Analyse de la territorialisation de la gestion de crise : le cas de la

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Spécialité de Master Pro « Gestion des Catastrophes
et des Risques Naturelles »
Analyse de la territorialisation de la gestion de crise : le
cas de la Vallée de Los Chillos, Quito Équateur
Diana SALAZAR
Rapport de stage effectué au sein de PACIVUR de l´IRD
Soutenu le 15 septembre 2010
M. Freddy Vinet Co-responsable du Master
M. Frédéric Léone Co-responsable du Master
M. Alexis Sierra Maître de stage
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Remerciements
Je voudrais remercier avant tout à Robert D’Ercole pour m’avoir encadré dans son
Programme andin de formation et de recherche sur la vulnérabilité en milieu urbain
(PACIVUR) de l’IRD, et pour avoir fait possible ce rêve d’achèvement personnel.
Après, et d’une manière très spécial, à mon maître de stage Alexis Sierra pour son
soutien scientifique et professionnel durant le stage.
Je veux aussi reconnaître la collaboration de toutes les personnes interviewées qui
ont fait possible de récupérer les données sur lesquels s’est basée cette analyse ;
merci pour sa disponibilité et pour m’avoir consacré un peu de leur temps. Aux
intéressés directes de ce travail : Viviana Diaz de l’Unité de Risques de la Direction
de Sécurité de la Municipalité de Rumiñahui et Miguel Arias, chargé de la
Préfecture de Sécurité de l’AZVCH.
À María Dolores et à Alexis encore une fois, pour la patiente consacré à la révision
et correction de ce document. À ma famille et mes amis pour sa préoccupation,
soutien, aide et encouragement.
À toutes les personnes que d’une manière ou d’autre ont collaboré à la réalisation
de cet effort.
En fin, ce travail n’aurait pas non plus été possible sans l’assistance financière de
l’Ambassade de France en Equateur, du Secrétariat National de Sciences et
Technologie de l’État équatorienne et de PACIVUR.
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Sommaire
Introduction général
Partie académique
1. Problématique
1.1 Risque volcanique, urbanisation, crises liées aux éruptions, et déséquilibres
territoriaux comme obstacle à une gestion efficace des crises 13
1.2 L’intérêt scientifique porté sur les crises : état de recherches 18
1.3 Pour quoi s’intéresser aux phases de prise des décisions et d’intervention
des crises ? 25
1.4 Méthodologie 32
Partie technique
2. Zone d´étude, travail de terrain et résultats 38
2.1 L’intérêt porté sur la vallée de Los Chillos 38
2.2 La gestion des risques, la réaffirmation d’une responsabilité de l’État 56
2.3 La gestion des risques dans le DMQ 59
2.4 Le COE comme structure d’organisation des situations des crises 62
2.5 Les ressources de la décision et de l’intervention en période de crise 78
2.6 Quels sont les ressources de la décision et de l’intervention dans la vallée
de Los Chillos ? 91
2.7 La gestion des risques comme politique de sécurité citadine et les disparités
quant à la distribution des équipements de sécurité 99
Conclusion 105
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Introduction général
Risque volcanique, crise liée à l’éruption du volcan Cotopaxi et
concentration des éléments essentiels pour la gestion des crises dans des
zones urbaines
L’Équateur, par sa situation zonale et tectonique, est un pays très exposé aux aléas
naturels : séismes, éruptions volcaniques, mouvements de terrain, inondations, tsunamis
et sécheresses. Selon l’EMDAT, ce sont les séismes qui ont occasionné le plus grand
nombre de décès (11 336). Cependant, les inondations (1 878 206), les éruptions
volcaniques (546 883) et les sécheresses (741 500) ont laissé un nombre considérable de
population affectée.
Quant à la menace volcanique, l’Équateur est très vulnérable. Il y existe au moins 13
volcans actifs (carte 1) localisés spécialement dans la partie septentrionale, centrale et
orientale des Andes (D’Ercole, 2005). Or, c’est justement dans la Sierra Centrale où la
densité de population rurale (composée majoritairement par des Indiens) dépasse souvent
les 100 habitants par km2 (ibid.). De même, les principales villes, sont souvent situées
près des volcans. Ces villes sont en constante croissance, du fait du phénomène général
d’urbanisation et de métropolisation.
En Équateur, le taux d’urbanisation est passé de 29 % en 1950 à 61 % en 2001 (INEC,
2001). Or, certaines de ces villes (Quito, Guayaquil, Ambato, Riobamba, Baños) ont été
confrontées à des éruptions volcaniques dans l’histoire récente. En effet, dans les vingt
dernières années, trois volcans ont explosé dans la partie continentale du pays : le
Guagua Pichincha en 1998, le Tungurahua en 1999, et le Reventador en 2002. Ces
éruptions ont occasionné d’importantes pertes économiques et des altérations dans la vie
quotidienne des habitants. Certaines conséquences ont été temporaires (fermeture de
l’aéroport de Quito, fermeture des établissements éducatifs…) mais d’autres ont des effets
jusqu’à nos jours. C’est le cas par exemple du Tungurahua, en activité depuis 1999 et
dont la dernière éruption a eu lieu le 28 mai 2010. L’activité prolongée de ce volcan a
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provoqué des changements d’habitudes des habitants surtout liées à ses activités
agricoles qui dépendent maintenant des cycles éruptives du volcan.
Carte 1 Localisation des volcans dans l’Équateur continental, selon son activité.
Le District Métropolitain de Quito (DMQ), où se situe la capitale du pays Quito, est menacé
par les éruptions potentielles des sept volcans : Guagua Pichincha, Cotopaxi, Reventador,
Cayambe, Antisana, Pululahua et Ninahuilca (carte 2). Les cendres expulsées lors des
éruptions du Guagua Pichincha en 1998 et le Reventador en 2002, ont généré des
perturbations sur quelques mois, gérés par les organismes municipaux chargés des
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