2
Sommaire
Travailler au rif...................................................................................3
La Région Tanger Tétouan: présentation de la Région et de sa
situation socio-démographique......................................................6
Le Rif, géographie, climat, végétation...........................................8
Chefchaouen, la province..............................................................10
Chefchaouen, la ville.......................................................................13
Economie sociale et solidaire dans la Région de Tanger Té-
touan - État des lieux.......................................................................15
Les coopératives...............................................................................18
Les coopératives de femmes.........................................................21
Association de développement local (ADL)................................24
Projet « bijouterie » - ChefChaouen..............................................28
Projet «Tissage» - Tanafelt »..........................................................29
Projet « champignons » - Dardara...............................................30
Projet « séchage figues & haricots » - Chamaala ....................31
Projet « PAM et cosmétiques » - Ben Karrich ...........................32
Références bibliographiques et sitographiques.......................33
Remerciements / Infos pratiques / Contacts.............................35
3
Travailler au Rif
Le Rif est la région septentrionale du Maroc, bordée par la mer Méditerra-
née au nord, l’Algérie à l’est, le Moyen Atlas au sud et l’océan Atlantique à
l’ouest. Le Rif est composé de montagnes et de plaines. Il s’étend de la
péninsule tingitane (Tanger) jusqu’à la petite région de Kebdana (frontière
entre l’Algérie et le Maroc) irriguée par la Moulouya.
La grande région du Rif se subdivise en Rif occidental, de Tanger à Tar-
guist, et Rif oriental qui s’étend d’Alhoceima à Ghazaouet (Algérie). La
partie occidentale correspondant aux provinces de Tanger, Tétouan et
Taounate est habitée par les Jbala.
Le Rif oriental correspondant aux provinces de Alhoceima, Driouch, Na-
dor et Berkane ainsi qu’aux moitiés nord des provinces de Taza et Guercif ;
il est habité par les Rifains.
Le Rif occidental est dominé par d’imposantes montagnes (avec notam-
ment l’Adrar Tidirhine), tandis que le Rif oriental est occupé par de
grandes plaines et des montagnes nettement moins imposantes.
La province de ChefChaouen, située au nord-ouest du Maroc, est une
région montagneuse du Rif, où les Douars (hameaux) sont difficilement
accessibles, les sols pauvres et les exploitations agricoles très réduites. Elle
est limitée au nord par la Méditerranée sur une longueur de 120 km, au
sud par les Provinces de Taounate et Sidi Kacem, à l’est par la Province
d’Al Hoceima, au sud-ouest par la province d’Ouezzane et à l’ouest par la
province de Larache.
L’activité de la province est essentiellement arboricole (oliviers, figuiers,
etc.) au vu du relief accidenté et pastoral (élevage caprin, fromagerie, etc.).
Les produits de ce terroir sont plutôt réputés et notamment son célèbre
Jban (fromage traditionnel).
La province est, malgré le rayonnement de la ville de ChefChaouen, une
province à dominante rurale et montagnarde où les défis du développe-
ment sont nombreux.
Longtemps caractérisée par l’enclavement de ses espaces ruraux et la fai-
blesse de ses infrastructures de base, la Province fait l’objet d’intenses ef-
forts en vue de son développement intégré et d’investissements publics sou-
tenus.
4
L’économie sociale et solidaire
Au Maroc, les initiatives respectant les principes de l’économie sociale ne
datent pas d’aujourd’hui. Les cultures de solidarité, d’entraide et de tra-
vail collectif sont ancrées dans les traditions et les pratiques de la société
marocaine.
La région de Tanger-Tétouan, dont fait partie la province de ChefChaouen,
arrive en 2ème position à l’échelle nationale par le nombre de coopératives
créées, qui a atteint, jusqu’à fin mai 2012, quelques 926 coopératives dont
72,7 % d’entre elles opèrent dans le secteur agricole.
L’économie sociale, sous sa forme actuelle structurée, organisée et insti-
tutionnalisée n’a pris forme qu’à partir des années 1990 et au début des
années 2000. Elle a émergé, d’abord spontanément puis sous l’impulsion
de l’État, pour contribuer à alléger les déficits sociaux engendrés par les
différentes politiques économiques. Ces déficits ont trait particulièrement
à l’accès des populations aux services sociaux de base, à la recrudescence
de la pauvreté et de la vulnérabilité, aux problèmes du chômage, notam-
ment celui des jeunes diplômés.
Les associations
Face aux déficits des secteurs économiques et sociaux, de l’offre de services
publics et du pouvoir d’achat, les populations se trouvent plus que jamais
contraintes à développer de nouvelles formes de solidarité et d’entraide
économiques et sociales pour tenter d’alléger ou de résoudre certains des
problèmes les plus cruciaux et les plus urgents auxquels elles sont confron-
tées.
Dès lors, l’économie sociale, notamment sa composante associative, a
connu un essor et un dynamisme sans précédent en attirant de plus en
plus d’individus, de communautés et d’organismes. Cette forte progression
quantitative des organisations de l’économie sociale a été accompagnée
d’un élargissement et d’une diversification de leurs domaines d’interven-
tion : sport, culture, artisanat, agriculture, etc.
5
Les coopératives
L’économie solidaire, que représentent notamment les coopératives, consti-
tue un outil pour la démocratisation de l’économie et l’intégration de pe-
tits entrepreneurs dans le circuit économique.
A travers leurs valeurs de démocratie, de solidarité, de partage et d’en-
traide, les coopératives jouent un rôle de plus en plus important dans le
développement économique et social du Maroc. Leur attractivité croît sur-
tout depuis 2005, année du lancement de l’Initiative nationale du dévelop-
pement humain (INDH), encourageant la création et la pérennisation des
structures de l’économie sociale et solidaire.
Les coopératives représentent un poids économique et social non négli-
geable dans l’économie marocaine.
Place des femmes dans les coopératives
marocaines
Les femmes marocaines participent significativement au mouvement coo-
pératif. Ainsi, les coopératives composées exclusivement de femmes repré-
sentent 12,6 % du total des coopératives en 2010. Elles regroupent plus
de 22 400 adhérentes et sont particulièrement centrées sur les secteurs de
l’agriculture (37 %) et de l’artisanat (35 %).
Ces entreprises ont radicalement changé leur vie, leur donnant leur propre
revenu et renforçant leur confiance en elles.
L’organisation des femmes en coopératives est un tournant important qui
octroie à la femme l’indépendance financière et le pouvoir de prise de déci-
sion. Ce qui se répercute positivement sur la vie de la famille et sur l’édu-
cation des enfants. La femme en zone rurale devient une véritable actrice
du développement local.
« La coopérative m’a permis de me libérer des corvées domestiques chez les gens. Maintenant
j’apprends à lire et à écrire et j’ai appris comment assurer la qualité des amandons. La
coopérative m’a offert plus d’autonomie. J’ai pu visiter d’autres coopératives dans d’autres
provinces. J’ai vu comment des jeunes filles et des femmes comme moi ont pu prendre leur
destin en main et aller de l’avant pour le développement de leurs coopératives. »
Coopératrice à Taitmatine - Maroc
1 / 36 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !