Kazimierz Funk, né le 23 février 1884 à Varsovie deviendra un biochimiste de renommée mondiale après avoir mis en évidence la première vitamine. Une fois ses études secondaires terminées en 1900, il part en Suisse pour étudier la biologie et la chimie. Sous la direction du chimiste polonais Stanislaw Kostanecki il va mener des recherches sur l'œstrogène qui se terminera par l'obtention d'un doctorat en chimie organique. Il travaille ensuite à l'institut Pasteur de Paris où de 1904 à 1906 il réalisera la plupart de ses recherches qu'il poursuivra ensuite à Berlin, puis à Londres, En 1912, il va parvenir à isoler, à partir de la pellicule de son qui enveloppe le riz, une substance qu'il nommera vitamine ( contraction du mot latin – vie et amine – composé azoté ). Cette première vitamine appelée plus tard thiamine ou vitamine B1, permettra de prévenir et guérir le béribéri, maladie provoquant des troubles neurologiques et insuffisance cardiaque. Cette maladie sévissait dans les pays d'Asie où les populations se nourrissaient principalement de riz décortiqué et étaient souvent atteintes de paralysies, lesquelles régressaient dès qu'elles étaient sustentées par du riz entier. Funk venait de prouver que la vitamine était responsable du fonctionnement de divers processus physiologiques indispensables à la vie et au développement des êtres humains et des animaux. Sa découverte sera une étape primordiale dans le traitement de la nutrition et dans l'importance d'une alimentation équilibrée. Dans les années 1913-1915, Funk mènera ensuite des recherches à l'hôpital oncologique de Londres avant de partir pour les Etats-Unis où il fera des recherches sur l'utilisation des vitamines à des fins médicinales. En 1923, après avoir obtenu une subvention de la fondation Rockefeller, il retourne à Varsovie où il va diriger le département de biochimie d'un nouveau centre de recherche : l'Institut national d'hygiène. Il commencera à travailler sur les hormones, principalement dans le but d'isoler l'insuline. En 1927, trouvant la politique du pays instable, il part pour la France où il se lie avec une firme pharmaceutique et plus tard fonde son propre institut privé de recherche - Casa Biochemica – à Rueil-Malmaison à la périphérie de Paris où il va principalement mener des recherches sur les hormones, sur l'insuline et sur le diabète. Après le déclenchement de la deuxième guerre mondiale, Funk retourne aux Etats-Unis poursuivre ses recherches sur les possibilités thérapeutiques d'utilisation des hormones sexuelles, de l'insuline et des extraits de foie. Il va aussi trouver une corrélation entre l'alimentation et les risques de cancer chez l'être humain. Dans la dernière période de sa vie, il va étudier les causes du cancer. Il est mort à l'âge de 83 ans le 19 janvier 1967 à Albany ( New York ) Durant toutes les années passées à l'étranger, il n'a jamais renoncé à sa nationalité polonaise mais en plus, il a toujours souligné sa polonité. Ses recherches ont révolutionné de nombreux domaines de la médecine, allant de l'oconlogie (recherche des causes de la croissance rapide du tissu tumoral), passant par la diabétologie (recherches sur l'isolement de l'insuline, hormone secrétée par le pancréas et responsable de la régulation de l'apport en hydrocarbure), jusqu'à la vitamologie ( dont il est mondialement reconnu comme le père spirituel). Il a également été le premier à isoler l'acide nicotinique (vitamine B3) et permis la découverte des 13 vitamines fondamentales dont certaines sont stockées dans les graisses de l'organisme. Il ne reçut jamais de prix Nobel pour son travail, mais l'institut polonais des arts et des sciences aux Etats-Unis attribue chaque année le Prix Casimir Funk à un scientifique américain. Extrait du journal « ECHO DE LA POLONIA N° 51 - mars 2015 - » rédaction : Léon Slojewski