En effet, sur les 4.000 médicaments testés, « il y a des doutes sérieux quant à
l'efficacité et/ou la sécurité de 460 produits et que, pour 113 d'entre eux, les experts
conseillent fermement de ne plus les utiliser », explique l'étude. Parmi ces deux dernières
catégories, on retrouve de nombreux médicaments disponibles aussi au Maroc :
-le Lysomucil (composition N-Acétylcystéine, on le trouve au Maroc sous l'appellation
Exomuc) ;
-l'Orofar (Titanoreine ou Xylocaine au Maroc),
-le Cataflam (commercialisé au Maroc sous la même appellation, entre autres),
-l'Afebryl (un acide acétylsalicylique communément appelé aspirine qu'on retrouve aussi
au Maroc sous plusieurs appellations).
Afin d'expliquer la poursuite de la commercialisation de ces médicaments inutiles voire
dangereux, Test-Achats note que les études qui précédent la commercialisation d'un
médicament sont souvent basées sur une comparaison avec un placebo, et ce sans tenir
compte de plusieurs facteurs comme l'âge du patient ou les interactions avec les autres
médicaments. La ministre belge de la santé n'a pas manqué de réagir en déclarant
qu' «avec les médicaments, il y a toujours un risque pour la santé ».
De manière générale, quand un médicament en vente libre pose problème, il devient
accessible uniquement sur prescription médicale. Au Maroc, c'est le ministère de la
Santé via la Commission nationale consultative de pharmacovigilance qui détient cette
autorité. En juillet dernier justement, le ministère de la Santé avait annoncé sa décision
d'interdire au Maroc tous les médicaments à base de la molécule Tétrazepam (Musaril 50
mg, Myolastan 50 mg et Zexyl 50 mg).
En France, la revue médicale « Prescrire » a publié le 20 janvier une liste de 68
médicaments considérés comme « plus dangereux qu'utiles ».
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