VPH : Questions-Réponses à l`intention des intervenants

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VACCINATION CONTRE
LES VIRUS DU
PAPILLOME HUMAIN
Questions-réponses à l’intention
des intervenants
Mise à jour – 11 juillet 2011
Édition :
La Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec
Le présent document s’adresse spécifiquement aux intervenants du réseau québécois de la santé et des services sociaux et n’est accessible qu’en version électronique à l’adresse :
www.msss.gouv.qc.ca/vaccination
Le genre masculin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes.
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2011
Bibliothèque et Archives Canada, 2011
ISBN : 978-2-550-63051-7 (version PDF)
Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction, par quelque procédé que ce soit, la traduction ou la diffusion de ce document, même partielles, sont interdites sans l’autorisation
préalable des Publications du Québec. Cependant, la reproduction de ce document ou son utilisation à des fins personnelles, d’étude privée ou de recherche scientifique, mais non
commerciales, sont permises à condition d’en mentionner la source.
© Gouvernement du Québec, 2011
Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
PLAN : QUESTIONS – RÉPONSES
1.
Infection par les VPH............................................................................................................ 4
1.1
1.2
1.3
Qu’est-ce que le VPH?...........................................................................................................................4
Est-ce que c’est bien démontré que les VPH causent le cancer? .........................................................4
Comment les infections aux VPH évoluent-elles vers le cancer et comment peut-on les détecter? ....4
2.
Programme de vaccination au Québec .............................................................................. 6
2.1
2.2
2.3
Pourquoi existe-t-il un programme de vaccination contre les VPH? ......................................................6
Pourquoi le programme de vaccination est-il en 4e année du primaire?................................................8
On entend dire que le programme a été implanté de façon précipitée, en partie en raison
financement du gouvernement fédéral. Est-ce le cas? ........................................................................10
Pourquoi a-t-on commencé le programme de vaccination sans connaître précisément son
efficacité à long terme? ........................................................................................................................11
Doit-on mettre en doute la pertinence de vacciner contre les VPH en 4e année du primaire
alors que des études d’efficacité n’ont pas été réalisées pour ce groupe d’âge?....................................11
Que peut-on répondre aux personnes qui croient qu’une moyenne de 325 cas de cancers
du col utérin chaque année au Québec et 80 décès annuels ne sont pas suffisants pour
avoir justifié l’implantation d’un programme à si large échelle? ...........................................................12
Certains disent que le programme en 4e année du primaire est un vaste projet de recherche,
car le calendrier utilisé à cet âge n’a pas été étudié par le fabricant. Que peut-on leur répondre? .....13
Ne devrait-on pas améliorer le système de dépistage actuel du cancer du col de l'utérus
plutôt que d’investir dans un programme de vaccination? ...................................................................13
Les garçons ont autant de risque d’être infectés par les VPH. Pourquoi n’y a-t-il pas de
programme de vaccination gratuite des garçons contre les VPH? ......................................................14
Certains avancent que le programme de vaccination contre les VPH entraînera une
modification dans les types de VPH qui circulent (remplacement). Est-ce le cas?..............................15
2.4
2.5
2.6
2.7
2.8
2.9
2.10
3.
Vaccins contre les VPH : immunogénicité, Efficacité et sécurité .................................. 16
3.1
Quels sont les vaccins contre les VPH actuellement disponibles au Canada et quelles sont
les différences entre eux? ....................................................................................................................16
Quel est le vaccin contre les VPH utilisé pour le programme de vaccination au Québec?..................16
Est-il prouvé que les vaccins contre les VPH préviennent le cancer? .................................................17
L’efficacité démontrée dans les études vaccinales peut varier considérablement d’une étude
à l’autre. Comment explique-t-on cette variation d’efficacité?..............................................................17
Dans combien de temps prévoit-on voir l’impact de la vaccination sur les cancers du col de l’utérus? 17
Un des deux vaccins est-il meilleur que l’autre? ..................................................................................18
Pour la vaccination des personnes non ciblées par la vaccination gratuite, quel vaccin doit-on utiliser?18
Les deux vaccins sont-ils interchangeables?.......................................................................................19
Quelle est la durée de protection des vaccins? ...................................................................................19
Existe-t-il des preuves actuelles de l’efficacité populationnelle du vaccin? .........................................19
Quel impact estime-t-on obtenir sur la base des données d’efficacité disponibles?............................20
Des cas de manifestations cliniques inhabituelles (MCI) survenant après la vaccination contre
les VPH ont été rapportés. Comment savoir si le vaccin est sécuritaire?............................................21
Que peut-on répondre aux parents ou aux jeunes qui s’inquiètent du décès de la jeune fille
de 14 ans qui a été rapporté dans les médias et qui a parfois été attribué à la vaccination
contre les VPH? ...................................................................................................................................22
3.2
3.3
3.4
3.5
3.6
3.7
3.8
3.9
3.10
3.11
3.12
3.13
Q & R VPH intervenants – révision 11 juillet 2011
Direction de la protection de la santé publique
Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
4.
Calendriers de vaccination ............................................................................................... 24
4.1
Le fabricant recommande le même calendrier à 3 doses (0, 2 et 6 mois) pour les filles âgées
de 9 à 26 ans. Pourquoi le Québec suit-il un calendrier différent (0, 6, 60 mois) pour les filles
de 4e année du primaire? .....................................................................................................................24
Le Québec est-il le seul à utiliser ce calendrier allongé? .....................................................................25
Quel est l’intervalle minimal à respecter entre les doses pour la vaccination contre les VPH des
filles en 3esecondaire? ................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
4.2
5.
Dépistage du cancer du col de l'Utérus............................................................................ 26
5.1
5.2
5.3
Le dépistage du cancer du col de l’utérus est-il toujours recommandé pour les filles ayant reçu
le vaccin? .............................................................................................................................................26
Une fille qui a déjà eu un test de Pap anormal peut-elle recevoir le vaccin?.......................................26
Les vaccins contre les VPH peuvent-il faire régresser les anomalies du col utérin? ...........................26
6.
Suivi du programme de vaccination ................................................................................. 27
6.1
6.2
6.3
6.4
De quelle façon s’assure-t-on que les filles recevront la troisième dose de vaccin contre les VPH
dans cinq ans? .....................................................................................................................................27
Comment se fait l'évaluation du programme de vaccination contre les VPH?.....................................27
A-t-on des données de couverture vaccinale au Québec? ..................................................................27
Quelles sont les études évaluatives qui ont été réalisées ou en cours actuellement? ........................29
7.
Bibliographie....................................................................................................................... 30
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
LISTE DES FIGURES
Figure 1
Principales étapes de la carcinogenèse pour le cancer du col utérin .......................................5
Figure 2
Titres moyens géométriques obtenus avec le vaccin quadrivalent pour le VPH 18
(Intervalles de confiance de 95 %)............................................................................................8
Figure 3
Induction d’une réponse anamnestique suivant l’administration d’une série primaire du
vaccin quadrivalent (intervalle de confiance de 95 %)............................................................10
Figure 4
Taux d’incidence et de mortalité normalisés selon l’âge du cancer du col de l’utérus,
Canada, 1972-2004 ................................................................................................................12
Figure 5
Incidence prévue du cancer selon diverses stratégies d’immunisation contre le VPH ...........18
Figure 6
Impact d’un programme de vaccination contre le VPH sur la réduction des verrues
génitales chez les femmes en Australie..................................................................................20
Figure 7
Réduction des anomalies aux tests de Pap, tous sérotypes de VPH confondus
(3,6 ans après avoir reçu le vaccin quadrivalent) ...................................................................21
Figure 8
Estimation de la couverture vaccinale (%) contre le VPH (2 doses), élèves filles inscrites
en 4e primaire (classe régulière) - Québec et régions – Campagne 2009-2010.....................28
Figure 9
Estimation de la couverture vaccinale (%) contre le VPH (3 doses), élèves filles inscrites
en 3e secondaire (classe régulière) - Québec et régions – Campagne 2009-2010 ..............29
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11.1
INFECTION PAR LES VPH
Qu’est-ce que le VPH?
On devrait plutôt parler des virus du papillome humain (VPH). Ils sont parmi les virus les plus
répandus dans le monde; plus de 100 génotypes différents sont connus. Une quarantaine infecte
l’humain et une quinzaine d’entre eux sont oncogènes. Les VPH peuvent être la cause de cancers
ou de lésions précancéreuses, notamment du col de l’utérus, ainsi que de certains autres cancers
des sphères anogénitale (anus, vulve, vagin, pénis) et oropharyngée (bouche, pharynx et larynx).
Les principaux génotypes oncogènes sont les types 16 et 18. Les VPH peuvent aussi causer des
condylomes (verrues génitales) ou la papillomatose laryngée; les types 6 et 11 sont généralement
associés à ces infections.
Une infection par un VPH est acquise très tôt après le début des relations sexuelles et les infections
par les VPH constituent les infections transmissibles sexuellement (ITS) les plus fréquentes, tant
chez les hommes que chez les femmes.
1.2
Est-ce que c’est bien démontré que les VPH causent le cancer?
L’infection par les VPH est une condition nécessaire au déclenchement d’un cancer du col de
l’utérus. Cette découverte a été faite dans les années 1980 par un professeur émérite allemand,
Dr Harald zur Hausen, qui a même reçu un prix Nobel pour sa découverte. L’association entre les
VPH et le cancer du col de l’utérus est une des plus fortes jamais observées dans la cancérologie
humaine. La force d’association entre ce cancer et la présence de VPH oncogènes dans les lésions
varie selon les études, de 100 à 500, ce qui est de 10 à 50 fois plus élevé que la force d’association
entre le tabagisme et le cancer du poumon. Ce risque relatif serait encore plus élevé lorsqu’on
considère le lien entre le cancer et les VPH 16 et 18.
1.3
Comment les infections aux VPH évoluent-elles vers le cancer et comment
peut-on les détecter?
Même si la plupart du temps la personne infectée par un type de VPH oncogène éliminera d’ellemême le virus, chez une ou deux personnes sur dix l’infection persistera dans le temps et causera
des lésions précancéreuses. Celles-ci, si elles ne sont pas détectées par le dépistage, pourront
évoluer vers un cancer.
L’évolution d’une infection persistante vers un cancer prend typiquement plusieurs années, voire
des décennies. Des changements morphologiques sont observables par un examen cytologique du
col utérin (test de Papanicolaou ou test de Pap), et les résultats de cet examen sont codifiés
principalement selon la terminologie de Bethesda maintenant couramment utilisée. Le diagnostic
histopathologique final repose toutefois sur la biopsie pratiquée lors d’une colposcopie.
Environ 85 % des cancers du col utérin sont de nature épidermoïde, et 15 % sont des
adénocarcinomes. Les principales étapes de la carcinogenèse pour les cancers de
type épidermoïde comprennent les lésions intraépithéliales de bas grade (LIBG** à la cytologie
ou CIN 1* à la pathologie) et les lésions intraépithéliales de haut grade ou précancéreuses
(LIHG*** à la cytologie ou CIN 2/3* à la pathologie). Pour plus d’information, consulter le document
suivant produit par la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada :
www.sogc.org/guidelines/documents/gui196CPG0704R_000.pdf.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
La figure 1 décrit les principales étapes de la carcinogenèse. Les raisons expliquant pourquoi
certaines infections persistent et évoluent vers un cancer ne sont pas encore bien comprises. Des
cofacteurs pourraient être liés à l’hôte (statut immunitaire, facteurs génétiques, etc.) ou au type de
VPH en cause (type 16 en particulier, charge virale, infections multiples) ou bien être de nature
exogène (infection par Chlamydia trachomatis, tabagisme, usage prolongé de contraceptifs oraux,
etc.).
* CIN : cervical intraepithelial neoplasia.
** En anglais, LSIL : low grade squamous intraepithelial neoplasia.
*** En anglais, HSIL : high grade squamous intraepithelial neoplasia.
Figure 1
Principales étapes de la carcinogenèse pour le cancer du col utérin
Figure adaptée de IARC Handbooks of Cancer Prevention, volume 10. “Cervix cancer screening”. IARC
Press, 2005, chapitre 1, p. 49, avec la permission de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de
l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
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22.1
PROGRAMME DE VACCINATION AU QUÉBEC
Pourquoi existe-t-il un programme de vaccination contre les VPH?
Il existe un programme de vaccination contre les VPH en raison :
9 du fardeau des maladies associées aux VPH;
9 de l’effet prévu de la vaccination sur les maladies;
9 des limites du dépistage.
Fardeau des maladies associées aux VPH
Les infections par les VPH sont responsables de plusieurs maladies (par ex. : condylomes, pré
cancers ou cancers des sphères anogénitale ou oropharygée). En 2005, la Colombie-Britannique
estimait le coût total des infections par les VPH à environ 50 millions de dollars pour cette province.
La plupart des coûts étaient imputés au cancer du col utérin, pour lequel des ressources
importantes sont consacrées aux services de dépistage.
Cancer du col de l’utérus :
9 Les VPH sont la cause des cancers et des lésions précancéreuses du col de l’utérus. Environ
70 % des cancers du col de l’utérus sont causés par les VPH de types 16 et 18. D’autres VPH
oncogènes, tels que les types 31, 33, 45, 52 et 58, causent la plupart des autres cancers et ne
sont pas inclus dans le vaccin actuel, mais ils le seront probablement dans les vaccins de la
prochaine génération.
9 En 2006, il y a eu 316 cas de cancers du col utérin au Québec et 62 décès.
9 Le cancer du col de l'utérus est la 2e cause de cancer chez les femmes de 20 à 44 ans au
Canada.
Anomalies précancéreuses et leur dépistage :
9 Pour chaque cas de cancer, on estime que de 50 à 100 femmes ont des lésions
précancéreuses pour lesquelles elles doivent avoir un suivi et recevoir un traitement. C’est
donc entre 15 000 et 30 000 femmes qui sont dans cette situation.
9
Chaque année, on estime qu’environ 68 000 Québécoises auront un test de dépistage du
cancer du col de l’utérus anormal; cela nécessitera des examens et des traitements qui ne
sont pas sans conséquences sur la santé.
9
Les anomalies décelées à l’occasion des tests de dépistage sont une source importante
d’anxiété chez les femmes, celles-ci devant subir des examens complémentaires et souvent,
des traitements inconfortables pouvant avoir un impact sur leur fertilité.
ITS les plus fréquentes :
9 De 70 % à 80 % des hommes et des femmes seront infectés par l'un ou l'autre des types de
VPH au cours de leur vie.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
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9 Une infection par un VPH est acquise très tôt après le début des relations sexuelles et les
femmes de 15 à 25 ans affichent la prévalence la plus élevée. À partir de l’extrapolation de
données australiennes et manitobaines, on estime que chaque année au Québec, entre
15 000 et 20 000 personnes sont atteintes de condylomes (ou verrues anogénitales). Bien
qu’ils ne causent pas de cancer, ces condylomes peuvent être embarrassants et nécessiter
plusieurs consultations médicales. Entre 15 et 25 ans, environ une femme sur 100 aura des
condylomes.
Effet prévu de la vaccination sur les maladies
9 Au cours des dernières décennies, le dépistage du cancer du col a permis de réduire
considérablement l'incidence de ce cancer. Toutefois une stabilisation du taux d'incidence est
observée depuis quelques années. La vaccination devrait permettre de poursuivre la réduction
d'incidence d'encore 70 %. Elle devrait également permettre la réduction d’incidence des
lésions de haut grade de 55 % et la réduction d’incidence des lésions de bas grade, tous types
confondus, de 25 %.
9 Le fait d’être vacciné permettra aux filles d’éviter la plupart des examens liés aux anomalies
cervicales causées par les types de VPH contenus dans le vaccin.
9 Le vaccin quadrivalent prévient les condylomes causés par les types 6 et 11 tant chez les
garçons que chez les filles. Des données récentes montrent qu’il protège aussi les garçons et
les hommes âgés de 9 à 26 ans contre les lésions intraépithéliales anales (lésions
précancéreuses ou AIN 2/3) causées par les 4 types contenus dans le vaccin et contre le
cancer de l’anus associé aux VPH 16 et 18. Il n’existe pas encore de preuve que la vaccination
des garçons puisse prévenir le cancer du col utérin chez leurs partenaires féminines. Les
études sur ce sujet se poursuivent.
Limites du dépistage
9 La sensibilité du test de Pap (c’est-à-dire la probabilité que le test soit positif lorsque la maladie
est présente) pour détecter les lésions du col de l’utérus est d’environ 50 %. En d’autres mots,
sur 100 femmes ayant des lésions, le test en détectera 50, d’où l’importance de le répéter à
intervalles réguliers.
9 Selon l’Enquête québécoise sur la santé de la population de 2008, 73,3 % des Québécoises
âgées de 16 à 69 ans avaient eu un test de dépistage du cancer du col de l’utérus au cours des
trois années précédentes, soit le plus bas taux au Canada. Le taux de participation demeure
stable depuis l’année 2000-2001.
9 En général, dans les pays où le dépistage est largement accessible comme au Canada, les
femmes n’ayant jamais été dépistées représentent environ la moitié des cas de cancer invasif
du col de l’utérus, et les femmes n’ayant pas été dépistées dans les trois années précédant le
diagnostic représentent autour de 10 % des cas.
9 La prévention primaire (par la vaccination) est toujours préférable à la prévention secondaire
(par le dépistage), car l’on s’attaque à la maladie avant même qu’elle n’apparaisse, au lieu de
s’y attaquer lorsqu’elle est déjà présente. On peut ainsi éviter les traitements avec les
conséquences qui s’ensuivent. En revanche, comme le vaccin ne protège pas contre tous les
types de VPH qui causent les cancers du col utérin, le dépistage demeure une stratégie
préventive essentielle.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
2.2
Pourquoi le programme de vaccination est-il en 4e année du primaire?
L’âge de neuf ans n’est pas trop jeune pour entreprendre la vaccination contre les VPH. Au
contraire! Le vaccin quadrivalent est approuvé pour cet âge, sur la base d’essais cliniques
rigoureux, et les arguments suivants justifient clairement le choix que le Québec a fait :
9 C’est entre 9 et 11 ans que la réponse immunitaire au vaccin contre les VPH est la meilleure :
ƒ
les titres d’anticorps obtenus à la suite de la vaccination sont nettement supérieurs à ceux
provoqués par les infections naturelles aux VPH;
Figure 2
Titres moyens géométriques obtenus avec le vaccin quadrivalent pour
le VPH 18 (Intervalles de confiance de 95 %)
Graphique adapté de l’affiche “A Two Dose HPV Vaccine Schedule in Girls: Immunogenicity at 24 months”
présentée lors de la 26th International Papillomavirus Conference, Montréal, 2010 et reproduit avec
l’autorisation de l’auteur, Dr Simon Dobson.
ƒ
la réponse immunitaire des jeunes de 9 à 11 ans 1 mois après 2 doses de vaccin
espacées de 6 mois est supérieure à celle obtenue après 3 doses chez des femmes de 16
à 26 ans pour qui l’efficacité du vaccin a été prouvée (voir la figure 2).
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Vaccination contre les virus du papillome humain
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9 Le vaccin est le plus efficace lorsqu’il est administré avant le début des relations sexuelles :
9
ƒ
Les femmes sont infectées rapidement après le début des relations sexuelles : environ
20 % seraient infectées par un type de VPH après un an et 37 % le seraient au bout de
deux ans. Le risque est plus élevé pour la femme si son partenaire a déjà eu au moins
deux autres partenaires.
ƒ
Selon une enquête canadienne réalisée en 2005, 43 % des jeunes Canadiens (garçons et
filles) et 58 % des Québécois (garçons et filles) âgés de 15 à 19 ans avaient eu au moins
une relation sexuelle. Selon une étude québécoise réalisée en 2009 chez des hommes et
des femmes âgés de 16 à 24 ans, 7 % avaient eu leur première relation sexuelle avant
l’âge de 14 ans.
ƒ
L’âge médian (c’est-à-dire l’âge auquel la moitié des jeunes ont eu leur première relation
sexuelle), tant chez les garçons que chez les filles, serait de 17 ans.
ƒ
Le vaccin est efficace en prévention, mais ne guérit pas l'infection ou les lésions déjà
présentes.
C’est en milieu scolaire primaire qu’il est possible d’atteindre le maximum de filles (plus qu’au
secondaire ou au collégial) :
ƒ
Un programme de santé publique qui vise le maximum de jeunes doit autant que possible
être appliqué à l’école primaire, là où le décrochage scolaire est quasi inexistant.
ƒ
Il existe déjà un programme de vaccination en 4e année : la vaccination contre
l’hépatite B. Pour la vaccination contre l’hépatite B, des projets pilotes avaient démontré
que la 6e année n’était pas optimale, puisque les jeunes quittent dès l’année suivante pour
différentes écoles, ne laissant aucune possibilité de terminer le calendrier lorsqu’il n’a pu
être rempli en cours d’année. La 5e année n’était pas un bon moment non plus, puisqu’il
fallait effectuer un changement de dosage du vaccin contre l’hépatite B pour les jeunes de
ce groupe d’âge. La 4e année a donc été privilégiée avec les succès que nous
connaissons.
ƒ
Au Québec, les taux de couverture vaccinale sont très élevés en 4e année : ils se situent
aux environs de 85 à 90 %.
ƒ
Les programmes de vaccination en milieu scolaire sont moins coûteux que d'autres types
d'offres de vaccination.
ƒ
Une meilleure efficience est assurée en jumelant la vaccination contre les VPH et un
programme déjà existant.
9 La dose administrée à 60 mois procurera une protection maximale juste avant la période à
risque des infections par les VPH :
ƒ
Une dose additionnelle administrée entre trois et cinq ans après la vaccination produit une
réponse anamnestique importante, faisant augmenter les anticorps à un niveau plus élevé
qu’après l’administration des deux premières doses. Pour le Québec, cela signifie que les
taux d’anticorps seront maximaux en 3e secondaire, juste avant la période à risque des
infections causées par les VPH. Ce phénomène de réponse anamnestique a été très bien
documenté avec les vaccins contre l’hépatite B et les vaccins contre les VPH (voir la figure 3).
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Vaccination contre les virus du papillome humain
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Figure 3
Induction d’une réponse anamnestique suivant l’administration d’une
série primaire du vaccin quadrivalent (intervalle de confiance de 95 %)
Graphique adapté de Vaccine 25. Olsson, S. et al. “Induction of immune memory following administration of a
prophylactic quadrivalent human papillomavirus (HPV) types 6/11/16/18 L1 virus-like particle (VLP) vaccine”,
p. 4931-4939, 2007, avec la permission de Elsevier.
2.3
On entend dire que le programme a été implanté de façon précipitée, en
partie en raison d’un financement du gouvernement fédéral. Est-ce le cas?
Le vaccin quadrivalent a été approuvé en juillet 2006 par la Direction des produits biologiques et
des thérapies génétiques de Santé Canada, selon les modalités habituelles, modalités qui peuvent
prendre jusqu’à un an pour s’accomplir. Ce vaccin avait été approuvé en juin 2006 par l’autorité
régulatrice américaine, la Food and Drug Administration. La communauté médicale et scientifique
internationale suivait de près les études cliniques entreprises plusieurs années auparavant, et le
vaccin était attendu comme une percée importante dans l’histoire de la médecine moderne. Le
Comité consultatif national de l’immunisation a donc été en mesure d’émettre un avis
recommandant la vaccination des filles âgées de 9 à 26 ans en février 2007, sur la base du fardeau
des maladies associées aux VPH ainsi que de l’efficacité et de la sécurité du vaccin quadrivalent.
Le Comité sur l’immunisation du Québec a émis ses recommandations en septembre 2007, après
avoir utilisé, comme il le fait maintenant depuis les années 2000, le cadre d’analyse d’Érickson et
De Wals. Ce cadre oblige une réflexion sur différents éléments nécessaires à la mise en place d’un
programme de vaccination, notamment la définition de l’objectif du programme, l’analyse des
stratégies de vaccination permettant l’atteinte de l’objectif visé, les rapports coût-utilité liés à ces
différentes stratégies ainsi que les données sur l’acceptabilité des programmes dans la population
et chez les professionnels. Nulle part dans le processus les experts ne prennent en compte la
disponibilité ou non d’un financement. L’implantation du programme a été planifiée pour septembre
2008, afin de préparer les outils nécessaires et d’assurer la pérennité du financement.
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Questions-réponses à l’intention des intervenants
2.4
Pourquoi a-t-on commencé le programme de vaccination sans connaître
précisément son efficacité à long terme?
Tous les programmes implantés à ce jour dans le monde l’ont été sur la base de la démonstration
de l’efficacité à court ou à moyen terme. Le consensus est que ce ne serait pas éthique de priver la
population d’une intervention préventive bénéfique lorsque le vaccin a démontré son efficacité. Le
programme de vaccination contre les VPH ne fait pas exception, ici comme ailleurs dans le monde,
en raison des arguments suivants :
9 Des données très fiables attestent d’une efficacité du vaccin qui se maintient depuis le début
des études cliniques pour prévenir les lésions précancéreuses qui sont les précurseurs du
cancer du col de l’utérus. Les taux d’anticorps constatés après la vaccination contre les VPH
sont supérieurs à ceux constatés après une infection naturelle.
9 Des études à long terme sont nécessaires et seront réalisées avec le suivi des personnes
vaccinées :
2.5
ƒ
Des études sont en cours pour évaluer la nécessité de doses de rappel et le moment de
leur administration.
ƒ
Les autorités de santé publique prendront les moyens nécessaires pour informer les
personnes vaccinées de la nécessité de recevoir des doses de rappel, si cela s’avère
nécessaire.
ƒ
Lorsque l’utilisation d'un nouveau vaccin est approuvée, il n’est pas inhabituel que des
questions restent sans réponse, comme la durée de la protection et l’efficacité d’un
schéma de vaccination différent de celui recommandé par le fabricant. C’est pourquoi les
interventions feront l’objet d’évaluation, et les ajustements nécessaires seront apportés,
comme dans le cas de la vaccination contre la rougeole, pour laquelle une seconde dose a
été ajoutée au calendrier plusieurs années après l’implantation du programme.
Doit-on mettre en doute la pertinence de vacciner contre les VPH en
4e année du primaire alors que des études d’efficacité n’ont pas été
réalisées pour ce groupe d’âge?
Les études d’efficacité ont été réalisées chez des femmes âgées de 16 à 26 ans. La mesure de
l’efficacité était la réduction des anomalies du col de l'utérus qui sont les précurseurs du cancer du
col utérin, puisque le cancer prend près de 20 ans à se développer. De plus, il serait non éthique de
laisser progresser la maladie jusqu’au cancer, alors que des interventions de dépistage, de
diagnostic et de traitement sont disponibles.
Les études d’efficacité ne peuvent être réalisées auprès des filles de 9 à 11 ans, car pour
démontrer qu’un vaccin est efficace, la personne vaccinée doit pouvoir être exposée à l’agent
infectieux, ce qui n’est pas le cas des filles de cet âge. De plus, le test de Pap n’a pas sa place non
plus chez les filles de cet âge, car aucune anomalie détectable n’est prévisible, ces filles n’étant pas
encore infectées.
Lorsqu’il n’est pas possible de procéder à des études d’efficacité dans une population donnée, les
autorités régulatrices qui approuvent l’utilisation du vaccin peuvent recourir à une technique
appelée bridging pour extrapoler l’efficacité de ce vaccin dans la population visée (voir la figure 2) :
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11
Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
9 Il s’agit de comparer le taux d’anticorps atteint après la vaccination (études d’immunogénicité)
dans la population ciblée par l’étude d’efficacité (soit, dans le cas du vaccin contre les VPH,
des femmes âgées de 16 à 26 ans) avec le taux d’anticorps atteint dans le groupe qui n’a pas
fait l’objet de telles études d’efficacité (pour les VPH, des filles âgées de 9 à 15 ans).
9 Si le taux d’anticorps constaté dans le second groupe est comparable ou supérieur à celui du
premier groupe, les autorités régulatrices en concluent que le vaccin devrait être au moins
aussi efficace pour le second groupe.
9 Le vaccin contre les VPH a été homologué chez les filles âgées de 9 à 15 ans sur cette base,
étant donné que leurs taux d'anticorps étaient supérieurs à ceux des femmes de 16 à 26 ans.
9 Les experts s’accordent sur le fait que dans le domaine de la vaccination, la mesure des taux
d’anticorps est habituellement un marqueur de la réponse immunitaire et de la protection.
L’hépatite B en est un bon exemple. Les études se poursuivent pour déterminer un niveau
d’anticorps qui serait protecteur à la suite de la vaccination contre les VPH.
Figure 4
Taux d’incidence et de mortalité normalisés selon l’âge du cancer du col
de l’utérus, Canada, 1972-2004
Graphique adapté du site Internet :
www.phac-aspc.gc.ca/cd-mc/cancer/cancer_du_col_uterus_figures-cervial_cancer_figures-fra.php
avec l’autorisation de l’Agence de santé publique du Canada.
2.6
Que peut-on répondre aux personnes qui croient qu’une moyenne de 325
cas de cancers du col utérin chaque année au Québec et 80 décès annuels
ne sont pas suffisants pour avoir justifié l’implantation d’un programme à si
large échelle?
C’est un nombre plus important de femmes qui sont touchées par ce problème, pas seulement
celles qui sont atteintes d'un cancer du col utérin ou qui en meurent.
Le cancer du col de l'utérus est la 2e cause de cancer chez les femmes de 20 à 44 ans au Canada.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
Pour chaque cas de cancer, on estime que de 50 à 100 femmes ont des lésions précancéreuses
pour lesquelles elles doivent avoir un suivi et recevoir un traitement. C’est donc entre 15 000 et
30 000 femmes qui sont dans cette situation.
Chaque année, on estime qu’environ 68 000 femmes sont référées en colposcopie pour des
anomalies liées aux VPH détectées par un test de dépistage.
Dans une étude récente réalisée auprès de québécoises âgées de 24 ans, environ 30 % des
participantes ont rapporté avoir déjà eu un résultat anormal à un examen gynécologique, incluant
un test de Pap.
Bien que les taux de cancers du col utérin aient nettement diminué après l’introduction des
interventions de dépistage, les taux ont atteint un plateau au Canada depuis quelques années (voir
la figure 4), et ce, malgré les 1 260 000 tests de dépistage du cancer du col de l’utérus (test de Pap)
faits chaque année au Québec.
2.7
Certains disent que le programme en 4e année du primaire est un vaste
projet de recherche, car le calendrier utilisé à cet âge n’a pas été étudié par
le fabricant. Que peut-on leur répondre?
Ce programme n’est aucunement un projet de recherche. L’utilisation du calendrier allongé a fait
l’objet d’une analyse réfléchie et rationnelle par les experts en vaccinologie du Québec.
Même si ce calendrier se distingue de celui proposé par le fabricant, son utilisation est basée sur
des arguments scientifiques et immunologiques solides (voir la question 4.1).
Le vaccin contre l’hépatite B est un exemple probant d’un vaccin qui a été développé par les
fabricants au moyen d’un calendrier à 3 doses (0, 1, 6 mois) et qui est maintenant utilisé de
multiples façons (2, 3 ou 4 doses avec des intervalles différents).
Il faut se rappeler que le calendrier 0, 2, 6 mois du fabricant du vaccin Gardasil® n’a pas fait l’objet
d’études d’efficacité chez les filles âgées de 9 à 15 ans, mais a plutôt été homologué sur la base
des données d’immunogénicité (notion de bridging).
En fait, depuis l’introduction du programme de vaccination au Québec, la Colombie Britannique et le
Mexique ont adopté le calendrier allongé de vaccination. D’autres pourraient emboîter le pas au
Québec dans un avenir rapproché.
2.8
Ne devrait-on pas améliorer le système de dépistage actuel du cancer du
col de l'utérus plutôt que d’investir dans un programme de vaccination?
S’il est vrai que le dépistage a permis de réduire les taux de cancer du col utérin, ces taux
demeurent relativement stables, même dans les pays ou les régions qui ont un programme
organisé de dépistage. Par ailleurs, on examine actuellement des moyens pour optimiser le
dépistage afin de le rendre plus efficace et plus efficient. Pour plus de détails, consulter « L’avis sur
l’optimisation du dépistage du cancer du col utérin au Québec », cité en référence.
9 Actuellement, le fait de ne pas suivre les recommandations au regard du dépistage est un
facteur de risque important pour le cancer du col utérin, à savoir n’avoir jamais eu de test de
dépistage ou ne pas respecter les intervalles recommandés :
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13
Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
ƒ
En général, dans les pays où le dépistage est largement accessible comme au Canada,
les femmes n’ayant jamais été dépistées représentent environ la moitié des cas de cancer
invasif du col de l’utérus, et les femmes n’ayant pas été dépistées dans les trois années
précédant le diagnostic représentent autour de 10 % des cas.
ƒ
Au Québec, environ 70 % des femmes ont eu un dépistage au cours des trois dernières
années. Pour être efficace, le test actuel de dépistage doit être répété régulièrement.
9 La sensibilité du test de dépistage actuel (test de Pap) est d’environ 50 %.
La sensibilité est la probabilité que le test soit positif lorsque la maladie est présente. Ce qui
veut dire que sur 100 femmes porteuses d'une anomalie au col de l’utérus, le test la détectera
chez environ 50 femmes.
9 Toutes les femmes ne peuvent être jointes actuellement :
ƒ
Les plus difficiles à joindre par le dépistage sont les femmes âgées, celles vivant seules,
celles habitant en région éloignée, celles de milieu socio-économique défavorisé et les
immigrantes récentes.
ƒ
Au Québec, le dépistage est qualifié d’opportuniste puisqu’il n’est offert qu’aux femmes qui
consultent leur médecin.
ƒ
La vaccination des jeunes alors qu’ils sont à l’école primaire permet d’agir tôt et de donner
la chance à toutes d’être jointes.
La prévention primaire (par la vaccination) est toujours préférable à la prévention secondaire (par le
dépistage) car l’on s’attaque à la maladie avant même qu’elle n’apparaisse, au lieu de s’y attaquer
lorsqu’elle est déjà présente. On peut ainsi éviter les traitements avec les conséquences qui
s’ensuivent. En revanche, comme le vaccin ne protège pas contre tous les types de VPH qui
causent les cancers du col de l’utérus, le dépistage demeure une stratégie préventive essentielle.
On parle alors de complémentarité des deux mesures.
2.9
Les garçons ont autant de risque d’être infectés par les VPH. Pourquoi n’y
a-t-il pas de programme de vaccination gratuite des garçons contre les
VPH?
En avril 2011, Santé Canada a autorisé l’utilisation du vaccin Gardasil® chez les garçons et les
hommes âgés de 9 à 26 ans pour la prévention contre les néoplasies intraépithéliales anales
(lésions précancéreuses ou AIN 2/3) causées par les 4 types contenus dans le vaccin et contre le
cancer de l’anus associé aux VPH 16 et 18. Il n’existe pas encore de preuve que la vaccination des
garçons puisse prévenir le cancer du col utérin chez leurs partenaires féminines. Les études sur ce
sujet se poursuivent.
Cette indication, incluse dans le PIQ, n’a pas encore fait l’objet de recommandations de la part du
Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ). Le CIQ établira la pertinence de l’inclusion de la
vaccination des garçons au Programme québécois d’immunisation au cours des prochains mois,
tenant compte notamment du fardeau des maladies liées aux VPH et de l’efficacité du vaccin chez
cette population, de l’analyse économique et de l’impact de l’ajout de ce groupe sur les maladies
attribuables aux VPH. La vaccination gratuite des garçons ne fait donc pas partie du programme de
vaccination gratuite présentement en vigueur au Québec. À ce jour, aucun pays n’a inclu à son
programme public et gratuit la vaccination des hommes ou des garçons.
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14
Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
2.10 Certains avancent que le programme de vaccination contre les VPH
entraînera une modification dans les types de VPH qui circulent
(remplacement). Est-ce le cas?
À l’heure actuelle, la surveillance des génotypes se poursuit dans les pays où un programme a été
implanté. Rien n’indique actuellement qu’il y aura remplacement. Sur le plan de la plausibilité
biologique, contrairement aux bactéries pour lesquelles le remplacement a été documenté après
l’introduction d’un programme de vaccination (ex. : pneumocoque), ce phénomène est beaucoup
plus rare pour les virus.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
33.1
VACCINS CONTRE LES VPH : IMMUNOGÉNICITÉ, EFFICACITÉ ET SÉCURITÉ
Quels sont les vaccins contre les VPH actuellement disponibles au Canada
et quelles sont les différences entre eux?
Les vaccins contre les VPH sont des vaccins sous-unitaires qui contiennent des pseudoparticules
virales (et non les virus VPH). Aucun produit biologique vivant ou d’ADN, qui serait infectieux ou
capable de se reproduire, ne s’y retrouve.
Deux vaccins sont disponibles au Canada : le vaccin Gardasil® et le vaccin Cervarix®. Le vaccin
Gardasil® est un vaccin quadrivalent, fabriqué par Merck Frosst, qui contient les types 6, 11, 16 et
18. Le vaccin Cervarix® est un vaccin bivalent, fabriqué par GlaxoSmithKline, qui contient les types
16 et 18. Le vaccin Gardasil® a été homologué au Canada en 2006 pour l’administration aux filles et
aux femmes âgées de 9 à 26 ans. En février 2010, Santé Canada a autorisé l’utilisation du vaccin
pour la prévention des condylomes chez les garçons et les hommes âgés de 9 à 26 ans. En mars
2011, l’indication a été étendue aux femmes âgées de 26 à 45 ans. Toutefois, la vaccination
gratuite des femmes âgées de 18 ans ou plus (sauf pour les femmes immunosupprimées ou
infectées par le VIH âgées de 18 à 26 ans) et des garçons ne fait pas partie du programme public
de vaccination contre les VPH en vigueur au Québec.
Le vaccin Cervarix® a été homologué au Canada en 2010 pour être administré chez les filles et les
femmes âgées de 10 à 25 ans. La fourchette d’âge indiquée dans le Protocole d’immunisation au
Québec (PIQ) pour les 2 vaccins est de 9 à 26 ans. Cette fourchette d’âge est basée sur un avis du
CIQ.
Les deux vaccins procurent de très hauts niveaux d’anticorps, le vaccin bivalent atteignant des
niveaux supérieurs à ceux du vaccin quadrivalent.
Les deux vaccins offrent une très grande efficacité contre les types 16 et 18, qui sont responsables
des lésions précancéreuses du col de l’utérus et de la majorité des cancers du col de l’utérus. Les
deux vaccins sont efficaces aussi contre certains cancers de la vulve et du vagin. Le vaccin
Gardasil® a également une haute efficacité contre les types 6 et 11, qui causent les condylomes.
Des études laissent croire que les deux vaccins puissent protéger contre quelques types de VPH
additionnels, offrant ainsi une certaine protection croisée.
3.2
Quel est le vaccin contre les VPH utilisé pour le programme de vaccination
au Québec?
Le vaccin contre les VPH qui est utilisé dans le cadre du programme de vaccination en milieu
scolaire au Québec est le vaccin Gardasil® qui protège contre les VPH de types 6, 11, 16 et 18. Le
Gardasil® était le seul vaccin homologué au Canada lorsque le programme de vaccination a été
introduit au Québec. Des recommandations du CIQ quant au vaccin à privilégier pour la poursuite
du programme sont attendues d’ici la fin de l’année 2011.
Le Cervarix® n’est actuellement pas offert gratuitement au Québec.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
3.3
Est-il prouvé que les vaccins contre les VPH préviennent le cancer?
Les essais cliniques réalisés avec les vaccins contre les VPH portaient sur l’efficacité contre les
lésions cervicales précancéreuses et non pas sur l’efficacité contre le cancer. La raison principale
d’avoir procédé ainsi était qu’il était jugé non éthique d’attendre la survenue d’un cancer alors qu’un
programme de dépistage existait et était efficace pour détecter les lésions avant qu’elles soient
irréversibles.
De plus, comme un cancer peut prendre une vingtaine d’années à se développer, les études sur
l’efficacité contre le cancer auraient été trop longues et trop coûteuses à réaliser. Pour ces raisons,
des organismes de santé nationaux et internationaux, dont Santé Canada, la Food and Drug
Administration et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont établi que les lésions cervicales
précancéreuses qui sont les précurseurs nécessaires du cancer (CIN 2/3) étaient le paramètre le
plus pertinent pour évaluer l’efficacité des vaccins contre le cancer du col de l’utérus.
3.4
L’efficacité démontrée dans les études vaccinales peut varier
considérablement d’une étude à l’autre. Comment explique-t-on cette
variation d’efficacité?
L’efficacité vaccinale est pratiquement de 100 % contre les types 16 et 18 lorsque le vaccin est
administré chez des filles qui n’ont jamais été infectées par un VPH. Cela est constant dans les
études. Par ailleurs, l’efficacité vaccinale variera en fonction de plusieurs critères, notamment les
suivants : les populations à l’étude (ex. : l’âge au moment de l’administration du vaccin, une ou des
infections passées ou actuelles par un ou plusieurs types de VPH), les types de virus à l’étude (ex. :
seulement le type 16, les types 16 et 18, l’ensemble des VPH oncogènes), le respect du calendrier
d’administration ou du nombre de doses administrées ou encore la méthodologie pour attribuer la
causalité de la lésion trouvée.
3.5
Dans combien de temps prévoit-on voir l’impact de la vaccination sur les
cancers du col de l’utérus?
Selon une étude de modélisation réalisée par une équipe de chercheurs en Colombie-Britannique,
on estime que, si la protection conférée par le vaccin persiste dans le temps, la vaccination des
filles âgées de 11 et de 14 ans entraînera une baisse perceptible à compter de 2020. Un plateau
sera atteint environ 50 ans après l’introduction du programme, avec une réduction du nombre de
cas d’au moins 70 %. Par rapport au programme de dépistage seulement, l’ajout de cette stratégie
s’est avérée rentable à 25 417 $ / QALY (années de vie ajustées pour la qualité), ce qui est
nettement favorable par rapport à bien d’autres interventions dans le domaine de la santé. La
plupart des modélisations réalisées à l’échelle internationale arrivent aux mêmes conclusions.
L’OMS, dans sa note d’information publiée en 2009, en traite ainsi : « Les modèles prévoient que
les programmes de vaccination des jeunes adolescentes (définies comme ayant approximativement
10 à 13 ans) permettront de réduire nettement l’incidence des cancers du col associés aux types de
VPH liés au vaccin si la couverture est élevée (> 70 %) et si la protection conférée par le vaccin
dure au moins 10 ans » (OMS, 2009, p. 127) (voir la figure 5).
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
Figure 5
Incidence prévue du cancer selon diverses stratégies d’immunisation
contre le VPH
Hypothèses : efficacité du vaccin de 100 % contre les types 16 et 18, taux de couverture vaccinale de 85 % et
de 80 % chez les 11 et 14 ans, respectivement, durée de l’immunité pendant toute la vie, coût du vaccin de
135,95 $ et coût d’administration de 12,66 $ par dose, et coût du test de Pap et de la cytologie de 74,00 $.
Graphique adapté de Recommandations relatives au Programme de vaccination contre le virus du papillome
humain, Comité canadien d’immunisation (CCI), p. 1-44, 2007, avec la permission de l’Agence de santé
publique du Canada.
www.phac-aspc.gc.ca/publicat/2008/papillomavirus-papillome/papillomavirus-papillome-6-fra.php
3.6
Un des deux vaccins est-il meilleur que l’autre?
Le vaccin à utiliser dépend de l’objectif visé. Le ministère de la Santé et des Services sociaux
(MSSS) a demandé au CIQ d’émettre ses recommandations sur le choix de l’objectif du programme
de vaccination contre les VPH et sur le vaccin à utiliser en fonction de l’objectif retenu. Le Comité
émettra un avis à ce sujet d’ici la fin de l’année 2011.
3.7
Pour la vaccination des personnes non ciblées par la vaccination gratuite,
quel vaccin doit-on utiliser?
Pour les hommes, la réponse est simple; seul le vaccin Gardasil® peut leur être administré. Même si
des données d’immunogénicité sont disponibles, aucune étude d’efficacité n’a été réalisée chez les
hommes avec le vaccin Cervarix® et ce vaccin n’est pas homologué chez les hommes.
Pour une femme, chaque cas doit être analysé de façon individuelle. Les deux vaccins sont de bons
vaccins, immunogènes et sécuritaires. Pour prévenir les cancers du col de l’utérus causés par les
types 16 et 18, les deux seraient équivalents.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
Toutefois, seul le vaccin quadrivalent protège contre les condylomes. Certaines études montrent
une immunogénicité supérieure pour le vaccin bivalent. De plus, la protection croisée semble être
meilleure avec le vaccin bivalent. Toutefois la signification clinique de ces données n’est pas encore
connue.
3.8
Les deux vaccins sont-ils interchangeables?
Aucune donnée n’est disponible sur l’utilisation d’un calendrier mixte. Il est donc recommandé pour
le moment d’utiliser le même produit pour toute la série vaccinale.
3.9
Quelle est la durée de protection des vaccins?
La durée de protection des vaccins contre les VPH est de plusieurs années. Des études se
poursuivent partout dans le monde pour évaluer la protection à plus long terme du vaccin et la
nécessité d’une dose de rappel.
3.10 Existe-t-il des preuves actuelles de l’efficacité populationnelle du vaccin?
Oui. L’Australie a été l’un des premiers pays au monde à implanter en 2007 un programme public,
ciblant les cohortes scolaires de filles âgées de 12-13 ans et un rattrapage jusqu’à l’âge de 18 ans.
Le vaccin était également offert gratuitement aux femmes jusqu’à l’âge de 26 ans durant les 2
premières années du programme. Le vaccin quadrivalent a été utilisé. Les premières données
d’évaluation montrent une réduction modeste, mais significative des lésions cervicales de haut
grade et des taux de condylomes (ou verrues génitales) (voir figure 6). Bien que ces données
comportent certaines limites, les résultats sont encourageants.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
Figure 6
Impact d’un programme de vaccination contre le VPH sur la réduction
des verrues génitales chez les femmes en Australie
Graphique adapté de Sex Transm Infect 85, Fairley, C. K. et al. “Rapid decline in presentations of genital
warts after the implementation of a national quadrivalent human papillomavirus vaccination programme for
young women”, p. 499-502, 2009, avec la permission de BMJ Publishing Group Ltd.
3.11 Quel impact estime-t-on obtenir sur la base des données d’efficacité
disponibles?
En se basant sur le nombre et le type d’anomalies détectées par le test de Pap au Québec (rapport
du CIQ paru en 2007) et en appliquant les réductions observées dans les essais cliniques du vaccin
quadrivalent après un suivi de 3,6 ans (voir la figure 7), on peut estimer les impacts suivants :
9 une baisse de 20 % des tests anormaux justifiant une colposcopie, ce qui signifie que plus de
40 000 femmes n’auront pas à avoir de colposcopie, et ce, parce qu’elles auront été vaccinées;
9 une baisse de 45 % des tests montrant des lésions de haut grade, ce qui veut dire qu’environ
10 000 femmes éviteront les inquiétudes et les traitements désagréables qui y sont associés.
Des impacts similaires ont été démontrés avec le vaccin bivalent. Par exemple, on a observé une
réduction de 68,8 % de procédures d’excision cervicale chez les femmes vaccinées par rapport aux
femmes non vaccinées.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
Figure 7
Réduction des anomalies aux tests de Pap, tous sérotypes de VPH
confondus (3,6 ans après avoir reçu le vaccin quadrivalent)
Graphique adapté de Journal of the National Cancer Institute 102, Muňoz, N. et al. “Impact of Human
Papillomavirus (HPV)-6/11/16/18 Vaccine on All HPV-Associated Genital Diseases in Young Women”, p. 325339, 2010, avec la permission de Elsevier.
3.12 Des cas de manifestations cliniques inhabituelles (MCI) survenant après la
vaccination contre les VPH ont été rapportés. Comment savoir si le vaccin
est sécuritaire?
La plupart des manifestations cliniques suivant la vaccination sont bénignes et transitoires. En date
du 22 juin 2011, après plus de 35 millions de doses distribuées aux États-Unis, 92 % des MCI
rapportées par leur système de surveillance (VAERS) étaient considérées comme non sérieuses .
Au Québec, les MCI les plus fréquemment rapportées sont les réactions d’allure allergique et les
réactions locales importantes. D’autres MCI telles que céphalée, étourdissements, fatigue et
faiblesse, ont également été rapportées. Des MCI rapportées par le système de surveillance du
Québec (ESPRI), 93 % étaient considérées comme non sérieuses.
Q & R VPH intervenants – révision 11 juillet 2011
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
Avant d’autoriser l’utilisation d’un vaccin au Canada, Santé Canada procède à un examen
scientifique rigoureux sur son innocuité, son efficacité et sa qualité. Santé Canada et l'Agence de la
santé publique du Canada font aussi des évaluations des vaccins après leur mise en marché.
Au Québec, le programme ESPRI s’articule autour des programmes de surveillance de la santé
publique du Canada et de l’OMS. Le Bureau de surveillance et de vigie de la Direction de la
protection de la santé publique (DPSP) du MSSS a produit un rapport sur les MCI suivant les deux
premières années de l’implantation du programme.
publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2006/06-271-02W-vol5_no3.pdf
Voici les principales conclusions de ce rapport :
9 Le taux de déclaration des MCI a diminué de moitié au cours de la campagne 2009 par rapport
à la saison 2008. Cette baisse importante pourrait être attribuée à l’attention particulière portée
à un nouveau vaccin à la première année d’un programme.
9 Ce taux de MCI est analogue aux taux rapportés pour les vaccins contre l’hépatite B et est
inférieur à celui rapporté à la suite d’un vaccin dcaT au Québec.
9 Les réactions d’allure allergique sont les MCI les plus souvent déclarées et tous ces cas ont eu
une évolution favorable.
9 Le taux de MCI au total et le taux de MCI sérieuses pour 100 000 doses distribuées sont
inférieurs à ce qui est rapporté aux États-Unis et en France, et sont analogues à ce qui est
observé en Australie.
9 Le taux de MCI sérieuses de 2,1 pour 100 000 doses distribuées est comparable au cours des
2 campagnes. Une MCI sérieuse est une MCI ayant nécessité une hospitalisation (24 heures
ou plus), ayant menacé la vie (anaphylaxie), ayant amené des séquelles ou un décès.
9
Les bénéfices de la vaccination sont donc toujours considérés comme supérieurs aux risques
courus.
Enfin, une étude américaine récente portant sur 189 629 femmes ayant reçu au moins une dose de
vaccin a confirmé l’innocuité du vaccin quadrivalent. En effet, à l'exception de la syncope le jour de
la vaccination et d’un risque de cellulite dans les 14 jours suivant la vaccination (certaines de ces
MCI peuvent être en fait des réactions importantes au site d'injection), aucun signal de sécurité n’a
été détecté pour tout événement de santé résultant en une visite à l'urgence ou une hospitalisation
dans les 60 jours suivant la vaccination. De plus, aucun signal n’a été associé à l’apparition de
maladies auto-immunes (16 maladies ont été regardées) ou à des issues défavorables de la
grossesse.
3.13 Que peut-on répondre aux parents ou aux jeunes qui s’inquiètent du décès
de la jeune fille de 14 ans qui a été rapporté dans les médias et qui a parfois
été attribué à la vaccination contre les VPH?
Le décès de cette jeune fille était lié temporellement à la vaccination contre les VPH et a été
déclaré en 2009. Une enquête épidémiologique de la direction de santé publique de la région,
basée notamment sur le dossier médical et le rapport de pathologie, n’a pu démontrer d’indice ou
d’hypothèse biologique permettant de lier le vaccin au décès.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
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Au Québec, des décès inexpliqués surviennent chaque année. On estime à quatre ou cinq le
nombre de décès inexpliqués survenant chaque année chez des adolescents. Dans tous les pays
où les vaccins contre les VPH sont utilisés, aucune association causale avec un décès n’a été
démontrée.
La surveillance des MCI liées à la vaccination se poursuit et le MSSS suit de près l’évolution des
connaissances scientifiques en lien avec la sécurité vaccinale. Si les risques associés à la
vaccination s’avéraient plus élevés que les bénéfices, la vaccination serait cessée. La DPSP du
MSSS a produit une mise au point à cet effet. Cette mise au point peut être consultée à l’adresse
suivante :
publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2006/06-271-02W-vol6_no1.pdf
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
4-
CALENDRIERS DE VACCINATION
4.1
Le fabricant recommande le même calendrier à 3 doses (0, 2 et 6 mois) pour
les filles âgées de 9 à 26 ans. Pourquoi le Québec suit-il un calendrier
différent (0, 6, 60 mois) pour les filles de 4e année du primaire?
Au Québec, un calendrier allongé à 3 doses est privilégié pour les filles de la 4e année du primaire
pour les raisons suivantes :
9 La réponse immunitaire est particulièrement bonne entre 9 et 11 ans :
ƒ
les titres d’anticorps obtenus à la suite de la vaccination sont nettement supérieurs à ceux
provoqués par les infections naturelles aux VPH;
ƒ
la réponse immunitaire des jeunes de 9 à 11 ans 1 mois après 2 doses de vaccin
espacées de 6 mois est supérieure à celle obtenue après 3 doses chez des femmes de
16 à 26 ans pour qui l’efficacité du vaccin a été prouvée;
ƒ
en raison du principe de bridging expliqué à la question 2.5 (voir aussi la figure 2), rien ne
permet de croire que le vaccin serait moins efficace lorsqu’il est administré selon un
calendrier allongé. Des études sont en cours au Canada afin de confirmer
l’immunogénicité et l’efficacité d’un calendrier à 2 doses, sans dose de rappel.
9 La troisième dose en 3e secondaire est administrée juste avant l’incidence maximale des
infections aux VPH ) :
ƒ
l'administration de cette dose au moment où on souhaite une protection maximale, soit
juste avant le début des relations sexuelles, est importante;
ƒ
la vaccination en 3e secondaire est l’une des dernières occasions d’atteindre un grand
nombre de filles par l’entremise de l’école. Le décrochage scolaire est généralement plus
élevé après ce moment;
ƒ
une dose administrée de 3 à 5 ans après la vaccination primaire permet d’atteindre des
taux d’anticorps supérieurs à ceux obtenus par la vaccination primaire. C’est ce qu’on a
pu constater dans le cas du vaccin contre l’hépatite B et au cours des études sur les
vaccins contre les VPH (voir la figure 3);
ƒ
cette dose sera administrée en même temps que la dose de rappel prévue du vaccin
dcaT.
9 Le début de la vaccination en 4e année du primaire permet de joindre un plus grand nombre de
filles puisqu’il n’y a pas de décrochage scolaire à cet âge. Au Québec, la vaccination contre
l’hépatite B en 4e année du primaire a permis jusqu’à maintenant d'atteindre d’excellents taux
de couverture vaccinale (de 85 à 90 %), donc de protéger une grande proportion de jeunes.
9 Pour une meilleure acceptabilité des jeunes, des parents et des intervenants, le calendrier
allongé permet de jumeler les activités de vaccination :
ƒ
en 4e année du primaire : administration des vaccins contre les VPH et contre l’hépatite B
(2 séances au lieu de 3);
ƒ
en 3e secondaire : administration des vaccins contre les VPH et du vaccin dcaT ainsi que
mise à jour de la vaccination (une séance).
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
9 L’espacement des doses est un principe reconnu en vaccinologie :
4.2
ƒ
l'espacement des doses permet d’obtenir des titres d’anticorps plus élevés. Cela a été
démontré avec le vaccin contre l'hépatite B. De plus, il n’y a pas de justification bien
articulée pour les calendriers proposés par les fabricants (ex. : 0, 1, 6 mois; 0, 2, 6 mois);
ƒ
le principe de ne pas recommencer un calendrier de vaccination dont les intervalles ont
été allongés est également bien accepté en vaccinologie.
Le Québec est-il le seul à utiliser ce calendrier allongé?
Non. Le Mexique et, plus récemment, la Colombie-Britannique ont implanté un programme
analogue à celui du Québec. D’autres pays ou régions songent sérieusement à emboîter le pas au
Québec. Des études sont aussi en cours pour documenter l’efficacité après l’administration d’une,
deux ou trois doses.
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25
Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
55.1
DÉPISTAGE DU CANCER DU COL DE L'UTÉRUS
Le dépistage du cancer du col de l’utérus est-il toujours recommandé pour
les filles ayant reçu le vaccin?
Oui. Une fille qui a reçu le vaccin devra continuer à avoir un dépistage du cancer du col de l’utérus
dans le cadre des activités de dépistage en cours.
9
Le vaccin protège à près de 100 % contre les cancers causés par les VPH de types 16 et 18
(environ 70 % des cancers du col de l’utérus sont attribuables à ces deux types).
9
Le fait d’être vacciné permettra aux filles d’éviter la plupart des examens reliés aux anomalies
cervicales causées par les types de VPH contenus dans le vaccin.
9 La sensibilité du test de dépistage actuel (test de Pap) est d’environ 50 %.
9
5.2
Le vaccin ne protège pas contre tous les types de VPH qui causent les cancers du col de
l’utérus, le dépistage demeure une stratégie préventive essentielle.
Une fille qui a déjà eu un test de Pap anormal peut-elle recevoir le vaccin?
Oui. Toutefois, on ne peut savoir avec certitude à quel type de VPH sont attribuables les anomalies
détectées.
Le vaccin jouera son rôle de protection contre les VPH de types 16 et 18 à la condition que les
anomalies n’aient pas été causées par une exposition à l’un de ces deux types.
Des données récentes démontrent que, même s’il y a des signes qu’une femme a eu une infection
à un type précis de VPH, la vaccination pourrait être bénéfique contre ce type si elle n’est plus
infectée au moment où elle reçoit sa vaccination.
5.3
Les vaccins contre les VPH peuvent-il faire régresser les anomalies du col
utérin?
Non. Le vaccin contre le VPH est un vaccin qui agit uniquement en prévention. Il n’a pas d’effet
thérapeutique lorsque les lésions sont déjà présentes.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
66.1
SUIVI DU PROGRAMME DE VACCINATION
De quelle façon s’assure-t-on que les filles recevront la troisième dose de
vaccin contre les VPH dans cinq ans?
L’information sur les doses administrées doit être inscrite dans le fichier vaccinal des CLSC (ICLSC, VAXIN, Logivac). Lorsque le registre de vaccination québécois sera instauré, l’autorisation
d’y transmettre les données sera aussi obtenue. Cela permettra d’assurer le suivi de la vaccination
contre les VPH pour chaque personne vaccinée. Si une dose de rappel était requise, les personnes
vaccinées pourraient être facilement jointes.
6.2
Comment se fait l'évaluation du programme de vaccination contre les VPH?
Un plan d’évaluation du programme de vaccination est en cours. Il porte principalement sur les taux
de couverture vaccinale, la surveillance des effets secondaires des vaccins contre les VPH,
l’efficacité et la durée de protection du calendrier allongé ainsi que les répercussions du programme
sur le dépistage du cancer du col de l’utérus.
Le devis d’évaluation peut être consulté sur le site de l’Institut national de santé publique du
Québec à l’adresse suivante :
www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1107_PrevVaccVPH_DevisEval.pdf
6.3
A-t-on des données de couverture vaccinale au Québec?
Oui. Au terme de la première année d’implantation du programme de vaccination, environ 81 % des
filles de 4e année du primaire et de la 3e secondaire ont été adéquatement vaccinées contre les
VPH, variant de 70 à 97 %, selon le niveau scolaire ou la région. Pour l’année 2009-2010, la
couverture vaccinale provinciale est estimée à 76 % tant au primaire qu’au secondaire, variant de
62 à 92 % selon la région ou le niveau scolaire. Les données pour l’année 2010-2011 devraient être
disponibles au cours de l’été 2011.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
Figure 8
Estimation de la couverture vaccinale (%) contre le VPH (2 doses),
élèves filles inscrite en 4e primaire (classe régulière) - Québec et régions
Campagne 2009-2010
Graphique produit à partir des données colligées par les directions régionales de santé publique. Bureau de
surveillance et de vigie, DPSP, MSSS, 2010.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
Figure 9
Estimation de la couverture vaccinale (%) contre le VPH (3 doses),
élèves filles inscrites en 3e secondaire (classe régulière) - Québec et
régions – Campagne 2009-2010
Graphique produit à partir des données colligées par les directions régionales de santé publique. Bureau de
surveillance et de vigie, DPSP, MSSS, 2010.
6.4
Quelles sont les études évaluatives qui ont été réalisées ou en cours
actuellement?
Plusieurs études ont déjà été réalisées ou sont en cours de réalisation depuis l’introduction du
programme de vaccination contre les VPH. Il en est ainsi pour tout nouveau programme de
vaccination et celui contre les VPH ne fait pas exception. Une importante étude sur
l’immunogénicité de la co-administration des vaccins Twinrix® et Gardasil® a été menée, et les
résultats ont montré que ces deux vaccins pouvaient être administrés concomitamment de façon
sécuritaire et sans diminution de l’immunogénicité de l’un ou l’autre des vaccins. On suivra les
cohortes de filles vaccinées dans le cadre de cette étude sur plusieurs années en vue de répondre
à d’autres questions comme celles de l’interchangeabilité des vaccins, de l’immunogénicité et de
l’efficacité à long terme. D’autres études en cours touchent l’évaluation de l’implantation du
programme de vaccination, l’acceptabilité dans la population et chez les professionnels de la santé,
l’impact économique et épidémiologique ainsi que l’évaluation de la vaccination sur les
comportements sexuels et le dépistage. Finalement, on s’intéresse à l’impact du programme de
vaccination sur le fardeau des maladies associées aux VPH.
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Vaccination contre les virus du papillome humain
Questions-réponses à l’intention des intervenants
7- BIBLIOGRAPHIE
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Vaccination contre les virus du papillome humain
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