La vaccination à l’aide du vaccin contre
l’hépatite B croît rapidement
En 2011, les pays avaient vacciné 296 millions d’enfants
supplémentaires contre l’hépatite B avec l’appui de GAVI. On
estime que cela a permis d’éviter environ 3,7 millions de décès
ultérieurs par cancer du foie et d’autres maladies liées à l’hépatite
B. GAVI redoublera d’efforts et prévoit de soutenir la vaccination
de 230 millions d’enfants supplémentaires à l’aide de vaccins
pentavalents d’ici 2015.
Les vaccins anti-VPH à l’avant-garde contre le
cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus est la principale cause de décès par
cancer chez la femme en Afrique subsaharienne. En Amérique
latine et en Asie, davantage de femmes décèdent du cancer du
col de l’utérus que de causes liées à l’accouchement. A défaut
d’améliorations en matière de prévention et de lutte contre la
maladie, le nombre annuel de décès dus à ce type de cancer devrait
passer de 275 000 en 2008 à 433 000 d’ici 2030, la quasi-totalité de
cette augmentation se produisant dans les pays en développement.
Pratiquement tous les cancers du col de l’utérus sont causés par
le virus du papillome humain (VPH), hautement transmissible par
contact sexuel et qui infecte la plupart des hommes et des femmes
sexuellement actifs à un moment ou à un autre de leur vie. La
vaccination contre le VPH est préventive et n’est donc efcace que
si elle est effectuée avant qu’une personne soit infectée. Il est donc
crucial, pour prévenir le cancer du col de l’utérus, que les jeunes
lles soient vaccinées avant le début de leur vie sexuelle; c’est à
dire avant de risquer d’être exposées pour la première fois au VPH.
GAVI apporte son soutien au déploiement des
vaccins contre le VPH
A la suite de l’homologation de deux premiers vaccins contre le VPH en
2006, les pays riches les ont rapidement introduits dans leurs programmes
de vaccination de routine. A la n de l’année 2010, ces vaccins avaient
déjà été introduits dans 37 pays, dont deux seulement sont des pays en
développement.
GAVI s’efforce de combler les inégalités en matière d’accès aux vaccins
contre le VPH dans les pays les plus pauvres. Une collaboration a été
établie avec les fabricants en vue de réduire de manière signicative
les prix de ces vaccins an de les rendre abordables pour les pays en
développement.
En 2012, GAVI a invité les pays qui en remplissent les conditions requises
à solliciter une aide à l’introduction des vaccins contre le VPH dans
leurs programmes de vaccination de routine. Les pays peuvent déposer
leur candidature de deux manières différentes. Les propositions de
nancement pour l’introduction des vaccins au niveau national doivent
apporter la preuve que les pays sont capables de vacciner les jeunes lles
de 9 à 13 ans. Les pays qui manquent d’expérience peuvent solliciter une
aide pour des projets de démonstration d’une durée de deux ans qui leur
permettront de se familiariser par la pratique avant de demander une
aide au nancement de l’introduction au niveau national. Les premiers
pays introduiront le vaccin dès 2014, assurant à des millions de jeunes
lles un avenir exempt de la menace du cancer du col de l’utérus.
La promesse de nouveaux vaccins contre le cancer
Les vaccins permettent de faire un pas de géant en matière de prévention
des cancers causés par des agents infectieux. Grâce à l’accélération de la
recherche et aux progrès technologiques, on voit poindre à l’horizon de
nouveaux vaccins contre d’autres infections liées au cancer, comme H.
pylori, le virus Epstein-Barr et celui de l’hépatite C, ce qui laisse présager
une révolution tranquille en matière de prévention de la maladie.
1. Les vaccins permettent de faire un pas de géant en matière de prévention des cancers causés par des
agents infectieux tels que le virus de l’hépatite B et le virus du papillome humain. Grâce à l’accélération
de la recherche et aux progrès technologiques, on voit poindre à l’horizon de nouveaux vaccins contre
d’autres infections liées au cancer, comme H. pylori et le virus de l’hépatite C, ce qui laisse présager
une révolution tranquille en matière de prévention de la maladie.
Sources: Site web de l’Alliance GAVI : www.gavialliance.org/fr • de Martel C, Ferlay J, Franceschi S et
al. Global burden of cancers attributable to infections, Lancet Oncology, publié en ligne le 9 mai 2012
www.thelancet.com/oncology • Protection contre les infections à l’origine de cancers
http://www.uicc.org/programmes/report-protection-against-cancer-causing-infections • Prévention des
maladies non transmissibles, du VPH et du cancer du foie, UICC • Non-communicable diseases: a priority
for women’s health and development http://www.ncdalliance.org/women • Progress in Cervical Cancer
Prevention: The CCA Report Card www.cervicalcanceraction.org/pubs/CCA_reportcard_low-res.pdf •
Cancer, aide-mémoire n° 297 fév. 2012, Organisation mondiale de la Santé http://www.who.int/
mediacentre/factsheets/fs297/fr/index.html • Données mondiales sur la vaccination, mai 2012,
Organisation mondiale de la Santé • Non-communicable diseases: a priority for women’s health and
development http://www.ncdalliance.org/node/3283
gavialliance.org uicc.org
La vaccination associée
au dépistage
et au traitement constituent
la meilleure stratégie
L’ Alliance mondiale pour les vaccins et
la vaccination (GAVI) est un partenariat
public-privé réunissant des pays en développement
et des gouvernements de pays donateurs, l’OMS,
l’UNICEF, la Banque mondiale, des fabricants de
vaccins, des instituts techniques et de recherche,
la société civile, la Fondation Bill et Melinda Gates
et d’autres organisations philanthropiques. GAVI
a pour mission de sauver la vie des enfants et de
protéger la santé des populations en améliorant
l’accès à la vaccination dans les pays les plus
pauvres.
2 Chemin des Mines
1202 Geneva
Switzerland
Tel. + 41 22 909 65 00
Fax + 41 22 909 65 55
www.gavialliance.org
info@gavialliance.org
Septembre 2012
UNION FOR INTERNATIONAL CANCER CONTROL
UNION INTERNATIONALE CONTRE LE CANCER
62 route de Frontenex • 1207 Geneva • Switzerland
Tel. +41 (0)22 809 1811 • Fax +41 (0)22 809 1810 • info@uicc.org • uicc.org
Les vaccins contre le VPH actuellement disponibles permettent
de prévenir environ 70% des cas de cancer du col de l’utérus,
dont ils devraient en outre réduire sensiblement l’incidence et
la mortalité. Ils ne protègent cependant pas contre toutes les
souches cancérigènes de ce virus. Le cancer du col de l’utérus peut
facilement être soigné si les lésions précancéreuses sont détectées
et traitées à temps. Le dépistage et la prise en charge systématiques
ont permis de réduire de manière spectaculaire la morbidité et
la mortalité associées à ce type de cancer dans les pays riches et
des approches de “dépistage et traitement” innovantes se sont
révélées efcaces dans les pays à faible revenu. La stratégie la plus
prometteuse pour réduire rapidement la charge que représente le
cancer du col de l’utérus consistera à vacciner les jeunes lles tout
en procédant au dépistage et au traitement des femmes.
La prévention est cruciale pour réduire le nombre de cas et de
décès dus au cancer. S’agissant des pays en développement, tant
les vaccins que le dépistage des lésions précancéreuses du col
de l’utérus offrent des solutions technologiques permettant de
gagner ce combat.
L’Organisation mondiale de la Santé recommande de
vacciner les jeunes lles de 9 à 13 ans contre le VPH dans le cadre de
programmes nationaux de vaccination dans les pays où:
• le cancer du col de l’utérus constitue une priorité de santé
publique
• il est possible d’introduire des vaccins
• un nancement durable peut être assuré
• les vaccins sont considérés comme rentables