20 ANS D’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE...
EN ROUTE VERS 2020 !
Bretagne Durable
20 ans que l’Économie sociale et solidaire bouge et s’organise en Bretagne.
Sur cette période, elle est passée de 80 000 à 144 000 salariés, soit aujourd’hui 14 % de l’emploi breton.
11 000 établissements associatifs, 2 000 coopératives, 400 mutuelles et 50 fondations les emploient aujourd’hui.
Retour sur ces 20 ans, à l’occasion des 20 ans de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire.
Édito
La chambre régionale de léconomie sociale
et solidaire (cress)
a vingt ans !
Vingt ans
d’histoire, vingt ans d’évolution, vingt ans de
structuration de l’économie sociale et solidaire
(ESS) en région Bretagne. Vingt ans d’innovation
économique collective pour pondre aux
nouveaux besoins de la population, notamment
celle confrontée aux changements sociétaux
profonds du dernier quart du XXe siècle. Vingt ans
de réflexion prospective et stratégique pour non
seulement apporter des réponses innovantes,
mais aussi concevoir, collectivement, les
dispositifs de pérennisation de ces innovations,
une fois passée la phase d’expérimentation.
À partir du GRCMA1, simple club de rencontre
des dirigeants des seules têtes deseaux de
l’économie sociale des années 1980, la volonté
d’une poignée de militants et de dirigeants
salariés de l’ESS a permis, au cours de ces
vingt ans, de constituer la CRESS de Bretagne,
animatrice du développement de l’ESS dans la
gion, incontournable interlocuteur des pouvoirs
publics de tout niveau territorial.
Vingt ans consacs au rassemblement des
acteurs de l’ESS entre eux et au sein de la CRESS,
pour qu’ensemble, ils soient mieux reconnus et
plus efficients, pour qu’ils trouvent au sein de la
CRESS les outils mutualisés dont ils ont besoin
pour leur propre action.
C’est cette dynamique collective, soutenue
et animée par la CRESS, qui a permis la
structuration du mouvement associatif breton
qui a constitué la CPCA2, la structuration des
syndicats d’employeurs de l’ESS, la structuration
des acteurs de l’ESS dans les Pays de Bretagne
pour y créer les les de développement ESS. Pour
l’avenir, la CRESS porte légitimement la parole
d’acteurs qui veulent «
investir dans l’économie de
demain
», au-delà de la doxa lirale, et s’appuyer
sur l’initiative collective et la force d’innovation
d’hommes et de femmes souhaitant répondre aux
fis de notre temps. Ainsi donc, faisons-nous ce
retour sur le pas proche, pour mieux analyser
le présent et nous projeter comme acteurs
d’avenir… tant il est vrai qu’il n’y a ni fleurs ni
fruits sans racines !
Plus dinfos sur less
www.ess-bretagne.org
(1) GRCMA : Groupement gional cooration, mutualité,
associations.
(2) CPCA : Conférence permanente des coordinations
associatives, devenue en 2014 « le mouvement
associatif ».
[ Les marins en herbe à Moulin Mer
© Association Don Bosco]
[Par Marie-Martine Lips,
présidente de la CRESS
depuis 2010 et Yannick
Barbaon, ancien
président (1995 à 2010).
© CRESS Bretagne]
20 ANS D’ESS EN BRETAGNE
# 2
Yannick Barbançon,
président
de la CRES,
de sa création en
1995 jusqu’en 2010.
On vous qualifie de « rassembleur »…
D’provient, dans votre parcours, cet
engagement pour l’ESS ?
Juriste de formation, j’ai commen
à travailler dans l’administration
des finances mais, par ma mutuelle
professionnelle, je me suis très vite
inressé à l’aspect social et à la
lutte contre les inégalités de santé.
Élu secrétaire général de l’Union des
sociétés mutualistes des Côtes du
Nord en 1983, je me suis alors tourné
vers la sanpublique. À l’occasion
de mon élection à la présidence de
la Mutualité fraaise tes d’Armor
en janvier 1986, j’ai quitté mon poste
dans l’administration des finances, me
suis formé en santé publique et suis
devenu responsable du département
santé publique et prévention de la
ration Nationale de la Mutualité
Française. J’ai alors éconfron aux
balbutiements de la reconnaissance
de l’économie sociale, évoqe par
Michel Rocard, et m’y suis rapidement
passionné.
Comment naît la CRES ?
Dès mon entrée à l’union mutualiste,
je siégeais naturellement au GRCMA
qui était alors un simple club de
rencontre des dirigeants des têtes de
réseaux. En 1992, on m’en propose
la présidence, ce que j’accepte sous
réserve que nous élaborions un projet
politique avec une vision prospective,
des objectifs stratégiques, des activités
pratiques, jugées utiles, au service
de l’intérêt général. Nous imaginons
un espace de rencontre et de travail
qui ne soit ni un lieu de pouvoir, ni
une substitution aux têtes de réseau
existantes. Nous évoquons alors
l’idée d’une chambre régionale de
l’économie sociale. Deux événements
vont sceller les acteurs : le schéma
régional d’aménagement du territoire
en 1995 et les contrats de plan
État-région. Plusieurs organismes
extérieurs à l’ESS nous font confiance,
dont la préfecture de Région. Très
vite, nous intégrons l’économie
solidaire… même si nous serons l’une
des dernières à ajouter un second
« S » à CRES ! Bon nombre d’actions
vont alors s’organiser… Elles sont
présentées dans ce document. Devenu
président du CNCRES3 en 2006 , je
lance en 2007 l’Observatoire national
de l’ESS pour développer et regrouper
l’ensemble des observatoires de
l’économie sociale gérés par les CRES.
Après avoir expérimenté dans cinq
régions en 2007 une initiative de
la région Paca, nous généralisons à
tout le territoire en 2008 le Mois de
l’Économie sociale et solidaire, devenu
un événement incontournable de l’ESS.
En 2010, vous quittez la présidence.
Qu’est devenue pour vous la CRESS ?
Elle a conforté sa reconnaissance
comme un lieu de concertation et de
co-construction. Elle a aussi conforté
son le de force de proposition
et d’aide efficace pour tous ses
membres. Depuis 2004, une ritable
convergence de travail et de réflexion
s’est construite avec le Conseilgional.
Je ne saurais terminer, sans rendre
hommage à tous mes collaborateurs,
notamment Christian Coursimault,
Bernard Mérand et Christian Oger
sans lesquels les élus que nous
sommes n’auraient pu obtenir tous ces
sultats.
« Un lieu de concertation et de co-construction »
Yannick Barbaon
(1) GRCMA : Groupement gional cooration, mutualité, associations. (2) CRES : Chambre gionale
de léconomie sociale. (3) CNCRES : Conseil national des chambres gionales de l’économie sociale.
Persuas de l’intérêt de dépasser le seul club
de dirigeants de l’économie sociale quétait le
GRCMA1, afin de mettre en place une dynamique
de structuration transversale et ascendante de l’économie
sociale tout autant qu’une dynamique de veloppement
des structures et des entreprises, les dirigeants du
GRCMA Bretagne créent la CRES2 en décembre 1995,
deux ans aps Poitou-Charentes. La CRES ne chercha
pas à être une superstructure de repsentation, mais à
coordonner les acteurs ; elle se situe dans une posture de
subsidiarité vis-à-vis des acteurs, permettant synergie et
non concurrence ; enfin elle entend être partenaire des
pouvoirs publics pour ne pas être instrumentalie.
rassembler les acteurs
[ L’équipe de la mutuelle © Mutuelle des Pays de Vilaine]
20 ans d’Histoire
1995. Création de la CRES
(gion) et de la Cades
(Pays de Redon)
# 3
Paul Coulon, animateur du GIE « Services
aux personnes ».
ingrédients.
« Il y a eu conjonction entre
la création du GIE, à l’initiative du
SGAR4, et celle de la CRES. Nous avons
affirmé l’idée que les professionnels qui
intervenaient dans le soutien à domicile pouvaient entrer
dans une démarche de qualification. D’emblée, l’État a
manifesté son soutien, vite suivi du Conseil régional. Il
a fallu ensuite réunir l’ensemble des acteurs concernés :
employeurs, financeurs de la formation, pouvoirs publics. »
confiance et réciprocité.
« Il a fallu construire une offre de
formation correspondant à la demande des professionnels.
Les conseils généraux ont été rapidement assocs, devenant
les pilotes en matière d’aide et de soutien à domicile. Nous
avons reçu également, pour la logistique, le soutien de
l’Agefos6. A chaque fois, il fallait convaincre du bien-fondé de
la démarche et du gisement d’emplois que cela représentait,
de la qualification professionnelle qui était propoe
notamment aux femmes occupant ces emplois. »
faire société
. « Le soutien à domicile, ce sont des moyens
suffisants, un logement adapté et adaptable, des services
accessibles, des solidarités familiales et de voisinage,
des aides aux aidants, des réseaux d’entraide… L’enjeu
aujourd’hui est de continuer à développer des services
sans oublier de développer des solidarités… C’est la
condition pour faire société. On ne peut faire du soutien à
domicile uniquement avec du service. »
Bretagne Durable
EN ROUTE POUR 2020
Que ce soit dans la mise en place du Collège coopératif en Bretagne en 1983, dans la
constitution d’une équipe CJDES1 au milieu des années 1980, ou dans l’animation du GIE2
« Services aux personnes », l’ESS bretonne montre sa capacité à ouvrir des espaces de
coopération et de production mutualisée. Cette volonté de coopérer, affirmée par l’ESS, permet de
mettre en place la communauté « Innov’Deiz3 », suite à la mobilisation du Collège coopératif en
Bretagne dans un programme de recherche-action sur l’innovation, « La fabrique du social », et à
celle de la CRESS dans la remontée d’expériences révélées lors d’une journée régionale organisée
par les acteurs de l’ESS, avec Bretagne Développement Innovation.
coopérer et mutualiser
Hier, le GIE « Services
aux personnes »
Paul Coulon
Aujourdhui, « Innov’Deiz »
Dominique Babilotte
Dominique Babilotte, président
de Rich’ESS5.
innovdeiz.
Au cours d’un
séminaire de rente de
la CRES, en 2010, nous
réfléchissions aux orientations
de l’économie sociale et
solidaire. Nous avons cidé de nous investir dans
l’innovation sociale en Bretagne. En 2013, nous
lancions Innov’Deiz au plan gional pour booster
la Région sur le volet social de l’innovation.
le 26 mars, un innov’deiz à saint-brieuc.
J’estimais
qu’il fallait passer le relais aux initiatives
locales. Nous avons donc décidé de montrer
l’exemple à Saint-Brieuc en organisant un
premier Innov’Deiz local. Nous sommes en effet
régulièrement confrontés sur nos territoires à
cette difficulté de faire comprendre ce qu’est
l’économie sociale et solidaire. L’innovation
sociale est une idée plus concrète et moins
conceptuelle. Mais les gens attendent des
représentations concrètes de ce qu’est
l’innovation sociale.
Avec Innov’Deiz, nous avons montré des
innovations sociales du pays de Saint-Brieuc,
et ainsi prou que l’innovation sociale peut se
toyer pratiquement, au quotidien. L’ambition
est de créer une dynamique d’innovation sociale
sur le territoire, de montrer aux acteurs et
aux collectivis qu’il est possible de produire
collectivement de l’innovation sociale sur le
territoire. Ainsi valorisera-t-on les acteurs qui
font de l’innovation sociale, et cultivera-t-on
chez les salars ce sentiment d’appartenance
à l’ESS. Tendons des passerelles pour avancer
ensemble.
2001. Consultation
régionale de l’économie
sociale et solidaire
(1) CJDES : Centre des jeunes dirigeants de l’économie sociale.
(2) GIE : Groupe d’initiatives pour l’emploi. (3) Innov’Deiz : Journée
de linnovation sociale. (4) Sgar : Sectariat général aux affaires
gionales (pfecture de région). (5) Rich’ESS : réseau interactif
des champs de l’ESS. (6) AGEFOS PME : association pour la gestion
de la formation des salars des PME
20 ANS D’ESS EN BRETAGNE
# 4
Avec un Etat centralisé, l’ESS s’est organie historiquement à
partir d’initiatives locales qui se sont fédérées au plan national,
ce qui a permis de les renforcer. Mais le mouvement fut très
long pour qu’elle s’organise de façon horizontale, territoriale, en
proximi ; c’est avec la gionalisation, puis la centralisation, que
l’ESS a anticipé ou accompag les politiques publiques, en établissant
des coorations à l’intérieur des familles (associative, coopérative et
mutualiste) et entre les familles. Ce qui lui permet aujourd’hui d’être
prise en compte par les pouvoirs publics. Deux exemples lillustrent.
En 1995, les associations ne disposent pas de lieu de rencontre plus large que leurs fédérations et
coordinations. Les seuls endroits où leurs dirigeants se retrouvent sont le CESR1 et le GRCMA2 . En 1999, les
coordinations associatives bretonnes se rencontrent et, aps 18 mois de travail, cent la CPCA3 Bretagne.
En 2005, les syndicats employeurs de l’ESS, regrous dans l’USGERES4 et l’UNIFED5 au plan national,
lancent un processus d’organisation régionale intersyndicale : ils saisissent l’opportuni de rentrer
dans la gouvernance en ingrant la CRES dans un collège dié. Leur présence unie aux élections
prudhomales de 2008, donne de ts bons résultats. D l’ie d’aller plus loin dans la coopération : ils
créent le « Pôle employeurs de l’économie sociale » et montent avec les syndicats de salariés un « Espace
gional de dialogue social ».
structurer l’économie sociale et solidaire
« Un sillon déjà tracé... »
Jean-Claude Cousin est lég
gional de l’UDES : Union des
employeurs de l’économie sociale,
qui représente 17 branches
professionnelles, 27 syndicats et des
représentants des employeurs de
l’économie sociale et solidaire.
«
Un paysage assez composite qui
représente en Bretagne ps de 13 000 établissements,
143 000 salariés et 14 % de l’emploi pri avec
3 milliards d’euros de masse salariale. Ce sont des
chiffres importants dans la mesure où l’économie
sociale et solidaire est souvent perçue comme une
économie soit administe, soit marginale. Nous sommes
une organisation ts impliqe dans des sujets très
concretsNous sommes terriens ! Lespace gional de
dialogue social travaille actuellement à un plan d’action
2015-2017 autour de la question de la consolidation
des temps de travail, de la mutualisation de moyens, des
conditions de travail. Les questions de formation sont
toujours d’actuali. La collaboration active de la CRESS
nous permet d’aborder les sujets en toute connaissance
de cause et de bénéficier du sillon déjà tracé.
»
« Donner ensemble de la perspective »
Cofondateur de l’UBAPAR, Union
bretonne pour l’animation des pays
ruraux, Lionel Couëdelo en devient
rapidement le gué régional et plus
tard le premier permanent.
«
Les finalités de notre association étaient
l’animation et le veloppement du milieu
rural à travers la vie associative, dans tous
les domaines. Nous étions là pour accompagner les projets des
personnes, des associations et faire en sorte qu’ils aboutissent.
Naturellement, il y a 15 ans, nous nous sommes trous dans
les coordinations associatives, notamment le CELAVAR6 et
par le fait me, dans la CPCA. Il faut dire qu’il n’y avait
pas pléthore de militants pour prendre des responsabilités,
surtout qu’il n’y avait pas de financement ! Nous fendions
l’approche territoriale ! Je rêvais alors d’une déclinaison de la
CPCA par pays de Bretagne. J’imaginais les acteurs, dans tous
les domaines, capables de se unir dans la vie associative
pour envisager ensemble l’avenir du territoire.
»
Lionel Codelo Jean-Claude Cousin
[ Innov’Deiz, atelier discosoup © CRESS]
(1) CESR : Conseil économique et social régional. (2) GRCMA : Groupe-
ment gional cooration, mutualité, association. (3) CPCA : Conférence
permanente des coordinations associatives. (4) USGERES : union des syn-
dicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale,
devenue UDES. (5) UNIFED : Union des rations et syndicats nationaux
d’employeurs sans but lucratif du secteur sanitaire, dico-social et social.
(6) CELAVAR : Centre d’études et de liaison des associations à vocation
agricole et rurale
20 ans dHistoire
2005. Lancement de l’étude
CESR sur l’économie
sociale en Bretagne
Bretagne Durable
# 5
EN ROUTE POUR 2020
Catherine Rousseau est la co-présidente de l’ADESS2 du pays
de Morlaix.
« En 2007, différents acteurs du pays
de Morlaix ont souhaité constituer un
réseau réunissant les organisations et
les acteurs de léconomie sociale et
solidaire. En 2009, était cée l’ADESS
du pays de Morlaix avec l’intention
d’affirmer les valeurs de l’ESS, de réunir
les acteurs, dans une perspective d’évolution, d’alioration,
d’interconnaissance et pour impulser une synergie créatrice
de projets sur le territoire.
La question de lidentité de l’ESS est toujours au cœur de
nos échanges, mais nous labordons sormais au regard
de la nouvelle loi ESS. Nous soutenons de plus en plus de
porteurs de projets, ce qui est un signe de notre visibilité sur
le territoire : 20 en 2014, soit le double de 2013.
Fortement ancrée dans les territoires locaux,
l’ESS bretonne voit avec intérêt le vote de
la loi Voynet sur les Pays en 1998 avec,
en particulier, la mise en place des Conseils
de veloppement, instances de consultation
constites de représentants de la socié civile.
En 2005, le nouveau psident de la gion saisit
le CESR pour aliser une étude sur l’économie
sociale en Bretagne.
Parmi les conclusions de cette étude, le défi
territorial est relevé ; le rapport propose de
«
susciter la création de les de ressources de
léconomie sociale dans chacun des 21 Pays de
Bretagne
». Les les se mettent en place sur la
base d’un regroupement indépendant d’acteurs
locaux de l’ESS.
Il y a 20 ans, on parle bien sûr d’économie solidaire
en Bretagne : des seaux d’éducation populaire,
en particulier de l’agriculture durable, des sysmes
d’échange local, des structures et réseaux de l’IAE1
existent qui s’en revendiquent ou qui sy inscrivent
par « classement thématique ». Ils collaborent
avec l’économie sociale traditionnelle Pas de
structuration autonome de l’économie solidaire
en Bretagne, contrairement à la Basse-Normandie
voisine ; la CRES accueille institutionnellement
l’économie solidaire à travers une évolution de ses
statuts en 2002 qui ce un collège d’adrents
intitulé : « Les regroupements du développement
local et de l’économie solidaire ».
agir au plus près des territoires
« Construire de nouvelles
ponses »
« Au service du veloppement
durable et solidaire »
Jean-Yves Richaudeau, ancien
président de Coorace Bretagne,
est le président de l’association
intermédiaire Start’Air à Rennes et
du groupe Adis Intérim.
« Le terme Économie solidaire ”est
apparu après la cation de nos structures. Nous étions
alors engas dans un mouvement alternatif, de
soutien et de solidari. Nous avons lan une étude
sur les titres Emploi service avec l’intention d’impulser
une solidari entre les gens qui travaillent et ceux
qui cherchent un emploi. Il nous paraissait important
d’être psents dans ces espaces où l’on parlait
d’emploi pour bien faire comprendre que les personnes
accompages dans nos structures étaient avant tout
des salariés et qu’elles avaient pleinement leur place
dans le monde de l’économie. Les entreprises de l’ESS
se sont durablement veloppées, les dirigeants se sont
formés et ont conscience des nouveaux enjeux. Face au
désengagement des pouvoirs publics et à la lourdeur des
obligations administratives, l’ESS doit s’affirmer comme
acteur incontournable du développement de proximité,
du développement durable des territoires. »
2008. Création
de l’observatoire
régional de l’ESS
[ Les invendus, ça se récure et se valorise avec « les Paniers de la Mer ».
© AREP Saint-Malo]
Catherine Rousseau
Jean-Yves Richaudeau
(1) IAE : Insertion par l’activité économique. (2) ADESS : association
pour le développement de l’ESS (pôle de pays).
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