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1« Une personne, un dossier, une histoire » : le modèle des cliniques de médecine et de maladies chroniques du Centre régional de santé Southlake à Newmarket2
Suivant cette logique, le
programme contre l’arthrite (le
PCA) a été mis sur pied à l’hôpital.
À Southlake, c’était le premier d’une
série de cliniques et de programmes
novateurs en soins de santé, lesquels
ont apporté un regain de vitalité à des
personnes telles qu’Anna, qui doivent
composer avec une maladie chronique.
Anna W. était une jeune femme
qui enseignait l’anglais au Japon,
lorsqu’une poussée d’arthrite rhuma-
toïde est intervenue – l’alerte la plus
épouvantable de toute sa vie. Elle
était encore au Japon quand elle a vu
ses articulations et ses extrémités se
boursoufler pour atteindre la taille de
melons, et soudain ressenti les pires
douleurs qu’elle ait jamais éprouvées.
Elle était clouée à un fauteuil roulant
au moment de son retour en Ontario.
Heureusement pour elle, Anna a
été dirigée vers le PCA de Southlake.
Au bas mot, 50 % de tous les aiguil-
lages vers les cliniques de Southlake
émanent de médecins en soins
primaires de la collectivité. D’autres
patients sont renvoyés par des spécial-
istes ou sont des patients hospitalisés.
Lorsqu’Anna est arrivée au PCA,
elle se croyait déjà invalide, mais son
cheminement vers le rétablissement
a débuté dès ses premiers contacts
avec le programme.
Dans le cadre des divers pro-
grammes et cliniques de Southlake,
les fournisseurs de soins de santé autres
que les médecins sont responsables de
l’accueil des patients. Au programme
contre l’arthrite, Anna a rencontré une
ergonome en pratique avancée, qui
se spécialise dans le soin de l’arthrite.
Dans les autres cliniques, ce sont
aussi des spécialistes autres que les
médecins qui se chargent de l’accueil;
par exemple, au programme de réad-
aptation, le thérapeute respiratoire et
le physiothérapeute sont responsables
de l’évaluation initiale. Lors des cliniques
de médecine des maladies chroniques,
les pharmaciens constituent les
premiers chaînons clés du système.
À Southlake, dans les cliniques de
médecine des programmes de maladies
chroniques de l’évaluation initiale
est le point de départ d’une approche
globale des soins. Indépendamment
du motif de l’aiguillage, chaque patient
expose ses antécédents médicaux au
complet et subit un examen physique.
Anna s’est prêtée à une entrevue
exhaustive au sujet de sa santé, y
compris ses antécédents génétiques,
les interventions passées, la façon dont
ses humeurs affectent son état, la liste
de ses médicaments, ainsi que l’impact
du tabac, de la consommation d’alcool
et du régime alimentaire. On se
penche même sur les soutiens sociaux
et les moyens financiers des patients.
Un questionnaire aussi détaillé mène
parfois à un diagnostic différent de
celui de l’aiguillage initial, mais il livre
immanquablement une vue plus complète
de l’état de santé du patient.
Lors de l’entrevue d’accueil, il a
été confirmé qu’Anna souffrait d’une
forme particulière d’arthrite inflammatoire
dite polyarthrite psoriasique, et que
le PCA était bien ce qui lui convenait.
Puis, à l’instar de la plupart des
patients en gestion des maladies chro-
niques, elle a entamé un programme
gradué, à plusieurs facettes. Tout
d’abord, il a fallu établir un traitement
médical approprié. Le rhumatologue,
le Dr Thorne, l’a renvoyée à la
Lorna Bain, ergothérapeute expérimentée,
examine les articulations d’une patiente lors
d’une évaluation initiale