TROISIEME HISTOIRE Présentation du nouveau programme D. Varinois Remarques préliminaires • Un programme avant tout politique et géopolitique. Les autres aspects ne sont abordés que dans le premier chapitre. Le XXe s est le siècle du triomphe de la science et de l’économie avec la seconde mondialisation. Ainsi le premier thème précise le cadre économique et scientifique des événements géopolitiques et politiques traités ensuite. C’est une mise en contexte qui permet de plus de faire des rappels et une continuité avec des points abordés en quatrième. • Architecture du programme : après cette mise en contexte, le programme se divise en grandes parties divisées en thèmes et chapitres ; - la première concerne les relations internationales au sens large de 1914 à nos jours (guerres, révolutions, décolonisations, conflits.. ) avec chapitres concernant certains pays (la Russie communiste, l’Allemagne hitlérienne). - la seconde concerne la France dans et face à tous ces événements : quels rôles ? Quels choix pour une puissance moyenne en proie à la décolonisation et aux difficultés économiques ? Il convient donc de respecter l’ordre des chapitres et ne pas revenir à une présentation chronologique. Le programme implique un refus de l’exhaustivité volontairement assumé. Certaines questions seront reprises en lycée et à ce moment là nuancées. Le texte du programme (B.O.) est mis en italique. Nous avons souligné, mis en gras ou en bleu des points qui méritent d’être bien lus. Certaines questions « classiques » ne font pas d’objet de commentaires. Comme les manuels, les fiches EDUSCOL ne sont pas le programme ( ce dernier est le B.O.) elles ne proposent ni plan, ni séquence; elles ne sont pas à suivre aveuglement, elles donnent des pistes, des approches pour vous aider à construire vos cours. Pour préparer les élèves au DNB une attention particulière doit être portée aux capacités. Les cadres horaires sont donnés hors temps d’évaluation. Comment intégrer l’histoire des arts ? Quelle place faire à l’histoire des arts dans un programme dense et très contraint en temps ? Quelques rappels : - Nous ne sommes pas la seule discipline dans cet enseignement ; il ne peut pas reposer que sur notre présence. Il convient de réaffirmer le caractère artistique et transdisciplinaire de cet enseignement. La démarche « histoire des arts » demande de travailler sur le sensible et de ne pas transformer les œuvres en objets historiques, en illustration ou source d’information. - On ne réalise pas un temps « histoire des arts » pour chaque chapitre. - Les élèves n’ont que cinq œuvres à travailler. - 2 d’entre elles peuvent avoir été vues les années précédentes, ou concerner des œuvres réalisées avant le XXe s. Il y a continuité des apprentissages dans cet enseignement entre les différentes années de collège. Quelques pistes : - Dans certains cas, des propositions sont formulées. Elles ne sont que des propositions, le choix des équipes est essentiel dans cet enseignement. - Pour résoudre le souci du temps qui est si précieux, on peut envisager de traiter une des questions seulement à partir d’une ou deux œuvres. - Le BO précise parfois dans les démarches de s’appuyer sur des images ; l’entrée « histoire des arts » apparaît alors à privilégier. - Faire attention à ne pas choisir des supports chronophages comme par exemple l’utilisation des films si on veut aller au-delà de la simple prise d’information. A utiliser avec parcimonie car les élèves ont du mal, sans un réel travail de fond, à avoir un regard critique sur le document. - Prendre un thème que l’on suit à travers le temps, pendant plusieurs leçons comme par exemple, représenter la guerre, ou célébrer (célébrer la victoire, la libération, l’indépendance), ou les images des leaders politiques. Chapitre 1 UN SIÈCLE DE TRANSFORMATIONS SCIENTIFIQUES, TECHNOLOGIQUES, ÉCONOMIQUES ET SOCIALES ( environ 15% du temps annuel consacré à l’histoire, soit 3 à 4 heures ) Thème 1 - LES GRANDES INNOVATIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES (2 heures maximum) • CONNAISSANCES Des évolutions scientifiques et technologiques majeures depuis 1914. • DÉMARCHES L’étude est conduite à partir de l’exemple de la médecine pour faire apparaître l’accélération des transformations scientifiques et technologiques. • CAPACITÉS Décrire l’évolution d’UN aspect de la médecine et expliquer son impact sur les sociétés. On retrouve deux capacités vues les années antérieures et que les élèves doivent maitriser : décrire et expliquer. D.N.B : Quand le programme propose des choix et laisse une grande liberté d’approches, les sujets du D.N.B. en tiendront compte avec des formules du type « à partir de l’exemple étudié en classe, vous montrerez que le XXe siècle a connu de grandes évolutions scientifiques et techniques » L’étude est conduite à partir de l’exemple de la médecine • Il convient de justifier le choix de cette étude de cas par ces deux impacts majeurs : l’augmentation de la population mondiale, l’allongement de l’espérance de vie et d’en donner une des raisons : les progrès de la médecine. • On ne traite pas de la médecine en soi mais de ses progrès. Là encore, on ne peut tout dire, il faut choisir un domaine et en voir les impacts comme par exemple : – Les progrès des techniques (innovations technologiques) pour l’exploration interne des corps : des rayons X, IRM aux opérations sous contrôle caméras et laser – opérer sans ouvrir / cataracte… – Les médicaments (innovations scientifiques) dont les antibiotiques, les vaccins – Les greffes comme par exemple la greffe du cœur qui mettent en jeu à la fois des progrès technologiques, dans les machines utilisées pour assister les chirurgiens, mais aussi scientifiques dans les médicaments pour empêcher le rejet du greffon, et les deux dans la phase de suivi et de réadaptation du patient. Impacts sur la société : les exigences de santé, les coûts, l’appel à la solidarité … Thème 2 – L’ÉVOLUTION DU SYSTÈME DE PRODUCTION ET SES CONSÉQUENCES SOCIALES (deux heures) • « CONNAISSANCES On étudie, dans un contexte de croissance en longue durée, les mutations technologiques du système de production et l’évolution de l’entreprise, du capitalisme familial au capitalisme financier. On en met en évidence les principales conséquences : évolution de la structure de la population active et migrations de travail. • DÉMARCHES L’étude est conduite à partir de l’exemple d’une entreprise et de son évolution depuis le début du XXe siècle. L’étude s’appuie sur l’histoire d’un siècle d’immigration en France. • CAPACITÉS Décrire et expliquer l’évolution des formes de production industrielle et de la structure d’une entreprise, de la dimension familiale à la firme multinationale Caractériser ( cette capacité se retrouve quatre fois dans le programme – elle peut faire l’objet d’un sujet – Bien montrer aux élèves la différence avec décrire et expliquer) l’évolution de l’immigration en France au XXe siècle. On dispose de peu de temps ; il faut donc pour chacune des deux études demandées aller à l’essentiel et montrer les grandes évolutions sans rechercher l’exhaustivité et la nuance. l’exemple d’une entreprise Le BO précise : « L’étude est conduite à partir de l’exemple d’une entreprise et de son évolution depuis le début du XXe siècle. Décrire et expliquer l’évolution des formes de production (apparition du travail à la chaine, taylorisation, spécialisation des unités de production, importance du commercial,..) industrielle et de la structure d’une entreprise, de la dimension familiale à la firme multinationale » Importance du choix de l’exemple choisi ; le BO exclut les entreprises coopératives nombreuses dans l’IAA, et les sociétés qui n’ont pas évolué ni changé de structure comme par exemple celles du textile (Boussac Frères). O n’a aucune obligation de prendre celui du manuel ; on trouve sur les sites des sociétés industrielles d’excellentes études. Il faut prendre une société familiale créée au début du XXe s (premier tiers) et qui existe encore même si depuis elle a changé de statut social. Il n’y aucune obligation de prendre une entreprise française ; l’exemple peut-être une société étrangère. C’est un travail descriptif et non analytique qui est demandé. Le cadre horaire est contraint, il convient donc de ne pas s’attarder sur l’histoire de la société et ses relations avec la grande Historie. On dispose d’une heure pour traiter cette question - automobile car c’est un produit symbole du XXe s : Renault, Ford, Peugeot ou Michelin. – Sidérurgie : Schneider ; Krupp; Wendel , du maitre de forges à Arcelor-Mittal. – Agroalimentaire : Petit Lu Nantais ou chocolaterie Meunier ; permet de faire de HIDA par conversion des bâtiments. Nestlé. – Kodak On peut reprendre une entreprise ou un secteur industriel déjà vus ou évoqués en 4ème. l’histoire d’un siècle d’immigration en France • Le sujet pose le problème de la délimitation de la France. Si on la limite à la métropole, elle ne concerne pas que les étrangers. Jusqu’en 1962, la main d’œuvre algérienne n’est pas une main d’œuvre immigrée ; elle a des cartes d’identité française. Elle n’est pas comptabilisée comme étrangère de même pour les membres de l’empire. Il faut aussi envisager l’arrivée des pieds noirs, des Mongs en Guyane. • La capacité demandée est de caractériser des périodes durant le XXe s de l’immigration en France. On se limite à de grandes phases. Il s’agit à partir de tableaux statistiques et de cartes de montrer des évolutions quantitatives et spatiales (origine et installation en France), de faire apparaître des périodes aux caractéristiques différentes. Il convient de les expliquer même succinctement en envisageant les causes de ces mouvements, sans oublier d’évoquer les conditions de vie, l’intégration (évolution des naturalisations, et de son droit ) et les moments moins glorieux comme les violences, les expulsions (mineurs polonais en 1931..). • Si on en a le temps, penser à parler des métiers exercés dont les caractères perdurent : peu qualifiés, durs, socialement peu valorisés comme « la bonne portugaise », le domestique philippin, etc..) et souvent, mais pas toujours, médiocrement rémunérés. En une phrase de parler des immigrations des cerveaux, des étudiants. • On peut s’appuyer sur l’étude d’un groupe national comme par exemple les Italiens ou les Polonais (étudiés par Noiriel). On peut aussi tenter de faire un lien entre cette question et l’entreprise étudiée comme par exemple pour Kodak qui accueillera de nombreux Russes après 1917. • Histoire des arts – Thème 1 - Quelques axes • Un support à privilégier pour cette question : la photographie. • la représentation du scientifique qui travaille pour la médecine : dans son laboratoire, avec des outils qui, grâce à l’école, sont connus de tous. Il existe de nombreuses photographies de scientifiques ou de chirurgiens depuis celle de Pasteur par Nadar. Avec le tableau Pasteur dans son laboratoire d’Albert EDELFELT, en 1885 - Musée Orsay, nait un représentation archétypale du scientifique que l’on retrouve de manière récurrente. Des photographies d’étrangers vivant en France : pour éviter les stéréotypes varier les angles : utiliser aussi bien des images de travailleurs que de fêtes, des cérémonies. Eviter de s’éparpiller pour montrer la diversité des origines. • Mais aussi : • Des affiches sur des campagnes médicales ou sur de grandes manifestations d’appel à des dons : Sidaction, Croix rouge, campagnes de vaccination, …quand elles font appel à des artistes consacrés. • Les espaces de l’industrie : de l’usine en brique qui exalte une société triomphante qui se reconnaît dans l’industrie, à une institution culturelle de la société postindustrielle de plus en plus loin de l’industrie. Ex. Noisiel, usine Lu à Nantes, … On peut aussi comparer deux usines, une usine avec cheminée, grilles.. du début du siècle et une usine intégrée dans le paysage comme par exemple l’usine des parfums Nina Ricci en banlieue parisienne. Chapitre 2 GUERRES MONDIALES ET REGIMES TOTALITAIRES (1914-1945) ( environ 25% du temps consacré à l’histoire) soit 8 à 9 heures Thème 1 - LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE : VERS UNE GUERRE TOTALE (1914-1918) - (4 heures) • CONNAISSANCES La Première Guerre mondiale bouleverse les États et les sociétés : - elle est caractérisée par une violence de masse, - avec la révolution russe, elle engendre une vague de révolutions en Europe, - elle se conclut par des traités qui dessinent une nouvelle carte de l’Europe source de tensions. • DÉMARCHES Après la présentation succincte des trois grandes phases de la guerre, on étudie deux exemples de la violence de masse : - La guerre des tranchées (Verdun), - le génocide des Arméniens. L’étude s’appuie sur la présentation de personnages et d’événements significatifs. L’étude de la nouvelle carte de l’Europe met en évidence quelques points de tensions particulièrement importants. • CAPACITÉS Connaître et utiliser les repères suivants - La Première Guerre mondiale : 1914 -1918, la bataille de Verdun : 1916 ; l’armistice : 11 novembre 1918 - La révolution russe : 1917 - La carte de l’Europe au lendemain des traités Décrire et expliquer la guerre des tranchées et le génocide des Arméniens comme des manifestations de la violence de masse LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE : VERS UNE GUERRE TOTALE (1914-1918) - (4 heures maximum) • • Peu de temps pour traiter une question importante; il faut aller à l’essentiel sans se perdre dans de grandes tirades sur le départ la fleur au fusil, les tranchées…. Deux nouveautés : – – • • Le retour de la révolution russe Le massacre des Arméniens. On change d’angle pour traiter de la guerre : la guerre n’est plus vue au prisme des relations franco-allemandes, elle redevient une guerre européenne qui a des répercussions sur les politiques intérieures (révolution russe ; question arménienne); cela est confirmé par les traités (ex. le traité de Sèvres qui démantèle l’empire turc). Ne pas chercher à réutiliser ses anciens cours mais suivre les démarches demandées par le BO qui propose le plan de la séquence. Montrer que les répercussions sont lourdes : l’importance des morts (la violence de masse), mais aussi les massacres d’un peuple : les arméniens , la fin des empires turc, austro-hongrois, russe, la révolution russe, etc.. . L’Europe sort victorieuse mais épuisée. • « Vers une guerre totale » et non une guerre totale comme précédemment car si les civils ont participé via les efforts de guerre, ils n’ont pas été massivement les victimes (sauf en Arménie) comme cela sera le cas en 1939/45 ; ils ne sont pas au cœur du conflit. • Quelles personnalités ? Pour gagner du temps, penser à prendre des acteurs que l’on reverra dans les thèmes suivants : Wilson, mais surtout Clemenceau qui pourra être le support pour montrer les évolutions de la société vis-à-vis de la guerre dans les années 20. LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE : VERS UNE GUERRE TOTALE (19141918) - Le génocide arménien • Pourquoi cette question ? Non pas un phénomène de mode, mais une question pour permettre une réflexion sur le processus d’extermination ethnique, spécificité du XXe siècle, sur les civils dans les conflits et sur le triomphe de l’Etat-nation, du nationalisme qui l’accompagne avec ce que cela entraine sur la cohabitation de minorités au sein de groupes nationaux majoritaires. Cadre général : contrairement aux siècles précédents, on observe en lien avec l’essor de l’Etat-nation, un mouvement apparu au XIXe s qui se développe au XXe s vers l’exaltation de la Nation incarnée par le groupe majoritaire, et une tendance à la « purification ethnique » qui s’accompagne de déplacement de minorités. • Le processus d’extermination. – Stigmatisation de la population concernée. Lois interdisant certains métiers, vêtements spécifiques…lieux de résidence autorisés (un quartier particulier) – Recensement : on compte les minoritaires – Regroupement – Génocide : extermination. Pour parler de génocide il faut une décision politique, prise au plus haut niveau, d’extermination, et non simplement un laxisme de la justice comme dans le cas des pogroms. Ainsi les massacres de 1920 tiennent plus du pogrom que d’un génocide • Une lecture facile et claire : l’ouvrage chez Gallimard Découvertes sur les Arméniens. LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE : VERS UNE GUERRE TOTALE (1914-1918) Le génocide arménien (suite) • Depuis des siècles, un peuple uni par sa culture et sa religion mais dont le territoire aux confins de plusieurs empires est convoité et divisé. Dans l’empire turc, on les trouve dans l’Est de la Turquie actuelle et à Istanbul ; un peuple chrétien dans un environnement musulman. • Inscription du génocide dans une série de massacres, de pogroms : Contexte : Régime autoritaire du Pacha Abdhülhamid II 1876-1909 et sa politique « d’islamisation ethnique » des provinces arméniennes de l’est de la Turquie (installations des musulmans venant des provinces des Balkans) – 1894-1896 : affrontements arméniens/ kurdes orchestrés au départ par des manifestants kurdes et l’armée. Répression touchera même Istanbul où vit une communauté arménienne riche et intégrée 300.000 morts Contexte : En 1908 création du mouvement « jeunes Turcs » et renouveau nationaliste fort – Printemps 1909. L’installation de force des musulmans de Thrace, de Macédoine sur des terres et dans des maisons appartenant à des Arméniens, entraine des troubles -> anarchie dans certaines régions (Cilicie) -> Envoi de troupes par le gouvernement pour rétablir l’ordre, un ordre musclé, ce qui entraine de nouveaux massacres. Contexte : guerre contre les forces alliées et démantèlement de l’Empire ottoman – résistances, combats, pertes de régions arabes de l’empire, défaites, tensions politiques entre le sultan et les officiers « jeunes Turcs ». Puis, Traité de Sèvres (1920) qui est un dépeçage de l’empire, création de la Turquie ce qui engendre la fin du régime du sultanat et une guerre civile suivie d’une guerre contre la Grèce qui entrainera le départ de la majorité de la minorité grecque. – 1914 : des soldats arméniens se font face dans des vêtements militaires différents, chacun s’enrôle dans l’armée de son pays, …mais les Turcs n’ont pas confiance. – 1915 = les Arméniens de l’Est sont regroupées avant d’être déportés vers la Syrie en plein hiver sans équipement, sans ravitaillement et avec « autorisation » pour les soldats et les nomades kurdes de perpétrer des massacres en chemin. Punitions pour toute personne qui viendrait à les aider 800.000 à 1.500.000 victimes. Les Arméniens d’Istanbul où vit une importante communauté internationale, sont préservés. – 1920 : le dernier massacre 198.000 personnes dont 80% des enfants de moins de 12 ans, ce qui souligne la volonté d’éradication d’une minorité. Chapitre 2 /Thème 1 - Histoire des arts • Des œuvres de la culture arménienne : des églises, des croix médiévales mais aussi de la musique, ou de la culture turque. Ne pas oublier que sur les cinq objets d’étude à présenter au D.N.B. deux peuvent appartenir à un autre siècle que le XXe s. Cela a l’avantage de montrer que les Arméniens sont bien un peuple avec une culture propre, différente de celle des Turcs, leurs voisins. • Des écrits sur la guerre, écrits pendant ou juste après le conflit. Mais aussi des poèmes, des romans, des nouvelles de poètes, d’écrivains morts pendant le conflit. L’histoire des arts n’est pas une illustration des faits historiques. • Des tableaux : Attention : ne travaillez sur Otto Dix qu’avec précaution et que si vous avez le temps de le mettre en contexte, il peint en 1927 et dans les années suivantes, c’est à dire dans l’Allemagne de Weimar, à un moment où les courants pacifistes sont dominants en occident. Ce n’est pas une représentation de la guerre (on n’est pas dans le réalisme) mais un discours sur la guerre ce qui est très différent. • Pour la révolution russe, il y a bien sûr les films d’Eisenstein dont la Grève, Octobre, (l’extrait sur le berceau). Thème 2 - LES RÉGIMES TOTALITAIRES DANS LES ANNÉES 1930 CONNAISSANCES Les régimes totalitaires sont fondés sur des projets de nature différente. Ils s’appuient sur l’adhésion d’une partie des populations. Ils mettent en œuvre des pratiques fondées sur la violence pour éliminer les oppositions et uniformiser leur société. • Le régime soviétique Le régime communiste, fondé par Lénine, veut créer une société sans classes, dominée par le parti communiste, et exporter la révolution (IIIe Internationale). Staline instaure une économie étatisée et un contrôle de la population par la propagande et la terreur de masse. • Le régime nazi En 1933, Hitler arrive au pouvoir en Allemagne. Antisémite, raciste et nationaliste, le nazisme veut établir la domination du peuple allemand sur un large « espace vital ». Le régime se caractérise par la suppression des libertés, l’omniprésence de la police et du parti unique, la terreur, une économie orientée vers la guerre DÉMARCHES On montre comment Lénine a mis en place les principales composantes du régime soviétique. L’étude du stalinisme prend appui sur la collectivisation des terres, la dékoulakisation et la grande terreur. L’étude met en relation l’idéologie et les pratiques du régime nazi dans un processus de nazification de la société. CAPACITÉS • Connaître et utiliser les repères suivants : - Staline au pouvoir : 1924-1953 - La « grande terreur » stalinienne : 1937-1938 - Hitler au pouvoir : 1933-1945 - Les lois de Nuremberg : 1935 • Raconter et expliquer - La mise en place du pouvoir soviétique par Lénine - La stalinisation de l’URSS - La mise en place du pouvoir nazi • Caractériser chacun des régimes totalitaires étudiés LES RÉGIMES TOTALITAIRES DANS LES ANNÉES 1930 • • • • Au-delà du factuel qui n’est pas à exclure, le but est de caractériser avec des arguments les deux régimes. Le programme est explicite. On étudie chaque régime pour lui-même sans faire de comparaisons comme précédemment. On insiste sur les objectifs idéologiques de ces régimes. Attention à ne pas « diaboliser » les dirigeants. Les peuples les ont suivi et souvent avec enthousiasme. L’approche histoire des arts est pour ce thème à la fois facile et fructueuse; elle permet de nuancer et d’expliquer l’importance de la propagande, du contrôle des esprits. On peut bien sûr partir des deux sculptures de Vera MUKHINA et de Josef THORAK symbolisant les régimes présentées en 1936 à Paris pour l’exposition universelle, et étendre l’analyse aux deux pavillons (l’envol vers un avenir meilleur et le progrès économique pour l’URSS, l’appui sur le passé et les valeurs traditionnelles de l’Allemagne aryenne de l’autre symbolisé par l’importance des verticales et de l’ancrage au sol du bâtiment). Il est possible aussi de travailler sur des affiches comme par exemple celle sur le 17ème anniversaire du PCUS ou une affiche à la gloire du Führer, à condition de préciser aux élèves ce qui relève d’un style artistique et ce qui en fait certes un objet historique mais pas une œuvre d’art. Thème 3 - LA SECONDE GUERRE MONDIALE, UNE GUERRE D’ANEANTISSEMENT (1939-1945) • CONNAISSANCES - La guerre est un affrontement aux dimensions planétaires. - C’est une guerre d’anéantissement aux enjeux idéologiques et nationaux. - C’est dans ce cadre que le génocide des Juifs et des Tziganes est perpétré en Europe. • DÉMARCHES - L’observation de cartes permet de montrer l’extension du conflit et d’établir une brève chronologie mettant en évidence ses temps forts. - L’étude part d’un exemple au choix (la bataille de Stalingrad ; la guerre du Pacifique) permettant d’étudier la mobilisation de toutes les forces matérielles et morales des peuples en guerre. - L’étude des différentes modalités de l’extermination s’appuie sur des exemples : l’action des Einsatzgruppen, un exemple de camp de la mort. CAPACITES • Connaître et utiliser les repères suivants : - La Seconde Guerre mondiale : 1939-1945 - La libération des camps d’extermination : 1945 - Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe : 8 mai 1945 - Bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki : août 1945 • • Caractériser les enjeux militaires et idéologiques de la guerre Décrire et expliquer le processus de l’extermination LA SECONDE GUERRE MONDIALE, UNE GUERRE D’ANEANTISSEMENT (1939-1945) (4 heures) • Le BO propose le plan à suivre. Là encore peu de temps : 3 à 4 heures, dont une consacrée à l’extermination et une pour une grande bataille qui doit être décrite. • Comme pour la Première Guerre mondiale, la focale change : la guerre n’est plus essentiellement qu’une guerre européenne et son aspect de guerre d’anéantissement est souligné. - Les cartes permettent de saisir son extension planétaire. - La mobilisation de toutes les forces matérielles et morales des peuples en guerre est vue à travers le prisme d’une bataille cruciale de la guerre ; Stalingrad au-delà d’une bataille germanorusse dans des conditions effroyables, est une bataille de toutes les forces. Les Américains ravitaillent les Soviétiques en arme et avec les Anglais ils attaquent sur les autres fronts pour alléger la charge sur l’URSS. C’est une nation en guerre avec le retour d’officiers envoyés en 38 au goulag, le déplacement des usines, etc.. La bataille du Pacifique permet d’insister sur l’extension du conflit, sur la Chine et le Japon, sur la naissance d’un nouvel espace important : le Pacifique occidental et sur le triomphe de la logistique sans oublier la bombe. - La volonté d’anéantissement est étudié à travers l’extermination, le génocide, mais aussi Hiroshima. • Comme le dit le B.O., le programme concerne l’extermination et non la déportation [attention aux manuels et aux témoins que vous pouvez inviter : ils ont été déporté et heureusement pour eux pas exterminés]. Deux exemples sont attendus: – l’action des Einsatzgruppen. Les rares photographies des exactions de ces Einsatzgruppen ne peuvent pas être considérées comme de l’histoire des arts. – Un camps d’extermination. Pour éviter la confusion de la part des élèves et qu’ils comprennent que l’on ne doit pas revenir d’un camp d’extermination, il est préférable de travailler sur l’un des camps situés en Pologne voués seulement à l’extermination (Belzec, Sobibor, Treblinka, Chelmno ) et d’expliquer comment ils fonctionnent (on arrive le matin, on est assassiné et jeté à la fosse avant le soir). Le site du camp de Belzec, en anglais, est particulièrement bien documenté et clair. Il évite le pathos. LA SECONDE GUERRE MONDIALE, UNE GUERRE D’ANEANTISSEMENT (1939-1945) (suite) • Les étapes et modalités du processus génocidaire - stigmatisation d’une population qui passe par des lois et un vocabulaire spécifique souvent emprunté à la science et aux animaux. Les lois ont pour objet de maintenir à l’écart, de marginaliser la population considérée, de lui rendre le quotidien très difficile. - recensement des populations, et absence de papiers (carte d’identité et passeports confisqués). - regroupement : ghettos, quartiers réservés, camps. - génocide, extermination. On reprend ce que l’on a commencé à construire pour les Arméniens. • Histoire des arts : Les approches attendues permettent de travailler en histoire des arts sur la mobilisation des forces (nombreuses affiches, films « de propagande ») mais pas sur l’anéantissement, car comment représenter l’imprésentable, l’impensable, l’inhumain. Attention aux dessins réalisés par des déportés qui sont des témoignages mais rarement des œuvres d’art. Peut-on faire de l’art face à l’inhumanité totale, à l’horreur absolue, quand on va être supplicié ? De plus, elles concernent la déportation, rarement l’extermination au sens strict. Pensez à la littérature : bien sûr Primo Levi mais aussi certaines nouvelles de l’auteur russe Grosmann dans le recueil la Route. • Chapitre 3 UNE GÉOPOLITIQUE MONDIALE (DEPUIS 1945) Env. 25% du temps consacré à l’histoire, soit 8/9 heures mais pour quatre thèmes Thème 1 - LA GUERRE FROIDE (2/3 heures) • CONNAISSANCES En 1945, la création de l’ONU répond à une aspiration au maintien de la paix. Cependant, les États-Unis et l’URSS s’affrontent durablement en Europe et dans le monde. En 1989-1991, la Guerre froide s’achève avec la chute du Mur de Berlin et la disparition de l’URSS. • DÉMARCHES On présente les objectifs de l’ONU en liaison avec l’éducation civique. L’étude de la Guerre froide s’appuie des exemples : - En Europe : la situation de l’Allemagne et de Berlin. - Dans le monde : la guerre de Corée OU la crise de Cuba. La division du monde en blocs est présentée à partir d’une carte. • CAPACITÉS Connaître et utiliser les repères suivants - Le Mur de Berlin : 1961 – 1989 - Carte des blocs au moment de la Guerre froide Raconter les crises étudiées et expliquer en quoi elles sont révélatrices de la situation de Guerre froide LA GUERRE FROIDE. Pourquoi choisir la Corée ? • Un thème classique dont la seule nouveauté est le choix entre la guerre de Corée et Cuba. • Le premier choix est riche et permet de mieux nuancer le propos. Ainsi cette guerre permet d’évoquer : – l’internationale socialiste (le Kominterm) ; l’action de Staline – l’ONU : le veto, l’envoi de troupes, les casques bleus.. – la réalité et du fonctionnement des blocs, pas de victoire militaire décisive, on se fait face. – la Chine (amorce du monde « multipolaire » – Dès 1950 la Chine se veut un modèle pour le tiers monde) – Conséquences : Une nouvelle carte géopolitique en Asie : • Le Japon se rapproche des Etats-Unis : de l’ennemi à l’ami. • Installations militaires des Etats-Unis en Asie ; Création de OTASE • Le développement économique des alliés des Américains : le Japon, Taiwan et Corée du Sud. • le partage de la Corée et la dictature de Corée du Nord • La Chine, leader de l’antiaméricanisme, un exemple de résistance au « méchant capitaliste », le « tigre en papier ». Sera le soutien des nordvietnamiens. Thème 2 - DES COLONIES AUX ÉTATS NOUVELLEMENT INDÉPENDANTS (2 heures) • CONNAISSANCES Dès le lendemain du conflit mondial, grandissent des revendications qui débouchent sur les indépendances. Les nouveaux États entendent être reconnus sur la scène internationale, notamment par le biais de l’ONU. • DÉMARCHES L’étude est conduite à partir d’un exemple au choix : l’Inde, l’Algérie, un pays d’Afrique subsaharienne. Elle porte sur le processus de la décolonisation, les problèmes de développement du nouvel État et ses efforts d’affirmation sur la scène internationale. Les décolonisations sont présentées à partir d’une carte. • CAPACITÉS Connaître et utiliser le repère suivant - Principale phase de la décolonisation : 1947-1962 Raconter la manière dont une colonie devient un État souverain Décrire quelques problèmes de développement auxquels ce nouvel État est confronté DES COLONIES AUX ÉTATS NOUVELLEMENT INDÉPENDANTS ; Quel exemple traiter ? Inde, Algérie ou Congo ? Là encore une question classique. Une seule question : le choix de l’exemple. L’INDE : assez proche de nombreuses décolonisations. Permet via la figure de Gandhi de parler de la création d’une élite formée aux valeurs occidentales, de tensions dès les années trente.. • Une décolonisation négociée. • Problèmes et non alignés : pauvreté, absence d’unité, les tensions interethniques, et interreligieuses, etc.. Avantage : simplicité apparente de l’exemple ALGERIE : un cas particulier et original dans le mouvement de décolonisation. • colonie de peuplement devenue une partie du pays (départementalisation) • Le pétrole, l’uranium • Immigration des travailleurs liens complexes avec la métropole Avantage : permet de poser des jalons pour le chapitre sur la France. Par contre difficile de parler de la période post-indépendance tant qu’il y aura une doxa officielle et que l’Etat algérien ne laissera pas les chercheurs travailler. Le CONGO BELGE : Pays riche – Indépendance dans des conditions de tensions extrêmes. Suivie d’une guerre civile (Katanga) et de l’installation d’une dictature (Mobutu) qui dure plusieurs décennies. Intérêt : Toujours une zone de conflits (le Kiwu) liée à l’importance des ressources naturelles (pétrole, Coltan surtout) et à la convoitise internationale dans un pays vaste et sous peuplé. DES COLONIES AUX ÉTATS NOUVELLEMENT INDÉPENDANTS et Histoire des arts. Quelques pistes : - Travailler sur les monuments africains réalisés pour le cinquantenaire de l’indépendance,… - Travailler sur l’œuvre d’un artiste africain comme Ousmane Sow, ou sur des nouvelles d’auteurs francophones africains. - Le palais de la Porte Dorée, ex musée des colonies : célébrer la colonisation mais aussi donner un cadre prestigieux à des œuvres des pays colonisés de première qualité. - L’ex musée de l’homme devenu le musée du quai Branly : pourquoi est-il nommé par un nom de lieu ? Pourquoi ne s’appelle-t-il pas le musée des arts premiers ? Comment passe-t-on d’une approche ethnographique aux « arts premiers » ? Au-delà on peut travailler sur les noms des départements et des grands musées du Monde concernant les objets et les arts africains. - On peut aussi travailler sur le retour sur le sol africain de certaines pièces conservées dans des musées occidentaux. Thème 3 - LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE JUSQU’AU DÉBUT DES ANNÉES 2000 (2 heures) CONNAISSANCES La construction européenne débute dans les années 1950. La CEE s’élargit à de nouveaux États dès les années 1970. Le traité de Maastricht marque le passage de la Communauté Économique Européenne à l’Union européenne. DÉMARCHES Trois caractéristiques de la construction européenne servent de fil conducteur à l’étude : - L’ancrage à l’Ouest, - l’adhésion aux valeurs démocratiques, - l’intégration économique. CAPACITÉS – Connaître et utiliser les repères suivants - Les traités de Rome : 1957 - Le traité de Maastricht : 1992 - L’euro : 2002 – Raconter quelques étapes de la construction européenne en les situant dans le contexte international Thème 4 - LE MONDE DEPUIS LE DEBUT DES ANNÉES 1990 (deux heures) CONNAISSANCES • Les principales lignes de force de la géopolitique mondiale depuis le début des années 1990. DÉMARCHES En s’appuyant sur quelques cartes, images et événements significatifs, l’étude met notamment en évidence : - La dislocation du bloc communiste et les élargissements de l’Union européenne à l’Est ; - les États-Unis, superpuissance mondiale ; - l’émergence de nouvelles puissances (Chine, Inde, Brésil…) ; - la persistance des conflits au Moyen-Orient ; - les menaces terroristes. - (…) • L’étude débouche sur une carte du monde contemporain. CAPACITÉS • Raconter un événement majeur depuis le début des années 1990 et expliquer ses conséquences • Situer sur une carte les grandes puissances et les lieux de tension aujourd’hui. Chapitre 4 LA VIE POLITIQUE EN FRANCE (environ 35% du temps consacré à l’histoire) soit une douzaine d’heures Thème 1 - LA RÉPUBLIQUE DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE CONNAISSANCES Deux moments forts : - De la guerre à la paix (1917-1920), la vie politique française est marquée par la fin de l’union sacrée et le retour à la vie politique parlementaire, dans un climat d’affrontements politiques et sociaux. - Les années 1930 : la République en crise et le Front populaire. DÉMARCHES L’étude s’appuie sur des personnages (par exemple Clemenceau…) et des événements (le Congrès de Tours) particulièrement importants. L’étude s’appuie sur des images significatives et quelques mesures emblématiques du Front populaire. CAPACITÉS • Connaître et utiliser le repère suivant - Victoire électorale et lois sociales du Front Populaire : 1936 • Décrire - L’impact de la révolution russe en France - Les principaux aspects de la crise des années 1930 - Les principales mesures prises par le Front populaire en montrant les réactions qu’elles suscitent LA RÉPUBLIQUE DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE • Trois heures sont à consacrer à cet thème qui se compose de trois questions. Il convient donc d’aller à l’essentiel, et suivre les demandes du BO. Quand ce dernier ne demande que de décrire, il ne demande pas d’expliquer. Des explications peuvent certes être données mais elles doivent être rapides; elles ne sont pas la capacité demandée. • La première question peut être reliée à la révolution russe puisqu’elle inclut l’impact de la révolution russe en France, le congrès de Tours. Elle souligne l’importance d’avoir en 4ème travaillé sur les idéologies si l’on veut traiter cette question dans un délai raisonnable. • Le front populaire doit faire l’objet d’une attention particulière. • Deux personnalités sont à évoquer dans ce thème : Clemenceau qui incarne, dans le refus du peuple de l’élire, le désir de paix, de retour à la « normale »; L. Blum : du congrès de Tours à la tête de l’Etat Thème 2 - EFFONDREMENT ET REFONDATION RÉPUBLICAINE (19401946) - quatre heures • CONNAISSANCES La défaite de 1940 entraîne le renversement de la IIIe République. Le régime de Vichy, autoritaire et antisémite, s’engage dans la voie de la collaboration avec l’Allemagne nazie. En liaison avec la France libre, la Résistance intérieure lutte contre l’occupant et porte les valeurs de la République. La Libération marque le retour à la République. • DÉMARCHES - Pétain et de Gaulle illustrent les deux attitudes devant la défaite militaire. On présente les conditions de l’armistice et on explique le renversement de la République. - La politique du régime de Vichy et sa collaboration avec l’Allemagne nazie sont présentées en s’appuyant sur quelques exemples de ses décisions et de ses actes. - La Résistance est abordée à travers l’exemple d’UN réseau, d’UN mouvement ou d’UN maquis. Une mise en perspective permet d’expliquer la place de la France libre, ses liens avec la Résistance intérieure et le rôle qu’elle a joué dans son unification. - L’étude du programme du CNR OU du préambule de la Constitution de 1946 met en évidence la volonté de refonder les valeurs républicaines en relation avec les grandes réformes de la Libération. • CAPACITES Connaître et utiliser le repère suivant - Appel du général de Gaulle : 18 juin 1940 - Régime de Vichy 1940-1944 - Fondation du Conseil National de la Résistance par J. Moulin : 1943 - Libération de la France, rétablissement de la République (la IVe), droit de vote des femmes, Sécurité sociale : 1944-1945 Raconter la défaite et expliquer ses conséquences, l’armistice et la fin de la IIIe République Décrire - Quelques aspects de la politique du régime de Vichy révélateurs de son idéologie - La vie d’un réseau, d’un mouvement ou d’un maquis en montrant les valeurs dont se réclament les hommes et les femmes de la Résistance. - Les principales mesures prises à la Libération (dont le droit de vote des femmes) EFFONDREMENT ET REFONDATION RÉPUBLICAINE (1940-1946) • • • • • • Là encore le B.O. est explicite, il propose le plan de la séquence. On ne dispose pas de trop de temps : quatre heures, et le programme demande de développer plus spécialement quatre points. L’idéal serait de traiter chacun des points en une séance d’une heure, quitte à compléter ou à nuancer lors de la correction d’un exercice. Un thème difficile car il demande d’osciller entre deux risques : aller trop vite et accumuler du factuel (mesures..) sans parvenir à donner du sens ou y passer trop de temps. Le BO précise par exemple pour le régime de Vichy que l’on prend « quelques exemples », on ne recherche pas l’exhaustivité, on accepte de faire des choix. Le choix de l’exemple pour parler de la Résistance est libre ; dans tous les cas, il doit être emblématique et ne pas se limiter aux derniers mois de la guerre. On peut partir du témoignage d’un témoin ou d’une étude locale mais là encore à condition qu’il soit assez riche pour aborder les divers aspects de la question. Par exemple, le massacre d’Oradour-sur-Glane ne serait être un exemple à prendre. Choisir entre l’étude du programme du CNR ou du préambule de la Constitution de 1946. Pour les élèves, le préambule est plus simple à étudier que le programme du CNR car les idées sont classées; mais là encore vous êtes libre de vos choix. Une importance doit être donnée à la place des femmes dans la société, notamment leur entrée dans la vie politique avec le droit de vote, et leur rôle dans la Résistance. Thème 3 - DE GAULLE ET LE NOUVEAU SYSTÈME RÉPUBLICAIN (1958-1969) • CONNAISSANCES En 1958, la crise de la IVe République débouche sur le retour du général de Gaulle au pouvoir et la fondation de la Ve République. La présidence du général de Gaulle marque une nouvelle conception de la République et de la démocratie. La crise de mai 1968 témoigne des difficultés du régime face à de nouvelles aspirations politiques, sociales et culturelles. • DÉMARCHES Seule la crise du 13 mai 1958 est étudiée pour montrer les impasses de la IVe République. On met en évidence quelques grandes caractéristiques de cette présidence : suprématie du pouvoir exécutif, volonté de réaffirmer la puissance française. (Les institutions sont étudiées dans le cadre de l’éducation civique) L’étude s’appuie sur quelques images significatives. • CAPACITÉS Connaître et utiliser le repère suivant - Les années de Gaulle : 1958-1969 Caractériser - Les grands choix politiques du général de Gaulle Thème 4 - LA Ve RÉPUBLIQUE À L’ÉPREUVE DE LA DURÉE CONNAISSANCES Entre 1969 et 1981 les successeurs du général de Gaulle poursuivent sa pratique des institutions en s’efforçant de prendre en compte les grandes aspirations sociales et culturelles de la population. Depuis 1981, la vie politique est marquée par une succession d’alternances et de cohabitations. Les clivages politiques subissent les effets de l’évolution des grands débats idéologiques, des mutations sociales, culturelles et religieuses, de l’intégration européenne et de la mondialisation. DÉMARCHES L’étude se limite à quelques exemples d’adaptation de la législation aux demandes de la société (majorité à 18 ans, légalisation de l’IVG…) L’étude de la vie politique française depuis 1981 se focalise sur deux moments : – 1981-1986 : la première alternance et les politiques menées sous la présidence de François Mitterrand ; – 1997-2002 : la troisième cohabitation et le problème du partage du pouvoir exécutif. On étudie, à l’aide d’UN exemple au choix de débat politique inscrit dans la durée (depuis 1969) les positionnements et recompositions des forces politiques. CAPACITÉS • Connaître et utiliser les repères suivants - Les années Mitterrand : 1981-1995 - Les années Chirac : 1995-2007 • Décrire et expliquer - Quelques exemples d’adaptations législatives à l’évolution de la société - Des prises de positions, arguments et recompositions politiques sur le débat étudié . « Histoire des arts » et les chapitres sur la France • Vous n’êtes pas obligé d’illustrer chaque thème par des œuvres plastiques ou musicales, par des œuvres en relation directe avec les éléments. On peut aussi envisager de travailler sur des œuvres produites au moment des événements et sans a priori de relation directe avec eux. Ne pas oublier la littérature. On peut par exemple travailler sur : – le Passe muraille de Marcel Aymé, œuvre facile à lire, publiée en 1943 et qui connut immédiatement un grand succès et fut dès 1951 repris au cinéma (pourquoi ? Qui trouve-t-on à l’époque ?); – des extraits de l’ouvrage Les Choses de G. Perec (1965) qui permet d ’évoquer les évolutions de la société au moment du président de Gaulle, – etc.. N’oublier pas non plus le cinéma et la chanson qui sont sources de nombreuses œuvres. • Le B.O. deux fois dit : L’étude s’appuie sur des images significatives ; ce ne sont pas des œuvres support à un travail « histoire des arts ». Cela demande une réflexion sur ce que l’on désire transmettre sur la période envisagée. Il est intéressant au-delà des apports narratifs de l’image de travailler avec les élèves sur ses impacts. Des gens en vacances pour le Front ou un bal dans l’enceinte d’une usine ? La première image est seulement narrative, la seconde permet d’évoquer l’importance de la propriété privée, l’usine, son cadre appartient au chef d’entreprise; y faire un bal c’est pour les ouvriers s’approprier au sens premier du terme le lieu, leur lieu de travail et de vie, c’est toute la relation de l’ouvrier à l’usine qui est en jeu. Thème 3 : Hist géopolitiques Maitriser le temps : répartition dans le cadre d’une heure/semaine et hors temps pour les devoirs Thème 1 : un siècle de transformations 15% = 3h./4 h. Innovations scientifiques et technologique - - Un ex. médical ( 2 heures maximum) Transformations économiques : 2 heures - Une entreprise Un siècle d’immigration. Thème 2 : Guerres mondiales et régimes totalitaires 25% = 8 h / 10 h. - 1ere GM : 4 heures - phases, - Verdun et tranchées /- arméniens - Révolution russe - La paix Régimes totalitaires : 3 / 4 heures - URSS - Mise en place, Lénine - Le stalinisme - Nazisme - prise de pouvoir - régime -2eme G. Mondiale : 3 heures - Phases + Stalingrad ou le Pacifique - Extermination : processus 25% = 8 heures - Guerre froide : 3 heures - ONU = 1h. (pris sur Education civique) - Les Blocs = 1 h. - Berlin = 1 h - Corée ou Cuba = 1 h. - Décolonisation : 2 heures - Processus (un exemple) - Difficultés des Etats - Europe (UE) : 2 heures - Motifs et étapes - Exemples de politiques - Monde depuis 1990 : 2 heures - Multipolaire - Un événement : 11 septembre Thème 4 : la vie politique en France 35% = 12 heures Entre deux guerres : 3 heures L’après guerre La crise de la démocratie Le Front populaire Vichy : 3 / 4 heures Effondrement de la Rép. Mise en place et régime de Vichy Refondation de la République : De Gaulle : 3 heures Prise de pouvoir / Algérie politiques La France depuis 1980 : 2 heures Deux tournants : 1 heure Un grand débat : Les dates repères de 3ème • 1914-1918 La Première Guerre mondiale ; 1916 : Verdun ; 11 novembre 1918 : Armistice de la Grande Guerre • 1917 La révolution russe • 1924-1953 Staline au pouvoir • 1933-1945 Hitler au pouvoir • 1936 : Victoire électorale et lois sociales du Front Populaire • 1939-1945 La Seconde Guerre mondiale, 8 mai 1945 : fin de la Seconde guerre mondiale en Europe ; Août 1945 : Hiroshima et Nagasaki • 18 juin 1940 Appel du général de Gaulle • 1940-1944 Le Régime de Vichy • 1944-1945 Libération de la France, rétablissement de la République (la IVe), droit de vote des femmes, • Sécurité sociale • 1961-1989 Le Mur de Berlin • Compléments : quelques éléments pour l’approche histoire des arts • Joseph Thorak HIDA - Un nouveau support : la photo Représenter le scientifique • • • Pierre et Marie Curie dans leur labo 1902 Pasteur dans son laboratoire – Albert EDELFELT, 1885 - Musée Orsay, Pasteur par NADAR 1878 Vera MUKHINA - Josef THORAK Corée HIDA : Deux films La Guerre froide : le troisième homme, réalisé en 1948 par Carol Reed à partir d’un ouvrage de Graham Green – Film noir – Orson Welles • Corée : M.A.S.H. film drôle et grinçant, réalisé en 1969 quand USA s’embourbent au VietNam Indépendance africaine • Le cinquantenaire de l'indépendance du Burkina Faso à Bobo-Dioulasso • • Le monument à la Renaissance africaine. © RFI / M. Chown Oved • Le monument est l’œuvre d’un panel d’architectes coréens, africains et d’ailleurs, qui était placé sous l’égide de l’architecte Pierre Goudiaby Atépa. Le maitre d’œuvre est nord-coréen. Rejet d’Ousmane Sow. •