Pentecôte 2012 – Ac 2,1-11 ; PS 103 ; 1 Co 12,1-13 ; Jn 15,26-27 et 16,12-15
La proximité des premiers disciples avec Jésus ne les
avantage pas dans la connaissance qu’ils en ont. Cette
proximité ne leur est profitable qu’à partir du moment où ils
reçoivent et accueillent l’Esprit Saint. Jésus le leur dit
nettement : Je vous enverrai d’auprès du Père l’Esprit qui
en procède et il témoignera en ma faveur. Ou encore : J’ai
encore beaucoup de choses à vous dire mais pour l’instant
vous n’avez pas la force de les porter. Quand l’Esprit de
Vérité viendra, il vous guidera vers la vérité. Bien des
hommes ont croisé Jésus et n’en sont pas pour autant
devenus les disciples et les témoins. La portée de sa
présence, de ses paroles et de ses actes, de sa passion et
sa résurrection, s’est révélée à partir du moment où l’Esprit
Saint a dynamisé et travaillé les disciples. Il leur a fait
entendre, parfois bien longtemps après, les mots de Jésus
en leur découvrant la présence active du Christ comme
Verbe de Dieu en leurs existences.
Le récit de la Pentecôte rapporte le début de cette
dynamique. Les apôtres, saisis par l’Esprit Saint,
proclament les merveilles de Dieu aux Juifs, issus d’une
multitude de nations, en leurs langues nationales. Les
apôtres font donc entendre comment le Verbe de Dieu est
à l’œuvre en chaque culture. Leurs auditeurs en sont
abasourdis car, bien que parfaitement informés de la Loi,
ils n’avaient jamais entendu aussi clairement que Dieu est
à l’œuvre en leur langue, leur culture et leur nation !
Nous sommes bien loin ici de l’idée selon laquelle
évangéliser, c’est communiquer un message auxquels les
destinataires sont invités à adhérer. Ici évangéliser, c’est
reconnaître l’œuvre du Verbe de Dieu dans une culture,
c’est reconnaître comment le Christ y prend corps et en