
ENS Lettres & Sciences Humaines – Concours Sciences économiques et sociales 
 
EPREUVE ORALE DE SOCIOLOGIE 
 
SESSION 2009 
 
jury : Pierre Mercklé / Marie Vogel 
 
 
 
dossier n° 11 
 
Les déterminants sociaux du mal-être 
 
 
Sources 
COUSTEAUX Anne-Sophie, PAN KÉ SHON Jean-Louis, « Le mal-être a-t-il un genre ? Suicide, risque 
suicidaire, dépression et dépendance alcoolique », 
Revue française de sociologie
, 2008/1, vol. 49, p. 53-92. 
DURKHEIM Emile, 
Le suicide : étude de sociologie
, Presses Universitaires de France, 1991 (première édition 
1897). 
Pour comprendre ces résultats 
Les taux de suicide sont obtenus grâce au fichier des causes de décès de 2003. 
Le risque suicidaire grave est évalué à partir du Baromètre santé de l’INPES (2005). Le risque suicidaire grave 
(RSG) est défini soit par la réponse positive à la question : « Au cours de l’année écoulée avez-vous fait une 
tentative de suicide ? », soit par les réponses positives à chacune des deux questions : « Au cours des 12 derniers 
mois, avez-vous pensé au suicide ? » et « Au cours de votre vie, avez-vous fait une tentative de suicide ? » 
Les données relatives à la dépression et à la dépendance alcoolique proviennent de l’enquête Santé 2002-
2003. Plus de 16 000 ménages, représentant 40 000 individus, ont été interviewés. 
Le risque de dépression est mesuré au travers de vingt questions couvrant la plupart des critères inclus dans le 
diagnostic de la dépression (tristesse, fatigue, troubles de l’appétit, troubles du sommeil, sentiment 
d’infériorité, difficultés de concentration). Les questions portent sur la semaine écoulée, la dépressivité est donc 
mesurée au moment de l’enquête. La somme des scores varie de 0 pour l’absence de symptômes pré-
dépressifs à 60 correspondant à une dépressivité majeure. Le seuil de 23, généralement considéré comme celui 
du symptôme dépressif avéré, a été retenu ici, sachant que l’adoption d’un seuil différent modifie 
mécaniquement le nombre de dépressifs repérés mais pas les caractéristiques des populations ainsi mises au 
jour. 
La dépendance alcoolique est mesurée à travers quatre questions : « Au cours des 12 derniers mois… (1) Avez-
vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de boissons alcoolisées ? (2) Votre entourage 
vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation ? (3) Avez-vous déjà eu l’impression que 
vous buviez trop ? (4) Avez-vous déjà eu besoin d’alcool dès le matin pour vous sentir en forme ? » Les 
cliniciens considèrent que les individus cumulant au moins deux réponses positives ont une consommation 
excessive d’alcool susceptible d’entraîner des pathologies. C’est cette définition de la dépendance alcoolique 
qui a été retenue ici. 
 
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