Jardins privés bruxellois : de leurs impacts environnementaux à leur

Université Libre de Bruxelles
Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire
Faculté des Sciences
Master en Sciences et Gestion de l’Environnement
Jardins privés bruxellois : de leurs impacts environnementaux à
leur intégration dans le maillage vert régional
Mémoire de fin d’études présenté par
Julien RUELLE
En vue de l’obtention du grade académique de
Master en Sciences et Gestion de l’Environnement
Année académique 2011-2012
Directeurs : Mme Marie-Françoise Godart, M. Bernard Godden
Résumé
Les espaces verts bruxellois sont constitués pour tiers de jardins privés. Ceux-ci sont étonnamment
négligés des pouvoirs publics, et le monde académique ne s’y est que très peu intéressé, jusqu’à tout
récemment. Le présent mémoire tente de combler ce manque d’informations en opérant une revue de
littérature large et interdisciplinaire qui vise à (i) déterminer le rôle et la place des jardins dans l’écologie
urbaine et (ii) envisager la pertinence et les modalités d’une gestion cohérente et concertée de ces surfaces.
Nous envisageons, dans une première partie, les relations qui unissent un individu à un espace
particulier au travers de comportements et modes de gestion : le jardin, le jardinage et le jardinier. Cette
dynamique complexe implique des composantes pratiques, psychologiques, sociologiques et écologiques qui
font du jardin un système qu’il est difficile d’envisager sous l’angle environnemental seul. Les aspects
humains, prégnants, ne peuvent être écartés de la réflexion.
S’intégrant plus particulièrement dans le milieu urbain, nous décrivons, dans notre deuxième partie,
les caractéristiques principales de cet écosystème nouveau — à l’échelle des temps géologiques — et
éminemment singulier. Postulant que le jardin urbain y opère qualitativement comme les espaces verts plus
étudiés, nous transposons dans notre troisième partie les quelques connaissances scientifiques sur ces
derniers à la thématique envisagée ici.
Les jardins apparaissent ainsi comme potentiellement très positifs, avec un rôle généralement
antagoniste aux effets délétères de l’urbanisation, tant sur le biotope que sur la biocénose (biodiversité
végétale, animale y compris humaine). Néanmoins, le type de jardin lié à une esthétique classique ou
sauvage et le mode de jardinage conventionnel ou écologique pèseront dans la balance et
influenceront les services écosystémiques rendus.
Puisque la majorité des effets, notamment en terme de biodiversité, ne résulte pas des jardins pris
isolément, mais de leur influence conjointe à l’échelle du paysage ici, la région bruxelloise —, nous
précisons, dans la quatrième partie, des éléments théoriques d’écologie du paysage et envisageons la place
des jardins dans l’application concrète de ces éléments par les pouvoirs publics : le maillage vert bruxellois.
Ce changement d’échelle écologique et géographique amène à aborder les différents acteurs et niveaux
hiérarchiques qui forment le versant socioéconomique de la problématique environnementale. Le tout est
synthétisé dans un cadre général multi-acteurs et multiscalaire, qui présente l’ensemble des relations
impliquées.
Enfin, puisque les bénéfices sont dépendants de types de jardins et modes de gestion particuliers
qu’il conviendrait d’implanter dans un maximum de propriétés privées, nous énonçons les grandes lignes de
stratégies envisageables pour parvenir à une gestion cohérente, harmonieuse et durable des jardins à l’échelle
de la région.
Les conclusions générales dépeignent donc le jardin comme un système psychosocio-écologique
complexe, un anthroposystème qui allie dimension humaine et dimension écologique. L’environnement
urbain tire profit de sa présence, dès lors que toutes ces parcelles sont envisagées cumultaivement, et de
nombreux bénéfices seraient tirés de la promotion de jardins naturels, gérés écologiquement et de manière
coordonnée à l’échelle de la ville entière.
Mots clés : jardins privés, jardinage écologique, écosystème urbain, maillage vert, écologie du paysage.
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Ce document est la concrétisation de plusieurs mois de pérégrinations
intellectuelles, d’enfermement mental, de déni, de travail, de lectures, de
psychodrames, d’angoisses diverses... et de petits plaisirs au jardin, entre graines de
digitales et fleurs de centaurées, à découvrir et mettre des noms sur des bestioles
ignorées jusque-là.
Que ce Grand Oeuvre soit terminé est, en soi, une petite victoire sur
mes tendances pathologiques à « laisser tomber ». Plusieurs personnes ont contribué
à sa réalisation, et posé les pierres à l’édification d’un autre moi.
Merci d’abord et avant tout à Romain, d’avoir été l’épaule disponible
et l’oreille attentive à mes légitimes! lamentations. Merci à lui pour les
renforcements positifs, les flagorneries et le refuge rafraîchi de son bureau pendant les
quelques jours de chaleur estivale.
Merci, à Isabelle, ma partner in crime ès misanthropie, ragots, potins,
médisances et sérivorisme, fidèle au poste depuis la rhéto, et toujours pour me
changer les idées. Merci indirectement à Matthew et Claudy, d’ailleurs, pour avoir si
bien animé notre fol été.
Merci, aussi à Jamina, coreligionnaire, partenaire de galère et maître
à penser le laisser-faire. Puissions-nous trouver un jour un sens à la vie et
abandonner nos pensées nihilistes sur le bord du chemin qui mène à
« l’illumination ». (Non?)
Merci, à Nicolas, avatar du chercheur discipliné, pour son leitmotiv
« et le mémoire? » qui remplaçait fort commodément l’obsédant « Jamais plus » de ce
cher Edgar.
Merci, à Laurie, Guillaume, Pierre-Aurélien et aux autres Igeatiens,
pour nos nombreux échanges pour, autour et loin de nos mémoires respectifs.
Merci, à Marc, pour les opportunités qu’il m’a offertes, le travail, les
rencontres, la confiance et le miel si doux à mes angines.
Merci, à ma maman, qui m’a supporté économiquement et
nerveusement pendant ces dernières 25 années, et au reste de la famille,
évidemment.
Merci, à Marie-Françoise Godart et Bernard Godden, qui ont accepté
de soutenir ce mémoire, ainsi qu’à Edwin Zaccaï, qui avait proposé le sujet initial à la
base de toute la réflexion qui sera présentée dans les pages à venir.
Merci, finalement, à toutes les personnes avec qui j’ai pu échanger
quelques idées, m’indigner et refaire le monde au cours de ces vertes années.
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