Le confort auditif résulte d’une
situation favorable à une bonne
audition ; il dépend de diverses
conditions extérieures telles que
l’intensité du son ou la clarté du
message sonore.
Quoique chacun ait sa propre appré-
ciation, certains éléments sont jugés
favorables alors que d’autres sont
réputés nuisibles.
•Lorsqu’on a une bonne audition, on n’est pas très pointilleux. L’oreille normale est
en effet très tolérante envers les niveaux sonores, et la capacité du système auditif à
séparer les fréquences permet d’écouter ce que l’on veut entendre. Ce n’est que dans
des situations extrêmes qu’apparaît un inconfort. Ainsi un niveau sonore trop élevé,
ou à l’inverse insuffisant, crée une gêne. Dans une discussion animée de plusieurs
personnes, il est généralement possible de comprendre chacune d’elles, mais l’écoute
devient inconfortable quand l’environnement est très bruyant, ou quand, à la
télévision, plusieurs personnes parlent en même temps, ou encore lorsque les locaux
sont très réverbérants.
•Les malentendants sont bien plus exigeants sur les conditions d’écoute car, dans
la surdité, l’inconfort est permanent ; pour un malentendant, la parole paraît trop
faible, les sons forts sont douloureux, et les sons graves perturbent la compré-
hension. Bien adaptées, les aides auditives corrigent très bien ces causes de gêne, et
constituent le procédé le plus sûr pour restaurer le confort.
Les malentendants ont également perdu la capacité d’analyser des sons émis simul-
tanément. On doit donc leur fournir un message sonore clair en évitant le brouillage
par des sons parasites indésirables.
Pour améliorer le confort auditif et la communication des malentendants, il faut :
- réguler le niveau sonore au moyen d’aides auditives
- créer des conditions de champ direct, en parlant, ou en plaçant la source sonore
à faible distance,
- éviter les lieux bruyants, les locaux réverbérants et plus généralement la
superposition des sons. A la télévision, une pratique inopportune et trop fréquente
consiste à « souligner » la parole par
un fond musical,
- parler légèrement plus fort,
sans crier, plus lentement,
- parler de face ou de léger
profil, en articulant sans
excès, sans masquer sa
bouche, pour favoriser
la lecture labiale.
LE CONFORT AUDITIF
5
Champ sonore direct et
réverbération
On est dans un champ direct
lorsque les rayons sonores issus
de la source arrivent à nos oreilles
directement, sans réflexion
préalable. Le champ direct repré-
sente pour les malentendants les
meilleures conditions d’écoute.
La réverbération se traduit par une
traînée sonore persistant après
l’arrêt de l’émission sonore ; elle
est due aux réflexions du son par
les murs d’un local ; on dit aussi
que la pièce résonne.
La réverbération est très
perceptible dans les bâtiments
de grand volume dont les parois
sont lisses. Les rayons réfléchis
ayant un retard sur les rayons
directs, le champ réverbéré
pénalise la compréhension de la
parole. Les malentendants y
sont très sensibles.
Durée de réverbération
L’acoustique interne d’une salle
est caractérisée par la durée de
réverbération qui est le temps
mis par le son pour décroître
de 60 décibels après extinction
de la source sonore.
Le saviez
vous ?