5
. Les banques continuent d’être majoritairement présentes dans ce secteur d’activité
puisque la part des capitaux qu’elles apportent représente environ 58 % du total des
capitaux levés. Leur intervention s’effectue aussi bien directement que par l’intermédiaire
de sociétés de capital risque (SCR) ou de fonds communs de placement à risque (FCPR)
gérés par une filiale spécialisée.
. Les assurances et les caisses de retraite ne jouent encore qu’un rôle mineur dans le
financement du capital investissement et ne représentent que 10% des capitaux levés.
. La troisième catégorie d’investisseurs, en forte augmentation, est constituée par les
groupes industriels qui, en 1996 et 1997, ont eu une politique d’investissement active, la
part des capitaux levés auprès d’eux s’établissant à 28%.
Les fonds de pension n’existant pas aujourd’hui en France, pourraient devenir
ultérieurement des investisseurs significatifs.
3) la focalisation des investissements sur certains segments : les professionnels français se
concentrent sur les segments de la transmission et du développement qui ont représenté
respectivement 49% et 30% des montants investis. Cependant le financement de la
création d’entreprise par le capital investissement semble de nouveau attirer les
investisseurs depuis 1996. La mise en place, en 1997, des FPCI a contribué à aider les
jeunes entreprises innovantes. Les contrats d’assurance vie “ DSK ” sont également
destinés à jouer un rôle actif dans le développement de ces investissements.
4) une importante augmentation du montant des cessions, valorisées au coût d’acquisition
5, en progression de 80% par rapport à l’année précédente pour atteindre 6,831 milliards
de francs. Cette évolution paraît indiquer une amélioration de la liquidité du marché des
titres non cotés.
L’AFIC estime que les chiffres pour l’année 1998 devraient montrer une très forte progression
des fonds levés et des investissements effectués notamment pour les FCPR.
II - L’ACTIVITE DU CAPITAL INVESTISSEMENT EN EUROPE
Au niveau européen 6, dans le domaine du capital investissement, la France se situe en
deuxième position en terme de gestion d’actifs, loin derrière le Royaume Uni, où sont gérés
environ 280 milliards de francs. L’Allemagne vient ensuite avec un encours de l’ordre de 50
milliards de francs. Il convient de noter, en 1997, l’importante progression de l’Allemagne qui a
levé près de 17 milliards de francs à comparer aux 4,3 milliards levés en France sur la même
période. L’AFIC explique cette progression notamment par la politique active des länder dans le
domaine de la création d’entreprise.
Les investissements réalisés en Europe s’effectuent principalement dans le domaine du
développement (52,3 %) et de la création d’entreprise (20,1 %).
Par ailleurs, la répartition des investisseurs est assez différente de celle constatée en France avec
la présence des banques à hauteur de 25,8 %, des compagnies d’assurance à hauteur de 16,4 %
et des investisseurs industriels pour 11,5 %.
Les fonds de pension sont des investisseurs significatifs puisqu’en 1997, ils ont alimenté le
capital investissement à hauteur de 25 %. Il convient de noter leur progression régulière depuis
1995 et 1996 puisqu’ils représentaient alors respectivement 19,7 % et 22,7 %.
5 Ce chiffre ne tient pas compte des plus ou moins values enregistrées lors des cessions.
6 Sources EVCA (EUROPEAN VENTURE CAPITAL ASSOCIATION).