81-83, boulevard de Port-Royal 75013 Paris y Tél. : 01 44 08 02 50 y Fax : 01 44 08 05 48 y Siège social : 57, rue Cuvier 75231 Paris cedex 05
Fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement y Reconnue d’utilité publique depuis 1976
www.fne.asso.fr
LA CCE, UNE FORMIDABLE OPPORTUNITE ECONOMIQUE
En amenant à optimiser des choix stratégiques et à réaliser des investissements pour une
utilisation rationnelle de l’énergie, le dispositif permet la réduction de la dépendance aux
énergies fossiles. Il permet donc une réduction du déficit commercial du pays qui pour les
produits pétroliers est en moyenne aussi élevé que la totalité du déficit commercial courant, soit
plus de 40 milliards d’euros.
Si une proportion suffisante des recettes vient financer l’efficacité énergétique et la
décarbonation de la production et de la distribution, dans les secteurs d’activité hors quotas, la
CCE peut jouer un rôle essentiel de locomotive économique. Il faut en effet prendre en compte
la création de valeur ajoutée et d’emploi par les secteurs appelés à fournir les biens et services
de réparation (isolation thermique, etc.) et les activités de substitution aux biens et services
énergivores et néfastes pour le climat (éco-conception de l’habitat, nouveaux produits et
services économes en matière et en énergie, etc.).
De fait, une CCE utilisée intelligemment devrait contribuer substantiellement à la modernisation,
à l’innovation, et à la restructuration profonde de certains secteurs, comme on peut le voir déjà
avec le Plan bâtiment issu du Grenelle de l’environnement.
ASSIETTE : LA CCE DOIT PORTER SUR L’ENERGIE ET LE CARBONE ENERGETIQUE
Il semble actuellement impossible d’attribuer un prix au « poids carbone » de chaque produit
lors de son achat faute des données nécessaires. FNE tient à rappeler qu’un tel dispositif
pourrait être envisageable à moyen terme, permettant d’intégrer l’ensemble des coûts
environnementaux induits par la production (atteintes aux ressources, impacts de l’extraction,
de la transformation, des transports…). Une telle éventualité ne devrait donc pas être négligée
lors des discussions de la Commission des Experts.
Concrètement et à court terme la CCE devrait s’appliquer à tous les produits énergétiques
consommés par les ménages, les entreprises et les administrations. Seules les entreprises
incluses dans le système européen de quotas seraient temporairement exonérées, puisqu’elles
sont déjà soumises à des contraintes de réduction qu‘il faut par ailleurs clairement renforcer.
FNE refuse la réflexion « carbo-centrée » (c'est-à-dire focalisée uniquement sur les émissions
carboniques). Seule une réduction significative des consommations énergétiques, permettra un
fonctionnement économique mondial durable : la sobriété et l’efficacité énergétiques offrent en
effet des marges d’économie gigantesques dans les pays les plus consommateurs, à savoir les
pays les plus riches ou les plus industrialisés. En conséquence, la CCE ne peut pas porter