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Dom Juan
DE MOLIERE
MISE EN SCENE : GILLES BOUILLON DU CDRT
DOSSIER PEDAGOGIQUE REALISE PAR ADELINE STOFFEL, PROFESSEURE AGREGEE DE LETTRES-THEATRE
MARDI 11 FEVRIER 2014 A 14H30 ET 20H30
1H45 / A PARTIR DE 12 ANS
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Dom Juan, Molière
Mise en scène Gilles Bouillon
Dramaturgie Bernard Pico
Scénographie Nathalie Holt
Costumes Marc Anselmi
Lumières Marc Delamézière
Musique Alain Bruel
Assistante à la mise en scène Albane Aubry
Construction du décor Équipe technique du CDR de Tours sous la
direction de Pierre-Alexandre Siméon
Avec
Don Juan Frédéric Cherboeuf
Sganarelle Jean-Luc Guitton
Elvire Cassandre Vittu de Kerraoul
Dom Louis Gérard Hardy
Pierrot Cyril Texier
Gusman, Le pauvre et M. Dimanche Xavier Guittet
Dom Carlos Kevin Sinesi
Dom Alonse Blaise Pettebone
Charlotte Nelly Pulicani
Mathurine Korotoumou Sidibe
La Violette, Ragotin & La Ramée Alexandre Forêt
Les classes qui le souhaitent peuvent sur demande :
- être accueillies au TCM pour le visiter ;
- bénéficier d’une intervention de Diane Reichart, chargée des publics,
en amont et/ou en aval de la représentation pour préparer la venue des
élèves et/ou revenir sur le spectacle ;
- rencontrer un membre de la compagnie selon sa disponibilité.
Contacter Diane Reichart au 03 24 32 44 43.
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SOMMAIRE
I/ LA PIECE
MOLIERE PAGE 4
LA FABLE PAGE 5
LA CREATION DE DOM JUAN PAGE 5
CONTEXTE ET CONDITIONS DE LA REPRESENTATION EN 1665 PAGE 6
II/ LE PROJET DU CDRT (CENTRE DRAMATIQUE
REGIONAL DE TOURS)
NOTE D'INTENTION DE GILLES BOUILLON PAGE 9
L’EQUIPE PAGE 11
III/ QUELQUES PISTES DE TRAVAIL AVEC LA CLASSE
AVANT LA REPRESENTATION PAGE 18
APRES LA REPRESENTATION PAGE 21
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I/ LA PIECE
MOLIERE
Jean-Baptiste Poquelin naît à Paris en 1622. Destiné à prendre la relève de son père
en tant que tapissier et valet de chambre ordinaire du roi, il poursuit des études de droit
dans la capitale puis à Orléans. Mais à 21 ans, il rencontre Madeleine Béjart, adopte le
pseudonyme de Molière, et fonde avec sa maîtresse la troupe de l’Illustre Théâtre : c’en est
fait, le voilà comédien.
Le succès tarde à venir à Paris, les dettes s’accumulent, l’Illustre Théâtre part donc en
tournée en province ; de 1645 à 1658, la troupe sillonne le territoire (Albi, Nantes, Pézenas,
Lyon, Rouen…), et Molière pendant ce périple fait ses armes de directeur, de comédien, de
dramaturge enfin (ses premières pièces, toutes des farces, sont aujourd’hui pour l’essentiel
perdues, seules subsistent L’Etourdi et Le Dépit amoureux).
L’Illustre Théâtre rentre à Paris en 1658, et obtient au mois de juillet de la même
année l’attention et la protection du roi Louis XIV, que la farce du Docteur amoureux amuse
beaucoup. Le jeune monarque installe la troupe au Petit-Bourbon, salle qu’elle partage avec
les Comédiens Italiens.
1660 voit naître dans Le Cocu imaginaire le personnage bientôt récurrent de
Sganarelle, et s’installer la troupe dans la salle du Palais-Royal. Un an plus tard, Molière
invente avec Les Fâcheux la formule de la comédie-ballet, pendant les entractes de laquelle
on danse, et que sa troupe sera la seule à pratiquer.
Avec L’Ecole des femmes, Tartuffe et Dom Juan vient le temps des querelles ; malgré
tout, l’Illustre Théâtre devient troupe du roi en août 1665 et reçoit une pension importante.
Toutefois, Molière tombe malade en novembre, rechute l’année suivante, et doit quitter la
scène pour quelques temps en 1667 ; il ne recouvrera jamais tout à fait la santé, et jouera
Alceste puis Argan avec un corps malade, usé.
Les dernières années sont celles de l’ouverture vers l’opéra, des comédies exploitant
la musique et le ballet dans le registre comique (Monsieur de Pourceaugnac, Le Bourgeois
gentilhomme), mais également des pièces à machines avec Amphitryon en 1668.
Un an après sa dernière grande comédie, Les Femmes savantes, la mort de Molière
va le confondre avec son métier de comédien : lors de la quatrième représentation du
Malade imaginaire en 1673, pris de convulsions, il doit être transporté chez lui, il meurt.
Son inhumation est également exceptionnelle : il n’a en effet eu le temps ni de renier sa vie
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de comédien ni de se confesser, et seule l’intervention du roi permet que la cérémonie ait
lieu selon le rite chrétien.
LA FABLE
Au lever du rideau, le spectateur découvre le héros éponyme en inconstant :
Sganarelle le décrit ainsi dès la scène d’exposition, Dom Juan lui-même s’en targue, et les
imprécations d’Elvire, son épouse délaissée, achèvent le portrait.
L’acte II chez les paysans présente le séducteur en acte : les deux accortes
campagnardes Charlotte et Mathurine se disputent ses faveurs, jusqu’à ce qu’une troupe
armée menée par Dom Carlos et Dom Alonse, les frères vengeurs d’Elvire, le contraigne à
fuir.
Il choisit de se grimer afin d’échapper à ses poursuivants, et arpente alors la forêt
avec Sganarelle en débattant de médecine et de religion ; il vient en aide à un ermite,
secourt Dom Carlos attaqué par des brigands et forcé dès lors de repousser à plus tard le
duel qu’il exige, puis pénètre dans le mausolée du Commandeur qu’il a assassiné 6 mois
auparavant et dont il invite la statue, par provocation, à souper.
Rentré chez lui, il attend de pouvoir prendre son repas, sans cesse retardé par un
défilé de fâcheux : son créancier M. Dimanche, son père Dom Louis, et Elvire. La statue du
Commandeur lui rend visite à l’heure convenue pour le convier à son tour à dîner le
lendemain avec elle. Dom Juan accepte.
L’acte V déroule la seconde journée, la dernière pour le « grand seigneur méchant
homme ». Après avoir convaincu son père de son hypocrite conversion, il annonce à
Sganarelle qu’il jouera désormais les dévots pour se protéger de ses ennemis. Mais le Temps
le rattrape et la main de la statue le précipite dans les flammes, tandis que Sganarelle
réclame son salaire perdu.
LA CREATION DE DOM JUAN
En décembre 1662, Molière crée sa première grande comédie, L’Ecole des femmes.
C’est un triomphe et le point de départ d’une première querelle littéraire et mondaine qui
provoque de vifs remous : l’éducation de la gent féminine est en effet un sujet polémique, et
la pièce est qualifiée d’ « obscène » par les ennemis de Molière, qui réplique aux attaques
par deux courtes pièces aiguisées et satiriques, La Critique de L’Ecole des femmes et
L’Impromptu de Versailles.
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