
Spécialité “ NEUROSCIENCES ” 
Proposition de Stage - M2-S4 
Année Universitaire 2006 - 2007 
 1.  Equipe d’Accueil de Master (EAM) : affiliation administrative (CNRS, INSERM…) et 
numéro de l’Unité : Neurobiologie des Processus Adaptatifs UMR CNRS 
7102………………………………………………………………………………..… 
 Nom du Responsable du Laboratoire : Jean Mariani  
Nom du Responsable de l’Équipe : Régis Lambert - Nathalie  Leresche  
Nom de l’équipe d’accueil : Réseaux de neurones et rythmes physiopathologiques. 
Adresse : Université Pierre et Marie Curie, 9 quai Saint Bernard, 75005 
Responsable de l’encadrement : Nathalie  Leresche  
3. Titre et Description du sujet : Courant tonique GABAergique : un acteur de l’épilepsie absence ? 
Les épilepsies de type "absence" sont des épilepsies généralisées de l'enfant qui résultent d'une prédisposition 
génétique multifactorielle et qui représentent 30 à 40% des épilepsies généralisées. Ces épilepsies sont caractérisées 
par de brèves pertes de conscience associées à des activités neuronales rythmiques et synchrones dans le thalamus et 
le neocortex à l’origine des décharges pointe-onde enregistrées sur l’EEG (Crunelli et Leresche, Nature Rev. 
Neurosc., 3, 371-382, 2002). Bien que les mécanismes moléculaires de cette épilepsie demeurent largement 
méconnus, des mutations des récepteurs GABA-A affectant les sous-unités γ2 et δ ont été récemment décrites chez 
certains patients (Crunelli et Leresche, 2002, Dibbens et al., Hum Mol Genet. 2004). Confirmant l’implication 
potentielle des récepteurs GABA-A dans cette pathologie, nous venons de montrer chez un modèle génétique, les rats 
GAERS, des anomalies dans les propriétés des courants synaptiques GABAergiques. Ces anomalies sont spécifiques 
des neurones du noyau réticulé thalamique, noyau responsable de l’inhibition thalamique, et sont absentes des 
neurones de la région somesthésique du thalamus. Cependant le GABA est également connu pour générer un courant 
tonique, distinct des courants synaptiques, qui contribue pour 90% à l’inhibition GABAergique totale reçue par un 
neurone. Les récepteurs à l’origine de ce courant tonique contiennent toujours les sous-unités δ ou γ2, associées à α4, 
sous-unités désignées par les études de mutation menées chez des patients épileptiques. De plus, l’amplitude du 
courant tonique GABAergique est augmentée par des drogues pro-épileptiques comme le THIP. Par conséquent, ce 
courant pourrait jouer un rôle essentiel dans le(s) mécanisme(s) cellulaire(s) responsables des décharges pointe-onde.  
Nos résultats préliminaires ont d’ors et déjà montré dans les neurones somesthésiques du thalamus des différences 
dans l’amplitude du courant tonique GABAergique. Le projet de ce stage M2 consistera à poursuivre cette étude du 
rôle du courant tonique GABA-A dans des noyaux thalamiques qui participent de manière différente aux décharges 
pointe-onde, le noyau dorsolatéral dont les neurones projettent dans le cortex frontal, une région corticale où les 
décharges pointe-onde sont particulièrement développées et les noyaux intralaminaires qui participeraient à la 
synchronisation des décharges. Cette étude sera effectuée par une approche électrophysiologique in vitro sur tranches 
en utilisant le modèle des rats GAERS.