LA MÉDITATION – UNE QUESTION SPIRITUELLE
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est l’extension du psy à d’autres dimensions, notamment
notre dimension la plus haute que l’on peut encore appeler
le Divin. Jung l’a très bien introduite dans ses diérents écrits.
Il a fait référence à certaines expériences personnelles, il a
explicité la synchronicité et l’archétype du Soi, qui relèvent
de cee dimension spirituelle. On y retrouve un lien avec
les philosophies orientales sur lesquelles il s’était d’ailleurs
penché.
Beaucoup de « psy » actuels ont perdu la dimension « spi »
de l’accompagnement. De nombreux consultants de psy
ignorent cee dimension « spi » et se cantonnent à une noon
pathologique plus ou moins importante. Ce que l’on cherche,
c’est à aller mieux, à trouver la cause. Et cee recherche se
fait à l’extérieur de soi la plupart du temps. Quant au domaine
« spi », il est souvent an « psy ». Et si les deux coexistaient
et n’étaient que deux points de vue d’une même dimension ?
Et cee dimension, c’est tout simplement celle du domaine
de l’esprit.
La spiritualité se rapporte donc au domaine de l’esprit qui
englobe la dimension psychique.
Il est pour moi une autre noon qui est indissociable de
celle du psychisme, c’est celle du Thérapeute (avec une
majuscule). Je m’appuierai sur les enseignements de Jean-
Yves Leloup concernant les Thérapeutes d’Alexandrie. Dans
sa présentaon, Jean-Yves Leloup nous invite à considérer
ces hommes et ces femmes du Ier siècle de notre ère, pour
comprendre ce que recouvre ce mot. Philosophes voués à
servir, ces Thérapeutes ne guérissaient pas, mais soignaient.
Le mot thérapeute signie : prendre soin. Selon le philosophe
Philon d’Alexandrie, les Thérapeutes ont pour foncon de
prendre soin de l’Être dans sa globalité, c’est-à-dire dans ses
dimensions corps-âme-esprit.