John a remarqué qu’Anne oubliait de plus en plus de choses depuis un
an. Elle est même parfois incertaine de la direction à prendre pour aller
à l’épicerie, une route qu’elle a parcourue plus d’une centaine de fois. Les
enfants sont venus récemment et ils ont aussi constaté qu’Anne sem-
blait un peu plus distante. Ils ont encouragé John à communiquer avec
leur médecin de famille pour en savoir davantage. Une semaine plus
tard, leur médecin de famille leur annonce qu’Anne montre des signes de
démence. John a demandé ce qu’il devrait faire et s’il pouvait obtenir de
l’aide. Il a été immédiatement rassuré en apprenant que des services sont
disponibles. Il est mis en contact avec la Société Alzheimer et l’agence
de services communautaires de soutien qui livrera des repas à domicile
pendant que John s’adapte à son rôle d’aidant naturel.
Diagnostic et recours
à une agence de services
de soutien communautaire
1
À la suite de son arthroplastie de la hanche, la coordon-
natrice de soins d’Anne détermine, avec l’aide du CASC,
qu’elle a besoin de soins de réadaptation et elle est placée
dans un établissement de convalescence de courte durée
afin de faciliter sa réadaptation. Après 45 jours, elle est
prête à rentrer chez elle.
Arthroplastie
de la hanche
Plusieurs années plus tard, Anne est devenue encore
plus dépendante de John. Malheureusement, leur méde-
cin de famille leur annonce qu’Anne aura bientôt besoin
d’une arthroplastie de la hanche. Son nom est placé sur
une liste d’attente.
Près d’un an plus tard, John commence à se sentir mal à
l’aise de laisser sa femme à la maison pendant qu’il va faire
des courses au village. Mais c’est dicile de l’amener parce
qu’elle s’éloigne à l’occasion lorsque son attention est
détournée. Comme ils n’ont pas d’économies importantes,
John n’est pas en mesure d’embaucher une infirmière à
domicile. Il communique donc avec son médecin de famille
pour voir s’il a des suggestions. C’est de cette façon qu’il
apprend l’existence du programme SMILE (Seniors Manag-
ing Independently Living Easily) qui paiera des services de
relève et d’une préposée aux services de soutien à la personne
qui viendra à domicile s’occuper d’Anne afin que John puisse
aller faire ses courses au village une fois par semaine.
Seniors Managing
Independently
Living Easily (SMILE)
2
Centre d’accès
aux soins
communautaires (CASC)
La santé de John s’est aussi détériorée au cours de la dernière
année et son médecin de famille lui a dit qu’en raison de sa
faiblesse cardiaque, il ne devrait plus soulever Anne pour la
placer dans la baignoire ou l’en sortir. Le centre d’accès aux
soins communautaires (CASC) l’a mis en contact avec des
services de soutien à domicile. Anne reçoit maintenant des
visites hebdomadaires et de l’aide pour prendre son bain et
elle bénéficie de l’aide d’une coordonnatrice de soins.
Notre système de santé est en transformation afin de
mieux servir les patients d’aujourd’hui ainsi que les futurs
patients. Les patients âgés sourent souvent de multiples
maladies chroniques et ont besoin des soins de plusieurs
fournisseurs. L’histoire qui suit raconte comment ces
soins sont fournis tout au long du continuum de soins.
Nos patients: Maintenant que leurs enfants
ont quitté la maison et ont leur propre famille, John et
Anne Smith estiment que le moment est venu de quitter
leur vie occupée et animée à Toronto pour se retirer dans
la communauté rurale de Bancroft, en Ontario, où John
a grandi. À l’aube de leur 44e année de mariage, John
et Anne étaient ravis d’avoir trouvé un bungalow avec
un grand jardin aux abords du village, mais seulement à
quelques minutes en auto des services importants. En
tant que couple vers la fin de la soixantaine, il était im-
portant pour les Smith de trouver un nouveau médecin
de famille à proximité. Après avoir téléphoné à un méde-
cin local, Anne a été dirigée vers Accès Soins. Dans les 60
jours qui ont suivi leur déménagement, ils avaient trouvé
un médecin de famille.
Une fois que John est rétabli, Anne revient
à domicile. John constate alors qu’il n’est
plus en mesure de s’occuper d’Anne et de
lui-même. Avec l’aide de la coordonnatrice de
soins du CASC, Anne et John ont été placés
sur une liste d’attente pour des places dans un
foyer de soins de longue durée. Six mois plus
tard, John devient très malade. Il reçoit un
diagnostic de cancer terminal. Avec la santé
de John qui se détériore rapidement, le nom
d’Anne est placé sur une liste prioritaire pour
une place dans un foyer de soins de longue
Centre de
soins palliatifs
Avec l’aide de la coordonnatrice de soins, John
est admis dans un centre de soins palliatifs.
Après le décès de son mari, et ne pouvant
compter sur aucun proche pour prendre soin
d’elle, Anne est admise au foyer de soins de
longue durée où elle recevra tous les soins dont
elle a besoin.
LE
CHEMINEMENT
DU PATIENT
Séjour de courte
durée et services
de relève
Maintenant qu’ils sont âgés de près de 85 ans, le médecin
de famille annonce à John qu’il doit subir une chirur-
gie cardiaque. Son nom est placé sur une liste d’attente.
Même s’il sait qu’une préposée aux services de soutien
à la personne aide Anne lorsqu’il est à domicile, John
s’inquiète de ce qui adviendra d’Anne durant et après sa
chirurgie. Le CASC, avec l’aide de la coordonnatrice de
soins, prend des dispositions afin qu’Anne fasse un séjour
de courte durée dans un foyer de soins de longue durée.