tributaires, diminuent, il semble aujourd’hui nécessaire d’envisager l’utilisation d’autres
sources afin d’atteindre une relative indépendance énergétique. Le développement des
énergies renouvelables pourrait permettre de répondre à ces attentes. Ces énergies qui
produisent peu de gaz à effet de serre pourraient d’une part permettre une stabilisation du taux
de CO2 dans l’atmosphère, et d’autre part assurer une meilleure stabilité économique tout en
offrant une certaine autonomie énergétique à de nombreux pays.
Parmi les nombreuses stratégies existantes, l’une d’elles est notre capacité de générer de
l'énergie à partir des déchets organiques que nous produisons. La France produit actuellement
plus de 600 millions de tonnes de déchets organiques par an. Ces déchets ne peuvent être
rejetés dans l’environnement sans avoir subit un traitement qui diminue leur charge organique
afin d’éviter une pollution des écosystèmes. Alors que le coût énergétique, et par conséquent
économique, du traitement de ces déchets reste très élevé (ex : le traitement des eaux usées
représente 0,8% du PIB de la France), il est possible de valoriser ces déchets en produisant de
l’énergie utilisable par l’homme. Il s’agit de convertir directement ou indirectement l’énergie
contenue dans un substrat organique via les microorganismes. Alors que la majeure partie des
déchets peut être transformée en biogaz (méthane) ou hydrogène, les processus utilisés lors de
ces traitements ne sont pas forcément les plus rapides. Les processus aérobies dégradent une
large gamme de composés organiques très rapidement mais génèrent eux-mêmes des déchets,
résultats d’une croissance bactérienne importante. Même si différentes technologies (comme
les biofiltres) permettent une réduction de la quantité de boues produites, ces boues posent un
problème environnemental et doivent à leur tour être éliminées (incinération, production de
biogaz). Une autre solution est cependant envisageable : la production d’électricité lors la
dégradation de déchets organiques par les bactéries.