1
ANNEXE I: QUELQUES STATISTIQUES SUR LA
PRESSE ET LE NUMERIQUE EN FRANCE ET DANS LE
MONDE1
I. DIFFUSION ET AUDIENCE DE LA PRESSE......................................................................... 2
A. LA PRESSE PAYANTE FRANÇAISE CONNAÎT UNE ÉROSION CONTINUE DE SA DIFFUSION DEPUIS
LES ANNÉES 1960, CONTREBALANCÉE PAR LA MONTÉE EN PUISSANCE RÉCENTE DES JOURNAUX
GRATUITS............................................................................................................................................. 2
B. LES TITRES DE LA PRESSE QUOTIDIENNE TENTENT DE FIDÉLISER LEUR LECTORAT EN
AUGMENTANT LEURS VENTES PAR ABONNEMENT............................................................................... 3
C. LA PQR EST LE TYPE DE PRESSE AYANT LA PLUS FORTE AUDIENCE, MALGRÉ LA FORTE
PROGRESSION DE LA PRESSE QUOTIDIENNE GRATUITE........................................................................ 4
D. LA DIFFUSION ET LAUDIENCE DE LA PRESSE SONT TRADITIONNELLEMENT MOINS
IMPORTANTES EN FRANCE QUE DAUTRES GRANDS PAYS DE L’OCDE............................................... 6
E. LA BAISSE DE LA DIFFUSION DES QUOTIDIENS NEST PAS PROPRE À LA FRANCE MAIS TOUCHE
AUSSI LES AUTRES GRANDS PAYS DE L’OCDE.................................................................................. 11
II. LE MARCHE PUBLICITAIRE : UNE RECOMPOSITION EN FAVEUR
D’INTERNET ?................................................................................................................................... 13
A. LA PART DE LA PUBLICITÉ DANS LES REVENUS DES QUOTIDIENS EST PLUS FAIBLE EN FRANCE
QUE DANS LES AUTRES GRANDS PAYS DE L’OCDE........................................................................... 13
B. LE MARCHÉ PUBLICITAIRE MONDIAL EST EN EXPANSION ET PROFITE À TOUS LES MÉDIAS ET
SUPPORTS DE PUBLICITÉ (PRESSE, TÉLÉVISION, RADIO, PUBLICITÉ EXTÉRIEURE, INTERNET).......... 14
C. INTERNET TEND À SIMPOSER AU NIVEAU MONDIAL COMME NOUVEAU SUPPORT
PUBLICITAIRE, AU DÉTRIMENT DE LA PRESSE ET DE LA TÉLÉVISION, QUI CONSERVENT NÉANMOINS
UN POIDS PRÉPONDÉRANT ................................................................................................................. 16
D. CETTE MUTATION DU MARCHÉ PUBLICITAIRE SE RETROUVE EN FRANCE OÙ LA POSITION DE
LA PRESSE FRANÇAISE SEMBLE PLUS MENACÉE ................................................................................ 19
III. L’AUDIENCE DES SITES D’INFORMATION.................................................................. 23
A. EN FRANCE, LES SITES DE PRESSE SONT PLUS CONSULTÉS QUE LES SITES DAUTRES MEDIAS
TRADITIONNELS, MAIS SUBISSENT LA CONCURRENCE DES AGRÉGATEURS DINFORMATION........... 23
B. CEPENDANT, LAUDIENCE DES SITES DE PRESSE EST TRÈS INFÉRIEURE AUX AUTRES TYPES
DE SITE CONSULTÉS PAR LES FRANÇAIS............................................................................................ 24
C. A LA DIFFÉRENCE DES ETATS-UNIS ET DU ROYAUME-UNI, LES SITES DE PRESSE FRANÇAIS
ONT UNE POSITION FAVORABLE SUR LE MARCHÉ DES SITES DINFORMATION.................................. 27
1 Cette annexe a été réalisée par M. Vivien DUTHOIT dans le cadre du stage qu’il a effectué à l’inspection générale des
finances de septembre 2006 à janvier 2007.
2
I. DIFFUSION ET AUDIENCE DE LA PRESSE
A. La presse payante française connaît une érosion continue de sa diffusion
depuis les années 1960, contrebalancée par la montée en puissance récente
des journaux gratuits.
1. Le tirage de la presse quotidienne française subit une lente érosion depuis les
années 1960.
L’érosion du tirage des quotidiens français, régionaux ou nationaux, est une tendance
profonde, amorcée dès les années 1960, malgré des améliorations passagères. L’ampleur de la baisse
est cependant plus forte pour la Presse Quotidienne Nationale (PQN) que pour la Presse Quotidienne
Régionale (PQR), en particulier depuis les années 1990. La presse quotidienne gratuite, apparue en
2002, a connu une augmentation rapide, atteignant en juin 2004 un tirage moyen journalier de 1,34
millions d’exemplaires, contre 2,012 millions pour la PQN. Le tirage moyen de la PQR était de 6,4
millions d’exemplaires à cette même date.
Tirage des quotidiens entre 1946 et 2004
Source : DDM, 2005
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
9 000
10 000
1946 1951 1956 1961 1966 1971 1976 1982 1987 1992 1996 2001
tirage moyen journalier en juin de chaque
année, en milliers d'exemplaires
Quotidiens nationaux Quotidiens locaux Quotidiens gratuits
3
2. La diffusion de la presse reste globalement stable depuis 1990 grâce à la presse
gratuite d’information et d’annonces.
La diffusion globale de la presse française2 est restée globalement stable entre 1990
(6,929 milliards d’exemplaires annuels) et 2004 (6,967 milliards d’exemplaires annuels). Cette légère
augmentation est due uniquement à l’augmentation de la presse gratuite d’annonces et d’information,
qui contrebalance la baisse de la diffusion de tous les autres types de presse. La diffusion de la presse
payante a ainsi baissé de 5,269 milliards d’exemplaires en 1990 à 4, 818 milliards exemplaires annuels
en 2004.
Au sein de la presse payante, si la diffusion des magazines a pu se maintenir, grâce
notamment à l’augmentation considérable du nombre de titres3, la presse d’information générale et
politique4 connaît une baisse marquée, même si les « newsmagazines » se maintiennent autour de 90
millions d’exemplaires annuels. La presse quotidienne d’information politique et générale,
nationale comme régionale, est ainsi la principale concernée par la baisse de la diffusion de la
presse.
Diffusion de la presse quotidienne
d'information gérale et politique
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
700 000
1985
1995
2000
2002
2004
en milliers d'exemplaire
s
Diffusion de la presse quotidienne locale
d'information générale et politique
1 900 000
1 950 000
2 000 000
2 050 000
2 100 000
2 150 000
2 200 000
1985
1990
1995
1999
2000
2001
2002
2003
2004
en milliers d'exemplaires
Source : DDM, 2005.
B. Les titres de la presse quotidienne tentent de fidéliser leur lectorat en
augmentant leurs ventes par abonnement.
Alors que les abonnements ne représentaient, en 1985, que 13,3% des ventes de la PQN
et 21,5% des ventes de la PQR, ils constituaient, en 2004, 24,7% des ventes pour la PQN et 32,8%
pour la PQR, soit une augmentation de 10 points dans les deux cas.
2 La différence entre le tirage et la diffusion est constituée par les invendus. La diffusion correspond donc aux exemplaires
effectivement lus (ventes et services gratuits).
3 La catégorie « presse spécialisée grand public », dans le graphique ci-dessus, regroupe la plus grande partie de la presse
magazine, mais intègre aussi des quotidiens sportifs comme L’Equipe ou Paris Turf. Cette catégorie ne donne qu’une
approximation de la diffusion des magazines.
4 Cette catégorie regroupe les quotidiens d’information générale et politique (donc hors quotidiens sportifs) et les
« newsmagazines », comme L’Express, Le Point, Le nouvel Observateur ou Marianne.
4
Structure du tirage de la PQN
58,6% 54,2% 54,5% 47,7% 47,4% 47,8% 47,2% 46,7% 45,6%
13,3% 14,6% 16,6% 21,8% 22,9% 23,2% 23,8% 23,8% 24,7%
24,8% 27,7% 26,1% 27,5% 26,6% 26,0% 26,1% 26,3% 26,6%
3,4% 3,5% 2,8% 3,0% 3,1% 3,0% 2,8% 3,3% 3,1%
1985 1990 1995 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Vente au numéro Vente par abonnement Invendus Services gratuits
Structure du tirage de la PQR
63,9% 63,8% 59,5% 55,9% 55,9% 55,0% 53,5% 54,7% 53,3%
21,5% 22,2% 26,6% 29,9% 29,8% 30,6% 32,0% 30,8% 32,8%
11,3% 10,5% 10,8% 11,1% 11,3% 11,6% 11,7% 11,8% 11,2%
2,7%2,7%
2,8%
2,7%
2,8%
2,8%
3,0%
3,4%
3,3%
1985 1990 1995 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Vente au numéro Vente par abonnement Invendus Services gratuits
Source : DDM, 2005.
C. La PQR est le type de presse ayant la plus forte audience, malgré la forte
progression de la presse quotidienne gratuite.
L’audience d’un journal, c’est à dire son nombre de lecteurs réels, réguliers ou
occasionnels, est plus large que sa simple diffusion. En France, l’audience des titres de presse est
estimée par l’enquête EPIQ, réalisée depuis 2005 par l’institut TNS Sofres.
L’audience de la presse quotidienne est contrastée selon les types de presse. La presse la
plus lue, en France, est la PQR, avec 36,5% de lecteurs un jour moyen de semaine, soit près de 18
millions d’individus. Le nombre de lecteurs réguliers5 est très proche, avec un taux de lecteurs de
36,3%. La presse nationale a une audience deux fois moins importante : 16,3% de lecteurs un jour
moyen de semaine et 14,6% de lecteurs réguliers.
5 Lecture au moins trois fois par semaine.
5
La presse gratuite, dont l’audience est encore faible par rapport à la presse quotidienne
payante (5,9% de lecteurs, soit 2,9 millions d’individus) est cependant en forte progression. Ainsi,
entre l’enquête EPIQ réalisée en 2005 et celle réalisée entre juillet 2005 et juillet 2006, l’audience de
la presse quotidienne gratuite a augmenté de 9,8%, alors que celle de la PQN baissait de 1,1% et celle
de la PQR de 0,3%.
A
udience de la presse (enquête EPIQ ; Juillet 2005/Juillet 2006)
16,30 14,60
36,50 36,30
5,90
9,80
6,30
10,20
-1,10 -0,90
-0,30 -0,90
Taux de lecteurs (un jour
moyen de semaine) Différence avec 2005 Taux de lecteurs réguliers (au
moins trois fois par semaine) Différence avec 2005
en pourcentage
Presse quotidienne nationale Presse quotidienne régionale Presse quotidienne urbaine et gratuite
Audience de la presse quotidienne en France
Enquête EPIQ réalisée par l'institut TNS Sofres, Juillet 2005-Juillet 2006
Nombre Taux de Différence Nombre de Taux de Différence
1 / 32 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !