18 septembre 2003
Exercice 3.Soient fet gdeux applications d´erivables de Rdans R. A quelle
condition la fonction max(f, g) est elle d´erivable ? On pourra, par exemple,
exprimer max(f, g)`a l’aide de |f−g|
Proposition 2.5. Soit fune application de Idans Ed´erivable en un point
a∈I(resp d´erivable sur Iresp C1sur I). Soit u∈ L(E, F )o`u Fest un
autre K-espace vectoriel de dimension finie. Alors g=u◦f:I→Fest
d´erivable en a(resp d´erivable sur Iresp C1sur I)et :
g0(a) = u(f0(a)) resp D(u◦f) = u(D(f))
D´emonstration. Pour x∈I− {a}, la lin´earit´e de upermet d’´ecrire :
g(x)−g(a)
x−a=uf(x)−f(a)
x−a
Comme une application lin´eaire d’un K-espace vectoriel de dimension finie
dans un autre est toujours continue, le th´eor`eme de composition des limites
et la d´erivabilit´e de fen apermettent d’´ecrire :
lim
x→a
x6=a
uf(x)−f(a)
x−a=u(f0(a))
ce qui est le r´esultat voulu. Les autres s’en d´eduisent.
Proposition 2.6 (D´eriv´ee de B(f, g)). Soient E F G trois K-espaces
vectoriels et B: (x, y)7→ B(x, y)une application bilin´eaire de E×F→G.
Si f:I→Eet g:I→Fsont deux applications d´erivables en a∈I
(resp d´erivable sur Iresp C1sur I), alors l’application φ:I→Gd´efinie par
φ(x) = B(f(x), g(x)) est d´erivable en a(resp d´erivable sur Iresp C1sur I)
et :
φ0(a) = B(f(a), g0(a))+B(f0(a), g(a)) resp D(φ) = B(f, D(g))+B(g, D(f))
En particulier si fet gsont deux applications de Idans Kd´erivables au
point a∈I(resp d´erivable sur Iresp C1sur I); alors fg est d´erivable en a
(resp d´erivable sur Iresp C1sur I)et :
(fg)0(a) = f(a)g0(a) + f0(a)g(a)resp D(fg) = fD(g) + gD(f)
ou encore :
d(fg) = fdg +gdf
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18 septembre 2003
D´emonstration. Il existe deux applications 1:Ia→Eet 2:Ia→Ftelles
que, pour tout h∈Ia:
f(a+h) = f(a) + f0(a)h+h1(h) (1)
g(a+h) = g(a) + g0(a)h+h2(h) (2)
avec
lim
h→01(h) = 0 et lim
h→02(h)
En rempla¸cant dans l’expression de φ(a+h) = B(f(a+h), g(a+h)) f(a+h)
et g(a+h) par les d´eveloppements limit´es ci-dessus, la bilin´earit´e de Bpermet
alors d’´ecrire :
φ(a+h) = φ(a)+[B(f(a), g0(a)) + B(f0(a), g(a))] h+R(h)
avec :
R(h) = B(f(a+h), h2(h)) + B(h1(h), g(a) + g0(a)h)
qui s’´ecrit encore, vu la bilin´earit´e de B, sous la forme h(h) o`u l’on a pos´e :
(h) = B(f(a+h), 2(h)) + B(1(h), g(a) + g0(a)h)
Or l’application B:E×F→Gest continue car les espaces sont de dimension
finie. Il en r´esulte :
lim
h→0(h)=0
et le r´esultat voulu. g´en´eralisations imm´
ediates.
Voyons quelques applications de ce r´esultat.
Proposition 2.7. Soit (E, (|)) un espace euclidien (resp hermitien) dont
on note || ||2la norme associ´ee au produit scalaire. fet gdeux applications
de Idans Ed´erivables au point a∈I(resp d´erivable sur Iresp C1sur I),
alors l’application φ:I→Kd´efinie par :
φ(x)=(f(x)|g(x))
est d´erivable au point a(resp d´erivable sur Iresp C1sur I)et :
φ0(a)=(f(a)|g0(a)) + (f0(a)|g(a)) resp D(φ)=(D(f)|g)+(f|D(g))
En particulier, en prenant f=g, il vient dans le cas euclidien (K=R) :
φ0(a) = 2(f(a)|f0(a)) resp D(||f||2
2) = 2(f|D(f))
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