29 % souffraient d’hypertension
9 % souffraient de diabète
durée de l’infection au VIH – 14 ans
compte de CD4+ – 523 cellules
81 % avaient une charge virale sous le seuil des 50 copies
95 % suivaient un traitement anti-VIH
Chez les quatre hommes qui ne recevaient pas de médicaments anti-VIH, le compte de CD4+ et la charge virale
étaient approximativement de 800 cellules et de 1 000 copies/mL, respectivement.
Résultats—recherche de cardiopathies
L’analyse des données recueillies lors des interviews, des examens physiques et des prises de sang révélaient que
nombre de facteurs – âge, race, alimentation, poids – se comparaient dans les deux groupes. Les résultats des
analyses de sang étaient plus ou moins semblables aussi en ce qui avait trait au cholestérol et à la glycémie. Compte
tenu de ces résultats, on aurait tendance à conclure que le risque de crise cardiaque serait faible (environ 5 %) pour
ces hommes au cours des 10 prochaines années.
Résultats—scans (tomodensitométrie)
Même si l’évaluation des marqueurs habituels des risques cardiovasculaires s’avérait rassurante, l’analyse des scans
et des angiographies racontait une autre histoire. Les chercheurs ont découvert des dépôts collants (plaque) sur les
parois artérielles de près de 60 % des hommes séropositifs. La plaque artérielle se compose de cholestérol, de
déchets et parfois du calcium; elle peut aussi contenir des cellules immunitaires qui sont attirées par la plaque à
cause de l’inflammation. Lorsque la plaque est abondante, elle risque de bloquer les artères et d’empêcher le sang et
l’oxygène de parvenir au cœur, ce qui augmente le risque de crise cardiaque. Parfois, des morceaux de plaque
peuvent se détacher et causer la formation de caillots qui bloquent le flux sanguin, causant crises cardiaques ou
accidents vasculaires cérébraux (si le caillot se fraie un chemin jusqu’au cerveau). À titre de comparaison,
mentionnons que seulement 34 % des hommes séronégatifs présentaient des signes de plaque dans leurs artères.
Celle-là est une différence significative du point de vue statistique.
Rétrécissement des artères
Les chercheurs ont également observé un blocage important des artères coronaires – vaisseaux qui
approvisionnent le cœur en oxygène et en nutriments – chez environ 7 % des hommes séropositifs. En effet, chez
ces derniers, le flux sanguin en direction du cœur était réduit d’au moins 70 %. À cause de cette obstruction, le
risque de crise cardiaque sur 10 ans est passé de 5 % à 12 % chez les hommes en question. Par contraste, chez les
hommes séronégatifs présentant un rétrécissement important de leurs artères, le risque de crise cardiaque sur 10
ans était d’environ 4 % – une différence significative.
À la clinique
Concernant les cinq hommes séropositifs présentant un blocage important de leurs artères, les chercheurs ont
avisé leur famille et recommandé une consultation en cardiologie. Voici ce qui s’est passé :
Un des hommes a subi une épreuve d’effort (test de stress) pour évaluer sa santé cardiaque; son résultat était
normal et il se porte bien jusqu’à présent;
Un autre homme attend de faire son épreuve d’effort.
Les trois autres hommes ont été évalués par des cardiologues. Après d’autres tests, les spécialistes ont confirmé
un rétrécissement artériel grave. Un des hommes a subi un pontage coronarien et un autre s’est fait poser un stent
(endoprothèse coronaire) pour empêcher l’artère de se fermer. Les médecins ont essayé de poser un stent au
troisième, mais cela n’a pas réussi. Ils lui ont également prescrit des médicaments anticholestérol, mais le patient ne
pouvait les tolérer. Deux ans plus tard, une évaluation a révélé que ses artères s’étaient rétrécies davantage, et il a
subi un pontage coronarien. Tous les trois « se portent bien », selon l’équipe de recherche.
Rétrécissement artériel