III. Les actions
L’action représente une quote-part du capital social d’une société de capitaux. Ce titre de propriété confère à l’investisseur des droits de parti-
cipation aux assemblées, de vote, etc. et des droits pécuniaires liés aux résultats de la société et versés sous forme de dividende. Par contre,
l’investisseur est totalement exposé au risque de la société à hauteur du montant investi.
III.I Risques spécifiques liés aux actions
Le prix des actions est strictement lié à l’évolution de la société et des ses résultas effectifs et des anticipations (par ex. « profit warning » mais
également à des facteurs externes et notamment la conjoncture économique (« bull market = marché en hausse» ou « bear market = marché
en baisse») et les prévisions économiques sectorielles et macro-économiques. L’investissement en actions implique donc un degré élevé de
volatilité et un risque pouvant aller en cas d’insolvabilité de la société jusqu’à la perte totale du capital investi.
IV. Les organismes de placement collectifs (OPC)
Un OPC ou fonds d’investissement est un instrument qui permet d’investir dans la plupart des valeurs mobilières (action, obligations, instru-
ments monétaires, etc.) en appliquant le principe de la diversification des risques.
En contrepartie du montant investi, l’investisseur reçoit des parts de l’OPC qui peuvent être sous forme de parts de capitalisation ou de parts de
distribution. La valeur d’une part correspond à la VNI (« Valeur Nette d’Inventaire ».
Juridiquement l’OPC peut se présenter sous forme d’un FCP (Fonds commun de placement) qui n’a pas de personnalité juridique ou de SICAV
qui disposent d’une personnalité juridique distincte des investisseurs.
Selon la loi UCITS III, les SICAV sont soumises à des restrictions d’investissement assez rigides imposées par la réglementation et par la poli-
tique d’investissement définie par le prospectus. Elles sont soumises à la surveillance de la CSSF.
Les principales catégories de fonds suivant leur politique d’investissement sont :
(a)
OPC monétaires (investissant principalement en instruments du marché monétaires)
(b)
OPC obligataires (investissant principalement en obligations)
(c)
OPC actions (investissant principalement en actions)
(d)
OPC mixtes (investissant en obligations et en actions)
(e)
OPC de fonds de fonds (investissant principalement en d’autres OPC)
(f)
OPC immobilières
(g)
OPC de type hedge funds (à la recherche d’une gestion alternative et d’une performance absolue, ne cherchant pas de se calquer
sur la tendance des marchés boursiers)
(h)
OPC à capital garanti ou à rendement garanti (s’agit d’un produit structuré)
(i)
OPC institutionnels ou FIS (ayant moins de restrictions par rapport à un OPC destinée au public, mais réservé aux institutionnels ou à
des investisseurs professionnels ou avertis).
IV.I Risques spécifiques liés aux OPC
En ce qui concerne les OPC destinés au grand public qui tombent dans le champs d’application de la partie I de la loi 2002 sur les fonds
d’investissement (UCITS III), le degré de diversification qu’ils doivent respecter est de nature à réduire sensiblement le risque. Quant aux per-
formances attendues en général ces fonds suivent un benchmark associé au « sous-jacent » investi.
V. Les contrats d’options et les warrants
Ces contrats appartiennent à la catégorie des produits dérivés. L’achat d’une option donne le droit, mais non l’obligation, d’acheter (call) ou de
vendre (put) un actif sous-jacent. Un call (option d’achat) donne à l’acheteur le droit d’acheter un nombre déterminé d’unités des sous-jacent, à
un prix déterminé à l’avance, appelé prix d’exercice et ceci à une date future, la date d’échéance. Un put (option de vente) donne à l’acheteur le
droit de vendre un nombre déterminé d’unités du sous-jacent à un prix déterminé à l’avance et ceci à une date future.
Le vendeur d’un contrat d’option doit en tous cas accepter la décision de l’acheteur.
L’acheteur d’un call est gagnant à l’échéance du contrat dans le cas où le prix de l’actif sous-jacent est supérieur au prix d’exercice. L’acheteur
d’un put est gagnant à la date d’échéance du contrat si le prix de l’actif sous-jacent est inférieur au prix d’exercice.
Une option call est appelée « in the money » lorsque le cours du sous-jacent est supérieur au prix d’exercice. Par contre, une option put est
appelée « in the money » lorsque le cours du sous-jacent est inférieur au prix d’exercice. Dès qu’une option est « in the money » elle a une
valeur intrinsèque positive.
Une option call est dite « out of the money » lorsque le cours du sous-jacent est inférieur au prix d’exercice. Une option put est dite « out of the
money » lorsque le cours du sous-jacent est supérieur au prix d’exercice. Dès que le cours du sous-jacent équivaut est égal au prix d’exercice,
l’option est dite « at the money ».
Les contrats d’option offrent un fort effet de levier dans la mesure où le capital investi est inférieur par rapport à l’actif sous-jacent. Le risque
quant au capital investi est aussi beaucoup plus élevé.
La valeur des options dépend de différents facteurs, à savoir le niveau et la volatilité du cours des l’actif sous-jacent, le prix d’exercice, le temps
qui reste à courir avant l’expiration, ainsi que les taux d’intérêt.
A noter qu’il existe des contrats d’option qui portent sur un actif sous-jacent pouvant être une action, un métal précieux et une matière première
et d’autres ayant un sous-jacent représenté par un indice boursier, contrat à terme obligataire, un taux d’intérêt, un taux de change, etc.
Le règlement d’une option peut se faire, selon le cas, par la livraison physique du sous-jacent ou par un règlement en espèces correspondant
au différentiel entre le prix d’exercice et le cours du marché de l’actif sous-jacent à la date d’échéance.
Les principaux types de contrats d’option sont les suivants :
(a)
les options de type européen qui peuvent être exercées seulement à une date déterminée, en général la date d’échéance et les op-
tions de type américain qui peuvent être exercées à tout moment jusqu’à la date d’échéance.
(b)
les warrants qui sont une forme d’options négociées en bourse et qui représentent le droit d’acheter ou de vendre un actif financier à
des conditions de prix et de durée définies à l’avance. Tout warrant se réfère à un actif spécifique qui peut être une action, un indice
boursier ou autre, une matière première, un cours de change ou un panier d’actions, d’indices ou de matières premières. Il peut être
considéré comme faisant partie des produits dérivés. Dans certains cas, le warrant peut servir à protéger un portefeuille (comme une
assurance) contre un mouvement défavorable.