D) Technologie de fabrication des mémoires numériques ou

D) Technologie de fabrication des mémoires numériques ou digitales:
D.1.) Organisation des mémoires à semi-conducteur.
L'ensemble des mémoires à semi-conducteur utilisent un élément de base appelé point mémoire ou
bit.
Ces points mémoire sont réalisés de différentes façon suivant le type de mémoire (SRAM,
DRAM, ROM, EPROM, EEPROM...). La réalisation d'un point mémoire entraîne une surface
plus ou moins grande suivant le type de mémoire et conditionne les capacités maximales réalisa-
bles dans chaque type de mémoire.
Les points mémoire sont organisés en tableau (matrice) de n ligne et m colonnes pour obtenir une
capacité mémoire importante (n * m bits).
La gestion de ces lignes et colonnes nécessite différentes fonctions ou blocs internes, en principe
au nombre de 5:
- 1) La matrice de point.
- 2) Le décodeur ligne "démultiplexeur".
- 3) Le multiplexeur colonne.
- 4) Les circuits d'entrée sortie des données (Formés d'amplificateurs trois états).
- 5) La logique de contrôle permettant le fonctionnement de l'ensemble, à partir des signaux
de sélection (/CE Chip Enable ou /CS Chip Select), /OE Output Enable, R/ W¯¯ Read / Write,
et éventuellement RAS¯¯¯¯ et CAS¯¯¯¯ pour les RAM Dynamiques).
a) Description des points mémoires élémentaires:
Dans les PROMs le point mémoire est réalisé soit par fusibles métalliques (Ni-Cr ou Ti), soit par
fusibles silicium, soit par jonctions court-circuitées. Pour les jonction court-circuitées, à la livrai-
son chaque liaison est formée de 2 jonctions en sens inverse en série (équivalent à un circuit
ouvert). La mise en avalanche d'une jonction la court-circuite (fusion => chemin conducteur).
Les points mémoires sont organisés en matrice (Voir paragraphe suivant sur l'organisation des
points mémoire).
Chaque point est à l'intersection d'une ligne et d'une colonne, afin d'obtenir un nombre de point
mémoire très important (nombre de point = produit des lignes et des colonnes).
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col 2 col 3 colonne m
Sélectiond'une ligne
Organisation matricielle des
mémoires à semi-conducteur
ligne1
ligne2
ligne n
colonne1
Décodeur ligne
A0
A1
Ai
Ai+1
Ai+2
Ai+k
Démultiplexeur
Multiplexeur
Sélection de x colonnes parmi m=x.2k
Q0 Q1 Q(x-1)
/OE
R/W
(/RAS)
(/CAS)
/OE
/CE
EN, (/RAS)
EN, (/RAS)
EN/ (/CAS)
EN/ (/CAS)
EN
1
2
3
4
5
Circuits d'entrée sortie des données
Logique
de contrôle
Matrice de points mémoire
Points mémoires
Chaque point permet d'établir un état logique 0 sur la
colonne qui lui correspond lorsque la ligne qui le
commande est sélectionnée, et que la liaison par le fusible
ou la jonction sont présent. Lorsque le fusible à été
programmé (=> détruit), la sélection de la ligne ne permet
pas au transistor d'imposer l'état bas. La résistance de tirage
de la colonne maintient alors l'état haut.
Rem: Ces mémoires existent aussi en MOS. Le principe
reste le même mais le transistor bipolaire est remplacé par
un transistor MOS. La résistance est également remplacée
par un MOS en générateur de courant.
Pour les mémoires SRAMs le point mémoire est équivalent à une bascule D (à 4 ou 6 transistors).
Le point mémoire est alors ré-inscriptible en positionnant la bascule à l'état désiré en sélectionnant
sa ligne, un circuit de lecture
écriture vient soit lire l'état de la
colonne n (ou /n) ou impose les
états des colonnes N et /n. La
bascule adopte alors cet état
logique, et le conserve même
lorsque la ligne est désélection-
née. Le point mémoire est donc
RW, et de plus statique, mais
les dimensions d'un tel point
mémoire empêchent d'obtenir
des capacités importantes dans
un espace réduit.
Rem: Les transistors Q1 et Q2
sont dit actifs, ce sont eux qui permettent le changement d'état de la bascule (FLIP FLOP), Q3 et
Q4 sont utilisés comme générateurs de courant (équivalent à une résistance de tirage ou charge).
Les transistors Q5 et Q6 permettent d'isoler le point mémoire lorsque la ligne n'est pas sélection-
née, ou au contraire de relier le point mémoire aux circuit de lecture / écriture lorsque la ligne est
sélectionnée. Dans ce cas l'information R/ W¯¯ place les circuits de sortie de la mémoire en lecture
(Read) ou écriture (Write).
Dans le cas des mémoires dynamique (DRAM) le point mémoire se limite à un transistor MOS et
un condensateur de très faible valeur.
Le principe de fonctionnement de la cellule mémoire est
assez simple : l'écriture respectivement d'un 1 ou d'un 0
consiste à charger ou à décharger le condensateur en rendant
le transistor MOS conducteur.
Une logique (amplificateur détecteur) permet de lire ou
d'écrire l'état logique de ce condensateur.
Il est possible d'obtenir une grande intégration car le point mémoire est de dimension très faible,
et il est facile de multiplier ce motif. L'inconvénient est la perte progressive de la charge des
condensateurs de mémorisation, donc perte de l'état logique mémorisé. Il est donc nécessaire de
procéder régulièrement à un rafraîchissement des points mémoires.
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Gnd
fusible
ligne
colonne
décodage ligne
+5V
Point mémoire
d'une PROM
Gnd
+5V
Col n Col /n
ligne
colonne n et /n vers circuits de lecture écriture
décodage ligne
Point mémoire
d'une SRAM
MOS
MOS MOS
MOS en
MOS en
MOS
canal N
canal N canal N
générateur
générateur
canal N
de courant
de courant
Q1 Q2
Q3 Q4
Q5 Q6
Gnd
ligne
colonne vers
décodage ligne
Point mémoire
d'une DRAM
ampli détecteur
pour lecture,
écriture et
rafraichissement
MOS
canal N
condensateur
de mémorisation
Remarque: Le condensateur est automatiquement rechargé
lors d'une lecture, par le principe de l'ampli détecteur.
Lors d'une écriture la broche de donnée (I/O) recopiera sont
état logique sur le condensateur Cn en fermant les interrup-
teurs (transistors MOS) Qad1 et Qn. Lors d'une lecture ou
d'un rafraîchissement on ferme Qn, Qad2 et Qad1. Ainsi A1
sert de comparateur et A2 d'amplificateur assurant la
recharge du condensateur.
Une fois chargé à 5 V, le condensateur a une tension
Vc qui chute à cause de sa très faible valeur, de sa
propre résistance de fuite et de la résistance non infinie
des interrupteurs 1012 Ohms.
Au bout d'un certain temps (autour de 20 ms) sa
tension a chuté de moitié et donc l'information (qui
était un 1) sera vu après ce temps comme un 0. La
donnée est perdue.
Il est donc nécessaire de rafraîchir à intervalles
réguliers les données. Si la tension Vc est supérieure à
2,5 V alors S =5V (S : tension en sortie de Qad2) et
sinon S=0V.
C'est son principe de fonctionnement qui a donné le nom à la DRAM (Dynamic RAM).
Dans les premières mémoires DRAM, il fallait par un circuit extérieur à la mémoire (circuit dédié
ou microprocesseur) faire une lecture de toutes les cases mémoires (rafraîchissement) toutes les
20 ms. Aujourd'hui les mémoires DRAM possèdent leur propre circuit de rafraîchissement
interne. Cette opération est donc devenue en partie transparente pour l'utilisateur.
De part sa structure la DRAM fournit une grande capacité mémoire et donc demande un grand
nombre de broches sur le bus d'adresse.
Ainsi pour éviter l'utilisation de boîtiers ayant un nombre de broches importants, on a décidé de
diviser par 2 le nombre de broches d'adresse. L'adresse complète est fournie en deux fois: Adresse
de ligne validée par /RAS (Row address strobe), puis adresse de colonne validée par /CAS
(column address strobe).
Les chronogrammes ci-dessous montrent la gestion en lecture et écriture des mémoires DRAMs.
Pour le cycle de lecture, le signal /WE reste à l'état haut.
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Gnd
décodage ligne
Ampli détecteur (DRAM)
ampli détecteur
point mémoire
pour lecture,
écriture et
rafraichissement
condensateur
de mémorisation
Qn
Qad1
Qad2
Cn
et colonne
A1
A2
I/O
Dans les deux cycles, l'adresse complète délivrée par le microprocesseur est fournie en deux
parties par des multiplexeurs 2 vers 1, tout en générant les signaux /RAS et /CAS. Le front
descendant de ces signaux permet à la mémoire de démultiplexer l'adresse délivrée par le micro.
Toute la logique nécessaire au fonctionnement des mémoires dynamiques (décodage,
multiplexeur, séquenceur...) Est de plus en plus souvent confiée à un circuit logique programma-
ble (FPGA). Dans le cas des ordinateurs de type PC, cette tâche est confiée à un circuit FPGA
dédié appelé "ChipSet", adapté à chaque évolution de processeur et de téchnologie de mémoires.
Avant 1990, la technologie des DRAMs n'avait pas évolué. Seule la capacité mémoire augmentait
et le temps d'accès était passé de 150 ns à 80 ns. Depuis le début des années 90, le marché des
mémoires DRAM est en pleine effervescence. En effet, voyant que le temps d'accès, de par la
technologie employée, ne pouvait pas être diminué de façon significative, les constructeurs ont
cherché à améliorer la technique d'accès aux données. Depuis 1995 , le rythme des nouvelles
technologies annoncées s'est accéléré. On compte actuellement plusieurs technologies sur le
marché: DRAM classiques, EDO, SDRAM, DDRAM, RAMBUS....
boîtier SIMM ou DIMM
Les mémoires DRAM sont principalement utilisées dans les PC sous forme de barrettes. Il existe
2 types de barrettes mémoires :
Les barrettes SIMM : à l'origine (PC386), les premières barrettes SIMM comportaient 30 broches
et devaient se placer par quatre (chaque barrette faisait 8 bits de données ) pour un bus de 32 bits.
Avec l'arrivée des PC 486 et PENTIUM, sont apparues les barrettes SIMM 72 broches. Bus de
données sur 32 bits + bus d'adresse sur 32 bits (possibilité d'adresser 4 Go) + bus de contrôle. Sur
les cartes mères Pentium il fallait placer les barrettes SIMM par paires (bus de données sur 64
bits).
Depuis 1995 et les nouvelles cartes mères à base de Pentium II, sont apparues les barrettes
DIMM 168 broches. Bus de données sur 64 bits + bus d'adresse sur 32 bits + signaux de contrôle.
Le bus de données peut être complété avec des bits supplémentaires de correction d'erreur (8 bits
de parité impaire ou code ECC Error Code Check ). Les barrettes sont alimentées en 5V ou en
3,3V.
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b) Organisation des points mémoires:
Dans tous les cas ces points sont organisés en lignes et en colonnes afin d'obtenir des capacités
importantes.
Une partie des adresses de la mémoires permettent la sélection d'une ligne unique parmi n lignes à
l'aide d'un démultiplexeur 1 parmi n. De même l'autre partie des adresses permet la sélection d'une
ou de plusieurs colonnes. Si la mémoire délivre une donnée sous forme d'octet, il faut donc un
multiplexeur de sortie fournissant 8 colonnes parmi m. Si le nombre de fils d'adresses de ce multi-
plexeur est k, il y a alors m = 2k colonnes.
Rem: 2 broches de contrôle sont présentes dans les mémoires:
/CE (ou /CS) Chip Enable ou Chip Select, permet la sélection ou la désélection du boîtier
complet.
/OE (Output Enable) permet la mise en basse ou en haute impédances des tampons de sortie, et
permet ainsi la lecture de la mémoire (Si /CE est aussi actif).
Important: Lorsque le boîtier est désélectionné (/CE inactif), il est fréquent d'obtenir une
consommation inférieure.
Il est donc intéressant d'utiliser cette broche pour la commande par le décodage d'adresse, afin de
réduire la consommation. Malheureusement le temps d'accès aux données est alors souvent
supérieur si la commande est réalisée par la broche /CE, que si la commande est effectuée par
/OE.
Les Mémoires
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Gnd
fusible
Gnd
fusible
Gnd
fusible
Gnd
fusible
Gnd
fusible
Gnd
Gnd
fusible
Gnd
fusible
Gnd
ligne1
ligne2
ligne n
colonne1 colonne2 colonne mdécodage ligne
Sélectiond'une ligne
+5V +5V +5V
Organisation matricielle des
points mémoire d'une PROM
A0
A1
Ai
Ai+1
Ai+2
Ai+k
Démultiplexeur
Multiplexeur
Sélection de x colonnes parmi m=x.2 k
Q0 Q1 Q(x-1)
/OE
/OE
/CE
EN
EN
Fusible détruit ou défaut de
métallisation dû au masque
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