4
Le deuil
D’une manière générale, le deuil permet de
surmonter un évènement critique de la vie. Il est
souvent associé à la mort. Par contre, de nos jours,
il est bon d’établir des nuances dans ce qu’implique
le deuil. En plus de la perte d’un être cher, le terme
deuil peut exprimer la transition d’une étape, d’une
période de vie, la perte d’un objet, de la santé,
indiquant qu’un changement a eu lieu.
Cependant, le deuil survenu suite à la mort d’une
personne aimée est l’une des plus grandes
épreuves de la vie. Nous sommes tous confrontés
un jour ou l’autre à la mort et à toutes les questions
qu’elle entraîne. Pour 5% d’entre eux, il va
provoquer des complications au niveau de la santé
physique, mentale, de l’équilibre psychologique et
des relations sociales.
Le deuil est l’étape liée à la souffrance ressentie
suite à la perte d’un être cher. Parfois d’une
manière subite, d’autres fois l’adaptation à la perte
d’un être cher se fait sur une longue période. Mais
peu importe de quelle façon la mort s’annonce, le
choc reste la première réaction. Dans la majorité
des cas, le deuil suit normalement son cours et
arrive à son terme. Chaque deuil est différent en
raison de la relation unique qui unissait l’endeuillé à
la personne disparue.
Pour être bien mené, le suivi du deuil nécessite un
accompagnement adapté à la personne, prenant en
compte son vécu afin qu’elle puisse découvrir et
mettre à contribution ses ressources intérieures
pour vivre au mieux cette période. Le deuil
nécessite souvent le soutien de l’entourage et peut
être réalisé par le biais de tout moyen d’expression
créative (dessin, écriture, sculpture…).
Une bonne façon de traverser un deuil est de
comprendre ce que l’on vit. Les travaux d’Élizabeth
Kübler-Ross font ressortir cinq étapes d’un deuil.
Ces étapes expliquées plus loin suivent une
séquence, mais des retours en arrière peuvent être
possibles selon le cheminement de l’endeuillé.
Les étapes du deuil
Choc, déni : À l’annonce d’un malheur, notre
première réaction n’est pas de l’accepter, mais
de le refuser. C'est lorsqu'on quitte cette courte
phase de deuil que la réalité de la perte
s’installe.
Colère : Phase caractérisée par un sentiment de
colère face à la perte. La colère est un
sentiment provoqué par notre impuissance face
à la perte, mais permet d’exprimer son désarroi.
La culpabilité peut se manifester.
Marchandage : Phase faite de négociations, de
chantage. La personne essaie de gagner soit du
temps, soit une compensation financière ou
autre, parfois en marchandant avec Dieu, les
assurances, les autorités…
Dépression : Phase plus ou moins longue
caractérisée par une grande tristesse, des
remises en question... Nous essayons
d’accepter la perte dans la réalité, mais à
l’intérieur de nous, nous renforçons nos liens
avec la personne disparue parce que nous ne
l’avons plus dans la réalité objective. La fin du
deuil est proche.
L’acceptation : Dernière étape du deuil. La
réalité de la perte est beaucoup plus comprise
et acceptée. L’endeuillé peut encore vivre de la
tristesse, mais il retrouve peu à peu son plein
fonctionnement. On se surprend à regarder vers
l’avenir.
Sources :
http://www.rose-croix.org/revue/deuil/article.html,
Le Deuil, étape de vie
http://fr.wikipedia.org/wikiW/Deuil
Diane Carrier, psychoéducatrice