Dossier Pédagogique
EYOLF
(Quelque chose en moi me ronge)
Contacts : Jessica Pinhomme et Camille Boudié - Service des relations avec les publics
01 43 74 72 74 - pinhomme.theatr[email protected]
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Eyolf (Quelque chose en moi me ronge)
De Henrik Ibsen
Traduction de Terje Sinding - Ed. Imprimerie nationale
Un projet du Collectif Exit
Mise en scène Hélène Soulié, assistée de Renaud Diligent
Adaptation et dramaturgie Hélène Soulié et Renaud Diligent
Scénographie Emmanuelle Debeuscher
Costumes Catherine Sardi
Lumière Maurice Fouilhé, son Adrien Cordier
Vidéo Maïa Fastinger
avec Elsa Agnès, Élodie Buisson, Dominique Frot, Régis Lux, Emmanuel
Matte et en alternance les enfants Roméo Créton, Diego Guerra et Arthur
Rouesnel
Production déléguée Théâtre de lArchipel-Scène nationale de Perpignan. Coproduction Théâtre de Nîmes,
Scène nationale de Sète et du Bassin de Thau, Exit-compagnie. Avec le soutien de la DRAC Languedoc-
Roussillon, du Conseil régional Languedoc-Roussillon, de Réseau en scène dans le cadre de son
accompagnement au collectif En jeux, de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier
Agglomération et de la SPEDIDAM.
Exit-compagnie est soutenue par la Ville de Montpellier.
du 12 février au 3 mars 2013
au Théâtre de l'Aquarium
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PRÉSENTATION DE LA PIÈCE
« L’écriture du Petit Eyolf prit seulement quelques semaines. Lorsque ses amis avaient des
enfants, Ibsen aimait s’attarder auprès d’eux, partager leurs jeux, et leur raconter des
histoires. Un peintre de ses amis surprit même un jour, en pleine rue, son fils de trois ans,
en grande conversation avec Ibsen. Il n’est donc pas si étonnant que le protagoniste
du Petit Eyolf soit un enfant, un enfant infirme.
S’est-il souvenu de son frère cadet, Nikolai, qui avait gar une faiblesse de la colonne
vertébrale à la suite d’une chute dans son jeune âge causée par la négligence d’une
bonne? Un autre personnage de la pièce, nous ramène à son enfance: la femme aux rats.
Une de ses tantes portait ce sobriquet. »
Ibsen de Jacques De Decker/ Drames contemporains d’Ibsen
éditions Le livre de poche – pochothèque.
Résumé
Alfred est rentré de voyage plus tôt que prévu. Ses méditations au cours de longues
promenades dans les montagnes, la vision du ciel, les paysages, la solitude en pleine nature, l’ont
conduit à réexaminer sa vie. Pour être en accord avec lui-même, avec sa pensée, il doit renoncer à
écrire le livre auquel il s’est entièrement consacré. Il ne veut plus théoriser sur la «responsabilité
humaine » mais lui-même prendre ses responsabilités, et plus particulièrement vis-à-vis de son
fils qu’il a le sentiment d’avoir négligé.
Depuis quelques années déjà, peut-être depuis l’accident dont le petit Eyolf a été la victime,
Rita sent que son mari lui échappe. Elle le voulait pour elle seule, il était sans cesse plongé dans
son œuvre. Quand il s’en arrachait, ses confidences, son intimité semblaient se tourner davantage
vers Asta, sa demi-sœur que vers elle. La « transformation » que lui annonce Alfred à son retour
de voyage n’est pas celle qu’elle aurait pu souhaiter.
Une petite vieille au regard perçant, « La Demoiselle aux rats », entre et demande s’il n’y
aurait pas, dans la maison, quelque chose qui ronge. Car elle a le pouvoir, elle et son chien,
d’attirer tout ce qui ronge, tous les rats, et de les entraîner vers le fjord où ils se noient.
Le petit Eyolf est fasciné par « La Demoiselle aux rats ». Quand elle s’en va, il s’esquive
sans se faire remarquer. Il la suit. Quand elle monte dans sa barque sur le fjord et qu’elle s’éloigne
du rivage, il la suit encore. Il s’enfonce dans l’eau et disparaît. L’eau est profonde et les courants
sont violents. À la surface, il ne reste que la béquille.
La disparition du petit Eyolf laisse Alfred, Rita et Asta seuls face à eux-mêmes, face à la
vérité de ce qui les « ronge ». La traversée est rude, la vérité cruelle. Mais elle opère une
« transformation » qui laisse apparaître une possibilité de vivre : faire face à la responsabilité
humaine.
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HENRIK IBSEN, auteur
à Skien le 20 mars 1828, dans une famille de marchands dont l’affaire périclite en 1835, il est
apprenti pharmacien puis passe son baccalauréat à Christiana en 1850. La même année, il publie
Catilina, sa première pièce ; Le Tertre des guerriers est créé au Christiania Norske Theater.
À partir de 1852, il travaille à Bergen comme metteur en scène, avant d’être nommé directeur
artistique du théâtre de Christiania en juillet 1857. En 1862, le théâtre fait faillite, il entame un
voyage d’études en quête d’éléments issus de la mémoire populaire, publie La Comédie de l’amour
et revient comme conseiller littéraire au Théâtre de Christiana, se crée Les Prétendants à la
couronne en 1864. Il quitte alors la Norvège pour se fixer à Rome.
Au cours des trois décennies suivantes, c’est en Italie puis en Allemagne qu’il écrit ses pièces
majeures, dans la distance établie avec la Norvège traditionaliste et frileuse du XIXe siècle, il
revient parfois et à qui il ne cesse de s’adresser. Brand (1866) et Peer Gynt (1867) forment les deux
versants d’un même questionnement sur l’individualité, entre quête d’idéal dans un monde faible
et velléitaire et rêve de l’accomplissement de soi-même. En 1873, Empereur et galiléen constitue
son dernier drame historique et philosophique.
À partir de 1877, il développe une esthétique plus réaliste qui met au jour les grandes questions
contemporaines. L’exigence exprimée dans la réplique finale des Soutiens de la société par la
bouche de Lona Hessel “Non, l’esprit de vérité et l’esprit de liberté, c’est cela, les soutiens de la
société” s’affirme dans le projet qu’il conçoit désormais pour son oeuvre, tel qu’il le formule en
1874 à des étudiants : vivre les problèmes de ses contemporains tout en les confrontant à leurs
propres problèmes. Il interroge la possibilité d’une liberté individuelle face à la nécessité
collective, d’un bonheur issu d’une vocation singulière face à la vie sociale et ses normes morales.
C’est dans cette perspective que le problème de l’émancipation des femmes devient l’un de ses
thèmes, avec des variations toujours nouvelles : Nora dans Maison de poupée (1879), Madame
Alving dans Les Revenants (1884), Rebekka West dans Rosmersholm (1886), Hedda Gabler dans la
pièce éponyme (1890)...
De retour en Norvège en 1891, internationalement reconnu, Ibsen est célébré comme le père du
théâtre norvégien. Son soixantedix-huitième anniversaire donne lieu à d’amples festivités à
Christiana, Copenhague et Stockholm. Sa dernière pièce, Quand nous nous veillerons d’entre les
morts, est créée à Stuttgart le 26 janvier 1900. Victime d’une première attaque cérébrale la même
année, il meurt le 23 mai 1906.
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Photo : Pascal Colrat
HÉLÈNE SOULIÉ, metteure en scène
Metteure en scène et directrice artistique du Collectif EXIT Explorant la langue d’auteurs
contemporains (dramaturges, poètes), et tentant de garder un regard aiguisé sur notre société,
elle travaille au sein du Collectif Exit, à la création d’assemblées théâtrales, en jouant des
frontières disciplinaires, et de la porosité des langages artistiques. Elle est fascinée par Tadeusz
Kantor, Meyerhold et, de façon générale, par les metteurs en scène théoricien de l’art et les
philosophes Michel Foucault et Gilles Deleuze.
Hélène Soulié entre à l'École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier à 20 ans.
Elle y sera marquée par ses rencontres avec Ariel Garcia Valdès, Françoise Bette, Michel Deutsch,
Yann-Joël Collin et Georges Lavaudant. En tant que comédienne, elle a joué Shakespeare,
Tchékhov, Calderón, Genêt, sous la direction de Yann-Joël Collin, Michel Deutsch, Tony Cafiero,
Florence Michau, Fanny Reversat, Solange Oswald…
En 2002, elle fonde la Compagnie Exit, lieu d’expérimentation et de confrontation d’artistes aux
univers singuliers. Elle met en scène plusieurs spectacles, dont Pin-up Cabaret de Wajdi
Mouawad, Décadence de Steven Berkoff, De la séduction des anges#1 et De la séduction des
anges #2 (diptyque autour de l’œuvre de B. Brecht).
En 2006, elle passe plusieurs mois à Berlin, y découvre la jeune scène allemande et le travail de
metteurs en scène et chorégraphes tels que Thomas Ostermeier, Sasha Waltz, Franck Castorf.
Elle rencontre également cette même année Solange Oswald, et travaillera en tant que
comédienne au sein du Groupe merci.
En 2007, elle débute une collaboration avec Maïa Fastinger, plasticienne, vidéaste, avec qui elle
fonde le Collectif Exit. Elles créeront alors ensemble différentes expériences scéniques :
Konfesjonal,o d’après Christophe Tarkos, [Cairn//Peer to Peer] et [Combien ça coûte de
transformer un prolétaire en chien de garde du capital ?] d’après Cairn d’Enzo Cormann.
En 2008, elle intègre le Master «Mise en scène et dramaturgie» à Paris X Nanterre,
qu’elle obtient avec mention Très Bien. Elle y sera marquée par ses rencontres avec Jean-Michel
Desprats, Béatrice Picon-Vallin, David Lescot, Jean Jourdheuil, Jean-Michel Rabeux et
Marie-Christine Soma.
En 2009, elle met en espace Racines de Noëlle Renaude à Théâtre Ouvert. Et assiste Philippe
Adrien, et Christian Schiaretti. En 2010, au sein du Collectif Exit, elle met en scène Cairn d’Enzo
Cormann, vivement salué par la presse et les professionnels.
En résonance à cette création, et avec sa collaboratrice Maïa Fastinger, elle propose Possible(s),
exposition-parcours d’art contemporain, dans une douzaine de lieux incongrus à Montpellier.
En 2011, elle démarre un compagnonnage avec l’auteur David Léon, dont elle mettra en scène la
première pièce Un Batman dans ta tête éditions Espace34, en janvier2013, au Théâtre des 13
Vents – CDN de Montpellier.
Actuellement, elle prépare To B. (the real tragedy), qu’elle coécrit et co-met en scène avec la
chorégraphe Germana Civéra, présenté dans le cadre des festivals Montpellier Danse 2012 et
Marseille 2013. Elle rêve à la mise en place d’un projet de “permanence artistique itinérante sur
une saison”, afin d’éprouver et de tenter “un déplacement collectif et la création d’un espace
utopique” avec la structure itinérante “La Tour Vagabonde”.
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