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Le Temps au Yukon, Dans les
Territoires du Nord-Ouest et
dans L'ouest du Nunavut
PRÉVISION
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VISION DE ZONE GRAPHIQUE 35
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Le Temps au Yukon, Dans les
Territoires du Nord-Ouest et
dans L'ouest du Nunavut
PRÉVISION
PR
VISION DE ZONE GRAPHIQUE 35
par
Ross Klock
Ed Hudson
David Aihoshi
John Mullock
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Copyright
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Préface
L’une des principales responsabilités des spécialistes de l’information de vol (FSS)
de NAV CANADA est de fournir aux pilotes des exposés météorologiques pour les
aider à naviguer à travers les fluctuations quotidiennes des conditions
météorologiques. Certes, les produits météorologiques sont de plus en plus sophistiqués tout en étant de plus en plus faciles à interpréter, mais il demeure qu’une bonne
compréhension des schémas climatologiques locaux et régionaux est essentielle pour
assumer cette fonction adéquatement.
Le présent manuel porte sur les connaissances météorologiques pour l’aviation dans
les zones locales du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et de l’ouest du Nunavut.
Cette publication fait partie d’une série de six, préparées par le Service
météorologique du Canada (SMC) pour le compte de NAV CANADA. Chacun des
six manuels correspond à un domaine de prévisions de zones graphiques (GFA), à
l’exception du manuel du Nunavut - Arctique qui couvre les domaines GFA 36 et 37
combinés. Ces manuels constituent une partie importante du programme de formation sur les connaissances météorologiques locales pour l’aviation utiles aux FSS travaillant dans la région ainsi qu’un outil efficace dont le FSS peut se servir quotidiennement dans le cadre de son travail.
À l’intérieur des domaines de GFA, les conditions du temps montrent des schémas
climatologiques marqués, régis par les saisons ou la topographie. Ce manuel décrit le
domaine GFA 35 (Yukon - Territoires du Nord-Ouest - ouest du Nunavut). Depuis
la toundra sans arbres de la partie nord-est du domaine GFA 35 jusqu’aux glaces et
aux eaux de la mer de Beaufort et en passant par les montagnes du Yukon et de la
région à l’ouest du Mackenzie, les saisons et la topographie ont une influence marquée sur les conditions de vol.
Ce manuel fait un survol des effets et des configurations météorologiques qui caractérisent la région à l’étude. L’ouvrage n’a pas la prétention d’inculquer toutes les
connaissances sur le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et l’ouest du Nunavut que
les FSS et les pilotes expérimentés ont acquises au fil des années, mais il présente de
nombreux éléments de cette connaissance recueillis par le biais d’entrevues avec des
pilotes, des répartiteurs, des spécialistes de l’information de vol, des gardiens de parcs
nationaux et des employés du SMC.
En comprenant bien les conditions du temps et les dangers dans le domaine GFA
35, le FSS est mieux à même d’aider les pilotes à planifier leurs vols de façon sûre et
efficace. Bien que ce soit là l’objectif premier du manuel, NAV CANADA reconnaît
la valeur des connaissances acquises par les pilotes mêmes. Mais il reste que la sécurité de l’aviation se trouve favorisée quand les pilotes disposent de plus de renseignements pertinents. C’est pourquoi NAV CANADA met ces manuels à la disposition
de ses usagers.
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REMERCIEMENTS
La production de ce manuel a été rendue possible grâce au financement accordé par
le Bureau des projets du Centre d’information de vol de NAV CANADA.
NAV CANADA aimerait remercier le personnel du Service météorologique du
Canada (SMC), tant ses membres de l’échelon national que de l’échelon régional,
pour nous avoir aidé à rassembler l’information sur chaque domaine de prévision de
zone graphique (GFA) et à la présenter d’une façon professionnelle et conviviale. Il
convient de souligner, en particulier, les contributions de Ross Klock et de John
Mullock, du centre météorologique des Rocheuses, à Kelowna, de même que d’Ed
Hudson et de ses collègues météorologistes John Alexander, Alex Fisher, David
Aihoshi et Paul Yang, du Centre météorologique des Prairies (PAAWC), à
Edmonton. L’expertise de Ross sur le Yukon et celle d’Ed et de ses collègues
météorologistes du PAAWC sur les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut ont été
déterminantes dans la mise au point de ce document sur le Yukon, les Territoires du
Nord-Ouest et le Nunavut. L’expérience et les efforts de John Mullock ont assuré la
cohérence et la qualité du contenu, de l’Atlantique au Pacifique et à l’Arctique.
Tout ce travail n’aurait pu être couronné de succès sans la contribution de plusieurs
personnes du secteur de l’aviation. Nous aimerions remercier tous les participants qui
ont fourni de l’information durant les entrevues avec le SMC, y compris les pilotes,
les répartiteurs, les spécialistes de l’information de vol et les gardiens des parcs
nationaux. Leur enthousiasme à partager leur expérience et leurs connaissances a
grandement contribué au succès de l’entreprise.
Roger M. Brown
Mai 2002
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TABLE DES MATIÈRES
PRÉFACE
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REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix
CHAPITRE 1 - NOTIONS FONDAMENTALES DE MÉTÉOROLOGIE . . .1
Transmission de la chaleur et vapeur d’eau . . . . . . . . . . . . . . .1
Processus de soulèvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
Subsidence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
Structure thermique de l’atmosphère . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4
Stabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
Vent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6
Masses d’air et fronts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
CHAPITRE 2 - DANGERS MÉTÉOROLOGIQUES POUR L’AVIATION . . .9
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
Givrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
Le processus de congélation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
Types de givre sur les avions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
Facteurs météorologiques liés au givrage . . . . . . . . . . . . . .11
Facteurs aérodynamiques liés au givrage . . . . . . . . . . . . . .15
Autres formes de givrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16
Visibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17
Types de visibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17
Causes de réduction de la visibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . .17
Vent, cisaillement et turbulence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23
Stabilité et variations journalières du vent . . . . . . . . . . . . .23
Cisaillement du vent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23
Relation entre le cisaillement du vent et la turbulence . . . .24
Courants-jets à basse altitude - frontaux . . . . . . . . . . . . . .24
Courants-jets à basse altitude - nocturnes . . . . . . . . . . . . .24
Influence de la topographie sur le vent . . . . . . . . . . . . . . .26
Ondes orographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32
Formation des ondes orographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . .33
Caractéristiques des ondes orographiques . . . . . . . . . . . . .33
Nuages caractéristiques des ondes orographiques . . . . . . . .35
Fronts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36
Temps frontal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37
Ondes frontales et occlusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37
Orages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40
Cycle de vie d’un orage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41
Types d’orages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43
Dangers liés aux orages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47
Pilotage par temps froid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49
Cendre volcanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51
Zone de déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52
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CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CONFIGURATIONS MÉTÉOROLOGIQUES
AU YUKON, DANS LES TERRITOIRES DU
NORD-OUEST ET DANS L’OUEST DU NUNAVUT . . . . .55
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55
Topographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55
Topographie : La portion yukonnaise du
domaine GFACN 35 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55
Topographie : La portion des Territoires du Nord-Ouest
et de l’ouest du Nunavut du domaine GFACN 35 . . . . . . . .59
Limite des arbres et végétation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62
La durée du jour en juin et en juillet a un effet sur
la température et l’humidité relative et conséquemment sur
la formation de brouillard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63
La durée du jour en juin et en juillet permet aux orages
de se produire plus tard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63
Jour, crépuscule et nuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63
Gel tardif, zones d’eau libre, chenaux, polynies . . . . . . . . . . .66
Saison d’eau libre dans la baie Mackenzie, le sud de la
mer de Beaufort et la voie navigable vers Cambridge Bay . . .68
Englacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .70
Prise des glaces et fonte des glaces sur les lacs . . . . . . . . . . . .71
Dégel des rivières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72
Circulation moyenne en altitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .72
Creux en altitude et crêtes en altitude . . . . . . . . . . . . . . . . . .75
Creux et crêtes en altitude - exemple en hiver . . . . . . . . . . . .76
Creux et crêtes en altitude - exemple en été . . . . . . . . . . . . . 77
Dépressions froides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .80
Dépressions, anticyclones et fronts de la côte arctique et de
la baie Mackenzie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .81
Dépressions de la vallée du Mackenzie . . . . . . . . . . . . . . . . .82
Poudrerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .82
Crête du Mackenzie et dépression du Nunavut : vents
du nord ou du nord-ouest causant de la poudrerie à l’est de
la limite des arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .82
Dépression se formant ou s’intensifiant au-dessus du
Mackenzie,du Grand lac des Esclaves ou de la mer de
Beaufort puis se déplaçant vers l’est : vent de l’est ou du
sud-est avec de la poudrerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .83
Circulation en altitude et nuages stratiformes . . . . . . . . . . . .84
Migrations saisonnières des oiseaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . .87
CONDITIONS SAISONNIÈRES ET EFFETS LOCAUX .91
La côte nord du Yukon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .92
Nord du Yukon, y compris les bassins des rivières
Porcupine et Peel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95
Old Crow - plaine Old Crow . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97
Les cols montagneux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98
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Plaine d’Eagle - frontière Yukon / Territoires du
Nord-Ouest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .98
Mont Sapper - lac Chapman - rivière Blackstone - ruisseau
Robert Service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100
Bassin central du fleuve Yukon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101
Carmack - Pelly Crossing - Dawson (route du Klondike) 103
Beaver Creek - Dawson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .105
Stewart Crossing - Mayo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .106
Carmacks - Faro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .106
Sud-ouest du Yukon, y compris les monts St.-Élie et
la chaîne Côtière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .107
Whitehorse - Haines Junction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .110
Haines Junction - Burwash . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .111
Burwash - Beaver Creek - frontière de l’Alaska . . . . . . . .112
Haines Junction - Beaver Creek via les rivières Aishihik,
Nisling et White . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .113
Haines Junction - Haines (Alaska) - canal Lynn . . . . . . .114
Whitehorse - Teslin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .115
Whitehorse - Carcross . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .117
Carcross - Skagway et Haines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .118
Carcross - Atlin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .119
Whitehorse - Carmacks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .120
Sud-est du Yukon, y compris le bassin de la rivière Liard . . .121
Watson Lake - Teslin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .123
Watson Lake - Faro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .125
Watson Lake - Sillon des Rocheuses - Fort Ware . . . . . .126
Watson Lake - Fort Nelson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .127
Le temps dans les Territoires du Nord-Ouest et
l’ouest du Nunavut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .127
Les conditions du temps par saison . . . . . . . . . . . . . . . . . . .127
Les conditions du temps par région
Fort Simpson, Wrigley, rivière Jean Marie,
Fort Liard, lac Trout . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .131
Perturbations provenant du golfe d’Alaska . . . . . . . . . . . .131
Temps doux en hiver mais vents forts en rafales,turbulence
à basse altitude et possibilité de pluie verglaçante . . . . . . .132
Turbulence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .132
Nuages bas et brouillard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .133
Vents dominants versus orientation de la piste . . . . . . . . .133
Orages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .133
Norman Wells, Tulita, Deline, Fort Good Hope,
lac Colville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .134
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Régions favorables aux nuages bas ou au brouillard . . . . .134
Averses de neige et courants de neige en automne . . . . . .135
Givrage/obstruction du pare-brise durant la période de
transition entre l’automne et l’hiver . . . . . . . . . . . . . . . . .135
Turbulence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .136
Vents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .136
Orages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .136
Inuvik, Aklavik, Fort McPherson, Tsiightchic,
Tuktoyaktuk, Paulatuk, Sachs Harbour et Holman . . . . . .137
Nuages bas et brouillard pendant la saison d’eau libre . . .137
« Sursaut de Beaufort » depuis le delta . . . . . . . . . . . . . . .137
Courants de neige et visibilité en automne . . . . . . . . . . . .138
Forts vents de surface ou à basse altitude . . . . . . . . . . . . .138
Vents, turbulence et poudrerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .139
Poudrerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .140
Orages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .140
Fumée toute l’année . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .140
Kugluktuk et Cambridge Bay . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .141
Nuages bas et brouillard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .141
Givrage des avions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .142
Poudrerie et vents forts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .142
Tempêtes printanières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .142
Orages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .143
Yellowknife, Hay River, Fort Resolution, Fort Smith,
Lutselk’e, Fort Providence, Kakiska, Wha Ti,
Rae Lakes, Lupin, Ekati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .143
Nuages bas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .144
Averses de neige et courants de neige en automne . . . . . .144
Nuages bas, visibilité réduite, vent, poudrerie . . . . . . . . . .144
Givrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .145
Brouillard glacé en hiver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .145
Vents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .145
Orages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .145
CHAPITRE 5 CLIMATOLOGIE DES AÉROPORTS DU YUKON . . .147
GLOSSAIRE
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .227
TABLEAU DES SYMBOLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .233
APPENDICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .234
INDEX DES CARTES . .Cartes du chapitre 4 Au verso de la page couverture
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Introduction
La météorologie est la science de l’atmosphère, une mer d’air en état de mouvement
perpétuel. Des tempêtes y prennent naissance et augmentent en intensité à mesure
qu’elles traversent des sections du Globe pour ensuite se dissiper. Personne n’est à
l’abri des fluctuations quotidiennes des conditions météorologiques, et surtout pas les
pilotes, qui doivent voler dans l’atmosphère.
Traditionnellement, l’information météorologique destinée au secteur de l’aviation
a principalement été fournie sous forme textuelle. L’un de ces produits, la prévision de
zone (FA), donnait les conditions météorologiques prévues au cours des douze
prochaines heures dans une zone géographique déterminée. Ces renseignements consistaient en une description du mouvement prévu des systèmes météorologiques
importants ainsi que des nuages, des phénomènes atmosphériques et des visibilités
associés.
C’est en avril 2000 que la prévision de zone graphique (GFA) a fait son apparition,
remplaçant du même coup la prévision de zone. Un certain nombre de centres de
prévision du SMC travaillent maintenant ensemble, en utilisant des progiciels
graphiques pour produire une seule représentation nationale des systèmes
météorologiques prévus et des conditions qui s’y rattachent. Cette carte nationale
unique est ensuite découpée en domaines de GFA à l’intention des spécialistes de l’information de vol, des répartiteurs de vols et des pilotes.
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INTRODUCTION
Le présent manuel sur les connaissances météorologiques pour l’aviation dans les
zones locales du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et de l’ouest du Nunavut fait
partie d’un groupe de six publications semblables. Celles-ci sont toutes produites par
NAV CANADA en collaboration avec le SMC. Ces manuels sont conçus comme des
guides à l’intention des spécialistes de l’information de vol et des pilotes, pour les aider
à comprendre les caractéristiques météorologiques locales d’intérêt pour l’aviation.
Chacun des six manuels correspond à une zone de prévisions graphiques (GFA) particulière, à l’exception du manuel sur le Nunavut qui couvre les domaines GFA 36 et 37.
Les météorologistes du SMC affectés à l’aviation fournissent la majeure partie des
renseignements sur les conditions et les systèmes météorologiques à grande échelle
touchant les divers domaines. Cependant, ce sont les pilotes expérimentés travaillant
quotidiennement dans ces régions ou à proximité qui comprennent le mieux les
conditions locales. C’est d’ailleurs par le biais d’entrevues avec des pilotes, des répartiteurs, des spécialistes de l’information de vol et des gardiens de parc de la région que
nous avons obtenu l’essentiel de l’information présentée dans le chapitre 4.
À l’intérieur d’un domaine donné, les conditions du temps montrent des schémas
climatologiques marqués, déterminés par la saison ou la topographie. Par exemple, il
y a, en Colombie-Britannique, une différence très nette entre les régions côtières
humides et l’intérieur sec à cause des montagnes. Les conditions dans l’Arctique varient beaucoup d’une saison à l’autre, des paysages gelés de l’hiver aux eaux libres de
l’été. Il est important de comprendre comment ces changements influencent les conditions du temps, et chaque manuel cherchera à mettre en lumière ces différences climatologiques.
Le présent manuel décrit le temps dans la zone GFACN35 (Yukon, Territoires du
Nord-Ouest, ouest du Nunavut). Cette région offre souvent des conditions de vol
agréables mais fréquemment aussi des conditions difficiles, en particulier à l’automne
et en hiver. Comme la plupart des pilotes de la région peuvent en témoigner, ces variations dans les conditions de vol peuvent se produire très brusquement. Depuis les
régions de toundra sans arbres de la partie nord-est du domaine GFACN35 jusqu’aux
montagnes du Yukon et de la région à l’ouest du Mackenzie, la topographie locale
joue un rôle déterminant tant dans la climatologie générale que dans les conditions de
vol qui règnent à un endroit particulier. Selon les statistiques, les conditions
météorologiques ont quelque chose à voir avec environ 30 % des accidents d’avions et
jusqu’à 75 % des retards.
Ce manuel renferme un « savoir instantané » sur les particularités météorologiques
du domaine GFA35 dans un sens général. Ce n’est pas de l’« expérience » ni la
description des conditions ou des systèmes observés à un moment donné.
L’information qui s’y trouve présentée n’est nullement exhaustive. La variabilité des
conditions météorologiques qui intéressent l’aviation dans le Yukon, les Territoires du
Nord-Ouest et l’ouest du Nunavut pourrait faire l’objet d’un ouvrage plus volumineux
que celui-ci. Cependant, en comprenant certaines des conditions et certains des dangers météorologiques dans cette région, les pilotes pourront mieux relier les dangers à
la topographie et aux systèmes météorologiques dans les régions qui ne sont pas
explicitement décrites.
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Chapitre 1
Notions fondamentales de météorologie
Pour bien comprendre la météorologie, il est primordial de comprendre certains des
principes de base qui gouvernent la machine météorologique. Il existe de nombreux
ouvrages sur le marché qui décrivent ces principes en détail avec un succès parfois
mitigé. Cette section ne cherche pas à remplacer ces ouvrages; elle permet simplement
de revoir diverses notions.
Transmission de la chaleur et vapeur d’eau
L’atmosphère est une « machine thermique » qui fonctionne en accord avec l’une
des lois fondamentales de la physique : l’excès de chaleur dans une région (les
tropiques) doit s’écouler vers des régions plus froides (les pôles). Il y a différents
modes de transmission de la chaleur dans l’atmosphère mais celui qui utilise l’eau est
particulièrement efficace.
Dans notre atmosphère, l’eau peut exister dans trois phases, selon son niveau d’énergie. Les passages d’une phase à une autre s’appellent changements de phase et ils se
produisent couramment aux pressions et températures atmosphériques ordinaires. La
chaleur retirée ou relâchée lors d’un changement de phase s’appelle chaleur latente.
Absorption de chaleur latente
Dégagement de chaleur latente
Fu
n
sio
n
tio
sa
en
nd
Co
n
Co
ng
é
io
lat
at
io
or
n
ap
Év
Sublimation
Dépôt
Fig. 1-1 - Transmission de la chaleur et vapeur d’eau
La quantité d’eau que l’air peut contenir sous forme de vapeur dépend directement
de sa température. Plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau. De l’air
qui contient le maximum de vapeur d’eau à une température donnée est dit saturé. Le
point de rosée est une mesure du contenu de l’atmosphère en humidité. Plus le point
de rosée est élevé (chaud), plus il y a de vapeur d’eau dans l’air.
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CHAPITRE UN
La machine thermique planétaire fonctionne ainsi : le soleil évapore de l’eau à
l’équateur (l’énergie est stockée), la vapeur est transportée par le vent vers les pôles, où
elle se recondense dans un état solide ou liquide (l’énergie est relâchée). Ce que l’on
appelle les « conditions météorologiques », c’est-à-dire le vent, les nuages, le brouillard et les précipitations, découlent de cette activité de conversion. L’intensité des conditions du temps est souvent fonction de la quantité de chaleur latente relâchée durant
ces conversions.
Processus de soulèvement
La façon la plus simple et la plus courante par laquelle la vapeur d’eau retourne à
l’état liquide ou solide est le soulèvement. Quand l’air est soulevé, il se refroidit jusqu’à
devenir éventuellement saturé. Tout soulèvement supplémentaire entraîne un
refroidissement additionnel, ce qui réduit la quantité de vapeur d’eau que l’air peut
contenir. La vapeur d’eau en excès se condense sous forme de gouttelettes de nuage
ou de cristaux de glace, ce qui pourra aboutir à des précipitations. Plusieurs processus
peuvent entraîner le soulèvement d’une masse d’air, notamment la convection, le
soulèvement orographique (circulation remontant un terrain en pente), le soulèvement frontal et la convergence dans une zone de basse pression.
Fig. 1-2 - Convection résultant
du réchauffement diurne
Fig. 1-3 - Soulèvement orographique
(le long d’une pente ascendante)
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Fig. 1-4 - Air chaud en glissement ascendant sur l’air froid le long d’un front chaud
Diverg
vergence e
en Suface
face
en Surface
Su
Sur
Fig. 1-5 - Divergence et convergence à la surface et en altitude dans un ensemble
anticyclone dépression
Subsidence
La subsidence, en météorologie, désigne le mouvement descendant de l’air. Ce
mouvement de subsidence se produit dans une zone de haute pression de même que
du côté aval d’une chaîne de montagnes. À mesure que l’air descend, il est soumis à
une pression atmosphérique croissante et par conséquent se comprime. Cette compression provoque une hausse de la température de l’air et, du même coup, une baisse
de son humidité relative. Il en résulte que les régions où se produit de la subsidence
non seulement reçoivent moins de précipitations (régions d’ombre pluviométrique)
que les régions environnantes mais ont aussi une couverture nuageuse plus mince et
plus morcelée.
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Fig. 1-6 - Air humide gravissant une montagne en perdant de son humidité puis
redescendant dans une zone de subsidence sèche
Structure thermique de l’atmosphère
Le gradient thermique vertical atmosphérique désigne le changement de température qui survient avec un changement d’altitude. Normalement, la température
diminue avec l’altitude dans la troposphère jusqu’à la tropopause puis devient plutôt
constante dans la stratosphère.
Deux autres situations sont possibles : l’inversion, dans laquelle la température augmente avec l’altitude, et la couche isotherme, dans laquelle la température demeure
constante avec l’altitude.
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Normal
Couche
isotherme
Inversion
Fig. 1-7 - Différents gradients thermiques verticaux dans l’atmosphère
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Le gradient thermique vertical de l’atmosphère est une mesure directe de la stabilité de l’atmosphère.
Stabilité
Il est impossible d’étudier la météorologie sans s’intéresser à la stabilité de l’air. La
stabilité désigne l’aptitude d’une particule d’air à s’opposer au mouvement vertical. Si
l’on déplace une particule d’air vers le haut et qu’on la relâche, on dit que l’air est
instable si la particule continue à monter (la particule est devenue, dans ce cas, plus
chaude que l’air environnant), stable si la particule retourne à son niveau de départ (la
particule, dans ce cas, est devenue plus froide que l’air environnant) et neutre si la particule demeure au niveau où elle a été relâchée (la particule a, dans ce cas, la même
température que l’air environnant).
La stabilité détermine le type des nuages et des précipitations. De l’air instable,
lorsque soulevé, a tendance à produire des nuages convectifs et des précipitations en
averses. L’air stable produira plutôt un épais nuage en couche et des précipitations
continues sur une vaste région. Pour ce qui est de l’air neutre, il produira des conditions de type stable qui deviendront de type instable si le soulèvement se poursuit.
(a)
(b)
(c)
Fig. 1-8 - Stabilité dans l’atmosphère - (a) Stable (b) Instable (c) Neutre
La stabilité d’une masse d’air peut changer. Une façon de rendre l’air instable est de
le chauffer par en dessous, à peu près comme on chauffe de l’eau dans une bouilloire.
Dans la nature, ceci se produit quand le soleil réchauffe le sol qui, à son tour, réchauffe
l’air en contact avec lui ou quand de l’air froid passe au-dessus d’une surface plus
chaude, comme de l’eau libre à l’automne ou en hiver. La situation inverse, quand l’air
est refroidi par en dessous, augmente la stabilité de l’air. Les deux processus se produisent couramment.
Considérons un jour d’été typique au cours duquel l’air est rendu instable par le
soleil, de telle sorte qu’il se forme de gros nuages convectifs donnant des averses ou
des orages durant l’après-midi et en soirée. Après le coucher du soleil, le sol se refroid-
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it et la masse d’air se stabilise lentement; l’activité convective s’atténue et les nuages
se dissipent.
Durant un jour quelconque, plusieurs processus peuvent agir simultanément pour
augmenter ou réduire la stabilité de la masse d’air. Pour compliquer davantage la question, ces effets parfois opposés peuvent se produire sur une région aussi grande qu’un
domaine de GFA entier ou aussi petite qu’un terrain de football. Quant à savoir quel
effet prédominera, c’est le problème du météorologiste et ceci va bien au-delà de la
portée de ce manuel.
Vent
Les différences de température dans l’horizontale engendrent des différences de
pression dans l’horizontale. Ce sont ces variations horizontales dans la pression qui
font que les vents soufflent : l’atmosphère cherche à équilibrer la pression en déplaçant
de l’air des zones de haute pression vers les zones de basse pression. Plus la différence
de pression est grande, plus les vents sont forts et par conséquent, le vent, à un certain
moment, peut n’être qu’une douce brise près d’un aéroport intérieur mais une forte
tempête au-dessus de l’eau.
La différence de pression
entre A et B est de 4 hPa
sur 70 milles
La différence de pression
entre C et D est de 4 hPa
sur 200 milles
Fig. 1-9 - Une plus grande différence de pression sur une distance donnée
produit un vent plus fort
Le vent est caractérisé par une vitesse et une direction, et plusieurs conventions ont
été adoptées dans le domaine de l’aviation pour le décrire. Quand on parle de la direction du vent, on parle toujours de la direction à partir de laquelle il souffle. Quant à
sa vitesse, c’est une moyenne de son régime stable établie sur une période donnée. Les
variations de courte durée de la vitesse du vent sont signalées comme des rafales ou
des grains, tout dépendant de leur durée.
En altitude, le vent a tendance à souffler de façon assez uniforme et ne change de
direction ou de vitesse qu’en réaction à des changements de pression. Près de la surface, cependant, le vent subit l’influence du frottement et de la topographie. Le frottement ralentit le vent au-dessus des surfaces rugueuses alors que la topographie, le
plus souvent, produit des changements localisés dans la direction et la vitesse.
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Masses d’air et fronts
Masses d’air
Quand une section de la troposphère de quelques centaines de kilomètres de
diamètre demeure stationnaire ou ne se déplace que lentement dans une région ayant
une température et une humidité assez uniformes, l’air acquiert les caractéristiques de
cette surface et devient ce que l’on appelle une masse d’air. Les régions où les masses
d’air sont créées sont des « régions sources » et se sont soit les régions polaires couvertes de neige et de glace, les océans septentrionaux froids, les océans tropicaux ou
les grands déserts.
Bien que les caractéristiques de température et d’humidité dans une masse d’air
soient assez uniformes, les conditions du temps peuvent varier dans l’horizontale en
raison des différents processus qui s’y déroulent. Il est tout à fait possible que le ciel
soit clair dans une certaine partie de la masse d’air mais qu’il y ait des orages dans une
autre.
Fronts
Quand une masse d’air se déplace en dehors de sa région source, elle entre en contact avec d’autres masses d’air. La zone de transition entre deux masses d’air différentes s’appelle zone frontale ou front. Dans cette zone frontale, la température, la
teneur en humidité, la pression et le vent peuvent changer rapidement sur une courte
distance.
Les principaux types de fronts sont :
Front froid - L’air froid avance sous l’air chaud. La bordure antérieure
de la zone d’air froid est le front froid.
Front chaud - L’air froid recule et est remplacé par de l’air chaud.
La bordure postérieure de la zone d’air froid est le front chaud.
Front quasi stationnaire - L’air froid n’avance pas ni ne recule. On
utilise souvent l’expression quasi stationnaires pour décrire ce type de
fronts, même s’il y a un certain mouvement localisé à petite échelle.
Trowal - Langue d’air chaud en altitude
Tableau 1-1
Nous en dirons davantage sur le temps frontal plus loin dans ce manuel.
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Chapitre 2
Dangers météorologiques pour l’aviation
Introduction
Tout au long de son histoire, l’aviation est restée intimement liée à la météorologie.
Il y a eu des avancées technologiques de toutes sortes - de meilleurs avions, des systèmes
de navigation aérienne plus perfectionnés et un programme de formation des pilotes
systématisé - mais la météorologie continue d’être un élément de premier plan.
Dans le monde de l’aviation, les mots conditions météorologiques ne désignent pas
seulement « ce qui est en train de se produire » mais aussi « ce qui va se produire
durant le vol ». Tout dépendant de l’information qu’il reçoit, le pilote choisira d’entreprendre ou d’annuler son vol. Dans cette section, nous examinons des éléments
météorologiques particuliers et l’influence qu’ils peuvent avoir sur un vol.
Givrage
L’une des suppositions les plus simples au sujet des nuages est que les gouttelettes
des nuages sont sous forme liquide à des températures supérieures à 0 ºC et qu’elles
se transforment en cristaux de glace quand la température descend de quelques degrés
sous zéro. En réalité, cependant, 0 ºC est la température au-dessous de laquelle les
gouttelettes d’eau deviennent surfondues et sont capables de geler. Bien que certaines
des gouttelettes gèlent spontanément juste sous 0 ºC, d’autres demeurent à l’état liquide à des températures beaucoup plus basses.
Un avion subit un givrage quand il entre en contact avec des gouttelettes d’eau
surfondues et que sa température est inférieure à 0 ºC. Le givrage peut avoir des conséquences très sérieuses sur un avion, entre autres :
La portance diminue
La traînée
augmente
La vitesse de
décrochage augmente
Le poids augmente
Fig. 2-1 - Effet du givre
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• rupture de l’écoulement laminaire autour des ailes, produisant une diminution
de la portance et une augmentation de la vitesse de décrochage. Ce dernier effet
est particulièrement dangereux. Un avion « givré » est, en fait, un avion expérimental dont la vitesse de décrochage est inconnue;
• augmentation du poids et de la traînée, et donc augmentation de la consommation de carburant;
• blocage partiel ou total des tubes de Pitot et des prises statiques, produisant des
indications erronées des instruments;
• réduction de la visibilité causée par l’accumulation de givre sur le pare-brise.
Le processus de congélation
Quand une gouttelette d’eau surfondues frappe la surface d’un avion, elle commence
à geler, ce qui relâche de la chaleur latente. Cette chaleur latente réchauffe le reste de
la gouttelette jusqu’à près de 0 ºC. C’est ainsi que la partie non gelée peut s’étendre
vers l’arrière sur la surface jusqu’à ce que la congélation soit complète. Plus la température de l’air est basse, plus la surface de l’avion est froide et plus grande est la portion de la gouttelette qui gèle immédiatement à l’impact. D’autre part, plus la gouttelette est petite, plus grande est la portion de la gouttelette qui gèle immédiatement
à l’impact. Enfin, plus les gouttelettes frappent la surface de l’avion fréquemment, plus
grande est la quantité d’eau qui s’étend vers l’arrière sur la surface de l’avion. De façon
générale, on peut s’attendre à un givrage important quand les gouttelettes sont grosses et la température juste au-dessous de 0 ºC.
Congélation initiale
Givre blanc
Congélation rapide
Congélation initiale
Givre transparent
Congélation lente
Fig.2-2 - Congélation de gouttelettes surfusion à l’impact
Types de givre sur les avions
Givre blanc
Le givre blanc est produit par de petites gouttelettes quand chaque gouttelette a le
temps de geler complètement avant qu’une autre gouttelette frappe le même endroit.
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La glace qui se forme est opaque et cassante à cause de l’air emprisonné entre les gouttelettes. Le givre blanc a tendance à se former sur les bords d’attaque des surfaces portantes, s’accumule vers l’avant dans l’écoulement d’air et possède de faibles propriétés
adhérentes.
Givre transparent
Dans le cas où chaque grosse gouttelette n’a pas le temps de geler complètement
avant que d’autres gouttelettes se déposent sur les premières, l’eau surfondues de
chaque goutte fusionne et s’étend vers l’arrière sur les surfaces de l’avion avant de geler
complètement pour former une glace ayant de fortes propriétés adhérentes. Le givre
transparent peut, comme son nom le dit, être transparent mais peut aussi se présenter
comme une couche opaque très dure. Il s’accumule vers l’arrière sur les surfaces de
l’avion de même que vers l’avant dans l’écoulement d’air.
Givre mélangé
Quand la température et la taille des gouttelettes varient beaucoup, la glace qui se
forme est un mélange de givre blanc et de givre transparent. Ce type de glace est
habituellement plus adhérant que le givre blanc; il est opaque et rude et s’accumule
plus rapidement vers l’avant dans l’écoulement d’air que vers l’arrière sur les surfaces
de l’avion.
Transparent
Blanc
Mélangé
Fig. 2-3 - Aspect des différents types de givre
Facteurs météorologiques liés au givrage
(a) Contenu en eau liquide du nuage
Le contenu en eau liquide du nuage dépend de la taille et du nombre des gouttelettes dans un volume d’air donné. Plus le contenu en eau liquide est élevé, plus
le potentiel de givrage est élevé. Les nuages qui renferment de forts courants verticaux ont généralement un contenu en eau liquide plus élevé, car les courants ascendants empêchent les grosses gouttelettes de tomber.
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Les courants ascendants les plus forts se retrouvent dans les nuages convectifs, les
nuages causés par un brusque soulèvement orographique et les nuages d’ondes orographiques. Les nuages stratiformes ne renferment habituellement que de faibles
courants ascendants et sont plutôt composés de petites gouttelettes.
(b) Structure de la température dans un nuage
De l’air chaud peut contenir plus de vapeur d’eau que de l’air froid. Ainsi, les nuages
qui se forment dans des masses d’air chaud ont un plus fort contenu en eau liquide
que ceux qui se forment dans l’air froid.
La structure de la température dans un nuage a une influence importante sur la
taille et le nombre des gouttelettes. Les grosses gouttelettes surfondues commencent à geler spontanément quand leur température est d’environ -10 ºC et le taux
de congélation des gouttelettes de toutes les tailles augmente rapidement quand la
température passe en dessous de -15 ºC. Vers -40 ºC, à peu près toutes les gouttelettes ont gelé. Il y a une exception, toutefois : les nuages où se produisent de forts
courants verticaux, comme les cumulus bourgeonnants ou les cumulonimbus, peuvent transporter les gouttelettes d’eau liquide jusqu’à très haute altitude avant
qu’elles ne gèlent.
Ces facteurs font que l’intensité du givrage peut changer rapidement avec le temps
de sorte qu’il est possible que deux avions passant à quelques minutes d’intervalle
dans une même région subissent des conditions de givrage tout à fait différentes.
Néanmoins, certaines règles sont généralement admises:
Gouttelettes d’eau surfondue et cristaux de glace
Nuage en couche
Gouttelettes
d’eau surfondue
Gouttelettes d’eau
en surfusion
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Nuage
en couche
Principalement des
gouttelettes d’eau surfondue
Gouttelettes d’eau
Fig. 2-4 - Distribution des gouttelettes d’eau et des cristaux de glace dans les
nuages
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(1) Dans les gros cumulus et les cumulonimbus :
• à des températures entre 0 ºC et -25 ºC, du givre transparent fort est probable;
• à des températures entre -25 ºC et -40 ºC, du givre blanc léger est probable;
faible possibilité de givre blanc ou mélangé modéré à fort dans les nuages
récemment formés;
• à des températures inférieures à -40 ºC, peu de risque de givrage.
(2) Dans les nuages en couches :
• la couche dans laquelle un givrage appréciable peut se produire est généralement
limitée par les températures 0 ºC et -15 ºC;
• le givrage est habituellement moins fort que dans les nuages convectifs en raison
des courants ascendants plus faibles et des gouttelettes plus petites;
• les couches de givrage ont tendance à être moins épaisses mais plus étendues.
(3) Situations dans lesquelles un givrage plus fort que prévu peut se
produire :
• de l’air se déplaçant au-dessus de vastes lacs non gelés en automne ou en hiver
accroît sa teneur en humidité et devient rapidement plus instable en se réchauffant par en dessous. Les nuages qui se forment dans ces conditions, bien
qu’ayant l’aspect de nuages en couches, sont en fait des nuages convectifs surmontés d’une inversion et renfermant des courants ascendants assez forts et une
grande quantité de gouttes surfondues;
• des nuages en couches épais, formés par une ascendance rapide à grande échelle,
comme dans une dépression qui s’intensifie ou le long de flancs montagneux,
contiendront également une quantité accrue de gouttelettes surfondues. De plus,
un tel soulèvement rend souvent la masse d’air instable, ce qui donne naissance
à des nuages convectifs encastrés dans la masse stratiforme qui, à leur tour,
accroissent le potentiel de givrage;
• de très forts courants verticaux peuvent être présents dans les nuages lenticulaires. Le givrage peut y être fort et la taille des gouttelettes favorise le givre
transparent.
Givrage dû à de grosses gouttes surfondues
Jusqu’à récemment, le givrage dû à des grosses gouttes surfondues (GGS) n’avait été
associé qu’à la pluie verglaçante. Plusieurs accidents et cas de givrage fort ont révélé
l’existence d’une forme dangereuse de givrage dû à des GGS dans des situations et des
endroits non typiques. On a trouvé que de grosses gouttes de nuage, de la taille des
gouttes de bruine verglaçante, pouvaient exister à l’intérieur de certaines couches de
nuages stratiformes dont le sommet se situe habituellement à 10 000 pieds ou moins.
La température de l’air à l’intérieur du nuage (et au-dessus) demeure inférieure à 0 ºC
mais supérieure à -18 ºC à travers la couche. Ces grosses gouttes d’eau liquide se for-
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ment près du sommet du nuage, en présence de turbulence mécanique faible à modérée, et se retrouvent dans toute l’épaisseur de la couche nuageuse. Le givrage dû à des
GGS est habituellement fort et transparent. On a observé des taux d’accumulation de
2,5 cm ou plus en 15 minutes ou moins sur les surfaces de gouverne.
Quelques indices peuvent permettre de déceler le danger de givrage dû à des GGS
à l’avance. Les nuages stratiformes qui produisent ce type de givrage se rencontrent
souvent dans une masse d’air stable, dans une faible circulation remontant une pente,
parfois en provenance d’un vaste plan d’eau. L’air au-dessus de la couche de nuages
est toujours sec, sans couches de nuages importantes au-dessus. La présence de bruine verglaçante sous le nuage ou de bruine à la surface quand la température y est
légèrement supérieure à 0 ºC est une indication certaine de conditions de givrage dû
à des GGS dans le nuage. On trouve aussi des régions propices au givrage par des
GGS au sud-ouest d’un centre de basse pression et derrière un front froid, là où il y a
beaucoup de stratocumulus à basse altitude (sommet des nuages en dessous de 13 000
pieds). Il faut porter une attention constante à ce phénomène quand on vole sur un
circuit d’attente dans une couche de nuage en hiver.
Les nuages produisant du grivrage de GGS sont fréquents dans une circulation de
l’est depuis la baie d’Hudson avant qu’elle ne gèle, une circulation depuis le Grand lac
des Esclaves et le Grand lac de l’Ours avant qu’ils ne gèlent et dans des circulations
provenant d’eaux libres ou de chenaux libres dans la baie Mackenzie et dans la voie de
navigation le long de la côte arctique en automne et en hiver. Ces nuages à basse altitude produisent souvent de la bruine ou de la bruine verglaçante.
La gloire : un signe avertisseur de givrage d’avion
Photo 2-1 - Gloire entourant l’ombre d’un avion
sur le dessus d’un nuage
source : Alister Ling
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La gloire est l’une des formes de halo les plus courantes visibles dans le ciel. Pour
le pilote, c’est le signe d’un danger de givrage parce qu’elle n’apparaît que lorsqu’il y a
des gouttes d’eau liquide dans le nuage. Si la température de l’air au niveau d’un nuage
sur lequel se forme une gloire est inférieure au point de congélation, il se produira un
givrage dans ce nuage.
Vous pouvez voir une gloire en regardant vers le bas l’ombre que votre avion projette
sur le sommet des nuages. On peut aussi voir une gloire en regardant vers le haut en
direction du soleil (ou de la lune) à travers un nuage composé de gouttelettes liquides.
Il est possible d’être assez loin au-dessus des nuages ou du brouillard pour que l’ombre de l’avion soit trop petite pour être discernable au centre de la gloire. Bien que les
cristaux de glace produisent souvent d’autres phénomènes de halos et d’arcs, seules les
gouttelettes d’eau forment des gloires.
Facteurs aérodynamiques liés au givrage
Divers facteurs aérodynamiques influencent l’efficacité du captage des surfaces d’un
avion. On peut définir l’efficacité du captage comme la proportion des gouttelettes
d’eau liquide situées sur la trajectoire de vol qui frappent effectivement l’avion.
Larger Droplets
150 KT
150 KT
(a) Forme de la voilure
150 KT
100 KT
150 KT
160 KT
(b) Vitesse de l’avion
(c) Taille des gouttelettes
Fig. 2-5 - Variations dans l’efficacité du captage
L’efficacité du captage dépend de trois facteurs :
(a) Le rayon de courbure de la partie de l’avion considérée. Les pièces de voilure
qui ont un grand rayon de courbure perturbent l’écoulement de l’air (onde de
choc amont), ce qui fait que les petites gouttelettes surfondues sont emportées
autour de la voilure par l’air qui s’écoule. C’est pourquoi les gros composants
(ailes épaisses, verrières) captent la glace moins efficacement que les composants minces (ailes minces, mats, antennes).
(b) La vitesse. Plus l’avion vole vite et moins les gouttelettes ont de chances d’être
emportées autour de la voilure par l’écoulement de l’air.
(c) La taille des gouttelettes. Plus la gouttelette est grosse, moins l’écoulement de
l’air la déplace.
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Autres formes de givrage
(a) Pluie verglaçante et granules de glace
La pluie verglaçante se produit quand des gouttes d’eau liquide se trouvant audessus du niveau de congélation tombent dans une couche d’air dont la température est inférieure à 0 ºC et deviennent surfondues avant de frapper un objet. Le
scénario le plus courant donnant lieu à de la pluie verglaçante dans l’ouest du
Canada est le « glissement ascendant d’air chaud ». Dans ces situations, l’air chaud
(au-dessus de 0 ºC) est forcé vers le haut au-dessus de l’air froid à la surface. En
pareil cas, la pluie qui tombe dans l’air froid devient surfondues, ce qui donne lieu à
de la pluie verglaçante pouvant durer des heures, surtout si l’air froid continue d’être
drainé dans la région depuis le terrain environnant. Quand la couche d’air froid est
suffisamment profonde, les gouttes de pluie surfondues peuvent geler complètement
avant d’atteindre la surface. Il tombe alors des granules de glace. Les pilotes doivent
donc se rappeler que des granules de glace à la surface impliquent de la pluie verglaçante en altitude. Ces conditions sont assez fréquentes en hiver et ont tendance
à durer un peu plus longtemps dans les vallées qu’au-dessus des terrains plats.
(b) Bruine verglaçante et neige en grains
La bruine verglaçante diffère de la pluie verglaçante par la plus petite taille de ses
gouttelettes. Une autre différence importante est que la bruine verglaçante peut se
former dans des masses d’air dont tout le profil de température se trouve sous le
point de congélation. En d’autres mots, il peut se produire de la bruine verglaçante
sans qu’il y ait une couche d’air chaud (au-dessus de 0 ºC) en altitude. Dans ce cas,
les zones favorables à la formation de bruine verglaçante se trouvent dans les masses d’air maritime humide, de préférence là où une circulation modérée à forte
remonte une pente. La bruine verglaçante peut causer un givrage très nuisible pour
l’aviation. Comme pour les granules de glace, la neige en grains implique la
présence de bruine verglaçante en altitude.
(c) Neige
La neige sèche n’adhère pas à la surface d’un avion et normalement ne cause pas de
problème de givrage. La neige mouillée, cependant, peut geler sur la surface d’un
avion dont la température est inférieure à zéro et peut être extrêmement difficile à
enlever. La présence de neige mouillée sur les surfaces portantes au moment où un
avion cherche à décoller constitue une situation très dangereuse. Quand l’avion se
met en mouvement, le refroidissement par évaporation fait geler la neige mouillée,
ce qui cause une réduction radicale de la portance en même temps qu’une augmentation du poids et de la traînée. La neige mouillée peut aussi geler contre les parebrise et réduire la visibilité jusqu’à cacher complètement la vue.
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(d) Embruns verglaçants
Les embruns verglaçants se forment sur l’eau libre au moment d’une invasion d’air
arctique. Quand la température de l’eau est proche de zéro, toute particule d’eau
arrachée par le vent ou projetée contre un objet gèle rapidement, ce qui entraîne une
rapide augmentation de poids et un déplacement du centre de gravité.
(e) Brouillard givrant
Le brouillard givrant se produit souvent en hiver. Le brouillard est simplement
« un nuage qui touche le sol » et, comme son cousin en altitude, est formé d’une
forte proportion de gouttelettes d’eau surfondues quand la température est juste
sous le point de congélation (de 0 ºC à -10 ºC). Un avion qui atterrit, décolle ou
roule au sol dans du brouillard givrant doit s’attendre à du givre blanc.
Visibilité
La réduction de la visibilité est le facteur météorologique qui affecte le plus les
opérations aériennes. Les caractéristiques topographiques se ressemblent toutes à
basse altitude, ce qui rend essentielle une bonne navigation de route. Ceci n’est réalisable que dans de bonnes conditions de visibilité.
Types de visibilité
On emploie plusieurs termes pour décrire les différents types de visibilité utilisés
dans le domaine de l’aviation.
(a) Visibilité horizontale - la plus grande distance à laquelle on peut voir, à l’horizontale, dans une direction donnée, mesurée par référence à des objets ou des
sources lumineuses dont la distance est connue.
(b) Visibilité dominante - la visibilité au niveau du sol qui est commune à la
moitié ou plus de l’horizon.
(c) Visibilité verticale - la plus grande distance à laquelle on peut voir en regardant vers le haut dans une couche dont la base est à la surface, comme le
brouillard ou une chute de neige.
(d) Visibilité oblique - visibilité obtenue en regardant vers l’avant et vers le bas
depuis le poste de pilotage d’un avion.
(e) Visibilité en vol - intervalle de visibilité moyen, à un moment quelconque,
depuis le poste de pilotage d’un avion en vol.
Causes de réduction de la visibilité
(a) Lithométéores
Les lithométéores sont des particules sèches en suspension dans l’atmosphère et
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comprennent la fumée, la brume sèche, le sable et la poussière. Les deux premiers, soit
la fumée et la brume sèche, sont ceux qui causent le plus de problèmes. Les feux de
forêt sont la source la plus courante de fumée. La fumée d’une source éloignée ressemble à de la brume sèche mais à proximité d’un feu, la fumée peut réduire considérablement la visibilité.
Photo 2-2 - Fumée (jaunâtre) vue depuis
un satelllite, le 15 juillet 1995
Source : R. Goodson
(b) Précipitations
La pluie peut réduire la visibilité quoique rarement à moins d’un mille, sauf dans
les grosses averses sous les cumulonimbus. La bruine réduit habituellement la visibilité davantage que la pluie à cause du plus grand nombre de gouttelettes dans un volume d’air équivalent, en particulier quand elle est accompagnée de brouillard.
La neige réduit la visibilité davantage que la pluie ou la bruine, facilement à moins
d’un mille. La poudrerie élevée est produite par des vents forts qui soulèvent des particules de neige dans les airs. La neige fraîchement tombée est facilement emportée
et peut être soulevée à quelques centaines de pieds. Dans des conditions extrêmes, la
visibilité depuis le poste de pilotage peut être excellente durant l’approche mais subir
une brusque réduction au moment de l’arrondi.
(c) Brouillard
Le brouillard est l’obstacle à la vue le plus courant et le plus persistant en ce qui a
trait à l’aviation. Nuage dont la base est au sol, le brouillard peut être formé de gouttelettes d’eau, de gouttelettes d’eau surfondue, de cristaux de glace ou d’un mélange
de gouttelettes d’eau surfondue et de cristaux de glace.
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(i) Brouillard de rayonnement
Le brouillard de rayonnement commence à se former au-dessus de la terre
habituellement sous un ciel clair et par vents légers, typiquement après minuit
et possède une épaisseur maximale au petit matin. À mesure que le sol se
refroidit en rayonnant sa chaleur dans l’espace, l’air qui se trouve au-dessus du
sol se refroidit par contact et son aptitude à contenir de l’humidité se trouve
réduite. S’il y a une quantité suffisante de noyaux de condensation dans l’atmosphère, du brouillard peut se former avant que l’écart température-point de
rosée ne devienne nul. Après le lever du soleil, le brouillard commence à se dissiper sur les bords au-dessus de la terre, mais si du brouillard a dérivé au-dessus
de l’eau, il mettra plus de temps à se dissiper.
Photo 2-3 - Brouillard de rayonnement,
Source : Ken Keler
tour de l’aéroport d’Inuvik depuis
l’emplacement des instruments météorologiques,
septembre 2001
Un épisode de brouillard - « Du temps inclément a empêché le pape Jean-Paul II de
visiter Fort Simpson le 18 septembre 1984. Environ 3000 personnes, pour la plupart des
Amérindiens dont plusieurs avaient parcouru des centaines de kilomètres en bateau, en
avion ou dans un véhicule s’étaient rendus dans cette localité du Nord pour la journée. Mais,
à cause de l’épais brouillard, l’avion du pape n’avait pas pu se poser. Pendant 12 heures ce
jour-là, la visibilité est restée presque nulle. Avant que le brouillard ne se soit dissipé, Sa
Sainteté avait due partir. Le Pontife désappointé a fait le vœu d’y retourner pour une courte
visite lors de son voyage aux États-Unis en 1987. Comme il l’avait promis, trois ans plus
tard, le 20 septembre 1987, le pape se posa à Fort Simpson pour rencontrer des gens des
Territoires du Nord-Ouest. La journée commença sous une pluie froide mais un bel arc-enciel au milieu de la matinée fit place au soleil pour une bonne partie du reste de la journée. »
Phillips, 1990
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(ii) Brouillard de précipitations ou préfrontal
Le brouillard de précipitations, ou brouillard frontal, se forme à l’avant des
fronts chauds, quand les précipitations tombent dans une couche d’air frais près
du sol. Les précipitations saturent l’air près de la surface, et le brouillard se
forme. Les interruptions de précipitations produisent habituellement un épaississement du brouillard.
(iii) Fumée de mer ou brouillard d’évaporation
La fumée de mer se forme quand de l’air arctique très froid se déplace audessus d’une masse d’eau relativement chaude. Dans ce cas, c’est l’humidité
provenant de l’évaporation de l’eau qui sature l’air. L’air extrêmement froid ne
peut pas contenir toute l’humidité évaporée, de telle sorte que l’excès se condense et forme du brouillard. Le phénomène ressemble à de la vapeur ou de la
fumée sortant de l’eau et n’a habituellement pas plus de 50 à 100 pieds d’épaisseur. La fumée de mer, aussi appelée fumée de mer arctique ou brouillard d’évaporation, peut produire des conditions de givrage non négligeables.
(iv) Brouillard d’advection
Le brouillard d’advection se forme quand de l’air chaud et humide se déplace
au-dessus d’une surface de neige, de glace ou d’eau froide.
(v) Brouillard glacé
Du brouillard glacé se forme quand de la vapeur d’eau se sublime directement
en cristaux de glace. Quand le vent est léger et que la température est inférieure
à environ -30 ºC, la vapeur d’eau de source artificielle ou de fissures dans la
glace qui couvre les rivières peut former un brouillard glacé étendu et persistant.
Le brouillard produit par des appareils de chauffage locaux ou même par des
moteurs d’avion peut réduire la visibilité locale à près de zéro et forcer la fermeture d’un aéroport pendant quelques heures, voire quelques jours. Le brouillard
glacé est aussi appelé brouillard d’habitation. Le brouillard peut n’avoir que
quelques centaines de pieds d’extension.
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Photo 2-4 - Centre-ville de
Yellowknife à -46 °C
Source : J. Phillips
(d) Bourrasques de neige et courants de neige
Les bourrasques de neige sont des régions plutôt petites de fortes précipitations. Elles se forment quand de l’air arctique froid passe au-dessus d’une surface d’eau relativement chaude, comme le Grand lac des Esclaves avant la prise
des glaces. L’injection de chaleur et d’humidité dans les bas niveaux de l’atmosphère qui s’ensuit rend la masse d’air instable. Si l’air devient suffisamment
instable, des nuages convectifs commencent à se former et la neige se met à
tomber peu de temps après. Les bourrasques de neige se structurent habituellement en bandes de nuages, ou courants de neige, parallèles à la direction de l’écoulement. Le mouvement de ces bourrasques de neige correspond généralement aux vents moyens entre 3 000 et 5 000 pieds. Non seulement les bourrasques de neige peuvent-elles réduire la visibilité à presque zéro mais, en raison
de leur nature convective, il y a souvent de la turbulence et du givrage forts
dans les nuages.
Air froid
Eau chaude
Fig. 2-6 - Cisaillement du vent près du sommet d’une vallée
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CHAPITRE DEUX
Photo 2-5 - Courants de neige se formant au-dessus d’une étendue d’eau libre dans
la mer de Beaufort par vent du nord-ouest. Les courants de neige ne sont pas toujours aussi photogéniques sur les images satellite.
1024
1016
1008
1000
FORT RESOLUTION
Analyse de surface
Photo 2-6 - Les courants de neige ont produit environ 45 centimètres de neige à
Fort Resolution durant la nuit du 9 au 10 novembre 1998. Image satellite prise le
10 novembre 1998 à 1229 UTC.
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Vent, cisaillement et turbulence
On comprend assez bien ce qui cause le vent. Mais pour le météorologiste, c’est
toujours un défi que de prévoir où le vent soufflera, avec quelle force et comment il
variera durant la journée. Le problème se complique quand des effets locaux, comme
ceux que créent les bras de mer côtiers ou des cols montagneux, se manifestent. De
tels effets peuvent expliquer qu’un aéroport connaisse un vent uniformément léger
mais qu’un autre subisse la nuit des épisodes de vents forts en rafales.
Stabilité et variations journalières du vent
Dans une situation météorologique d’air stable, les vents sont généralement plus
forts et soufflent davantage en rafales le jour que la nuit. Le jour, le réchauffement par
le soleil provoque un brassage convectif qui transporte les vents forts en altitude vers
la surface et les mélange avec les vents de surface plus faibles. Il s’ensuit que le vent
près de la surface augmente de vitesse et souffle en rafales alors que le vent en altitude
dans la couche de mélange voit sa vitesse réduite.
Après le coucher du soleil, le sol se refroidit, ce qui refroidit l’air près de la surface
et fait apparaître une inversion de température. Cette inversion s’épaissit à mesure que
le refroidissement se poursuit, ce qui éventuellement met fin au brassage convectif et
ralentit le vent de surface.
Cisaillement du vent
Le cisaillement du vent n’est rien d’autre qu’un changement de direction ou de
vitesse du vent avec la distance entre deux points. Si les points sont alignés verticalement, on parle de cisaillement vertical; s’ils sont alignés horizontalement, il s’agit
plutôt de cisaillement horizontal.
Dans le monde de l’aviation, on s’intéresse surtout au caractère abrupt du changement. S’il est graduel, un changement de direction ou de vitesse n’occasionnera qu’un
changement mineur de la vitesse sol. Si le changement est abrupt, cependant, il y aura
un changement rapide de la vitesse propre ou de la trajectoire. Tout dépendant du type
d’avion, le temps requis pour corriger la situation peut être assez long pour mettre
l’avion en danger, en particulier au moment du décollage ou de l’atterrissage.
Un cisaillement important peut se produire quand un vent de surface soufflant le
long d’une vallée diffère de beaucoup du vent qui souffle au-dessus de la vallée. Des
changements de direction de 90º et des changements de vitesse de 25 nœuds sont
assez courants en terrain montagneux.
Les courants ascendants et les courants descendants produisent aussi un cisaillement. Un brusque courant descendant a pour effet de réduire brièvement l’angle d’attaque de l’aile, ce qui diminue la portance. Un courant ascendant augmente l’angle
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d’attaque de l’aile et, du même coup, la portance, mais il y a alors un risque que l’angle d’attaque dépasse l’angle de décrochage.
Il peut aussi y avoir un cisaillement le long des fronts. Les zones frontales sont
généralement assez épaisses pour que le changement soit graduel, mais on a déjà
mesuré des zones frontales froides n’ayant pas plus de 200 pieds d’épaisseur. On a
aussi observé des cisaillements de direction importants à travers un front chaud, de
l’ordre de 90º sur quelques centaines de pieds. Les pilotes qui décollent ou qui sont
en approche pour l’atterrissage et qui traversent une surface frontale à proximité du
sol devraient être sur leurs gardes.
La turbulence mécanique est une forme de cisaillement qui apparaît quand une surface rugueuse perturbe un écoulement uniforme. L’intensité du cisaillement et l’épaisseur de la couche de cisaillement dépendent de la vitesse du vent, de la rugosité
de l’obstacle et de la stabilité de l’air.
Relation entre le cisaillement du vent et la turbulence
La turbulence est le résultat direct du cisaillement du vent. Plus il y a de cisaillement, plus l’écoulement laminaire de l’air a tendance à se briser en tourbillons et à
devenir turbulent. Cependant, les zones de cisaillement ne sont pas toutes turbulentes, de sorte que l’absence de turbulence n’implique pas l’absence de cisaillement.
Courants-jets à basse altitude - frontaux
Dans les systèmes de basse pression en formation, une bande étroite de vents très
forts apparaît souvent juste en avant du front froid et au-dessus de la zone frontale
chaude. Les météorologistes appellent ces bandes de vents forts des « courants-jets à
basse altitude ». Ils se trouvent typiquement entre 500 et 5000 pieds et peuvent avoir
plusieurs centaines de pieds de largeur. La vitesse du vent dans ces courants-jets à
basse altitude peut atteindre 100 nœuds dans le cas des dépressions intenses. Le principal problème lié à ces phénomènes est qu’ils peuvent produire une forte turbulence
ou, à tout le moins, faire varier la vitesse propre de façon prononcée. La période critique de cisaillement du vent ou de turbulence avec ces phénomènes va de une heure
à trois heures avant le passage du front froid. Ces conditions sont d’autant plus
sérieuses qu’elles se produisent dans les bas niveaux de l’atmosphère et perturbent les
avions durant les phases les plus critiques du vol - l’atterrissage et le décollage.
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L
co
ur
c
Fig. 2-7 - Dépression et système frontal théoriques montrant
la position des courants-jets à basse et à haute altitude
x
au
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s
s
le
ba
ni
an
td
e
t-j
an
ur
co
Soulèvement de l’air chaud
Fig. 2-8 - Les vents complexes entourant un courant-jet à
basse altitude peuvent causer un fort cisaillement du vent et
beaucoup de turbulence
Il y a un autre type de courants-jets à basse altitude connu sous le nom de « courantjet nocturne à basse altitude ». Ce courant-jet est une bande de vent de vitesse élevée
typiquement centré à une altitude entre 700 pieds et 2000 pieds au-dessus du sol
(juste en dessous du sommet de l’inversion nocturne) mais se rencontre à l’occasion
jusqu’à 3000 pieds. La vitesse du vent varie habituellement entre 20 et 40 nœuds, mais
peut atteindre 60 nœuds.
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Les courants-jets nocturnes à basse altitude ont tendance à se former au-dessus de
terrains plutôt plats et constituent une sorte de ruban de vent ayant des milliers de
milles de longueur, quelques centaines de pieds d’épaisseur et jusqu’à quelques centaines de milles de largeur. On a observé des courants-jets nocturnes à basse altitude
en régions montagneuses mais, dans ce cas, ils sont généralement plus localisés.
Les courants-jets nocturnes à basse altitude se forment surtout en été par nuit claire
(pour qu’une inversion soit présente). Le vent juste sous le sommet de l’inversion
commence à augmenter tout de suite après le coucher du soleil, atteint une vitesse
maximale environ deux heures après minuit et se dissipe au matin, quand la chaleur
du soleil détruit l’inversion.
Influence de la topographie sur le vent
(a) Effets sous le vent
Quand la circulation rencontre une falaise abrupte ou passe sur un terrain
rugueux, le vent devient turbulent et en rafales. Il se forme souvent des tourbillons sous le vent des collines, ce qui crée des zones stationnaires de vent fort et
de vent faible. Ces zones de vent fort sont assez prévisibles et persistent
généralement aussi longtemps que la direction du vent et la stabilité de la masse
d’air demeurent inchangées. Les vents plus faibles, qui se produisent dans des
régions dites abritées, peuvent varier en vitesse et en direction, en particulier
sous le vent des collines les plus hautes. Sous le vent des collines, le vent souffle
habituellement en rafales et sa direction est souvent complètement à l’opposé
de celle du vent qui souffle au sommet des collines. Il peut aussi y avoir de
petits tourbillons inverses près des collines.
Fig. 2-9 - Effets sous le vent
(b) Effets du frottement
Les vents qui soufflent loin au-dessus de la surface de la terre ne sont pas beaucoup influencés par la présence de la terre elle-même. Plus près de la surface,
cependant, le frottement a pour effet de diminuer la vitesse de déplacement de
l’air et de faire reculer sa direction vers les basses pressions. Par exemple, dans
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l’hémisphère Nord, un vent du sud soufflera davantage du sud-est en passant
au-dessus d’un terrain plus accidenté. La vitesse d’un vent qui souffle au-dessus
d’un terrain raboteux peut être considérablement réduite par rapport à celle du
vent produite par le même gradient de pression au-dessus d’une prairie unie.
Fig. 2-10 - Effets du frottement
(c) Vents convergents
Quand deux vents (ou plus) convergent, le vent résultant est plus fort. Cet effet
peut se produire quand deux vallées (ou plus) se rencontrent.
Fig. 2-11 - Vents convergents
(d) Vents divergents
Une divergence se produit quand un courant d’air simple se divise en deux
courants ou plus. Chacun aura une vitesse plus faible que le courant d’air
d’origine.
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25 KT
15
KT
10
KT
Fig. 2-12 - Vents divergents
(e) Vents de coin
Quand le vent principal rencontre un cap, il a tendance à s’incurver autour
du cap. Si ce changement de direction est brusque, il peut engendrer de la
turbulence.
Fig 2-13 - Vents de coin
(f ) Effet d’entonnoir et vent de jet
Quand des vents sont forcés d’entrer dans une ouverture ou un corridor étroit,
comme un bras de mer ou une section étroite d’un passage, leur vitesse augmente et peut même doubler. Cet effet s’appelle effet d’entonnoir et les vents
résultants sont des vents de jets. C’est un effet analogue à celui qui se produit
quand on pince un tuyau d’arrosage.
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Fig. 2-14 - Vent de jet
(g) Vents canalisés
La topographie peut aussi changer la direction du vent en le forçant à suivre un
col montagneux ou une vallée. Une situation de ce genre s’appelle un effet de
canal et les vents ainsi produits sont des vents canalisés.
(h) Brises de mer et brises de terre
Les brises de mer et de terre ne s’observent que dans des conditions de vents
légers et elles dépendent de la différence de température entre des régions
adjacentes.
Une brise de mer se produit quand l’air au-dessus de la terre est réchauffé plus
rapidement que l’air au-dessus de la masse d’eau adjacente. Il s’ensuit que l’air
réchauffé s’élève et est remplacé par de l’air plus froid en provenance de l’eau. À
la fin de l’après-midi, au moment où le réchauffement est maximum, la circulation de brise de mer peut avoir une profondeur de 1500 à 3000 pieds; elle peut
avoir produit des vents de 10 à 15 nœuds et s’étendre jusqu’à 50 milles marins
dans les terres.
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Fig. 2-15 - Brises de mer
Durant la soirée, la brise de mer s’estompe. Au cours de la nuit, quand la terre se
refroidit, il se forme une brise de terre dans la direction opposée, c’est-à-dire soufflant
de la terre vers la mer. Elle n’est généralement pas aussi forte que la brise de mer mais
peut parfois souffler en rafales.
Fig. 2-16 - Brises de terre
Les brises de terre et de mer peuvent toutes deux subir des effets de canal et des
effets d’entonnoir, ce qui fait apparaître des conditions quasi frontales, avec des sautes
de vent soudaines et des vents en rafales pouvant atteindre 50 nœuds. Ce phénomène
se produit, par exemple, près des plus grands lacs dans les Prairies et est souvent
appelé « vents d’effet de lac ».
(i) Vents anabatiques et catabatiques
Le jour, les côtés des vallées deviennent plus chauds que le fond, parce qu’ils
sont mieux exposés au soleil. Il en résulte que le vent remonte les flancs. Ces
vents ascendants diurnes s’appellent des vents anabatiques. Les côtés des vallées
aux pentes douces, spécialement celles qui font face au sud, sont chauffés plus
efficacement que ceux des vallées étroites aux pentes raides. C’est ce qui fait que
les brises de vallées sont plus fortes dans les vallées plus larges. Un vent anabatique peut produire des nuages s’il s’étend jusqu’à une hauteur suffisante. En
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outre, un tel vent peut augmenter la portance des avions et des planeurs.Cet
effet ne se produit habituellement qu’à basse altitude et est rarement perceptible
à plus de 200 ou 300 pieds au-dessus des pentes.
Fig. 2-17 - Vent anabatique
La nuit, l’air se refroidit au-dessus des pentes des montagnes et descend vers le fond
des vallées. Si le fond de la vallée est incliné, le vent suit la vallée vers le bas. Les vents
des nuits froides sont appelés vents de drainage ou vents catabatiques. Ils soufflent
souvent en rafales et sont habituellement plus forts que les vents anabatiques. Certains
aéroports situés dans des vallées ont des manches à vent placées à divers endroits le
long de leurs pistes pour montrer les conditions changeantes causées par les vents
catabatiques.
Fig. 2-18 - Vent catabatique
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CHAPITRE DEUX
(j) Vents de glaciers
Dans des conditions de refroidissement extrême, comme à la surface d’un glacier, les vents catabatiques peuvent atteindre une vitesse destructive. En raison
du refroidissement causé par la glace, une mince couche de vents de 80 nœuds
ou plus peut se former près de la surface et persister le jour et la nuit. À certains
endroits, les vents catabatiques soufflent par « pulsation », l’air froid s’accumulant jusqu’à un seuil critique avant de se mettre à dévaler les pentes.
Il est important de comprendre que ces effets peuvent se combiner. Les vents
catabatiques subissent fréquemment des effets d’entonnoir, avec comme résultat
des directions et des forces inattendues dans des cols étroits. Autour des glaciers
en été, le champ de vent peut être chaotique. Les vents catabatiques en provenance du sommet des glaciers peuvent « lutter » contre la convection locale ou
les vents anabatiques résultant du réchauffement des pentes rocheuses plus bas
que la glace. De nombreux pilotes de plaisance préfèrent éviter les régions de
glaciers durant l’après-midi.
Fig 2-19 - Vents de glaciers
Ondes orographiques
Quand de l’air rencontre une montagne, il est perturbé de la même façon que de
l’eau qui rencontre une roche. L’air est initialement déplacé vers le haut par la montagne, redescend brusquement du côté sous le vent puis remonte et redescend en formant une série d’ondes en aval. Ces ondes sont appelées ondes orographiques ou
ondes sous le vent et sont des zones particulièrement favorables à la turbulence. Il s’en
forme souvent du côté sous le vent des montagnes Rocheuses.
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Formation des ondes orographiques
Plusieurs conditions doivent être réunies pour que des ondes orographiques se forment :
(a) la direction du vent doit être à moins de 30 degrés de la perpendiculaire à la
montagne ou la colline. Plus la montagne est élevée et plus la pente est escarpée
du côté sous le vent, plus les oscillations produites seront étendues.
(b) la vitesse du vent devrait dépasser 15 nœuds pour les petites collines et 30
nœuds pour les crêtes montagneuses. Un courant-jet avec les vents forts qui
l’accompagnent sous l’axe du jet représente une situation idéale.
(c) la direction du vent devrait être constante mais sa vitesse devrait augmenter
avec l’altitude dans toute l’épaisseur de la troposphère.
(d) l’air devrait être stable au niveau des cimes des montagnes mais moins stable en
dessous. La couche instable favorise l’ascension de l’air et la couche stable
favorise la formation d’une configuration d’ondes en aval.
Bien que toutes ces conditions puissent être rassemblées à n’importe quel moment
de l’année, les vents sont généralement plus forts en hiver et produisent des ondes
orographiques plus dangereuses.
Fig. 2-20 - Angles favorables à la formation d’ondes
sous le vent
Caractéristiques des ondes orographiques
Une fois qu’une configuration d’ondes orographiques s’est formée, elle obéit à
quelques règles de base :
• plus le vent est fort, plus la longueur d’onde est grande. La longueur d’onde typique est d’environ 6 milles mais elle peut varier entre 3 et 15 milles;
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CHAPITRE DEUX
• la position des crêtes d’ondes demeure presque stationnaire et le vent passe à
travers elles tant que sa vitesse moyenne reste à peu près constante;
• l’amplitude des ondes individuelles peut dépasser 3000 pieds;
• la couche d’ondes orographiques s’étend souvent d’un niveau situé juste sous le
sommet des montagnes jusqu’à 4000 ou 6000 pieds au-dessus des sommets, et
parfois plus haut;
• les courants verticaux produits dans les ondes peuvent atteindre des vitesses de
4500 pieds par minute;
• la vitesse du vent est plus élevée dans les crêtes et plus faible dans les creux;
• les ondes les plus proches de l’obstacle sont les plus fortes et les autres en aval
sont progressivement plus faibles;
• un gros tourbillon appelé tourbillon d’aval peut se former en dessous de chaque
crête d’onde;
• les chaînes de montagnes en aval peuvent amplifier ou détruire une configuration d’onde établie;
• il se produit souvent des courants descendants du côté sous le vent de l’obstacle.
Ces courants atteignent typiquement des vitesses de 2000 pieds par minute mais
on en a observé jusqu’à 5000 pieds par minute. Le courant descendant le plus
fort se produit habituellement à une hauteur proche de celle du sommet et peut
précipiter un avion jusqu’au sol.
Fig. 2-21 - Amplitude (A) et longueur d’onde (W) des ondes sous le vent
Fig. 2-23 - Les vents sont plus forts dans les crêtes des ondes orographiques
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Fig. 2-24 - Il peut se former un tourbillon d’aval sous la crête des ondes orographiques
Nuages caractéristiques des ondes orographiques
Les ondes orographiques impliquent un soulèvement et si l’air est suffisamment
humide, des nuages caractéristiques se forment. Cette formation nuageuse peut être
absente, cependant, quand l’air est trop sec ou que les nuages sont imbriqués dans une
autre couche de nuages et ne sont pas visibles. Il est donc essentiel de savoir que
l’absence de nuages d’ondes orographiques ne signifie pas qu’il n’y a pas d’ondes orographiques.
(a) Nuages en capuchon
Il se forme souvent des nuages sur les sommets d’une chaîne de montagnes et
demeurent stationnaires. Dans bien des cas, leur aspect rappelle celui d’une
« chute d’eau » du côté sous le vent des montagnes. Cet effet est produit par la
subsidence et on peut en déduire la présence d’un fort courant descendant du
côté sous le vent du sommet.
(b) Nuages lenticulaires
Un nuage en forme de lentille peut apparaître dans la crête d’une onde. Ces
nuages peuvent être verticalement séparés de plusieurs milliers de pieds ou peuvent se former très près l’un de l’autre et avoir l’aspect d’une pile d’assiettes.
Dans la crête, l’écoulement de l’air est souvent laminaire, ce qui donne un
aspect lisse au nuage. À l’occasion, quand le cisaillement crée de la turbulence,
les nuages lenticulaires deviennent effilochés et déchirés.
(c) Nuages de tourbillon d’aval
Un nuage peut se former dans un tourbillon d’aval. Il prend la forme d’une
longue ligne de stratocumulus, à quelques milles en aval de la chaîne de montagnes et parallèle à celle-ci. Sa base se situe normalement plus bas que les
sommets de la chaîne mais son sommet peut se trouver plus haut. On doit s’attendre à une forte turbulence à l’intérieur et à proximité d’un nuage de tourbillon d’aval.
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CHAPITRE DEUX
Nuages lenticulaires
Nuages en
capuchon
Nuages
de tourbillon
d’aval
Fig. 2-25 - Nuages caractéristiques des ondes orographiques
Fronts
Un front est la zone de transition ou de mélange entre deux masses d’air. Même si
les cartes météorologiques ne montrent que les fronts à la surface, il est important de
réaliser qu’une masse d’air possède trois dimensions et a un peu la forme d’un « coin
». Si la masse d’air froid avance, le bord d’attaque de la zone de transition est décrit
comme un front froid. Si la masse d’air froid se retire, le bord arrière de la zone de
transition est décrit comme un front chaud.
air chaud
air froid
Fig. 2-26 - Coupe verticale d’un front froid
Le mouvement d’un front dépend de la composante perpendiculaire au front du
mouvement de l’air froid, tant à la surface qu’en altitude. Quand le vent souffle perpendiculairement au front, celui-ci se déplace avec le vent. Quand le vent souffle parallèlement au front, le front se déplace lentement ou devient quasi stationnaire. Le
mouvement de l’air chaud n’influence pas le mouvement du front.
Sur les cartes de surface, les fronts sont généralement représentés comme des lignes
assez droites. Dans les faits, c’est rarement le cas. L’air froid s’écoule sur la surface
comme de l’eau. En avançant, il glisse facilement sur un terrain plat mais il est retenu
par un terrain montagneux jusqu’à ce qu’il trouve un passage ou qu’il s’épaississe
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jusqu’à pouvoir s’écouler au-dessus de la barrière. De plus, l’air froid accélère
promptement sur une pente descendante et peut atteindre de grandes vitesses dans les
vallées. Quand il se retire, l’air froid se déplace lentement et laisse des mares d’air froid
dans les dépressions de terrain qui mettent du temps à « disparaître ».
Temps frontal
Quand deux masses d’air se rencontrent à un front, l’air le plus froid, qui est plus
dense, soulève l’air plus chaud. Les conditions du temps associées à un front peuvent
varier d’un ciel clair à des nuages étendus et de la pluie avec des orages encastrés. Les
facteurs qui déterminent le temps associé à un front sont :
(a) la quantité d’humidité disponible
Il faut qu’il y ait suffisamment d’humidité pour que des nuages se forment.
Dans le cas contraire, le front est « sec » ou « inactif » et peut ne se manifester
que par un changement dans la température, la pression et le vent. Un front
inactif peut rapidement devenir actif s’il rencontre une zone d’humidité.
(b) la stabilité de l’air soulevé
Le degré de stabilité influence le type de nuages qui se forment. Si l’air est
instable, il se formera des nuages cumuliformes accompagnés d’averses et les
conditions seront plus turbulentes. Si l’air est stable, il y aura plutôt des nuages
stratiformes donnant lieu à des précipitations continues et peu ou pas de turbulence.
(c) la pente du front
Une surface frontale très inclinée, comme celle d’un front chaud, produit des
nuages étendus et des précipitations continues. De telles régions sont favorables
à la formation de stratus bas et de brouillard et peuvent renfermer une zone de
précipitations verglaçantes. Le passage d’un front de ce type est généralement
marqué par la fin des précipitations continues, suivi d’une réduction de la couverture nuageuse. Une surface frontale montrant une pente raide, comme celle
des fronts froids, produit plutôt une bande étroite de temps convectif. Quoique
plus intense, la période de mauvais temps dure moins longtemps et les conditions s’améliorent plus vite derrière le front.
(d) la vitesse du front
Un front froid qui se déplace rapidement provoque un fort mouvement vertical
le long du front, ce qui accroît l’instabilité. Il en résulte du temps convectif plus
rigoureux et une possibilité de ligne de grains et de temps violent.
Ondes frontales et occlusions
Des changements à petite échelle dans la pression le long d’un front peuvent créer
des fluctuations au niveau des vents avec comme résultat une déformation du front.
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CHAPITRE DEUX
Cette déformation prend la forme d’une onde, une partie du front se mettant a bouger
comme un front chaud et une autre, comme un front froid. Une telle structure est
appelée onde frontale. Il y a deux types d’ondes frontales :
(a) Ondes stables
L’onde frontale se déplace le long du front mais ne se développe pas. Ces ondes,
que l’on appelle ondes stables, ont tendance à se déplacer rapidement (25 à 60
noeuds) le long du front et augmentent sur leur passage les nuages et les précipitations. La stabilité de la masse d’air autour de l’onde détermine le type des
nuages et des précipitations. Comme l’onde se déplace rapidement, les conditions du temps qui l’accompagnent ne durent pas longtemps.
Air froid
Air chaud
Air
froid
Air froid
Air chaud
Crête
de l’onde
Air chaud
Air froid
Air chaud
Fig. 2-27 - Onde stable
(b) Ondes instables (ondes d’occlusion)
En raison d’un support supplémentaire pour le développement, comme un
creux en altitude, la pression à la surface continue de s’abaisser près de l’onde
frontale, ce qui donne naissance à un centre de basse pression qui renforce les
vents. Le vent derrière le front froid augmente, ce qui accélère le front froid et
commence à le faire tourner autour de la dépression. Éventuellement, il rattrape
le front chaud et les deux fronts forment une occlusion (ils se referment). À ce
moment, l’intensité de la dépression est maximum.
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Air
froid
Air
frais
Air
froid
Trowal
Air
frais
Air chaud
Air
froid
Trowal
Air
frais
Air chaud
Air
froid
Air chaud
Fig. 2-28 - Formation d’une onde instable
Les occlusions se produisent parce que l’air derrière le front froid est plus froid et
plus dense que celui de la masse d’air frais en avant du front chaud. Ainsi, il s’insinue
non seulement sous l’air du secteur chaud de l’onde originale mais aussi sous le front
chaud, forçant ces deux éléments à se soulever. À mesure que le secteur chaud est
soulevé, la partie en contact avec le sol devient de plus en plus petite. Le long de l’occlusion, les conditions du temps sont une combinaison de celles d’un front chaud et
d’un front froid, c’est-à-dire un mélange de nuages en couches donnant des précipitations continues et des nuages convectifs encastrés donnant des précipitations en
averses amplifiées. On ne devrait s’approcher d’une telle masse nuageuse qu’avec prudence, car on peut y rencontrer des conditions de givrage et de turbulence assez variables. Éventuellement, l’onde frontale et l’occlusion s’éloignent de la dépression, ne
laissant qu’une bande frontale en altitude qui s’incurve vers l’arrière en direction de la
dépression. Cette structure en altitude continue à s’affaiblir de mesure qu’elle s’éloigne
de la dépression qui lui a donné naissance.
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CHAPITRE DEUX
F
E
D
ir
oi
d
A
B
a
Air chaud
d
Air chaud
Air chaud
Air
froid
r chaud
Air
frais
Air
froid
D
E
Fig. 2-29 - Coupes verticales des fronts
Orages
Les orages sont les phénomènes du temps les plus violents et les plus menaçants
qu’un pilote puisse rencontrer. Les orages sont la cause de plusieurs phénomènes dangereux pour l’aviation et il est important que les pilotes en comprennent la nature et
sachent comment se comporter en leur présence. Pour qu’un orage se forme, plusieurs
conditions doivent être réunies. Parmi celles-ci :
• une masse d’air instable;
• de l’humidité dans les bas niveaux;
• un élément déclencheur, p. ex. le réchauffement diurne, un refroidissement en
altitude;
• pour un orage fort, un cisaillement du vent.
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Cycle de vie d’un orage
Un orage, qui peut avoir 5 milles de diamètre ou, dans les cas extrêmes, 50 milles
de diamètre, consiste généralement en deux cellules ou plus à des stades différents de
leur cycle de vie. Le cycle de vie des cellules comprend les stades suivants :
Cellule se
dissipant
Cellule à
maturit
maturité
Cellule à
maturité
maturit
Cellule de
cumulus
Fig. 2-30 - Vue à vol d’oiseau d’une « famille » d’orages contenant
des cellules à différents stades de développement
(a) Stade du cumulus
Au stade du cumulus, il n’y a que des courants ascendants. Ces courants peuvent atteindre une vitesse de 3000 pieds à la minute. Le nuage se bâtit donc
rapidement dans la verticale et les courants ascendants transportent des gouttelettes d’eau surfondues bien au-dessus du niveau de congélation. Vers la fin de
ce stade, le nuage peut très bien avoir une base de plus de 5 milles de diamètre
et une extension verticale de 20 000 pieds. La durée moyenne de ce stade est
d’environ 20 minutes.
(b) Stade de maturité
L’apparition de précipitations sous la base de la cellule et la formation de
courants descendants marquent le début du stade de maturité. Les courants
descendants sont causés par les gouttes d’eau qui, devenues trop pesantes pour
être supportées par les courants ascendants, commencent à tomber. Au même
moment, les gouttes commencent à s’évaporer au contact de l’air sec qu’elles
aspirent par les côtés du nuage puis tombent dans de l’air plus sec au-dessous
de la base du nuage. Cette évaporation refroidit l’air qui devient plus dense et
qui se met à accélérer vers le bas. Une vitesse de vent de 2500 pieds à la minute
est typique de ces courants descendants.
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CHAPITRE DEUX
Fig. 2-31
Stade du cumulus
Fig. 2-32
Stade de maturité
Fig. 2-33
Stade de dissipation
Lorsque le courant descendant touche le sol, il s’évase dans toutes les directions
mais avec une plus grande vitesse dans la direction du mouvement de l’orage. Le bord
d’attaque de cet air froid s’appelle « front de rafales », lequel peut progresser jusqu’à
10 ou 15 milles de l’orage, parfois plus quand il est canalisé dans une vallée de montagnes à l’avant de l’orage. Une baisse rapide de température et une brusque hausse de
la pression caractérisent cet écoulement horizontal de vents en rafales à la surface.
En même temps, les courants ascendants continuent de se renforcer et leur vitesse
maximale peut dépasser 6000 pieds à la minute. Le nuage atteint la tropopause qui
bloque les courants ascendants et force l’air à s’étendre horizontalement. Des vents
forts en altitude au niveau de la tropopause favorisent l’étalement de ces courants en
aval, ce qui produit le sommet en enclume typique. On a affaire alors à un cumulonimbus (CB).
L’orage peut avoir une base d’un diamètre de 5 à 15 milles, ou même plus, et un
sommet situé entre 20 000 et 50 000 pieds, parfois plus haut. Le stade de maturité est
le plus violent du cycle de vie d’un orage et dure habituellement entre 20 et 30 minutes.
Vers la fin du stade de maturité, la taille des courants descendants est telle que les
courants ascendants sont presque étouffés. Le développement de la cellule s’en trouve stoppé. Cependant, il arrive que les vents en altitude augmentent assez fortement
pour que la cellule soit inclinée. En pareil cas, les précipitations tombent à travers une
partie seulement de la cellule, ce qui permet aux courants ascendants de persister et
d’atteindre des vitesses de 10 000 pieds à la minute. On dit que ces cellules sont des
« orages en régime permanent »; elles peuvent durer plusieurs heures et produire du
très mauvais temps, y compris des tornades.
(c) Stade de dissipation
Le stade de dissipation d’une cellule est caractérisé par la présence de courants
descendants uniquement. Sans un apport additionnel d’humidité dans le nuage
par les courants ascendants, la pluie cesse graduellement et les courants descen-
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dants s’affaiblissent. La cellule peut mettre de 15 à 30 minutes pour se dissiper
complètement, laissant le ciel clair ou des couches de nuages disloquées. À ce
stade, l’enclume, qui est presque exclusivement formée de cristaux de glace, se
détache souvent et dérive en aval.
Photo 2-7 - Depuis Fort
Simpson, en regardant vers
le sud-est tôt le matin, le 11 mai
1999
Photo 2-8 - Plus tard dans la
journée, un orage s’approche
de l’aéroport de Fort Simpson
par le sud-ouest
Photo 2-9 - Orage à
l’aéroport
Source D. Whittle
Types d’orages
(a) Orages de masse d’air
Ces orages se forment à l’intérieur d’une masse d’air chaud et humide et ne
sont pas rattachés à un front. Ils sont habituellement causés par le réchauffe-
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CHAPITRE DEUX
ment diurne et ont tendance à être isolés. Au Yukon et dans les Territoires du
Nord-Ouest, les orages de masse d’air se forment souvent tard dans la journée,
car le réchauffement maximum survient au début de la soirée. Ces orages persistent aussi durant la soirée parce que le soleil se couche tard à ces latitudes.
Il y a aussi une deuxième forme d’orages de masse d’air qui sont causés par une
advection d’air froid. Dans ce cas, de l’air froid se déplace au-dessus d’une surface (terre ou eau) chaude et devient instable. Le plus souvent, c’est un déplacement d’air froid au-dessus d’une masse d’eau chaude qui cause ce type d’orages.
Comme la source de chaleur est permanente, ces orages peuvent se manifester à
n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.
Fig. 2-34 - Air réchauffé par la
terre chaude
Fig. 2-35 - Air froid réchauffé par
l’eau chaude
Les orages de masse d’air ont souvent l’air de « popcorn » sur les images satellite.
Remarquez l’aspect flou des orages à l’est du Grand lac des Esclaves. Le satellite voit
les nuages du sommet des orages qui ont bourgeonné dans la troposphère en s’étendant vers l’aval. On ne peut pas savoir d’après l’image s’il y a ou non des orages dans
la masse nuageuse indiqué par « ? » symbole dans la photo 2-10.
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Photo 2-10 - Orages de masse d’air sur une image satellite, le 18 juillet 2001
à 2200 UTC Orages
(b) Orages frontaux
Ces orages se forment quand une surface frontale soulève soit une masse d’air
instable, soit une masse d’air stable qui devient instable à cause du soulèvement.
Il peut se produire des orages frontaux le long des fronts froids, des fronts
chauds et des creux d’air chaud en altitude. Ces orages sont habituellement
nombreux dans la région, se forment souvent en lignes, sont fréquemment
encastrés dans d’autres couches de nuages et ont tendance à se produire en
après-midi et jusqu’à tard en soirée. Les orages de fronts froids sont normalement plus forts que ceux de fronts chauds.
CB
CB
CI
CS
NS
AC/AS
ST
Fig. 2-36 - Orages de front chaud
(c) Orages de lignes de grains
Une ligne de grains est une ligne d’orages. Les lignes de grains peuvent mesurer
plusieurs centaines de milles de longueur et avoir des bases plus basses et des
sommets plus élevés qu’un orage moyen. Les vents forts, la grêle, la pluie et les
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CHAPITRE DEUX
éclairs qu’ils produisent font d’eux un danger extrême non seulement pour les
avions en vol mais aussi pour les avions stationnés au sol et non protégés. Les
orages de lignes de grains se produisent le plus souvent de 50 à 300 milles en
avant d’un front froid qui se déplace rapidement, mais on en observe aussi dans
les creux de basse pression, dans les zones de convergence, le long des chaînes
de montagnes et même le long d’un front de brise de mer.
(d) Orages orographiques
Les orages orographiques se forment quand de l’air humide et instable est forcé
de remonter le flanc d’une montagne. Ils sont fréquents au Yukon et dans les
contreforts des monts Mackenzie où, au cours d’une journée d’été typique, ils se
forment sous l’effet de la combinaison d’une circulation ascendante et d’un
réchauffement diurne. Quand ils s’élèvent suffisamment, les vents dominants de
l’ouest-sud-ouest en altitude les emportent vers l’est. Si les conditions sont
favorables, ils peuvent durer plusieurs heures; sinon, ils se dissipent rapidement.
Généralement, ils commencent à se former au milieu de la matinée et peuvent
continuer à se développer jusque tard en après-midi.
Vents supérieurs
Vents extérieurs
Fig. 2-37 - Orages orographiques
(e) Orages nocturnes
Les orages nocturnes sont ceux qui se forment ou qui persistent durant la nuit.
Ils sont généralement rattachés à une caractéristique météorologique de haute
altitude qui traverse la région, sont souvent isolés et ont tendance à produire
beaucoup d’éclairs.
Orages forts
La discussion que nous avons faite du cycle de vie d’un orage ne dit rien sur les
orages qui semblent persister pendant de longues périodes et qui sont « les meilleurs »
à produire des tornades et de la grosse grêle. La supercellule est un cas particulier
d’orage fort.
Une supercellule d’orage commence typiquement comme un orage multicellulaire.
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Cependant, comme les vents en altitude augmentent rapidement avec la hauteur, la
cellule commence à s’incliner. Les précipitations ne descendent donc qu’a travers une
partie de la cellule, et les courants ascendants persistent.
Le deuxième stade du cycle de vie d’une supercellule est nettement déterminé par
les conditions météorologiques. C’est à ce stade que l’on observe la plus grosse chute
de grêle et, le cas échéant, un nuage en entonnoir.
Le troisième stade d’évolution de la supercellule est celui de la dissipation. Les
courants descendants augmentent d’intensité et s’étendent horizontalement alors que
les courants ascendants diminuent. C’est à ce moment que les plus grosses tornades
et les vents rectilignes les plus forts se produisent.
Les supercellules se produisent dans le sud des Prairies, dans le sud de l’Ontario et
dans le sud-ouest du Québec mais sont rares ailleurs au Canada. Ceci dit, on a déjà
observé des supercellules traverser le sud du Grand lac des Esclaves.
Photo 2-11 - Orage fort
Source : Alister Ling
Il faut rester à distance de tout orage fort car ils sont extrêmement dangereux pour
l’aviation.
Dangers liés aux orages
S’aventurer à l’intérieur ou à proximité d’un orage est probablement ce qu’il y a de
plus dangereux pour un avion. En plus des risques habituels, comme une forte turbulence, un givrage intense, de gros grêlons, de fortes précipitations, une visibilité
réduite et des décharges électriques à l’intérieur et autour de la cellule, d’autres dangers peuvent être présents dans le milieu environnant.
(a) Le front de rafales
Le front de rafales est le bord d’attaque d’une rafale descendante; il peut s’a-
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vancer sur une distance de plusieurs milles en avant d’un orage. Il peut se produire sous un ciel assez clair et représente donc un danger sournois pour un
pilote insouciant. Un avion qui décolle, atterrit ou vole à basse altitude peut se
trouver dans un champ de vent qui varie brusquement et qui peut très vite
menacer la capacité de l’avion à se maintenir en l’air. En quelques secondes, la
direction du vent peut changer de 180º et sa vitesse, à ce moment, peut être de
l’ordre de 100 noeuds dans les rafales. De très fortes rafales, parfois appelées
« dérécho », peuvent causer des dommages considérables au sol. Dans une telle
situation, il y a lieu de s’attendre à une forte turbulence mécanique et à un
cisaillement important à travers la surface frontale jusqu’à 6500 pieds au-dessus
du sol.
(b) Rafale descendante, macrorafale et microrafale
Une rafale descendante est un courant descendant concentré et fort qui accompagne les précipitations tombant sous la cellule. Quand elle atteint le sol, elle
produit une vague horizontale de vents destructeurs. Il y a deux types de rafales
descendantes : les macrorafales et les microrafales.
Une macrorafale est un courant d’air descendant ayant un diamètre de 2,2 milles
marins ou plus et produisant des vents destructeurs pouvant durer de 5 à 20 minutes.
Les macrorafales sont fréquentes en été mais touchent rarement les villes ou les aéroports.
À l’occasion, incorporée dans la macrorafale, se trouve une violente colonne d’air
descendant appelée microrafale. Les microrafales ont un diamètre inférieur à 2,2
milles marins et produisent des pointes de vent d’une durée de 2 à 5 minutes. De tels
vents peuvent littéralement projeter un avion au sol.
Direction du déplacement
Courant descendant
extérieur dû au
refroidissement
par évaporation
Flux entrant dans
le système
air froid
Flux sortant du système
front de rafales
Fig. 2-38 - Orage incliné « en régime permanent »
Fig. 2-39 - Le front de rafales
(c) Nuage en entonnoir, tornade et trombe marine
Les orages les plus forts aspirent l’air par leur base avec beaucoup de force. L’air
qui entre a tendance à adopter un certain mouvement de rotation et, s’il devient
concentré dans une petite région, forme dans la base du nuage un tourbillon où
la vitesse du vent peut dépasser 200 noeuds. Si le tourbillon devient assez fort,
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il produit un nuage en forme d’entonnoir à partir de la base du nuage. Si ce
nuage n’atteint pas le sol, on l’appelle nuage en entonnoir. S’il atteint le sol,
c’est une tornade et s’il touche l’eau, c’est une trombe marine.
intensité
Vitesse
du vent
FO
faible
Tornade
35-62
F1
modérée
Tornade
63-97
La valeur basse correspond au moment où les vents deviennent
de force ouragan; toitures soulevées; maisons mobiles déplacées
ou renversées; automobiles poussées hors des routes; abris
d’autos détruits.
F2
forte
Tornade
98-136
Dommages considérables. Toits de maisons arrachés; maisons
mobiles détruites; wagons renversés; gros arbres endommagés
ou déracinés; objets légers transformés en projectiles
F3
violente
Tornade
137-179
Toits et certains murs arrachés de maisons solidement bâties;
wagons de train renversés; arbres déracinés dans une forêt.
F4
dévastatrice
Tornade
180-226
Maisons solidement construites rasées; structures avec faibles
fondations projetées à une certaine distance; automobiles et gros
objets projetés
F5
incroyable
Tornade
227-285
Maisons solidement construites soulevées et transportées sur
une certaine distance puis se désintégrant; automobiles projetées
à plus de 100 mètres; arbres écorcés; structures en béton armé
très endommagées
Valeur sur
l’échelle
Fujita
Type de dommages
Dommages à des cheminées; branches arrachées; arbres à
faible structure racinaire arrachés; panneaux d’affichage endommagés
Tableau 2-1 - Échelle de Fujita
Des trombes marines peuvent se produire au-dessus des grands lacs, quoique
rarement. Le premier signe de formation d’une trombe marine est un abaissement
d’une certaine région du nuage. Si cette déformation s’accentue vers le bas jusqu’à la
surface de la mer, en formant un tourbillon, de l’eau peut être emportée jusqu’à une
altitude de 60 à 100 pieds.
Pilotage par temps froid
Toute une série de problèmes peuvent survenir quand on pilote un avion dans des
conditions météorologiques extrêmement froides.
Inversions de température et invasions d’air froid
Les inversions à basse altitude sont courantes dans la plupart des régions en
automne et en hiver, à cause des poussées d’air très froid et du fort refroidissement par
rayonnement. Quand de l’air froid se déplace au-dessus d’une surface d’eau libre, il
devient très instable. Les nuages se forment un peu comme si la surface de l’eau
« bouillait » pour former des volutes qui s’élèvent en tourbillonnant. Ces conditions
peuvent être très turbulentes et occasionner un fort givrage. En outre, la convection
renforce les chutes de neige, ce qui peut donner lieu à de très mauvaises visibilités.
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CHAPITRE DEUX
Émergence
Un autre phénomène intéressant dans l’air froid est la réfraction des rayons
lumineux qui traversent une inversion avec un angle peu prononcé. Cette réfraction
crée un effet nommé émergence, une sorte de mirage qui fait que les objets normalement situés sous l’horizon apparaissent au-dessus de l’horizon.
Brouillard glacé et cristaux de glace
Il se forme du brouillard glacé quand la vapeur d’eau se sublime directement en
cristaux de glace. Dans des conditions de vent faible et de température inférieure à 30 ºC ou à peu près, comme celles qui règnent parfois à Dawson ou Yellowknife, la
vapeur d’eau provenant d’activités humaines peut former des cristaux de glace, ou du
brouillard glacé, étendus et persistants. Par vents légers, la visibilité dans le brouillard
glacé peut être presque nulle et forcer la fermeture d’un aéroport durant plusieurs
heures.
Poudrerie élevée
De la poudrerie élevée peut se produire presque partout où le vent peut emporter
de la neige sèche qui repose sur le sol, mais le problème est plus marqué loin des
régions boisées du nord et de la toundra alpine, comme le long des routes HainesSkagway et Dempster. À mesure que le vent augmente, la poudrerie peut, dans des
conditions extrêmes, réduire à moins de 100 pieds la visibilité horizontale au niveau
de la piste.
Voile blanc
Le voile blanc (ou whiteout) est un phénomène qui peut se produire quand un
nuage stratiforme d’épaisseur uniforme se trouve au-dessus d’une surface couverte de
neige ou de glace, comme un lac gelé. Les rayons de lumière sont diffusés quand ils
passent à travers la couche nuageuse de telle sorte qu’ils frappent la surface de tous les
angles. Cette lumière se réfléchit ensuite entre la surface et le nuage, ce qui élimine
toutes les ombres. Il en résulte une perte de perception de la profondeur, l’horizon
devenant impossible à discerner, et les objets sombres semblent flotter sur un voile
blanc. De telles conditions sont à l’origine de graves accidents; des avions ont heurté
la surface parce que leurs pilotes ne se rendaient pas compte qu’ils descendaient, croyant qu’ils pouvaient voir le sol.
Erreurs d’altimétrie
L’altimètre barométrique de base dans un avion suppose une variation « normale » de
la température avec l’altitude dans l’atmosphère et, d’après ce profil thermique, fait correspondre une certaine valeur de pression indiquée par l’altimètre à une certaine altitude.
Par exemple, un altimètre calé à 30,00 po indiquerait une altitude de 10 000 pieds audessus du niveau de la mer quand il détecte une pression extérieure de 20,00 po.
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L’air froid est plus dense que la valeur supposée pour l’atmosphère type de l’OACI.
C’est pourquoi un avion qui vole sur une surface à pression constante descend, en fait,
s’il vole vers une région où l’air est plus froid, même si l’altitude indiquée demeure
inchangée. Assez curieusement, un nouveau calage altimétrique fourni par une station
située dans l’air froid ne corrigera pas nécessairement ce problème et peut même
accroître l’erreur.
Examinez la situation suivante :
Un pilote obtient un calage de 29,85 po et prévoit maintenir un niveau de vol de 10
000 pieds sur sa route. Quand l’avion entre dans une région où il y a une forte inversion à basse altitude et de très basses températures à la surface, il descend graduellement le long de la surface isobare correspondant à l’altitude indiquée de 10 000 pieds.
Le pilote obtient un nouveau calage altimétrique, disons 30,85 po, de l’aéroport local
situé au fond d’une vallée dans l’air froid. Ce nouveau calage est plus élevé que le
calage original et, après le réglage, l’altimètre montrera une altitude plus élevée (dans
cet exemple, le changement est de 1 pouce et la valeur indiquée par l’altimètre passera
de 10 000 à 11 000 pieds). Sans se rendre compte de ce qui se passe, le pilote descend
encore plus pour atteindre l’altitude planifiée pour sa route, ajoutant à l’erreur d’altitude.
Si l’avion vole dans une région où les montagnes sont masquées par des nuages, la
situation peut être très dangereuse. Il n’y a pas de solution simple à ce problème autre
que d’en être conscient et de prévoir une marge supplémentaire pour franchir les
obstacles.
Cendre volcanique
La cendre volcanique est un problème sérieux, mais heureusement rare, pour l’aviation. Quand un volcan entre en éruption, une grande quantité de roches est réduite
en poussière et soufflée dans l’atmosphère. C’est la force de l’éruption qui détermine
l’altitude atteinte par la cendre et, parfois, le panache s’élève jusque dans la
stratosphère. Les vents en altitude entraînent ensuite cette cendre en aval dans la troposphère et la stratosphère. La poussière dans la troposphère se dépose assez rapidement et peut réduire la visibilité dans une vaste région. Par exemple, lors de l’éruption
du mont St. Helens, la cendre, en retombant, a réduit la visibilité dans le sud de
l’Alberta et de la Saskatchewan.
La cendre volcanique qui est aspirée dans les moteurs des avions en vol représente
toutefois une plus grande source d’inquiétude. Les moteurs à pistons peuvent étouffer quand la cendre bouche les filtres à air et les moteurs à turbine peuvent s’enflammer.
La poussière volcanique contient aussi beaucoup de poudre de pierre ponce. Les
bords d’attaque, comme les ailes, les mâts et les aubes de turbine, peuvent subir une
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CHAPITRE DEUX
abrasion assez sérieuse pour exiger le remplacement de la pièce. Des pare-brise ont
subi une abrasion jusqu’à devenir opaques.
Zone de déformation
Une zone de déformation est une région de l’atmosphère où les vents convergent le
long d’un axe et divergent le long d’un autre. Les zones de déformation (ou axes de
déformation comme on les nomme aussi) peuvent produire des nuages et des précipitations. Plus simplement dit, c’est une région de l’atmosphère dans laquelle les vents
se rencontrent (convergent) ou se séparent (divergent). Dans ces régions, un volume
donné d’air subit un étirement le long d’un axe et une contraction le long d’un autre
axe. Du point de vue météorologique, c’est une zone dans laquelle beaucoup de
nuages, de précipitations, de givrage et de turbulence peuvent se produire dans les
courants verticaux engendrés.
Pour les météorologistes, la forme la plus courante de zone de déformation est celle
que produisent les dépressions en altitude. Au nord-est d’une dépression en altitude,
on trouve habituellement une zone de déformation dans laquelle l’air subit une ascendance. Dans cette zone, il peut se former d’épaisses couches de nuages donnant des
précipitations étendues. Tout dépendant des températures en altitude, ces nuages peuvent aussi contenir beaucoup d’eau surfondue. Durant l’été, il se forme souvent des
orages à la périphérie de cette zone de nuages en après-midi. Si la zone se déplace
lentement ou qu’elle subit l’influence du terrain, alors les régions en pentes ascendantes peuvent recevoir des précipitations pendant des périodes prolongées. Le
cisaillement du vent dans l’air ascendant donnera souvent de la turbulence dans les
niveaux moyens ou plus élevés.
Une deuxième zone de déformation existe à l’ouest et au nord-ouest de ces dépressions. Dans cette zone, l’air descend, de sorte que les nuages élevés et étendus qu’on
y trouve ne sont que ceux qui enveloppent la dépression. Les précipitations sont plutôt
intermittentes ou en averses. Le cisaillement du vent peut aussi produire de la turbulence, mais celle-ci se trouve le plus souvent confinée dans les bas niveaux.
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L
H
Fig. 2-40 - Zones de déformation
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Chapitre 3
Configurations météorologiques au Yukon, dans les Territoires du
Nord-Ouest et dans l’ouest du Nunavut
Introduction
« Le temps est ce qu’il fait; le climat est ce qu’il serait censé faire. » - (anon.)
Topographie
La figure suivante montre la topographie du domaine GFACN35 : Yukon,
Territoires du Nord-Ouest au sud de 72°N et ouest du Nunavut. Le domaine
GFACN35 présente les plus fortes variations d’élévation de tous les domaines GFA,
allant du niveau de la mer dans la région de Beaufort jusqu’à des pics atteignant près
de 20 000 pieds dans l’extrême sud-ouest du Yukon.
Carte 3-1 - Topographie du domaine GFACN35
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CHAPITRE TROIS
Topographie : La portion yukonnaise du domaine GFACN35
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
OLD CROW
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
EAGLE PLAINS
OGILVIE RIVER
CHAPMAN LAKE
DAWSON
BEAVER CREEK
STEWART CROSSING
MAYO
PELLY CROSSING
FARO
BURWASH CARMACKS
HAINES JUNCTION
BRAEBRUN
ROSS RIVER
WHITE HORSE
FINLAYSON LAKE
CARCROSS
TESLIN
RANCHERIA
WATSON LAKE
Carte 3-2 - Topographie du domaine GFACN35
Ses très hautes montagnes et ses profondes vallées sont l’une des caractéristiques les
plus marquantes du Yukon. Presque tout le Yukon fait partie de la Cordillère pacifique, une région de montagnes faillées et plissées et de plateaux. Les chaînes de montagnes de la Cordillère pacifique s’étendent en direction nord-ouest depuis la
Colombie-Britannique puis bifurquent vers l’ouest à travers le Yukon et finalement
vers le sud-ouest en Alaska. Le changement d’orientation qui se produit au Yukon
produit une masse chaotique de montagnes et de vallées. On peut cependant identifier trois chaînes principales.
Les monts St.-Élie et la chaîne Côtière s’élèvent brusquement depuis l’océan
Pacifique en formant une gigantesque barrière qui coupe transversalement l’extrême
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sud-ouest du Yukon. Bien qu’elles soient découpées par plusieurs vallées fluviales, ces
chaînes entravent la progression des masses d’air du Pacifique vers l’intérieur du
Yukon. L’élévation de la chaîne Côtière varie de 6 500 pieds à près de 10 000 pieds
au-dessus du niveau de la mer, mais il y a des sommets encore plus élevés dans les
monts St.-Élie à l’ouest et au nord-ouest. Ce sont les plus hautes montagnes du
Canada et probablement le groupe de sommets le plus spectaculaire en Amérique du
Nord. D’énormes champs de glace couvrent les versants du mont Logan (19 541
pieds), du mont St.-Élie (18 008 pieds), du mont Lucania (17 260 pieds), du mont
Steel (16 470 pieds) et du mont Wood (15 945 pieds). Cet ensemble montagneux
continue vers le nord-ouest jusqu’en Alaska, où il porte le nom de monts Wrangell.
Juste au nord-est des monts St.-Élie et de la chaîne Côtière se trouve le sillon de
Shakwak, un corridor de terrain bas dans la grande région du bassin du fleuve Yukon.
Le sillon s’étend depuis la frontière de la Colombie-Britannique jusqu’à Haines
Junction, puis vers le nord-ouest jusqu’à Burwash et Northway, en Alaska. À l’est du
sillon de Shakwak, le bassin du fleuve Yukon, souvent appelé plateau du Yukon, forme
une région de hautes terres assez accidentée avec une élévation variant entre 3 000 et
5 000 pieds au-dessus du niveau de la mer, parsemée de nombreuses montagnes semblant avoir été placées au hasard et pouvant atteindre 6 500 pieds d’altitude. De longs
lacs étroits, alimentés par des glaciers, s’étendent à l’extrémité sud du plateau. Ces lacs
se déversent dans le fleuve Yukon profondément encavé et ses affluents, qui coulent
vers le nord-ouest dans le long du bassin. Au nord-est, la chaîne des Cassiars et les
monts Pelly forment le flanc du plateau.
La chaîne des Cassiars du centre-nord de la Colombie-Britannique rencontre les
monts Pelly dans le centre-sud du Yukon. Ensemble, ils forment une deuxième grande
barrière qui s’étend vers le nord-ouest en se fondant graduellement dans le terrain
généralement raboteux du plateau du Yukon, au sud-est de Dawson. Ces chaînes de
montagnes sont entrecoupées sur leur longueur de plusieurs passages assez larges
mais, de façon générale, elles conservent une élévation de 6 000 à 7 000 pieds audessus du niveau de la mer et quelques sommets s’élèvent à près de 8 000 pieds.
Dans le coin sud-est du Yukon se trouve le bassin de la Liard, une plaine de 95
milles de largeur dont l’élévation va de 2000 à 3500 pieds au-dessus du niveau de la
mer et dans laquelle la rivière Liard et ses affluents coulent vers le sud-est. Le bassin
est une extension du sillon des Rocheuses qui sépare la chaîne des Cassiars des montagnes Rocheuses dans le nord-est de la Colombie-Britannique. La route de l’Alaska
monte vers le nord en suivant le fond de ces corridors montagneux accidentés et bordés de sommets atteignant près de 10 000 pieds. Le passage du lac Summit, juste au
sud de la frontière du Yukon, est le point le plus élevé le long de la route de l’Alaska;
son élévation atteint presque 4 250 pieds au-dessus du niveau de la mer. L’extrémité
nord de la plaine Liard débouche sur le sillon de Tintina, lequel continue vers le nordouest entre les monts Pelly au sud-ouest et la chaîne de Selwyn au nord-est.
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CHAPITRE TROIS
La chaîne de Selwyn forme, avec les monts Mackenzie, un grand ensemble de sommets ininterrompus, accidentés et disposés de façon désordonnée, variant en élévation
de 8 000 à près de 10 000 pieds au-dessus du niveau de la mer le long de la frontière
est du Yukon. Ils tournent vers l’ouest autour du centre du Yukon et s’unissent, au
nord de Dawson, avec les monts Ogilvie, dont les sommets atteignent 7 000 pieds, et
finalement s’adoucissent dans le plateau du Yukon près de la frontière de l’Alaska.
Au nord des monts Ogilvie, Selwyn et Mackenzie se trouve le plateau Peel et le
bassin de la rivière Porcupine quelque peu plus étendu. La rivière Peel et ses affluents
sillonnent le plateau et fusionnent en circulant vers le nord dans le delta du
Mackenzie. La rivière Porcupine et ses affluents se joignent en circulant vers l’ouest
au-delà d’Old Crow et jusqu’en Alaska. La majeure partie du bassin de la rivière
Porcupine est formée de terrains vallonnés et de vallées assez profondes. En général,
l’élévation du terrain varie entre 1 000 et 2 000 pieds, à l’exception d’une région
presque plate comportant de nombreux lacs et marécages interconnectés, d’environ 60
milles de diamètre, nichée dans le coin nord-ouest du bassin et connue sous le nom
d’Old Crow Flats.
À l’est du plateau Peel, les chaînons Richardson forment un segment accidenté de
la frontière du Yukon ayant une élévation entre 4 000 et 5 200 pieds au-dessus du
niveau de la mer. Les chaînons s’abaissent graduellement entre 2 000 et 3 000 pieds
près de la côte arctique alors que les monts Britanniques, une extension de la chaîne
de Brooks dans le nord de l’Alaska, s’étirent vers l’ouest en s’élevant jusqu’à près de 5
000 pieds.
Une plaine côtière étroite et sans arbres, faiblement inclinée, de 6 à 12 milles de
largeur, sépare les contreforts vallonnés des chaînons Richardson et des monts
Britanniques de la mer de Beaufort. L’île Herschel se situe juste au large et à l’est de
la plage Komakuk. Cette île basse et dépourvue d’arbres est la seule île le long de la
côte du Yukon. Pauline Cove, du côté sud-est de l’île Herschel, est le seul port protégé entre le delta du fleuve Mackenzie et Point Barrow, en Alaska. Une banquise permanente se trouve habituellement à environ 50 milles au nord de l’île, dérivant en sens
horaire avec le courant dominant appelé circulation de Beaufort. Cependant, au gré
des vents et de la saison, la banquise peut atteindre la côte.
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Topographie - La portion des Territoires du Nord-Ouest et de l’ouest du
Nunavut du domaine GFACN35
Cette portion du domaine s’étend vers l’est depuis la frontière montagneuse
séparant le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest jusqu’aux basses-terres de l’île
Victoria dans le coin est de ce domaine.
SACHS HARBOUR
10,000 Pi
7000 Pi
TUKTOYAKTUK
5000 Pi
AKLAVIK
3000 Pi
INUVIK
2000 Pi
HOLMAN
FORT MCPHERSON
TSIIGEHTCHIC
1500 Pi
1000 Pi
PAULATUK
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
COLVILLE LAKE
FORT GOOD HOPE
KUGLUKTUK
NORMAN WELLS
TULITA
CAMBRIDGE
BAY
DELINE
Ligne des arbres
WRIGLEY
LUPIN
RAE LAKES
EKATI
WEKWETI
FORT SIMPSON
JEAN MARIE RIVER
FORT LIARD
TROUT LAKE
WHA TI
YELLOWKNIFE
FORT PROVIDENCE
KAKISKA
HAY RIVER
LUTSELK'E
FORT RESOLUTION
FORT SMITH
Carte 3-3 - Topographie de la portion des Territoires du Nord-Ouest et de l’ouest
du Nunavut du domaine GFACN35
Treeline - Limite des arbres
Montagnes - Les montagnes du Yukon s’étendent dans les Territoires du NordOuest. Les monts Mackenzie s’incurvent vers l’est depuis le Yukon à environ 65°N
puis vont vers le sud-est à l’ouest de Norman Wells et de Fort Simpson. Le point culminant des monts Mackenzie, ainsi que des Territoires du Nord-Ouest, d’une élévation de 9 098 pieds au-dessus du niveau de la mer, se situe presque directement à
l’ouest de Fort Simpson, près de la frontière Yukon / Territoires du Nord-Ouest. Non
loin de là, le mont Sir James MacBrien s’élève à 9 062 pieds.
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CHAPITRE TROIS
Le long de la partie nord de la frontière Yukon / Territoires du Nord-Ouest, les
chaînons Richardson, qui sont principalement situés dans le nord du Yukon, s’étendent aussi dans les Territoires du Nord-Ouest. Cette formation s’élève rapidement à
environ 2 000 pieds au-dessus du niveau de la mer depuis le delta du Mackenzie, qui
se trouve à peu près au niveau de la mer, et culmine à près de 5 500 pieds à l’ouest
d’Aklavik. Ces montagnes évoquent toute la gamme de régimes nuageux de pentes
ascendantes et de pentes descendantes et toute la gamme des vents canalisés, des vents
de jet et des vents de coin. Ces chaînons, de même que ceux du Yukon, privent d’une
bonne partie de leur humidité les masses d’air qui envahissent les Territoires du NordOuest depuis l’ouest ou le sud-ouest. Ils masquent aussi les centres de basse pression
qui voyagent du golfe d’Alaska vers les Territoires du Nord-Ouest.
Basses-terres - Le Grand lac des Esclaves, le Grand lac de l’Ours, la vallée de la rivière Liard et la vallée du fleuve Mackenzie sont des dépressions de terrains dans les
Territoires du Nord-Ouest. Les niveaux d’eau vont de 500 pieds au-dessus du niveau
de la mer dans les deux Grands lacs à seulement quelques pieds dans le delta. Les
vents du nord-ouest peuvent pousser des nuages bas de la mer de Beaufort ou de la
baie Mackenzie dans le delta du Mackenzie et le Bas-Mackenzie. Un avion qui
décolle de l’un ou l’autre des aéroports de ces régions basses le long des vallées fluviales ou des rives du Grand lac des Esclaves vole au-dessus d’un terrain qui s’élève et
pourra donc être aux prises avec des plafonds qui s’abaissent et des visibilités qui se
détériorent. Dans certains cas, le terrain s’élève presque verticalement. Le terrain bas
de la vallée du Mackenzie est une région favorable aux centres de basse pression qui
ont perdu leur identité en traversant le Yukon.
Les Grands lacs offrent des panoramas assez spectaculaires depuis leurs rives - La
surface du Grand lac de l’Esclave et du Grand lac de l’Ours est à environ 500 pieds
au-dessus du niveau de la mer. Le long du rivage du Grand lac de l’Ours, il y a des
endroits où le terrain s’élève rapidement. Les monts Grizzly Bear, qui se trouvent sur
une péninsule du sud-ouest du Grand lac de l’Ours, présentent des sommets de près
de 2 300 pieds. Les collines Scented Grass, sur la péninsule « suivante » en allant vers
le nord, s’élèvent à environ 2 150 pieds.
Le bras nord-est du Grand lac des Esclaves offre des élévations aussi spectaculaires
(falaises) depuis le niveau du lac jusqu’à plus de 1 600 pieds.
D’autres montagnes, quelques endroits élevés puis d’autres hautes terres Immédiatement à l’est de la vallée du Mackenzie, d’un point au sud de Fort Good
Hope à un point au sud de Wrigley, les monts Franklin s’élèvent pour atteindre 5 175
pieds au-dessus du niveau de la mer à quelques milles au nord-est de Wrigley et environ 3 300 pieds tout juste à l’est de Norman Wells. Le terrain que les pilotes survolent n’est pas nécessairement aussi élevé. Par exemple, Bear Rock, immédiatement au
nord-ouest de Tulita, s’élève à près de 1 500 pieds et on en parle comme d’un terrain
favorable à la turbulence.
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Certains accidents de terrains dans le sud-ouest des Territoires du Nord-Ouest sont
dignes de mention, notamment le plateau Horn (élévation générale de 2 100 pieds audessus du niveau de la mer avec des sommets approchant les 2 750 pieds), les collines
autour de Trout Lake (sommets dépassant 2 650 pieds) et les collines Cameron (sommets à environ 2 900 pieds).
Terrains élevés jusqu’à la côte est du Grand lac des Esclaves ainsi qu’au nord et à
l’est du Grand lac de l’Ours - Depuis le sud-est et l’est du Grand lac des Esclaves
jusqu’à l’est et au nord du Grand lac de l’Ours et au-delà jusqu’à la côte arctique, l’élévation du terrain est généralement supérieure à 1 400 pieds au-dessus du niveau de la
mer. Elle s’élève par endroits, jusqu’à 1 886 pieds au sud-est du Grand lac des
Esclaves, à 2 250 pieds à l’est du lac Contwoyto et à 2 900 pieds à moins de 30 milles
au sud-est de Clinton Point sur la côte arctique. Le niveau de l’eau du lac Contwoyto
est à 1 480 pieds. La limite des arbres passe dans cette région. Au nord-est et à l’est
de cette limite, les vents forts causent facilement de la poudrerie à des endroits comme
la région de la mine de diamants autour du lac de Gras.
La descente vers le niveau de la mer est abrupte dans un arc allant de la rive sudouest de la baie Franklin au sud de la presqu’île Parry, à la rive sud-est de la baie
Darnley et le long de la côte jusque dans la région du cap Young. Quand la circulation vient de la mer, ces brusques élévations peuvent retenir les nuages bas et le brouillard du côté de la mer.
Sud de l’île Banks - Le terrain dans la partie sud-ouest est assez plat, à environ 300
pieds au-dessus du niveau de la mer avec par endroits des collines à près de 700 pieds.
La partie sud-ouest comporte de plus fortes élévations, en particulier à l’extrémité
sud, le promontoire Nelson, qui atteint 2 450 pieds d’altitude.
Île Victoria - Les terrains plus élevés qui prennent naissance dans l’île Banks s’étendent dans l’ouest de l’île Victoria. Les plaines côtières prédominent mais certains
éléments de relief se dressent jusqu’à 2 150 pieds.
Le terrain dans l’est de l’île Victoria est bas et plat. En outre, cette région est synoptiquement favorable aux forts vents du nord-ouest. À cause de ces deux particularités, la région fait partie de l’allée des blizzards, un corridor s’étendant du nord-ouest
au sud-est depuis le milieu de l’archipel Arctique jusqu’aux rives de la baie d’Hudson
et favorable aux blizzards.
Bassins fluviaux - Les principaux bassins fluviaux sont ceux du Mackenzie et du
Yukon. Le fleuve Mackenzie, de par son débit annuel estimé à son embouchure, vient
au 4e rang des fleuves qui se déversent dans l’Arctique et au 19e rang de tous les
fleuves du monde. Son bassin hydrographique draine une grande partie des Territoires
du Nord-Ouest de même qu’une partie du Yukon et des trois provinces les plus à
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CHAPITRE TROIS
l’ouest du pays. Parmi les affluents importants du Mackenzie dans le domaine
GFACN35, mentionnons les rivières Liard, Peel, des Esclaves et Arctic Red.
Le bassin hydrographique du fleuve Yukon draine la plus grande partie du territoire
du Yukon. Ses principaux affluents dans le domaine comprennent les rivières
Porcupine, Stewart, Pelly et Teslin.
Les bassins hydrographiques des rivières Alsek, Coppermine et Horton font également partie du domaine GFACN35.
Carte 3-4 - Sections du bassin fluvial
du Mackenzie se trouvant dans les
Territoires du Nord-Ouest et au Yukon
Source: E. Leinberger, UBC, Étude
d’impact sur le bassin du Mackenzie
Limite des arbres et végétation
La limite des arbres est une caractéristique importante du domaine GFACN35. Les
arbres constituent une barrière qui retient la neige et amortit le vent. À l’est et au nord
de la limite des arbres, les vents sont plus forts et produisent davantage de poudrerie
basse et élevée.
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SACHS HARBOUR
10,000 Pi
7000 Pi
TUKTOYAKTUK
5000 Pi
AKLAVIK
3000 Pi
INUVIK
2000 Pi
HOLMAN
FORT MCPHERSON
TSIIGEHTCHIC
1500 Pi
1000 Pi
PAULATUK
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
COLVILLE LAKE
FORT GOOD HOPE
KUGLUKTUK
NORMAN WELLS
TULITA
CAMBRIDGE
BAY
DELINE
Ligne des arbres
WRIGLEY
LUPIN
RAE LAKES
EKATI
WEKWETI
FORT SIMPSON
JEAN MARIE RIVER
FORT LIARD
TROUT LAKE
WHA TI
YELLOWKNIFE
FORT PROVIDENCE
KAKISKA
HAY RIVER
LUTSELK'E
FORT RESOLUTION
FORT SMITH
Carte 3-5 - Limite des arbres dans le domaine GFACN35
La durée du jour en juin et en juillet a un effet sur la température et
l’humidité relative et conséquemment sur la formation du brouillard
Sauf lors des intrusions d’air froid, la température reste élevée durant la soirée et la
nuit. Il s’ensuit que l’humidité demeure plus faible que dans les latitudes plus méridionales, et la possibilité de brouillard est réduite.
La durée du jour en juin et en juillet permet aux orages de se produire plus tard
En juin et en juillet, les températures demeurent élevées au cours de la soirée. Des
orages peuvent se produire à la fin de la soirée ou même après minuit plutôt que, comme
dans les régions plus au sud, en après-midi ou en soirée. Lorsque des orages se produisent, leur base est souvent élevée, ce qui peut donner lieu à de la foudre en air libre.
Lumière du jour, lumière crépuscule et nuit
Le domaine GFACN35 va de 60°N à 72°N - une région connue pour ses longues
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CHAPITRE TROIS
journées d’été et ses longues nuits d’hiver. Les jours sont effectivement allongés et les
nuits raccourcies par des périodes de crépuscule, comme suit :
Photo 3-1 - Soleil de minuit
Source : Site Web du Gouvernement
des Territoires du Nord-Ouest
Le crépuscule civil est défini comme la période du matin ou du soir au cours de
laquelle le centre du disque solaire est à 6° ou moins au-dessous de l’horizon. C’est la
limite où la lumière crépusculaire permet de nettement distinguer les objets au sol,
lorsque les conditions météorologiques sont bonnes. Au début du crépuscule civil du
matin ou à la fin du crépuscule civil du soir, l’horizon est clairement défini et les
étoiles les plus brillantes sont visibles quand les conditions atmosphériques s’y prêtent
et en l’absence de la lune ou d’autres sources de lumière. Le matin, avant le début du
crépuscule civil, et le soir, après la fin du crépuscule civil, un éclairage artificiel est
normalement requis pour mener des activités extérieures ordinaires. La noirceur complète, cependant, se termine un certain temps avant le début du crépuscule civil du
matin et commence un certain temps après la fin du crépuscule civil du soir. Transport
Canada permet les vols VFR durant le crépuscule civil et, pour les besoins de l’aviation, la nuit est définie comme la période allant de la fin du crépuscule civil du soir au
début du crépuscule civil du matin.
Le crépuscule nautique est défini comme la période du matin ou du soir au cours
de laquelle le centre du disque solaire est à 12° ou moins au-dessous de l’horizon. Au
début ou à la fin du crépuscule nautique, on peut distinguer le contour des objets au
sol quand les conditions atmosphériques sont bonnes et en l’absence d’autres sources
de lumière, mais les activités extérieures détaillées ne sont pas possibles et l’horizon
est imprécis.
Le crépuscule astronomique est défini comme la période du matin ou du soir au
cours de laquelle le centre du disque solaire est à 18° ou moins au-dessous de l’hori-
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zon. Avant le début du crépuscule astronomique du matin ou après la fin du crépuscule astronomique du soir, le soleil ne contribue pas à l’éclairement du ciel. Pendant
une période appréciable après le début du crépuscule du matin ou avant la fin du crépuscule du soir, l’éclairement du ciel est si faible qu’il est pratiquement imperceptible.
lumière du jour + lumière du ciel= l’éclairement
24
22
20
18
16
Hrs
14
12
10
8
6
4
2
1-
Ja
15 n
-J
an
1Fe
14 b
-F
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1M
a
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1Ju
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c
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1N
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15 v
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1D
e
15 c
-D
ec
0
Fort Smith - lumière du jour
Fort Smith - lumière du ciel
Fort Smith - l’éclairement
Sachs Harbour - lumière du jour
Sachs Harbour - lumière du ciel
Sachs Harbour - l’éclairement
Dawson - lumière du jour
Dawson - lumière du ciel
Dawson - l’éclairement
Fig. 3-1 - Heures de jour, crépuscule et éclairement : Fort Smith, Sachs Harbour,
Dawson et Old Crow
Bien sûr, en terrain montagneux, l’horizon n’est pas plat, et ces définitions sont
quelque peu inexactes.
Au nord d’environ 65,5°N, il y a une période, centrée à peu près sur le 21 juin, où
la durée du jour est de 24 heures. À Sachs Harbour (72°N), le soleil se lève le 8 mai
et ne se couche pas avant le 3 août. Même à des localités plus au sud comme Watson
Lake et Fort Smith, la durée du jour atteint un maximum de 18,9 heures.
Au nord d’environ 67,5°N, il se produit une période en hiver, centrée sur le 21
décembre, durant laquelle il n’y a pas de lumière du jour. À Sachs Harbour, le soleil se
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CHAPITRE TROIS
couche le 15 novembre pour ne pas se relever avant le 26 janvier. Cependant, même
autour du 21 décembre, il y a encore deux heures de crépuscule civil. Plus loin au sud,
à Watson Lake et à Fort Smith, le jour dure 5,9 heures en plus de presque deux heures
de crépuscule civil.
Les limites où l’on peut observer 24 heures de lumière du jour et 24 heures sans
lumière du jour (non pas de noirceur) ne coïncident pas. Elles s’écartent plutôt de 50
milles au nord et au sud du cercle arctique en terrain plat. C’est parce que sur le cercle arctique, la moitié du disque solaire demeure visible sur l’horizon nord à minuit
solaire le jour le plus long et la moitié du disque solaire demeure visible sur l’horizon
sud à midi solaire le jour le plus court. Ces limites sont considérablement décalées vers
le sud en terrain montagneux, en particulier dans les vallées profondes.
Fig. 3-2 - 24 heures de lumière du jour vs 24 heures sans lumière du jour
Gel tardif, zones d’eau libre, chenaux, polynies
Les zones d’eau libre sont une source d’humidité et elles favorisent toute l’année la
formation de nuages bas et de brouillard. L’automne et l’hiver, les nuages et le brouillard sont souvent composés de gouttelettes d’eau surfondue et donc capables, l’un
comme l’autre, de produire de la bruine verglaçante et un givrage important. Les
nuages bas et le brouillard qui se forment au-dessus des zones d’eau libre sont
régulièrement transportés dans les terres du côté sous le vent.
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Au cours de l’automne, de l’hiver et du printemps, il y a certains endroits où de l’eau
libre persiste plus longtemps et où des chenaux réapparaissent avec régularité quand
le vent pousse la glace vers la mer. Dans certains cas, des zones d’eau libre défient le
gel toute l’année. Ces zones sont appelées des polynies. L’une des plus connues dans
le domaine GFACN35 est la polynie du cap Bathurst. En plus des polynies et
chenaux récurrents, il y a des régions où la prise des glaces est tardive ou qui sont
fréquemment libres. Une région « d’eau profonde » au centre du golfe d’Amundsen
est souvent l’une des dernières régions de la mer de Beaufort à s’englacer et constitue
donc une source persistante d’humidité dans les bas niveaux.
POLYNYAS ( LATE WINTER
THROUGH SPRING)
POLYNIES (PÉRIODE DE FIN DE
L'HIVER ET DU PRINTEMPS)
Legend/Légende
Polynya
Polynie
Flaw or
shore polynya
Polynie de séparation
ou côtière
Sources:
Stirling, I., and Cleator, H(Eds.). 1981. Polynyas in the
Canadian Arctic. Can. Wildl. Serv. Occasional Paper 46.
70pp.
Stirling, I. 1997. The importance Of Polynyas Ice Edges,
And Leads To Marine Mammals And Birds. J.Mar. Syst.
10:9-21
Fig. 3-3 - Polynies
Source : Service canadien
des glaces et Ian Stirling
La ligne de démarcation entre la banquise côtière fixe et le pack dans la baie
Mackenzie et la péninsule de Tuktoyaktuk suit la ligne de profondeur de 60 pieds.
C’est le long de cette ligne que les vents, notamment les vents de l’est, peuvent
repousser la glace pour ouvrir un chenal. Les vents du large ramènent le pack contre
la banquise côtière et la ligne de démarcation entre le pack et la glace fixée à la côte
devient presque invisible sur les images satellite.
Les photos suivantes montrent la lisière de la banquise côtière dans la baie
Mackenzie et au large de la péninsule de Tuktoyaktuk. C’est une image infrarouge,
c’est-à-dire une image de la chaleur. Plus sombre est la zone, plus récente était la
présence d’eau libre. Certaines des zones les plus sombres peuvent être un mélange
d’eau libre et de divers types minces de nouvelle glace, comme le sorbet. La figure
montre des fissures dans le golfe d’Amundsen datant d’époques différentes. Les fissures s’étendent jusqu’aux environs de l’île Holman.
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CHAPITRE TROIS
SACHS HARBOUR
HOLMAN ISLAND
BAIE
MACKENZIE
GOLFE
AMUNDSEN
TUKTOYAKTUK
Photo 3-2 - Image satellite infrarouge
du 19 janvier 2002 montrant des chenaux
et de la glace mince dans la baie Mackenzie
et le golfe d’Amundsen
PAULATUK
Source : Service météorologique
du Canada
En mars et en avril, quand la lumière du jour à 70°N « réapparaît », les images satellite visibles deviennent utiles pour repérer les zones d’eau libre, c’est-à-dire les sources
d’humidité. En fait, l’été, quand les températures de l’eau et de la glace sont presque
égales, les images infrarouge ne permettent pas de bien distinguer la glace de l’eau, et
on utilise plutôt les images visibles.
SACHS HARBOUR
HOLMAN
ISLAND
TUKTOYAKTUK
INUVIK
Photo 3-3 - Image satellite visible du 29 mai
2001 montrant la zone d’eau libre du golfe
d’Amundsen ainsi que le chenal au large de
la baie Mackenzie et la lisière de la banquise
côtière à Tuktoyaktuk.
PAULATUK
KUGLUKTUK
Source : Service météorologique
du Canada
Saison d’eau libre dans la baie Mackenzie, le sud de la mer de
Beaufort et la voie navigable vers Cambridge Bay
La fonte commence tôt en juin et de grandes mares se forment rapidement, tant sur
la banquise côtière que sur le pack. Le débit sortant du fleuve Mackenzie devient discernable et crée une zone d’eau libre dans le coin sud-est de la baie Mackenzie pendant que la polynie du cap Bathurst s’étend vers le sud-ouest. La fonte estivale amincit
la glace d’environ trois pieds dans la région au large et de quatre à cinq pieds près du
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rivage. Ceci signifie que les floes de première année dans la zone côtière se désintègrent avant que le reste de la glace n’ait fini de s’amincir.
La plupart des années, le pack retraite graduellement vers le nord après l’apparition
de la polynie du cap Bathurst. Une année sur trois, le pack demeure proche de sa position printanière. Avec le retrait du pack vers le nord, une zone d’eau libre se forme
entre la banquise côtière et le pack. À mesure que la banquise côtière se fracture et se
désintègre, et d’autant plus quand le pack se retire plus loin vers le nord, la région
d’eau libre s’agrandit progressivement. Mais même alors, la glace peut s’attarder par
endroits. L’anse Pauline, par exemple, sur l’île Herschel, est l’un de ces endroits. La
glace peut y entrer et en sortir rapidement et, certaines années, y rester pendant toute
la saison d’eau libre.
BREAK-UP DATES
LES DATES DU DÉGLACEMENT
Legend / Légende
No Ice - Jun 18
Pas de glace - 18 Juin
Jun 18
18 Juin
Jul 02
02 Juil
Jul 16
16 Juil
Jul 30
30 Juil
Aug 13
13 Août
Aug 27
27 Août
Minimal Ice Extent - Sep 10
Land
Étendue minimale de glace - 10 Sep
Land
Fig. 3-4 - Dates du déglacement,
de 1971 à 2000.
Source : Service canadien des glaces
Septembre est le meilleur mois, pour ce qui est de la glace. La fonte dure depuis
trois mois et se poursuit, de telle sorte que les floes qui restent sont passablement
affaiblis par les mares qu’ils portent. Il est possible, durant ce mois, que des vents du
nord-ouest poussent le pack vers le sud.
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MÉDIAN OF ICE
CONCENTRATON
MEDIANE DE LA
CONCENTRATION DES GLACES
Legend / Légende
Less Than 1/10
Moins de 1/10
1 - 3/10
1 - 3/10
4 - 6/10
4 - 6/10
7 - 8/10
7 - 8/10
9 - 9+/10
9 - 9+/10
10/10
10/10
Land
Terre
Fig. 3-5 - Conditions glacielles moyennes
le 24 septembre, de 1971 à 2000
Source : Service canadien
des glaces
Englacement
L’englacement se produit en octobre et est lié à la position du pack au large.
Le gel commence près des floes de la banquise en dérive mais se produit aussi dans
les eaux côtières peu profondes. Certaines années, de la banquise lâche peut persister
jusqu’à tôt en novembre. D’autres années, par contre, quand le pack se trouve près de
la côte, le gel survient rapidement et, vers le milieu d’octobre, les eaux arctiques du
domaine GFACN35 peuvent être complètement gelées. L’englacement se produit à
peu près au même moment dans la région de l’île Herschel, à l’ouest, et dans la région
du cap Dalhousie, à l’est.
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FREEZE-UP DATES
LES DATES DE L'ENGLACEMENT
Legend / Légende
Minimal Ice Extent - Sep 10
Etendue minimale de glace - 10 Sep
Sep 24
24 Sep
Oct 08
Oct 08
Oct 22
22 Oct
Nov 05
05 Nov
Nov 19
19 Nov
Dec 04
04 Déc
No Ice - Dec 04
Land
Pas de glace - 04 Déc
Terre
Fig. 3-6 - Dates de l’englacement,
1971 à 2000.
Source : Service canadien de
des glaces
Prise des glaces et fonte des glaces sur les lacs
Prise des glaces
LE GRAND LAC DES ESCLAVES
LE GRAND LAC DE L’OURS
PRISE DES
GLACES
LAC ENTIER
BACK BAY, YELLOWKNIFE
TÔT
25 NOV
18 OCT
13 NOV
MÉDIAN
8 DEC
28 OCT
25 NOV
TARD
16 DEC
18 NOV
10 DEC
Tableau 3-2 - Prise des glaces, Grand lac
des Esclaves et Grand lac de l’Ours, de
1988 à 1998
Source : Anne Walker
Comme dans les zones océaniques, les lacs de la région, et en particulier les grands
lacs comme le Grand lac des Esclaves et le Grand lac de l’Ours, favorisent la formation de nuages et de brouillard durant l’automne jusqu’à ce qu’ils gèlent complètement. Ces lacs favorisent aussi la formation de brouillard durant la fonte printanière,
mais à un degré moindre. Pendant l’automne, lorsque la température de l’air est
inférieure au point de congélation et que les nuages et le brouillard sont fréquemment
chargés de gouttelettes d’eau surfondue, il peut y avoir de la bruine verglaçante occasionnant un givrage important. À l’automne, l’air froid qui passe au-dessus d’une eau
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CHAPITRE TROIS
relativement chaude - ce qui se produit souvent quand le vent est du nord-ouest engendre souvent des brourrasques et des courants de neige.
La prise et la fonte des glaces montrent une assez grande variabilité annuelle. Les
tableaux suivants présentent les dates de prise et de fonte observées durant la période
de 1988 à 1998 inclusivement et sont le fruit du travail d’Anne Walker, du Service
météorologique du Canada, et d’autres.
Dégel des rivières
Dégel
LE GRAND LAC DES ESCLAVES
LE GRAND LAC DE L’OURS
DÉGEL
LAC ENTIER
BACK BAY, YELLOWKNIFE
TÔT
1 JUIN
28 MAI
30 JUIN
MÉDIAN
21 JUIN
1 JUILLET
5 JUILLET
TARD
24 JUIN
5 JUIN
19 JUILLET
Tableau 3-1 - Fonte des glaces, Grand lac des
Esclaves et Grand lac de l’Ours, de 1988 à 1998
Source : Anne Walker
Le dégel des rivières survient bien avant celui des lacs. Les rétrécissements du lit
des rivières peuvent causer des embâcles et, par suite, des inondations. Ceci peut se
produire, par exemple, dans le delta du Mackenzie, là où le canal central s’incurve en
fer à cheval à Tununuk et dans les intersections de chenaux au nord d’Aklavik. Dans
le delta du Mackenzie, ce phénomène peut s’amplifier car les chenaux les plus grands
coulent toute l’année mais les autres peuvent geler jusqu’au fond. D’autres endroits
ont été inondés en raison d’embâcles, notamment Hay River, situé près des rives du
Grand lac des Esclaves, et le fleuve Mackenzie dans la région de Fort Simpson.
Depuis 1896, les résidents de Dawson, au Yukon, tiennent une loterie pour deviner la minute exacte où la glace va partir. Le dégel a toujours été un sujet de préoccupation à Dawson, car cette localité est construite sur une plaine d’inondation au confluent du fleuve Yukon et de la rivière Klondike. À cinq reprises au cours des 100
dernières années, des embâcles ont causé de graves inondations à Dawson. On a érigé
une digue de protection le long de la rivière en 1987 pour protéger la ville contre les
inondations qui ne devraient maintenant se produire qu’une fois tous les 200 ans.
Depuis les 104 années pour lesquelles on tient des relevés sur le dégel à Dawson, la
date moyenne est le 9 mai. Cependant, au cours de la dernière décennie, les relevés de
Ressources en eau montrent que le dégel s’est régulièrement produit plus tôt qu’à
l’habitude, peut-être en raison d’un changement climatique.
Circulation moyenne en altitude
Dans le domaine GFACN35, deux caractéristiques déterminent la circulation en
altitude : une basse pression en altitude dont la position moyenne se trouve au centre
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des îles de l’Arctique, en été - et qui s’intensifie et dérive dans le nord du bassin de
Foxe, en hiver -, et la dépression des Aléoutiennes / anticyclone du Pacifique.
Bien qu’on ne le voie pas, le tourbillon circumpolaire, cousin de la dépression des
îles de l’Arctique, est également important dans la portion nord du domaine.
L
5500
5600
5700
500 hPa
approx. 18 000 pieds
5800
Fig. 3-7 - Vents en altitude moyens en été
5150
5200
5300
L
5400
5500
5600
500 hPa
approx. 18 000 pieds
Fig. 3-8 - Vents en altitude moyens en hiver
Dans le domaine GFACN35, la circulation moyenne est beaucoup plus forte en
hiver qu’en été. La circulation est principalement du nord-ouest en hiver et de l’ouest
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CHAPITRE TROIS
en été. La circulation du nord-ouest en altitude en hiver maintient les systèmes de
haute pression arctiques dans tout le domaine et les entraîne souvent vers le sud dans
les Prairies.
Quand la circulation en altitude vient du nord-ouest, il faut porter attention aux systèmes qui arrivent de l’océan Arctique. Avec ces systèmes, l’écoulement dans les 3000
ou 4000 premiers pieds au-dessus du niveau de la mer est très important, car les nuages
apportés vers le sud-est depuis le bassin arctique sont, en majeure partie, des nuages bas.
L’addition de nuages de l’étage moyen associés à un creux en altitude épaissit la couche
de nuages et produit des zones de précipitations.
Les figures précédentes montrent des circulations moyennes. À un moment quelconque, la circulation en altitude peut être très différente. Par exemple, en hiver plus particulièrement, la dépression du bassin de Foxe peut être dans la baie d’Hudson.
Dans la figure suivante, la circulation en altitude présente le 25 janvier 2002 montre
une intense dépression en altitude au sud-est de Baker Lake dont l’écoulement empiète
sur les sections est de la GFACN35. Il est intéressant de remarquer qu’au-dessus du sud
du Yukon règne une circulation dont l’humidité provient du golfe d’Alaska.
522
528
522
H
522
approx. 18 000 pieds
522
532
522
L
H
522
510
509
496
482
L
510
480
L
502
482
510
510
Fig. 3-9 - Circulation en altitude le 25 janvier 2002
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La circulation en altitude le 7 janvier 2002 montre que la dépression en altitude du
pôle Nord s’est déplacée dans le secteur alaskien du bassin arctique et engendre un fort
écoulement de l’ouest-sud-ouest dans la portion la plus septentrionale du domaine
GFACN35. Il y a, en même temps, un écoulement du sud-ouest et ce qui semble être
un creux en altitude dans le centre et le sud du Yukon.
522
528
522
H
522
approx. 18 000 pieds
522
532
522
L
H
522
510
509
496
482
L
510
480
L
502
482
510
510
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Fig. 3-10 - Circulation en altitude le 7 janvier 2002
Creux en altitude et crêtes en altitude
Les caractéristiques les plus courantes qui se déplacent dans la circulation en altitude sont les crêtes en altitude et les creux en altitude. Lorsqu’une crête en altitude se
trouve au-dessus d’une région, le temps devient stagnant et les vents sont légers à tous
les niveaux. En été, des conditions chaudes, sèches et ensoleillées prédominent alors
qu’en hiver, le ciel est généralement clair sous une crête mais il peut y avoir du stratus
et du stratocumulus à l’est de la crête.
Les creux en altitude produisent des zones de nuages et de précipitations. Les creux
en altitude ont aussi tendance à être plus forts en hiver et sont souvent accompagnés
d’importantes masses nuageuses et de précipitations étendues, en particulier dans les
régions ascendantes le long des versants au vent des chaînes de montagnes. Durant les
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CHAPITRE TROIS
mois d’été, les masses nuageuses associées aux creux en altitude sont plus petites,
habituellement plutôt convectives et produisent principalement des averses et des
orages. Les creux en altitude peuvent être associés à une dépression en surface ou à un
système frontal, ce qui favorise davantage les nuages et les précipitations. Le dégagement derrière un creux en altitude peut être assez graduel en l’hiver mais a plutôt tendance à se faire rapidement en été.
Il est fréquent que le bord d’attaque des nuages qui accompagnent un creux en
altitude - habituellement du cirrus puis de l’altocumulus - s’étende jusqu’à la crête en
altitude. Un fort creux en altitude peut souvent supprimer une crête en altitude. Les
prévisionnistes parlent dans ce cas d’un « écrasement de la crête ». Dans le sillage
d’un tel creux en altitude, il arrive fréquemment que la crête en altitude se rebâtisse
avec vigueur au nord.
Creux et crêtes en altitude - exemple en hiver
Dans l’exemple hivernal suivant, une circulation en altitude du sud-ouest a amené
un creux en altitude (représenté par la ligne rouge tiretée) dans le sud du Yukon, une
circulation de l’ouest a entraîné le creux en altitude dans le sud-ouest des Territoires
du Nord-Ouest et une circulation du nord-ouest a vivement repoussé le creux en
altitude - et ses nuages - vers le sud-est dans les Prairies. Les nuages qui accompagnent ces creux en altitude apparaissent « blanc » sur les images satellite, parce qu’on
voit les températures froides du sommet des cirrus et des altocumulus. Les chaînes de
montagnes successives enlèvent beaucoup d’humidité à ces systèmes.
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LES CREUX EN ALTITUDE
approx. 18 000 pieds
LES CREUX EN ALTITUDE
approx. 18 000 pieds
Fig 3-11 - Cartes à 500 hPa et images satellite du 16 janvier 2002
à 0000 UTC (en haut) et du 17 janvier à 0000 UTC (en bas)
Creux et crêtes en altitude - exemple en été
Les creux en altitude sont souvent aussi difficiles à résoudre que les conditions qu’ils
produisent. Bien que les creux en altitude soient fréquemment liés à des nuages et à
une activité orageuse, ces éléments ne sont qu’une partie de l’équation. Lorsqu’on
tient compte de facteurs comme l’humidité à extraire, le réchauffement diurne et le
soulèvement orographique, il devient vite évident que les orages, par exemple, ne
s’alignent pas avec les creux en altitude de la façon pratique qui ferait notre affaire!
Dans l’exemple estival suivant, il y a trois creux en altitude et une dépression en altitude à l’origine de la plupart des éclairs observés. Les données sur la foudre proviennent d’un réseau de capteurs déployé dans la vallée du Mackenzie et au sud du Grand
lac des Esclaves et sont une gracieuseté du gouvernement des Territoires du NordOuest, ministère des Ressources renouvelables.
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CHAPITRE TROIS
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528
L
523
546
558
558
L
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LES CREUX EN ALTITUDE
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approx. 18 000 pieds
Fig. 3-12 - Carte à 500 hPa du 6 août 2001 à 0000 UTC
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Fig. 3-13 - Éclairs nuage-sol détectés par le réseau de capteurs du
gouvernement des Territoires du Nord-Ouest durant la période allant
de 1200 UTC le 05 août à 1200 UTC le 06 août 2001
Source: Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, ministère des
Ressources renouvelables.
Photo 3-4 - Image satellite visible du 5 août 2001 à 2329 UTC
Remarquez les nuages qui ont l’apparence de pop-corn près
de la frontière entre le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest.
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CHAPITRE TROIS
Dépressions froides
Une dépression froide est une grande région quasi circulaire de l’atmosphère dans
laquelle les températures s’abaissent en allant vers le centre, tant à la surface qu’en
altitude. Bien qu’un centre de basse pression à la surface soit habituellement présent
sous la dépression froide, c’est sur les cartes en altitude que son vrai caractère est le
plus facile à voir. L’importance des dépressions froides vient de ce qu’elles produisent
de vastes régions de nuages et de précipitations, sans compter qu’elles ont tendance à
demeurer au même endroit durant de longues périodes. Pour les dépressions froides
mobiles, les plus fortes accumulations de pluie en été/automne et de neige en
automne/hiver en 24 heures se produisent habituellement dans le quadrant nord-est
de la dépression fermée à 500 hPa. La pluie est généralement de plus faible intensité
dans les quadrants nord-ouest et sud-ouest de la dépression. Cependant, quand le
centre en altitude se déplace lentement, les nuages s’enroulent autour du centre et
quand l’enroulement nuageux rencontre des conditions de pente ascendante, il peut
tomber beaucoup de pluie. C’est ce qui se produit quand la dépression demeure
pendant un certain temps au-dessus du Grand lac des Esclaves, par exemple. La
région de Simpson-Liard, y compris le parc national de Nahanni, se trouve alors
exposée à des épisodes de précipitations abondantes. Cette pluie produit de mauvaises conditions de vol, avec des couches massives de stratus, de stratocumulus et de
nimbostratus combinées à des visibilités réduites dans un mélange de pluie, de brume
et de brouillard.
L’image à la surface d’une dépression froide en altitude est couramment une intense
dépression en surface (isobares très rapprochées l’une de l’autre). Celles-ci produisent
souvent de la turbulence et un cisaillement du vent à basse altitude.
Analyse
de surface
500 hPa
approx. 18 000 pieds
552
558
L
L
543
988
1000
ALBERTA
1004
BC
552
SASK
1012
1008
558
Fig. 3-14 - Intense dépression en surface (à gauche) sous une dépression en
altitude (à droite), à 0000 UTC le 25 août 2001
Les dépressions froides peuvent se produire n’importe quand dans l’année mais leur
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période de prédilection, la « saison des dépressions froides », dans le sud du Yukon et
le sud de la vallée du Mackenzie va de la fin de mai à la mi-juillet. Durant cet intervalle, de l’air froid quitte la dépression des Aléoutiennes et se dirige vers le nord-est à
travers le nord de la Colombie-Britannique et le sud du Yukon pour atteindre les
Territoires du Nord-Ouest. Des dépressions froides peuvent aussi « tomber » vers le
sud depuis l’océan Arctique ou les îles de l’Arctique.
L’effet d’ensemble des dépressions froides est de produire une vaste région d’air frais
et instable dans laquelle se forment des bandes de nuages, des averses et des orages.
Le long de la zone de déformation au nord-est de la dépression froide, le soulèvement
vertical accentué donne lieu à un épaississement de la couverture nuageuse et à des
précipitations continues généralisées. Dans bien des cas, la zone de déformation se
trouve là où se produit une activité orageuse étendue et prolongée. Dans ces situations, il peut se former des trombes d’air froid et même des tornades.
Dépressions, anticyclones et fronts de la côte arctique et de la baie
Mackenzie
La baie Mackenzie est un endroit qui favorise la formation, le reformation ou
l’intensification des systèmes de basse pression. Un écoulement du sud-ouest en altitude peut pousser les creux en altitude et les systèmes météorologiques de surface à
travers l’Alaska et le Yukon jusque dans la baie Mackenzie, où les éléments de surface,
qui ne sont plus aux prises avec le terrain montagneux, peuvent se réorganiser. De
même, un écoulement de l’ouest en altitude - ou un creux en altitude qui s’incurve vers
l’est dans le sud-est du bassin arctique - peut conduire les dépressions et les anticyclones de la mer de Beaufort dans le domaine GFACN35. À l’occasion, un écoulement du nord-ouest en altitude peut mener les dépressions du bassin arctique à la mer
de Beaufort.
Pour une dépression qui atteint la baie Mackenzie ou qui s’y forme, des vents du
sud-est apportent de l’air doux mais l’écoulement du nord-ouest à l’ouest de la dépression peut apporter de l’air glacial du bassin arctique. Ce sont les contrastes de température comme ceux-ci qui énergisent les systèmes de basse pression. En été plus
particulièrement, l’apport d’air froid crée un front froid ou intensifie les fronts froids
existants. Le front froid est souvent très mince et forme une inversion dans les bas
niveaux qui retient l’humidité en dessous. Le front froid progresse souvent dans le
delta et peut, à l’occasion, descendre vers le sud en deçà d’Inuvik et atteindre
Norman Wells.
Des vents du sud-est et de bonnes conditions de vol (allant de ciels clairs à plafonds
fragmentés dans les étages moyen et supérieur) annoncent un système de basse pression s’approchant de la baie Mackenzie ou en train de s’y former. À l’ouest de la
dépression, ou quand la dépression s’en va, on observe couramment des vents intenses du nord-ouest, des nuages bas, du brouillard et un peu de précipitations.
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CHAPITRE TROIS
Les montagnes du nord du Yukon forment une barrière et les vents du nord-ouest
accélèrent lorsqu’ils convergent vers ces montagnes. La bande de forts vents du nordouest descend souvent vers le sud-est à travers le delta du Mackenzie.
Les systèmes de haute pression qui précèdent et qui suivent les dépressions sont
souvent chargés de nuages bas et de brouillard. Quand les anticyclones s’approchent,
les vents du nord et du nort-est poussent les nuages et le brouillard dans les terres. Ces
mêmes vents soufflent vers le large à des endroits comme Sachs Harbour et produisent de bonnes conditions de vol. Du côté ouest d’un anticyclone, les vents tournent vers le sud et amènent un dégagement au-dessus des terres en poussant les
nuages bas vers des endroits comme Sachs Harbour.
Dépression de la vallée du Mackenzie
La vallée du Mackenzie et le nord de l’Alberta sont aussi des endroits où les systèmes de basse pression peuvent se former, se reformer ou s’intensifier. Les vents de
l’est et du sud-est ainsi que le ciel généralement dégagé à l’est de la dépression en formation font place à un ciel nuageux et à des zones de précipitations à proximité de la
dépression. Quand la dépression se déplace, habituellement vers l’est, de forts vents
du nord-ouest produisent un ciel nuageux et des averses de pluie ou de neige.
Poudrerie
Crête du Mackenzie et dépression du Nunavut : vents du nord ou du
nord-ouest causant de la poudrerie à l’est de la limite des arbres
Une configuration de pression fréquemment observée dans le domaine GFACN35,
surtout en hiver, est une crête de haute pression combinée à des centres de haute pression et s’étendant de la mer de Beaufort ou du nord du Yukon ou de l’Alaska jusque
dans la vallée du Mackenzie et dans les Prairies. En même temps, il y a souvent une
zone de basse pression dans le centre ou l’est du Nunavut. Ces configurations produisent un régime de vents du nord-ouest à l’est de la crête, des vents qui peuvent être
assez forts pour produire de la poudrerie.
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Analyse de surface
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L
1040
990
1048
1000
H
1048
1054
1008
1040
1016
1032
1040
1040
1032
1024
Fig. 3-15 - Configuration de surface pouvant engendrer de forts vents
du nord-ouest et de la poudrerie dans la partie est du domaine GFACN35,
analyse de surface du 5 mars 2002 à 1800 UTC
Dépression se formant ou s’intensifiant au-dessus du Mackenzie, du
Grand lac des Esclaves ou de la mer de Beaufort puis se déplaçant
vers l’est : vents de l’est ou du sud-est avec de la poudrerie
En hiver, les systèmes de basse pression qui se forment peuvent produire de la
poudrerie dans n’importe quel quadrant, plus souvent toutefois dans le quadrant nord.
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CHAPITRE TROIS
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H
L
1028
1002
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1008
H
L
1016
1008
1015
997
1008
H
L
1000
L
996
1006
1008
1000
1016
1008
1024
Fig. 3-16 - Vents forts et poudrerie à l’est de Cambridge Bay. Remarquez les vents
forts et la poudrerie, au même moment, dans la mer de Beaufort, le 25 décembre
2001 à 1800 UTC
Circulation en altitude et nuages stratiformes
Il y a trois configurations courantes de vastes zones de nuages stratiformes dans le
nord du Canada et ces configurations sont liées à la circulation en altitude.
Configuration 1 - de la fonte printanière au début de l’automne - Avec une telle
configuration, les nuages stratiformes sont confinés à l’écoulement arctique à l’ouest
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du creux. La masse de nuages possède habituellement un bord net le long de la limite entre les courants arctique et maritime. La masse nuageuse compacte s’arrête
abruptement à la base du creux. À l’est du creux, il n’y a plus que des nappes de stratocumulus épars ou fragmentés.
Durant la période allant de la fonte printanière au début de l’automne, l’océan
Arctique ainsi qu’un grand nombre de lacs dégagent beaucoup d’humidité dans les bas
niveaux. La forte circulation du nord-ouest en altitude s’accompagne de forts vents de
surface, lesquels produisent une turbulence qui aide à mélanger l’humidité de la surface avec les couches en altitude.
Le courant arctique est généralement en subsidence à mesure qu’il progresse vers le
sud. L’écoulement subsident crée une inversion qui retient l’humidité dans les bas
niveaux. C’est pourquoi les nuages stratiformes sont persistants.
L
LE COURANT MARITIME
LEE COURANT A
Fig. 3-17 - Configuration 1, configuration des vents en altitude et de la zone de
nuages stratiformes correspondante, de la fonte printanière au début de l’automne
Quand l’écoulement en altitude se fait davantage d’ouest en est, la subsidence
diminue jusqu’à ne plus être suffisante pour maintenir l’inversion. Il s’ensuit que les
nuages se dissipent rapidement.
Configuration 2 - automne, hiver et début du printemps - Cette circulation en
altitude apparaît lorsqu’un écoulement doux et humide du Pacifique passe au-dessus
d’une couche froide d’air arctique. Ceci crée une très forte inversion. Il y a un front en
altitude le long de la limite entre le courant maritime doux et le courant arctique froid.
Le front en surface peut exister ou non dans la région, tout dépendant si de l’air doux
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CHAPITRE TROIS
a pu atteindre la surface. La masse de nuages stratiformes est située au sud du front
en altitude, retenue sous la forte inversion. Ce front en altitude se trouve au niveau du
sommet des nuages, typiquement à 5000 ou 6000 pieds au-dessus du niveau de la mer.
Comme la masse d’air arctique est sèche et froide, l’humidité servant à produire les
nuages provient du courant maritime. Il doit y avoir un mélange suffisant pour saturer l’air arctique froid. Habituellement, la bordure nord des nuages est nettement
définie et parallèle à la limite nord du courant maritime dans les hauts niveaux. La
bordure sud des nuages n’est pas aussi bien définie; elle se brise et se reforme à
plusieurs reprises.
LE COURANT ARCTIQUE
Fig. 3-18 - Configuration 2, configuration des vents en altitude et de la zone de
nuages stratiformes correspondante, en automne, en hiver et au début du printemps
Configuration 3 - automne, hiver et début du printemps - Les couches d’air arctique à la surface couvrent une plus grande région, y compris la plus grande partie des
Prairies. L’air maritime qui passe au-dessus crée une forte inversion depuis le nord de
la vallée du Mackenzie jusqu’au sud des Prairies. Il en résulte qu’une vaste région de
stratus et de stratocumulus se forme sous l’inversion. Comme dans le cas de la configuration 2, la bordure nord des nuages est très bien définie et parallèle à la limite
nord du courant maritime.
Si l’écoulement maritime du sud-ouest persiste, l’air doux érode graduellement l’air
arctique, ce qui abaisse progressivement l’inversion. Par conséquent, la base des nuages
s’abaisse aussi. Quand l’air doux atteint la surface, l’inversion cesse d’exister et les
nuages se dissipent rapidement.
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L
OURANT ARCT
RCT
CTIQUEE
LE COURANTT MA
M
Fig. 3-19 - Configuration 3, configuration des vents en altitude et de la zone de
nuages stratiformes correspondante, en automne, en hiver et au début du printemps
Migrations saisonnières des oiseaux
Les collisions avec les oiseaux peuvent représenter un danger. Un oiseau de quatre
livres qui frappe un avion volant à 130 noeuds exerce une force localisée de plus de
deux tonnes. Pour un avion qui vole à 260 noeuds et qui frappe un oiseau de la même
taille, la force localisée est de neuf tonnes.
AIP Canada renferme des cartes - les lecteurs sont invités à consulter la publication
d’information aéronautique TP2300 de Transports Canada pour voir les cartes des
routes migratoires des oiseaux au printemps et à l’automne.
Les conditions du temps exercent une influence - phénomène lié aux changements
saisonniers dans les conditions du temps, de grands groupes d’oiseaux migrateurs traversent le domaine GFACN35.
Printemps - Les oiseaux migrateurs ne quitteront pas leur aire de rassemblement
s’ils doivent affronter des vents contraires à la surface de plus de 10 noeuds. Les
grands mouvements, qui impliquent des centaines de milliers d’oiseaux, se produisent
souvent après le passage d’une crête ou d’un système de haute pression. Les vents du
côté ouest d’une crête sont normalement du sud-est, ce qui est favorable aux oiseaux
volant vers le nord. Au printemps, si les conditions météorologiques le permettent, les
oiseaux migrateurs quittent leur aire de rassemblement entre la brunante et minuit et
pendant les trois premières heures qui suivent l’aube. Ils peuvent cependant partir à
toute heure du jour ou de la nuit, surtout après une période prolongée de mauvais
temps.
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CHAPITRE TROIS
Automne - Les oies, les cygnes et les grues voyagent normalement vers le sud
quand les vents deviennent favorables. Par exemple, ils partent de leur aire de rassemblement de 12 à 24 heures après le passage d’un front froid, surtout s’il se produit un
dégagement rapide et qu’il y a des vents forts du nord ou du nord-ouest derrière le
front. En automne, si les conditions météorologiques le permettent, les oiseaux décollent de leur aire de rassemblement vers la fin de l’après-midi pour voler la nuit.
Occasionnellement, toutefois, ils peuvent voler le jour aussi.
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Notes
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Table 3: Symboles utilisés dans ce livre
Symbole brouillard (3 lignes horizontales)
Ce symbole standard pour le brouillard indique des zones où on observe fréquemment
du brouillard.
Zones de nuages et bords des nuages
Les lignes en dents de scie indiquent où les nuages bas (empêchant le vol VFR) se
forment fréquemment. Souvent, on ne peut déceler ce danger à aucun des aéroports
environnants.
Symbole givrage (2 lignes verticales passant à travers d’un demi-cercle)
Ce symbole standard pour le givrage indique des zones où du givrage significatif est
souvent observé.
Symbole eaux agitées (symbole avec deux points en forme de vague)
Pour les hydravions, ce symbole est utilisé pour indiquer des zones où des
vents et des vagues siginificatives peuvent rendre les amerrissages et les décollages
dangereux ou impossibles
.
Symbole turbulence
Ce symbole standard pour la turbulence est utilisé pour indiquer des zones reconnues
pour des cisaillements significatifs du vent ainsi que pour des courants descendants
qui sont potentiellement dangereux.
Symbole vent fort (flèche droite)
Cette flèche est utilisée pour indiquer des zones favorables aux vents forts et indique
aussi la direction typique de ces vents. Où ces vents rencontrent une topographie
changeante (collines, coudes dans des vallées, côtes, îles), de la turbulence, même si
pas toujours indiquée, est possible.
Symbole canalisation (flèche qui s’amincit)
Ce symbole est semblable au symbole vent fort sauf que les vents sont constraints ou
canalisés par la topographie. Dans ce cas, les vents dans la partie étroite pourraient
être très fort alors que les endroits environnants auront des vents beaucoup plus légers.
Symbole neige (astérisque)
Ce symbole standard pour la neige indique des zones prédisposées à de très fortes
chutes de neige.
Symbole orage (demi-cercle avec sommet en forme d’enclume)
Ce symbole standard pour le nuage cumulonimbus (CB) est utilisé pour indiquer des
zones prédisposées à l’activité orageuse.
Symbole usine (cheminée)
Ce symbole indique des zones où l’activité industrielle importante peut avoir un impact
sur les conditions météorologiques affectant l’aviation. L’activité industrielle
normalement résulte en nuages bas et du brouillard qui se produisent plus fréquemment.
Symbole passe de montagne (arcs côte à côte)
Ce symbole est utilisé sur les cartes à l’aviation pour indiquer les passes de montagnes,
le point le plus haut le long d’une route. Quoique ce ne soit pas un phénomène
météorologique, plusieurs passes sont indiquées car elles sont souvent prédisposées à
des conditions météorologiques qui sont dangereuses pour l’aviation.
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Chapitre 4
Conditions saisonnières et effets locaux
Nord du Yukon, y compris la côte du Yukon et l’île Herschel
Carte 4-1 - Aperçu de la topographie du domaine GFACN35
Ce chapitre est consacré aux dangers et effets météorologiques locaux observés dans
la zone de responsabilité de la GFACN35. Nous avons mentionné les dangers les plus
courants et les plus vérifiables identifiés à la lumière des nombreuses discussions que
nous avons eues avec des pilotes, des répartiteurs, des spécialistes de l’information de
vol, des gardiens de parc et des gens du SMC de la région.
La plupart des dangers météorologiques sont décrits sur les cartes par des symboles
ainsi que par un bref texte descriptif. Dans d’autres cas, l’élément météorologique
dangereux est mieux décrit dans des mots. Le tableau 3, présenté précédemment et
qui figure à la fin de cet ouvrage, indique la légende des divers symboles utilisés dans
les sections relatives aux conditions météorologiques locales.
Nous allons d’abord examiner le Yukon, secteur par secteur. Ensuite, nous examinerons les Territoires du Nord-Ouest et l’ouest du Nunavut, d’abord globalement,
puis secteur par secteur.
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CHAPITRE QUATRE
La côte nord du Yukon
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
Carte 4-2 - La côte nord du Yukon
La côte nord du Yukon, communément appelée le « Versant nord », est une plaine
côtière sans arbres et légèrement inclinée, de 6 à 12 milles de largeur, qui sépare les
contreforts vallonnés des chaînons Richardson et des monts Britanniques de la mer
de Beaufort. Elle est presque plate, ayant une élévation qui varie entre le niveau de la
mer et 1000 pieds au-dessus du niveau de la mer, sans collines importantes s’étendant
jusqu’à la côte. Les résidents des localités situées dans le delta du Mackenzie entretiennent, en saison, quelques camps de chasse et de pêche le long de la côte mais, de
façon générale, elle est inhabitée. Depuis la mise hors service des stations du réseau
DEW à Komakuk Beach et Shingle Point, l’établissement permanent le plus proche
au Yukon est Old Crow.
L’île Herschel se situe juste au large et à l’est de Komakuk Beach. Cette île basse et
sans arbres est la seule île le long de la côte du Yukon. Pauline Cove, du côté sud-est
de l’île Herschel, est le seul port protégé entre le delta du fleuve Mackenzie et Point
Barrow, en Alaska. En moyenne durant l’année, le pack arctique permanent se trouve
habituellement à environ 50 milles marins au nord de l’île, dérivant en sens horaire
avec le courant dominant appelé circulation de Beaufort. Cependant, au gré des vents
et de la saison, le pack peut atteindre la côte.
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Ceci dit, la côte du Yukon, y compris l’île Herschel, est généralement libre de glace
du début de juillet à la fin de septembre. Il y a souvent des hydravions qui fréquentent
la région à ce moment pour y amener des touristes désireux d’observer la grande
diversité d’oiseaux qu’on y trouve ou simplement de voir la spectaculaire profusion de
couleurs que produisent les fleurs de la toundra durant la courte saison d’été. La côte
est souvent envahie par le brouillard, particulièrement vers la fin de l’été, pendant des
périodes allant de quelques heures à quelques jours.
Étant donné la surface dépourvue d’arbres et assez plate de la plaine côtière et la
présence d’un terrain qui s’élève à courte distance dans les terres, les vents de surface
ont tendance à souffler parallèlement à la côte durant la plus grande partie de l’année.
(a) Été
La configuration typique en été consiste en un fort anticyclone du Pacifique s’étendant vers le nord depuis le golfe d’Alaska et un faible creux de basse pression qui
s’étire de la Sibérie jusque dans le nord de la mer de Béring et le nord-ouest de
l’Alaska. Le front arctique remonte vers le nord (pour grossièrement coïncider avec la
limite des arbres) et demeure le long des flancs nord des monts Britanniques.
L’air arctique au nord de ce front est fortement modifié par les longues heures d’ensoleillement du printemps et de l’été. Bien que la couche d’air arctique devienne plus
mince, plus douce et plus humide, elle demeure convectivement assez stable. Cette
stabilité confine l’humidité près de la surface, ce qui engendre du stratus bas et du
brouillard qui s’attardent au large et ceinturent la côte. Il s’ensuit que les mauvaises
conditions de vol dues aux plafonds bas et aux mauvaises visibilités sont plus
fréquentes en été qu’en hiver. Les brises de mer transportent ces nuages bas et ce
brouillard vers la terre où ils sont réchauffés par le sol et subissent un mélange convectif. Ceci fait que la visibilité est souvent bonne dans les terres à quelques milles de
la côte.
Il y a très peu de précipitations dans cette région, environ 200 millimètres par
année. La majeure partie de ces précipitations tombe sous forme de pluie durant le
court été d’un mois et demi qui règne en juillet et au début d’août, et très peu de précipitations tombent sous forme de neige durant le long hiver.
Les orages, même en été, sont rares sur la côte nord et aucun événement de grêle
n’a été enregistré ni à Shingle Point ni à Komakuk Beach.
En plus d’observer ici certaines des vitesses moyennes de vent les plus élevées en
hiver, de forts vents balaient la côte arctique tout l’été, ce qui fait de cette région la
plus venteuse du Yukon. La direction dominante est du nord-ouest. Les extrêmes de
vent dans la région ont été observés dans les vallées des rivières Blow et Babbage. Les
vents sortants à ces endroits se prolongent souvent dans la plaine côtière.
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CHAPITRE QUATRE
(b) Hiver
À l’approche de l’hiver, une grande zone de basse pression se forme au-dessus des
Aléoutiennes et s’étire dans le golfe d’Alaska. Au même moment, une large zone de
haute pression commence à se former et à dominer l’air froid de la Sibérie, avec une
crête vers l’est dans la mer de Beaufort. Vers le milieu de l’hiver, une vaste zone de
haute pression prévaut sur le centre du Yukon et les monts Mackenzie.
De l’air arctique se forme dans le nord du Yukon en raison d’un intense refroidissement par rayonnement et se répand vers le sud en créant de fortes inversions. En
automne et au début de l’hiver, une mince couche humide persiste près de la surface
dans la plupart des vallées, à cause de l’évaporation des lacs et des rivières, mais cette
humidité diminue au fur et à mesure que ces masses d’eau gèlent. En janvier et en
février, la masse d’air résultante possède une teneur en vapeur d’eau négligeable, une
épaisseur maximale et une température minimale, le mercure plongeant parfois sous
les -52 °C.
Les tempêtes hivernales empruntent souvent une trajectoire qui va de la mer de
Béring à la mer de Beaufort et entraînent à l’occasion de l’air doux sur la région.
Chaque tempête apporte de très forts vents du sud-ouest et parfois des conditions de
blizzard, à mesure que les systèmes progressent vers l’est le long de la côte. Dans ces
conditions, la vallée de la rivière Babbage (encavée dans les monts Britanniques) et la
vallée de la rivière Blow (le long du flanc nord-est des chaînons Richardson, juste à
l’est de Shingle Point) sont balayées par des vents sortants extrêmement forts. L’effet
combiné des écoulements catabatiques et de gradient, de même que l’effet d’entonnoir, contribuent à produire des vents sortants dans ces vallées, qui peuvent dépasser
60 noeuds et produire de la turbulence mécanique forte. Naturellement, cette combinaison de vents forts et de neige peut produire des conditions de blizzard sur toute la
largeur de la plaine côtière.
La région côtière reçoit la majeure partie de ses chutes de neige en octobre et possède la plus longue saison de neige; cependant, c’est la région du Yukon où l’apport
neigeux annuel est le plus faible.
(c) Effets locaux
Pour la plupart des régions du Yukon, la fréquence du brouillard et des nuages bas
est maximale à l’automne et connaît un maximum secondaire au printemps alors
qu’elle est minimale durant les périodes plus sèches de l’été et après la prise des glaces
en hiver. Le long de la côte arctique, les conditions de brouillard et de nuages bas sont
liées à la direction du vent, et encore davantage en été quand le retrait de la glace de
mer expose de grandes superficies d’eau libre. Il y a souvent des nuages épars et une
bonne visibilité à Komakuk Beach et à Shingle Point quand les vents soufflent du
large d’une direction entre l’est et le sud-ouest et quand les vents sont calmes en hiver.
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Les vents d’une direction entre l’ouest et le nord-est favorisent grandement des conditions persistantes de mauvaise visibilité et de plafonds bas.
Durant les mois d’hiver, de mauvaises conditions de plafonds et de visibilité accompagnent souvent les vents forts en raison de la neige et de la poudrerie balayée depuis
la mer de Beaufort gelée au nord. Bien que cette région connaisse de fréquentes périodes de poudrerie, les plus forts blizzards sont produits par les vents sortants le long
des vallées des rivières Blow et Babbage.
Il est rare que des pilotes signalent quelque chose de plus sérieux que de la turbulence convective ou mécanique faible à modérée le long du rivage plat du Yukon,
même au coeur du court été septentrional. Cependant, il y a lieu de s’attendre par
endroit à de la turbulence mécanique et de la turbulence de cisaillement modérée à
forte à proximité des vents sortants intenses dans les vallées de montagnes. Dans le
cas des vallées des rivières Blow et Babbage, la zone de turbulence peut s’étendre vers
le nord à travers la plaine côtière sur une épaisseur de plusieurs milliers de pieds.
Nord du Yukon, y compris les bassins des rivières Porcupine et Peel
M
O
N
T
S
OLD CROW
R
IC
H
AR
AKLAVIK
DS
O
N
INUVIK
EAGLE PLAINS
CKE
CHAPMAN LAKE
NE
MONTS WER
MONTS
O G I LV I E
FORT MCPHERSON
TSIIGEHTCHIC
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
Carte 4-3 - Nord du Yukon, y compris les bassins des rivières Porcupine et Peel
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CHAPITRE QUATRE
La région des bassins des rivières Porcupine et Peel comprend des plaines, des
collines et des plateaux et est limitée par les monts Ogilvie et les monts Wernecke au
sud, les monts Britanniques au nord et les chaînons Richardson à l’est. Plusieurs vallées fluviales sillonnent cette région : la rivière Porcupine à l’ouest, la rivière Blow à
travers les montagnes au nord et la rivière Peel à travers les chaînons Richardson à
l’est. La zone centrale est formée d’un terrain assez plat nommé plaine Old Crow ou
plaine Eagle. Le climat de cette région est distinct de celui de la côte nord et du sud.
(a) Été
Les étés sont courts, limités par les longs hivers à la période entre juillet et août. Les
fortes inversions de température caractéristiques de l’hiver commencent à disparaître
en mai pour permettre aux vallées fluviales dans le bassin de se réchauffer. Cependant,
les terrains montagneux environnants demeurent frais. Les conditions du temps au
printemps et en été montrent une grande variabilité.
Avec les longues heures de clarté du Nord, le beau temps peut amener des températures douces rivalisant avec celles que l’on observe beaucoup plus loin au sud.
Cependant, l’air arctique n’est jamais très loin et envahit fréquemment la région en
été. Les conditions deviennent alors soudainement venteuses et fraîches, avec des
averses.
Les monts Ogilvie au sud bloquent efficacement une grande partie de l’humidité
charriée par les systèmes du Pacifique qui atteignent le sud du Yukon. C’est pourquoi
les régions des rivières Porcupine et Peel sont sèches, ne recevant annuellement qu’entre 200 et 300 millimètres de précipitations. Celles-ci tombent surtout en été sous
forme de faibles averses convectives.
Les orages peuvent apporter de plus fortes précipitations mais ils se forment
rarement dans la région et presque jamais en dehors des mois de juin, juillet et août.
(b) Hiver
Les hivers sont longs et froids. Ils commencent à la mi-octobre, au moment de la
prise des glaces, et durent jusqu’en mai, quand la neige fond et la glace quitte les lacs
et les rivières. Presque toute la neige que la région reçoit au cours d’une année tombe
en automne et au début de l’hiver, avec un maximum secondaire en mai. Les hauteurs
de neige sont plus importantes que sur la côte nord mais, en général, les hivers sont
secs. Il tombe moins de 10 centimètres de neige par mois de janvier à avril.
Vers le mois de novembre, l’inversion arctique s’établit et la région commence à
subir des températures moyennes plus basses que les régions montagneuses environnantes. L’air froid continuellement drainé dans le bassin et la perte nette de rayonnement durant les longues nuits d’hiver, parfois claires et sans vent, peuvent faire
descendre la température assez radicalement, parfois même en dessous de -50 °C.
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La région étant abritée par les montagnes avoisinantes, les tempêtes hivernales qui
arrivent du golfe d’Alaska ou de la côte arctique sont faibles, et leurs vents amoindris
n’arrivent pas à évacuer l’air arctique froid qui stagne au fond du bassin. À Old Crow,
par exemple, le vent est calme presque 50 pour cent du temps en décembre, janvier et
février.
La fonte des glaces survient tard en mars ou en avril et, bien que des averses de
neige puissent se produire à n’importe quel moment de l’année, les terres basses sont
généralement libres de neige en juin.
(c) Effets locaux
Old Crow - plaine Old Crow
Old Crow, sur la rivière Porcupine, est l’établissement permanent le plus septentrional au Yukon. Sans accès routier et située à plus de 200 milles de la route de
Dempster, la localité n’est accessible que par avion ou, en été, par bateau et, en hiver,
par motoneige ou par traîneau à chiens.
Le brouillard ou les nuages bas sont courants sur tout le territoire des bassins des
rivières Porcupine et Peel à la fin de l’été et souvent en automne, quand les sources
d’humidité n’ont pas encore gelé. Après la prise des glaces, de grands anticyclones arctiques peuvent produire des périodes de ciel clair, de très froides températures, une
visibilité illimitée et des conditions de vol « absolument douces ».
Quand il se forme du brouillard, c’est habituellement tôt le matin et il restreint souvent les opérations aériennes durant les heures qui suivent le lever du soleil pour
ensuite se dissiper vers le milieu de la journée. Après la prise des glaces, le brouillard
et le brouillard glacé ne se produisent pas souvent en dehors des établissements à
cause du peu d’humidité de l’air très froid. Le brouillard qui se forme à partir de l’humidité et des noyaux de condensation relâchés par les systèmes de chauffage des
maisons et les véhicules, y compris les avions, s’attarde parfois près d’Old Crow alors
que les environs et le reste de la région jouissent d’un ciel clair. Une fois formé, le
brouillard peut devenir très persistant en hiver, à cause des vents souvent calmes ou
légers à Old Crow et des fortes inversions arctiques.
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CHAPITRE QUATRE
Photo 4-1 - Aéroport d’Old Crow, en regardant vers l’ouest
source : inconnue
Il y a fréquemment de la turbulence convective légère à modérée dans la région en
été, surtout durant l’après-midi et la soirée, à cause du réchauffement inégal des divers
types de terrains, tels que les basses collines et les vallées, les marais, les lacs et les rivières. Les orages sont généralement moins forts et moins fréquents que dans le sud.
Les fronts froids peuvent s’accompagner de petites lignes d’orages.
Les pilotes indiquent que les fronts peuvent se déplacer rapidement à travers les terrains bas et ouverts de ces bassins. Certains disent avoir dû fuir en toute hâte des conditions qui se détérioraient rapidement pour pouvoir franchir les cols le long de la
route de Dempster à l’avant de bourrasques de neige.
Les cols montagneux
Plaine d’Eagle - frontière Yukon/Territoires du Nord-Ouest
Couramment utilisé par les pilotes qui volent à destination ou en provenance
d’Inuvik, ce trajet suit la route de Dempster, au nord de la plaine Eagle, à travers les
chaînons Richardson à la « Rat Pass » près de la frontière Yukon / Territoires du
Nord-Ouest.
En plus d’être une région favorable aux plafonds bas et aux mauvaises visibilités, ce
passage peut être parcouru par des vents forts et turbulents. Très peu de messages
d’observation météorologique proviennent de cette région fort peu habitée; cependant, les pilotes peuvent se faire une idée des vents et de la turbulence en examinant
la force du gradient de pression dans la région. Un fort gradient de pression est-ouest
à travers les chaînons Richardson est un signe de conditions turbulentes dans la Rat
Pass, où de forts vents de l’est sont particulièrement fréquents.
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Photo 4-2 - En regardant vers le sud-est depuis
la frontière des Territoires du Nord-Ouest le long
de la route Dempster
source : Greg Pearce
Photo 4-3 - Le passage North Fork (km 82 sur
la route Dempster - près de Dawson), en regardant
vers le nord-est en direction des monts Tombstone,
dans les Ogilvie
source : Greg Pearce
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CHAPITRE QUATRE
Mont Sapper - lac Chapman - rivière Blackstone - ruisseau Robert
Service
Ici encore, la région est très peu peuplée et les observations météorologiques sont
rares. Un fort gradient de pression nord-sud à travers les monts Ogilvie est un signe
de conditions turbulentes dans les passages. Entre le mont Sapper et le lac Chapman,
le terrain s’élève progressivement et les sommets dans la région s’élèvent à près de
6000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Ce terrain élevé, en plus de canaliser des
vents forts et de souvent produire de la turbulence, est favorable aux nuages bas et aux
mauvaises visibilités.
Entre la rivière Blackstone et le ruisseau Robert Creek, le terrain s’élève encore et
présente des pics spectaculaires, dont le mont Tombstone s’élevant à plus de 7000
pieds au-dessus du niveau de la mer. Cette région agit souvent comme un goulot
d’étranglement où s’accumulent les nuages bas et les vents turbulents canalisés par le
terrain.
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Bassin central du fleuve Yukon
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
DAWSON
0 Niveau de la mer
BEAVER CREEK
STEWART CROSSING
MAYO
PELLY CROSSING
BURWASH
LAC KLUANE
CARMACKS
LAC
AISHIHIK
HAINES JUNCTION
FARO
BRAEBURN
LAC LABERGE
WHITEHORSE
ROSS RIVER
Carte 4-4 - Bassin central du fleuve Yukon
Le bassin central du fleuve Yukon, d’élévation plus faible et abrité de l’influence du
golfe d’Alaska et des monts St.-Élie, possède plusieurs caractéristiques climatologiques en propre.
a) Été
L’été, défini comme la période commençant quand la température journalière
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CHAPITRE QUATRE
moyenne passe au-dessus de 10 degrés et se terminant quand elle passe en dessous de
zéro, est considérablement plus long ici que plus loin au nord. L’été commence au
milieu d’avril et se termine au milieu d’octobre et, durant cette période, les conditions
de vol sont souvent très bonnes. Les étés sont typiquement assez chauds, et parfois
très chauds, des maximums de 36 °C ayant été enregistrés à Mayo.
La région reçoit plus de précipitations que le nord ou le sud-ouest, mais est plus
sèche que le bassin de la Liard au sud-est. La majeure partie des 300 ou 400 millimètres de précipitations annuelles tombe en été sous forme d’averses.
Les orages sont communs dans la région en été. Des orages secs sont souvent à l’origine de feux de forêt. La fumée d’un gros feu de forêt peut réduire considérablement
la visibilité dans de vastes régions et s’étendre en aval sur des dizaines ou des centaines
de milles. Les orages secs se produisent surtout après des périodes sèches, quand la
première poussée d’air froid en altitude brise une crête en altitude persistante. Les
orages humides, qui produisent les précipitations les plus fortes, accompagnent souvent les dépressions froides. Les orages surviennent plus souvent au-dessus des terrains élevés, entre 1500 et 1800 HNL.
(b) Hiver
Les hivers sont plus courts que dans le nord, commençant vers la mi-octobre, quand
les lacs commencent à geler, et se terminant à la mi-avril quand la neige fond et que
la glace disparaît des lacs et des rivières de la région. La plupart des chutes de neige
se produisent l’automne et au début de l’hiver et, après mars, les accumulations de
neige diminuent rapidement.
Des tempêtes bien organisées, provenant du golfe d’Alaska et de la côte arctique,
contournent régulièrement la région, plus particulièrement en hiver quand la circulation anticyclonique des zones de haute pression arctiques domine l’intérieur. Étant
donné que peu de systèmes de basse pression migrateurs - et les gradients de pression
qui les caractérisent - traversent la région, les vents en hiver sont le plus souvent
faibles. À Dawson, par exemple, le vent est calme 79 pour cent du temps en décembre, janvier et février.
En automne, la combinaison de vents calmes ou légers, des températures qui
descendent et l’humidité disponible des eaux libres des lacs et des rivières donne naissance à des zones de brouillard persistantes. Après la prise des glaces, les épisodes de
brouillard deviennent rapidement moins fréquents.
En hiver, les fortes inversions sont courantes; les régions les plus basses du bassin
connaissent souvent les plus basses températures alors que les conditions peuvent être
beaucoup plus douces dans les terrains plus élevés. Quand l’air arctique froid est bien
établi, on peut observer des températures extrêmement basses, tel le record de -63 °C
établi à Snag.
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La fonte printanière commence habituellement en avril et, même s’il se produit des
averses de neige de temps en temps, les terrains les plus bas sont généralement libres
de neige en mai.
Photo 4-4 - Carmacks, en regardant vers
le nord le long du fleuve Yukon
source : inconnue
(c) Effets locaux
Carmacks - Pelly Crossing - Dawson (route du Klondike)
La route aérienne communément empruntée entre Carmacks et Dawson suit la
route du Klondike (qui longe le fleuve Yukon) de Carmacks à Minto, où elle bifurque
vers le nord en direction d’une petite communauté et d’une piste régionale à Pelly
Crossing. De là, la route continue vers le nord jusqu’à Stewart Crossing et suit la rivière Stewart vers le nord-ouest jusqu’à une autre petite piste d’atterrissage ouverte en
saison à McQuesten. À McQuesten, la route quitte la rivière Stewart et rejoint
Dawson au nord-ouest.
Étant donné que cette route survole les terrains bas qui forment les grandes vallées
fluviales, elle offre généralement de bonnes conditions de vol. Comme dans plusieurs
régions du Yukon, les vents forts qui soufflent en travers des vallées occasionnent souvent de la turbulence du côté sous le vent des terrains élevés. La turbulence est
généralement très prononcée dans les forts écoulements du sud-ouest du côté sous le
vent des montagnes entre Carmacks et Minto ainsi qu’entre Pelly Crossing et Stewart
Crossing.
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CHAPITRE QUATRE
Les conditions météorologiques signalées à Dawson et Mayo donnent une bonne
idée de ce à quoi on peut s’attendre le long de cette route. Durant l’hiver, on observe
souvent de fortes et minces inversions de température de plusieurs degrés Celsius par
centaine de pieds dans la région. Se formant en automne et persistant tout l’hiver, ces
inversions retiennent l’humidité dans les basses élévations et donnent souvent naissance à des zones de brouillard ou de stratus bas. Ce phénomène est plus marqué près
des eaux libres des lacs et des rivières avant la prise des glaces, ce qui se produit
habituellement de la fin de novembre au début de décembre. Des pilotes ont fait
remarquer qu’en règle générale, quand le brouillard et le stratus bas se sont dissipés à
Mayo et Dawson, les conditions sont bonnes le long du reste de la route. Cependant,
de temps à autres, les stratus bas vont persister plus longtemps au-dessus des terrains
élevés entre Pelly Crossing et Stewart Crossing.
Photo 4-5 - La vallée de la rivière Klondike Nord
rencontre la vallée de la rivière Klondike dans le
sillon de Tintina (juste à l’ouest de Dawson). À
l’arrière-plan, les monts Ogilvie.
source : Greg Pearce
Les orages sont communs dans cette région en été. C’est le long des pentes montagneuses du côté est de la route qu’ils sont les plus fréquents. Les nuages convectifs
et les orages persistent souvent assez tard en soirée à cause des longues heures d’ensoleillement. Des pilotes ont fait remarquer que bien que la turbulence de convection
diminue habituellement durant la soirée le long de cette route, des vents forts mais
localisés peuvent parfois provenir de certaines des vallées latérales plus petites et produire de la turbulence et des cisaillements directionnels inattendus.
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Par beau temps, les pilotes de la région utilisent parfois la vallée du fleuve Yukon,
qui continue vers le nord-ouest depuis Minto, comme une route alternative pour se
rendre à Dawson. Dans cette réserve naturelle spectaculaire, cependant, il y a peu de
routes et aucun aéroport entretenu ni de stations d’observation météorologique. La
vallée du fleuve Yukon se rétrécit en serpentant le long des flancs nord des monts
Dawson, depuis environ 30 milles marins au nord-ouest de Minto jusqu’au confluent
de la rivière Stewart. Des stratus déchiquetés, des averses ou des bourrasques de neige
bloquent parfois cette section de la route, surtout quand un écoulement humide vient
du sud ou du sud-est; toutefois, le reste de la route demeure souvent praticable.
Il se forme souvent du brouillard et des stratus bas en automne et au début de l’hiver, et ceci est typique de la plus grande partie de la région avant la prise des glaces tard
en novembre et tôt en décembre. Selon les pilotes, le pire endroit pour le brouillard se
situe le long de la rivière Yukon, entre les points de confluence des rivières White et
Stewart. Le brouillard persiste souvent dans cette région bien après qu’il se soit dissipé à Dawson, Mayo et Beaver Creek.
Beaver Creek - Dawson
10,000 Pi
DAWSON
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
BEAVER CREEK
Carte 4-5 - Beaver Creek - Dawson
Cette route suit les larges vallées et les terrains bas le long de la rivière White,
autour des monts Dawson entre Snag et le fleuve Yukon, puis va vers le nord le long
du fleuve Yukon jusqu’à Dawson.
BURWASH
CARMACKS
PELLY CROSSING
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CHAPITRE QUATRE
Les conditions météorologiques à Dawson et Beaver Creek sont généralement
représentatives de ce à quoi on peut s’attendre le long de cette route. Cependant, des
plafonds plus bas et des bancs de brouillard s’attardent parfois dans la vallée du fleuve
Yukon entre sa jonction avec la rivière White et celle de la rivière Stewart.
Des orages se manifestent souvent dans cette région tout l’été et la turbulence de
convection produite par le réchauffement diurne peut secouer un vol le long de la
route durant les chauds après-midi.
Stewart Crossing - Mayo
Les conditions de vol le long de cette route de 30 milles de longueur qui passe dans
la vallée de la rivière Stewart ne sont pas très différentes de celles qui prévalent entre
Carmacks et Dawson. Le temps correspond assez bien aux conditions observées à la
station de Mayo.
En présence d’un fort écoulement du nord-ouest, les pilotes signalent souvent de la
turbulence sous le vent des montagnes de 4000 pieds de hauteur au nord-ouest de
l’aéroport de Mayo.
Aux petites heures du matin, du brouillard a tendance à se former le long de la rivière Stewart, plus particulièrement en automne. S’il y a du brouillard à Mayo le matin,
il y en a probablement le long de cette route, mais il se dissipe habituellement avant
le milieu de la journée.
Les nuages bas s’attardent souvent au-dessus des terrains élevés de chaque côté de
la rivière Mayo au nord de l’aéroport, une route communément utilisée pour accéder
au lac Mayo.
Carmacks - Faro
Ce trajet suit la route Robert Campbell qui longe la vallée de la rivière Little
Salmon orientée d’est en ouest. Les conditions météorologiques observées à Faro
donnent généralement une bonne idée de celles qui règnent le long de cette route
mais du brouillard et des nuages bas peuvent parfois s’attarder dans les environs du lac
Little Salmon. Ceci se produit plus souvent l’automne, quand le lac est libre, et beaucoup moins souvent après la prise des glaces. Le lac est exposé du côté est et du côté
ouest et peut devenir très agité par forts vents de l’est ou de l’ouest. Des vents forts du
sud produisent passablement de turbulence du côté sous le vent des terrains les plus
élevés depuis le lac Little Salmon à l’ouest jusqu’à Carmacks mais à l’est vers Faro, la
route est normalement beaucoup moins turbulente.
Les vents de surface à Faro ont tendance à être fortement canalisés par la vallée de
la rivière Pelly, qui est orientée du nord-ouest au sud-est. Même si des vents de l’ouest
ou du sud-ouest sont présents au niveau du sommet des montagnes ou juste au-
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dessous, des vents canalisés de surface, aussi forts, peuvent souffler du nord-ouest ou
du sud-est dans la vallée. Ceci crée occasionnellement une turbulence de cisaillement
marquée qui a été signalée par des pilotes en approche de l’aéroport de Faro.
Sud-ouest du Yukon, y compris les monts St.-Élie et la chaîne Côtière
BEAVER CREEK
STEWART CROSSING
PELLY CROSSING
M
ST ONT
.E S
LI
AS
19
BURWASH
,5
25
pi
CARMACKS
LAC KLUANE
LAC
AISHIHIK
HAINES JUNCTION
BRAEBURN
LAC LABERGE
WHITEHORSE
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
LAC MARSH
CARCROSS
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
LAC TESLIN
TESLIN
Carte 4-6 - Sud-ouest du Yukon, y compris les monts St.-Élie et la chaîne Côtière
Le sud-ouest du Yukon consiste en une vaste région comprenant les imposants
monts St.-Élie et le bassin supérieur du fleuve Yukon.
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CHAPITRE QUATRE
Les monts St.-Élie constituent une importante barrière orographique entre l’océan
Pacifique et l’intérieur du Yukon. Le climat dans ces montagnes en est un de transition entre une région côtière humide et maritime le long des pentes au vent à l’ouest
et une région intérieure sèche et continentale à l’est de ces sommets en dents de scie.
De vastes réseaux de glaciers se sont formés dans les dépressions qui jalonnent les
hauteurs froides des montagnes et, en raison du caractère tempétueux du golfe
d’Alaska, c’est l’un des endroits les plus venteux au Yukon. Bien que la beauté
majestueuse de cette chaîne puisse être fascinante, les conditions du temps ici sont
impitoyables et les pilotes seront avisés de l’admirer avec beaucoup de précautions.
Le bassin supérieur du Yukon, un plateau d’assez haute élévation sillonné de profondes vallées fluviales, s’étend entre les monts St.-Élie et les monts Cassiars-Pelly à
l’est. C’est l’une des régions les plus venteuses du Yukon, derrière celles des monts St.Élie et de la côte nord du Yukon. À cause de l’effet d’ombre pluviométrique des montagnes, le climat est continental, donnant lieu à d’importantes variations de température d’une saison à l’autre et à des précipitations annuelles de seulement 200 à 300
millimètres par année.
a) Été
Au printemps et en été, les tempêtes du Pacifique en provenance du golfe d’Alaska
sont plus faibles qu’en hiver. La trajectoire principale des tempêtes glisse à travers le
nord de la Colombie-Britannique et les dépressions ont tendance à s’affaiblir sur la
côte et à se redévelopper dans la région de Peace River à l’est des Rocheuses.
Le printemps dans le sud-ouest du Yukon est sec, ensoleillé et assez court - normalement de la mi-avril à la mi-mai. Les régions les plus sèches se retrouvent aux
environs de Carcross et du lac Kluane.
À cette latitude nordique, la durée du jour et, bien sûr, les températures augmentent
rapidement. L’été, que l’on considère débuté lorsque la température journalière
moyenne passe au-dessus de 10 degrés et terminé quand elle passe en dessous de zéro,
arrive dans les basses terres des vallées au milieu de mai et n’est plus qu’un souvenir
en septembre. Les hautes terres des monts St.-Élie, à l’ouest-sud-ouest de Haines
Junction, conservent des températures hivernales toute l’année. Cette région de montagnes peut rapidement être fermée par des nuages, des vents forts et même d’intenses
chutes de neige, parfois en plein milieu de l’été.
Les vents, bien que moins forts qu’en hiver, sont notablement persistants dans le
sud-ouest du Yukon. Le plus souvent, c’est dans les vallées fluviales profondes orientées du nord-ouest au sud-est, comme à Whitehorse, par exemple, qu’on observe les
vents les plus forts et les plus persistants. Les vents, qui subissent l’influence du
terrain accidenté de ces régions, créent souvent de la turbulence mécanique ou de la
turbulence d’ondes orographiques.
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L’été, les orages sont fréquents mais pas autant que dans le bassin central du Yukon.
Ils se forment le plus souvent au-dessus des terrains élevés, entre 1500 et 1800 HNL.
La combinaison du temps sec, des vents et des températures plus élevées réduit
grandement la fréquence des plafonds bas et des mauvaises visibilités en été. Les conditions de vol, en été, sont donc souvent très bonnes.
(b) Hiver
Avec l’arrivée de l’automne et plus tard en hiver, le golfe d’Alaska se met à produire
une suite ininterrompue de systèmes de basse pression. Plusieurs de ces systèmes font
route à travers le nord de la Colombie-Britannique et le sud du Yukon. À certains
moments, les pentes et passages des versants ouest de la chaîne Côtière et des monts
St.-Élie sont engloutis sous les nuages et les précipitations. En même temps, le sudouest du Yukon, abrité sous le vent des ces chaînes, est souvent épargné par le début
de la tempête. Quand le centre de la dépression fait intrusion à l’intérieur, toutefois,
les nuages et l’humidité qui s’enroulent autour de la dépression depuis le sud ou le
sud-est peuvent provoquer une détérioration rapide des conditions dans la région.
Le sud-ouest du Yukon subit certains de ses plus forts vents en hiver. Whitehorse
est l’endroit le plus venteux; cependant, c’est à Burwash que l’on enregistre certaines
des rafales maximales les plus élevées.
Bien que moins répandu et moins persistant que dans le bassin central du Yukon
ou dans le bassin de la Liard à l’est, le brouillard se sent aussi chez lui dans le sudouest du Yukon en automne. Il se forme souvent un jour ou deux après le passage d’un
système frontal, quand les vents deviennent légers ou calmes, que le ciel s’éclaircit et
que les températures s’abaissent. Au cours de l’automne, les eaux libres et relativement
chaudes des lacs et des rivières fournissent tout l’humidité nécessaire à la formation
du brouillard. Après la prise des glaces, les épisodes de brouillard deviennent plus
rares.
L’hiver est plus court dans le sud-ouest qu’ailleurs au Yukon. Le froid peut y être
mordant mais les longues périodes de temps froid ne sont pas aussi fréquentes que
dans les régions du centre et du nord, étant plus souvent interrompues par l’intrusion
de masses d’air doux du Pacifique.
La formation d’anticyclones arctiques froids peut apporter des périodes occasionnelles de bonnes conditions de vol au cours de l’hiver. Contrairement aux conditions
estivales favorables, qui sont souvent accompagnées de turbulence de convection, les
dômes d’air arctique clair, froid et sec en hiver garantissent souvent un vol doux.
Malheureusement, il arrive aussi que les températures froides produisent un brouillard
glacé persistant pouvant nuire aux opérations aériennes.
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CHAPITRE QUATRE
(c) Effets locaux
Whitehorse - Haines Junction
MONTS
ST. ELIAS
LAC AISHIHIK
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
HAINES JUNCTION
1500 Pi
BRAEBURN
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
LAC LABERGE
WHITE HORSE
Carte 4-7 - Whitehorse - Haines Junction
Cette route aérienne assez fréquentée, de Whitehorse à Haines Junction, suit la
route de l’Alaska le long des vallées des rivières Takhini et Dezadeash. Ces vallées sont
très larges, assez profondes et orientées est-ouest.
Cette route présente peu de dangers météorologiques pour l’aviation à l’exception
d’une turbulence marquée qui se forme quand de forts vents du sud soufflent en travers de la vallée. La turbulence est souvent plus prononcée sous le vent des monts
Dezadeash, entre Champagne et le lac Pine. Quand les conditions de plafond et de
visibilité sont bonnes, les pilotes raccourcissent parfois un peu la route Whitehorse Haines Junction en empruntant la vallée de la rivière Ibex et en passant au-dessus des
terrains élevés à l’ouest de l’aéroport de Whitehorse. Cependant, cette route aussi est
assez turbulente par forts vents du sud. Par jour venteux, il faut s’attendre à de la turbulence à l’approche ou au départ de l’aéroport de Haines Junction et du lac Pine.
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Haines Junction - Burwash
BURWASH
LAC KLUANE
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
MONTS
ST. ELIAS
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
HAINES JUNCTION
Carte 4-8 - Haines Junction - Burwash
Entre Haines Junction et Burwash, les pilotes suivent la route de l’Alaska le long
du sillon de Shakwak orienté du nord-ouest au sud-est.
Les pires conditions le long de cette route se rencontrent typiquement dans une
section de terrain ascendant, connue sous le nom de Bear Summit, située à environ 10
milles marins au nord-ouest de Haines Junction. La région du sommet est renommée
pour ses nuages bas et ses mauvaises visibilités, même s’il n’y a aucun indice de mauvais temps à Haines Junction ou à Burwash.
Les forts vents et la turbulence sont fréquents à proximité du lac Kluane et de
l’aéroport de Burwash. Le lac Kluane est connu comme l’un des lacs les plus venteux
du Yukon. La pire turbulence se produit le long du côté ouest du lac, sous le vent des
monts Donjek (aussi appelés le chaînon frontal des monts St.-Élie). On peut souvent
éviter cette zone de turbulence en volant au centre du lac ou le long de la rive est.
Au sud-ouest de cette route se trouvent les plus hautes chaînes de montagnes et certains des plus vastes champs de glace du continent. Ces champs de glace se déversent
dans des vallées glaciaires depuis des hauteurs vertigineuses et alimentent en fondant
les rivières Donjek, Slims, Dusty et Alsek. Les forts vents de glaciers canalisés dans
ces vallées peuvent créer une forte turbulence. Des pilotes ont déjà signalé que le vent
soulevait des nuages de limons glaciaires et de poussière à plus de 8000 pieds de
hauteur le long des sections les plus basses des rivières Slims et Dusty.
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CHAPITRE QUATRE
Burwash - Beaver Creek - frontière de l’Alaska
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
BEAVER CREEK
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
MONTS
ST. ELIAS
19
,5
25
ft
BURWASH
LAC KLUANE
Carte 4-9 - Burwash - Beaver Creek - frontière de l’Alaska
Cette partie du trajet suit la route de l’Alaska dans la portion nord du sillon de
Shakwak.
C’est l’une des régions les plus sèches
du JUNCTION
Yukon et elle présenteBRAEBURN
généralement peu
HAINES
de dangers météorologiques pour l’aviation autres que les vents et la turbulence.
Quand du mauvais temps se forme dans cette région, c’est habituellement dans un
écoulement humide du nord-ouest et les plafonds et visibilités seront les plus mauvais
dans la région entre les rivières Donjek et White. Dans ces conditions, les nuages bas
et les précipitations s’étendent parfois au-delà de cette région pour toucher Burwash
et, moins fréquemment, Haines Junction.
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Haines Junction - Beaver Creek via les rivières Aishihik, Nisling et White
10,000 Pi
7000 Pi
BEAVER CREEK
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
MONTS
ST. ELIAS
19,525 pi
BURWASH
LAC KLUANE
LAC
AISHIHIK
HAINES JUNCTION
BRAEBURN
Carte 4-10 - Haines Junction - Beaver Creek via les rivières Aishihik, Nisling et
White
Les pilotes suivent parfois cette route pour éviter les mauvaises conditions de plafond et de visibilité le long de la route de l’Alaska dans la région du Bear Summit.
Elle suit la vallée de la rivière Aishihik vers le nord depuis Haines Junction jusqu’au
lac Aishihik. De là, elle va vers le nord-ouest le long de la rivière Nisling jusqu’à la
rivière White, puis vers le sud-ouest en direction de Snag et Beaver Creek.
Des nuages convectifs se forment souvent au-dessus des pentes qui donnent au sud
dans les monts Dawson, au nord de la rivière Nisling. Les orages sont fréquents ici au
cours de l’été, comme en témoignent les vastes superficies rasées par des feux de forêt.
La turbulence de convection résultant du réchauffement diurne peut secouer les vols
le long de cette route au cours des chauds après-midi d’été.
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CHAPITRE QUATRE
Haines Junction - Haines (Alaska) - canal Lynn
HAINES JUNCTION
BRAEBURN
LAC LABERGE
WHITEHORSE
LAC MARSH
CARCROSS
LAC
BENNETT
LAC TAGISH
10,000 Pi
SKAGWAY
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
HAINES
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
CANAL LYNN
LAC ATLIN
ATLIN
0 Niveau de la mer
Carte 4-11 - Haines Junction - Haines (Alaska) - canal Lynn
Longeant la route de Haines en direction sud depuis Haines Junction jusqu’à la
frontière américaine, cette route se rend à Haines, en Alaska, à l’extrémité nord du
canal Lynn.
Un fort écoulement du sud ou du sud-ouest en altitude produit souvent une turbulence marquée sous le vent des monts Dalton (de juste au sud de Haines Junction à
Klukshu, immédiatement au sud du lac Dezadeash). Au sud de Klukshu et jusqu’au
ruisseau Mule, la route est habituellement moins turbulente.
Des plafonds bas et des visibilités réduites encombrent souvent la portion de la
route qui se trouve au sud du ruisseau Mule, en particulier quand l’écoulement en altitude provient du sud et est humide. Les conditions seront habituellement meilleures
entre le ruisseau Mule et Haines Junction, exception faite de la turbulence. Même les
jours où le ciel est assez dégagé, et quand les conditions de vol observées à Haines
Junction et Haines, en Alaska, sont bonnes, des nuages bas et du brouillard peuvent
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bloquer les parties élevées de la route de Haines, en deçà de 10 milles marins de
Pleasant Camp.
Il est à remarquer qu’il peut y avoir de forts vents sortants (ou vents de fjord) et de
la turbulence mécanique dans le passage Chilcat, le long de la route de Haines, entre
Haines Junction, au Yukon, et Haines, en Alaska. Ce phénomène est plus marqué en
hiver quand de l’air extrêmement froid stagne sur l’intérieur du Yukon et qu’un
vigoureux système de basse pression s’approche le long de la côte du Pacifique. Les
vents résultants, engendrés par le gradient de pression et les effets catabatiques et
d’entonnoir, peuvent atteindre des vitesses de 60 noeuds ou plus.
ROS
Whitehorse - Teslin
WHITEHORSE
10,000 Pi
LAC MARSH
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
CARCROSS
LAC
BENNETT
JAKES CORNER
2000 Pi
1500 Pi
JOHNSONS CROSSING
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
LAC
TAGISH
0 Niveau de la mer
LAC TESLIN
LAC ATLIN
TESLIN
ATLIN
Carte 4-12 - Whitehorse - Teslin
La route aérienne habituellement suivie longe la route 1 et passe à l’extrémité nord
du lac Marsh pour aller vers Jakes Corner puis vers l’est à travers le passage pour
Johnsons Crossing et enfin le long du côté nord-est du lac Teslin jusqu’à Teslin.
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CHAPITRE QUATRE
Photo 4-6 - Le lac Teslin, en regardant vers le sud
source : inconnue
Quand il fait beau à Whitehorse, la large vallée du fleuve Yukon, de Whitehorse à
Jakes Corner, est habituellement assez sûre du point de vue météorologique.
Cependant, il se forme parfois du brouillard de rayonnement qui peut s’attarder le
long du fleuve Yukon et sur le lac Marsh. Ceci se produit plus fréquemment à la fin
de l’été et en automne et peut souvent se manifester jusqu’à la prise des glaces en hiver.
Entre Jakes Corner et Johnsons Crossing, la route se rétrécit en même temps que
le terrain s’élève dans le passage du lac Summit. S’il y a des nuages bas à Jakes Corner
ou à Johnsons Crossing, alors le passage est souvent bloqué. Un écoulement en travers de la vallée se forme quand des vents forts soufflent du sud, ce qui engendre une
turbulence marquée le long de cette section de la route. Le temps qu’il fait à Teslin est
habituellement assez représentatif des conditions qui règnent le long du lac au sud de
Johnsons Crossing, quoique ici le temps puisse changer rapidement. En été, les orages
peuvent produire des vents forts et soudains ainsi que des nuages et des averses, qui
réduisent la visibilité, et des conditions très difficiles sur les surfaces d’eau. De plus,
en automne et en hiver, des bourrasques de neige peuvent gagner le lac rapidement et
y réduire les plafonds et la visibilité. Les périodes de temps froid qui surviennent après
que le lac ait gelé sont habituellement synonymes de bonnes conditions de vol.
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Whitehorse - Carcross
ROS
WHITEHORSE
10,000 Pi
LAC MARSH
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
CARCROSS
LAC
BENNETT
JAKES CORNER
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
JOHNSONS CROSSING
600 Pi
300 Pi
LAC
TAGISH
0 Niveau de la mer
LAC TESLIN
Carte 4-13 - Whitehorse - Carcross
TESLIN
Cette route suit la voie ferrée de la White Pass and Yukon Railway vers le sud-sudest depuis Whitehorse le long de la large vallée du fleuve Yukon jusqu’à Carcross.
Si les conditions de vol sont bonnes à Whitehorse et à Carcross, elles seront
généralement bonnes le long de cette route. À la fin de l’été et en automne, on peut
souvent voir des bancs de brouillard de rayonnement matinal et des nuages bas audessus des nombreux petits lacs et le long des rivières, mais ils persistent rarement
durant la journée et sont beaucoup moins fréquents après la prise des glaces. De forts
vents du sud et du nord sont souvent canalisés le long de la vallée fluviale mais ils ne
produisent habituellement pas de turbulence appréciable. Cependant, un fort écoulement du sud-ouest engendre fréquemment des zones de turbulence sous le vent du
terrain le long du versant ouest de la vallée.
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CHAPITRE QUATRE
Photo 4-7 - Carcross depuis le lac Bennett, avec le
lac Tagish à l’arrière-plan
source : inconnue
Carcross se situe au point de rencontre de deux grandes vallées. La localité est
entourée de montagnes s’élevant entre 5000 et 7000 pieds au-dessus du niveau de la
mer et s’ouvre sur de grandes étendues d’eau entre les lacs Bennett et Tagish. Le
passage de systèmes frontaux fait souvent changer le vent et les conditions
météorologiques rapidement.
Carcross - Skagway et Haines
WHITEHORSE
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
LAC MARSH
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
CARCROSS
LAC
BENNETT
SKAGWAY
JOHNSONS
CROSSING
LAC
TAGISH
HAINES
TESLIN
LAC TESLIN
CANAL LYNN
Carte 4-14 - Carcross - Skagway et Haines
ATLIN
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De mauvaises conditions de plafond et de visibilité dans les régions montagneuses
côtières en pente ascendante et dans les passages élevés entre Skagway, en Alaska, et
la frontière de la Colombie-Britannique empêchent souvent d’utiliser cette route très
pittoresque.
Quand les conditions du temps le permettent, les pilotes suivent le passage ferroviaire de la White Pass and Yukon Railway depuis Carcross le long du côté est du lac
Bennett jusqu’à Fraser ou encore atteignent le même endroit en suivant la route qui
longe le côté ouest des lacs Tagish et Tutshi. De Fraser, le trajet aérien habituelle pour
se rendre à Skagway consiste à suivre la route à travers le passage White (3290 pieds
au-dessus du niveau de la mer). Les conditions de vol dans le passage, qui est souvent
bloqué par des nuages bas, peuvent se détériorer rapidement alors que de bonnes conditions continuent d’être observées tant à Skagway qu’à Carcross. Même quand le
passage est ouvert, de forts vents entrants ou sortants peuvent produire une turbulence
marquée et une perte d’altitude du côté sous le vent du passage, en raison de la subsidence.
Carcross - Atlin
WHITEHORSE
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
LAC MARSH
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
LAC
CARCROSS
BENNETT
SKAGWAY
JOHNSONS
CROSSING
LAC
TAGISH
HAINES
TESLIN
LAC TESLIN
CANAL LYNN
ATLIN
Carte 4-15 - Carcross - Atlin
Les pilotes qui volent de Carcross vers Atlin suivent généralement le lac Tagish vers
l’est jusqu’au bras Taku puis suivent le bras Taku vers le sud jusqu’à la baie Talaha. De
la baie Talaha, ils volent vers le sud-est dans le passage bas près du lac Jones jusqu’au
lac Atlin et suivent la route vers le sud le long du lac Atlin jusqu’à Atlin.
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CHAPITRE QUATRE
Bien que les conditions météorologiques à Carcross et Atlin donnent souvent une
bonne indication des conditions de vol générales pour cette route, les systèmes qui se
déplacent rapidement et les tempêtes convectives en été peuvent rapidement détériorer ces conditions. Les vastes lacs de la région sont souvent touchés par des vents
forts qui rendent les conditions de surface tumultueuses. Un fort écoulement du sud
ne produit généralement pas beaucoup de turbulence, car plusieurs routes sont dans
l’alignement nord-sud des lacs. Cependant, un fort écoulement de l’ouest ou du sudouest, de travers avec la vallée, occasionne fréquemment des zones de turbulence
modérée sous le vent des terrains élevés, en particulier le long du côté ouest du lac
Atlin, près des monts Atlin et Minto.
Whitehorse - Carmacks
BURWASH
LAC KLUANE
CARMACKS
LAC
AISHIHIK
HAINES JUNCTION
BRAEBURN
10,000 Pi
7000 Pi
LAC
FOX
LAC
LABERGE
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
WHITEHORSE
Carte 4-16 - Whitehorse - Carmacks
Cette route aérienne assez fréquentée suit la route du Klondike juste à l’ouest du lac
Laberge et passe au-dessus du lac Fox en direction nord-ouest vers Carmacks.
Les vents forts du sud sont chose courante
mais produisent peu de turbulence; les
CARCROSS
vents du sud-ouest, par contre, peuvent produire beaucoup de turbulence sous le vent
des terrains élevés, en particulier à proximité du mont Pilot et du mont Flat (près de
l’extrémité sud du lac Laberge). Le temps à Whitehorse donne généralement une
bonne idée de ce à quoi on peut s’attendre le long de la route. Des nuages bas et du
brouillard, cependant, peuvent parfois se former et s’attarder près du lac Fox et l’humidité du lac Laberge et du fleuve Yukon engendre souvent beaucoup de nuages bas
et de brouillard à la fin de l’été et à l’automne avant la prise des glaces.
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Pour éviter les terrains élevés bloqués par des nuages bas le long de la route du
Klondike dans le secteur du lac Fox, les pilotes survolent quelquefois le terrain bas le
long du fleuve Yukon, vers le nord depuis le lac Laberge jusqu’à Carmacks.
Sud-est du Yukon, y compris le bassin de la rivière Liard
FARO
CARMACKS
BRAEBURN
LAC LABERGE
ROSS RIVER
WHITE HORSE
FINLAYSON
LAKE
CARCROSS
JOHNSONS CROSSING
EAST ARM
LAC
FRANCIS
TESLIN
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
PINE LAKE
2000 Pi
1500 Pi
RANCHERIA
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
WATSON
LAKE
0 Niveau de la mer
Carte 4-17 - Le bassin de la rivière Liard
La plus grande partie du sud-est du Yukon est formée par le bassin de la rivière
Liard, un large plateau bas constitué de terres ondulées et boisées qui s’ouvre sur l’extrémité nord du sillon des Rocheuses. La rivière Liard coule tout le long du bassin du
nord-ouest vers le sud-est. L’élévation du fond du bassin varie entre 2000 et 3000
pieds tandis que les montagnes, au nord-est et au sud-ouest, s’élèvent à plus de 6000
pieds au-dessus du niveau de la mer. Le principal aéroport de la région est situé à
Watson Lake.
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CHAPITRE QUATRE
a) Été
Durant l’été, la trajectoire des tempêtes du Pacifique remonte à travers le nord de
la Colombie-Britannique. Les systèmes de basse pression, nettement plus faibles que
leurs contreparties hivernales, progressent vers l’est le long de la frontière sud du
Yukon et se redéveloppent souvent dans la région de Peace River à l’est des
Rocheuses. Les masses d’air doux et humide qui accompagnent ces dépressions font
que les étés dans le sud-est sont longs, chauds et humides. Plus de la moitié des 400
à 600 millimètres de précipitations que la région reçoit tombe sous forme de pluie
dans les terrains bas du bassin au cours de l’été.
Il y a souvent beaucoup de nuages convectifs en été, avec la turbulence correspondante. C’est en juillet que les orages sont les plus fréquents et ils sont rares en dehors
de la période de mai à septembre. Watson Lake signale en moyenne 11 jours d’orages
par année, presque deux fois la moyenne de ce qui est observé aux autres sites de faible
élévation au Yukon.
Les vents de surface sont généralement légers ou modérés et sont manifestement
canalisés par le terrain. Les directions dominantes sont à peu près également divisées
le long du bassin, soit du nord-ouest ou du sud-est. C’est pourquoi la turbulence
mécanique a tendance à être très localisée.
(b) Hiver
Quand l’automne s’installe, l’effet combiné des baisses de température, des vents
souvent légers ou calmes dans la région et de l’abondante humidité en provenance des
eaux libres des lacs et des rivières entraîne souvent la formation de brouillard et de
stratus bas qui peuvent être persistants. Watson Lake, par exemple, est l’un des aéroports de l’intérieur du Yukon les plus touchés par le brouillard. Ce n’est qu’après la
prise des glaces que la fréquence du brouillard diminue.
Au cours de l’hiver, les systèmes de basse pression, plus vigoureux, en provenance
du golfe d’Alaska se mettent à se succéder. Même si la trajectoire principale des tempêtes en hiver descend au sud de la frontière sud, plusieurs de ces systèmes qui font
route à travers le nord de la Colombie-Britannique projettent des nuages et des chutes
de neige dans le sud-est du Yukon.
Sur les terrains de faible élévation, juste un peu moins de la moitié des précipitations annuelles tombent sous forme de neige. Durant l’hiver, la neige devance le
brouillard comme cause principale des conditions de plafond et de visibilité qui
restreignent les opérations aériennes.
Les anticyclones arctiques froids peuvent apporter de longues périodes de bonnes
conditions de vol, avec des ciels clairs et des températures basses. Cependant, les fortes
inversions minces de température sont courantes dans le bassin de la rivière Liard.
ROSS RIVER
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WHITE HORSE
FINLAYSON
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
LAKE
CARCROSS
Elles peuvent retenir l’humidité à bas niveau dans l’air froid stagnant sous l’inversion
et produire des zones de stratus bas persistants.
(c) EffetsJOHNSONS CROSSING
Watson Lake - Teslin
LAKE
TESLIN
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
PINE LAKE
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
RANCHERIA
300 Pi
0 Niveau de la mer
WATSON
LAKE
Carte 4-18 - Watson Lake - Teslin
La route aérienne entre Teslin et Watson Lake suit la route de l’Alaska le long de
la frontière qui sépare la Colombie-Britannique du Yukon et traverse un secteur assez
élevé bien connu pour les mauvaises conditions de vol qui y règnent souvent. Le passage entre Rancheria et Swift River est d’au moins 1000 pieds plus élevé que ceux de
Watson Lake ou de Teslin et les montagnes qui se trouvent de chaque côté sont nettement plus hautes. Même quand les deux aéroports signalent de bonnes conditions
de vol, des nuages bas bloquent souvent cette portion de la route. Cette même région
est souvent touchée par de fortes chutes de neige, même à la fin de l’été ou au début
de l’automne. Comme c’est le cas pour plusieurs lacs profonds, des nuages bas de type
convectif peuvent présenter des difficultés au-dessus des lacs Teslin et Watson en
automne jusqu’à la prise des glaces. Comme c’est le cas la plupart du temps au Yukon,
c’est normalement sous le vent des hautes montagnes que les conditions sont les plus
turbulentes, tout particulièrement lorsqu’un vent fort souffle de travers par rapport à
la vallée.
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CHAPITRE QUATRE
Photo 4-8 - En approche de Watson Lake,
en regardant vers l’est
Source : inconnue
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PELLY CROSSING
Watson Lake - Faro
FARO
CARMACKS
BRAEBurN
ROSS RIVER
WHITE HORSE
FINLAYSON
LAKE
CARCROSS
JOHNSONS CROSSING
EAST ARM
LAC
FRANCIS
TESLIN
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
PINE LAKE
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
RANCHERIA
0 Niveau de la mer
WATSON
LAKE
Carte 4-19 - Watson Lake - Faro
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CHAPITRE QUATRE
Cette route aérienne suit la route Robert Campbell le long des terres basses de la
vallée de la rivière Frances vers le nord depuis Watson Lake jusqu’au lac Frances puis
vers le nord-ouest jusqu’au lac Finlayson où le terrain s’élève doucement jusqu’à un
peu plus de 3300 pieds au-dessus du niveau de la mer. À partir du lac Finlayson, la
route continue vers le nord-ouest et son élévation diminue le long de la vallée de la
rivière Pelly jusqu’à Faro.
Le temps qu’il fait à Watson Lake et à Faro est un bon indicateur des conditions
qui règnent le long de la route, bien qu’il y ait quelques endroits plus favorables aux
nuages bas, aux mauvaises visibilités et à la turbulence. Les nuages bas et le brouillard
peuvent à l’occasion bloquer les terrains plus élevés aux environs du lac Finlayson et
les plus mauvaises conditions surviennent généralement dans un écoulement ascendant humide du sud-est.
Ce trajet suit la route Robert Campbell et le sillon de Tintina. Le sillon de Tintina
est une étroite zone d’ombre pluviométrique dans la circulation dominante du sudouest. En hiver, le front arctique se situe souvent près de Faro dans cette circulation.
Faro se trouve occasionnellement dans le secteur chaud et, en moyenne, est plus chaud
que Ross River et reçoit plus de précipitations. En été, les plafonds nuageux
demeurent à 10 000 ou 12 000 pieds mais quand une perturbation en altitude passe
dans la région, ils s’abaissent entre 4 000 et 5 000 pieds pendant quelques heures et
produisent de la pluie ou des averses.
Le long des sources d’humidité qui jalonnent la route, il peut se former des nuages
bas et du brouillard, en particulier à la fin de l’été et en automne jusqu’à la prise des
glaces.
La turbulence, qui ne pose généralement pas de problème, peut quand même être
importante dans la région de Ross River, surtout dans un fort écoulement du sudouest. La turbulence est souvent pire sous le vent des montagnes du côté sud-ouest de
la vallée; on peut l’éviter en volant du côté nord-est de la vallée aux alentours de l’aéroport de Ross River.
* Watson Lake - Sillon des Rocheuses - Fort Ware
En allant vers le sud depuis Watson Lake, le terrain s’élève graduellement et les
nuages bas sont plus fréquents. Les pilotes doivent prendre garde de ne pas confondre la vallée de la rivière Gataga avec le sillon. De même, en volant vers le nord,
plusieurs pilotes ont confondu la rivière Kechika et la route pour Watson Lake. Le
terrain continue de s’élever vers le sud en direction du passage Sifton, qui a la réputation d’être l’endroit de plus difficile le long du sillon; il s’y produit souvent de la turbulence et des nuages, parfois jusqu’à la cime des arbres.
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
* Watson Lake - Fort Nelson
Ce trajet suit la route de l’Alaska vers le sud-est, parallèlement à la rivière Liard.
Souvent, toutefois, le temps le long de cette route ne ressemble pas aux conditions
observées aux stations météorologiques de la région; s’il y a des nuages bas à Fort
Nelson ou à Watson Lake, la route est bloquée presque à coup sûr.
Les pires conditions de plafond et de visibilité se rencontrent typiquement au sud
de la frontière du Yukon, entre le lac Summit et le passage à l’ouest de la rivière Toad.
Le brouillard est un problème fréquent à Watson Lake, tout spécialement en
automne, et comme à Fort Nelson, également situé dans une dépression de terrain, les
périodes de brouillard y sont plus fréquentes et plus persistantes que dans la région
avoisinante.
* Les conditions du temps pour ces routes sont décrites dans le manuel intitulé « Le temps
en Colombie-Britannique - Prévisions de zone graphiques 31 ».
Le temps dans les Territoires du Nord-Ouest et l’ouest du Nunavut
Les conditions du temps par saison
(a) Hiver
Au cours de l’hiver, la configuration moyenne dominante en altitude est une crête
en altitude à l’ouest sur l’Alaska et le Yukon, avec une circulation du nord-ouest dans
l’ouest de l’Arctique. À la surface, la configuration moyenne est un système de haute
pression qui s’étend depuis le nord du Yukon à travers les monts Mackenzie et vers le
sud-est dans les Prairies. À ce moment, toutes les masses d’eau sont gelées, quoique
la banquise dans l’océan Arctique demeure constamment en mouvement, et il se
forme des chenaux dans la zone de cisaillement où la banquise côtoie la glace rattachée à la terre (banquise côtière).
Dans ces conditions, les masses d’air froid et généralement sec sont persistantes. Il
y a peu de nuages dignes d’intérêt étant donné le peu d’humidité disponible et les
nuages qui se forment sont souvent de nature très diffuse. Il se forme fréquemment
une brume de cristaux de glace, en particulier en aval des sources d’humidité, qui peut
produire des conditions de vol marginales. Lorsqu’il fait très froid, le brouillard glacé
résultant d’activités humaines (combustion de combustibles, principalement) peut
créer des problèmes dans les localités et aux aéroports, en réduisant les plafonds et les
visibilités d’une façon assez persistante si les vents sont légers.
Un autre problème de nature météorologique qui accompagnent les conditions «
moyennes » survient quand un système de basse pression à l’est de la région - en surface et en altitude - s’intensifie ou s’approche. Ceci produit un renforcement des vents
du nord, de la poudrerie et parfois des conditions de blizzard, surtout dans les régions
à l’est et au nord de la limite des arbres. Ici, la vitesse et la direction du vent à la sur-
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CHAPITRE QUATRE
face sont fortement liées à la topographie locale, ce qui fait qu’il existe des différences
importantes dans le vent et les visibilités aux différentes localités.
Parfois, la crête dominante en altitude s’affaisse ou s’affaiblit, ce qui permet à un
écoulement de l’ouest ou du sud-ouest en provenance du golfe d’Alaska de pénétrer
vers l’est jusque dans la partie sud de la région. Cet air doux chevauche la couche de
surface froide et répand des nuages sur le sud de la vallée du Mackenzie. L’air doux
réduit aussi la pression à la surface, ce qui « repousse » le centre de haute pression vers
le nord-est. Il se forme une configuration de pression vers l’est ou le sud-est bien que
souvent la vitesse des vents de surface n’augmente pas étant donné la stabilité de l’air
froid. En pareils cas, des vents plus forts peuvent être présents près de la surface et il
peut y avoir un cisaillement du vent. Au nord et à l’est de la limite des arbres, le vent
est souvent plus fort et la poudrerie peut poser problème.
Les chutes de neige sont souvent légères, initialement dues à la subsidence à l’est
des montagnes, mais deviennent plus importantes quand un centre de basse pression
se forme dans la vallée du Mackenzie et se déplace vers l’est.
Une autre variante de la configuration moyenne se produit quand de l’air doux fait
un long parcourt au nord de la crête en altitude autour du nord de l’Alaska puis vers
l’est dans le nord-ouest de la vallée du Mackenzie. À la surface, un creux de basse
pression étroit se forme depuis le nord de l’Alaska jusqu’à la côte du Yukon et dans la
vallée du Bas-Mackenzie. Éventuellement, un centre de basse pression en surface peut
se former dans ce creux au large de la côte du Yukon et se déplacer vers l’est.
Étant donné la grande distance parcourue depuis sa source, cet air doux est
habituellement beaucoup plus sec que celui qui arrive directement du golfe d’Alaska.
La nébulosité est variable et les précipitations sont habituellement faibles. L’effet le
plus marqué dans ce cas est souvent le fort écoulement du sud ou du sud-est qui apparaît à l’est du creux en formation. Dans le delta du Mackenzie, les vents de surface
souvent ne sont pas très forts mais il peut y avoir un cisaillement du vent à basse altitude. Plus loin à l’est, les vents forts deviennent plus fréquents, en particulier le long
de la côte arctique depuis la baie Franklin jusqu’à l’ouest de Kugluktuk et dans certaines sections des îles Banks et Victoria. Les visibilités sont réduites dans la poudrerie
s’il y a suffisamment de neige au sol et la turbulence peut être forte.
Si une dépression en surface se forme et s’éloigne vers le sud-est, il peut se produire
une reconstruction intense de l’anticyclone de surface depuis l’océan Arctique jusque
dans la vallée du Mackenzie. Le cas échéant, de forts vents du nord-ouest et de la
poudrerie peuvent se manifester.
(b) Printemps
Le printemps - la saison de transition - est marqué par des intrusions d’air doux du
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Pacifique plus fréquentes, plus prolongées et plus étendues. Des contrastes marqués
de masses d’air résultent du passage simultané de forts systèmes de basse pression.
Les masses d’air impliquées étant plus douces, les chutes de neige peuvent être plus
intenses et réduire les plafonds et les visibilités. Les précipitations verglaçantes sont
possibles. La glace commence à fondre, surtout sur les grosses rivières tandis que les
lacs conservent leur glace jusqu’à la fin du printemps. La glace de mer ne commence
généralement pas à fondre avant la toute fin du printemps ou le début de l’été, mais
la fonte en surface commence. Les masses d’eau deviennent une source d’air frais et
humide.
De forts contrastes nord-sud apparaissent : il peut y avoir des orages dans le sud du
Yukon et le sud-ouest des Territoires du Nord-Ouest en même temps qu’un blizzard
dans les sections du Nunavut du domaine GFACN35.
(c) Été
Durant l’été, l’écoulement en altitude est beaucoup plus faible qu’il ne l’était au
cours de l’hiver et du printemps et, en moyenne, provient de l’ouest-nord-ouest. La
configuration de surface moyenne est aussi très faible, avec un marais barométrique
entre le Grand lac de l’Ours et le Grand lac des Esclaves.
Il y a souvent une large crête en altitude de la Colombie-Britannique au Yukon et
une faible dépression en surface dans la vallée du Mackenzie. Les masses d’air renferment souvent de l’instabilité convective dans les sections du Mackenzie, des cumulonimbus actifs étant présents la plupart des jours en juillet et jusqu’à la mi-août. Ces
orages se forment souvent au-dessus des terrains élevés, plus spécialement le long des
flancs est des monts Mackenzie et au-dessus du plateau Horn et des collines
Cameron. Quand l’écoulement en altitude est faible, les nuages convectifs ont tendance à demeurer stationnaires et s’affaissent en soirée lorsque le réchauffement
solaire diminue. Avec un fort écoulement de l’ouest ou du sud-ouest en altitude, les
orages peuvent se déplacer vers l’est ou le nord-est avant de s’affaisser. La majeure partie de la vallée du Mackenzie est située bien à l’ouest de sa zone horaire nominale des
Rocheuses, de telle sorte que le réchauffement solaire maximum se produit tard dans
la journée. C’est ce qui fait que la convection commence plus tard en après-midi et se
poursuit plus tard en soirée que ce à quoi on pourrait s’attendre.
Lorsqu’une caractéristique dynamique, habituellement un creux en altitude noyé
dans la circulation générale, passe dans la région et favorise le mouvement vertical et
qu’en même temps il y a de l’air froid en altitude pour maintenir l’instabilité, les
orages persistent souvent toute la nuit jusqu’au jour suivant et se déplacent avec la caractéristique. Quoique la plupart des orages soient freinés par la surface froide des
grands lacs ou de l’océan, ceux qui bénéficient d’un support dynamique peuvent persister ou même se reformer au-dessus de ces lacs ou de l’océan. Les principaux
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CHAPITRE QUATRE
épisodes d’orages surviennent lorsqu’une crête en altitude s’affaisse pour faire place à
un fort creux.
Les orages forts accompagnés de grêle ou de tornades sont rares au nord de 60°,
principalement à cause de la plus faible teneur en humidité de l’air, mais il s’en produit. De tels événements surviennent habituellement après qu’un écoulement du sud
ait apporté pendant quelques jours de l’air humide dans la vallée du Mackenzie et
qu’ensuite un creux en altitude s’approche de la région et déclenche la convection.
L’autre caractéristique principale du temps estival est liée à la fonte de la glace de
mer et à l’abondante humidité dans les bas niveaux provenant de la toundra. Les stratus bas et le brouillard deviennent omniprésents sur l’océan durant l’été et dérivent
souvent sur les localités côtières quand les vents sont du large. Là où les vents sont
assez forts et où le terrain est assez plat, comme dans le delta du Mackenzie, ces
nuages bas peuvent s’avancer loin à l’intérieur des terres, en particulier durant la nuit
quand le réchauffement solaire faiblit, même sous le soleil de minuit. Les nuages bas
et le brouillard sont aussi très fréquents dans les hautes terres au nord et à l’est du
Grand lac de l’Ours et du Grand lac des Esclaves. Ces nuages sont souvent très persistants sur les hauteurs car les écoulements de la plupart des directions ont une composante ascendante.
(d) Automne
L’automne est la période de transition au cours de laquelle une intensification de la
circulation de l’ouest en altitude ramène l’hiver. La configuration de surface moyenne
en septembre montre une circulation très faible, qui s’explique probablement par les
systèmes migrateurs. En octobre, un faible anticyclone commence à se former audessus des monts Mackenzie tandis qu’une faible zone de basse pression couvre le
golfe Amundsen, un effet thermique produit par la chaleur des eaux libres balayées par
de l’air de plus en plus froid.
L’automne est une période assez tempétueuse, le contraste des masses d’air étant
maximum en cette saison. De grosses tempêtes se forment sur la mer de Beaufort,
favorisées par une couverture de glace minimale et un apport d’air froid rendant les
bas niveaux très instables. Au-dessus de la mer et dans les circulations du large, la base
des nuages est normalement plus élevée - des plafonds de stratocumulus plutôt que de
stratus -, il y a beaucoup moins de brouillard et, par conséquent, la visibilité est nettement meilleure qu’en été, les averses de neige étant la principale cause de réduction
de la visibilité jusqu’à la prise des glaces.
De même, au-dessus et sous le vent des grands lacs sur le continent, l’air froid qui
circule au-dessus de l’eau libre donne naissance à des nuages bas qui peuvent s’étendre loin en aval. Par exemple, ces nuages peuvent parfois s’étendre du Grand lac de
l’Ours jusqu’à la rive nord du Grand lac des Esclaves. Des nuages convectifs encastrés
SACHS HARBOUR
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TUKTOYATUK
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OLD CROW
AKLAVIK
INUVIK
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
HOLMAN
EAGLE PLAINS
FORT MCPHERSION
TSIIGEHTCHIC
PAULATUK
peuvent produire de fortes chutes de neige et de mauvaises conditions de plafond et
de visibilité de même qu’un givrage important dans les nuages.
Plus tôt durant l’automne, les nuages bas deviennent plus persistants en raison d’un
réchauffement solaire plus faible, et des bancs de stratus et de brouillard se forment
durant la nuit.
COLVILLE LAKE
Les conditions FORT
du temps
région
GOOD par
HOPE
Fort Simpson, Wrigley, Rivière Jean Marie, Fort Liard, lac Trout
CAMBRIDGE BAY
KUGLUKTUK
NORMAN WELLS
10,000 Pi
7000 Pi
TULITA
5000 Pi
DELINE
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
LUPIN
WRIGLEY
RAE LAKE
EKATI
WEKWETI
WHA TI
FORT SIMPSON
YELLOWKNIFE
FORT PROVIDENCE
LUTSELK'E
LUTS
ORT LIARD
FORT
TROUT LAKE
KAKISKA
FORT RESOLUTION
HAY RIVER
Carte 4-20 - Fort Simpson, Wrigley, rivière Jean Marie, Fort Liard,
Trout
FORTlac
SMITH
Perturbations provenant du golfe d’Alaska
Les perturbations qui se déplacent vers l’est ou le nord-est depuis le golfe d’Alaska
peuvent sembler errer sur les cartes météorologiques quand elles traversent le Yukon.
Quand la perturbation en altitude à l’origine du système s’approche de la vallée du
Mackenzie, elle peut encore une fois stimuler le système qui produira des nuages plus
épais et des précipitations. La perturbation en altitude produit aussi régulièrement de
la cyclogénèse (formation d’une centre de basse pression). Le temps à Watson Lake,
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CHAPITRE QUATRE
au Yukon, et à Fort Liard peut indiquer le temps qu’il fera sur la route menant à Fort
Simpson.
Les nuages peuvent s’épaissir et commencer à produire des précipitations en moins
d’une heure. Les plafonds d’altocumulus peuvent rapidement devenir des plafonds de
stratocumulus avec, localement, des plafonds de stratus et des visibilités réduites dans
les précipitations - la pluie en été et la neige en hiver.
L’amincissement des nuages commence une fois que la perturbation en altitude est
passée. En même temps, la nouvelle dépression en surface s’éloigne (généralement
vers l’est) et des vents du nord-ouest enveloppent la vallée du Mackenzie tandis que
des vents du nord-est s’emparent de celle de la Liard. Le dégagement peut se faire
plus lentement à partir de Wrigley et vers le nord que dans les régions de Simpson,
Liard et Nahanni, parce que les vents du nord-ouest suivent des pentes ascendantes
dans la région de Wrigley. L’invasion d’air froid vers le sud le long du Mackenzie peut
être assez brusque et produire, par endroits, des vents de surface du nord-ouest en
rafales et de la turbulence mécanique à basse altitude.
Temps doux en hiver mais vents forts en rafales, turbulence à basse
altitude et possibilité de pluie verglaçante
En hiver, un écoulement du sud-ouest en altitude peut apporter de l’air très doux
dans la région, jusqu’au niveau de la surface. En décembre 1999, par exemple, un chinook à Fort Simpson a fait passer la température qui était inférieure à -10 °C le 22 à
+14 °C le 23. Une température supérieure au point de congélation a perdurée le 24. À
Noël, il faisait -18 °C et au 31 décembre, -39 °C. Le temps doux est souvent accompagné par de forts vents de surface en rafales. Des chinooks atteignant les 100 noeuds
ont été observés à Little Doctor Lake (61°53’N 123°16’O). Il peut y avoir des précipitations verglaçantes lors de ces intrusions d’air doux. Cependant, l’écoulement du
sud-ouest en altitude qui se rattache à ces systèmes est habituellement sec, ce qui fait
obstacle aux précipitations. Les chinooks sont assez fréquents dans la région de Fort
Liard.
Turbulence
Vallée Deadmen - Il peut y avoir passablement de turbulence à basse altitude le
long de la vallée Deadmen (61°19’N 124°35’O).
Chaînon Liard - En deçà de 10 à 15 milles à l’est du chaînon Liard, il peut y avoir
de la turbulence mécanique à basse altitude quand l’écoulement en altitude est de
l’ouest ou du sud-ouest. Il peut aussi y avoir un peu de turbulence d’ondes sous le vent.
Nahanni Butte - La pointe Swan, située sur la rivière Liard à environ 10 milles en
aval de Nahanni Butte, est un endroit où il faut s’attendre à de la turbulence
mécanique forte.
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Fort Liard - Il peut y avoir de la turbulence mécanique à moins de 500 pieds audessus du sol dans la région de Fort Liard.
Wrigley - Les montagnes du nord-est à l’est et au sud-est de Wrigley produisent
souvent de la turbulence mécanique à basse altitude quand le vent est du nord-ouest.
Nuages bas et brouillard
Brouillard matinal à Virginia Falls et au lac Rabbit Kettle - De la mi-août jusqu’à
la prise des glaces, du brouillard se forme souvent au cours de la nuit et persiste
jusqu’au milieu de la journée.
Stratus dans la vallée de la Nahanni - Durant l’automne, la vallée de la rivière
Nahanni est souvent remplie de nuages. En hiver, le ciel est généralement clair audessus de la vallée mais celle-ci peut à l’occasion se remplir de stratus et de stratocumulus.
De Fort Simpson au lac Trout - Le terrain s’élève quand on vole de Fort Simpson
au lac Trout. La hauteur des nuages au-dessus du sol diminue généralement en conséquence. Par exemple, en volant de Fort Simpson au lac Trout, les nuages, dont la
base peut être à 1500 pieds au-dessus du niveau de la mer à Fort Simpson, peuvent
toucher les arbres à 40 milles marins au sud de Fort Simpson.
Le long du Fleuve Mackenzie - La période de fonte des glaces au printemps,
comme celle de la prise des glaces à l’automne, est propice aux épisodes de nuages bas
et de brouillard. La différence est que la plus grande durée du jour pendant la fonte
des glaces fait que les nuages bas sont plus lents à se former et se dissipent plus rapidement. Des pilotes indiquent qu’une section du fleuve Mackenzie entre 25 et 35
milles au sud de Wrigley est particulièrement affectée par les nuages bas et le brouillard pendant les périodes de fonte et de prise des glaces.
Vents dominants versus orientation de la piste
Au lac Trout, les vents dominants sont du sud-ouest mais l’orientation de la piste
est la même que celle de Fort Simpson (13/31), où les vents dominants sont du nordouest et du sud-est.
Orages
Il peut se produire des orages n’importe où dans la région. La saison des orages va
généralement de la fin-mai à la mi-août environ.
Plateau Horn et collines Cameron - En plus des nuages convectifs causés par le
réchauffement diurne, le soulèvement orographique sur le plateau Horn et les collines
Cameron aide à produire des cumulus bourgeonnants et des cumulonimbus.
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CHAPITRE QUATRE
Vallée de la Nahanni - Durant l’été, quand un système s’approche par l’ouest ou le
sud-ouest, il se forme souvent un mur de nuages avec des averses et des orages
encastrés. Ce mur se forme vers le milieu de la journée le long de 125°O et s’étire
SACHS HARBOUR
approximativement entre 61°N et 63°N.
Norman Wells, Tulita, Deline,
Fort Good Hope, lac Colville
TUKTOYATUK
AKLAVIK
INUVIK
HOLMAN
FORT MCPHERSON
TSIIGEHTCHIC
BLSN
PAULATUK
COLVILLE LAKE
FORT GOOD HOPE
CAMBRID
KUGLUKTUK
NORMAN WELLS
TULITA
10,000 Pi
DELINE
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
LUPIN
WRIGLEY
RAE LAKE
300 Pi
0 Niveau de la mer
EKATI
WEKWETI
WEKW
WHA TI
FORT SIMPSON
YELLOWKNIFE
Carte 4-21 - Norman Wells, Tulita, Deline, Fort Good Hope, lac Colville
PROVIDENCE
Régions favorables aux nuages basFORT
ou au
brouillard
LUTSELK'E
FORT LIARD
LAKEde Norman Wells au Grand lac de l’Ours, les
Collines Scented Grass -TROUT
En volant
KAKISKA
collines Scented Grass sont une région favorable aux nuages bas.
FORT RESOLUTION
HAY RIVER
FORT SMITH
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fleuve Mackenzie et Grand lac de l’Ours - Le long du fleuve Mackenzie et audessus du Grand lac de l’Ours, la période printanière de la fonte des glaces, tout
comme celle de la prise des glaces en automne, peut donner lieu à des épisodes de
nuages bas et de brouillard. La différence est que la plus grande durée du jour pendant la fonte des glaces fait que les nuages bas sont plus lents à se former et se dissipent plus rapidement. Cependant, au printemps, un écoulement du sud d’air doux
et humide au-dessus du Grand lac de l’Ours couvert de glace est un gage de brouillard. En automne, le givrage dans ces nuages peut être assez intense.
Au sud-ouest de Fort Good Hope - Selon certains pilotes, on observe souvent des
nuages bas et du brouillard dans une région allant d’environ 7 milles au sud-ouest de
Fort Good Hope à environ 5 milles au nord de Fort Good Hope. Les pilotes font
remarquer que les nuages et le brouillard sont réticents à se déplacer vers l’aéroport.
Embouchures de la rivière de l’Ours/fleuve Mackenzie à environ 60 milles au nordouest de Norman Wells ouvertes tout l’hiver - La rivière de l’Ours, à son embouchure
à la sortie du Grand lac de l’Ours, et le fleuve Mackenzie, à environ 60 milles au nordouest de Norman Wells (rivière à environ 65°40’N) sont des endroits où il y a souvent
de l’eau libre en hiver. Ce sont donc des sources d’humidité dans les bas niveaux et,
par conséquent, de brouillard glacé tout l’hiver.
Lac Brackett et lac Belot - Le lac Brackett (65°13’N 125°20’O) est lent à s’englacer et peut produire des nuages bas et du brouillard après que la glace se soit formée
sur les autres lacs de la région. Le lac Belot (66°53’N 126°16’O) demeure habituellement libre un mois plus longtemps que la lac Colville et peut aussi valoir des nuages
bas et du brouillard à la communauté de Colville Lake.
Averses de neige et courants de neige en automne
Depuis le Grand lac de l’Ours - Avant la prise des glaces en automne, un écoulement du nord-ouest sur le Grand lac de l’Ours peut produire des averses de neige qui
forment des courants à partir du lac, courants qui, dans certains cas, atteignent des
localités comme Rae Lake et Wha Ti. Le sommet des nuages qui produisent les
courants ou les averses de neige peut être étonnamment bas.
Givrage/obstruction du pare-brise durant la période de transition
entre l’automne et l’hiver
Une à deux fois par année (à la fin de l’automne ou au début de l’hiver), il se produit un givrage appréciable tant dans les nuages qu’en dessous. Le givre peut non
seulement s’accumuler sur les surfaces portantes mais aussi couvrir le pare-brise et
obstruer la vue depuis le poste de pilotage. Il n’est pas nécessaire que le nuage soit
épais. Des bases de stratus et des sommets de stratocumulus aussi peu élevés que 3000
ou 4000 pieds ont produit ce genre d’événement. On a observé des protubérances de
type virga sous les nuages qui occasionnaient du givrage et réduisaient la visibilité. Ce
givrage s’est parfois produit à des températures de -35°C.
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CHAPITRE QUATRE
Turbulence
Bear Rock - Bear Rock, à environ 33 milles au sud-est de Norman Wells et
environ 5 milles au nord de Tulita, est un endroit où se manifeste de la turbulence
mécanique modérée à forte à moins de 2000 pieds au-dessus du sol quand les vents
sont du nord-ouest. Le long de la route Canol et du tracé du pipeline, certains ont
mentionné de la turbulence mécanique à basse altitude à proximité de 64°20’N
128°15’O. En deçà de 5 à 10 milles environ au nord-ouest de Norman Wells, un fort
écoulement du nord-ouest au-dessus de 500 pieds peut, à l’occasion, être beaucoup
plus faible près de la surface. Ceci produit un cisaillement du vent à bas niveau
notable.
Nuages de tourbillon d’aval près des montagnes à l’ouest de Norman Wells Lorsque l’écoulement était du sud-ouest en altitude, et à cause de l’alignement en
parallèle des montagnes et des vallées, certains pilotes ont observé des nuages de
tourbillon d’aval près des montagnes à l’ouest de Norman Wells. Les tourbillons sont
décrits comme étant parfois pires près de la crête des montagnes.
Vents
Grand lac de l’Ours - Durant l’été, le gradient de pression, l’effet de brise de lac et
l’orientation du terrain se combinent parfois pour produire des configurations de vent
trompeuses, dans lesquelles la vitesse du vent peut varier beaucoup sur de courtes distances. À la baie Cameron (66°04’N 117°52’O) et dans la région de Port Radium, la
vitesse et la direction du vent peuvent varier sur de très courtes distances. Un autre
facteur dans cette région est le terrain qui bondit à des hauteurs de 1000 pieds audessus du niveau du lac.
Orages
Des orages peuvent se produire n’importe où dans la région. La saison des orages
s’étend grossièrement de juin à la mi-août. Certaines régions sont plus propices que
d’autres à la formation des orages. Dans la région de Norman Wells, les orages semblent préférer le côté ouest du fleuve et ont tendance à demeurer sur ces montagnes
ou, du moins, sur la rive ouest du Mackenzie.
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Inuvik, Aklavik, Fort McPherson, Tsiightchic, Tuktoyaktuk, Paulatuk,
Sachs Harbour et Holman
SACHS HARBOUR
TUKTOYATUK
AKLAVIK
INUVIK
HOLMAN
FORT MCPHERSION
TSIIGEHTCHIC
BLSN
PAULATUK
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
COLVILLE LAKE
FORT GOOD HOPE
1000 Pi
CAMBRIDGE BAY
600 Pi
KUGLUKTUK
KU
300 Pi
0 Niveau de la mer
NORMAN WELLS
Carte 4-22 - Inuvik, TULITA
Aklavik, Fort McPherson, Tsiightchic, Tuktoyaktuk, Paulatuk,
Sachs Harbour et Holman
DELINE
Nuages bas et brouillard pendant la saison d’eau libre
Quand les vents sont légers, il y a régulièrement de grandes nappes de nuages bas
et des zones de brouillard au-dessus des eaux libres de la baie Mackenzie, de la mer
de Beaufort et du golfe Amundsen
ainsi que dans la voie navigable vers Cambridge
WRIGLEY
RAE LAKE
Bay et au-delà. Un écoulement du large amène souvent les nuages
bas et le brouillard
à l’intérieur des terres.
LUPIN
EKATI
WEKWETI
« Sursauts de Beaufort » depuis le delta
WHA TI
Un scénario qui se répète souvent est celui d’un système de basse pression qui se
forme dans le delta du Mackenzie
ouSIMPSON
dans la baie Mackenzie puis qui s’éloigne vers
FORT
l’est. À l’avant du système en formation, des vents de l’est ou duYELLOWKNIFE
sud-est amènent de
l’air doux et sec vers le large depuis la terre ferme, ce qui donne des ciels clairs dans la
FORT PROVIDENCE
zone maritime. Cependant, dans le sillage
de la dépression, le vent arrive du nord- LUTSELK'E
FORT LIARD
TROUT LAKE
KAKISKA
FORT RESOLUTION
HAY RIVER
FORT SMITH
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CHAPITRE QUATRE
ouest en poussant un front froid dans les bas niveaux, derrière lequel les températures
de l’air s’abaissent pour rejoindre le point de rosée. Un « sursaut de Beaufort » gagne
les terres (le terme « sursaut de Beaufort » est employé par les prévisionnistes pour
décrire les nuages bas, le brouillard et les températures à la baisse qui accompagnent
les vents du nord-ouest dans le sillage d’une dépression passant dans le delta du
Mackenzie, dans la baie Mackenzie ou dans le sud de la mer de Beaufort). Les nuages
bas et le brouillard se déplacent rapidement vers le sud et peuvent brusquement recouvrir les zones côtières.
Le terrain plat du delta du Mackenzie et du bassin du fleuve Mackenzie n’offre
aucune barrière. Aklavik est habituellement le premier endroit à subir les nuages bas
et le brouillard, suivi de la ville d’Inuvik et, peu de temps après, de l’aéroport d’Inuvik.
Tsiigehtic et Tuktoyaktuk suivent ensuite. Les nuages bas et le brouillard s’approchent
ensuite de Fort McPherson, sans toujours s’y rendre. Tout dépendant des caractéristiques de l’écoulement du nord-ouest, les nuages bas et le brouillard peuvent plutôt
suivre la vallée du Mackenzie.
L’heure du jour et la saison sont des facteurs déterminants dans la manifestation et
la persistance des nuages bas et du brouillard. De pair avec le régime des vents, ces
facteurs déterminent jusqu’à quelle distance au sud les nuages bas et le brouillard vont
se rendre. Le temps qui s’écoule entre l’arrivée des vents du nord-ouest et l’arrivée des
nuages bas et du brouillard est plus court quand les vents du nord-ouest arrivent pendant la nuit et plus long s’ils arrivent vers la fin de l’après-midi ou au début de la
soirée. Les nuages bas et le brouillard vont aussi s’attarder plus longtemps à la fin
d’août et au début de septembre qu’en juillet ou au début d’août. Il faut des vents de
l’est ou du sud-est pour évacuer les nuages bas et le brouillard.
Courants de neige et visibilité en automne
En septembre et en octobre, avant la prise des glaces, l’air dans l’écoulement du
nord-ouest provenant de la banquise polaire et passant au-dessus des eaux de la baie
Mackenzie et du golfe Amundsen est beaucoup plus froid que l’eau. La chaleur et
l’humidité dégagées par l’eau produisent des courants de neige. Au début de septembre, les précipitations peuvent tomber sous forme de pluie sur la côte (Tuktoyaktuk)
et se changer en neige plus loin à l’intérieur (Inuvik). La visibilité dans les courants
de neige, quand ils atteignent la côte et s’avancent à l’intérieur, peut être très mauvaise.
Forts vents de surface ou à basse altitude
La rivière Blow, le cap Shingle et jusque dans la baie Mackenzie - Le régime des
vents au cap Shingle porte la marque des forts vents du sud-ouest à basse altitude qui
soufflent le long de la rivière Blow lorsque des systèmes météorologiques s’approchent
par le sud-ouest. Les forts vents du sud-ouest pénètrent sur quelques milles dans la
baie Mackenzie et peuvent être de la force du coup de vent (34 noeuds). Ces vents
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
sont un effet local et le régime des vents ailleurs dans la baie Mackenzie correspond à
la configuration de la pression. De tels vents peuvent se produire n’importe quand
durant l’année.
La côte nord du Yukon, depuis le delta et jusqu’à environ 25 milles à l’est d’Inuvik
- Il arrive souvent, lorsqu’un système de basse pression s’éloigne et qu’une crête se
bâtit depuis le nord-ouest dans le nord du Yukon, qu’une bande de forts vents du
nord-ouest se forme le long de la côte nord du Yukon et dévie vers le sud-est dans le
delta.
À l’occasion, en plus des forts vents de surface, une bande de forts vents du nordouest peut se former approximativement entre 150 et 500 pieds au-dessus du sol le
long de la côte nord du Yukon et balayer le delta jusqu’à environ 25 milles à l’est
d’Inuvik. Les radiosondages faits à Inuvik peuvent ne pas détecter cette bande de
vents forts.
Passages à l’ouest de Fort McPherson - Si les systèmes météorologiques qui s’approchent par le sud-ouest peuvent produire de forts vents du sud-ouest le long de la
rivière Blow et au-delà dans la baie Mackenzie, ils peuvent aussi, en hiver, produire de
forts vents de l’est à travers les passages montagneux à l’ouest de Fort McPherson. La
station météorologique automatique de Rock River, au Yukon (66°59’N 136°12’O;
élévation 2362 pieds au-dessus du niveau de la mer) enregistre souvent des vents de
l’est de 50 noeuds avec des rafales à 60 à ces occasions.
Vents, turbulence et poudrerie
La côte arctique, de la rivière Horton à Paulatuk et à l’est du cap Clinton - Avec un
écoulement modéré ou fort généralement du sud ou du sud-est, les vents le long de la
côte arctique de l’embouchure de la rivière Horton à Paulatuk et à l’est du cap Clinton
(69°13’N 118°38’O) sont « variables » et, par endroits, forts ou très forts. Le
phénomène peut se produire n’importe quand dans l’année et survient quand un front
chaud en altitude se déplace au nord de la côte, ce qui abaisse l’inversion. Durant
l’hiver, des vents par endroits forts causent de la poudrerie et de la turbulence à basse
altitude pouvant être intenses. La communauté et l’aéroport de Paulatuk se trouvent
dans cette zone de « vents variables ». Un système de vents locaux se forme au-dessus
des collines Melville (69°15’N 122°00’O) sous une inversion hivernale. Les sautes de
pression qui en résultent engendrent des variations brusques et parfois violentes dans
les vents de surface et de la turbulence forte dans les niveaux les plus bas de l’atmosphère. Le « coeur » de ces vents forts se situe près de la baie Langton et les vents peuvent, à l’occasion, atteindre Paulatuk. Les éléments déclencheurs de ces vents locaux
que les prévisionnistes surveillent sont les chutes de pression au nord de Paulatuk et
de l’air chaud en altitude - ou un réchauffement en altitude - au-dessus de Paulatuk.
Durant ces événements, les vents peuvent dépasser 40 noeuds avec des rafales à plus
de 50 et les PIREP mentionnent de la turbulence modérée à forte à basse altitude et
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CHAPITRE QUATRE
un fort cisaillement du vent en deçà de 1000 pieds au-dessus du niveau du sol. Quand
il y a de la neige au sol, la visibilité en ces occasions est à peu près nulle.
Poudrerie
Delta du Mackenzie - L’absence d’arbres et la présence de vents forts font que la
zone côtière du delta du Mackenzie et les canaux gelés du delta sont affectés par de
la poudrerie qui réduit la visibilité dès qu’un vent fort souffle de l’est ou du nordouest.
Orages
Quoique plus rarement, il peut y avoir des orages n’importe où sur la terre ferme en
juin, juillet et août. Les orages se forment surtout au-dessus des montagnes à l’ouest
du delta et dérivent vers l’est. Les orages sont rares au large des côtes, mais on en a
déjà observés. Il s’en produit sur les îles Banks et Victoria, mais rarement.
Fumée toute l’année
Situées sur la côte ouest de la baie Franklin, les Smoking Hills renferment de vastes
dépôts de magnésium, de soufre et de combustibles secondaires. Exposées à l’oxygène,
les Smoking Hills semblent subir une combustion spontanée. Balayées par les vents,
elles sont constamment « en combustion lente ».
Photo 4-9 - Les Smoking Hills
source : Site Web du gouvernement
des Territoires du Nord-Ouest
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Kugluktuk et Cambridge Bay
SACHS HARBOUR
10,000 Pi
7000 Pi
TUKTOYATUK
5000 Pi
3000 Pi
VIK
VIK
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
600 FT
300 Pi
300 FT
HOLMAN
RSON
CHIC
0 Niveau de la mer
LSN
PAULATUK
BLSN
COLVILLE LAKE
FORT GOOD HOPE
CAMBRIDGE BAY
KUGLUKTUK
NORMAN WELLS
TULITA
BLSN
DELINE
LUPIN
WRIGLEY
RAE LAKE
EKATI
WEKWETI
WHA TI
Carte 4-23 - Kugluktuk et Cambridge Bay
Nuages bas et brouillard
FORT SIMPSON
TROUT LAKE
YELLOWKNIFE
Si l’on fait
abstraction de la poudrerie, l’hiver est la saison des ciels dégagés dans
cette région. Le printemps amène des nuages bas et du brouillard glacé dans les
FORT PROVIDENCE
LUTSELK'E
secteurs adjacents à la mer. Durant
l’été, par vent faible, des nuages bas et du brouillard qui se sont formés au-dessus des secteurs marins d’eau libre pénètrent souvent sur
KAKISKA quelques milles à l’intérieur des terres. Dans la région de Cambridge Bay, par exemple, les pilotesFORT
disentRESOLUTION
que les nuages bas s’étendent jusqu’à 2 ou 3 milles dans les terHAY RIVER
res avant de se dissiper, étant donné que la terre et les eaux intérieures sont de
FORT SMITH
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CHAPITRE QUATRE
plusieurs degrés plus chaudes que la région source dans la mer. Plus tard en été, quand
la neige et la glace ont en grande partie fondu sur le continent mais que la glace de
mer est encore présente, les nuages bas et le brouillard se limitent généralement aux
régions où la glace de mer persiste. Dans les terres, les mares de la toundra en été constituent une source d’humidité pour les nuages bas et le brouillard durant les heures
plus fraîches de la nuit et du petit matin. Les pilotes de la région disent que du brouillard peut se produire par vents forts et certains affirment en avoir observé avec des
vents de 30 noeuds.
Le terrain dans l’est de l’île Victoria et certaines sections continentales au sud-est
de Cambridge Bay sont peu accidentés. Durant l’été et l’automne, les écoulements du
nord-ouest peuvent apporter des nuages bas dans la région. À Kugluktuk, des vents
du nord-est en été et en automne peuvent apporter du stratus dans les terres. En été,
ces vents du nord-est peuvent être le résultat d’une brise de mer.
Givrage des avions
Les systèmes météorologiques dans cette région, habituellement au printemps ou à
l’automne, peuvent, une ou deux fois par année, produire du givrage jusqu’à 7000 ou
9000 pieds au-dessus du niveau de la mer. En automne, des nuages bas peuvent occasionner du givrage. La neige en grains est fréquente dans la région et indique des conditions de givrage en altitude. Durant un début d’été typique, quand la neige fondante
dégage de l’humidité dans l’air, et aussi en automne, quand de grandes masses d’eau
libre rejettent de l’humidité et de la chaleur dans des masses d’air froid et instable, des
nuages convectifs ayant leur base à quelques centaines de pieds de hauteur et n’ayant
que quelques milliers de pieds d’épaisseur produisent la plupart des averses de neige
roulée.
Poudrerie et vents forts
La section nord-est de cette région, qui inclut Cambridge Bay, fait partie d’un corridor orienté du nord-ouest au sud-est où sévissent souvent des vents forts et des conditions de blizzard entre le moment de la prise des glaces et celui de la fonte printanière. À l’occasion, un système de basse pression se déplaçant vers l’est depuis le
Mackenzie engendre des chutes de neige et de forts vents de l’est qui produisent à leur
tour des conditions de blizzard.
À Cambridge Bay, il arrive en moyenne 11 fois par année que la visibilité soit
réduite à un demi-mille ou moins pendant une période de 6 heures ou plus.
Kugluktuk connaît 4 ou 5 de ces événements par année, habituellement par forts vents
du nord-ouest. En revanche, Baker Lake est la capitale canadienne des blizzards avec
21 cas par année en moyenne.
Tempêtes printanières
Fréquents au printemps, les systèmes de basse pression qui se déplacent rapidement
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
SACHS HARBOUR
TUKTOYATUK
AKLAVIK
INUVIK
FORT MCPHERSION
TSIIGEHTCHIC
vers l’est ou le nord-est depuis le Mackenzie peuvent produire un dangereux mélange
de conditions sur une courte période. Un jour de printemps ensoleillé peut rapidement évoluer en un blizzard. De la neige mouillée ou de la pluie commence lorsque
arrivent les nuages accompagnant la dépression qui s’approche. Au passage de la
dépression, des vents froids duHOLMAN
nord-ouest, des chutes de neige et de la poudrerie
prennent le relais.
PAULATUK
Orages
Les orages sont rares au nord de la section continentale, mais il peut y en avoir. Il y
a un peu plus d’activité orageuse sur le continent. La saison des orages correspond
généralement au mois de juillet et au début d’août, mais elle peut s’étirer jusqu’au
COLVILLE
débutLAKE
de septembre. Quoique très rarement, des orages ont été observés en avril à
Cambridge
Bay.
FORT GOOD HOPE
CAMBRIDGE BAY
Yellowknife, Hay River, Fort Resolution,
Fort Smith, Lutselk’e, Fort
KUGLUKTUK
Providence, Kakiska, Wha Ti, Rae Lakes, Lupin, Ekati
NORMAN WELLS
TULITA
DELINE
E
10,000 Pi
LUPIN
WRIGLEY
RAE LAKE
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
EKATI
WEKWETI
WHA TI
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
FORT SIMPSON
YELLOWKNIFE
FORT PROVIDENCE
LUTSELK'E
ORT LIARD
TROUT LAKE
KAKISKA
FORT RESOLUTION
HAY RIVER
FORT SMITH
Carte 4-24 - Yellowknife, Hay River, Fort Resolution, Fort Smith, Lutselk’e, Fort
Providence, Kakiska, Wha Ti, Rae Lakes, Lupin, Ekati
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CHAPITRE QUATRE
Nuages bas
Fin de l’été et automne autour des lacs libres - Jusqu’à ce que la prise des glaces soit
complète, les zones d’eau libre - et le Grand lac des Esclaves en est une grande - sont
des sources de chaleur et d’humidité. Au-dessus de l’eau, les nuages bas dominent. Les
plafonds nuageux s’abaissent généralement à mesure que les nuages gagnent la rive et
que le terrain en dessous des nuages s’élève. Un coup d’oeil sur la carte permet de constater que le terrain au nord-est de Yellowknife s’élève. Un plafond de stratus autour
du lac s’abaisse promptement jusqu’au sol au nord-est de Yellowknife, alors que des
stratocumulus au-dessus du lac deviennent des stratus à l’est et au nord-est de
Yellowknife.
Corridor de stratus entre le Grand lac des Esclaves et le Grand lac de l’Ours - Au
printemps et à l’automne, un corridor de stratus et de brouillard se forme la nuit et
stagne entre le Grand lac des Esclaves et le Grand lac de l’Ours. Ce corridor est plus
persistant à l’automne qu’au printemps. Cependant, au printemps, quand l’écoulement à basse altitude est du sud, le stratus et le brouillard peuvent tarder à se dissiper
autant qu’en automne. La bruine verglaçante sous les nuages et le givrage dans les
nuages sont source d’inquiétudes. Les plafonds dans ces nuages sont habituellement
plus bas que ceux observés à Yellowknife. Par exemple, si le plafond est à 500 pieds à
Yellowknife, alors le plafond à 20 milles au nord de Yellowknife peut être à 100 pieds.
Baie McLeod au nord-est - La baie McLeod, au nord-est du Grand lac des
Esclaves, tarde à s’englacer et peut produire des nuages bas et du brouillard après que
la glace soit apparue sur les autres parties du lac.
Averses de neige et courants de neige en automne
Périphérie du Grand lac des Esclaves - Avant la prise des glaces à l’automne, un
écoulement du nord-ouest au-dessus des eaux libres du lac peut produire des averses
de neige ou des courants de neige sur la rive sud du lac et dans les terres. Ces courants
peuvent, à l’occasion, atteindre Fort Smith. Les sommets des nuages qui produisent
la neige peuvent être étonnamment bas.
Nuages bas, visibilité réduire, vent, poudrerie
Le terrain élevé au nord-est de Yellowknife, dépourvu d’arbres, est balayé par de
forts vents de l’est quand un système météorologique s’approche du Mackenzie et par
de forts vents du nord-ouest quand le système s’est éloigné vers l’est. La combinaison
d’une crête en formation le long du Mackenzie et d’une profonde dépression sur le
Nunavut produit aussi des vents forts. Les régions d’Ekati et de Lupin sont régulièrement touchées par des blizzards durant l’hiver.
Souvent aussi, Ekati et Lupin sont affectés par de mauvaises conditions de plafond
et de visibilité en automne. Les pilotes disent que la piste à Ekati est située dans une
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
sorte de cuvette qui retient les nuages bas et le brouillard, alors qu’aux alentours les
conditions sont favorables.
Givrage
Les nuages au-dessus du Grand lac des Esclaves, pendant les périodes de prise et
de fonte des glaces, produisent du givrage. Le givrage se produit typiquement dans les
nuages entre 2500 et 5500 pieds au-dessus du niveau de la mer.
Brouillard glacé en hiver
Quand les températures descendent sous les -35°C environ, il se forme, dans la ville,
du brouillard glacé qui peut dériver ou s’étendre jusqu’à l’aéroport et y réduire la
visibilité.
Vents
Durant l’été, le gradient de pression, l’effet de brise de lac et l’orientation du terrain
se combinent parfois pour produire des configurations de vent trompeuses, dans
lesquelles la vitesse du vent peut varier beaucoup sur de courtes distances. Il y a
plusieurs endroits dans le bras nord-est du Grand lac des Esclaves où ce mélange se
produit. Taltheilei Narrows est l’un de ces endroits, selon certains pilotes.
Orages
Les orages peuvent se produire n’importe où dans la région d’avril à septembre.
La « période de pointe » des orages va de juin à la mi-août.
Monts Caribou/collines Cameron - En plus des nuages convectifs causés par le
réchauffement diurne, le soulèvement orographique sur les monts Caribou (au sud de
Hay River dans le nord de l’Alberta) et les collines Cameron, qui s’étendent vers le
nord-est depuis l’Alberta, aide à produire des cumulus bourgeonnants et des cumulonimbus dans la région de Hay River.
Plateau Horn - Le plateau Horn est un endroit où le réchauffement diurne et le
soulèvement orographique sont propices à la formation d’orages.
À l’est et au nord-est de Yellowknife - Les orages ont un penchant pour la zone
située entre 70 et 100 milles à l’est de Yellowknife. La base des orages s’abaisse souvent à mesure qu’ils se déplacent vers l’est depuis la région de Yellowknife.
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Chapitre 5
Climatologie des aéroports du Yukon
Dawson
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
DAWSON
Photo 5-1 - Aéroport de Dawson, en
regardant vers le sud-ouest
Source: connu
L’aéroport de Dawson est situé dans le centre-ouest du Yukon sur le terrain assez
plat de la vallée de la rivière Klondike, à environ 8 milles marins à l’est de son point
de confluence avec le fleuve Yukon et le centre de la ville. L’aéroport, tout juste au sud
de la rivière Klondike et de la route, est entouré de régions plates couvertes d’herbe,
de buissons et de marais de sables-graviers. Les sommets et les crêtes de montagnes,
qui peuvent atteindre plus de 6000 pieds au-dessus du niveau de la mer, longent le
côté nord de la vallée à une distance d’environ 20 milles. À environ 1 mille au sudouest, des collines s’étendent parallèlement à la piste, puis s’élèvent assez brusquement
pour atteindre une hauteur de plus de 600 pieds. Certains pilotes ont indiqué que
lorsqu’ils s’approchent de l’aéroport de Dawson à basse altitude par le sud ou le sudouest, cette ligne de collines les empêche de bien voir la piste. De plus, le terrain élevé
limite les corridors de décollage et d’atterrissage à environ 2 milles marins de chacune
des extrémités de la piste.
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CHAPITRE CINQ
Dawson
Dawson
Fréquence des vents par direction
Été
Fréquence des vents par direction
Hiver
N
N
20
20
NO
NO
NE
NE
15
20
10
15
10
5
20
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11/20/05
5
O
E
O
E
02
02
SO
SE
S
% CALME 48.4
SO
SE
S
% CALME 78.2
Les vents forts sont rares à l’aéroport et, en fait, les vents calmes prévalent environ
54 pour cent du temps durant l’été et plus de 78 pour cent du temps en hiver.
Canalisés par les vallées fluviales et les montagnes environnantes, les vents provenant
de l’ouest ou du sud-ouest et ceux de l’est ou du nord-est sont dominants en été
comme en hiver. Les vents du nord et du nord-ouest, tout comme ceux du sud et du
sud-est, sont habituellement beaucoup plus faibles et ne sont présents qu’environ 4
pour cent du temps. À cause des effets de terrain, de faibles vents de surface peuvent
quelques fois converger vers l’aéroport depuis les deux extrémités de la piste lorsqu’il
se produit un fort écoulement du sud-est au-dessus de la ligne de crêtes. On a observé
qu’à ces moments-là, un fort cisaillement directionnel et souvent de la turbulence
pouvaient se produire jusqu’à 1000 pieds au-dessus de la piste. Par contraste, les vents
dominants qui soufflent le long de la vallée, de l’ouest-sud-ouest et de l’est-nord-est,
ont tendance à être moins turbulents.
En général, on peut s’attendre à de bonnes conditions de vol de la fin de l’hiver
jusqu’au début de l’été. Une couverture nuageuse éparse apparaît environ 40 pour cent
du temps en hiver et environ 30 pour cent du temps en été et en automne.
Néanmoins, Dawson possède l’une des plus fortes fréquences de plafonds bas et de
mauvaises visibilités de la fin de l’été jusqu’au début de l’hiver. Le brouillard en est la
cause principale. Avec une moyenne de 20 jours de brouillard par année, Dawson est
l’aéroport le plus affecté par le brouillard au sud de Komakuk Beach et de Shingle
Point sur la côte nord du Yukon.
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Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Dawson
50
Automne
Fréquence (%)
40
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Les vents légers, les chutes de température et l’humidité provenant des eaux libres
relativement chaudes de la rivière Klondike et du fleuve Yukon contribuent à la formation du brouillard qui devient plus fréquent à la fin de juillet pour atteindre son
maximum vers la fin d’août. À la fin de l’été et au début de l’automne, le brouillard se
forme, en général, dans les premières heures du matin et, grâce au réchauffement
diurne, disparaît progressivement vers le milieu de la journée. Cet effet diurne se
reflète dans le diagramme par le maximum de plafonds bas et de mauvaises visibilités
qui se produit au milieu de matinée (1800 UTC), l’été. Lorsque les heures de réchauffement diurne diminuent en automne, le brouillard devient plus persistant et le maximum diurne de plafonds bas et de mauvaises visibilités s’aplanit. Après la prise des
glaces, la source première d’humidité nécessaire à la formation de brouillard disparaît
et sa fréquence diminue très rapidement. En hiver, les nuages bas et la neige, qui peut
débuter et s’arrêter à toute heure du jour, remplacent graduellement le brouillard
comme cause principale de réductions des plafonds et des visibilités pour les opérations aériennes à Dawson.
Les averses de neige peuvent se manifester à Dawson aussi tôt qu’à la fin d’août ou
aussi tard qu’en juin, mais la majeure partie des chutes de neige se produit entre septembre et janvier. Les chutes de neige représentent près de 40 pour cent des 183 millimètres de précipitations que la région reçoit en moyenne annuellement. Les chutes
de neige qui se produisent à la fin de l’été sont souvent associées à l’arrivée des premiers fronts arctiques, alors que les chutes de neige les plus abondantes qui présentent les plafonds les plus bas et les pires conditions de visibilité sont associées au passage d’un système frontal du Pacifique. Quelques fois, ces perturbations abaissent les
plafonds tout près du sol et rendent la visibilité presque nulle. Toutefois, les mauvaises conditions de vol sont rarement persistantes et s’améliorent souvent dans le sillage
d’un front ou au cours des 24 heures qui suivent le passage d’un système de basse pression.
La fréquence de la poudrerie à Dawson est assez basse et, par conséquent, les
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CHAPITRE CINQ
opérations aériennes en sont rarement affectées. Sur une période de 24 ans, de 1953
à 1976, on a signalé de la poudrerie à 313 occasions, ce qui donne une fréquence d’environ 0,15 pour cent.
Les températures très froides peuvent nuire aux opérations aériennes et à l’entretien
des appareils. À Dawson, les températures peuvent plonger sous les -40 ºC et y rester
pendant plusieurs jours, voir même parfois plusieurs semaines, durant les mois de
décembre, janvier et février, lorsque des intrusions d’air arctique se produisent.
Quoique moins courantes et en général moins persistantes, de telles températures
surviennent, par moments, aussi tard qu’en mars et aussitôt qu’en novembre.
Watson Lake
WATSON LAKE
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
L’aéroport de Watson Lake est situé dans le grand bassin de la rivière Liard, à l’extrémité nord du sillon des Rocheuses dans le sud-est du Yukon. Construit à 5 milles
marins au nord-ouest du centre de la ville sur un terrain plat, de 30 pieds d’élévation,
qui fait saillie sur la rive nord du lac Watson, l’aéroport est entouré d’eau au sud, au
sud-est et au nord-ouest. Au nord-est, le terrain est constitué de basses collines
boisées. Une chaîne de montagnes, qui s’étend vers le nord à partir d’un point situé à
environ 5 milles à l’est de l’aéroport, s’élève entre 3000 et 4000 pieds au-dessus du
niveau de la mer. La rivière Liard, à 4 milles marins au sud-ouest de l’aéroport, coule
le long du bassin et rejoint la rivière Frances, à 17 milles au nord-ouest et la rivière
Dease à Liard Post, à 17 milles au sud-est.
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Photo 5-2 - Aéroport de Watson Lake, en
regardant vers le nord-est
source: inconnu
Watson Lake
Watson Lake
Fréquence des vents par direction
Été
Fréquence des vents par direction
Eté
N
N
25
NO
20
20
NO
NE
NE
15
15
10
10
08
O
O
E
26
E
5
26
08
5
SO
SE
S
% CALME 15.6
SO
SE
S
% CALME 49.8
Les vents dominants, canalisés dans le large bassin de la rivière Liard par les montagnes environnantes, soufflent surtout de l’ouest et du nord-ouest, mais ils ne sont
que légèrement plus dominants que ceux qui proviennent de l’est et du sud-est. Les
vents du sud et du sud-ouest, tout comme ceux du nord et du nord-est, se manifestent environ deux fois moins souvent. À cause du terrain assez dégagé et uni ainsi que
de l’effet général de canalisation par le bassin de la Liard, les vents au-dessus de
Watson Lake ont tendance à augmenter assez uniformément avec l’altitude, et la turbulence forte ou le cisaillement directionnel sont rares. Il est aussi à remarquer que les
vents calmes prévalent 27 pour cent du temps en été et plus de 49 pour cent du temps
en l’hiver.
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CHAPITRE CINQ
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Watson Lake
50
Automne
40
Fréquence (%)
152
11/20/05
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
À Watson Lake, les meilleures conditions de vol se rencontrent, en général, au
printemps et au début de l’été. Durant cette période, la couverture nuageuse est éparse
environ 30 pour cent du temps et les plafonds et les obstacles à la vue affectent
rarement longtemps les opérations aériennes. Toutefois, en automne et au début de
l’hiver, la fréquence et la durée du brouillard et des stratus bas augmentent grandement. Avec en moyenne plus de 300 manifestations par année, Watson Lake vient au
second rang des aéroports du Yukon les plus affectés par le brouillard, tout juste derrière Dawson.
Le brouillard, à la fin de l’été et au début de l’automne, se manifeste de plus en plus
fréquemment, il se forme souvent durant les premières heures du matin et se dissipe
quelques heures après le lever du soleil. Cette configuration diurne se reflète dans le
diagramme ci-dessus par le maximum de plafonds bas et de mauvaises visibilités
atteint au milieu de la matinée (1800 UTC), l’été. À mesure que les heures de
réchauffement diurne diminuent à l’automne, le brouillard devient plus persistant et
le maximum diurne de nuages bas et de mauvaises visibilités s’aplanit. Les eaux libres
et relativement chaudes du lac Watson et de la rivière Liard produisent une très
grande quantité d’humidité et favorisent la formation de brouillard. Après la prise des
glaces, ces masses d’eau ne fournissent plus l’humidité nécessaire à la formation de
brouillard et les manifestations de brouillard suffisamment épais pour entraver les
opérations aériennes chutent radicalement. Dans des conditions calmes et très froides,
l’humidité qui émane des moteurs d’un avion peut à l’occasion produire du brouillard
glacé, mais celui-ci disparaît assez rapidement une fois les moteurs coupés ou quand
l’avion s’est éloigné. Durant l’hiver, les nuages bas et la neige, qui peut débuter et s’arrêter à toute heure du jour, remplacent le brouillard comme cause principale de plafonds bas et de visibilités réduites.
Bien que des averses de neige puissent se produire à Watson Lake aussitôt qu’à la
fin d’août ou aussi tard qu’à la fin de juin, la majeure partie des chutes de neige surviennent entre octobre et mars. Le bassin de la Liard est l’une des régions les plus
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
humides du sud du Yukon, et les chutes de neige représentent environ 44 pour cent
de la moyenne annuelle de 425 millimètres de précipitations. Les chutes de neige qui
se produisent à la fin de l’été sont souvent associées à l’arrivée des premiers fronts arctiques. Les plus fortes chutes de neige, qui se produisent en général de novembre à
janvier, sont associées au passage d’un système frontal du Pacifique. Elles produisent
certaines des pires conditions de plafonds et de visibilité, lesquelles deviennent par
moments presque nulles. Néanmoins, les mauvaises conditions de vol sont rarement
persistantes. Souvent, elles s’améliorent rapidement sur la région après le passage d’un
front froid et durent rarement plus de 24 à 36 heures au passage d’un système de basse
pression.
Bien que Watson Lake soit très exposé aux vents, la poudrerie ne se manifeste que
de temps en temps et les restrictions de longue durée dans les opérations aériennes
sont rares. Sur une période de 30 ans allant de 1953 à 1982, on a observé 209 événements de poudrerie, ce qui représente moins d’un pour cent des heures d’activité de
l’aéroport.
Whitehorse
WHITEHORSE
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
L’aéroport de Whitehorse se situe tout juste à l’ouest de la ville sur un plateau assez
plat, de quelque 225 pieds d’élévation, qui longe le fleuve Yukon. La vallée du fleuve
Yukon, orientée en sens nord-sud, est parsemée de grands lacs, de dépressions et de
collines densément boisées. Le lac Laberge se situe à 20 milles marins au nord et le
lac Marsh à 20 milles marins au sud-est. Les chaînes de montagnes qui se dressent de
chaque côtés de la vallée atteignent des hauteurs de plus de 6000 pieds au-dessus du
niveau de la mer à 15 milles marins au sud-ouest, à 7 milles marins à l’est, et à 30
milles marins au nord-ouest de l’aéroport.
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CHAPITRE CINQ
Photo 5-3 - Aéroport de Whitehorse, en regardant vers le sud
source: inconnu
Whitehorse
Whitehorse
Fréquence des vents par direction
Été
Fréquence des vents par direction
Hiver
N
N
25
40
35
NO
NE
13L 13R
30
13R
NO
13L
154
11/20/05
20
25
NE
15
20
10
15
10
5
5
O
E
O
E
31R
31L
SO
S
31R
SE
% CALME 12.0
SO
31L
S
SE
% CALME 16.9
En été et en hiver, les vents du sud et du sud-est, canalisés par les montagnes environnantes, sont dominants tant en direction qu’en force. En hiver, les vents du nord
et du nord-ouest, surtout lorsqu’ils suivent un front froid intense, augmentent légèrement en force et en fréquence, mais surviennent environ deux fois moins souvent que
ceux du sud ou du sud-est. Quelquefois, des vents légers proviennent de l’ouest, mais
les vents de l’est sont rares. Des effets de vallées et le gradient de pression régional se
combinent pour faire de Whitehorse l’un des endroits les plus venteux du sud du
Yukon. Les vents, sous l’influence de gradients de pression modérés à forts du sud ou
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 155
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
du nord, augmentent assez régulièrement avec l’altitude, mais la turbulence demeure
minimale. Toutefois, un fort chevauchement des vents de l’ouest ou du sud-ouest en
altitude engendre une turbulence plus importante et plus étendue accompagnée d’un
cisaillement directionnel qui apparaît à moins de 1000 pieds au-dessus du sommet des
montagnes environnantes.
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Whitehorse
50
Automne
Fréquence (%)
40
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Whitehorse n’est pas un endroit très favorable aux conditions de plafond bas et de
mauvaise visibilité. Les conditions de vol sont, en général, bonnes au printemps et en
été; en fait, en avril, le mois le plus sec, Whitehorse a une couverture nuageuse
moyenne inférieure à celle de Banff ou de Calgary. Pour les pilotes, les plus mauvaises conditions de vol à Whitehorse surviennent en automne et en hiver, période où les
plafonds bas et les mauvaises visibilités nuisent aux opérations aériennes en moyenne
de 12 à 20 pour cent du temps. Le brouillard, la neige et les nuages bas en sont les
principales causes.
Dans le sud du Yukon, le brouillard s’observe presque exclusivement en automne et
au début de l’hiver; il se forme durant les premières heures du jour et disparaît
habituellement vers le milieu de la matinée. Les manifestations de brouillard suffisamment dense pour nuire aux opérations aériennes atteignent un maximum entre
décembre et janvier. C’est par vents légers, quand la température est fraîche, que le
brouillard se forme le plus souvent à Whitehorse. La température peut chuter sous
l’effet d’un chevauchement d’air froid ou un refroidissement par rayonnement sous un
ciel clair. Les eaux libres relativement chaudes du fleuve Yukon et des lacs Laberge et
Marsh fournissent une grande quantité d’humidité pour la formation de brouillard.
Après la prise des glaces, la fréquence du brouillard chute radicalement. Durant une
période de froid prolongée, le brouillard glacé peut causer problème à Whitehorse. Par
le passé, il est arrivé que le brouillard glacé perturbe les horaires de vol pendant des
périodes d’une semaine. Le seuil critique pour la formation de brouillard glacé à
l’aéroport est -38 °C.
155
Yukon FR 10/16
156
11/20/05
6:52 PM
Page 156
CHAPITRE CINQ
Les averses de neige peuvent se manifester à Whitehorse dès la fin d’août ou aussi
tard qu’au début de juin, mais la majeure partie des chutes de neige se produisent
habituellement entre octobre et février. Les chutes de neige représentent environ 45
pour cent des 261 millimètres de précipitations que la région reçoit en moyenne
annuellement. Les premières chutes de neige accompagnent souvent le passage d’un
front arctique vers le sud, alors que les plus fortes chutes de neige et les plafonds les
plus bas suivent un système frontal du Pacifique qui amène de l’humidité du sud vers
le Yukon. Quelquefois, ces perturbations abaissent les plafonds tout près du sol et rendent la visibilité presque nulle, mais ces mauvaises conditions sont rarement persistantes et s’améliorent souvent dans le sillage du front ou dans les 24 heures suivant le
passage du système de basse pression.
La poudrerie ne se manifeste que de temps en temps, certainement moins souvent
que le brouillard et, à elle seule, restreint rarement longtemps les opérations aériennes.
Sur une période de trente ans allant de 1953 à 1982, on a observé 275 événements de
poudrerie ou environ 0,1 pour cent du temps.
Climatologie des aéroports des Territoires du Nord-Ouest
Fort Simpson
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
FORT SIMPSON
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 157
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Photo 5-4 - Aéroport de Fort Simpson,
en regardant vers l’ouest
source: Pryde Schropp McComb Inc.
L’aéroport de Fort Simpson (élévation 555 pieds au-dessus du niveau de la mer) est
situé à environ 8 milles au sud-est de la ville, à 5 milles au sud de la rive sud du fleuve
Mackenzie, et à un quart de mille de la rive ouest de la rivière Liard. Il y a aussi une
piste d’atterrissage dans la ville (élévation 405 pieds au-dessus du niveau de la mer)
pour les petits appareils. La ville de Fort Simpson est située sur une île tout juste en
aval du point de confluence du fleuve Mackenzie et de la rivière Liard. Anciennement
on appelait cette ville Liidli Koe, ce qui signifie, « lieu où les rivières s’unissent ». Le
fleuve Mackenzie coule vers le nord-ouest au nord de l’aéroport et la rivière Liard,
vers le sud-ouest à l’est de l’aéroport. Les terrains entourant l’aéroport sont plats avec
une légère élévation le long de la vallée fluviale. L’aéroport est en grande partie ceinturé d’arbres. À quelque 30 milles au nord-est de l’aéroport se trouve le plateau Horn;
le terrain s’y élève à environ 2500 pieds au-dessus du niveau de la mer. Une chaîne de
montagnes, à 100 milles au sud de l’aéroport, s’étend en sens est-ouest et s’élève à environ 2000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Les flancs est des mont Mackenzie
sont à près de 60 milles à l’ouest de Fort Simpson. Les collines Martin qui s’élèvent
à environ 2300 pieds au-dessus du niveau de la mer sont situées à 25 milles au sudouest de l’aéroport. Les collines Ebbutt qui s’élèvent à 2265 pieds au-dessus du niveau
de la mer sont situées approximativement à 40 milles au nord-ouest de l’aéroport. Les
terrains élevés à l’ouest et au nord-ouest de Fort Simpson sont une région favorable à
la formation d’orages car les effets de pente intensifient le soulèvement. Les orages
qui se forment dans cette région ont tendance à se déplacer vers l’est pendant la
journée.
157
Yukon FR 10/16
6:52 PM
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CHAPITRE CINQ
Fort Simpson
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
ENE
13
6
NNE
15
NO
NE
12
NE
12
9
ONO
N
NNO
NNE
15
NO
Fort Simpson
Fréquence des vents par direction
Hiver
13
158
11/20/05
9
ONO
ENE
6
3
3
O
E
O
E
OSO
ESE
OSO
ESE
31
31
SO
SO
SE
SSO
S
SE
SSO
SSE
SSE
S
% CALME 17.70
% CALME 30.40
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
FORT SIMPSON
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
ÉTÉ
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0.1
0
HIVER
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0.2
0.1
DIRECTION
N
En été et en hiver, les vents suivent souvent la vallée du fleuve Mackenzie en
empruntant une direction du nord-ouest ou du sud-est. Les vents du nord-nord-ouest
et du nord sont habituellement les plus forts. Quelquefois, des vents du sud-est produisent un écoulement de pente ascendante près de l’extrémité sud des monts
Franklin et apportent des plafonds de stratus et des précipitations, lesquels se répandent ensuite vers l’est en direction de la station. La proximité des trembles et des
épinettes limite la plupart des vents à des vitesses plus basses que celles que l’on
retrouve au-dessus des terrains dégagés.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Fort Simpson
50
Automne
Fréquence (%)
40
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
À l’aéroport de Fort Simpson, les meilleures conditions de vol se produisent au
printemps. Toutefois, des plafonds de stratus bas et du brouillard peuvent se former
au cours de la nuit, mais les conditions s’améliorent le matin lorsque le soleil fragmente les nuages et dissipe le brouillard. Les conditions de vol en été sont semblables
à celles du printemps, mais avec des conditions de plafonds bas et de mauvaises visibilités dans le brouillard plus fréquentes et plus persistantes le matin. Les averses et
les orages contribuent aux périodes de plafonds bas. Les pires conditions de vol surviennent en automne lorsque les plafonds bas et le brouillard, qui se forment régulièrement durant la nuit, persistent durant toute la matinée. Tout comme au printemps, la
rivière Liard est une source d’humidité, et le brouillard qui se forme au-dessus de la
rivière peut se déplacer vers l’aéroport. Les conditions de vol, en hiver, sont meilleures
que celles de l’automne, mais plus mauvaises que celles du printemps et de l’été. Le
jour, en hiver, il n’y a que très peu de variation dans les conditions de vol. Les systèmes
météorologiques qui se déplacent dans le sud du Mackenzie, ou dans le nord de la
Colombie-Britannique vers le nord de l’Alberta, peuvent produire de fortes chutes de
neige qui abaissent les plafonds et réduisent la visibilité.
En hiver, un système de haute pression au-dessus de la région n’est pas une garantie
de bonnes conditions de vol. La visibilité peut être réduite par les cristaux de glace et
par des nuages bas diffus, tout particulièrement lorsque le système de haute pression
est accompagné par des températures de -35 °C ou -40 °C. Durant toute l’année, les
vents humides du nord-ouest ou du sud-est, qui remontent les pentes, produisent des
stratus et parfois des précipitations qui peuvent occasionner de mauvaises conditions
de vol dans la région.
159
Yukon FR 10/16
160
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6:52 PM
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CHAPITRE CINQ
Photo 5-5 - Piste d’atterrissage dans la ville de Fort Simpson
L’aéroport versus la piste de la ville - Le temps à la piste de la ville, dans des situations de brouillard et, par exemple, lors d’événements orageux, peut grandement différer de celui à l’aéroport de Fort Simpson. En hiver, durant les périodes de froid
extrême, la visibilité est plus souvent réduite dans le brouillard sur la piste de la ville
qu’à l’aéroport de Fort Simpson. Le brouillard qui émane des rivières environnantes
peut affecter l’aéroport et la piste de la ville. L’aéroport est affecté par le brouillard
produit par la rivière Liard et la piste de la ville est affectée par le brouillard produit
par le fleuve Mackenzie.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fort Smith
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
TUKTOYAKTUK
Photo 5-6 - Aéroport de Fort Smith,
en regardant vers l’ouest
source: Pryde Schropp McComb Inc.
L’aéroport de Fort Smith (élévation 673 pieds au-dessus du niveau de la mer) se
trouve au sud-ouest de la rivière des Esclaves, à 3 milles à l’ouest-nord-ouest de la ville
de Fort Smith et à 2 milles au nord de la frontière entre l’Alberta et les Territoires du
Nord-Ouest. La ville de Fort Smith se situe sur la rive sud-ouest de la rivière des
Esclaves. La région environnante de l’aéroport est celle de la vallée de la rivière des
Esclaves, qui s’étend vers l’ouest, puis vers le nord-ouest en direction du Grand lac des
Esclaves, à 105 milles au nord. La rivière des Esclaves passe à environ 1 mille de
161
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 162
CHAPITRE CINQ
l’aéroport. Les quatre rapides de la rivière des Esclaves, situés entre les villages de Fort
Smith et Fitzgerald en Alberta, à 17 milles au sud-est de l’aéroport, abaissent le
niveau de la rivière d’environ 115 pieds. La vallée de la rivière est à 135 pieds en
dessous du niveau de la station. La région environnante est assez plate; le terrain le
plus haut dans un rayon de 12 milles n’est que de 33 pieds plus élevé que l’aéroport.
De grandes étendues de conifères et de marécages couvrent la région.
Fort Smith
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
N
NNO
NNE
15
NO
Fort Smith
Fréquence des vents par direction
Hiver
NE
12
9
ENE
ONO
E
O
ESE
OSO
11
11
6
6
20
3
O
ENE
3
02
OSO
29
SO
ESE
29
SO
SE
SSO
SSE
S
E
02
SE
SSO
NE
12
9
ONO
NNE
15
NO
20
162
11/20/05
SSE
S
% CALME 14.3
% CALME 18.1
FORT SMITH
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
HIVER
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0.1
0.1
0
0
DIRECTION
À Fort Smith, les vents soufflent le plus souvent du nord-ouest et du sud-est, en
suivant l’orientation de la vallée de la rivière des Esclaves. Des vents de moins de 10
noeuds peuvent souffler de toutes les directions car le terrain environnant est assez
plat. Les vents de plus de 20 noeuds apparaissent plus souvent en hiver qu’en été et
proviennent habituellement de l’ouest-nord-ouest ou du nord-ouest.
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11/20/05
6:52 PM
Page 163
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Fort Smith
50
Automne
Fréquence (%)
40
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
C’est au printemps que l’on retrouve les meilleures conditions de vol à Fort Smith.
Toutefois, même au printemps, des plafonds bas et de mauvaises visibilités peuvent se
former durant la nuit. Ces nuages bas et ce brouillard disparaissent habituellement
avant le milieu de la journée. Les conditions estivales sont semblables à celles du
printemps, exception faite du matin où la fréquence des mauvaises conditions de vol
est plus élevée. Les températures douces qui persistent durant le jour amènent des
averses éparses et, parfois, des orages. Les plafonds bas et les mauvaises visibilités qui
en résultent sont habituellement de courte durée. Les averses et les orages qui surviennent la nuit peuvent produire de l’humidité, qui à son tour produira des nuages bas
et du brouillard tôt le matin suivant. C’est en automne que la fréquence des mauvaises conditions de vol est la plus élevée. Les lacs et les rivières, encore libres, produisent
de l’humidité et le rayonnement solaire est faible. Les vents du nord-ouest amènent
couramment sur la région des nuages du sud du Grand lac des Esclaves. La fréquence
des plafonds en dessous de 1000 pieds et des visibilités de moins de 3 milles est plus
stable le jour en hiver que durant les autres saisons. La neige et les cristaux de glace
sont deux éléments météorologiques communs en hiver. Les conditions de vol en
hiver sont meilleures que celles de l’automne mais moins bonnes que celles du printemps et de l’été. Les tempêtes au printemps et à automne peuvent produire des chutes
de neige abondante et, à l’occasion, des précipitations verglaçantes et de forts vents.
163
Yukon FR 10/16
164
11/20/05
6:52 PM
Page 164
CHAPITRE CINQ
Hay River
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
HAY RIVER
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
Photo 5-7 - Aéroport de Hay River,
en regardant vers le sud-est
source: Pryde Schropp McComb Inc.
L’aéroport de Hay River (élévation 543 pieds au-dessus du niveau de la mer) est
situé à proximité de la rive du Grand lac des Esclaves, du côté sud-ouest de l’île Vale,
une île dans le delta de la rivière Hay exposée aux inondations. L’aéroport est situé à
l’ouest de la « vieille ville » de Hay River et au nord-nord-ouest de la « nouvelle ville
» de Hay River. La vieille ville est située du côté nord-est de l’île Vale, alors que la
nouvelle ville se trouve à l’intérieur des terres du côté ouest de la rivière Hay. En 2001,
la population de Hay River était évaluée à 3510 habitants. Le terrain sur l’île Vale
s’abaisse doucement en direction du nord vers le Grand lac des Esclaves. L’île, en
général, est constituée de marais avec seulement une mince couche de terre au-dessus
du pergélisol. Au-delà de l’île, la campagne environnante est normalement assez plate,
ne montrant qu’une très légère élévation vers le sud du site. Le point le plus élevé dans
un rayon de 12 milles de l’aéroport est d’environ 660 pieds et on le retrouve à quelques
12 milles au sud-sud-est.
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11/20/05
6:52 PM
Page 165
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
N
NNO
15
NO
Hay River
Fréquence des vents par direction
Hiver
22
ENE
9
ONO
6
13
3
E
O
ESE
OSO
E
04
04
OSO
SO
SO
SE
31
ESE
SSO
SSE
S
SE
31
SSE
S
% CALME 8.8
% CALME 10.8
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
DIRECTION
ENE
3
O
SSO
NE
12
13
6
NNE
15
NO
NE
12
9
ONO
N
NNO
NNE
22
Hay River
Fréquence des vents par direction
Été
HAY RIVER
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0
0
0.1
0
0
HIVER
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0.1
0.1
0.2
0.1
0
0
0.1
0
0
0
0
0.1
0.2
0.4
0.2
0
Les vents à Hay River, au printemps et en été lorsque la terre est chaude comparativement aux eaux gelées puis libres du Grand lac des Esclaves, soufflent le plus souvent du nord-est en raison de l’effet de brise de lac. L’effet de canal de la vallée du
Mackenzie, qui se prolonge sur la rive sud-ouest du Grand lac des Esclaves, et les configurations météorologiques de la région favorisent, toute l’année à Hay River, les
vents du nord-ouest. En fait, les vents des directions entre l’ouest et le nord-ouest ne
sont dominants qu’après la prise des glaces sur le lac. Les vents les plus forts à Hay
River, tout particulièrement en hiver, proviennent du nord-ouest. Dans le tableau, on
voit que les vents du nord-ouest continuent à être dominants durant la période estivale, mais que la brise de lac du nord-est fait aussi sentir son influence.
Les plafonds en dessous de 1000 pieds et les visibilités de moins de 3 milles sont
plus rares à Hay River au printemps et en été qu’en automne et en hiver.
Quand ces conditions apparaissent au printemps et en été, elles surviennent plus
fréquemment au début de la matinée, puis s’améliorent vers le milieu de la journée.
Les orages au-dessus de la station sont moins fréquents qu’à Fort Simpson et qu’à
Fort Smith. Ils sont, par contre, assez fréquents au-dessus des montagnes et des
collines au sud et au sud-ouest de Hay River. Les plus importantes élévations sont les
monts Caribou au sud et, dans une plus faible mesure, les collines Cameron, à 60
milles au sud-ouest, où le soulèvement orographique et le réchauffement diurne se
font sentir. Au printemps et en automne, les tempêtes peuvent produire de fortes
chutes de neige et parfois des précipitations verglaçantes et de forts vents.
165
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 166
CHAPITRE CINQ
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Hay River
50
Automne
40
Fréquence (%)
166
11/20/05
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
L’automne ramène une fréquence élevée de plafonds en dessous de 1000 pieds et de
visibilités de moins de 3 milles, les pires conditions de vol se produisant au milieu de
la journée. Les vents du nord-ouest peuvent apporter des nuages bas de la vallée du
Mackenzie dans la région de Hay River, alors que ceux du nord-est peuvent amener
des nuages et, dans certains cas, des courants de neige du Grand lac des Esclaves.
Les conditions de vol en hiver sont meilleures que celles de l’automne, mais moins
bonnes que celles du printemps et de l’été. Durant l’hiver, les systèmes de basse pression qui passent sur le nord de la Colombie-Britannique et le nord de l’Alberta, ou
sur le sud du Mackenzie, apportent des nuages et des périodes de chutes de neige. Les
systèmes de haute pression arctiques sont dominants durant l’hiver et les cristaux de
glace et les plafonds nuageux minces et diffus emprisonnés sous l’inversion peuvent
donner de mauvaises conditions de vol.
Inuvik
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
INUVIK
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 167
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Photo 5-8 - Aéroport d’Inuvik,
en regardant vers le nord
source : Pryde Schropp McComb Inc.
L’aéroport d’Inuvik (élévation 224 pieds au-dessus du niveau de la mer) est situé à
5 milles à l’est du canal est du delta du Mackenzie et à environ 8 milles au sud-est de
la ville d’Inuvik. Inuvik, qui signifie « place du peuple », est située sur la rive est du
delta du Mackenzie, à environ 75 milles au sud de la mer de Beaufort. Le delta du
Mackenzie, un vaste paysage de lacs, de marais, de canaux de fleuve et de masses continentales, s’étend sur environ 160 milles de sa tête à Point Separation, vers le nord
jusqu’à la mer de Beaufort dans l’océan Arctique. Le delta mesure 100 milles à son
endroit le plus large. L’aéroport est situé sur un plateau plat de la rive nord du lac
Dolomite. Une série de collines rocheuses allant du sud-est au sud-sud-ouest, avec des
élévations entre 440 et 510 pieds au-dessus du niveau de la mer, se dressent à trois
milles et demi de l’aéroport. Du nord jusqu’au nord-est, le terrain à environ trois
milles et demi de l’aéroport s’élève à 700 pieds. De l’autre côté du delta, les chaînons
Richardson, à environ 60 milles à l’ouest d’Inuvik, s’élèvent à 3800 pieds au-dessus du
niveau de la mer et les collines Caribou, à environ 30 milles au nord-nord-ouest, à 600
pieds au-dessus du niveau de la mer.
167
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 168
CHAPITRE CINQ
Inuvik
Fréquence des vents par direction
Été
N
NO
9
ENE
6
3
ONO
OSO
SO
E
O
ESE
OSO
ESE
SO
SE
SSO
SSE
S
19.2
E
SE
SSO
ENE
6
3
05
05
O
NE
12
9
ONO
NNE
15
NO
NE
12
N
NNO
NNE
15
23
NNO
Inuvik
Fréquence des vents par direction
Hiver
23
168
11/20/05
SSE
S
% CALME 7.5
% CALME 25.2
INUVIK
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
HIVER
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0.1
0.2
0
0
DIRECTION
Les vents de l’est et de l’est-nord-est prédominent à Inuvik. Les vents de l’ouestnord-ouest et du nord-ouest prévalent aussi, surtout lorsqu’il s’agit de vents forts.
Lorsqu’une crête de surface se trouve à l’est de la station, les vents, à Inuvik, soufflent habituellement de l’est. Lorsque des systèmes de basse pression se forment ou se
déplacent vers l’est dans la baie ou le delta du Mackenzie, un fort écoulement du
nord-ouest ou de l’ouest se manifeste dans le sillage de la dépression au-dessus des
sections côtières et se répand à l’intérieur des terres. Plus le front froid est intense et
plus la couche d’air froid qui suit ce front froid est épaisse, plus les vents du nord-ouest
sont forts. Les forts vents du nord-ouest sont habituellement de courte durée. De tels
vents amènent régulièrement, durant la période où les eaux sont libres, des nuages bas
et du brouillard à Inuvik. En hiver, les forts vents du nord-ouest produisent de la
poudrerie sur les canaux du fleuve et les terrains dégagés au nord d’Inuvik. Très peu
de cette poudrerie atteint l’aéroport.
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11/20/05
6:52 PM
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Inuvik
50
Automne
Fréquence (%)
40
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Les plafonds bas et les visibilités réduites qui se forment la nuit, ont une fréquence
beaucoup plus élevée au printemps à Inuvik, comparativement aux autres stations des
Territoires du Nord-Ouest. La proximité de l’aéroport de l’abondante quantité d’humidité à bas niveau qui se dégage du delta du Mackenzie et de la mer de Beaufort
jumelée à une circulation du nord-ouest peuvent amener des plafonds de stratus audessus de la station. Le stratus peut demeurer emprisonné sous une inversion et s’attarder durant la matinée et jusqu’en après-midi. Le passage d’une crête de surface produit un changement de direction du vent de l’est vers l’ouest-sud-ouest, ce qui soulève
souvent ces nuages bas. Les conditions estivales sont semblables à celles du printemps,
bien que les mauvaises conditions de vol soient moins fréquentes au début de la nuit.
Les orages sont plutôt rares en été, mais ceux qui se forment au-dessus des chaînons
Richardson se déplacent couramment vers l’est pour atteindre Inuvik à la fin de
l’après-midi ou au début de la soirée.
C’est à l’automne que les plafonds en dessous de 1000 pieds et les visibilités de
moins de 3 milles se manifestent le plus fréquemment. Le stratus et le brouillard qui
se forment ou s’épaississent couramment la nuit, persistent jusqu’en après-midi.
169
Yukon FR 10/16
170
11/20/05
6:52 PM
Page 170
CHAPITRE CINQ
Norman Wells
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
NORMAN WELLS
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
Photo 5-9 - Aéroport de Norman Wells,
en regardant vers l’est
source: Pryde Schropp McComb Inc.
L’aéroport de Norman Wells (élévation 241 pieds au-dessus du niveau de la mer)
est situé directement à l’est de la ville de Norman Wells, laquelle se trouve sur la rive
nord du fleuve Mackenzie. Le Mackenzie coule du sud-est vers le nord-ouest et se
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11/20/05
6:52 PM
Page 171
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
déverse, 375 milles marins plus loin, dans la mer de Beaufort. La rivière est jonchée
de plusieurs îles de nature alluviale. L’aéroport se trouve dans la vallée du Mackenzie,
laquelle est bordée au nord par le chaînon Norman des monts Franklin et au sud par
le chaînon Carcajou des monts Mackenzie dont le sommet atteint 6500 pieds audessus du niveau de la mer à environ 35 milles vers le sud-ouest. Le plus haut sommet (sans nom) à proximité de l’aéroport de Norman Wells se retrouve à environ 14
milles à l’est-sud-est et s’élève à 3411 pieds au-dessus du niveau de la mer. Le mont
Hanmar est le second plus haut sommet dans la région; il s’élève à 3,220 pieds audessus du niveau de la mer à environ 6 milles au nord-est de l’aéroport.
Norman Wells
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
15
NO
Norman Wells
Fréquence des vents par direction
Hiver
N
NNO
NNE
NO
NE
12
60
60
9
ENE
6
ONO
ENE
6
3
3
OSO
SO
E
O
ESE
OSO
E
27
27
O
SO
SE
SSO
NE
12
9
ONO
NNE
15
SE
SSO
SSE
S
ESE
SSE
S
% CALME 11.2
% CALME 30.2
NORMAN WELLS
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0
0
0
0
0
0.1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
HIVER
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0.3
0.2
0
0
DIRECTION
Les vents à Norman Wells subissent l’influence de la vallée du Mackenzie et ont
tendance à souffler du nord-ouest ou du sud-est. Les monts Franklin au nord-est et
les monts Mackenzie au sud-ouest canalisent les vents du nord-ouest. Cet effet d’entonnoir, accompagné, par exemple, d’une crête de haute pression qui se forme
vigoureusement au sud-est le long de la vallée du Mackenzie, peut expliquer la
fréquence élevée des vents de l’ouest-nord-ouest et du nord-ouest de plus de 20
noeuds. En hiver, des vents sortants, de l’ouest, en rafales, peuvent apparaître
lorsqu’un système de haute pression arctique se forme sur le Yukon. Le terrain élevé
autour de Norman Wells favorise les vents de l’est et de l’ouest lorsque les conditions
sont douces. Le réchauffement diurne produit des vents de pentes ascendantes alors
que le refroidissement nocturne produit des vents de pentes descendantes ou vents de
drainage.
171
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 172
CHAPITRE CINQ
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Norman Wells
50
Automne
40
Fréquence (%)
172
11/20/05
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
À l’échelle des saisons, à Norman Wells, les plafonds en dessous de1000 pieds et les
visibilités de moins de 3 milles sont plus rares au printemps et en été qu’en automne
et en hiver. Toutefois, les premières heures du matin au printemps et en été ont tendance à offrir de mauvaises conditions de vol, lesquelles s’améliorent vers la fin de la
matinée. De plus, les averses et les orages au printemps et en été peuvent donner des
périodes de mauvaises conditions de vol.
Le terrain à l’ouest et au sud-ouest de Norman Wells est une région favorable à la
formation d’orages qui peuvent se déplacer vers l’aéroport. Bien qu’ils aient tendance
à s’éloigner de l’aéroport vers l’est, les orages diurnes peuvent perdurer tard dans la
nuit et même jusqu’aux petites heures du matin.
En automne et à un degré moindre durant l’hiver, les stratus et le brouillard qui
donnent de mauvaises conditions de vol sont courants. En automne, jusqu’à la prise
des glaces sur les lacs et les rivières, les nuages bas peuvent être chargés de gouttelettes
d’eau surfondue produisant du givrage. De la bruine verglaçante peut aussi accompagner ces nuages. En hiver, les systèmes météorologiques qui se déplacent du Yukon
vers les Territoires du Nord-Ouest peuvent apporter des plafonds bas et des visibilités
réduites dans la neige. Les pilotes disent qu’en hiver les inversions sont telles qu’il peut
y avoir des températures de +5 °C au début de la descente et de -25 °C à la surface
avec un taux d’humidité suffisamment élevé pour produire du givre blanc. Lorsqu’il y
a une crête de haute pression arctique au-dessus de la région et que les vents sont
légers, l’humidité qui émane de sources telles que la ville peut produire une visibilité
réduite dans les cristaux de glace à l’aéroport. Les opérations de déneigement à
l’aéroport peuvent aussi projeter des cristaux de glace dans l’air. Les cristaux de glace
peuvent demeurer en suspension un certain temps et de ce fait réduire la visibilité à
l’aéroport.
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6:52 PM
Page 173
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Tuktoyaktuk
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
TUKTOYAKTUK
Photo 5-10 - Aéroport de Tuktoyaktuk,
en regardant vers le sud
source : Affaires communautaires et
municipales, gouvernement des
Territoires du Nord-Ouest.
173
Yukon FR 10/16
174
11/20/05
6:52 PM
Page 174
CHAPITRE CINQ
L’aéroport de Tuktoyaktuk est situé au nord-ouest de la ville de Tuktoyaktuk, sur la
péninsule Tuktoyaktuk, près de la rive est de la baie Kugmallit. La baie Kugmallit
donne sur la mer de Beaufort. Tuktoyaktuk signifie « qui ressemble à un caribou ».
L’élévation de l’aéroport n’est que de 15 pieds au-dessus du niveau de la mer et le terrain environnant est constitué de marécages et d’eaux libres. En fait, les eaux de la baie
Kugmallit se trouvent tout juste à l’extrémité ouest de la piste.
La péninsule Tuktoyaktuk possède la plus forte concentration de pingos du monde.
Un pingo est un monticule gelé constitué d’un coeur de glace, produit principalement
par injection d’eau, et recouvert de terre et de végétation. Le plus gros pingo de la
péninsule se trouve à environ un mille au sud-est de l’aéroport et est appelé le pingo
Ibyuk Il a un diamètre de 1000 pieds et s’élève à 160 pieds.
Photo 5-11 - Pingos près de Tuktoyaktuk
source : Ressources naturelles Canada
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Page 175
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Tuktoyaktuk
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
15
NO
Tuktoyaktuk
Fréquence des vents par direction
Hiver
N
NNO
NNE
NO
NE
12
15
9
ENE
ONO
ENE
6
60
6
60
NE
12
9
ONO
NNE
3
3
O
E
OSO
ESE
OSO
ESE
SO
SO
SE
SSO
27
E
27
O
SSO
SSE
S
SE
SSE
S
% CALME 2.0
% CALME 8.7
TUKTOYAKTUK
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.1
0.2
0.2
0.7
0
0.1
0
0.1
0
0.1
0.2
0.7
0.9
0.7
0.2
0.1
0
0.1
0.1
0.5
0.4
0.3
0.1
0.1
0
0
0.3
1.6
1.5
1.0
0.1
0
HIVER
Les vents préfèrent les directions de l’est, tout spécialement durant les mois les plus
chauds. Les vents des directions entre l’ouest et le nord-ouest sont présents toute l’année mais sont plus fréquents en hiver. En été, les vents de l’est apparaissent lorsque
des systèmes météorologiques s’approchent ou lorsqu’un creux ou un système de basse
pression se forme le long de la vallée du Mackenzie, dans la baie Mackenzie et le sud
de la mer de Beaufort. Des vents du nord-ouest apparaissent à chaque fois qu’un système de basse pression se dirige vers l’est à partir de la baie Mackenzie et de la mer
de Beaufort ou qu’une crête de haute pression, accompagnée d’une poussée d’air froid
se forme dans le delta ou le nord du fleuve Mackenzie.
Le terrain des environs du delta et de la péninsule Tuktoyaktuk est plat et la baie
de Mackenzie de même que la mer de Beaufort sont tout près. De plus, la limite des
arbres se trouve loin au sud de Tuktoyaktuk. Par conséquent, Tuktoyaktuk se trouve
exposé aux vents des systèmes qui traversent la région. Le tableau des vents de plus de
20 noeuds, contrairement à ceux présentés jusqu’ici dans cet ouvrage (les endroits
précédents étant tous en deçà de la limite des arbres) donne des valeurs aussi élevées
que 1,6 pour cent de tous les vents pour une direction donnée qui soufflent à plus de
20 noeuds. Les vents des directions entre l’ouest et le nord-ouest sont les plus forts
toute l’année. Les vents de l’est se manifestent aussi en été et en hiver et jusqu’à 0,7
pour cent de ces vents soufflent à plus de 20 noeuds.
175
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 176
CHAPITRE CINQ
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Tuktoyaktuk
50
Automne
40
Fréquence (%)
176
11/20/05
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
En ce qui concerne les conditions du temps, le printemps et l’été sont les pires
saisons à Tuktoyaktuk. Au cours de ces saisons, les meilleures conditions de vol s’observent tard en soirée ou dans les premières heures du jour suivant. Comme
Tuktoyaktuk est situé sur la côte de la mer de Beaufort, les conditions
météorologiques y montrent une forte corrélation avec la direction des vents. Les
vents de l’est favorisent de bonnes conditions de vol tandis que les vents du nordouest amènent les nuages et le brouillard qui fréquentent le littoral.
En hiver, les vents du large qui ont une force suffisante (plus de 20 noeuds) peuvent
réduire la visibilité dans la poudrerie. Aussi, durant l’hiver, l’humidité émanant des
chenaux qui s’ouvrent le long de la lisière de la banquise côtière du delta et de la
péninsule Tuktoyaktuk produit, sous l’action des vents d’est, des nuages bas. Lorsque
la direction des vents change pour le nord-ouest, ces nuages bas se déplacent vers le
sud-est du delta et de la péninsule Tuktoyaktuk.
À l’automne, avant la prise des glaces sur la mer de Beaufort, les vents du nordouest peuvent transporter jusqu’à Tuktoyaktuk des courants de neige qui parfois
réduisent la visibilité dans les averses de neige. La bruine verglaçante et le givrage
associés aux plafonds bas peuvent aussi survenir de la fin de l’été au début de l’automne et parfois même à la fin de l’automne. Les orages sont rares en été, ils se manifestent à moins de cinq reprises au cours d’une année typique.
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6:52 PM
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LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Yellowknife
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
YELLOWKNIFE
Photo 5-12 - Aéroport de Yellowknife
0 Niveau de la mer
source: Pryde Schropp McComb Inc.
L’aéroport de Yellowknife (élévation 675 pieds au-dessus du niveau de la mer) est
situé à deux milles et demi à l’ouest-nord-ouest de Yellowknife et tout juste au sud de
la route du Mackenzie. La ville de Yellowknife se trouve sur la rive nord-est de la baie
Yellowknife dans le bras Nord du Grand lac des Esclaves. Les terrains voisins de
l’aéroport passent d’environ 515 pieds au-dessus du niveau de la mer près du Grand
lac des Esclaves à environ 800 pieds à 12 milles vers le nord et le nord-est. La région
est principalement formée de terres rocheuses et vallonnées, orientées en sens nordsud, avec des élévations qui varient de 100 ou 200 pieds. Plusieurs lacs et zones
177
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 178
CHAPITRE CINQ
marécageuses entourent la région dans un rayon de 12 milles de l’aéroport. Les eaux
du Grand lac des Esclaves empruntent le fleuve Mackenzie pour rejoindre l’océan
Arctique à 750 milles marins au nord-ouest de l’aéroport. La surface du terrain environnant, principalement dans les dépressions autour des lacs, est un mélange de
roches nues et d’arbres rabougris.
Yellowknife
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
NO
NE
12
NE
12
9
ENE
ONO
09
15
6
ENE
6
3
3
O
OSO
ESE
OSO
27
E
27
O
E
ESE
33
33
SO
SO
SE
SSO
NNE
15
9
09
ONO
N
NNO
NNE
15
NO
Yellowknife
Fréquence des vents par direction
Hiver
15
178
11/20/05
SSO
SSE
S
SE
SSE
S
% CALME 4.0
% CALME 7.0
YELLOWKNIFE
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.1
0.1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0.1
0.1
0.2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0.1
0.2
0.2
0
HIVER
Les vents à Yellowknife, quelle que soit la période de l’année, soufflent rarement des
directions entre le sud-sud-ouest et l’ouest-sud-ouest. Les vents dans les directions du
quadrant est et ceux du nord-ouest sont fréquents au printemps, en été et en automne.
En hiver, les vents du nord-ouest, et dans une moindre mesure ceux de l’est, prédominent. Les brises de lac qui se forment durant les mois les plus chauds favorisent
une circulation du sud-est depuis la baie Yellowknife. Autrement, les vents de l’est
sont principalement associés aux systèmes météorologiques qui passent de l’ouest vers
l’est au sud du Grand lac des Esclaves. La prédominance des vents du nord-ouest en
hiver peut être associée à la crête de haute pression qui domine en cette saison le long
de la vallée du Mackenzie et aux vents du nord-ouest qui soufflent à l’est de cette crête.
Les vents les plus forts à Yellowknife proviennent habituellement d’une direction
entre le nord-est et le nord ou de l’ouest-nord-ouest, comme on peut le voir dans le
tableau. De tels vents se produisent lorsqu’un système de basse pression qui se déplace
vers l’est passe au sud puis à l’est de Yellowknife.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 179
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Yellowknife
50
Automne
Fréquence (%)
40
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Les meilleures conditions de vol de l’année s’observent en après-midi et en soirée
au printemps. Comme pour d’autres stations situées à proximité d’un plan d’eau, des
stratus et du brouillard peuvent se former tôt le matin mais se dissipent habituellement vers la fin de la matinée.
Durant l’été, les orages qui passent au-dessus du Grand lac des Esclaves s’affaiblissent au contact de l’eau plus fraîche, mais les tempêtes qui se forment au-dessus du
plateau Horn à l’ouest peuvent faire route vers l’est et passer au-dessus de l’aéroport.
C’est en automne que la fréquence des mauvaises conditions de vol est la plus
élevée. Le lac est couramment couvert de nuages et tout écoulement du large répand
ces nuages au-dessus de l’aéroport. La région est favorable aux plafonds bas jusqu’à la
prise des glaces sur les lacs et les rivières dans toute la région du Grand lac des
Esclaves. Le brouillard, lorsqu’il se forme, est lent à se dissiper car les rayons du soleil
ont perdu une grande partie de leur intensité. Les nuages bas peuvent être chargés de
gouttelettes d’eau surfondue, et le givrage dans les nuages est courant. La bruine verglaçante est aussi commune en automne.
Les conditions de vol en hiver à Yellowknife sont meilleures qu’en automne, mais
moins bonnes qu’au printemps et en été. Durant l’hiver, l’apport d’humidité dans l’air
est réduit car le Grand lac des Esclaves et la myriade de lacs et de rivières de la région
sont tous gelés. Toutefois, les systèmes météorologiques qui traversent le sud des
Territoires du Nord-Ouest peuvent pousser de la neige dans la région de Yellowknife.
Lors d’une invasion d’air froid (températures de -35 °C ou -40 °C), du brouillard
d’habitations peut recouvrir l’aéroport. Un écoulement du nord-ouest en provenance
de la mer de Beaufort peut couramment entraîner des nuages bas dans la région et
ceux-ci peuvent s’attarder s’il a déjà une inversion hivernale en place et que l’intensité
des rayons du soleil est à son minimum.
179
Yukon FR 10/16
180
11/20/05
6:52 PM
Page 180
CHAPITRE CINQ
Aéroport de Yellowknife versus l’aire d’hydravions et d’avions à skis de la baie
Yellowknife et de la baie Back. Les conditions qui règnent dans les régions de la
baie Yellowknife et de la baie Back peuvent être très différentes de celles à l’aéroport de Yellowknife.
Autres lieux
Cambridge Bay, Nunavut
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
CAMBRIDGE BAY
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
Photo 5-13 - La région de Cambridge Bay,
en regardant vers l’ouest
source: James P. Pattterson
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 181
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Photo 5-14 - Aéroport de Cambridge Bay,
en regardant vers le nord-ouest
source : James P. Patterson
L’aéroport de Cambridge Bay (élévation 90 pieds au-dessus de niveau de la mer) se
situe à deux milles et demi à l’ouest de la ville de Cambridge Bay. La ville même se
trouve le long de la rive nord du bras Ouest de la baie Cambridge, sur la côte sud-est
de l’île Victoria. Le détroit de Dease, l’un d’une série de golfes et de détroits par où
s’écoulent les eaux de l’océan Arctique, s’étend au sud et à l’ouest de la station. Trois
grands lacs baignent la région : le lac Greiner à 4 milles au nord-nord-est; le lac Kitiga
à 11 milles au nord-ouest; et le lac Ferguson à 18 milles au nord. En général, la campagne environnante est plate, si l’on fait exception d’une ligne de collines au nord-est
dans laquelle le mont Pelly culmine à 689 pieds. Le sol est constitué de résidus
argileux et glaciaires fragmentés et d’une infime quantité de terre arable.
181
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 182
CHAPITRE CINQ
Cambridge Bay
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
15
NO
Cambridge Bay
Fréquence des vents par direction
Hiver
N
NNO
NNE
NO
NE
12
15
NE
9
ONO
T
T
ENE
6
13
13
ONO
NNE
12
9
ENE
6
3
3
E
O
ESE
OSO
OSO
SO
SO
SE
SSO
31
T
E
T
O
31
182
11/20/05
S
SE
SSO
SSE
ESE
SSE
S
% CALME 3.8
% CALME 5.8
CAMBRIDGE BAY, NUNAVUT
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
1.4
1.0
0.7
0.4
0.3
0.5
0.4
0.1
0
0
0.2
0.9
0.7
1.4
1.4
1.8
HIVER
0.9
1.0
0.3
0.3
0.3
0.4
0.2
0.1
0
0
0.2
1.8
1.5
3.4
2.1
1.6
Les vents à Cambridge Bay sont plus forts, en moyenne, que ceux des stations
présentées jusqu’ici dans ce chapitre, les vitesses supérieures à 20 noeuds étant plus
fréquentes. Il y a deux facteurs qui entrent en jeu. En ce qui concerne les systèmes
météorologiques, Cambridge Bay se trouve souvent dans le corridor de fort gradient
de pression entre une crête de haute pression à l’ouest (du nord-ouest au sud-est sur
le fleuve Mackenzie) et un creux de basse pression à l’est (du nord au sud sur la baie
de Baffin et le détroit de Davis). Deuxièmement, le terrain dans le sud-est de l’île
Victoria, ce qui inclus Cambridge Bay et ses environs, est plat et présente une végétation clairsemée. La plupart des directions du vent présentent une forte proportion
de vents supérieurs à 20 noeuds. Les vents du quadrant nord et en particulier ceux du
nord-ouest sont non seulement dominants - et encore plus en hiver - mais ont tendance à être forts. En hiver, 3,4 pour cent des vents du nord-ouest sont supérieurs à
20 noeuds. Les vents du sud-ouest sont rares toute l’année et les vents de l’est le sont
en hiver.
Les forts vents du nord occasionnent régulièrement des conditions de blizzard en
hiver.
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6:52 PM
Page 183
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Cambridge Bay
50
Automne
Fréquence (%)
40
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Durant les saisons froides, Cambridge Bay affiche un plus fort pourcentage de
mauvaises conditions de vol que la plupart des autres stations du domaine
GFACN35. En examinant les saisons de l’automne, de l’hiver et du printemps, on
s’aperçoit que les plafonds en dessous de 1000 pieds et les visibilités de moins de 3
milles se produisent au minimum 21 pour cent et au maximum 33 pour cent du
temps. Le printemps et l’automne sont des saisons favorables au stratus alors que
l’hiver favorise la poudrerie. Les mois de mai et de juin ainsi que ceux de septembre
et d’octobre sont propices à la bruine verglaçante.
L’été est la saison la plus favorable du point de vue des conditions de vol, les
meilleures conditions se produisant en fin d’après-midi et en début de soirée. On peut
voir, dans le graphique des conditions estivales, une forte tendance journalière à la
détérioration des conditions de vol au cours de la nuit puis à leur amélioration du
milieu de la matinée jusqu’en après-midi.
Les orages qui se forment dans le sud de la vallée du Mackenzie ou dans la région
du Grand lac des Esclaves et se déplacent vers le nord-est peuvent produire des chutes
de neige à Cambridge Bay. Lorsqu’un intense système de haute pression s’installe ou
se bâtit à l’ouest de Cambridge Bay, les forts vents du nord et du nord-est peuvent
soulever la neige fraîche pour produire de la poudrerie.
183
Yukon FR 10/16
184
11/20/05
6:52 PM
Page 184
CHAPITRE CINQ
Ekati, Territoires du Nord-Ouest
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
EKATI
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
Photo 5-15 - Aéroport de Ekati
reçoit son premier Hercules C-130
source: Services techniques des Prairies
et des régions nordiques
d’Environnement Canada.
L’aéroport de Ekati (élévation 1540 pieds au-dessus du niveau de la mer) est situé
à environ 160 milles marins au nord-est de Yellowknife et au-delà de la limite des
arbres. Les installations et la mine de diamants à ciel ouvert d’Ekati se trouvent au
nord de la piste. Ekati se trouve dans une cuvette et de ce fait, les conditions de nuages
bas et le brouillard peuvent perdurer en automne et en hiver. De plus, les activités aux
installations et à la mine peuvent produire du brouillard glacé en hiver et, par conséquent, créer des conditions météorologiques qui peuvent affecter l’aéroport. Deux
petits lacs adjacents au côté ouest de la piste se prolongent au-delà de celle-ci à cha-
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 185
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
cune des extrémités. Une toundra sans arbres et plusieurs petits lacs composent le terrain environnant. Ce terrain en général assez plat se transforme, entre 3281 et 4920
pieds à l’est de la piste, en une ligne de crêtes qui s’élève abruptement à quelque 328
pieds au-dessus du niveau de la piste. Quand de forts vents de l’est soufflent, cette
crête peut produire de la turbulence mécanique à basse altitude.
Ekati
Fréquence des vents par direction
Été
N
15
NO
9
20T
6
ENE
ONO
6
3
02T
SO
E
O
ESE
OSO
E
SE
SSO
SSE
S
ESE
02T
SO
SE
SSO
ENE
3
O
OSO
NE
12
9
ONO
NNE
15
NO
NE
12
N
NNO
NNE
20T
NNO
Ekati
Fréquence des vents par direction
Hiver
SSE
S
% CALME 1.1
% CALME 6.4
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
EKATI, NWT
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.7
0.6
0.6
0.8
0.1
0.2
0.1
0.3
0.2
0.3
0.0
0.6
0.1
0.5
0.3
0.8
HIVER
0.0
0.0
0.2
1.9
1.0
0.2
0.3
0.2
0.1
0.2
0.0
0.1
1.2
0.8
1.0
0.1
L’été à Ekati favorise les vents du quadrant nord-est. En hiver, les vents de l’est et
du sud-est sont dominants et généralement les plus forts. Toutefois, les vents du nordouest se font remarquer aussi bien par leur fréquence que par leur force. Les vents de
l’est, quand ils surviennent, sont souvent la résultante d’un système de basse pression
en formation sur le nord de l’Alberta ou dans la région du Grand lac des Esclaves et
qui se dirige vers l’est.
185
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 186
CHAPITRE CINQ
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Ekati
60
Automne
50
Fréquence (%)
186
11/20/05
Été
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Les plafonds bas et les mauvaises visibilités sont fréquents à Ekati à cause de son
élévation et de sa situation qui fait que l’écoulement remonte souvent la pente à la
station.
Ekati, tel que Lupin, se situe sur un terrain assez plat qui est en pente ascendante
pour l’humidité provenant du Grand lac des Esclaves et du Grand lac de l’Ours à
l’ouest et au sud-ouest respectivement, de la côte arctique au nord et de la toundra à
l’est.
C’est en automne qu’Ekati connaît ses pires conditions de vol; les plafonds à moins
de 1000 pieds et des visibilités de moins de 3 milles atteignent à certaines heures une
fréquence de plus de 30 pour cent. Les conditions de vol en hiver, qui ne montrent
que très peu de variations journalières, sont parfois affectées, notamment, par la
poudrerie et le brouillard d’habitation, ces dernières conditions étant observées environ 10 pour cent du temps. Les meilleures conditions de vol de l’année se retrouvent
en été, de la fin de l’après-midi au début de la soirée.
Des orages en fin d’après-midi ou en soirée, quoique rares, peuvent donner de courtes périodes de plafonds bas et de visibilités réduites.
Les pilotes disent que le temps qu’il fait à Ekati est une référence pour la région
entière. Si les conditions sont bonnes à Ekati, alors elles auront tendance à être bonnes
dans toute la région. La réciproque n’est pas valable. Ekati est situé dans une cuvette
et peut subir de mauvaises conditions météorologiques pendant qu’il fait beau dans la
région environnante. Les pilotes disent aussi que de forts vents du sud peuvent occasionner de la turbulence mécanique au-dessus de la mine à ciel ouvert d’Ekati en
approche finale de la piste 20T. La carrière a maintenant 500 pieds de profondeur.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 187
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Lupin, Nunavut
10,000 FT
7000 FT
5000 FT
3000 FT
2000 FT
1500 FT
LUPIN
1000 FT
600 FT
300 FT
0 SEA LEVEL
Photo 5-16 - Mine d’or et aéroport de Lupin,
regardant vers le sud-est
source : Services techniques des en
Prairies et du Nord d’Environnement
Canada
Lupin est une mine d’or située sur la rive sud-ouest du lac Contwoyto. L’élévation
de la station est de 1607 pieds au-dessus du niveau de la mer et, comme pour Ekati,
les plafonds de stratus y sont courants toute l’année. Le terrain environnant est assez
plat et caractérisé par de la roche dénudée et par l’absence d’arbres. Il y a de nombreux
petits lacs et, au nord-est et au nord-ouest, les collines Willingham et Peacock
s’élèvent à plus de 1600 et 2100 pieds au-dessus du niveau de la mer respectivement.
187
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 188
CHAPITRE CINQ
Lupin
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
15
NO
NE
12
N
NNO
NNE
15
NO
Lupin
Fréquence des vents par direction
Hiver
19T
9
ENE
6
ONO
ENE
6
3
3
O
OSO
E
O
ESE
OSO
E
ESE
01T
01T
SO
SO
SE
SSO
NE
12
9
ONO
NNE
19T
S
SE
SSO
SSE
SSE
S
% CALME 6.2
% CALME 12.2
LUPIN, NUNAVUT
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.2
0.3
0.1
0.2
0.1
0.1
0
0.2
0.1
0.2
0.1
0.2
0.2
0.5
0.3
0.4
HIVER
0.1
0
0
0.1
0.2
0.2
0.1
0.3
0.2
0.3
0.5
0.6
1.5
1.7
1.8
0.6
En été, les vents du nord-ouest et de l’est sont dominants à l’aéroport de Lupin et
ceux du nord-ouest sont les plus forts. En hiver, lorsqu’une crête de haute pression
couvre la vallée du Mackenzie, les vents de l’ouest et du nord-ouest sont dominants
et souvent forts.
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Lupin
60
50
Automne
Fréquence (%)
188
11/20/05
40
Eté
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 189
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Un peu comme à Ekati, l’élévation et la situation de Lupin font que l’écoulement y
est souvent en pente ascendante, et les plafonds bas sont courants. La fréquence des
plafonds en dessous de 1000 pieds et des visibilités de moins de 3 milles au courant
de la journée en automne est presque toujours supérieure à 40 pour cent et atteint un
maximum de plus de 50 pour cent durant une période de 5 heures le matin.
Les conditions de vol sont meilleures au printemps qu’en automne. Toutefois, les
mauvaises conditions de vol montent à près de 40 pour cent vers 1300 UTC après
avoir atteint leur niveau le plus bas au milieu de l’après-midi et remontent encore au
milieu de la soirée jusqu’à près de 20 pour cent. C’est en hiver que les conditions
changent le moins au courant d’une journée; la fréquence des plafonds à moins de
1000 pieds et des visibilités de moins de 3 milles varie de 22 pour cent au milieu de
la soirée à 32 pour cent vers la fin de la matinée. En hiver, les terrains plats et dégagés
font que la visibilité dans la région est souvent réduite dans la poudrerie.
L’été produit les meilleures conditions de vol à Lupin, mais de l’humidité à base
altitude et de plus hauts terrains peuvent permettre à du brouillard de rayonnement
de se former la nuit pour se dissiper au matin.
Photo 5-17 - Nuages bas au-dessus
de la toundra, Lupin
source: Services techniques des
Prairies et du Nord d’Environnement
Canada.
189
Yukon FR 10/16
190
11/20/05
6:52 PM
Page 190
CHAPITRE CINQ
Fort McPherson, Territoires du Nord-Ouest
10,000 FT
FORT MCPHERSON
7000 FT
5000 FT
3000 FT
TSIIGEHTCHIC
2000 FT
1500 FT
1000 FT
600 FT
300 FT
0 SEA LEVEL
Photo 5-18 - Aéroport de Fort McPherson, source: Pryde Schropp McComb Inc.
en regardant vers le nord
L’aéroport de Fort McPherson (élévation 142 pieds au-dessus du niveau de la mer)
se situe au sud-est de Fort McPherson, la localité se trouvant du côté ouest de la route
Dempster et l’aéroport, du côté est. La rivière Peel coule à l’ouest de Fort McPherson
et se jette dans le Mackenzie à environ 29 milles au nord. L’aéroport et la localité sont
situés sur un terrain ondulé entre les chaînons Richardson et le delta du Mackenzie.
Le terrain est couvert de lacs, de marais et d’arbres rabougris.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 191
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fort McPherson
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
25
NO
Fort McPherson
Fréquence des vents par direction
Hiver
12
11
ENE
NE
16
15
11
10
NNE
20
NO
NE
20
ONO
N
NNO
NNE
ONO
ENE
8
4
5
O
OSO
E
O
ESE
OSO
E
ESE
29
29
SO
SO
SE
SSO
SSO
SSE
S
SE
SSE
S
% CALME 12.0
% CALME 25.8
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
DIRECTION
FORT MCPHERSON, TN-O
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
HIVER
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
La situation géographique de Fort McPherson influence grandement les vents. Les
chaînons Richardson, à l’ouest, ont tendance à confiner les vents dans les directions
du nord et du sud. Les vents de 20 noeuds et plus sont rares à l’aéroport. Parfois, des
vents de pentes descendantes arrivent de l’ouest, gracieuseté des chaînons Richardson.
Bien que ces vents puissent ne souffler qu’à 15 ou 20 noeuds à l’aéroport, ils peuvent
être beaucoup plus forts à proximité des chaînons.
L’été favorise les vents des directions nord-nord-ouest, nord et nord-nord-est de
même que ceux des directions sud-sud-est et sud. En été, les vents du nord peuvent
amener un « sursauts de Beaufort » à Fort McPherson sous la forme de nuages bas et
de brouillard accompagnés, quelquefois, de précipitations. Environ 12 pour cent des
vents de l’été sont calmes.
En hiver, les vents ont une composante du nord réduite et, en particulier, ceux du
nord-nord-est. Les vents du sud-sud-est et du sud se maintiennent. La probabilité de
vents calmes atteint près de 26 pour cent du temps en hiver, ce qui est plus de deux
fois plus qu’en été.
191
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 192
CHAPITRE CINQ
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Fort McPherson
60
Automne
50
Été
Fréquence (%)
192
11/20/05
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Les conditions de vol à Fort McPherson sont généralement bonnes. La position de
Fort McPherson, près des montagnes et plus à l’intérieur des terres que, par exemple,
Aklavik et Inuvik, limite les quantités de nuages bas et de brouillard qui atteignent
l’aéroport quand des vents du nord-ouest balaient la baie Mackenzie et la mer de
Beaufort au cours de la saison d’eaux libres. De l’été à l’automne, avant la prise des
glaces, les plafonds bas sont principalement associés avec des événements de pluie ou
« sursauts de Beaufort » lorsque les vents proviennent du nord-nord-est plutôt que du
nord-ouest. En hiver, la poudrerie est rare. Habituellement, en hiver et au printemps,
des chutes de neige sont requises pour que les plafonds bas et les mauvaises visibilités
apparaissent.
Holman, Territoires du Nord-Ouest
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
HOLMAN
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 193
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Photo 5-19 - Holman, en regardant
vers le sud
Photo 5-20 - De l’aéroport, en regardant
au sud-sud-est vers Holman
source : Affaires communautaires et
municipales, gouvernement des
Territoires du Nord-Ouest.
source : Services techniques des
Prairies et du Nord d’Environnement
Canada
L’aéroport de Holman (élévation 117 pieds au-dessus du niveau de la mer) se trouve à 3 milles au nord-nord-ouest de Holman. La localité est située sur un bras de mer
du golfe d’Amundsen, du côté ouest de l’île Victoria. Le terrain environnant, qui
193
Yukon FR 10/16
6:52 PM
Page 194
CHAPITRE CINQ
s’élève à plus de 1000 pieds au nord et à l’est de la station, atteint un maximum à plus
de 1500 pieds sur la péninsule de Diamond Jenness au nord-est.
Holman
Fréquence des vents par direction
Été
N
15
N
NNO
NNE
NE
12
15
NO
9
T
6
ENE
ONO
E
O
ESE
OSO
6
3
ENE
3
O
E
06
06
SO
SE
SSO
SSE
S
ESE
SO
SE
SSO
T
T
OSO
NE
12
9
ONO
NNE
T
NO
Holman
Fréquence des vents par direction
Hiver
24
NNO
24
194
11/20/05
SSE
S
% CALME 5.1
% CALME 13.0
HOLMAN,TN-O
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.1
0.1
0
1.0
0.6
0.1
0.1
0
0
0
0
0.2
0.1
0.4
0.4
0.2
0
0
0.1
3.6
1.2
0
0.1
0
0
0
0
0.2
0.3
0.7
0.6
0.2
HIVER
Le vent à Holman reflète l’effet de canal qui se produit dans le détroit de Prince
Albert, lequel se trouve entre la péninsule de Diamond Jenness, au nord, et la péninsule de Wollaston, au sud. Les vents de l’est sont, en ce qui concerne la direction et la
vitesse, dominants toute l’année.
La fréquence des vents du nord-ouest augmente en hiver au dépens de celle des
vents de l’est et ils peuvent, par moments, être forts. Les vents forts de l’hiver, quelle
qu’en soit la direction, peuvent produire de la poudrerie et, par conséquent, de mauvaises visibilités.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:52 PM
Page 195
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Holman
50
Automne
Fréquence (%)
40
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Durant le printemps et l’été, des vents du sud et du sud-est peuvent amener des
nuages bas et du brouillard à Holman. En hiver, les plafonds bas et les mauvaises visibilités, produits par les chenaux libres, peuvent, à l’occasion, se rendre jusqu’à
Holman. Les événements de vents forts en hiver peuvent parfois produire de mauvaises conditions de plafond et de visibilité dans la poudrerie.
Kugluktuk, Nunavut
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
KUGLUKTUK
195
Yukon FR 10/16
6:53 PM
Page 196
CHAPITRE CINQ
Photo 5-21 - Aéroport de Kugluktuk,
en regardant vers le nord
source : Services techniques des Prairies
et du Nord d’Environnement Canada
L’aéroport de Kugluktuk (élévation 74 pieds) se trouve à environ 3 milles au
sud-ouest de Kugluktuk. La localité, autrefois appelée Coppermine, est située sur les
berges de la rivière Coppermine et le rivage du golfe du Couronnement. En
s’éloignant de l’aéroport vers le sud-est, le terrain est assez plat, mais s’élève plus loin
du site. Les monts Coppermine se trouvent au sud. Le golfe du Couronnement s’étend vers le nord et l’est, mais le site est quelque peu protégé par sa situation dans la
baie Richardson, puisqu’il y a des terrains plus élevés vers le nord-est.
Kugluktuk
Fréquence des vents par direction
Été
NNO
N
15
NO
Kugkuktuk
Fréquence des vents par direction
Hiver
NNO
NNE
15
NO
NE
12
N
9
ONO
NNE
NE
12
9
ENE
6
ONO
12
T
12
T
3
O
ESE
OSO
E
30
T
E
3
T
O
ENE
6
30
196
11/20/05
OSO
SO
SE
SSO
S
SSE
% CALME 5.7
ESE
SO
SE
SSO
S
SSE
% CALME 10.7
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 197
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
DIRECTION
KUGLUKTUK, NUNAVUT
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0
0
0.1
0.2
0
0
0
0
0.1
0
0
0.2
0.1
0.3
0.5
0.4
HIVER
0
0
0
0.3
0
0
0
0.1
0.4
0.8
1.2
1.3
0.4
1.2
1.0
0.2
Les vents des directions entre le nord et l’est sont dominants en été. Les vents des
directions entre l’ouest et le sud-ouest sont dominants en hiver. Les vents les plus forts
se manifestent habituellement en hiver et proviennent des directions entre le
sud-ouest et le nord, en passant par l’ouest.
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Kugluktuk (Coppermine)
50
Automne
Fréquence (%)
40
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Le pourcentage de plafonds bas et de mauvaises visibilités à Kugluktuk présente
peu de variations journalières en automne et en hiver, avec des taux de 15 à 20 pour
cent sur une période de 24 heures. Les événements de poudrerie de l’hiver se produisent principalement dans une circulation de l’ouest ou du nord-ouest.
Au printemps, les mauvaises conditions de vol ont une fréquence maximale aux
environs de 1100 UTC puis s’améliorent lentement de 1400 UTC jusque vers
2000 UTC.
L’été amène les meilleures conditions de vol à Kugluktuk de la fin de l’après-midi
jusqu’en soirée, avec un pourcentage de moins de 10 pour cent du temps de plafonds
à moins de 1000 pieds et de visibilité de moins de 3 milles. Des plafonds de stratus et
du brouillard de rayonnement se forment couramment la nuit et persistent le matin.
197
Yukon FR 10/16
198
11/20/05
6:53 PM
Page 198
CHAPITRE CINQ
Paulatuk, Territoires du Nord-Ouest
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
PAULATUK
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
Photo 5-22 - Paulatuk, Territoires du
Nord-Ouest, en regardant vers le nord
source : Affaires communautaires et
municipales, gouvernement des Territoires
du Nord-Ouest
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 199
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
L’aéroport de Paulatuk (élévation 18 pieds au-dessus du niveau de la mer) se trouve
au nord-ouest de Paulatuk, cette localité étant située sur la rive sud de la baie
Darnley, dans une région de vase et de sable au sud du golfe d’Amundsen. La rivière
Hornaday coule à l’est de la ville. Il y a une multitude de petits lacs dans les environs. Le terrain s’élève graduellement jusqu’à 200 pieds à moins d’un mille au sud
du site. Puis, à environ 6 milles au sud du site, il y a un escarpement où le terrain
s’élève de moins de 300 pieds à plus de 800 pieds. De l’est-sud-est au sud-est,
l’escarpement s’éloigne de 7 à 11 milles de la station. Le terrain, à moins de 10
milles au sud de l’aéroport, s’élève à plus de 1200 pieds au-dessus du niveau de la
mer. L’escarpement a une influence considérable sur le régime de vent local.
Paulatuk se trouve au nord de la limite des arbres.
N
NNO
15
NO
15
NO
NE
ENE
6
ONO
NE
ENE
6
3
3
O
OSO
E
O
ESE
OSO
E
ESE
02T
02T
SO
SO
SE
SSO
NNE
12
9
20T
ONO
N
NNO
NNE
12
9
Paulatuk
Fréquence des vents par direction
Hiver
20T
Paulatuk
Fréquence des vents par direction
Été
S
SE
SSO
SSE
SSE
S
% CALME 11.1
% CALME 19.5
PAULATUK, TN-O
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
ÉTÉ
0
0
0
0
0
0.1
0.2
1.3
0.3
0.2
0.1
0.2
0.3
0.1
0
0
HIVER
0
0
0.1
0
0
0.2
0.6
4.7
2.0
0.2
0.4
0.8
0.6
0
0
0
DIRECTION
N
Les vents à Paulatuk ont nettement tendance à être forts lorsqu’ils soufflent du sud
ou du sud-sud-ouest, modérés quand ils soufflent de l’ouest et légers s’ils viennent
d’une direction entre le nord et l’est-sud-est. Les vents du sud et du sud-sud-ouest
peuvent être parfois très forts. En fait, 1 pour cent des 4,9 pour cent des vents du sud
qui sont de 20 noeuds et plus soufflent entre 31 et 40 noeuds et 0,2 pour cent soufflent entre 41 et 50 noeuds. À Paulatuk, un système de vents locaux peut se former
au-dessus des collines Melville sous l’influence d’une inversion hivernale. Les
brusques variations de pression qui en découlent produisent des changements
soudains et quelquefois violents dans les conditions de vent de surface et de la turbulence forte dans les bas niveaux. L’endroit le plus touché par les vents forts se trouve
à proximité de la baie de Langton et, de temps en temps, les vents n’atteignent pas
199
Yukon FR 10/16
6:53 PM
Page 200
CHAPITRE CINQ
Paulatuk. Ces très forts vents, durant les mois où la terre est recouverte de neige,
engendrent souvent des conditions de blizzard. Le Canada - Supplément de vol fait
la « mise en garde » suivante pour Paulatuk : « Des conditions de subsidence, de turbulence, et de vent de travers contraire peuvent être rencontrées ». Les cartes
météorologiques, durant de tels événements de vent, peuvent montrer un gradient de
pression du sud-est, du sud ou du sud-ouest d’aspect plutôt bénin dans la région.
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Palatuk
50
Automne
40
Fréquence (%)
200
11/20/05
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Paulatuk connaît les mêmes conditions de plafonds bas et de mauvaises visibilités
que toutes les autres stations à proximité de la mer de Beaufort. Le printemps et l’été
montrent le plus haut pourcentage de mauvaises conditions de vol, dont les pires
surviennent durant la matinée, sans doute à cause des plafonds bas et du brouillard
qui se forment au cours de la nuit. Néanmoins, les observations de 1200 et 1300 UTC
font état d’assez bonnes conditions de vol.
Les conditions s’améliorent quelque peu en automne, quand les eaux gèlent et que
de l’air froid plus sec pénètre dans la région. L’hiver amène les conditions de vol les
plus constantes, les mauvaises conditions se produisant entre 15 et 20 pour cent du
temps. De la fin de l’automne au début du printemps, la poudrerie, la neige et les
cristaux de glace sont les principales causes de réduction de la visibilité.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 201
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Sachs Harbour, Territoires du Nord-Ouest
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
SACHS HARBOUR
Photo 5-23 - Sachs Harbour et son aéroport,
en regardant vers le nord
source: Affaires communautaires et
municipales, gouvernement des
Territoires du Nord-Ouest
L’aéroport de Sachs Harbour (élévation 281 pieds au-dessus du niveau de la mer)
est situé sur un plateau plat à moins d’un mille de Sachs Harbour. Cette localité se
201
Yukon FR 10/16
6:53 PM
Page 202
CHAPITRE CINQ
trouve sur la rive nord de la baie de Sachs Harbour, sur les rives sud-ouest de l’île
Banks. C’est la communauté la plus septentrionale des nouveaux Territoires du NordOuest. Le Canada continental se situe à environ 135 milles marins au sud. Le golfe
d’Amundsen s’étend du sud-est à l’ouest-sud-ouest de la station. La rivière Sachs
draine la région au sud-est et se déverse dans la baie de Sachs Harbour à environ 4
milles à l’est-sud-est de l’aéroport. La rivière Kellett draine la région au nord et se
déverse dans la mer de Beaufort à 12 milles au nord-ouest de l’aéroport.
Sachs Harbour
Fréquence des vents par direction
Été
N
15
NO
N
NNO
NNE
NO
NE
12
9
ENE
6
3
E
O
ESE
OSO
ESE
SE
SSO
SSE
S
E
SO
SE
SSO
ENE
6
08T
OSO
SO
ONO
3
08T
O
NE
12
9
ONO
NNE
15
26T
NNO
Sachs Harbour
Fréquence des vents par direction
Hiver
26T
202
11/20/05
SSE
S
% CALME 2.0
% CALME 4.5
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
SACHS HARBOUR
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.4
0.4
0.2
0.1
0.2
0.8
0.7
0.1
0
0
0.1
0.4
0.5
0.6
0.7
1.0
HIVER
0.1
0.2
0.2
0.3
0.6
0.8
0.7
0.2
0
0.1
0.1
0.1
0.6
0.2
0.5
0.5
Les vents du sud-est sont dominants à Sachs Harbour. Les vents des directions
entre le nord et le nord-ouest sont aussi assez fréquents alors que ceux du sud-ouest
sont rares. Les vents des directions entre le nord-nord-est et l’est-sud-est soufflent
vers la mer alors que ceux des autres directions proviennent du large. Les vents,
lorsqu’ils sont forts, proviennent souvent du sud-est ou du nord-ouest. La végétation
basse et clairsemée de la région favorise la poudrerie durant les événements de vents
forts de l’hiver.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 203
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Sachs Harbour
50
Automne
Fréquence (%)
40
Été
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
À Sachs Harbour, la fréquence des plafonds en dessous de 1000 pieds et des visibilités de moins de 3 milles est plus élevée durant l’hiver, contrairement à ce que l’on
observe aux autres stations du domaine GFACN35. En été, il y a couramment des
plafonds bas et du brouillard au-dessus des eaux libres et des glaces de la mer de
Beaufort, qui n’attendent qu’un vent du large pour s’avancer vers l’intérieur des terres.
Le stratus et le brouillard qui atteignent la station s’y attardent habituellement toute
la journée.
L’hiver offre à Sachs Harbour ses meilleures conditions de vol. En hiver, la fréquence
des mauvaises conditions de vol varie entre 10 et 20 pour cent et quand elles se produisent, sont principalement attribuables à la neige, la poudrerie et les plafonds bas.
Autres lieux dans les Territoires du Nord-Ouest
Aklavik
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
TUKTOYATUK
0 Niveau de la mer
AKLAVIK
INUVIK
203
Yukon FR 10/16
204
11/20/05
6:53 PM
Page 204
CHAPITRE CINQ
Photo 5-24 - Aklavik, en regardant
vers le nord-ouest
source : Affaires communautaires et
municipales, gouvernement des
Territoires du Nord-Ouest
La piste d’Aklavik (élévation 21 pieds) se trouve du côté nord-est de la communauté. Aklavik est situé dans le chenal de Peel du delta du Mackenzie. L’hiver, à
Aklavik, favorise les vents calmes. Quand les vents soufflent, ceux du sud-est, du sudsud-est et du sud, ainsi que ceux du nord-ouest et du nord-nord-ouest, prévalent. Les
vents les plus forts en hiver viennent souvent du nord-ouest et peuvent occasionner
de la poudrerie.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 205
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Aklavik
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
NNE
20
NO
NE
16
N
NNO
NNE
20
NO
Aklavik
Fréquence des vents par direction
Hiver
NE
16
12
12
12
ONO
12
ENE
8
ONO
4
4
O
OSO
30
SO
E
O
ESE
OSO
E
SE
SSO
SSE
S
ESE
30
SO
SE
SSO
ENE
8
SSE
S
% CALME 15.4
% CALME 26.1
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
AKLAVIK
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
0.1
0.0
HIVER
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.3
0.0
0.0
Les conditions sont assez similaires en été, mais les vents calmes cèdent la place aux
vents du nord-nord-ouest. Il y a aussi beaucoup plus de vents du nord en été qu’en
hiver. Les vents les plus forts soufflent habituellement du nord-ouest et du nordnord-ouest. Ces vents amènent un « sursauts de Beaufort » avec des plafonds bas et
des zones de brouillard dans le delta, y compris à Aklavik.
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Aklavik
60
Automne
Fréquence (%)
50
Été
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Les pires conditions de vol surviennent en été et en automne alors que les
meilleures s’observent en hiver. En été et en automne, les vents du nord-ouest amè-
205
Yukon FR 10/16
206
11/20/05
6:53 PM
Page 206
CHAPITRE CINQ
nent couramment des nuages bas et, de temps à autres, du brouillard sur la région.
Comme celle-ci se trouve dans un milieu maritime, les plafonds bas et le brouillard
peuvent, même en l’absence de vents du nord-ouest, s’y former durant la nuit et s’y
attarder. Les conditions de vol ont tendance à s’améliorer au fur et à mesure que le
jour avance, sauf en hiver. Cette tendance est plus marquée en été, où la plupart des
meilleures conditions de vol se rencontrent de la fin de l’après-midi jusque dans la
soirée. En hiver, la mer de Beaufort, à l’exception des chenaux, est entièrement gelée
et, par conséquent, les sursauts de Beaufort n’apportent habituellement pas de nuages.
En automne, les nuages bas au-dessus de la région peuvent être chargés de bruine verglaçante. De plus, de la fin de l’été jusqu’en automne avant la prise des glaces sur la
mer de Beaufort, les sursauts de Beaufort peuvent produire des averses de neige à
Aklavik.
Deline
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
DELINE
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 207
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Photo 5-25 - Deline, en regardant
vers le nord-ouest
source : Affaires communautaires et
municipales, gouvernement des
Territoires du Nord-Ouest
L’aéroport de Deline (élévation 698 pieds) se trouve à courte distance au nord de la
communauté. Deline se situe sur la rive nord du bras Keith, dans la partie sud-ouest
du Grand lac de l’Ours, à environ 6 milles de la tête de la Grande rivière de l’Ours.
La région est légèrement boisée et le terrain descend en pente vers le lac.
Deline
Fréquence des vents par direction
Été
NNO
N
25
NO
Deline
Fréquence des vents par direction
Hiver
NNO
NNE
30
NO
NE
20
N
NE
24
15
ONO
NNE
18
ENE
10
ONO
ENE
12
6
5
07
07
E
O
ESE
OSO
E
OSO
SO
SE
SSO
S
SSE
% CALME 7.0
25
25
O
ESE
SO
SE
SSO
S
SSE
% CALME 14.9
207
Yukon FR 10/16
6:53 PM
Page 208
CHAPITRE CINQ
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
DELINE
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.0
0.0
0.0
0.1
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
0.0
0.0
0.0
HIVER
0.0
0.0
0.1
0.5
0.1
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
0.1
0.0
0.0
En hiver, les vents de l’est sont dominants en ce qui concerne la fréquence et la
force. Les autres vents fréquemment observés sont ceux de l’ouest, de l’ouest-nordouest et les vents calmes. En été, les vents sont souvent moins forts qu’en hiver et la
fréquence des vents calmes est environ la moitié de ce qu’elle est en hiver. Au cours
de l’été, les directions préférées des vents sont l’est et l’est-sud-est.
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Deline
60
Automne
50
Fréquence (%)
208
11/20/05
Eté
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
À Deline, les pires conditions de vol s’observent en automne lorsque des nuages bas
en provenance du Grand lac de l’Ours et de la vallée du Mackenzie recouvrent
régulièrement la région. Ces nuages d’automne peuvent être chargés de bruine verglaçante. Les meilleures conditions de vol se produisent au printemps en raison des
longues heures de lumière du jour, pendant que les lacs - y compris le Grand lac de
l’Ours - et les rivières de la région demeurent gelés. Des zones d’eaux libres, qui donnent naissance à du brouillard glacé, perdurent tout l’hiver à la tête de la Grande rivière de l’Ours. Pour ce qui est des tendances journalières, on peut voir en examinant
les graphiques que les meilleures conditions de vol se produisent en fin d’après-midi
et en début de soirée.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 209
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fort Good Hope
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
FORT GOOD HOPE
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
Photo 5-26 - Fort Good Hope, en
regardant vers le sud-ouest
source : Pryde Schropp McComb Inc.
Fort Good Hope se situe sur la rive est du fleuve Mackenzie, à environ 15 milles
marins au sud du cercle polaire arctique et à 3 milles au sud des « Remparts » des
falaises calcaires du Mackenzie.
209
Yukon FR 10/16
6:53 PM
Page 210
CHAPITRE CINQ
Fort Good Hope
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
Fort Good Hope
Fréquence des vents par direction
Hiver
9
ENE
6
ONO
O
ESE
OSO
ESE
SO
SE
SE
SSO
SSE
S
E
90
E
90
SO
24
24
3
OSO
SSO
ENE
6
3
O
NE
12
9
ONO
NNE
15
NO
NE
12
N
NNO
NNE
15
NO
SSE
S
% CALME 12.8
% CALME 41.3
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
FORT GOOD HOPE
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
0.1
0.0
0.0
0.0
HIVER
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
0.1
0.0
0.0
0.0
Les observations météorologiques pour Fort Good Hope montrent que l’hiver
favorise les vents calmes (41 pour cent) et tolère à l’occasion, ceux de l’est-nord-est,
de l’est, du sud-ouest, de l’ouest-sud-ouest et de l’ouest. En été, exception faite des
vents du sud, la fréquence des vents de toute direction à Fort Good Hope augmente
aux dépends de celle des vents calmes (qui baissent à 12 pour cent).
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Fort Good Hope
60
Automne
50
Fréquence (%)
210
11/20/05
Été
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 211
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Les pires conditions de vol s’observent en automne car des nuages bas recouvrent
souvent la vallée du Mackenzie. Les nuages en automne peuvent être chargés de bruine verglaçante. Durant l’automne, les conditions de vol s’améliorent au cours de
l’après-midi, si bien que les meilleures conditions de vol se présentent habituellement
à la fin de l’après-midi et en soirée. C’est au printemps que les conditions de vol sont
les meilleures, car les heures d’ensoleillement sont longues et les lacs et les rivières de
la région sont gelés.
Fort Liard
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
FORT LIARD
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
Photo 5-27 - Fort Liard, en regardant
vers le sud-est
source : Affaires communautaires
et municipales, gouvernement des
Territoires du Nord-Ouest
211
Yukon FR 10/16
6:53 PM
Page 212
CHAPITRE CINQ
L’aéroport de Fort Liard (élévation 706 pieds) se situe tout juste à l’est de la localité du même nom, sur la rive est de la rivière Liard, laquelle coule du nord-est au
sud-ouest, et au nord de la rivière Petitot. Par la voie des airs, la communauté est à 14
milles marins au nord de la frontière de la Colombie-Britannique.
Le terrain au nord et à l’ouest de l’aéroport s’élève à plus de 4000 pieds au-dessus
du niveau de la mer, avec un maximum à plus de 5200 pieds dans les monts
Kotaneelee, à 30 milles marins au nord-est. Le terrain est beaucoup plus plat dans les
autres directions et la région est recouverte d’arbres.
Fort Laird
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
18
ENE
ONO
6
O
E
O
ESE
OSO
E
02
02
SO
SE
SSO
SSE
S
ESE
SO
SE
SSO
ENE
12
20
8
4
OSO
NE
24
12
ONO
NNE
30
NO
NE
16
N
NNO
NNE
20
NO
Fort Laird
Fréquence des vents par direction
Hiver
20
212
11/20/05
SSE
S
% CALME 13.0
% CALME 17.2
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
FORT LIARD
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.1
0.1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
HIVER
0.1
0.1
0.1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Les vents à Fort Liard s’alignent avec la vallée de la rivière Liard. Les crêtes de
haute pression qui se forment au sud-est dans la vallée du Mackenzie (pression à la
hausse) produisent, en hiver, des vents du nord-est et de l’est-nord-est. Les perturbations qui s’approchent de l’ouest et du sud-ouest (pression à la baisse) produisent,
pour leur part, des vents du sud-ouest. En été, les vents du nord-nord-est et du nordest sont couramment associés à des pressions à la hausse, alors que ceux du sud-ouest
et de l’ouest-sud-ouest le sont à des pressions à la baisse.
La fréquence des vents calmes est de 17 pour cent en hiver et de 13 pour cent en
été. Une circulation du sud-ouest ou de l’ouest en altitude peut produire, à Fort Liard,
des ondes orographiques ou sous le vent qui à leur tour pourront produire un cisaillement du vent ou de la turbulence à basse altitude.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 213
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Fort Liard
60
Automne
Fréquence (%)
50
Eté
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Des vents du nord-est peuvent pousser des nuages bas de la vallée du Mackenzie
jusqu’à Fort Liard. Les conditions à Fort Liard peuvent changer rapidement lorsque
des perturbations en altitude s’approchent par le sud-ouest ou l’ouest. À l’approche de
ces perturbations, les nuages peuvent rapidement s’épaissir et le plafond et la visibilité s’abaisser, particulièrement en hiver quand les précipitations sont sous forme de
neige.
Les pires conditions de vol surviennent en automne et les meilleures, au printemps.
Au printemps, en été et en automne, les conditions de vol sont les meilleures de la fin
de l’après-midi jusqu’en soirée.
Fort Résolution
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
FORT RESOLUTION
213
Yukon FR 10/16
6:53 PM
Page 214
CHAPITRE CINQ
Photo 5-28 - Fort Resolution,
en regardant vers l’ouest
source: Affaires communautaires et municipales,
gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
L’aéroport de Fort Resolution (élévation 526 pieds) se trouve tout juste au nordouest de la communauté de Fort Resolution, laquelle se situe sur une péninsule au
sud-ouest du delta de la rivière des Esclaves, sur la rive sud du Grand lac des Esclaves.
La communauté est à 95 milles marins au sud-est de Yellowknife.
Fort Resolution
Fréquence des vents par direction
Été
NNO
N
NNO
NNE
15
NO
Fort Resolution
Fréquence des vents par direction
Hiver
9
12
ONO
ENE
6
ONO
20
SO
SE
S
ENE
6
3
O
SSO
NE
12
9
3
OSO
NNE
15
NO
NE
12
N
12
214
11/20/05
SSE
% CALME 6.9
E
O
ESE
OSO
E
20
ESE
SO
SE
SSO
S
SSE
% CALME 14.3
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 215
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
FORT RESOLUTION
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
0.1
0.1
HIVER
0.0
0.0
0.0
0.1
0.0
0.1
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.2
0.4
0.1
En hiver, les vents calmes et du nord-ouest prédominent. Lorsqu’en hiver les vents
sont forts, ils proviennent très probablement du nord-ouest, du nord-nord-ouest ou
du nord. Les vents de l’est, de l’est-sud-est et du sud-est ont aussi une fréquence et
une force notables.
Les vents en été présentent une configuration similaire quant à la fréquence et
la vitesse.
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Fort Resolution
60
Automne
Fréquence (%)
50
Été
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Les meilleures conditions de vol se produisent au printemps quand le Grand lac des
Esclaves est gelé et que l’ensoleillement est plus intense. Les conditions de vol sont
presque aussi bonnes en été. L’automne présente les pires conditions de vol car les
écoulements du nord-ouest en provenance du Gand lac des Esclaves poussent des
nuages bas et, parfois, des courants de neige à l’intérieur des terres. Les nuages bas en
automne peuvent être chargés de bruine verglaçante.
215
Yukon FR 10/16
216
11/20/05
6:53 PM
Page 216
CHAPITRE CINQ
Lutselk’e
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
LUTSELK'E
Photo 5-29 - Lutselk’e, en regardant
vers le nord-est
source: Affaires communautaires et
municipales, gouvernement des
Territoires du Nord-Ouest
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 217
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
La piste d’atterrissage (élévation 587 pieds) se trouve à l’est-nord-est de la communauté de Lutselk’e. Cette communauté est à environ 108 milles marins à l’est de
Yellowknife et se situe à l’extrémité d’une péninsule dans la baie Christie, sur la rive
sud du bras Est du Grand lac des Esclaves.
À environ 6 milles marins au nord-est de l’aéroport, le terrain s’élève à 1175 pieds.
Lutselk'e
Fréquence des vents par direction
Été
20
NO
30
NO
NE
16
N
NNO
NNE
18
ENE
8
OSO
SO
O
ESE
OSO
ESE
SE
SSO
SSE
S
E
SO
SE
SSO
ENE
12
08T
E
08T
O
ONO
6
26T
4
NE
24
12
ONO
NNE
26T
N
NNO
Lutselk'e
Fréquence des vents par direction
Hiver
SSE
S
% CALME 8.1
% CALME 13.2
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
LUTSELK'E
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.1
0.6
0.3
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
HIVER
0.0
0.0
0.1
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
L’hiver, à Lutselk’e, favorise les vents calmes, du nord-est, de l’est-nord-est et de
l’est. Les vents dominants sont ceux de l’est-nord-est, avec une fréquence de 32 pour
cent. Quand les vents sont forts, ils proviennent souvent de l’est-nord-est ou du
sud-ouest.
Les vents de l’ouest sont plus fréquents en été qu’en hiver, au détriment des vents
calmes et du nord-est. Les vents forts en été proviennent souvent du nord-est et, à un
moindre degré, de l’est-nord-est.
217
Yukon FR 10/16
6:53 PM
Page 218
CHAPITRE CINQ
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Lutselk'e
60
Automne
50
Fréquence (%)
218
11/20/05
Eté
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
L’automne connaît les pires conditions de vol alors que le printemps et l’été présentent les meilleures. Les nuages bas qui proviennent du Grand lac des Esclaves sont
courants dans les environs en automne et ces nuages peuvent être chargés de bruine
verglaçante.
Raes Lakes
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
0 Niveau de la mer
RAE LAKES
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 219
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Photo 5-30 - Rae Lakes, en regardant
vers le nord-ouest
source: Pryde Schropp McComb Inc.
L’aéroport de Rae Lakes (élévation 700 pieds) se trouve sur une presqu’île qui
s’avance dans le lac Rae. Rae Lakes se situe dans un domaine de lacs entre les deux
principaux lacs des Territoires du Nord-Ouest - le Grand lac des Esclaves et le Grand
lac de l’Ours.
Tulita
Fréquence des vents par direction
Été
NNO
N
15
NO
Tulita
Fréquence des vents par direction
Hiver
NNO
NNE
25
NO
NE
12
N
15
ENE
6
ONO
SE
S
SSE
% CALME 7.1
O
ESE
OSO
05
05
SO
E
23
23
5
OSO
SSO
ENE
10
3
O
NE
20
9
ONO
NNE
E
ESE
SO
SE
SSO
S
SSE
% CALME 12.5
219
Yukon FR 10/16
6:53 PM
Page 220
CHAPITRE CINQ
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
TULITA
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.2
0.3
0.1
0.0
0.0
HIVER
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.2
0.0
0.0
0.0
En hiver, les vents du nord-nord-ouest et du nord ainsi que les vents calmes prédominent et si les vents sont forts, ils proviennent habituellement d’une direction
entre le nord-ouest et le nord. En été, ces mêmes vents d’une direction entre le nordouest et le nord sont non seulement plus fréquents mais aussi les plus forts. Les vents
calmes sont rares en été alors que les vents du sud sont fréquents.
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Rae Lakes
60
Automne
50
Fréquence (%)
220
11/20/05
Eté
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Les pires conditions de vol se présentent en automne alors que les meilleures surviennent en été et au printemps. Avant la prise des glaces, les vents du nord-ouest peuvent amener des nuages bas du Grand lac de l’Ours jusque dans la région de Rae
Lakes, pendant que les vents du sud-est se saisissent de ceux du Grand lac des
Esclaves et les amènent jusqu’à Rae Lakes. En automne, les nuages bas peuvent être
chargés de bruine verglaçante.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 221
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Tulita
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
TULITA
0 Niveau de la mer
Photo 5-31 - Tulita, en regardant vers le
source: Affaires communautaires et
nord (Grande rivière de l’Ours, bleu; fleuve municipales, gouvernement des
Mackenzie, brunâtre)
Territoires du Nord-Ouest
L’aéroport de Tulita (élévation 332 pieds) se trouve sur la rive est du fleuve
Mackenzie, au sud de son point de confluence avec la Grande rivière de l’Ours. La
formation de Bear Rock (élévation 1436 pieds), connue pour la turbulence à basse
altitude qu’elle produit, se trouve à environ 5 milles marins à l’ouest de l’aéroport.
221
Yukon FR 10/16
6:53 PM
Page 222
CHAPITRE CINQ
Tulita
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
15
NO
Tulita
Fréquence des vents par direction
Hiver
25
NO
NE
12
N
NNO
NNE
ONO
6
ENE
ONO
E
O
ESE
OSO
ENE
10
ESE
SO
SE
SE
SSO
SSE
S
E
05
05
SO
23
5
OSO
SSO
NE
15
3
O
NNE
20
9
23
222
11/20/05
SSE
S
% CALME 7.1
% CALME 12.5
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
TULITA
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.2
0.3
0.1
0.0
0.0
HIVER
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.2
0.0
0.0
0.0
En hiver, les vents dominants viennent du nord-nord-est. Ceux du nord-est, de
l’ouest-sud-ouest et de l’ouest ainsi que les vents calmes ont aussi une fréquence assez
élevée. Les vents les plus forts de l’hiver proviennent habituellement de l’ouest, de
l’ouest-nord-ouest et du nord-ouest. En été, les vents de l’est, de l’est-sud-est, de
l’ouest et de l’ouest-nord-ouest sont les plus fréquents. Quand les vents sont forts, ils
proviennent le plus souvent de l’ouest-nord-ouest.
On dit de Bear Rock, à environ 5 milles marins à l’ouest de l’aéroport, que c’est une
région propice à la turbulence à basse altitude.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 223
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Tulita
60
Automne
Fréquence (%)
50
Eté
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Les pires conditions de vol apparaissent en automne, alors que les meilleures s’observent au printemps. Les nuages bas de l’automne peuvent être chargés de bruine
verglaçante.
Wrigley
10,000 Pi
7000 Pi
5000 Pi
3000 Pi
2000 Pi
1500 Pi
1000 Pi
600 Pi
300 Pi
WRIGLEY
0 Niveau de la mer
223
Yukon FR 10/16
224
11/20/05
6:53 PM
Page 224
CHAPITRE CINQ
Photo 5-32 - Wrigley, en regardant vers l’est
source: Affaires communautaires
et municipales, gouvernement
des Territoires du Nord-Ouest
L’aéroport de Wrigley (élévation 493 pieds) est situé à 104 milles marins au nord
de Fort Simpson et à 252 milles marins au nord-ouest de Yellowknife. La communauté se trouve sur la rive est du fleuve Mackenzie, juste en aval de son point de confluence avec la rivière Wrigley. La région est boisée et il y a un terrain montagneux à
proximité. Le sommet de Cap Mountain, par exemple, qui s’élève à plus de 5000
pieds, se trouve à environ 7 milles marins au nord-est.
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 225
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Wrigley
Fréquence des vents par direction
Été
N
NNO
15
NO
NE
12
N
NNO
NNE
15
NO
Wrigley
Fréquence des vents par direction
Hiver
9
10
ENE
10
6
ONO
ENE
6
3
3
O
28
OSO
SO
E
O
ESE
OSO
E
28
SE
SSO
SSE
S
ESE
SO
SE
SSO
NE
12
9
ONO
NNE
SSE
S
% CALME 18
% CALME 33.6
Pourcentage des vents de 20 noeuds et plus
WRIGLEY
DIRECTION
NNE
NE
ENE
E
ESE
SE
SSE
S
SSO
SO
OSO
O
ONO
NO
NNO
N
ÉTÉ
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
HIVER
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
0.0
En hiver, les vents à Wrigley sont souvent calmes (presque 34 pour cent du temps)
et quand ils soufflent, ils favorisent les directions est-sud-est, sud-est et ouest-nordouest. Les vents les plus forts durant l’hiver proviennent habituellement du nordnord-ouest. En été, les vents calmes sont encore les plus fréquents (18 pour cent) mais
à un degré moindre. Les vents en été préfèrent les directions du sud-est et du nordouest.
Fréquence des plafonds au-dessous de 1,000 pieds et/ou de la visibilité au-dessous de 3 milles
Wrigley
60
Automne
Fréquence (%)
50
Eté
40
Printemps
30
Hiver
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Période de la journée (UTC)
Les pires conditions de vol à Wrigley se produisent en automne et les meilleures,
au printemps. Les conditions météorologiques en automne ont fortement tendance à
s’améliorer vers midi et durant toute l’après-midi, si bien que les meilleures conditions
de vol s’observent à la fin de l’après-midi et en soirée.
225
Yukon FR 10/16
226
11/20/05
6:53 PM
Page 226
Yukon FR 10/16
11/20/05
6:53 PM
Page 227
LAKP-Yukon, TN-O, Nunavut
Glossaire de termes météorologiques
advection - le transport horizontal de l’air ou des propriétés de l’atmosphère.
albédo - le rapport de la quantité de rayonnement électromagnétique réfléchie par
un corps à la quantité incidente, communément exprimé comme un pourcentage.
anticyclone - une zone de haute pression atmosphérique possédant une circulation
fermée, qui est anticyclonique (en sens horaire) dans l’hémisphère Nord.
averse - précipitations provenant d’un nuage cumuliforme; caractérisées par un début
et une fin soudains, par des fluctuations rapides d’intensité et habituellement
par des changements rapides dans l’aspect du ciel.
blizzard - un blizzard, en général, est une tempête hivernale caractérisée par des
vents qui dépassent 40 km/h, une visibilité réduite par la neige qui tombe ou la
poudrerie à moins de 1 km, un refroidissement éolien marqué et une durée d’au
moins trois heures. Toutes les définitions régionales spécifient les mêmes
vitesses de vent et les mêmes critères de visibilité, mais elles diffèrent dans la
durée et ont un critère de température.
chinook - un vent chaud et sec qui descend la pente est des Rocheuses et qui se fait
sentir sur la plaine adjacente.
cisaillement du vent - taux de changement de la direction ou de la vitesse du vent
par unité de distance; généralement qualifié comme cisaillement vertical ou
cisaillement horizontal du vent.
climat - ensemble de données qui décrivent statistiquement les conditions
météorologiques à long terme (habituellement des décennies) à un endroit
donné; peut être décrit de multiples façons.
convection - mouvements de l’air dans l’atmosphère, surtout verticaux, produisant
un transport vertical et un mélange des propriétés atmosphériques.
convergence - une condition qui existe quand la distribution des vents dans une
certaine région est telle qu’il y a un apport horizontal net d’air dans la région;
la convergence donne lieu à un soulèvement.
couche isotherme - couche dans laquelle la température demeure constante avec
la hauteur.
courant ascendant - courant d’air vers le haut et localisé.
courant descendant - un courant d’air descendant à petite échelle; observé du côté
sous le vent des gros objets qui entravent l’écoulement régulier de l’air; ou
encore, courant d’air descendant à proximité ou à l’intérieur des zones de
précipitations, en relation avec des nuages cumuliformes.
courant sortant - généralement, une condition où l’air circule des terres intérieures
à travers les cols montagneux, les vallées et les bras de mer vers les régions
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côtières; terme utilisé plus couramment l’hiver quand l’air froid arctique s’étend
sur la région côtière et la mer avoisinante.
courant-jet - courant de vent quasi horizontal concentré dans une bande étroite;
généralement situé juste au-dessous de la tropopause.
crête - région allongée de pression atmosphérique relativement élevée.
creusage - diminution de la pression au centre d’un système de pression; s’applique
habituellement à une dépression.
creux - région allongée de pression atmosphérique relativement basse.
cumuliforme - terme descriptif s’appliquant à tous les nuages convectifs à
développement vertical.
cyclone - zone de basse pression atmosphérique possédant une circulation fermée,
cyclonique (en sens antihoraire) dans l’hémisphère Nord.
dépression - zone de basse pression; système de basse pression.
dérécho - habituellement associé à l’étalement d’un courant descendant produit par
un orage; un fort vent qui avance en ligne droite à l’avant d’un orage et qui crée
souvent des dommages importants.
direction du vent - direction de laquelle le vent souffle.
divergence - une condition qui existe quand la distribution des vents dans une certaine région est telle qu’il y a une sortie horizontale nette de l’air de cette
région; la divergence donne lieu à de la subsidence.
eau surfondue - eau liquide à une température inférieure au point de congélation.
échelle Fujita - échelle utilisée pour exprimer l’intensité d’une tornade d’après les
dommages que subissent les constructions humaines sur son passage. (Voir
tableau 1)
Valeur sur
l’échelle
Fujita
intensité
Vitesse
du vent
Type de dommages
FO
faible
Tornade
35-62
F1
modérée
Tornade
63-97
La valeur basse correspond au moment où les vents deviennent
de force ouragan; toitures soulevées; maisons mobiles déplacées
ou renversées; automobiles poussées hors des routes; abris
d’autos détruits.
F2
forte
Tornade
98-136
Dommages considérables. Toits de maisons arrachés; maisons
mobiles détruites; wagons renversés; gros arbres endommagés
ou déracinés; objets légers transformés en projectiles
F3
violente
Tornade
137-179
Toits et certains murs arrachés de maisons solidement bâties;
wagons de train renversés; arbres déracinés dans une forêt.
F4
dévastatrice
Tornade
180-226
Maisons solidement construites rasées; structures avec faibles
fondations projetées à une certaine distance; automobiles et gros
objets projetés
F5
incroyable
Tornade
227-285
Maisons solidement construites soulevées et transportées sur
une certaine distance puis se désintégrant; automobiles projetées
à plus de 100 mètres; arbres écorcés; structures en béton armé
très endommagées
Table 2-1- Échelle Fujita
Dommages à des cheminées; branches arrachées; arbres à
faible structure racinaire arrachés; panneaux d’affichage endommagés
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éclair - toute forme de décharge électrique visible produite par un orage.
écoulement méridien - écoulement de l’air dans la direction des méridiens géographiques, c’est-à-dire du nord au sud ou du sud au nord.
foehn (ou föhn) - vent chaud et sec du côté sous le vent d’une chaîne de montagne,
dont la température s’accroît à mesure qu’il descend la pente. Il se forme quand
l’air circule vers le bas depuis un endroit élevé, sa température augmentant par
compression adiabatique.
front - surface, interface ou zone de discontinuité entre deux masses d’air adjacentes
de masse volumique différente.
front chaud - bord arrière de l’air froid qui se retire.
front de rafale - bord d’attaque du courant de vent sortant résultant d’un courant
descendant à l’avant d’un orage.
front en altitude - zone frontale qui ne se manifeste pas à la surface.
front froid - le bord avant d’une masse d’air froid qui avance.
front occlus - front qui n’est plus en contact avec la surface.
front quasi-stationnaire - un front qui ne bouge pas ou bouge très peu; souvent
appelé front stationnaire.
givre - de façon générale, tout dépôt de glace se formant sur un objet.
givre blanc - dépôt de glace granulaire blanc ou laiteux et opaque, formé par le gel
rapide de gouttelettes d’eau surfondue.
givre mélangé - couche de glace blanche ou laiteuse et opaque, qui est un mélange
de givre blanc et de givre transparent.
givre transparent - généralement, couche ou masse de glace plutôt transparente à
cause de sa structure homogène et des espaces d’air plus petits et moins nombreux qu’elle renferme; synonyme de verglas.
glissement ascendant - se dit du mouvement de l’air chaud qui rattrape l’air froid et
s’élève au-dessus.
gradient vertical - taux de variation d’une variable atmosphérique (habituellement la
température) avec la hauteur.
haute pression - zone dans laquelle la pression est élevée; système de haute pression.
instabilité - état de l’atmosphère dans lequel la distribution verticale de la température est telle qu’une particule déplacée de sa position initiale continue à monter.
inversion - augmentation de la température avec la hauteur; c’est l’inverse de la situation normale, dans laquelle la température diminue avec la hauteur.
ligne de grains - une étroite bande non frontale d’orages actifs.
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masse d’air - vaste portion de l’atmosphère ayant des caractéristiques de température et d’humidité uniformes dans l’horizontale.
masse volumique de l’air - poids de l’air par unité de volume.
météorologie - la science de l’atmosphère.
microrafale - bande étroite de vents extrêmement violents enchâssée dans une rafale
descendante; mince ruban de vent de moins de 2,5 milles de diamètre, qui dure
de 2 à 5 minutes et qui peut projeter un avion au sol.
noeud - unité de vitesse égale à un mille marin par heure.
nuage en entonnoir - nuage de tornade ou de trombe s’étendant vers le bas à partir
du nuage parent mais qui n’atteint pas le sol.
ondes sous le vent - toute perturbation ondulatoire stationnaire causée par une barrière dans l’écoulement d’un fluide; aussi appelées ondes orographiques ou
ondes stationnaires.
orage - tempête locale invariablement produite par un cumulonimbus et toujours
accompagnée par des éclairs et du tonnerre.
orographique - causé par un soulèvement forcé de l’air au-dessus d’un terrain élevé.
ouragan - système météorologique tropical intense avec une circulation bien définie
produisant des vents soutenus de 64 noeuds ou plus. Dans le Pacifique, les
ouragans sont appelés « typhons » et dans l’océan Indien, « cyclones » (voir le
tableau 2 qui donne les intensités des ouragans).
tableau 2 qui donne les intensités des ouragans
Catégorie
#
Vent soutenus
(nœuds)
Dommages
1
2
3
4
5
64-82
Minimes
83-95
Modérés
96-113
Étendus
114-135
Extrêmes
>155
Catastrophiques
particule - petit volume d’air, assez petit pour que ses propriétés météorologiques
soient uniformément distribuées et assez gros pour conserver son intégrité et
réagir à tous les processus météorologiques.
perturbation - dans un sens général : (a) tout système de basse pression de petite
taille; (b) région à l’intérieur de laquelle les conditions du temps, le vent et la
pression atmosphérique donnent des signes de développement cyclonique; (c)
tout écart dans l’écoulement ou la pression liée à un état perturbé des condi-
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tions atmosphériques; (d) système circulatoire quelconque dans la circulation
atmosphérique principale.
pistes de chat (cat’s paw) - risée sur l’eau formée par de forts courants descendants
ou des courants de vent sortant (vents de fjords). Un bon indice de turbulence
et de cisaillement du vent.
plafond - (a) hauteur au-dessus de la surface de la base de la plus basse couche de
nuages ou du phénomène obscurcissant (p. ex., la fumée) à partir de laquelle
plus de la moitié du ciel est masqué; (b) visibilité verticale dans un obstacle à
la vue (p. ex., le brouillard).
précipitations - particules d’eau, liquides ou solides, qui tombent dans l’atmosphère
et qui atteignent la surface.
rafale - hausse soudaine, rapide et brève de la vitesse du vent. Au Canada, on signale les rafales quand la plus forte vitesse de pointe est plus élevée d’au moins
5 noeuds que le vent moyen et qu’elle est d’au moins 15 noeuds.
rafale descendante - courant descendant exceptionnellement fort sous un orage,
habituellement accompagné d’un déluge de précipitations.
remplissage - augmentation de la pression au centre d’un système de pression; s’applique habituellement à une dépression.
saturation - condition de l’atmosphère telle que la quantité de vapeur d’eau présente
dans l’air est la quantité maximale qui peut y être présente à cette température.
saute - essentiellement, une rafale de plus longue durée. Au Canada, on signale une
saute quand la vitesse moyenne du vent augmente d’au moins 15 noeuds pendant au moins 2 minutes et que le vent atteint une vitesse d’au moins 20
noeuds.
stabilité - état de l’atmosphère dans lequel la distribution verticale de la température
est telle qu’une particule a tendance à résister à un déplacement depuis sa position initial.
stratiforme - terme descriptif des nuages à extension horizontale; définition lâche.
stratosphère - couche de l’atmosphère au-dessus de la tropopause; caractérisée par
une légère hausse de la température de la base vers le sommet, très stable, faible
teneur en vapeur d’eau et absence de nuages.
subsidence - mouvement de l’air vers le bas dans une grande région produisant un
réchauffement dynamique.
temps (conditions du temps) - conditions qui règnent au moment considéré ou
changements à court terme de ces conditions en un point; par opposition à
climat.
tornade - colonne d’air animée d’un violent mouvement de rotation, qui semble
pendre d’un cumulonimbus et qui a presque toujours la forme d’un entonnoir;
aussi appelée cyclone ou trombe.
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tropopause - zone de transition entre la troposphère et la stratosphère; caractérisée
par un changement brusque du gradient thermique vertical.
troposphère - partie de l’atmosphère terrestre entre la surface et la tropopause; caractérisée par une diminution de la température avec l’altitude et une teneur
appréciable en vapeur d’eau; c’est la couche dans laquelle se produisent les
phénomènes météorologiques.
trowal - creux d’air chaud en altitude; en relation avec un front occlus. Aussi appelé
vallée d’air chaud en altitude.
turbulence - tout écoulement irrégulier ou perturbé dans l’atmosphère.
turbulence en air clair (CAT) - turbulence dans l’atmosphère libre, qui n’est pas due
à l’activité convective. Elle peut se produire dans les nuages et est causée par le
cisaillement du vent.
vent - air en mouvement par rapport à la surface de la terre; normalement, mouvement horizontal.
vent anabatique - un vent local qui souffle en remontant une pente réchauffée par
le soleil.
vent catabatique - courant de gravité descendant d’air froid et dense sous de l’air
plus chaud et plus léger. Aussi appelé « vent de drainage » ou « brise de montagne ». Ces vents peuvent être légers ou extrêmement violents.
vent zonal - vent d’ouest; normalement utilisé pour décrire un écoulement à grande
échelle qui n’est ni cyclonique ni anticyclonique; aussi appelé écoulement zonal.
virga - particules d’eau ou de glace tombant d’un nuage, ayant habituellement
l’aspect de mèches ou de sillons et s’évaporant complètement avant d’atteindre
le sol.
vitesse du vent - taux de mouvement du vent, exprimé comme une distance par
unité de temps.
zone de déformation - une zone dans l’atmosphère où les vents convergent le long
d’un axe et divergent le long d’un autre. Là où les vents convergent, l’air est
forcé vers le haut et c’est dans cette région que les zones de déformation (ou
axes de déformation, comme on les appelle souvent) peuvent produire des
nuages et des précipitations.
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Table 3: Symboles utilisés dans ce livre
Symbole brouillard (3 lignes horizontales)
Ce symbole standard pour le brouillard indique des zones où on observe fréquemment
du brouillard.
Zones de nuages et bords des nuages
Les lignes en dents de scie indiquent où les nuages bas (empêchant le vol VFR) se
forment fréquemment. Souvent, on ne peut déceler ce danger à aucun des aéroports
environnants.
Symbole givrage (2 lignes verticales passant à travers d’un demi-cercle)
Ce symbole standard pour le givrage indique des zones où du givrage significatif est
souvent observé.
Symbole eaux agitées (symbole avec deux points en forme de vague)
Pour les hydravions, ce symbole est utilisé pour indiquer des zones où des
vents et des vagues siginificatives peuvent rendre les amerrissages et les décollages
dangereux ou impossibles
.
Symbole turbulence
Ce symbole standard pour la turbulence est utilisé pour indiquer des zones reconnues
pour des cisaillements significatifs du vent ainsi que pour des courants descendants
qui sont potentiellement dangereux.
Symbole vent fort (flèche droite)
Cette flèche est utilisée pour indiquer des zones favorables aux vents forts et indique
aussi la direction typique de ces vents. Où ces vents rencontrent une topographie
changeante (collines, coudes dans des vallées, côtes, îles), de la turbulence, même si
pas toujours indiquée, est possible.
Symbole canalisation (flèche qui s’amincit)
Ce symbole est semblable au symbole vent fort sauf que les vents sont constraints ou
canalisés par la topographie. Dans ce cas, les vents dans la partie étroite pourraient
être très fort alors que les endroits environnants auront des vents beaucoup plus légers.
Symbole neige (astérisque)
Ce symbole standard pour la neige indique des zones prédisposées à de très fortes
chutes de neige.
Symbole orage (demi-cercle avec sommet en forme d’enclume)
Ce symbole standard pour le nuage cumulonimbus (CB) est utilisé pour indiquer des
zones prédisposées à l’activité orageuse.
Symbole usine (cheminée)
Ce symbole indique des zones où l’activité industrielle importante peut avoir un impact
sur les conditions météorologiques affectant l’aviation. L’activité industrielle
normalement résulte en nuages bas et du brouillard qui se produisent plus fréquemment.
Symbole passe de montagne (arcs côte à côte)
Ce symbole est utilisé sur les cartes à l’aviation pour indiquer les passes de montagnes,
le point le plus haut le long d’une route. Quoique ce ne soit pas un phénomène
météorologique, plusieurs passes sont indiquées car elles sont souvent prédisposées à
des conditions météorologiques qui sont dangereuses pour l’aviation.
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APPENDICES
Appendice
BE
AU
F
P
OR
T
• Prudhoe Bay
SE
A
Cape Prince Alfred •
• Barter Island
BANKS
• Komakuk
IS.
Sachs Harbour •
Johnson Point
Old Crow
•
Tuktoyaktuk
•
•
Nicholson Point
•Ho
•Inuvik
Paulatuk •
Clinton Point •
•Eagle Plains
•Cape
Bluenose Lake
Colville Lake
Lady Franklin Poin
• Fort Good Hope
Hogan Lake
•
Dawson
•
• Beaver Creek
Kugluktuk
• Mayo
•Norman Wells
Fourway Pass
YUKON
•Burwash
GREAT BEAR
L.
•Camsell River
•Tulita
Macmillan Pass
• Faro
•Whitehorse
Rae Lakes
Wekw
•Wrigley
• Tungsten
•Teslin
Horn Plateau
•Watson Lake
•
Fort Simpson
• Fort Liard
GREAT
SLAVE
L.
Yellowknife
•
Fort
•
Providence
•
• Fort Res
Hay River
•Fort
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• ELLEF
AMUND
RINGNES
RINGNES
MACKENZIE
IS.
IS.
Castle Butte
PRINCE
KING IS.
PATRICK IS.
LOUGHEED
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• Mould Bay
BORDEN IS.
Cape Prince Alfred •
MEL VILLE IS.
BATHURST
IS.
• Rea Point
Polaris
BANKS
Resolute
IS.
Sachs Harbour •
STEFANSSON
IS.
Elvina Island
•Peel Point
Johnson Point
uk
Kilian Lake
VICTORIA
•
Nicholson Point
SOMERSET
IS.
PRINCE OF
WALES
IS.
• Holman
Woodward
Point
ISLAND
Paulatuk •
Clinton Point •
•Cape Young
Bluenose Lake
Colville Lake
Lady Franklin Point •
ort Good Hope
Byron Bay
•
BOOTHIA
PEN.
• Cambridge Bay
•
Kugluktuk
Norman Wells
GREAT BEAR
Bathurst Inlet •
L.
•Camsell River
•Tulita
•Lupin
Rae Lakes
Wekweti
•Wrigley
Ekati
Horn Plateau
•
Simpson
Liard
GREAT
SLAVE
L.
Yellowknife
•
•Fort Reliance
Fort
•
Providence
•
DEVON IS.
•
• Fort Resolution
Hay River
•Fort Smith
NUNAVUT
BRODEUR PEN.
A
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APPENDICES
INDEX DES CARTES
(les nombres sont des numéros de pages)
95
137
105
101
112-113
111
107
134
120
110
114
121
115 117
118-119
125
131
123
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