Almanach 1903 : P. 121
INSTRUCTIONS DE PILOTAGE
POUR LA CÔTE NORD DE France de l’Île de BATZ
à PORT-BLANC
Nous recommandons aux pêcheurs de se servir avec prudence des alignements
que nous avons donnés, pour entrer dans certains petits passages vont très ra-
rement les navires, mais les patrons de pêche peuvent conduire leurs barques.
Ils passeront très facilement dans ces endroits, mais à condition d’étudier les lieux
pour bien reconnaître les marques et les tenir comme elles doivent être prises. On
comprendra dans cette catégorie, la rivière de Penzé, Toull an Hery, les passes ouest de
l’île Grande, le petit trou de Morville, l’entrée du Fouillé de Costan-Hou, de Ploumanac’h et
le passage à travers des Sept-Îles, etc.
On devra apporter une grande attention à veiller l’action des courants qui, sur
toute cette partie de côte, sont très violents dans les grandes marées.
Autant un patron qui en a une parfaite connaissance et qui est pratique de la
côte peut les employer avec utilité, autant un patron qui ne la connaît pas doit s’en
méfier avec le plus grand soin. Les aires de vent indiquées dans ce chapitre sont ceux
du compas.
DESCRIPTION DE LA CÔTE
La côte comprise entre l’île de Siec et l’île de Batz d’une part et Port-Blanc d’autre
part est bordée d’îles et de plateaux de roches qui s’étendent à 10 milles de terre,
mais on peut passer à terre de ces dangers et entre eux. L’île de Batz ne doit pas être
approchée en dedans de 1 mille ; le plateau de la Méloine qui a 5 milles de l’O.S.O.
à l’E.N.E. a sa roche du S.O. le Trépied, bouée noire, à 6 milles à l’E.S.E. de l’île de
Batz ; mais les quatre ou cinq rochers qui ne couvrent pas sont à 2 milles 1/2, à l’E.
1/4. N.E. de cette bouée. Les basses s’étendent à 2 milles à l’E.N.E. des roches, dont
on peut passer à un 1/2 mille au N.N.O., et à un quart de mille au S.S.E.
Le plateau des Triagoz est à 15 milles à l’E. ¼ N.E. de l’île de Batz ; 7 milles au N.E.
½ N. de la grande roche de la Méloine se trouve la Fouillie qui forme l’extrémité O.
du plateau. Les Sept-Îles sont à 4 milles ½ des Triagoz et à 2 milles de terre. Il y a 6
milles 1/3 de distance entre le phare des Triagoz et celui des Sept-Îles.
ASPECT DES ROCHES
Cet aspect diffère beaucoup. Dans ces parages, la mer monte de 9m70 en vives-eaux
et de 6m40 dans les petites marées. Cette différence considérable entre les niveaux de
la pleine mer et de la basse mer occasionne un changement notable dans l’apparence
des îles et des rochers, et il faut avoir bien soin d’en tenir compte. Ainsi l’île de Batz,
vue à l’heure de la pleine mer, a 2 milles de moins d’étendue qu’à l’heure de la basse
mer ; c’est une différence de plus du double dans l’étendue ; les roches Duon, situées
à 1 mille ½ à l’E. de Roscoff forment, à la basse mer, un îlot de ¾ de mille d’étendue;
à la pleine mer de morte-eau, on ne voit qu’un ou deux rochers dont le plus élevé
est surmonté d’une tourelle blanche. La Méloine, à la basse mer, a l’aspect d’une île
irrégulière d’un ½ mille d’étendue ; à la pleine mer de morte-eau, on ne voit que six
têtes, dont la plus grande, le Néveu, au nord.
Dans les temps de brume, on distingue la Méloine des Duon par la tourelle de
ceux-ci ; et par le Néveu, le gros rocher de la Méloine qui est élevé de 23 m.
Les Triagoz, à la basse mer, ont l’apparence d’une île découpée, de 1 mille de
longueur, avec un phare sur la partie O. ; à la pleine mer, on voit le phare isolé et
quelques têtes élevées de 9 à 10 m sur 1 mille d’étendue. Le phare est sur le rocher
Guen-Bras. Les Sept-Îles, vues de l’O. à l’heure de la basse mer, ont l’apparence d’une
île de 2 milles de longueur avec un phare au milieu et une autre île dans l’E. On voit
au-dessus de la terre, de la verdure, des maisons ; à la pleine mer, on distingue quatre
ou cinq îles et des rochers : le phare est sur la deuxième île à partir de l’O.
Les terres qui avoisinent la côte sont peu élevées près de l’île de Batz dont le som-
met n’est qu’à 30 m au-dessus des hautes mers. Aussi on ne voit guère l’île au delà
de 15 milles. Cette île est le plus souvent mangée par la terre ; on voit les flèches de
Saint Pol de Léon et du Kreisker bien avant elle, mais Plougasnou et son moulin se
voient encore auparavant. A l’E. de l’île de Batz, la côte forme la baie de Morlaix qui
a 5 milles de largeur et dans laquelle se jettent les rivières de Penzé et de Morlaix. A
l’E. de la pointe de Primel, qui forme la partie E. de la baie de Morlaix, la côte est
plus élevé et court 10 milles au S.E. ¼ E. jusqu’à la grève de Saint-Michel. Là, elle
court au N. sur une étendue de 8 milles, et c’est à peu près au milieu de cet distance
que se trouve l’entrée de la rivière de Lannion. Cette partie s’appelle dans le pays :
côte de Tréguier ; on en distingue très bien les détails, de l’île de Batz, surtout dans
l’après-midi. Au N. de la rivière de Lannion la côte forme une plaine basse qui se
relève à partir des Sept-Îles et est assez élevée jusqu’à Bréhat. Elle se voit de 24 milles.
Les points remarquables de cette côte sont, en allant de l’O. vers l’E : le deux clo-
chers pointus de Plounevez et de Plouescat qui, tenus l’un par l’autre, font passer à
l’O. de l’île de Batz et de la mauvaise mer qui l’entoure ; l’Île de Siec sur laquelle on
voit la maison Deschamps, ressemblant à une tour ; les deux flèches de Saint-Pol-de-
Léon et le clocher de Kreisker ; le clocher pointu de Plougoulm qui se voit au milieu
d’un bois, et plus à droite les deux clochers pointus de Sibiril et de Cleder.
Le phare de l’île de Batz avec un ancien sémaphore et deux moulins à le toucher,
le sémaphore de l’Île de Batz élevé au milieu du fort au centre de l’île et le moulin E.
qui est blanchi et entre ces deux points la flèche du clocher de Batz.
Le clocher de Roscoff et la chapelle Sainte Barbe, petite, blanche, isolée un ma-
melon à l’E. du clocher. Le sémaphore de Bloscon, à petite distance dans le S. du
clocher de Roscoff ; le village de Carantec, au milieu de la baie de Morlaix est do-
miné par son clocher et par la maison Floquet qui a un clocheton ; le clocher de
Plouezoc’h dont on ne voit que la flèche au milieu d’un petit bois.
La chapelle de l’Île Callot est plus bas, au N. de Carantec ; elle est grise. La tour de
la Lande, tout au fond de la rivière de Morlaix sur la hauteur : peu visible du large.
La maison des sœurs, blanche, avec six fenêtres sur le côté ; elle se voit de très loin
du N.O. surtout dans l’après-midi ; elle est sur la pointe Annalouesten dans le sud du
Corps de garde de Toull Billy ; c’est la meilleure reconnaissance de cette pointe. Un
peu plus bas, à gauche, est la pyramide blanche de Primel et un peu plus à gauche,
en haut de la côte, se trouve le sémaphore de Primel.
Les châteaux de Primel, trois énormes rochers sur la pointe de Primel. Ils parais-
sent séparés quand on les voit de l’E. ou de l’O. ; il y a une guérite blanche sur celui
du milieu.
Le clocher de Plougasnou, à flèche, tout en haut de la côte, avec un moulin à côté,
dans le N.O.
La vallée de Saint Jean du Doigt, immédiatement à l’E. du clocher de Plougasnou,
la pointe du Run Glas, celle de Beg an Fry, et la pointe de Lesengar avec celle de
Locquirec, forment le côté ouest de la baie de Lannion ou côte de Kerbool.
La plage de Saint Michel en Grève, qui est très apparente, et, au-dessus, le clocher
de Plufur. Les deux clochers à flèche de Treberden et de Plufur, sur la hauteur de
la côte de Tréguier, ils sont presque E. et O. du monde, à 3 kilomètres ½ l’un de
l’autre ; à leur droite, presque en haut de côte, est le sémaphore de la pointe de Bihit
et au bas la maison Boisboissel dans l’anse de Tres Meur, elle est jaune et entourée
d’un mur. Le Corps de Garde de l’Île Grande et au-dessus en arrière le moulin de la
Lande, à l’O. de la chapelle Saint-Udec ; plus à gauche, le moulin de Crec’hmeur qui
sert, par le Corbeau, pour aller sur la Fouillie, le Calvaire de Tregastel qui ressemble
à un clocher, l’hôtel de Tregastel un peu dans l’E. de l’île Dhu et de l’anse du Fouillé,
l’hôpital Vulska, qui a été fondé par Mme Foucher de Careil pour les scrofuleux se
trouve près dans l’E. de l’hôtel ; la maison Abdan qui se trouve sur un rocher à droite
de l’entrée Ploumanac’h. Le clocher de la Clarté, sur le haut de la pointe, flèche
mince, au-dessus d’un clocher carré ; le sémaphore de Ploumanac’h, à 500 m dans
le N.N.O. de la Clarté ; la plage de Trestaou au-dessous du clocher de Perros Guirec:
puis, plus à l’E., la villa Froufrou, la plage de Trestrignel avec son hôtel et la pointe
de Castel Perros qui ressemble, de loin, à un îlot.
Derrière la pointe de Perros, et plus à l’E. se trouvent : le port de Perros, le clocher
de Louanec, les ports Garo et l’Epine derrière le morne de Trolevern ; enfin, le
clocher carré de Treou Treguinec, le sémaphore de Port-Blanc, à toucher le moulin
blanchi de la Comtesse, à 500 m du fond du port ; la pyramide blanche du Voleur.
Les plages où un bateau pourrait faire côte avec chance de sauver l’équipage sont,
avec des vents du N.O : l’île de Siec ; Portz Reter, dans le canal de l’île de Batz, à l’E.
du sémaphore de Roscoff ; sur la grève à l’E. de l’île de Batz ; à l’anse Sainte-Barbe
près de la pointe de Primel ; à l’E. de Beg an Fry, et à Locquirec. On peut encore faire
côte à Portz Cavou, au N.E. du moulin E. de l’île de Batz, et, dans l’Est de Lannion,
à Keralies, au Fouillé, à Portz Roland et à Port Blanc.
ILE DE SIEC
L’Île de Siec était autrefois le rendez-vous des pêcheurs de sardines. Cette pêche
avait commencé en 1864, et en 1870 il y est venu 57 bateaux de Douarnenez. Il y
avait sur l’île une fabrique de sardines aujourd’hui abandonnée. Le port de Siec est
formé par un môle qui a environ 80 m de longueur ; le fond, à l’extrémité de ce
môle, est de 2m50 au bout de la cale à l’intérieur de la jetée. L’alignement pour entrer
dans le port est donné par la maison Deschamps ouverte à droite du bout de la jetée,
on contourne la jetée à 50 m et on est dans le port.
Pour atteindre le port de Siec, on vient de l’O. ou du N. Si l’on vient de l’O. :
suivre le clocher de Kreisker de sa hauteur à droite de la tourelle Ar Skeul (la seule
qui existe dans l’anse), puis prendre la maison Deschamps à droite du bout de la
jetée pour entrer au port. Si l’on vient du N. ou du N.O., il faut suivre : le clocher de
Cleder par le rocher blanchi Teven Bras qui se trouve sur la terre dans l’E. de Portz
Nevez ; ou bien, le clocher de Sibiril par Roc’h Forhic ; l’un ou l’autre de ces aligne-
ments conduit prendre la maison Deschamps à droite de la jetée pour entrer à Siec.
Aux environs de l’île de Siec, il y a plusieurs basses autour desquelles on fait des
pêches fructueuses. Nous citerons seulement les principales, en partant de l’O. :
Qeyn Cos, est un plateau de roches courant N.O. et S.E., sa tête N. est de 7m80 et a
pour marques : le clocher de Plouneour très à gauche de Gaouloc de la grosseur de
la roche et celui de Plounevez à droite de Penven Kernic ; les têtes du milieu sont de
5m50, et la plus S., est couverte de 6m50. On y pêche beaucoup de homards, des lieux
et des vieilles. Les plateaux de Trebejou (0m60) et les Leac’h sont aussi renommés
pour les homards. Les basses de Roc’h Haro, 5m80 ; de Sibiril, 2m90 ; et celles qui
entourent Mean Nevez et Brouillerezou fournissent beaucoup de crustacés, des lieux,
des vieilles et des congres.
ILE DE BATZ
L’île de Batz est un point très important pour la navigation parce que les petits ba-
teaux y trouvent un bon abri. Les parages de l’île sont dangereux à cause des courants
qu’on y rencontre et des dangers qui l’entourent ; les petits bateaux échouent dans
le port en toute sécurité. On peut approcher l’île de Batz à 1 mille dans le N., et à
la même distance dans l’O. et dans l’E. quand la mer est belle ; mais lorsqu’il y a de
la houle, il faut donner 3 milles de tour à l’île. Il faut bien se méfier du courant de
jusant qui dure de l’heure du plein à celle de la basse mer à terre, et porte en grand
sur la côte de Plouescat et sur la pointe de Pontusval ; beaucoup de bateaux se sont
jetés à la côte pour n’avoir pas fait attention à cela.
Le port de l’île de Batz se compose de l’échouage de Portz Kernoch qui découvre
de 2m50 et qui est tout à fait à l’abri de la mer ; il se trouve au S. de l’île et au milieu
du canal. Il y a à l’entrée du port un très bon mouillage les bateaux restent tou-
jours à flot : ils sont à proximité de Roscoff. Les hommes de l’île de Batz se livrent
à la pêche qui leur rapporte beaucoup depuis qu’ils peuvent expédier leur poisson
à Paris par le chemin de fer de Roscoff. La pêche des homards et langoustes se fait
toute l’année, l’été principalement. Celle des lieux, des raies et des congres se fait
au moyen de cordes d’un kilomètre, garnies d’hameçons et étendues sur le fond
pendant les 4 dernières heures de jusant.
Les bateaux des rivières de Penzé et de Morlaix viennent prendre du sable sur la
grève qui est à l’E. de l’île de Batz. Ils viennent aussi y prendre beaucoup de goémon
et leur équipage vivent, à l’aise, de ces produits.
ROSCOFF
Roscoff étant tête de ligne du chemin de fer est précieux pour les pêcheurs, aussi,
nous allons dire toutes les passes qui y conduisent.
CANAL A TERRE DE L’ILE DE BATZ - Le canal qui est entre l’île
de Batz et la terre, peut être fréquenté, en morte-eau, par tous les bateaux de pêche;
le plus petit fond, sur lequel on est forcé de passer, est de 0m au N. de Perroc’h et de
0m50 au sud.
Pour donner dans le canal en venant de l’O., il faut tenir la chapelle ou la pyra-
mide Sainte Barbe par la tache blanche du rocher le Loup. Cette direction conduit
jusque par le travers de la roche l’Oignon, balise rouge. Dès qu’on en est au N.N.E.,
venir sur bâbord et gouverner à mi-chenal à l’E.S.E. environ pour passer entre l’Oi-
gnon et la roche la Croix, balise noire qui se trouve sur la côte S. de l’île, d’où il faut
gouverner sur la tourelle Perroc’h pour la laisser au N. ou au S. ; si on passe au N.,
on devra suivre la première petite maison qui est à gauche du moulin ouest de l’île
de Batz vue par la pyramide blanche de Kernoc’h qui est dans le milieu du port de
l’île de Batz ; pour passer au sud de Perroc’h il faut suivre exactement la tache rouge
qui est sur le côté droit de l’île Pighet vue à toucher à gauche la tourelle Duslen, puis
on suit : la tourelle blanche et noire de Men Guen Bras vue par la balise de Roc’h-
Zu pour parer la roche qui déborde au sud la tourelle Duslen ; quand le clocher de
Roscoff passe à gauche de la tête E. des Bourguinonnou cette roche est parée et on
doit venir sur bâbord pour prendre, par l’arrière, la tourelle noire de Perroc’h par
celle de Duslen, direction qui conduit en dehors du canal.
Les passes de Roscoff se prennent toutes du canal de l’île de Batz, excepté celle de
l’E. Elles sont toutes praticables quand il y a de l’eau pour entrer au port de Roscoff.
PASSE DE L’E. - Se fait avec l’alignement du clocher de Roscoff par la tou-
relle Rannic (tourelle noire qui se trouve au N.O. de la pointe Bloscon) ; on laisse à
bâbord la bouée noire de la basse Bloscon, et à tribord la tourelle blanche et noire de
Men Guen Bras. Quand on arrive auprès de la tourelle Rannic on doit la laisser à 15
m par bâbord, puis on gouverne sur le bout de la jetée de Roscoff en ayant soin de
ne pas passer trop près de l’extrémité de la cale de Pen ar Vil ; la tourelle Men Guen
Bras par celle de Rannic fait parer l’extrémité de cette cale.
GRAND CHENAL - En venant du large on suit, pour entrer dans le canal:
la tourelle noire de Perroc’h par la tourelle rouge de Duslen, puis l’alignement des
feux de Roscoff qui conduit jusqu’au bout de la jetée. Le feu supérieur, mal recon-
naissable, se trouve au fond du port, adossé au pignon de la maison Bernard qui est
blanchie ; le feu inférieur est sur une potence à l’extrémité de la jetée.
PASSE DU CENTRE - Elle se prend de l’E. de la tourelle Duslen ; elle
laisse à tribord Carrec-ar-Guin et Carrec-ar-Sucre et à bâbord Benven Bras et la balise
de la Vache qui est rouge. L’alignement est donné par une maison grise à pigeonnier
vue touchant le bout de la jetée de Roscoff.
PASSE DE L’O. - Elle se prend du milieu du canal ou de l’entrée du port de
l’île de Batz. On laisse par tribord la balise rouge de Ar-Poloss-Treas, la balise rouge
de Carrec-ar-Vas et les murs de Roscoff ; par bâbord on laisse la tourelle noire de
Perroc’h, l’île Verte, la balise noire de Notre Dame ou Karrec Aotrou Maria, la roche
Sainte Union (7m50) et enfin la balise de la Vache. L’alignement à suivre dans ce
chenal est donné par : la tache blanche de la maison Keraoulouen ou Guillou Turc
vue par la tourelle blanche de Poullouz.
MOUILLAGES DANS LE CANAL - On mouille à l’entrée du port
de l’île de Batz en face de l’anse de la Rue, en tenant la tourelle Perroc’h par celle de
Duslen et le sémaphore de Bloscon par Rolea ou petit Loup ; il y reste 2 m (fond de
S. et H.) A l’E. de la tourelle Duslen on mouille par 3 m avec la tourelle Perroc’h par
celle de Duslen et le sémaphore de Bloscon par Benven Bras.
Prés de la pointe Bloscon, on mouille sur l’alignement du clocher de Roscoff par
la tourelle du Rannic et par le travers de la pointe ; il reste toujours en cet endroit
2m50 d’eau (fond de S. et R.).
PORT DE ROSCOFF - Le port de Roscoff est formé par une jetée de 300
m de longueur. Le bout de cette jetée est peint en noir et le fond de vase, dans le port,
est élevé de 3m90 au premier escalier en dedans de la jetée ; il s’en suit qu’on ne peut
pas toujours accoster le quai ; on a construit dans l’E. du port dans l’anse de Trezen,
une cale sur les roches de Pen ar Vil ; le fond au pied de cette cale est de 1m60 ; les
bateaux de pêche peuvent y accoster à toute heure de marée dans les mortes-eaux.
Quand il n’y a pas d’eau pour accoster au port de Roscoff ni à la jetée de Pen ar
Vil, les bateaux débarquent leur poisson à des cales construites sur les roches au
N.O. de la ville et dans l’anse de Laber. La cale la plus basse est construite sur la
partie N.E. du rocher Rolea ou petit Loup ; le fond au pied est de 0m40. Sur la roche
Gaurec il y a deux autres cales qui permettent de communiquer avec Roscoff.
Les bateaux de pêche préfèrent quelquefois rester sur leurs béquilles dans l’anse de
Laber que de rentrer dans le port de Roscoff. Pour s’y rendre, il faut suivre en venant
de l’O., le clocher de Roscoff à mi-distance entre le Loup qui est blanchi et la roche
pointue Dannic qui termine au N. la pointe Lédanet ; on passe ensuite à mi-distance
entre ces deux roches puis on contourne la pointe Perkiridic à 100 m dans l’E. et on
se trouve à l’échouage de Laber sur des fonds de vase dure asséchant de 3m20.
ROCHES INDIQUANT LA HAUTEUR D’EAU DANS
LE PORT DE ROSCOFF.
Quand on vient de l’O. on rencontre la balise de la Croix et celle de l’Oignon ;
la première roche, à fleur d’eau, indique 1 m d’eau au bout de la jetée de Roscoff ;
la roche l’Oignon, à fleur d’eau, indique 3 m au même endroit. Si on vient de l’Est,
l’indication est donnée par la roche Men Guen Bras sur laquelle il y a une tourelle
noire et blanche ; la roche, à fleur d’eau, indique qu’il y a 1 m d’eau au bout de la
jetée de Roscoff.
PENPOULL OU SAINT-POL-DE-LÉON
Se trouve à 2 milles ½ dans le Sud de Roscoff ; c’est un échouage abrité des vents
de S.O. au N. par l’O. par la petite île Sainte Anne qui se trouve à 400 m de terre à
laquelle elle est reliée par une petite langue de sable. L’échouage découvre de 5m50.
Pour aller chercher la rivière de Saint-Pol, en venant de l’O. : passer à un bon
mille dans le N. de l’île de Batz ; quand on voit le clocher de Roscoff par la flèche
de Saint-Pol-de-Léon, faire route au S. E. vrai (S.S.E. ½ E. compas) jusqu’à ce que la
même flèche soit vue par la pyramide Saint Sébastien ; gouverner alors au S. ½ O.
vrai, (S.S.O. du compas) ; on sera ainsi dans l’E. de la roche Astan (2m80) et de sa
basse (1m) signalée par une bouée rouge qui se trouve dans l’E. de l’île de Batz. On
peut passer aussi au large de la bouée noire de la basse Bloscon (0m60) qui est à un
tiers de mille dans l’E. de la pointe Bloscon.
On aperçoit alors dans le S. l’île de Callot et sa chapelle, et l’on distingue à gauche
de celle-ci, entre elle et la pointe, deux marques blanches. La plus large est celle de
Benven ; l’autre est celle de Mazarin. On prend ces deux marques blanches l’une par
l’autre pour passer entre la tourelle rouge de Guerheon et celle du Cordonnier qui
est noire ; peu après avoir dépassé ces deux tourelles, on voit dans le fond de la rivière
deux autres marques blanches, que l’on suit l’une par l’autre pour pénétrer dans la
rivière de Saint-Pol ; ces deux marques en ligne, l’amer du Stum par celui de Pighet,
font passer entre la tourelle noire de Pighet et la tourelle rouge la Petite-Fourche et
droit sur la balise rouge de Caspari ; on laisse cette balise d’un côté ou de l’autre, puis
on reprend son alignement jusqu’à être par le travers du Four, un grand rocher qui
borde la route, d’où l’on suit les maisons S. du village de Trenevez, voisines au S. de
la chapelle de Callot, à gauche du Four ; on laisse par tribord le Grau de Sainte Anne
et Rouzenic Bihan et à bâbord la pointe Saint-Jean. Quand l’amer blanc du Stum
arrive par la pointe Saint-Jean, il ne reste qu’à gouverner sur le quai de Penpoull.
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