Revue de la littérature - santedesbouvillons.qc.ca

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REVUE DE LA LITTÉRATURE
LES EFFETS DU SÉLÉNIUM SUR LA SANTÉ
DES BOVINS DE BOUCHERIE
Par : Geneviève Côté, dmv, M.Sc.
Coordonnatrice
Expertise vétérinaire en santé des bouvillons d'abattage
Fédération des producteurs de bovins du Québec
JUIN 2005
R e m e r c i e m e n t s
La Fédération des producteurs de bovins du Québec désire remercier le Dr Yvon Couture,
de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal, pour la révision du
document, pour sa précieuse collaboration ainsi que pour l'apport de son expertise
et de ses connaissances.
Des remerciements s'adressent également à mesdames Françoise Sorel et Liliane Audet
pour la révision linguistique du document ainsi que pour la mise en page.
Cette revue de littérature a été réalisée dans le cadre du projet d'Expertise vétérinaire
en santé des bouvillons d'abattage et avec l'aide de ses
précieux collaborateurs qui sont :
o
Le Conseil pour le développement de l'agriculture du Québec
o
La Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal
o
Le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec
o
L'Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec
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INTRODUCTION
Cette revue de la littérature fait suite aux résultats de l’enquête, effectuée en 2004,
visant à dresser un portrait du taux sérique de sélénium (taux de sélénium dans le sang)
des veaux d’embouche du Québec. Cette enquête fait suite à des observations, au
cours d’une évaluation de routine précédant un projet de recherche, où le taux sérique
de sélénium des veaux d’embouche à l’étude était au-dessous des limites normales
établies par le laboratoire de biochimie de la Faculté de médecine vétérinaire de
l'Université de Montréal (<1,04 µmol/l). Ces résultats ont alors soulevé le
questionnement suivant : est-ce que la majorité des veaux d’embouche du Québec sont
carencés en sélénium? L’objectif de cette enquête était donc d’évaluer le taux sérique
de sélénium des veaux d’embouche de diverses régions du Québec et de connaître les
pratiques de régie des éleveurs vache-veau en ce qui concerne la supplémentation des
troupeaux en sélénium.
Les résultats de cette enquête, réalisée par la Fédération des producteurs de bovins du
Québec dans le cadre du projet Expertise vétérinaire en santé des bouvillons d’abattage
et par la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, ont démontré que
les concentrations sériques pour les veaux d’embouche étaient pour la majorité très
faibles, ce qui suggère que ces animaux ne reçoivent pas un apport suffisant de
sélénium (Côté et Couture, 2005). Suite à ce constat, les producteurs de veaux
d’embouche ont souhaité donner suite à cette enquête.
Cette revue de littérature est donc la première étape de ce suivi et servira de base
scientifique pour décider ou non de la nécessité d’entamer d’autres projets d’études sur
le sélénium dans le secteur des bovins de boucherie au Québec. Elle couvre quatre
objectifs principaux:
1. Rappeler le rôle général du sélénium dans l’organisme et les manifestations
cliniques reliées à une déficience.
2. Résumer les articles qui ont traité des rôles du sélénium sur la fonction
immunitaire (résistance aux maladies), le système reproducteur et la
performance des veaux.
3. Résumer les articles qui traitent de l’efficacité de diverses formes de
supplémentation des bovins en sélénium.
4. Fournir une liste de références sur le sélénium.
RÔLES BIOCHIMIQUES DU SÉLÉNIUM DANS L’ORGANISME
Le sélénium est un composé biochimique essentiel de l’enzyme glutathion-peroxidase
(GSH-Px). Cette enzyme, en complémentarité avec la vitamine E, protège les
membranes cellulaires et maintient leur intégrité en s’opposant à la formation de
radicaux libres (effet antioxydant). Il existe une interrelation importante entre la vitamine
E et le sélénium : la vitamine E prévient l’oxydation des acides gras polyinsaturés alors
que le sélénium (GSH-Px) métabolise les peroxydes qui ont déjà été formés (Figure 1).
+
Les tissus où la GSH-Px est fortement active incluent la rate, le myocarde, les globules
rouges, le cerveau, le thymus, les tissus adipeux, les muscles striés et les testicules. Le
sélénium est aussi un composé de plusieurs protéines comme la sélénoprotéine des
muscles. Il facilite la métabolisation de plusieurs drogues et substances étrangères. Par
exemple, le sélénium travaille à contrecarrer l’effet toxique de plusieurs métaux comme
l’arsenic, le cadmium, le mercure, le cuivre, l’argent et le plomb. Finalement, il entre
dans la composition des hormones fabriquées par la thyroïde (Radostits et al., 2000).
Figure 1.
Rôle antioxydant du sélénium et de la vitamine E
ième
Source : Institut de l’élevage. Maladies des bovins. Édition France agricole, 3
Pages 232-235.
édition, 2000.
MÉTHODES D’ÉVALUATION DU SÉLÉNIUM CHEZ L’ANIMAL
Il existe différentes méthodes pour évaluer le sélénium chez un animal. Il y a d’abord les
méthodes directes qui consistent à mesurer le taux de sélénium dans le sang entier,
dans le sérum, dans le lait ou dans différents tissus tels le foie et les reins. Il existe aussi
la méthode indirecte qui mesure l’activité de l’enzyme glutathion-peroxydase dans les
globules rouges. Cependant, suite à une administration de sélénium, une augmentation
de l’activité de cette enzyme ne sera pas décelable avant 4 à 6 semaines. Cette mesure
ne représente donc pas le statut actuel de l’animal en sélénium (Radostits et al., 2000).
MANIFESTATIONS CLINIQUES ASSOCIÉES À UNE DÉFICIENCE
EN SÉLÉNIUM
Chez le bovin, la déficience en sélénium et/ou en vitamine E est associée à la
dystrophie musculaire nutritionnelle enzootique. Elle apparaît habituellement chez le
jeune veau qui croît rapidement et dont la mère a été nourrie sur de longues périodes,
souvent durant les mois d’hiver, avec une diète pauvre en sélénium et en vitamine E. On
observe également la maladie chez des bouvillons de 12 à 18 mois nourris
principalement aux grains. Des facteurs de stress tels que l’écornage, la vaccination et
la mise au pâturage peuvent précipiter les signes cliniques.
Il existe deux formes de dystrophie musculaire : aiguë (dystrophie du myocarde) et
subaiguë (dystrophie du muscle squelettique - maladie du muscle blanc).
La première se rencontre chez les jeunes veaux et se caractérise par de l’insuffisance
cardiaque aiguë et de la détresse respiratoire, puis la mort rapide de l’animal (Figure 2).
La deuxième se présente chez des veaux plus vieux ou des bouvillons d’un an et plus
(« yearlings ») et se caractérise par de la faiblesse et l’incapacité à se lever (Figure 3).
Si l’animal est capable de se lever, il tremblera et ne tiendra que quelques minutes en
position debout.
Figure 2. Dégénérescence du muscle cardiaque causée par une déficience en
sélénium/vitamine E
ième
Source : Institut de l’élevage. Maladies des bovins. Édition France agricole,.3
Pages 232-235.
#
édition, 2000.
Figure 3. Dystrophie musculaire causée par une déficience en sélénium/vitamine E
ième
Source : Institut de l’élevage. Maladies des bovins. Édition France agricole,.3
Pages 232-235.
édition, 2000.
SÉLÉNIUM ET SYSTÈME IMMUNITAIRE
Plusieurs études ont analysé le rôle du sélénium et de la vitamine E sur la fonction
immunitaire des animaux domestiques. Ces deux micronutriments ont des interactions
complexes entre eux au niveau du système de défense de l’animal et leurs effets sont
donc souvent évalués ensemble dans les différentes études retrouvées dans la
littérature.
Le statut en sélénium et/ou en vitamine E d’un animal peut affecter l’immunité à
médiation humorale (réponse des anticorps) et cellulaire (réponse phagocytaire et
lymphocytaire) et par conséquent, la résistance aux maladies infectieuses.
Deux revues de la littérature sur les effets du sélénium et de la vitamine E sur la réponse
immunitaire ont été produites (Finch et Turner, 1996; Spears, 2000). Ce qui ressort
clairement de la littérature, c’est que le statut de base en sélénium et en vitamine E, la
dose, la voie et le temps d’administration, le type de supplémentation, l’âge de l’animal,
le choix des antigènes utilisés pour stimuler le système immunitaire et les pratiques de
régie peuvent affecter la réponse immunitaire. Étant donné que d’une étude à l’autre ces
paramètres diffèrent, ceci vient sans doute expliquer en grande partie les résultats
inconstants observés dans la littérature quant à l’effet du sélénium et/ou de la vitamine E
sur le système immunitaire.
&
1.1
EFFETS SUR L’IMMUNITÉ À MÉDIATION HUMORALE
(RÉPONSE DES ANTICORPS)
De façon générale, un programme de supplémentation en sélénium et/ou en vitamine E
aura un effet différent sur la réponse des anticorps selon les antigènes utilisés, les
stades de la réponse immunitaire (ex. : primaire vs secondaire), les compartiments
humoraux (ex. colostrum vs sérum) (Tableaux 1 et 2) mais également, selon la forme de
sélénium utilisée (Finch et Turner, 1996). Les chercheurs (Stabel et al. 1991) ont
démontré, à partir d’études en laboratoire sur des cellules bovines, que la forme
organique serait plus efficace à promouvoir la synthèse d’immunoglobulines (IgM) que la
forme inorganique.
Une supplémentation de sélénium et de vitamine E a tendance à augmenter la réponse
des anticorps lorsque l’animal a un statut de base déficient envers les deux nutriments.
Par contre, cette supplémentation semble moins efficace si l’animal reçoit déjà un niveau
adéquat de l’un ou des deux micronutriments.
1.2
EFFET SUR L’IMMUNITÉ À MÉDIATION CELLULAIRE
(FONCTION PHAGOCYTAIRE ET LYMPHOCYTAIRE)
Un résumé des effets du sélénium et de la vitamine E sur l’immunité à médiation
cellulaire est disponible dans la revue de littérature élaborée par Finch et Turner (1996)
mais ils ne seront pas décrits ici. De façon générale, une déficience de l’un ou des deux
micronutriments peut réduire l’efficacité des cellules du système de défense
(neutrophiles, macrophages, lymphocytes) des ruminants en affectant certaines de leurs
fonctions comme leur activité microbicide et leur habileté à migrer au site d’une infection.
1.3
EFFET SUR LA RÉSISTANCE AUX MALADIES
Les études qui ont tenté de déterminer l’influence du sélénium et/ou de la vitamine E sur
la résistance des veaux aux maladies ont surtout mesuré l’incidence1 et la survie des
veaux. Cependant, l’incidence des maladies, surtout dans les élevages intensifs, est
tellement sujette à de nombreuses influences que la contribution des micronutriments
peut facilement être masquée. Encore ici, les résultats de ces études sont conflictuels.
Une des plus grandes difficultés, lors des tentatives pour interpréter l’information
disponible, est que l’agent pathogène impliqué n’était pas connu (Tableaux 4, 5, 6 et 7).
Dans la majorité des études, les auteurs tentaient de déterminer si l’incidence de
« maladies respiratoires » ou de « maladies entériques » ou de « syndrome du veau
faible » diminuait avec l’apport en sélénium et/ou en vitamine E. Avec cette façon de
faire, il devient difficile de réellement quantifier l’influence de la vitamine E et du
sélénium puisque la réponse humorale et à médiation cellulaire face à ces deux
micronutriments semble dépendante, entre autres, de l’antigène en cause.
,
De plus, dans plusieurs de ces études, le niveau de base de sélénium et/ou de vitamine
E dans la diète des animaux n’était souvent pas connu, ou à tout le moins, non spécifié,
ce qui peut avoir influencer également les résultats finaux puisque d’autres études
démontrent que les animaux déficients semblaient réagir davantage à une
supplémentation en sélénium et/ou en vitamine E comparativement à ceux qui avaient
au départ des niveaux sanguins adéquats.
Ce qu’on peut retirer de la littérature, c’est que la déficience en sélénium/vitamine E
durant la période néonatale peut être présente, mais sans toutefois nécessairement
entraîner des veaux faibles ou souffrant de diarrhées ou de pneumonies. Donc, la
supplémentation des vaches gestantes en sélénium/vitamine E ne réduira pas
nécessairement l’incidence de maladies néonatales.
Chez la vache laitière, la résistance aux mammites a été mesurée en fonction de
l’incidence, de la durée et de la sévérité des mammites. Les résultats des différentes
études sont, encore ici, assez divergents (Tableaux 8 et 9), mais sans doute attribuables
au fait que les agents pathogènes, la diète de base et la supplémentation (quantité et
type) variaient d’une étude à l’autre.
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Tableau 1. Effets d’une supplémentation en sélénium sur la réponse immunitaire humorale des bovins
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Tableau 3. Effets d’une supplémentation combinée en sélénium et en vitamine E sur la réponse immunitaire humorale
des bovins
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Tableau 5. Effets d’une supplémentation en vitamine E sur la résistance des bovins aux infections naturelles
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Tableau 6. Effets d’une supplémentation en sélénium et en vitamine E sur la résistance des bovins
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Effets d’une supplémentation en vitamine E sur la résistance des bovins aux infections expérimentales
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Tableau 8. Effets d’une supplémentation en sélénium et/ou en vitamine E sur la résistance aux mammites
des bovins laitiers (infections naturelles)
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(infections expérimentales)
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SÉLÉNIUM ET REPRODUCTION
Deux revues complètes de la littérature produites en 2003 (Hemingway, 2003) et en
2004 (Mee, 2004) sont disponibles sur l’effet du sélénium et/ou de la vitamine E sur la
rétention placentaire, la métrite et les performances de reproduction. Voici les principaux
constats.
1.4
RÉTENTION PLACENTAIRE ET MÉTRITE
Plus d’une trentaine d’études sur l’effet d’une supplémentation en sélénium et/ou
vitamine E sur l’incidence de rétention placentaire chez la vache laitière ont été
répertoriées. Les mécanismes d’action du sélénium/vitamine E sur la rétention
placentaire impliqueraient l'augmentation de la contractilité du myocarde, l'altération de
la synthèse des prostaglandines, l'augmentation des antioxydants plasmatiques et la
fonction des neutrophiles.
Les suppléments donnés dans le cadre de ces diverses études variaient en quantité et
en durée, mais la majorité commençait le traitement 3 semaines avant le vêlage. Le taux
de base en sélénium du troupeau était variable et le nombre d’animaux aussi (entre 1 et
275). Les différentes méthodologies utilisées dans ces études peuvent expliquer en
partie la divergence de résultats. En effet, environ les deux tiers de ces études ont
conclu qu’une supplémentation combinée de sélénium/vitamine E avait un effet positif
sur la prévention de la rétention placentaire chez la vache. Le tiers des autres études
ont conclu que ce type de supplémentation n’avait aucune influence sur la rétention
placentaire.
Ce qu’on peut conclure de ces études est qu’une réduction de l’incidence de rétention
placentaire suivant une supplémentation de sélénium/vitamine E est probable quand :
7 L’incidence de rétention placentaire dans le troupeau est 10 %;
7 La vache gestante a un niveau marginal ou déficient de sélénium/vitamine E;
7 Un apport adéquat de sélénium/vitamine E est fourni au moins 3 semaines avant
la date prévue du vêlage.
Comme les vaches souffrant de rétention placentaire sont plus à risque de développer
une métrite, certains les considèrent comme étant interreliées. Une première étude a
rapporté que le sélénium, mais pas la vitamine E, avait réduit l’incidence de métrite, et
une seconde indiquait qu’une supplémentation de sélénium résultait en une involution
plus rapide de l’utérus chez les vaches ayant une métrite.
1.5
PERFORMANCES DE REPRODUCTION
L’influence du sélénium et de la vitamine E sur les performances reproductives
optimales n’est pas claire. Encore une fois, dans les différentes études répertoriées, le
niveau de base en sélénium et en vitamine E du troupeau n’est pas le même d’une
étude à l’autre, ce qui peut expliquer partiellement les différences observées. De plus,
les performances de reproduction sont complexes et dépendent de l’interaction entre
plusieurs facteurs. Il est difficile d’isoler un seul facteur, telle une déficience
nutritionnelle, comme étant la cause de faibles performances de reproduction.
&
Néanmoins, certaines études rapportent une corrélation entre l’injection 3 semaines prépartum de sélénium et/ou de vitamine E et l’augmentation de la proportion de vaches
gestantes après la première saillie, la réduction du nombre de saillies pour obtenir
conception et réduction de l’intervalle entre la mise-bas et la conception. Cependant,
plusieurs autres études n’ont pas été en mesure d’observer ces effets.
Fœtus et avortement
La dystrophie musculaire chez le fœtus a été associée à une déficience en sélénium.
Les lésions observées chez le fœtus étaient : cardiomégalie, ascite et foie nodulaire. Il a
été avancé que les avortements, dus à une déficience en sélénium, se produisent
probablement dans des situations de déficience très sévère. Précédemment, de faibles
concentrations en sélénium et en vitamine E ont été rapportées chez des vaches ayant
avortées ainsi que chez leur fœtus démontrant des lésions dégénératives au niveau des
muscles. Il est donc probable que des déficiences en sélénium et/ou en vitamine E
puissent être une cause d’avortement.
Spermatozoïdes
La motilité des spermatozoïdes serait également améliorée par une supplémentation
des taureaux en sélénium et vitamine E.
SÉLÉNIUM ET PERFORMANCES DES VEAUX
Le sélénium est un composé d’une enzyme impliquée dans la fabrication des hormones
thyroïdiennes. Les hormones thyroïdiennes jouent un rôle au niveau du métabolisme de
base et sont impliquées, entre autres, dans la croissance du jeune animal. Certains
auteurs ont donc tenté de déterminer si une supplémentation en sélénium pouvait avoir
un impact sur la performance du jeune veau. La majorité de ces études n’ont pas été en
mesure de démontrer que la supplémentation en sélénium avait un quelconque effet sur
le poids du veau à la naissance ni sur son gain de poids jusqu’au sevrage (Tableau 10).
Une réponse positive semble être observée durant les premiers stades de la croissance
(230-340 kg) chez des veaux avec un statut bas en sélénium à la base (Castellan,
1999).
D’autres études, effectuées cette fois-ci chez des bouvillons, ont tenté de voir si la dose
de sélénium et la source (organique vs inorganique) pouvaient avoir un quelconque effet
sur les performances, les caractéristiques et la qualité de la carcasse. Les résultats
obtenus ne furent pas concluants (Lawler, 2004; Hintze, 2002; Hidiroglou, 1975).
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Tableau 10. Effets d’une supplémentation en sélénium sur les performances des veaux
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EFFICACITÉ DE LA SUPPLÉMENTATION
Supplémentation du veau
Le sélénium est transporté à travers la barrière placentaire. Un supplément oral donné
aux vaches de boucherie sera suffisant pour maintenir un niveau adéquat à la mère
mais aussi, au fœtus qui peut entreposer le sélénium dans le foie et les reins, même
quand le niveau est bas chez la mère (Koller et al., 1984). Par contre, la vitamine E ne
traverse pas la barrière placentaire en quantité appréciable (Mee, 2004).
Le colostrum des vaches supplémentées (90 mg de sélénite de sodium/kg de minéral en
libre service) contient assez de sélénium pour prévenir les maladies associées à une
déficience sévère à la naissance. Cependant, 7 jours après la parturition, le niveau de
sélénium décline dans le lait et peut être inadéquat pour maintenir un niveau sérique
adéquat chez le veau (Koller et al., 1984). Les chercheurs (Ammerman et al. 1980) ont,
quant à eux, observé une baisse de 0,015 mg/l, deux semaines après le vêlage, à 0,010
mg/l, huit semaines après le vêlage. Ceci indique que la supplémentation de la mère
devrait être maintenue durant la lactation pour subvenir aux besoins du veau.
L’injection individuelle de sélénium et de vitamine E est efficace dans la prévention de la
dystrophie chez le veau, particulièrement quand la diète de la mère n’est pas
supplémentée. Une injection de sélénite de sodium à 0,1 mg/kg poids corporel (souscutanée) décline en 23 jours chez le veau. L’injection ne peut donc être considérée
comme une source continuelle de sélénium, mais bien comme un outil correctif pour une
situation particulière. L’injection permet également d’atteindre un niveau adéquat de
sélénium sanguin chez un veau carencé, de façon plus rapide que par l’apport
uniquement oral.
Dans une autre étude, chez des veaux sevrés très déficients, un accès en libre service à
un minéral contenant 20 mg/kg de sélénite de sodium était insuffisant pour atteindre un
niveau adéquat de sélénium en 108 jours. Cependant, en donnant une injection au
départ, en plus du minéral (20 mg/kg), une concentration sanguine adéquate était
obtenue rapidement et maintenue pour au moins 4 mois (Eversole, 1988).
Supplémentation de la vache
Les ruminants absorberaient entre 28 à 48 % du sélénium ingéré. Le sélénium
organique est une source plus efficace que le sélénium inorganique (Awadeh, 1998b;
Nicholson, 1991), car il est plus facilement absorbable. Il se retrouve dans le lait à des
concentrations beaucoup plus élevées (Hemingway, 2003) que le sélénium inorganique.
La supplémentation des mères allaitantes avec un minéral contenant 30 mg/kg de
sélénium organique autour de la mise-bas a permis d’augmenter le niveau sanguin de
sélénium des veaux à des niveaux adéquats, alors que celui des veaux dont les mères
avaient un supplément de 30 mg/kg de sélénite de sodium, diminuait avec le temps (22
à 52 jours d’âge) et ne dépassait pas le niveau marginal (Pehrson et al, 1999).
*
Des vaches déficientes ayant été supplémentées deux mois avant et après la parturition
avec du sélénium organique (26 mg Se/kg de supplément) avaient des taux sanguins
plus élevés en sélénium que des vaches supplémentées au sélénium inorganique. Le
même effet a été observé chez leurs veaux à la naissance et 3 mois plus tard. Par
contre, les performances des vaches (reproduction et poids) et des veaux étaient
similaires à celles du groupe supplémenté au sélénium inorganique (Gunter et al.,
2003). Le sélénium organique serait également plus efficace à favoriser la synthèse des
IgM (Finch et Turner, 1996).
Dans l’étude effectuée par Enjalbert et al. (1998) deux programmes de supplémentation
à base de sélénite de sodium (forme inorganique) pré et post-partum ont été évalués
(Tableau 11). Avec la supplémentation pré-partum de vaches déficientes, le statut en
sélénium des veaux de 17 à 88 jours d’âge était satisfaisant, avec une plus grande
activité de l'enzyme glutathio-peroxydase (GSH-Px) des globules rouges quand des
doses de 32,5 ou de 45,5 mg de sélénium étaient utilisées comparées à 13 mg. Une
injection de 1,38 mg de sélénium à des veaux âgés de 2 jours, sans supplémentation
maternelle, n’a pas pu maintenir un niveau adéquat de sélénium chez ceux-ci, puisqu’à
30 jours d’âge, l’activité de la GSH-Px était inférieure aux valeurs normales. La
supplémentation pré-partum permettait d’augmenter l’activité de la GSH-Px beaucoup
plus rapidement que celle donnée post-partum ce qui suggère un transfert du sélénite
de sodium au niveau du placenta plus efficace que par le lait. Par contre, les doses
utilisées dans cette étude sont énormes et dépassent largement les doses homologuées
au Canada.
Tableau 11. Efficacité de différents modes de supplémentation en sélénium pour les bovins
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contenu de la diète non spécifié en sélénium et/ou en vitamine E
sodium sélénite
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sélénium (forme non spécifiée)
levure pure enrichie en sélénium
(Se organique)
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intra-musculaire
POV : post-vêlage
TOXICITÉ DU SÉLÉNIUM
L’utilisation du sélénium chez le bétail est réglementée au Canada. Les normes
canadiennes sont les suivantes:
Aliments complets : 0,3 mg/kg dans les aliments complets pour bovins de boucherie
et dans les ingrédients secs des lactoremplaceurs pour veaux;
Aliment rationné : ingestion maximum de 3 mg Se/animal/jour pour les bovins de
boucherie;
Sels enrichis d’oligo-éléments et suppléments minéraux en libre service : teneur
maximale de 120 mg/kg dans les sels enrichis d’oligo-éléments, en libre service,
pour toutes les catégories de bovins de boucherie; teneur maximale de 30 mg/kg
dans les suppléments minéraux servis en libre service aux bovins de boucherie au
pâturage. La prescription d’un médecin vétérinaire est nécessaire si une dose
supérieure est souhaitée par le producteur.
Le sélénium est toxique. Tout traitement doit être administré prudemment. Lors
d’intoxication aiguë, des études ont démontré qu’une dose de 3,3 mg Se/kg de poids
corporel est suffisante pour tuer une vache. Les signes cliniques sont : mouvement
anormal, diarrhée liquide, température élevée, respiration difficile, ballonnement et
douleur abdominale. Il n’y a pas de traitement connu et souvent l’animal meurt avant
qu’un diagnostic puisse être émis.
Une partie du sélénium injecté, ou donné dans la ration, se concentre dans le foie, les
muscles squelettiques, les reins et autres tissus. Des périodes de retrait doivent donc
être respectées avant l’abattage. La santé publique se préoccupe du potentiel
carcinogène du sélénium pour l’humain et des impacts pour l’environnement.
Cependant, les seuls organes qui accumulent plus de 3-4 mg/kg de sélénium sont le foie
et les reins et ils ne constituent pas des organes de choix dans l’alimentation du
consommateur canadien. Il n’y a pas eu, à ce jour, d’étude sur l’effet du sélénium utilisé
dans l’alimentation des animaux de consommation sur l’environnement et la santé
humaine.
$
CONCLUSION
La revue de la littérature démontre qu’un apport adéquat en sélénium et en vitamine E
chez les bovins augmente sensiblement la réponse des anticorps lorsque l’animal a un
statut de base déficient envers ceux-ci. Par contre, cette supplémentation semble moins
efficace si l’animal reçoit déjà un niveau adéquat de l’un ou des deux micronutriments.
Le sélénium et la vitamine E ont donc un effet positif sur le statut immunitaire des
bovins.
Le veau
Une déficience en sélénium/vitamine E durant la période néonatale peut être présente
mais sans nécessairement entraîner de faiblesse chez les veaux ni causer des diarrhées
ou des pneumonies. Ainsi, la supplémentation des vaches gestantes en
sélénium/vitamine E ne réduira pas nécessairement l’incidence de maladies néonatales
mais contribuera à prévenir la dystrophie musculaire nutritionnelle. L’apport de sélénium
devrait être maintenu chez les vaches en lactation car sept jours après le vêlage, le
niveau de sélénium dans le lait décline et pourrait devenir inadéquat pour maintenir un
niveau sérique normal chez le veau.
Aussi, la majorité des études n’ont pas été en mesure de démontrer que la
supplémentation en sélénium avait un quelconque effet sur le poids du veau à la
naissance ni sur son gain de poids jusqu’au sevrage.
La vache
Chez les vaches, les études montrent qu’une réduction de l’incidence de rétention
placentaire, suivant une supplémentation de sélénium/vitamine E, est probable quand :
L’incidence de rétention placentaire dans le troupeau était 10 %;
La vache gestante avait un niveau marginal ou déficient de sélénium/vitamine E;
Un apport adéquat de sélénium/vitamine E est fourni au moins trois semaines avant la
date prévue du vêlage.
Les sources de sélénium
L’injection de sélénium/vitamine E est efficace dans la prévention de la dystrophie chez
le veau, particulièrement quand la diète de la mère est carencée en ces éléments.
Comme cet apport décline rapidement, l’injection ne peut être considérée comme une
source continuelle de sélénium mais bien comme un outil correctif pour une situation
particulière. L’injection permet d’atteindre un niveau adéquat de sélénium sanguin chez
un veau carencé de façon plus rapide que par un apport minéral.
Le sélénium organique est une source plus efficace que le sélénium inorganique car il
est plus disponible pour l’absorption et plus efficace à favoriser la synthèse des
immunoglobulines. Chez la vache allaitante, le sélénium organique se retrouve dans le
lait à des concentrations beaucoup plus élevées que le sélénium inorganique. Toutefois,
des études montrent que les performances des vaches et des veaux (reproduction et
poids) sont similaires peu importe la source du sélénium – organique ou inorganique.
+
Cette revue de la littérature démontre clairement qu’il y a un besoin de poursuivre la
recherche sur l’impact du sélénium et de la vitamine E sur l’immunité et la santé des
veaux d’embouche. La littérature ne permet pas de faire des recommandations précises
sur le moment approprié, la source, et sur les stratégies sanitaire et alimentaire à
adopter face au sélénium et à la vitamine E.
Une étude plus complète, qui inclurait la fertilisation des sols en sélénium et la
physiologie des plantes, l’impact des sources de sélénium sur l’immunité des animaux et
la santé animale, pourrait apporter une meilleure compréhension des problèmes de
santé éprouvés par les veaux d’embouche et permettrait de mettre en place des
stratégies préventives plus adaptées aux élevages québécois.
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