efficace pour un faible coˆ
ut calcul.
Notre algorithme tourne en temps r´
eel sur des s´
equences
de format CIF sur le processeur TriMedia. De plus les
r´
esultats exp´
erimentaux montrent l’applicabilit´
e de notre
m´
ethode sur des s´
equences d’image que ce soit en terme
de qualit´
e de la segmentation obtenue ou de stabilit´
e tem-
porelle.
Ce papier est organis´
e de la mani`
ere suivante. L’algo-
rithme de segmentation spatiale est d´
etaill´
ee dans la sec-
tion 2. L’introduction d’informations temporelles pour
am´
eliorer la consistance est d´
etaill´
ee en section 3. Enfin
dans la section 4, nous d´
eveloppons l’implantation de notre
algorithme. Les r´
esultats exp´
erimentaux sont finalement
donn´
es section 5.
2 Segmentation spatiale
Consid´
erons une image Ide largeur Wet de hauteur H,
D={1....W } × {1....H}est le domaine de l’image.
I(p, n)l’intensit´
e du pixel de position p= (x, y)Tdans
l’image n.
La segmentation d’une image en r´
egions consiste `
a trou-
ver une partition pertinente de l’image en mr´
egions
{S1, S2, .., Sm}. L’algorithme propos´
e part du niveau
pixellique et proc`
ede par fusions successives pour aboutir
`
a la segmentation finale (m´
ethode ascendante). Un ordre
sp´
ecifique de fusion est utilis´
e ainsi qu’un seuil adaptatif
pour stopper les fusions. Ces deux ´
etapes sont d´
etaill´
ees
ci-apr`
es et nous donnerons ensuite l’algorithme complet de
segmentation.
2.1 Ordre de fusion
L’ordre de fusion est bas´
e sur les poids des transitions
comme dans [2, 10]. L’id´
ee est de fusionner d’abord ce qui
est similaire avant de fusionner ce qui est diff´
erent. Une
transition eest un couple de pixels (p, p′)en 4-connexit´
e.
La similarit´
e entre pixels est mesur´
ee en calculant la dis-
tance entre les intensit´
es des deux pixels. Pour des images
couleur, la similarit´
e est calcul´
ee de la mani`
ere suivante :
w(p, p′) = sX
I∈{Y,U,V }
(I(p, n)−I(p′, n))2.(1)
Nous avons choisi l’espace couleur Y UV qui est le format
couleur utilis´
e pour le traitement des vid´
eos ce qui nous
´
evite ainsi une conversion. De plus, nous avons trouv´
e que
l’espace couleur Y UV procure une partition de l’image
qui est, subjectivement, de qualit´
e meilleure que celle ob-
tenue avec l’espace RGB. L’espace L∗a∗b∗donne des
r´
esultats l´
eg`
erement meilleurs que l’espace Y UV , mais au
prix d’une impl´
ementation coˆ
uteuse [11].
Les transitions sont ensuite tri´
ees dans l’ordre croissant de
leurs poids wet les couples de pixels correspondant sont
trait´
es dans cet ordre pour la fusion. En ce qui concerne
l’impl´
ementation, l’image est seulement parcourue deux
fois pour ce tri. Le premier parcours permet de calculer
le nombre de transitions de mˆ
eme poids, nombre qui est
stock´
e dans une table. Cette table est ensuite utilis´
ee pour
allouer la m´
emoire pour ces transitions. Le second permet
de stocker chaque transition dans la partie de la m´
emoire
correspondante.
2.2 Crit`
ere de fusion
Etant donn´
ees deux r´
egions S1et S2, nous voulons savoir si
ces deux r´
egions doivent ˆ
etre fusionn´
ees. En cons´
equence,
un crit`
ere de similarit´
e entre r´
egions doit ˆ
etre choisi et
´
evalu´
e. En comparant la valeur de ce crit`
ere `
a un seuil, les
r´
egions seront fusionn´
ees ou non. Le choix du seuil est sou-
vent difficile. Dans ce papier, nous utilisons un seuil adap-
tatif qui d´
epend de la taille de la r´
egion consid´
er´
ee. L’uti-
lisation d’un tel seuil est justifi´
ee par le biais d’in´
egalit´
es
statistiques comme dans [2]. Nous proposons ici une in-
terpr´
etation statistique plus simple de l’image qui nous
conduit `
a un crit`
ere plus adapt´
e pour une impl´
ementation
temps r´
eel. Nous pr´
esentons d’abord ici le pr´
edicat de fu-
sion utilis´
e, puis sa d´
emonstration.
Pr´
edicat de fusion. La moyenne des intensit´
es de la
r´
egion Siest calcul´
e de la mani`
ere suivante :
Si=1
|Si|
k=|Si|
X
k=1
Ii(pk)
o`
uIi(pk)est l’intensit´
e du k`eme pixel de la r´
egion Si.
Le pr´
edicat de fusion est alors :
P(S1, S2) = (vrai si (S1−S2)2≤Qg2(1
|S1|+1
|S2|)
faux sinon (2)
avec gle niveau maximum de I(g= 255 pour les
images de composantes en pr´
ecision 8bits). LA nota-
tion |Si|repr´
esente la taille de la r´
egion Si. Le param`
etre
Qpermet de r´
egler la finesse de la segmentation. Dans
les exp´
eriences, nous choisissons Q= 2 qui donne de
bons r´
esultats pour le format vid´
eo CIF (taille des images
352 ×288).
Justification statistique du pr´
edicat. Classiquement,
l’image Iest consid´
er´
ee comme l’observation d’une
image parfaite I∗et les pixels sont alors des observa-
tions d’un vecteur de variables al´
eatoires (v.a) not´
eX=
(X1, .., Xn)T. Le pr´
edicat de fusion est bas´
e sur l’in´
egalit´
e
de McDiarmid [12] donn´
ee ci-apr`
es :
Theorem 2.1 (L’in´
egalit´
e de McDiarmid) Soit X=
(X1, X2, ..., Xn)une famille de nv.a. ind´
ependantes avec
Xkprenant ses valeurs dans un ensemble Akpour chaque
k. Supposons que la valeur r´
eelle de la fonction fdefinie
sur QkAksatisfasse |f(x)−f(x′)| ≤ cksi les vecteurs
xet x′diff`
erent seulement sur leurs k`eme coordonn´
ee. Soit
E(f(X)) l’esp´
erance de f(X)alors quelque soit τ≥0,
P r(|f(X)−E(f(X))|> τ)≤2 exp −2τ2/X
k
c2
k!(3)