DOSSIER RÉGULATION L’économiste et le régulateur PHILIPPE TRAINAR * L 1 Voir Elie Cohen et Claude Henry (1997) : « Service public et secteur public », Rapport du Conseil d’analyse économique n° 3, Documentation française, et Jean Bergougnoux (2000) : « Services publics en réseau : concurrence et nouvelles régulations », Rapport du Commissariat général au Plan, Documentation française. Sociétal N° 30 4e trimestre La régulation est devenue un des thèmes de prédilection de la théorie économique. Celle-ci s’est intéressée d’abord aux monopoles publics, notamment pour les aider à bâtir une tarification efficace. Elle s’est interrogée ensuite sur les modalités de l’ouverture à la concurrence, et a dessiné le profil des agences de régulation indép e n d a n t e s . Un chapitre capital de la réflexion sur les rôles respectifs de l’Etat et du marché. L a théorie économique exerce depuis longtemps une influence notoire sur la gestion des entreprises publiques françaises. On pourrait y voir la trace du pouvoir qu’exercent dans ce secteur les corps d’ingénieurs de l’Etat issus de Polytechnique. En réalité, ce ne sont pas les corps d’ingénieurs, les Jules Dupuit et Marcel Boiteux, qui ont imposé une approche économique des entreprises du secteur public : c’est plutôt l’économie qui s’est imposée à eux comme la seule approche cohérente pour gérer ces firmes. Celles-ci constituent, en effet, des entités hybrides, à la fois entreprises, insérées dans un réseau de rapports de marché, et organismes publics, largement coupés du marché. Pour gérer de telles entités, il a fallu trouver une approche rationnelle qui puisse se substituer aux tâtonnements du marché, qui soit cohérente par rapport aux objectifs poursuivis, et qui soit enfin politiquement acceptable. C’est ainsi que le calcul économique, défini comme l’économie des moyens par rapport aux objectifs, s’est imposé. Sa contribution reflète aussi bien l’évolution des idées à l’égard du secteur public que celle de la pensée économique. Hier, les économistes jus- 2000 * Economiste, Fédération française des sociétés d’assurances. 82 tifiaient l’extension du secteur public par les « externalités » et les situations de monopole naturel dont ils discernaient la présence un peu partout. Aujourd’hui, ils voient surtout les distorsions introduites par les interventions publiques et donnent la priorité aux mécanismes de marché. De fait, c’est à partir d’une réflexion critique sur l’Etat que l’analyse économique définit les paramètres de la régulation moderne 1. La régulation est peut-être l’un des rares domaines où la théorie économique ait influencé, avec un certain succès, le dessin des institutions politiques et administratives. L’efficacité de l’action publique en constitue le fil directeur. Cet apport a cependant reçu des traductions diverses en fonction des cultures et des circonstances nationales. Selon la théorie, l’optimum économique est atteint lorsque le bien ou service est vendu à un prix égal à son coût marginal, c’est-à-dire au coût de production de la dernière unité produite. Toutefois, dans l’hypothèse d’un monopole public opérant dans la zone des rendements croissants, où le coût moyen est par définition supérieur au coût marginal, cette règle de tarification conduirait à une situation dé- L’ÉCONOMISTE ET LE RÉGULATEUR ficitaire. Pour résoudre cette difficulté tout en restant dans le cadre du monopole, les économistes ont donc proposé deux règles de tarification, dite de « second rang », qui permettent de se rapprocher de l’optimum économique sous la contrainte de l’équilibre financier 2. La première, la plus couramment utilisée depuis les années 1930, suggère de vendre chaque bien ou service à un prix égal à son coût moyen, en accordant au monopole un taux de rendement de son capital supérieur au taux du marché. Elle soulève toutefois deux problèmes fondamentaux : d’une part, la sur-rémunération du capital incite au sur-investissement ; d’autre part, la prise en compte systématique des coûts dans les tarifs n’incite pas l’entreprise à réduire ses coûts de production. La seconde règle, dite règle de Ramsey-Boiteux, suggère d’autoriser le système des prix à s’écarter du système des coûts marginaux en proportion inverse de l’élasticité de la demande aux prix sur les différents segments du marché. Les prix sont donc modulés en fonction des consommateurs : ceux d’entre eux qui ont davantage besoin du produit offert, et dont la demande varie peu lorsque les prix augmentent, paieront un prix plus élevé que les autres. Cette règle soulève, elle aussi, deux problèmes majeurs : d’une part, comme la précédente, elle n’incite pas à la minimisation des coûts ; d’autre part, elle repose sur un principe de discrimination tarifaire, politiquement délicat à faire accepter, et suffisamment complexe pour empêcher le régulateur de vérifier si l’entreprise n’en fait pas un usage abusif pour maximiser son profit aux dépens du bien-être collectif. Se fondant sur l’existence d’une asymétrie d’information entre le r é g u l a t e u r e t l ’ e n t re p r i s e publique3, les économistes ont montré que la régulation optimale consistait à proposer un ensemble de « contrats de gestion » aux entreprises publiques, dont les choix révèleraient leurs caractéristiques cachées. Pour cela, l’ensemble des contrats proposés doit se situer entre les deux termes de référence suivants : à une extrémité, on trouve les contrats, dénommés cost plus, où les prix sont déterminés de façon à couvrir tous les coûts de production de l’entreprise en appliquant l’une des deux règles de la tarification de second rang présentées plus haut ; à l’autre extrémité, les contrats, dénommés price cap ou budget cap, où la moyenne des prix est plafonnée à un niveau indépendant des coûts de production. LE RÉGULATEUR FACE AU MONOPOLE L a première formule est un remède efficace contre le risque d’anti-sélection, puisque l’entreprise n’a aucun intérêt à afficher ex ante, au moment de la négociation du contrat, des prix trop élevés, sachant qu’ex post, seuls les coûts effectifs seront couverts. En revanche, elle n’incite pas à l’effort et comporte un risque d’aléa moral, puisque l’entreprise ne conserve pas le produit de son effort – qui est transféré au consommateur. En outre, cette solution suppose que les coûts transmis ex post au régulateur pour valider les prix pratiqués ne sont pas manipulés. La seconde formule, celle du price cap, constitue un instrument de lutte contre l’aléa moral : le prix étant fixé a priori, l’entreprise est incitée à minimiser ses coûts, sachant qu’elle conservera le produit de ses efforts. En revanche, cette solution est plus coûteuse pour le consommateur que celle du cost plus, puisque l’Etat laisse délibérément une rente à l’entreprise – le prix étant supposé supérieur au coût moyen de produc- tion. L’entreprise peu performante choisira la première formule, ce qui est optimal du point de vue du régulateur, dans la mesure où il serait inefficace de lui accorder une rente qui n’aurait guère de contrepartie en termes de performance. L’entreprise performante choisira la seconde formule, ce qui est aussi optimal du point de vue du régulateur, sachant qu’elle saura faire le meilleur usage de la rente qui lui est accordée. Ce mécanisme peut toutefois se révéler inopérant si, dans le cadre du contrat price cap, le régulateur n’est pas en mesure de fixer les plafonds de prix indépendamment des coûts de l’entreprise. Dans cette hypothèse, en effet, le régulateur se trouve confronté à un risque d’anti-sélection, sachant, par ailleurs, que les contrats price cap n’incitent pas l’entreprise à révéler ses vrais coûts de production. Il ne peut contourner cet obstacle qu’en rapprochant la seconde formule de la première, c’est-à-dire en s’engageant à couvrir une proportion prédéterminée des coûts de production effectifs. En contrepartie, l’incitation à l’effort est réduite d’autant. Cette hypothèse n’a malheureusement rien de théorique : d’une part, l’existence d’un monopole interdit souvent au régulateur de se référer, au départ, à d’autres expériences que celles du monopole lui-même pour fixer les plafonds de prix ; d’autre part, même si des références extérieures sont disponibles (comme par exemple British Telecom pour France Telecom), elles perdent en général de leur intérêt lorsque l’entreprise concernée a rattrapé l’essentiel de son retard initial par rapport au benchmark. C’est pourquoi les économistes considèrent en général que la seule issue à ce dilemme, à long terme, se trouve dans l’ouverture du monopole, les concurrents constituant alors la référence recherchée par le régulateur 4. 2 Jean-Jacques Laffont (1991) : « Théorie des incitations et nouvelles formes de réglementation », Communications et stratégies, 4e trimestre. 3 Jean-Jacques Laffont (2000) : « Etapes vers un Etat moderne : une analyse économique », Conseil d’analyse économique. 4 Nicolas Curien (2000) : « Economie des réseaux », Editions La Découverte, et Claude Henry (1997) : « Concurrence et services publics dans l’Union européenne », PUF. Sociétal N° 30 4e trimestre 2000 83 DOSSIER LE RÉGULATEUR ET LA COMPÉTITION 5 Une subvention attribuée aux producteurs de biens substituts, si elle force l’entreprise publique à casser ses prix en deçà du niveau du coût de production associé à la meilleure technologie disponible sur le marché, constitue un exemple de prédation. 6 Jean-Jacques Laffont et Jean Tirole (1998) : « Competition in Telecommunication », Münich Lectures. 7 Voir « Lexique », p. 81. 8 Sur le rôle des coûts dans la régulation française du secteur des télécommunications, voir Xavier Delache et Eliès Chitour (1999) : « Ouverture à la concurrence et évaluation des coûts dans le secteur des télécommunications », 3es entretiens de l’ART, à paraître dans la Revue française d’économie. Sociétal N° 30 4e trimestre 2000 84 P RÉGULATION l’entreprise, mais qui est aussi plus contraignante pour les firmes concernées, consiste à mettre aux enchères le droit de devenir un monopole régional. l La quatrième formule consiste, elle aussi, à faire éclater horizontalement le monopole, mais en des entités directement concurrentes entre elles. Cette solution n’a de sens que si elle est poussée jusqu’à son terme, les nouveaux concurrents étant totalement autonomes sur le plan des budgets et des salaires, faute de quoi la concurrence risquerait de n’être que formelle et de ne pas constituer une référence utile pour le régulateur. l La cinquième formule, enfin, consiste à encourager la concurrence sur des biens ou services de substitution (le transport aérien ou routier par rapport au transport ferroviaire, par exemple). Mais elle doit être utilisée avec précaution, car la frontière entre l’incitation et la prédation5 est difficile à apprécier a priori dans les industries à coûts fixes élevés. our ouvrir un monopole public à la concurrence, plusieurs formules sont envisageables : l La première consiste à faire éclater celui-ci verticalement en plusieurs entités, en charge respectivement de la gestion des infrastructures (qui reste en situation de monopole), et des services utilisateurs de ces infrastructures (qui sont ouverts à la concurrence). Elle est particulièrement adaptée en cas de monopole naturel incontournable , par exemple pour certaines infrastructures de réseau (transport ferroviaire).Toutefois, étant donnée l’imbrication des différentes activités avant l’éclatement, la séparation peut se révéler difficile. l Une variante de cette formule consiste à autoriser le gestionnaire des infrastructures à participer à l’offre de services utilisateurs. Elle permet de ne pas confiner l’ancien monopole à la gestion des segments les moins dynamiques et les moins rémunéraCependant, quelle que soit la forteurs. Mais comment tarifer l’accès mule retenue, sa mise en œuvre des concurrents aux infrastrucpose, sur le long terme, de redoutures ? Ce problème est d’autant tables problèmes. plus redoutable qu’il se double d’un risque Comment réduire Comment réduire au de concurrence déminimum la rente au minimum la rente loyale sur les services laissée aux opéramis en concurrence, laissée aux opérateurs ? teurs, ainsi que les par le biais de subcoûts de produc ventions croisées, au sein de l’antion ? Comment contrôler l’ancien cien monopole, entre la gestion monopole et l’empêcher d’user des infrastructures et les activités de sa puissance pour réduire la en concurrence. concurrence ? Pour atteindre ces l Une troisième formule est de objectifs, les économistes ont faire éclater horizontalement le suggéré de mettre en place des monopole historique en plusieurs agences de régulation indépendantes de l’administration. En efmonopoles régionaux, compafet, une agence indépendante peut rables entre eux. Deux sous-forfaire ce dont aucun gouvernemules sont alors envisageables : ment n’est capable : souscrire des l’une consiste à utiliser les coûts engagements crédibles de long des entreprises concurrentes terme. Or, le succès des contrats comme référence pour déteroptimaux et de l’ouverture à la miner le plafond de prix qui s’impose à chaque entreprise ; l’autre, concurrence dépend justement qui peut se révéler la plus efficace de la capacité du régulateur à pour minimiser la rente laissée à souscrire de semblables engage- ments6. On peut en donner trois exemples : – le contrat price cap (où les prix sont plafonnés ex ante) n’est optimal que si l’entreprise peut compter conserver la rente que lui procureront ses efforts de productivité ; – l’ouverture à la concurrence n’a de sens que si le régulateur est capable d’empêcher le monopole historique d’abuser de sa puissance pour fixer des tarifs d’accès trop élevés à ses infrastructures, ou d’utiliser sa position de monopole sur les infrastructures pour subventionner ses autres activités, soumises, elles, à la concurrence ; – le service universel ne peut atteindre ses objectifs de sécurité, d’aménagement du territoire et de cohésion sociale que si le régulateur peut empêcher qu’il ne soit transformé par l’ancien monopole en instrument de concurrence déloyale aux dépens des nouveaux entrants. A l’origine, lorsque les économistes ont recommandé de mettre en place des agences de régulation indépendantes, ils avaient à l’esprit le succès des banques centrales dans la lutte contre les tentations inflationnistes des gouvernements. Cependant, le système de l’agence indépendante ne résout pas tous les problèmes. Il comporte notamment deux risques : – Le risque de dérive bureaucratique. Il est particulièrement à craindre lorsque la régulation est fondée sur des contrats de type cost plus – comme c’est le cas dans la directive européenne et dans la loi française de réglementation des télécommunications, qui impose une tarification de l’inter connexion en fonction du « coût moyen incrémentiel de long terme »7. L’agence de régulation peut être tentée de laisser grossir ses services au-delà du raisonnable pour acquérir une connaissance toujours plus parfaite des coûts de l’opérateur historique8. L’ÉCONOMISTE ET LE RÉGULATEUR – Le risque de capture. L’indépendance ne prémunit le régulateur que contre le risque de capture politique. Mais un tel risque peut venir aussi de l’un des concurrents, que ce soit l’opérateur historique ou les nouveaux entrants. En fait, le risque le plus sérieux vient de l’agence ellemême. Pour elle, la meilleure façon de perdurer consiste à faire en sorte que le secteur qu’elle régule ne soit pas suffisamment concurrentiel pour se passer du régulateur. On peut détecter les traces d’un tel comportement lorsqu’une agence s’efforce, par exemple, de préserver des rentes au sein du secteur. Pour limiter ces risques, certains économistes 9 ont suggéré de mettre en concurrence plusieurs régulateurs, comme c’est encore le cas lorsque la tutelle sur une même entreprise publique est exercée conjointement par plusieurs ministères ou directions d’administration centrale. La capture est alors moins tentante pour chacun des régulateurs, et plus coûteuse pour les entreprises « corruptrices ». LES FAILLES DE L’ÉTAT- ACTIONNAIRE D ans la foulée de l’ouverture des monopoles publics à la concurrence se pose la question de l’ouverture de leur capital et de leur privatisation. Théoriquement, ce dernier thème peut paraître moins important que celui de la concurrence et de la régulation, surtout depuis que les grands Etats industrialisés ont pris soin de séparer, en leur sein, les fonctions d’actionnaire et celles de « réglementeur »10. En pratique, pourtant, l’Etat actionnaire soulève trois types de problèmes : – L’Etat, en tant qu’actionnaire majoritaire, ne peut pas s’engager à ne pas exproprier les investissements spécifiques réalisés par les gestionnaires lorsqu’une telle exformes de régulation. On a ainsi propriation est optimale ex post. pu montrer que la deregulation Les gestionnaires sont donc moins aux Etats-Unis – le pendant de incités à investir pour améliorer la « déréglementation » et de la la productivité de l’entreprise que « régulation » en Europe – a perdans le secteur privé. mis d’accroître la gamme des pro– De façon plus générale, l’Etat duits offerts, de réduire les coûts n’est pas un bon gestionnaire de de production, de baisser les prix, risque. En tant qu’actionnaire de d’améliorer la qualité du service et d’accélérer la diffusion des inréférence, il n’est pas en mesure d’orienter, avec la même efficacité novations11, sans que cela se fasse systématiquement aux dépens qu’un actionnaire classique, la pode l’emploi ou des salaires12. La litique de l’entreprise lorsque diffusion rapide des téléphones celle-ci est confrontée à un envimobiles et d’Internet qui a suivi ronnement concurrentiel dynal’ouverture de France Telecom à mique. la concurrence constitue une – L’Etat-actionnaire impose des illustration supplémentaire du bien formes sous-optimales de gouverfondé de ces intuitions. nement d’entreprise. Même s’il peut respecter certains principes, Il est clair que l’Etat ne peut plus comme la transparence, il n’est intervenir aujourd’hui comme il inpas en mesure de faire jouer au tervenait dans le passé, et que sa conseil d’administration le rôle actif présence dans la production de qui est le sien dans les grandes biens et services entreprises privées doit être soumise à – celui d’un lieu où L’Etat conserve un examen critique. le président gagne une place centrale Cela ne l’empêche la confiance et le dans la redistribution pas de conserver une soutien de ses pairs. place centrale dans Le président d’une et la maîtrise les quatre domaines entreprise publique des risques suivants : gagne la confiance – la définition du compromis sode son actionnaire majoritaire dans cial, qui suppose l’affirmation de les bureaux ministériels, et non au standards sociaux et la mise en sein du conseil d’administration, place d’une redistribution effioù l’Etat est représenté par des cace, fonctionnaires et où des syndicats – la maîtrise des risques systémajoritairement non gestionnaires miques, qui repose sur la régulapeuvent être conviés. tion du secteur financier vis-à-vis duquel l’Etat joue le rôle implicite La nature de la propriété est de prêteur et d’assureur en derdonc importante, car elle déternier ressort, mine la façon dont seront gérés – la définition et la mise en œuvre les « contrats incomplets » qui de la politique de la concurrence, constituent la trame de l’entre– l’éducation et la formation des prise. De ce point de vue, les agents. marchés financiers et les actionnaires privés semblent plus effiSurtout, l’Etat va devoir prêter caces pour envoyer les bons sibeaucoup plus d’attention aux ingnaux et fournir les bonnes citations économiques suscepincitations aux gestionnaires. tibles de pousser ses propres es analyses empiriques et la agents à valoriser au mieux leurs pratique ont, dans l’ensemble, compétences. De sorte que les inconfirmé les intuitions de la théotérêts de chacun correspondent rie économique sur les nouvelles davantage à l’intérêt général. l L 9 Jean-Jacques Laffont (2000) : « Incentives and Political Economy », Oxford University Press, et Jean-Jacques Laffont et David Martimort (1999) : « Separation of Regulators against Collusive Behavior », Rand Journal of Economics, n° 30. 10 Dominique Bureau (1997) : « Le gouvernement des entreprises publiques », Revue française d’économie, printemps. 11 Clifford Winston (1993) : « Economic Deregulation : Days of Reckoning for Microeconomists », Journal of Economic Literature, septembre, et (1998) : « US Industry Adjustment to Economic Deregulation », Journal of Economic Perspectives, été. 12 James Peoples (1998) : « Deregulation and the Labor Market », Journal of Economic Perspectives, été. Sociétal N° 30 4e trimestre 2000 85