L d (τ, µ , φ) ω p µ F (µ ', φ') e − τ µ dµ ' dφ' µ + L d (τ , µ , φ ) = 4 π φ= 0 µ =−1 p 1 ∂τ 2π 1 ∫ ∫ ( ) 2π 1 ω p µ L (τ, µ ', φ')dµ ' dφ' + 4 π φ = 0 µ =−1 p d ∫ ∫ ( ) (A1.9) 0 ≤ τ ≤ τo ; − 1 ≤ µ ≤ 1 µ p = µµ ' + 1 − µ 2 1− µ ' 2 cos(φ − φ ') Les conditions aux limites établissant l’absence de rayonnement diffus incident sur les deux faces de l’échantillon sont les suivantes : L d (τ, µ , φ) τ = 0 = 0 ; µ > 0 (A1.10) L d (τ, µ , φ) τ = τ = 0 ; µ < 0 o Le faisceau incident participe comme terme source de l’équation du champ diffus. Comme la condition limite de diffusion Ld(µ,φ) n’existe pas dans la méthode expérimentale, on peut l’éliminer des équations (A1.6) à (A1.10) et la solution pour le champ collimaté devient alors : L+ c (0, µ , φ) τ=0 = L o δ(µ − µ I )δ(φ − φ o ) e − τ µ L+ c (τ, µ , φ) τ = 0 = 0 L− c (τ, µ , φ) τ = τ = 0 o et le champ diffus : ; µ = µo ; µ > 0 ∧ µ ≠ µo ; µ<0 (A1.11) Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 200 ∂L d (τ , µ , φ) ω p µ L (τ , µ ', φ')dµ ' dφ' + L d (τ, µ , φ) = µ 4 π φ= 0 µ =−1 p d ∂τ 2π 1 ∫ ∫ ( ) + ω L p(µ , µ I , φ, φ o )e − τ µ I 4π o (A1.12) L’équation (A1.1) devient : L(τ , µ , φ) = K ∑ L (τ, µ) cos k (φ − φ ) k (A1.13) o k =0 avec K+1 équations pour chaque composante Lk(τ,µ). La fonction de phase peut être aussi écrite sous la forme d’une série de Fourier (Godsalve, 1994) : ( ) ∑ p (µ, µ')cos k (φ − φ') K p µp = k (A1.14) k =0 ce qui donne pour l’équation (A1.12) : ∂Lk d (τ , µ ) ω cos k (φ − φ o )µ L o p(µ , µ I , φ, φ o )e − τ µ I + Lk d (τ, µ ) = ∂τ k =0 4π K ∑ 2π 1 K ω p k (µ , µ' ) cos k (φ − φ') Lk d (τ, µ ') cos k (φ' − φ o ) dµ ' dφ' + 4 π φ= 0 µ =−1 k =0 ∫ ∫ ∑[ ] (A1.15) en réécrivant : ∂Lk d (τ, µ ) k ω k cos (φ − φ o )µ L o p(µ , µ I , φ, φ o )e − τ µ I + L d (τ, µ ) = ∂τ k =0 4π K ∑ 2π 1 K ω cos k (φ − φ') cos k (φ' − φ o ) dφ' p k (µ ,µ' ) Lk d (τ , µ ') dµ ' + 4 π φ=0 k =0 µ =−1 ∫ ∑[ ] ∫ (A1.16) d’après Özisik (1973), page 308 : ∫ 2π φ=0 où 1 δ 0k = 0 pour k = 0 pour k ≠ 0 ce qui donne : [ ] cos k (φ − φ') cos k (φ'− φ o ) dφ' = π δ 0k + cos k (φ − φ o ) (A1.17) 201 ANNEXE A1 : Solution de l’ETR sans symétrie azimutale par développement en série ∂Lk d ( τ, µ ) k ω cos k (φ − φ o )µ + L d ( τ, µ ) = L o p(µ , µ I , φ, φ o )e − τ µ I ∂τ 4 π k =0 K ∑ 1 ∑ [ ]∫ ω + δ ok + cos k (φ − φ o ) p k (µ ,µ' ) Lk d ( τ , µ ') dµ ' 4 k =0 µ =−1 K (A1.18) l’équation ci-dessus peut être séparée en une série d’équations fonction de Lk(τ,µ) à cause de l’indépendance linéaire de cos k(φ-φo).On obtient donc : ∂Lk d (τ, µ ) k ω µ + L d (τ , µ ) = L p(µ , µ I , φ, φ o )e − τ µ I + ∂τ 4π o 1 ω [δ + 1] p k (µ ,µ' ) Lk d (τ, µ')dµ' 4 ok µ =−1 ∫ les luminances peuvent être obtenues à partir de Lk par la relation suivante : L d (τ, µ , φ) = où k=0,1, ... , K. K ∑ L (τ, µ)cos k (φ − φ ) k d k =0 o (A1.19) Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en condition de non-symétrie azimutale du champ radiatif A.2 DIFFERENTS TYPES DE QUADRATURES Tableau A2.1 : Quadrature de Gauss (Abramowitz and Stegun, I.A., 1972). Quadrature G2 G4 G6 G8 G10 G12 ±µj .577350269189626 .339981043584856 .861136311594053 .238619186083197 .661209386466265 .932469514203152 .183434642495650 .525532409916329 .796666477413627 .960289856497536 .148874338981631 .433395394129247 .679409568299024 .865063366688984 .973906528517171 .125233408511469 .367831498998180 .587317954286617 .769902674194305 .904117256370475 .981560634246719 wj 1.000000000000000 .652145154862546 .347854845137454 .467913934572691 .360761573048138 .171324492379171 .362683783378362 .313706645877887 .222381034453374 .101228536290376 .295524224714753 .269266719309995 .219086362515982 .149451349150581 .066671344308689 .249147045813403 .233492536538354 .203167426723065 .160078328543347 .106939325995318 .047175336386512 202 203 ANNEXE A2 : Différents types de quadratures Tableau A2.2 : Quadrature de Fiveland (Fiveland, 1985). Quadrature F2 F4 F6 F8 F10 F12 ±µj .500000 .21132490 .78867511 .14644626 .49999980 .85355386 .10267238 .40620470 .59379534 .89732742 .08375152 .31272730 .50000362 .68726825 .91624917 .06687722 .36669356 .28873171 .71126604 .63330817 .93312301 wj 1. 1/2 1/2 1/3 1/3 1/3 1/4 1/4 1/4 1/4 1/5 1/5 1/5 1/5 1/5 1/6 1/6 1/6 1/6 1/6 1/6 Tableau A2.3 : Quadrature de Gauss projetée. Quadrature GP2 GP4 GP6 GP8 GP10 GP12 ±µj .500000000000000 .211324865405187 .788675134594813 .112701665379258 .500000000000000 .887298334620742 .069431844202974 .330009478207572 .669990521792428 .930568155797026 .046910077030668 .230765344947159 .500000000000000 .769234655052842 .953089922969332 .033765242898424 .169395306766868 .380690406958402 .619309593041598 .830604693233132 .966234757101576 wj 1.000000000000000 .500000000000000 .500000000000000 .277777777777778 .444444444444444 .277777777777778 .173927422568727 .326072577431273 .326072577431273 .173927422568727 .118463442528094 .239314335249683 .284444444444444 .239314335249683 .118463442528094 .085662246189585 .180380786524069 .233956967286346 .233956967286346 .180380786524069 .085662246189585 Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en condition de non-symétrie azimutale du champ radiatif Tableau A2.4 : Quadrature de Radau (Abramowitz and Stegun, I.A., 1972). Quadrature R2 R4 R6 R8 R10 R12 ±µj 1.000000000000000 .447213595499958 1.000000000000000 .285231516480645 .765055323929465 1.000000000000000 .209299217902479 .591700181433142 .871740148509607 1.000000000000000 .165278957666387 .477924949810444 .738773865105505 .919533908166459 1.000000000000000 .136552932854928 .399530940965349 .632876153031861 .819279321644007 .944899272222882 1.000000000000000 wj 1.000000000000000 .833333333333333 .166666666666667 .554858377035487 .378474956297847 .066666666666667 .412458794658703 .341122692483505 .210704227143505 .035714285714286 .327539761183898 .292042683679685 .224889342063125 .133305990851070 .022222222222222 .271405240910696 .251275603199201 .212508417761021 .157974705564370 .091684517413196 .015151515151515 Tableau A2.5 : Quadrature de Radau Projetée. Quadrature RP2 RP4 RP6 RP8 RP10 RP12 ±µj 1.000000000000000 .333333333333333 1.000000000000000 .155051025721682 .644948974278318 1.000000000000000 .088587959512704 .409466864440735 .787659461760847 1.000000000000000 .057104196114518 .276843013638124 .583590432368917 .860240135656219 1.000000000000000 .039809857051469 .198013417873608 .437974810247386 .695464273353636 .901464914201174 1.000000000000000 wj 1.000000000000000 .750000000000000 .250000000000000 .376403062700468 .512485826188422 .111111111111111 .220462211176768 .388193468843172 .328844319980060 .062500000000000 .143713560791226 .281356015149462 .311826522975741 .223103901083571 .040000000000000 .100794192626741 .208450667155954 .260463391594787 .242693594234485 .159820376610255 .027777777777778 204 205 ANNEXE A2 : Différents types de quadratures Tableau A2.6 : Directions et poids de la quadrature (Nicolau, 1994). Nombre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 24 23 22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 Direction 1.000000000000000 9.979537419492756E-001 9.933570437277633E-001 9.853906565671194E-001 9.745532308208386E-001 9.615254804006200E-001 9.471259249878312E-001 9.151727781828069E-001 8.128936621898530E-001 6.384361578219329E-001 4.072584537458540E-001 1.398961177654189E-001 -1.398961177654189E-001 -4.072584537458540E-001 -6.384361578219329E-001 -8.128936621898530E-001 -9.151727781828069E-001 -9.471259249878312E-001 -9.615254804006200E-001 -9.745532308208386E-001 -9.853906565671194E-001 -9.933570437277633E-001 -9.979537419492756E-001 -1.000000000000000 Pondération 9.517784181422018E-004 2.800120433972411E-003 6.347447943166013E-003 9.501545365101708E-003 1.205912467531457E-002 1.385908978760419E-002 1.478827259079047E-002 6.265057026475118E-002 1.404383299632994E-001 2.058738381710948E-001 2.530279491588329E-001 2.777019332279304E-001 2.777019332279304E-001 2.530279491588329E-001 2.058738381710948E-001 1.404383299632994E-001 6.265057026475118E-002 1.478827259079047E-002 1.385908978760419E-002 1.205912467531457E-002 9.501545365101708E-003 6.347447943166013E-003 2.800120433972411E-003 9.517784181422018E-004 Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en condition de non-symétrie azimutale du champ radiatif 206 Tableau A2.7 : Directions et poids de la quadrature appliqués à une luminance variable dans l'angle solide (θo=1,27°) - corrections des demi-moments 0, 1, 2 et 3. Nombre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 θi 0.000 0.399 0.701 0.952 1.137 1.244 2.981 6.282 9.621 12.847 15.891 18.699 23.770 35.620 50.325 65.967 81.958 98.042 114.033 129.675 144.380 156.230 161.301 164.109 167.153 170.379 173.718 177.019 178.756 178.863 179.048 179.299 179.601 180.000 θi+1-θi 0.399 0.302 0.251 0.185 0.107 1.737 3.301 3.339 3.226 3.044 2.808 5.070 11.851 14.704 15.643 15.991 16.084 15.991 15.643 14.704 11.851 5.070 2.808 3.044 3.226 3.339 3.301 1.737 0.107 0.185 0.251 0.302 0.399 Direction (µ) 1.00000000 0.99997579 0.99992519 0.99986194 0.99980299 0.99976413 0.99864685 0.99399547 0.98593431 0.97496795 0.96178522 0.94721436 0.91517278 0.81289366 0.63843616 0.40725845 0.13989612 -0.13989612 -0.40725845 -0.63843616 -0.81289366 -0.91517278 -0.94721436 -0.96178522 -0.97496795 -0.98593431 -0.99399547 -0.99864685 -0.99976413 -0.99980299 -0.99986194 -0.99992519 -0.99997579 -1.00000000 Pondération 0.00000682 0.00003926 0.00005962 0.00006398 0.00005121 0.00002476 0.00283343 0.00642296 0.00961458 0.01220259 0.01402397 0.01496420 0.06265057 0.14043833 0.20587384 0.25302795 0.27770193 0.27770193 0.25302795 0.20587384 0.14043833 0.06265057 0.01496420 0.01402397 0.01220259 0.00961458 0.00642296 0.00283343 0.00002476 0.00005121 0.00006398 0.00005962 0.00003926 0.00000682 207 ANNEXE A2 : Différents types de quadratures Tableau A2.8 : Directions et poids de la quadrature N24-C8 (θo=1,27°). indice 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 θ 0 3.666 3.666 3.666 3.666 3.666 3.666 3.666 3.666 6.608 6.608 6.608 6.608 6.608 6.608 6.608 6.608 9.806 9.806 9.806 9.806 9.806 9.806 9.806 9.806 12.953 12.953 12.953 12.953 12.953 12.953 12.953 12.953 15.945 15.945 15.945 15.945 15.945 15.945 15.945 15.945 18.715 18.715 µ 1.00000000 0.99795374 0.99795374 0.99795374 0.99795374 0.99795374 0.99795374 0.99795374 0.99795374 0.99335704 0.99335704 0.99335704 0.99335704 0.99335704 0.99335704 0.99335704 0.99335704 0.98539066 0.98539066 0.98539066 0.98539066 0.98539066 0.98539066 0.98539066 0.98539066 0.97455323 0.97455323 0.97455323 0.97455323 0.97455323 0.97455323 0.97455323 0.97455323 0.96152548 0.96152548 0.96152548 0.96152548 0.96152548 0.96152548 0.96152548 0.96152548 0.94712593 0.94712593 η 0.00000000 0.00000000 0.02774254 0.04999034 0.06233693 0.06233693 0.04999034 0.02774254 0.00000000 0.00000000 0.04992828 0.08996765 0.11218783 0.11218783 0.08996765 0.04992828 0.00000000 0.00000000 0.07389443 0.13315316 0.16603928 0.16603928 0.13315316 0.07389443 0.00000000 0.00000000 0.09725773 0.17525237 0.21853613 0.21853613 0.17525237 0.09725773 0.00000000 0.00000000 0.11919470 0.21478143 0.26782807 0.26782807 0.21478143 0.11919470 0.00000000 0.00000000 0.13921684 ξ 0.00000000 0.06394004 0.05760799 0.03986596 0.01422800 -0.01422800 -0.03986596 -0.05760799 -0.06394004 0.11507295 0.10367714 0.07174681 0.02560614 -0.02560614 -0.07174681 -0.10367714 -0.11507295 0.17030929 0.15344337 0.10618610 0.03789738 -0.03789738 -0.10618610 -0.15344337 -0.17030929 0.22415620 0.20195775 0.13975910 0.04987945 -0.04987945 -0.13975910 -0.20195775 -0.22415620 0.27471576 0.24751035 0.17128248 0.06113001 -0.06113001 -0.17128248 -0.24751035 -0.27471576 0.32086209 0.28908676 w 0.00095178 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00124578 0.00124578 Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en condition de non-symétrie azimutale du champ radiatif indice 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 θ 18.715 18.715 18.715 18.715 18.715 18.715 23.77 23.77 23.77 23.77 23.77 23.77 23.77 23.77 35.62 35.62 35.62 35.62 35.62 35.62 35.62 35.62 50.325 50.325 50.325 50.325 50.325 50.325 50.325 50.325 65.967 65.967 65.967 65.967 65.967 65.967 65.967 65.967 81.958 81.958 81.958 81.958 81.958 81.958 81.958 81.958 µ 0.94712593 0.94712593 0.94712593 0.94712593 0.94712593 0.94712593 0.91517278 0.91517278 0.91517278 0.91517278 0.91517278 0.91517278 0.91517278 0.91517278 0.81289366 0.81289366 0.81289366 0.81289366 0.81289366 0.81289366 0.81289366 0.81289366 0.63843616 0.63843616 0.63843616 0.63843616 0.63843616 0.63843616 0.63843616 0.63843616 0.40725845 0.40725845 0.40725845 0.40725845 0.40725845 0.40725845 0.40725845 0.40725845 0.13989612 0.13989612 0.13989612 0.13989612 0.13989612 0.13989612 0.13989612 0.13989612 η 0.25086009 0.31281741 0.31281741 0.25086009 0.13921684 0.00000000 0.00000000 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0.00880985 0.00880985 0.00880985 0.00880985 0.00880985 0.00880985 0.00880985 0.00880985 0.00124578 0.00124578 0.00124578 0.00124578 0.00124578 0.00124578 Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en condition de non-symétrie azimutale du champ radiatif indice 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 θ 161.285 161.285 164.055 164.055 164.055 164.055 164.055 164.055 164.055 164.055 167.047 167.047 167.047 167.047 167.047 167.047 167.047 167.047 170.194 170.194 170.194 170.194 170.194 170.194 170.194 170.194 173.392 173.392 173.392 173.392 173.392 173.392 173.392 173.392 176.334 176.334 176.334 176.334 176.334 176.334 176.334 176.334 180 µ -0.94712593 -0.94712593 -0.96152548 -0.96152548 -0.96152548 -0.96152548 -0.96152548 -0.96152548 -0.96152548 -0.96152548 -0.97455323 -0.97455323 -0.97455323 -0.97455323 -0.97455323 -0.97455323 -0.97455323 -0.97455323 -0.98539066 -0.98539066 -0.98539066 -0.98539066 -0.98539066 -0.98539066 -0.98539066 -0.98539066 -0.99335704 -0.99335704 -0.99335704 -0.99335704 -0.99335704 -0.99335704 -0.99335704 -0.99335704 -0.99795374 -0.99795374 -0.99795374 -0.99795374 -0.99795374 -0.99795374 -0.99795374 -0.99795374 -1.00000000 η 0.13921684 0.00000000 0.00000000 0.11919470 0.21478143 0.26782807 0.26782807 0.21478143 0.11919470 0.00000000 0.00000000 0.09725773 0.17525237 0.21853613 0.21853613 0.17525237 0.09725773 0.00000000 0.00000000 0.07389443 0.13315316 0.16603928 0.16603928 0.13315316 0.07389443 0.00000000 0.00000000 0.04992828 0.08996765 0.11218783 0.11218783 0.08996765 0.04992828 0.00000000 0.00000000 0.02774254 0.04999034 0.06233693 0.06233693 0.04999034 0.02774254 0.00000000 0.00000000 ξ -0.28908676 -0.32086209 0.27471576 0.24751035 0.17128248 0.06113001 -0.06113001 -0.17128248 -0.24751035 -0.27471576 0.22415620 0.20195775 0.13975910 0.04987945 -0.04987945 -0.13975910 -0.20195775 -0.22415620 0.17030929 0.15344337 0.10618610 0.03789738 -0.03789738 -0.10618610 -0.15344337 -0.17030929 0.11507295 0.10367714 0.07174681 0.02560614 -0.02560614 -0.07174681 -0.10367714 -0.11507295 0.06394004 0.05760799 0.03986596 0.01422800 -0.01422800 -0.03986596 -0.05760799 -0.06394004 0.00000000 210 w 0.00124578 0.00124578 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00116751 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00101587 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00080042 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00053472 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00023589 0.00095178 Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif 211 A.3 SOLUTION ANALYTIQUE POUR UN MILIEU NON DIFFUSANT Si l'on considère un milieu semi-transparent non diffusant gris avec indice de réfaction unitaire pour une géométrie unidimensionnelle et avec des parois grises à des températures imposées. ε1 ,T1 ε2 ,T2 y dans ce cas l’équation (1.9) devient (Özisik, 1973 et Schwander, 1988) : τ = βy = σ a y (A3.1) µ ∂L( τ , µ ) + L( τ , µ ) = Lo (T( τ )) ∂τ L’intégration de l’équation de transfert radiatif prend la forme : τ 1 o (τ − τ ') L (T) exp − µ dτ' µ µ>0 L+ (τ, µ ) = L+ (0, µ ) exp − τ µ + µ<0 (τ − τ ) L (τ,− µ ) = L (τ o ,− µ ) exp − o µ + − ∫ 0 − ∫ τo τ ( τ '− τ o ) 1 o L (T) exp − µ dτ ' µ (A3.2) Le flux de rayonnement et le rayonnement incident sont donnés par les formules : 1 q r ( τ ) = 2 π L+ (0, µ ) exp − τ µ µdµ − 0 ∫ + 1 τ 0 0 ∫∫ (τ − τ ) L− (τ o ,− µ ) exp − o µ 0 ∫ 1 (τ − τ ') Lo (T(τ )) exp − µ dτ' dµ − 1 G( τ ) = 2 π L+ (0, µ ) exp − τ µ dµ + 0 ∫ + (τ − τ ') 1 Lo (T(τ)) exp − µ µ dτ ' dµ + 0 ∫∫ 1 0 τ 1 τo 0 τ ∫∫ µdµ ( τ '− τ o ) Lo (T(τ)) exp − d ' d τ µ (A3.3) µ (τ − τ) L− (τ o ,− µ ) exp − o µ 0 ∫ 1 1 τo 0 τ ∫∫ dµ ( τ '− τ o ) 1 Lo (T(τ )) exp − d ' d τ µ µ µ ou encore, en introduisant la fonction integro-exponentielle : (A3.4) ANNEXE A.3 : Solution Analytique pour un milieu non diffusant 212 [ q r (τ ) = π L+ (0, µ )E 3 (τ) − L− (τ o ,− µ )E 3 (τ o − τ ) + ∫ τ 0 Lo (T)E 2 (τ − τ')dτ' − ∫ τo τ (A3.5) Lo (T)E 2 (τ'− τ )dτ' [ G( τ ) = 2 π L+ ( 0, µ ) E 2 ( τ) + L− (τ o ,− µ )E 2 (τ o − τ ) + ∫ τ 0 Lo ( T) E 1 ( τ − τ')dτ' + ∫ τo τ (A3.6) Lo (T) E 1 ( τ '− τ )dτ' On considère un problème où le mst est soumis à une température uniforme To et les parois sont à des températures uniformes T1 et T2 : τ τo q r (τ ) = 2σ T14 E 3 (τ ) − T24 E 3 (τ o − τ ) + To4 ∫ E 2 (τ − τ ')dτ ' − ∫ E 2 (τ '− τ )dτ ' 0 τ { (A3.7) ]} [ q r (τ ) = 2σ T14 E 3 (τ ) − T24 E 3 (τ o − τ ) + To4 E 3 (τ o − τ) − E 3 (τ ) τ G(τ ) = 2σ T14 E 2 (τ ) + T24 E 2 (τ o − τ ) + To4 E 1 (τ − τ ')dτ ' + 0 { [ ∫ τo ∫τ E 1 (τ '−τ )dτ ' (A3.8) G(τ ) = 2σ T14 E 2 (τ ) + T24 E 2 (τ o − τ ) + To4 2 − E 2 (τ o − τ ) − E 2 (τ ) ]} Donc, pour les flux et rayonnement incident dans les parois, on obtient : T4 1 q r (0) = 2σ 1 − T24 E 3 (τ o ) + To4 E 3 (τ o ) − 2 2 (A3.9) T4 1 q r (τ o ) = 2σ T14 E 3 (τ o ) − 2 + To4 − E 3 (τ o ) 2 2 (A3.10) { [ ]} G(0) = 2σ T14 + T24 E 2 (τ o ) + To4 1 − E 2 (τ o ) { [ ]} G(τ o ) = 2σ T14 E 2 (τ o ) + T24 + To4 1 − E 2 (τ o ) et la luminance sortant en τ=τo est donnée par la formule : L+ (τ = τ o , µ ) = Lo (To )1 − exp − τ µ (A3.11) FOLIO ADMINISTRATIF THESE SOUTENUE DEVANT L'INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES DE LYON Nom : MOURA Date de soutenance : 15/07/1998 (avec précision du nom de jeune fille, le cas échéant) Prénoms : Luís Mauro Titre : Identification des propriétés radiatives des matériaux semi-transparents diffusants en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif Nature : Doctorat Formation doctorale : Thermique et Energétique Cote B.I.U.-Lyon : T20/210/19 / et bis Numéro d'ordre : 98ISAL0059 Classe : Résumé : Ce mémoire de thèse présente une formulation d'un problème radiatif en situation de non-symétrie azimutale du champ radiatif appliquée à l'identification des propriétés radiatives (épaisseur optique, albédo et fonction de phase) des matériaux fibreux et des mousses. Une géométrie monodimensionnelle a été considérée. La solution numérique de l'équation du transfert radiatif est basée sur la méthode des ordonnées discrètes appliquée à un volume de contrôle. Une nouvelle quadrature spatiale est proposée. La quadrature est adaptée aux conditions expérimentales, en permettant d'avoir un nombre maximal de points selon les directions susceptibles d'être explorées par le dispositif expérimental. Le programme développé permet de considérer différentes situations expérimentales. De ce fait, cinq stratégies expérimentales sont analysés de manière à déterminer la plus performante pour l'identification des propriétés radiatives des matériaux considérés. L'identification des propriétés radiatives est réalisé à partir des mesures de transmittances et de réflectances spectrales et bidirectionnelles obtenues à l'aide d'un montage expérimental comprenant un spectromètre à transformée de Fourier et un dispositif goniométrique. Les propriétés radiatives sont identifiées pour un faisceau collimaté dont les angles d'incidence varient entre 0° et 40°. L'identification est réalisée pour des longueurs d'onde allant de 1,5 µm à 15 µm. Une analyse des erreurs dues à un alignement imparfait du dispositif expérimental est présentée. Mot clés : Propriété Radiative - Milieu Semi-transparent - Fibre - Laine verre - Mousse Ordonnées Discrètes Laboratoire(s) de recherches : CETHIL (Centre de Thermique de LYON) Directeur de thèse : Pr. J.F. SACADURA Président de jury : Composition du jury : Mme. D. BAILLIS-DOERMANN (examinateur), MM. C. BISSIEUX (rapporteur), G. JEANDEL (rapporteur), F. PAPINI (examinateur), M. RAYNAUD (examinateur), J.F. SACADURA (examinateur)