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Une spécialisation : vigne et vin
En viticulture, l’ouvrier tractoriste s’occupe de la conduite et de l’entretien du tracteur et des outils mécanisés,
mais il participe aussi à l’ensemble des travaux de la vigne. Il taille la vigne, est chargé des travaux d’entretien du
sol, du désherbage, de l’application des produits phytosanitaires. Il conduit le tracteur et la benne pour les travaux
des vendanges. Cela demande souvent un complément de formation spécifique orientée vigne et vin.
Plus d’attention pour la conduite, et plus de confort
Les engins deviennent de plus en plus puissants et sophistiqués à conduire et exigent une conduite attentive,
mais ils deviennent aussi plus confortables. La conduite est moins pénible physiquement.
2 Le marché du travail
Sur quels postes débuter dans le métier ?
Il n’y a pas à proprement parler de poste sur lequel débuter
C’est l’expérience qui va faire que tel ou tel engin, tel ou tel type de chantier sera confié à tel ou tel conducteur
d’engins agricoles. Les engins étant généralement chers, les plus gros et les plus sensibles à manier seront plutôt
confiés à des salariés expérimentés. Les jeunes acquièrent souvent cette expérimentation pendant leur
formation, ou en « donnant la main » pendant les vacances, ou sur les périodes de pointe.
Certaines conditions de travail ou certaines tâches demandent de la maturité
Le travail dans les coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA), ou dans les entreprises de travail
agricole (ETA) amène le conducteur à se déplacer chez les clients et les adhérents pour des activités qui peuvent
être différentes. Il va devoir faire preuve de qualités d’adaptation, et de qualités relationnelles pour lesquelles un
débutant devra convaincre.
Certaines tâches, comme le traitement phytosanitaire sont techniquement plus difficiles et sont considérées
comme des évolutions dans les responsabilités confiées.
Et demain ?
Les départs en retraite risquent d’augmenter la tension sur le métier
Tous les métiers qui participent au travail de production dans le maraîchage, la viticulture, l’arboriculture, les
pépinières sont dits « en tension », c'est-à-dire qu’ils présentent des difficultés de recrutement. A ce problème va
s’ajouter celui du problème des départs en retraite et du remplacement de salariés plutôt âgés.
Les exploitations deviennent plus grandes.
En PACA, si le nombre d’exploitations a diminué, les surfaces cultivées ont plutôt augmenté. Les exploitations
sont donc plus grandes et s’organisent avec du personnel permanent. Le salariat se développe, y compris chez
les chefs d’exploitation.
Les pratiques culturales se modifient.
De plus en plus de travaux sont à réaliser, liés notamment à la recherche de qualité, et se déroulent tout au long
de l’année. Les contrats saisonniers s’allongent, les salariés les plus polyvalents peuvent devenir salariés
permanents.
Le contenu du travail s’enrichit.
Grâce à la polyvalence et à la technicité, le travail au sein d’une exploitation agricole devient de plus en plus
diversifié.
La technicité est autant liée à la sophistication des engins et tracteurs, qu’à l’évolution des pratiques de culture.
L’ »agriculture raisonnée » par exemple, nécessite des connaissances élargies et l’adaptation à des contraintes
nouvelles.
La maintenance est de plus en plus réalisée par le conducteur. Elle va au-delà de l’entretien courant et intègre
des réparations, mais s’arrête aux problèmes liés à l’électronique.