
Analyse des effets des exportations non agricoles sur la croissance et le bien-être au Bénin
Réalisé et soutenu par Léopoldine TOKPLONOU et Bernadin AHODODEPage1
INTRODUCTION
L’Afrique, avec 9% du total des courants commerciaux internationaux, est
actuellement en queue de pelleton pour ce qui concerne sa part dans le commerce mondial.
Les pays africains, à l’instar de la plupart des autres pays pauvres sont en effet extrêmement
dépendants des exportations de matières premières comme le pétrole, les minerais, les métaux
et les produits agricoles qui ont connu une augmentation de 59 à 77% entre 2004 et 20061.
Cette situation montre l’absence de diversification des produits d’exportations et explique la
forte dépendance du continent par rapport aux importations notamment des produits
manufacturés.
En effet, la plupart des pays africains n’ont pas réussi à faire la transition entre les
exportations traditionnelles et les exportations provenant de secteurs plus dynamiques, qui
procurent des recettes plus élevées. Historiquement, on constate que les phases de
diversification en Afrique ont été irrégulières et de courte durée, les gains tirés au cours d’une
période étant souvent annulés lors de la période suivante2.
Le Bénin à l’image de ces pays africains a une structure des échanges marquée par une
forte dominance d’exportation du coton. En effet la filière coton source de revenu pour plus
de 2 millions de personnes sur une population de 6,8 millions d’habitants et principal produit
d’exportation du pays, connait depuis 2002 une crise majeure. Cette crise trouve sa source
dans les difficultés de la réforme entreprise au début des années 90 dans un conteste de prix
internationaux bas3.
Selon le dernier Rapport de l’OCDE sur les perspectives économiques en Afrique
(étude sur le Bénin de 2008), la production du coton, après avoir connu une hausse de 11,6%
au cours de la campagne 2007-2008 en atteignant 268.628 tonnes, se tablera sur une
production de 241.000 tonnes au cours de celle de 2008-2009, soit une baisse de 10,3%. Ce
qui entrainera en plus de la hausse des importations que connaitra le pays sur la période, le
passage du déficit de la balance des transactions courantes de 6,7% du PIB en 2007, à 7,1%
du PIB en 2008 et enfin à 7,8% du PIB en 2009 selon les prévisions.
La libéralisation commerciale étant une condition à laquelle, les institutions
internationales comme le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale octroient
1 CNUCED : Rapport 2009 et 2008
2 Commission économique pour l’Afrique et Union africaine (2007)
3 OCDE : Perspectives économiques en Afrique 2004/2005
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Supprimé : Face à une telle
situation et le fait que la
libéralisation des échanges soit
considérée comme une source de
convergence, un élément clé pour
l’élaboration de stratégies de
développements. U