NPO54 web - Centre Communautaire de Neuilly-sur

publicité
N°54
SEPTEMBRE 2015
TICHRI 5776
Toujours dans l’air du temps depuis 1967
« Une installation de climatisation
moderne et performante ne se
voit pas et ne s’entend pas ! »
Gilles Bourquin - Président
Clim Denfert Bourquin est une entreprise indépendante reconnue depuis près de 50 ans dans la réalisation d’installations haut de
gamme de climatisation et de traitement de l’air. Sa maîtrise des technologies les plus performantes et les solutions d’intégration
font référence (boutiques, hôtels, restaurants, bureaux, professions libérales, appartements, hôtels particuliers, etc.)
Au sein de nos showrooms CLIM DENFERT – Paris 16ème et Cannes, vous sont présentées les plus récentes générations de
matériels en situation et en fonctionnement réels proposés par les meilleures marques du marché. Vous pourrez ainsi apprécier
concrètement leurs performances ainsi que leur esthétique, et vous serez guidés par nos spécialistes dans vos choix techniques
et budgétaires.
SHOWROOMS
9, rue Yvon Villarceau - 75116 - PARIS
Tél. : 01 46 34 25 25 - Fax : 01 40 46 04 34 - E-mail : [email protected]
3, rue Merle - 06400 - CANNES
Tél. : 04 93 99 22 22 - E-mail : [email protected]
www.climdenfert.com
NEUILLY PARIS OUEST
SOMMAIRE
MESSAGE DU PRÉSIDENT............................................................................ 4
14
MOT DE LA RÉDACTION ...................................................................... 6
MESSAGE DU RABBIN ................................................................................. 8
VŒUX 5776 .............................................................................................. 10
VIE JUIVE
Retour à l’unité, par David Saada .............................................................. 12
INTERVIEW
Eliette Abecassis
« L’Alyah est un horizon, un souhait, un désir ardent qui est celui
du peuple juif depuis toujours », par Eliette Abecassis ................................... 14
DATES ET HORAIRES À RETENIR ................................................................ 16
20
PRESCRIPTIONS DES FÊTES DE TICHRI ...................................................... 18
ACTUALITÉS
« Ce n’est qu’un au revoir » : Soirée en l’honneur de Dane
et Maurice Abourmad ............................................................................... 20
Le Gan de Neuilly fait son show !, par le Comité Agena ............................... 22
Discours Bar Mitzva (extraits), de Noémie Turysk ......................................... 23
Conférence du Rav Adin Steinsaltz à Neuilly ............................................... 24
Neuilly à l’honneur aux élections du B’nai B’rith France ................................ 24
CENTRE COMMUNAUTAIRE ..................................................................... 28
Philippe Besnainou
avec Maurice Abourmad
LE COIN DE LA HALACHA
L’interruption volontaire de grossesse et l’interruption médicale
de grossesse, par le Rabbin Michaël Azoulay .............................................. 34
38
LES COMPTES DE LA COMMUNAUTÉ
Rapport financier 2014 - ACIP Neuilly Ancelle, par Jean-Jacques Elkaim......... 36
RELATIONS JUDÉO-CHRÉTIENNES
L’Amitié Judéo-Chrétienne de France (AJCF) : une belle Association ................ 38
« Nous ne devons pas être accueillis en tant que juifs et rejetés
en tant que sionistes », par Richard Prasquier .............................................. 38
TRIBUNE LIBRE
Richard Prasquier
L’huile de palme est-elle cacher ?, par Laurent Kern ...................................... 42
JEUNESSE .................................................................................................. 44
CARNET ..................................................................................................... 52
Paris
P
aris O
Ouest
ues
est
st
Le magazine de la Communauté juive de Neuilly/Seine
12, rue Ancelle - 92200 Neuilly/Seine
Tèl : 01 47 47 78 76
Secrétaire de rédaction : Emmanuelle Allouche
Directeur de la Publication : Philippe Besnainou
Edition Régie publicitaire :
SAB Print / Pascal Karsenti
Tél. : 01.55.90.58.58
Rédacteur en Chef : Philippe Meyer
Conception graphique / Impression : SAB Print
N°54 • Septembre 2015
3
NEUILLY PARIS OUEST
MESSAGE DU PRÉSIDENT
Philippe Besnainou
Président de la communauté
ACIP Neuilly-Ancelle
I
l y a un de cela, l’année 5775 débutait quelques jours à peine après que des
slogans « mort aux juifs » aient été entendus durant l’été dans les rues de Paris.
C’était le signe annonciateur d’une terrible année qu’à l’instar de tous les juifs
de France nous avons tous connu. La tragédie du mois de janvier nous a plongés
dans un climat d’angoisse, de doute et de colère duquel il faudra beaucoup de
temps pour sortir indemne, si cela est possible. Après une année déjà record en la
matière, les départs massifs en Israël ou ailleurs depuis lors concernent toutes les
communautés juives, et notre communauté de Neuilly n’est pas épargnée. Tous
ceux qui ont fait, et qui feront le choix de partir quelles qu’en soient les raisons
nous manquent déjà. Dans le même temps, ce contexte de crise nous a naturellement obligé à considérablement accentuer les mesures de sécurité aux abords
de notre synagogue et de notre centre communautaire, indépendamment de la
présence militaire que je tiens encore à remercier, ce qui n’a pas été sans effets sur
les arbitrages à faire en matière de dépenses et sur notre situation financière.
Mais malgré ce climat et ces contraintes, notre communauté a continué de vivre
avec un dynamisme, une vitalité, une ferveur et une énergie plus grandes encore.
CONTACTS
Pour contacter la synagogue :
01 47 47 78 76
• Secrétariat au 01 47 47 78 76, ouvert de 9h à
16h lundi, mardi, jeudi, de 9h à 12 le mercredi
et de 9h à 12h30 le vendredi.
• Le Rabbin Michaël AZOULAY reçoit sur rendez-vous.
• Par mail : [email protected]
• Site de la synagogue : http://www.synaneuilly.com
• Adresse : 12, rue Ancelle 92200 Neuilly sur
Seine
Notre communauté ne cesse de croître quantitativement et qualitativement. Nous
le voyons Chabbat après Chabbat, Yom Tov après Yom Tov. Notre synagogue,
notre centre communautaire, notre maison d’étude, nos structures pour les jeunes,
grâce à l’action de nos permanents, offrent tout au long de l’année à chacune et
à chacun d’entre nous toutes les meilleures conditions pour une vie juive pleine,
entière et épanouissante, que beaucoup nous envient.
C’est toute l’ambivalence de cette terrible année que nous avons vécue : un sentiment de doutes sur notre condition de juifs en France, mêlé à une vie juive plus
intense et plus dense que jamais. Pour cette nouvelle année 5776 qui commence,
je forme le vœu que nos doutes s’estompent et que notre vie juive soit plus forte et
plus belle encore.
Pour contacter le Centre Communautaire :
• Adresse : 44 rue Jacques Dulud 92200 Neuilly
sur Seine
• Par tél : 06 43 72 64 25/09 54 38 37 92
• Par mail : [email protected]
http://www.ccjc-neuilly.com
Si vous souhaitez recevoir notre newsletter,
n’hésitez pas à nous envoyer votre adresse mail.
Avec notre rabbin, nos permanents et nos administrateurs, nous avons tous – plus
que jamais – la responsabilité de continuer à développer notre communauté dans
la solidarité, l’écoute et le Chalom pour garantir – plus que jamais – un avenir juif
à nos enfants. Notre commission administrative, aux cotés du Consistoire, aura à
cœur de lancer cette année de nouveaux projets pour assurer ce développement
et cet avenir, en restant bien sûr le plus vigilent et le plus mobilisé pour notre
sécurité, tout en continuant de travailler au quotidien et sans relâche au service
de tous nos fidèles.
Pour contacter le Gan de Neuilly :
• Adresse : 44 rue Jacques Dulud 92200 Neuilly
sur Seine
• Par tél : 09 53 22 65 90 Myriam Pizzo,
directrice
• Par mail : [email protected]
Au nom de la Commission administrative et en mon nom, je vous adresse à chacune et à chacun, ainsi qu’à vos familles et à vos proches, tous mes vœux de bonne
et heureuse année 5776.
Consistoire : 17, rue Saint-Georges - 75009
PARIS - Tél. : 01 40 82 26 26
• Site : http://www.consistoire.org
Site des Éclaireurs Israélites de France :
• http://www.njcmania.com
• Mail groupe local : [email protected]
[email protected]
4
N°54 • Septembre 2015
Que vous soyez tous inscrits dans le Livre de la vie.
Chana Tova Hatima Tova.
NEUILLY PARIS OUEST
MOT DE LA RÉDACTION
Philippe Meyer
L
es fêtes de Tichri sont avant tout, sur un plan
personnel, le moment du bilan de l’année
écoulée et de la projection de l’année à venir.
David Saada revient sur l’importance de Yom
Kippour dans l’article qu’il nous propose ici.
Sur un plan collectif toutefois, comment tourner la page de cette année 5775 ? Nul besoin de
répéter à quel point nous sommes inquiets de
cette haine anti-juive qui se propage. De janvier
à mai derniers, après l’horreur de l’Hypercacher,
les crimes antisémites ont encore progressé de
85 % sur un an. Ce sont les mêmes islamistes qui
tuent des juifs, massacrent les Chrétiens d’Orient
et visent tous ceux qui ne leur ressemblent pas
dans le monde. Et que dire de cette haine antisioniste, aux relents antisémites, déversée par
certains cet été à l’occasion d’une belle initiative
destinée à dénommer pour un jour un bout de
plage à Paris « Tel Aviv sur Seine » ?
Que faire ? La détermination et l’action des pouvoirs publics sont réelles, mais le mal est profond. Toute solution passe par l’éducation, la
pédagogie, la répression sans faille contre les
crimes commis, et un discours clair et ferme des
autorités représentatives de l’islam en France.
Tout cela prendra du temps et exige le courage
des défenseurs des valeurs de la République.
Sans quoi le pire est à craindre. Citons Albert
Einstein : « Le monde ne sera pas détruit par ceux
qui font le mal, mais par ceux qui les regardent
sans rien faire ».
Alors beaucoup envisagent de partir, même
si la décision doit d’abord être un choix individuel. Eliette Abecassis, dont le dernier ouvrage
« Alyah » apporte bien des réponses à cette difficile question, nous a accordé une interview à ce
sujet qui nous préoccupe tous.
Mais pour la majorité des juifs qui resteront ici, il
convient surtout de garder notre destin entre nos
mains et de continuer à tout faire pour être et
rester juif. Tout faire pour défendre un judaïsme
fort, et nous avons le plaisir de retrouver comme
toujours dans ces colonnes les textes du Rabbin
Michaël Azoulay qui vient en outre de rassembler dans un recueil qui va vous être adressé
plusieurs de ses articles sur des questions importantes de la Halakha au cœur de notre identité
juive. Tout faire pour tisser des liens solides avec
la société, et nous publions une interview du
Dr Richard Prasquier, nouveau lauréat du prix
de l’amitié judéo-chrétienne. Tout faire pour
construire notre communauté, et nous rappelons à nouveau dans ce numéro la richesse des
activités de notre communauté. La meilleure des
réponses du judaïsme à ses ennemis a toujours
été le choix de la vie, de la dignité et de la fierté.
Comment ne pas être fier lorsque, malgré ce
contexte difficile, notre synagogue et notre
Centre communautaire ne désemplissent pas
tout au long de l’année ?
Comment ne pas être fier lorsque nous voyons
semaine après semaine tant de célébrations de
Bar et de Bat Mitzvoth, de mariages, de Brith
Miloth ?
Comment ne pas être fier lorsque le Gan, le
Talmud Torah et les activités proposées à nos
jeunes connaissent un tel succès ?
Le Peuple juif est le Peuple du Livre, de la transmission et de la vie. Quand certains ne songent
qu’à assouvir leur soif de haine et de violence,
le Peuple juif donne la priorité à la construction
de l’avenir. Aux antisionistes et antisémites de
tous bords, voilà une leçon magistrale. Probablement la plus belle. A nous tous, cela constitue notre feuille de route pour l’année 5776. C’est
le sens des vœux que nous adressent le Grand
Rabbin de France, le Grand Rabbin de Paris et
le Président du Consistoire, et que nous publions
ici. Que cette année s’inscrive dans la sérénité, la
paix et la prospérité pour toute la communauté
et pour Israël.
Chana Tova.
La rédaction remercie tous les annonceurs qui permettent à notre bulletin
de s’autofinancer. Nous demandons à nos lecteurs de les privilégier dans leurs achats.
Pour figurer comme annonceur, il suffit de prendre contact avec notre régie publicitaire :
S.A.B Print Régie Publicitaire : 23, rue d’Anjou 75008 Paris
Pascal KARSENTI : 06 07 52 93 55
Tél. : 01 55 90 58 58 | [email protected] | Fax : 01 55 90 58 59
6
N°54 • Septembre 2015
Un legs,
c’est d’abord un geste
d’amour magnifique
pour le peuple juif
Vous souhaitez aider des familles
juives en grande difficulté.
Vous désirez contribuer au bien-être
de la communauté juive de France
et à l’avenir d’Israël.
Vous voulez aussi que soit honorée
la mémoire de vos parents
et de votre famille…
Nous serons heureux de vous
présenter les nombreuses
possibilités offertes par l’Appel Unifié
Juif de France.
« J’ai trouvé à l’AUJF la famille
que je n’ai plus. Je sais que je peux
compter sur eux pour la réalisation
de mes dernières volontés. »
Pour un conseil
en toute confidentialité
Philippe Gold
01 42 17 11 33 / 36
[email protected]
NEUILLY PARIS OUEST
MESSAGE DU RABBIN
Rabbin Michaël Azoulay
La Techouva : Retourner chez
soi pour retourner vers soi
C
e chiffre terrible du Haut
Commissariat
aux réfugiés, à l’heure
où j’écris ces lignes :
Plus de 6O millions de
migrants sur la planète, un record. Chassés de leurs pays par
les guerres, les persécutions ou les dictatures. Le peuple de
déracinés que nous sommes, peut-il demeurer indifférent à
leur désespoir ? Aux souffrances indicibles de ces rançonnés,
molestés, assassinés, noyés ? En cette période d’espoir en
un retour toujours possible contenu dans un mot, techouva,
« repentir », littéralement, « retour » , pouvons-nous feindre
d’ignorer que le retour à soi passe par un retour à ses origines,
et qu’une partie de soi se trouve toujours dans le lieu où nous
sommes nés ? Ces « déplacés » nous font aussi penser qu’il est
des retours impossibles, dont l’histoire du peuple juif n’a eu de
cesse de témoigner.
Et derrière les statistiques, les individus. Le drame de familles
disloquées, de personnes meurtris dans leur chair et dans leur
âme par tant d’épreuves. Roch ha-chanah ne se voit pas relié
au « jour du jugement » par le Pentateuque mais par la littérature rabbinique, et ce « jugement » est à la fois collectif et
individuel. Jugement collectif : Il suffit, pour s’en convaincre,
de lire le célèbre poème liturgique Ou-netanneh toqef, chanté
dans les communautés achkenases pendant la relecture de la
Amidah des offices supplémentaires de Roch ha-chanah et de
Yom Kippour. C’est toute l’humanité qui est suspendue au verdict de D.ieu
Jugement individuel : Selon le Talmud de Babylone (traité Roch
ha-chanah, pages 16a (Michnah) et 18a (Guémara)) : « … à Roch
ha-chanah, tous ceux qui viennent au monde défilent devant
Lui comme des béné maron… ». L’expression béné maron signifierait, selon l’une des trois explications apportées par la Guémara, « des agneaux ». Maron viendrait de imrana voulant dire
« agneau » en araméen. Rachi y voit une allusion au recensement des agneaux en vue du prélèvement de la dîme, agneaux
que l’on faisait passer un à un par une ouverture si étroite, que
deux bêtes ne pouvaient se faufiler ensemble. L’analogie avec
le jugement est claire. Au jour du jugement, c’est d’abord la responsabilité personnelle de chacune et chacun qui est engagée.
Dialectique du nombre et du nom, relevée par Léon Ashkénazi
(Manitou) au sujet du livre des Nombres, comportant le recensement des tribus d’Israël, mais également les noms des chefs
de tribus. Anonymat du nombre et considération du nom.
Savoir toujours plus sans pouvoir agir plus. Tel est le cynisme
du monde interconnecté dans lequel nous vivons, nous rendant ainsi plus complices des « actes d’oppression qui se commettent sous le soleil » (L’Ecclésiaste, 4, 1). Et le contraste avec
ce cheminement qu’est la techouva, reprise en mains de son
existence afin de redevenir acteur de sa vie. C’est aussi le courage, l’énergie du désespoir que portent ces « damnés de la
terre » (Frantz Fanon), qui résonnent comme une formidable
leçon de ténacité, seule clé d’un changement réel.
Que nos prières puissent faire que le Dieu de miséricorde jette
un regard plein de compassion sur toutes ses créatures, car
est-il utile de rappeler qu’en ce Nouvel An juif, ce sont tous
les êtres humains, et pas seulement les juifs, qui font l’objet de
l’attention redoublée de leur Créateur ?
LES LUNDIS DES PENSÉES JUIVES, 2015/2016, 20h30-21h30, suivis d’une demi-heure optionnelle d’échanges.
INITIATION A L’EXÉGÈSE RABBINIQUE
Le commentaire juif de la Bible, élaboré depuis des siècles, et constamment renouvelé, constitue une immense partie de la littérature juive.
Fondé sur une approche textuelle, une exégèse digne de ce nom, part toujours du texte hébreu pour, toujours, y revenir. La Bible est, en effet,
un texte dont la rédaction suscite une multitude de questionnements.
Cette année, je vous propose une initiation à l’exégèse, en poursuivant un double objectif. D’une part, nous verrons à partir d’un court extrait
de la section hebdomadaire de la semaine, comment se construit une exégèse. Répétition de mots, construction de phrases, syntaxe, sont
autant d’éléments qui fondent une interprétation.
D’autre part, nous réfléchirons à la portée actuelle de ces exégèses, à ce que ces textes anciens peuvent nous apporter dans le siècle où
nous vivons, ou, pour le dire dans un langage hassidique, comment ces textes « parlent à tous les Hommes, en tous lieux et à toutes les
époques », tant par leurs interrogations que par leurs réponses.
LUNDI 2 NOVEMBRE : Leçon introductive : L’exégèse juive.
8
N°54 • Septembre 2015
Chers amis,
Chana Tova, que 5776 soit pleine de promesses et de douceur
pour vous et les vôtres.
Au nom du Conseil d’administration, de nos équipes et de nos
bénévoles, nous vous souhaitons aujourd’hui plus que jamais
d’excellentes fêtes.
Jean-François Guthmann - Président,
Patricia Sitruk - Directrice Générale.
C’était en 1945…
J’avais survécu à
l’enfer et j’avais perdu
toute ma famille.
C’était en 1987…
mes parents avaient
des difficultés
Michael
Jacqueline
C’était en 1962...
J’avais quitté mon
pays, j’avais tout
perdu.
Robert
L’OSE était là hier, elle est toujours là pour tous aujourd’hui
Grâce à vous, notre association centenaire se renouvelle et innove afin
de répondre aux besoins hélas croissants des personnes les plus fragiles.
Vous savez que votre fidélité nous est toujours précieuse.
Aidez-nous également en faisant connaitre l’OSE à vos amis, à vos
proches, aux jeunes générations pour perpétuer la longue tradition de
générosité qui nous unit.
Martine Nataf, Directrice du service Dons Legs et Mécénat, est à votre disposition :
27 avenue de Ségur, 75007 Paris
01 71 39 70 27 – [email protected]
www.ose-france.org
NEUILLY PARIS OUEST
VŒUX 5776
Haïm Korsia, Grand Rabbin de France
L
’année qui s’achève fut difficile, pour la communauté juive
comme pour la communauté
nationale. Frappée au cœur, meurtrie dans ses chairs après les morts
tragiques de Frédéric Boisseau,
Franck Brinsolaro, Cabu, Elsa
Cayat, Charb, Honoré, Bernard
Maris, Ahmed Merabet, Mustapha
Ourrad, Michel Renaud, Tignous,
Wolinski, Clarissa Jean-Philippe,
Philippe Braham, Yohan Cohen,
Yoav Hattab et François-Michel Saada, la société jusqu’ici
muette a enfin décidé de sortir de son silence complice, de crier
sa colère et de dénoncer haut et fort ces actes abjects.
Le 11 janvier dernier, dans un formidable élan de solidarité, les
Français ont fait l’Histoire en rappelant leur attachement aux
valeurs qui ont fait la France : « liberté, égalité, fraternité ».
Certes, tout le monde n’a pas été Charlie ; tout le monde n’a
pas crié « Je suis juif », mais l’élan était présent. Et l’Etat, le
gouvernement, les forces de l’ordre étaient au rendez-vous.
Fidèles au Deutéronome qui nous enseigne : « Voici je place
devant toi, la vie et la mort, le bien et le mal (…) et tu choisiras
la vie pour que tu vives, toi et ta descendance », la vie a repris
son cours. Sans rien oublier de ces tragiques moments, nous
nous sommes relevés pour mieux appréhender l’avenir. La
continuité du fonctionnement des écoles et des lieux de culte a
été, et est encore aujourd’hui, garantie par le dévouement des
rabbins, des présidents, des administrateurs communautaires
ainsi que des forces de l‘ordre qui ont assuré la protection de
nos fidèles.
J’ai eu l’opportunité d’en être le témoin, ayant effectué plus
de cent déplacements dans nos communautés à travers toute
la France. J’ai pu également mesurer le dévouement de nos
rabbins ainsi que de nos responsables communautaires qui
fédèrent les fidèles et contribuent à faire vivre un judaïsme de
la joie, grâce à divers projets et notamment la première édition
du Chabbat mondial. Fort de cet incroyable succès, le projet
sera reconduit les 23 et 24 octobre prochains.
N’attendons toutefois pas la célébration du Chabbat mondial
pour nous rassembler, mais profitons des fêtes de Tichri, ce
temps du Nouvel An, pour nous retrouver et écouter ensemble
le Choffar. C’est un son qui nous réveille car il nous interpelle et nous redonne confiance en la confiance divine. Oui,
confiance en la confiance que l’Eternel place en nous. Si nous
avons parfois le sentiment d’être loin, loin de Lui et de Sa
volonté, il n’en est rien. Le prophète Isaïe, dans le texte que
nous lisons le matin de Kipour nous le rappelle : « Paix, Paix,
pour celui qui est loin et pour celui qui est proche ». Celui qui
se pense loin avant celui qui se voit comme étant proche. C’est
ce que nous enseignait notre maître le Grand Rabbin Emmanuel Chouchena zal : « Aussi loin soyez-vous de l’Eternel, faites
juste demi-tour et vous êtes déjà face à Lui ».
Il ne dépend que de nous de savoir trouver la force de faire
demi-tour et de retrouver notre place dans nos communautés. A l’image de votre communauté de Neuilly, elles sont
ouvertes, accueillantes et humaines, car c’est comme cela que
les rabbins et les présidents, les administrateurs et les fidèles
les rêvent. Nos lieux communautaires, nos synagogues et
notre futur centre européen sont des espaces de partage, de
vie et de progrès dans l’élévation de la foi et de l’engagement
citoyen. Nos textes nous appellent à porter attention à chacune et à chacun.
Je vous souhaite à toutes et tous de retrouver la joie et de
ré-enchanter vos vies. Selon la formule consacrée à l’occasion de Roch Hachana, « Que cette année s’achève avec ses
vicissitudes et que la nouvelle débute avec ses bénédictions :
».
«
Chana Tova Oumetouka, puissiez-vous, ainsi que tous ceux qui
vous sont chers, être inscrits dans le Livre de la Vie.
Toute l’équipe du journal Neuilly Paris-Ouest,
de la Régie publicitaire SAB Print
et les annonceurs vous souhaitent
de très bonnes fêtes de Tichri.
10 N°54 • Septembre 2015
Joël Mergui, Président du Consistoire
L
’an dernier, à pareille époque,
nous avions tous été meurtris
d’entendre retentir dans les rues
de Paris les cris de : « Mort aux juifs »
comme seul programme d’une foule
confondant droit d’expression et
délit d’opinion antisémite. Quelques
jours plus tard - encore sous le poids
des mots et le choc des souvenirs
resurgis -, des familles subissaient
quasiment le siège de leur synagogue à la Roquette avant que
la haine embrase Sarcelles, brûlant des commerces juifs, détruisant les symboles de la puissance publique et prenant pour cible
la synagogue, dans un délire de violence clairement antisémite.
Janvier 2015 Charlie Hebdo, Montrouge et l’Hypercacher : les
mots sont devenus des actes, les manifestants des assassins.
fidèle à soi-même et tirer les conclusions qui s’imposent. La longue
postérité du Peuple juif réside probablement dans sa mémoire perpétuellement en action et sa volonté de continuer, en dépit de tout,
son propre chemin. Personne ne nous dira qui nous devons être, ni
comment l’être. Notre mémoire n’est pas un recueil de souvenirs et
si nous nous rappelons nos morts et tous les morts et le souvenir
des attentats, chaque attentat, c’est pour refuser l’habitude d’un
quotidien empli de haine, c’est pour refuser que la « banalité du
mal » s’inscrive dans nos vies comme une fatalité.
« Zahor, » souviens-toi ! Telle est l’une des injonctions de notre tradition qui nous prescrit de ne jamais oublier les enseignements
dévoilés par les événements, l’histoire ou les hommes. Ne pas
oublier le passé, pour être prêt au présent. Anticiper l’avenir, rester
Que cette année 5776 soit pour tous, porteuse de succès, de joie
et de bonheurs et qu’elle exauce nos espoirs et notre attente
d’un monde meilleur, plus solidaire et plus serein, en France,
en Israël et partout dans le monde.
Pour autant, nous sommes tournés vers l’avenir et rien ne nous
est plus cher que la vie et la joie de vivre dans l’harmonie. C’est
pourquoi toutes nos valeurs sont centrées sur la préservation, la
transmission, la confiance en l’avenir que nous bâtissons de nos
vœux, de nos espoirs et de nos actes. Neuilly est une communauté pleine de projets, de mouvements et sa jeunesse sans cesse
renouvelée est source de créativité pour des solidarités nouvelles.
Michel Gugenheim, Grand Rabbin de Paris
ÉTHIQUE ET ESTHÉTIQUE
« Que D.ieu accorde à Japhet le
sens de la beauté, mais qu’il réside
dans les tentes de Sem » (Gen.9,
27). Selon un cliché déjà usé, on
considère souvent que Japhet,
ancêtre des Hellènes et des nations
indo-européennes, a développé le
culte de la beauté, tandis que Sem,
ancêtre des peuples sémitiques,
répandait à travers l’humanité les
idées morales et religieuses.
Il est, en réalité, plus juste de dire que les Grecs avaient fondé
leur vision du monde uniquement sur l’esthétique, tandis que les
Hébreux l’envisageaient avant tout sous l’angle éthico-religieux.
Mais le judaïsme insiste, lui aussi, sur l’importance de l’esthétique. C’est ce que nous enseigne… la fête de Souccot.
« Et vous prendrez pour vous le fruit de l’arbre splendide
(HADAR) » : le Etrog, pièce maîtresse du bouquet sacré (le loulav) est placé sous le signe de la beauté !
De même que la perception du beau varie avec chaque individu,
de même chaque peuple possède un sens particulier de l’esthétique. Ainsi, à travers les nombreux enseignements relatifs au
Etrog, apparaît la conception, très originale, de la beauté selon
le judaïsme. Nous n’en donnerons ici qu’une seule illustration : le
Midrach souligne que le Etrog est la plus belle, la plus accomplie,
des quatre espèces qui forment ensemble le Loulav, du fait qu’en
plus de son aspect agréable, il est parfumé et savoureux. Goût et
parfum sont critères d’esthétique ! Le fruit est supérieur à la fleur,
le contenu au contenant; le beau est indissociable du bon.
Dans cette perspective, un Midrach souvent cité revêt une
nouvelle dimension : « le fruit de l’arbre Hadar - c’est le SaintBéni-Soit-Il, à propos de qui il est écrit : (Ps. 104,1) : Tu es vêtu
de splendeur et de majesté (Hadar) » (Vayikra Raba 30,9).
La beauté prodigieuse que nous offre constamment le spectacle de la nature est en quelque sorte, le « vêtement de
D.ieu », le reflet de Sa présence active dans la Création et dans
l’Histoire du monde. Le sens de l’esthétique inné en chaque
homme n’est, lui-même, que la trace de cette profonde harmonie instaurée par le Créateur dans l’univers.
Pour le judaïsme, la valeur de l’esthétique réside donc dans le fait
qu’elle peut et qu’elle doit constituer une nouvelle voie dans l’approche de D.ieu, dans la perception de Son existence et dans l’attachement à Lui. « Le Etrog - c’est le Saint-Béni-Soit-Il ». Après l’appel
du Chofar qui - préalable indispensable - invite à Roch Hachana
chaque Juif à cultiver et à développer son sens de l’éthique, le Loulav, à Souccot, l’entraîne dans une autre aventure, tout aussi exaltante : la reconnaissance de D.ieu grâce au sens de l’esthétique.
Chana tova !
N°54 • Septembre 2015 11
NEUILLY PARIS OUEST
VIE JUIVE
Retour à l’unité (*)
Par David Saada
L
a paracha Aharé Moth commence
par la description du rituel du
jour de Kippour, qui à l’époque du
Temple, était entièrement conduit par
le Grand Prêtre. C’est Aharon, le premier
Grand Prêtre qui a inauguré ce rituel
dans le Tabernacle du désert, un rituel
qui, faute de Temple, fait l’objet d’une
lecture publique de la Torah le jour de
Kippour dans toutes les synagogues.
Le rituel comporte divers sacrifices, des
ablutions et la fameuse cérémonie du
bouc émissaire. Le verset qui conclut
la description du rituel s’énonce ainsi :
(C’est D-ieu qui parle à Moïse)
Que ce soit pour vous un statut perpétuel, afin de relever les enfants
d’Israël de tous leurs péchés, une
fois dans l’année. [Aaron] fit comme
D-ieu (YHVH) l’avait ordonné à
Moïse. (Lévitique 16,34)
Le midrach que nous allons étudier ne
se réfère pas précisément à ce verset,
mais comme vous le verrez, à un verset
du livre de la Genèse. Mais il apporte un
éclairage remarquable sur la signification profonde du moment exceptionnel
de l’année juive qu’est Yom Kippour.
‘Il fut soir’, ce sont les œuvres des
impies, ‘Il fut matin’ ce sont les
œuvres des justes. ‘Jour un’ Car le
Saint Béni Soit-Il leur a donné un
jour, et quel est ce jour ? Le jour de
Kippour. (Genèse Rabba 3,8)
Le verset cité par le midrach dit ceci
dans sa formulation complète :
« D-ieu appela la lumière jour, et l’obscurité il l’appela nuit. Il fut soir, il fut
matin, jour Un. » (Genèse 1,5)
Nous nous trouvons, chacun l’a compris, au tout début de la Création du
monde, le premier jour. D-ieu vient de
12 N°54 • Septembre 2015
créer la lumière, alors
que l’obscurité régnait.
Lumière et obscurité
sont séparées et elles
vont marquer le rythme
du fonctionnement du monde. Deux
éléments distincts et même opposés,
contraires, et pourtant, cette première
phase de la Création est appelée jour
Un, Yom Ehad. Non pas premier jour,
comme les jours suivants, qui seront
dénommés deuxième jour, troisième
jour etc. On perçoit que le verset veut
nous présenter la dualité de la lumière
et de l’obscurité, du jour et de la nuit
comme une unité et non comme une
dichotomie, mais on ne voit pas très
bien pourquoi. Voilà donc ce que nous
pouvons dire pour l’instant sur le verset
que commente notre midrach pour nous
parler de Yom Kippour.
Le midrach quant à lui, voit dans l’obscurité une allusion aux actions des
impies et dans la lumière une allusion
aux actions des justes. Quant au jour
Un, il est identifié au jour de Kippour.
Le sens du jour de Kippour ne peut être
compris que si on le place dans son
contexte, celui de la période des dix
jours de repentir, de techouva, dont il
est la conclusion. Le 1er Tichri premier
jour de l’année, les hommes sont jugés
par D-ieu. C’est un appel à l’introspection et à un effort particulier que chacun doit faire pour se juger soi-même
et réparer les torts faits au prochain et
les fautes commises dans la négligence
des commandements en général. Les
dix jours qui suivent doivent contribuer
à une nouvelle orientation morale, tant
vis-à-vis de son prochain que vis-à-vis
de D-ieu. Le jour de Kippour, le 10 Tichri,
vient alors libérer l’individu qui a fait
une techouva sincère, du poids de ses
fautes antérieures par le pardon divin.
Pour être plus précis, D-ieu pardonne
les fautes commises vis-à-vis de Lui
mais non celles commises vis-à-vis du
prochain, s’il n’y a pas eu envers de ce
prochain une démarche de réparation
et une demande de pardon. Ainsi, le jour
de Kippour est l’aboutissement d’un
double rapprochement : rapprochement
des hommes et de D-ieu, rapprochement
des hommes entre eux. Toute la communauté d’Israël est appelée ce jour-là,
à se rassembler dans les synagogues
pour concrétiser en quelque sorte ce
double rapprochement. La communauté
reconstruit son unité en éliminant les
haines et les rancœurs, et s’unit à D-ieu
par un retour sincère à Sa volonté. Yom
Kippour est donc par excellence le jour
de l’unité, unité entre les hommes, unité
entre l’homme et D-ieu. Aussi bien les
impies qui ont commis des fautes que les
justes se retrouvent donc ensemble ce
jour-là, comme l’obscurité et la lumière
du premier jour. C’est pourquoi, au cours
du moment solennel de l’ouverture de
la journée de prière, au moment du Kol
Nidré, l’officiant invite les pécheurs à
se joindre à la communauté pour prier
avec elle. Voilà donc dans une première approche, l’explication de notre
midrach, qui identifie le « jour un » marqué par la création de l’obscurité et de
la lumière à Yom Kippour.
Mais il y a sans doute encore autre chose
dans ce midrach laconique qui évoque
la Genèse de l’univers pour nous parler
du jour du pardon ! Le maitre mot, le
concept clé de toute la période du début
du mois de Tichri est techouva, littéralement retour et non pas repentir. Retour à
quoi ? La clé se trouve dans le verset : bien
que l’obscurité subsiste face à la lumière
dans ce qui semble être une opposition irréductible, éternelle, nous sommes dans
le jour de l’unité. Allusion à l’Unité divine
et au paradoxe de l’existence du mal qui
semble réfuter cette unité. En vérité, nous
enseigne ce verset, l’obscurité est faite
non pas pour repousser la lumière mais
pour la mettre en valeur. Obscurité et
lumière sont au service de l’Un, de l’unité
divine. Dans le Chéma Israël, la profession de foi juive, il est écrit : « tu aimeras
l’Eternel ton D-ieu de tout ton cœur ». Ton
cœur est écrit, levavekha, avec un redoublement de la lettre Beth. C’est pour nous
enseigner, disent les sages, qu’il faut
servir D-ieu avec son penchant au bien,
c’est évident, mais aussi avec son mauvais penchant, en mettant au service
du bien l’énergie qui le caractérise1. La
techouva, c’est finalement le retour au
premier jour, lorsque l’obscurité et la lumière, ensemble, concouraient à révéler
l’unité divine. C’est ce que nous enseigne
notre beau et mystérieux midrach qui
nous révèle ainsi le sens profond de Yom
Kippour.
Le spectacle du monde
nous montre que l’énergie
que déploient les hommes
pour le mal est d’une puissance stupéfiante. Pour la
Torah, cette énergie doit
non pas être détruite mais
« récupérée » pour le bien.
C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre
la fameuse métaphore prophétique des épées transformées en socs de charrue.
Le mal apparaît justement
lorsque l’énergie qui est sa
source est mise en œuvre en
la dissociant du bien.
1
(*) Ce texte figure dans le livre « Au cœur
du Verset » de David Saada, Editions In
Press. Nous remercions l’éditeur pour
nous avoir permis de le publier.
N°54 • Septembre 2015 13
NEUILLY PARIS OUEST
INTERVIEW
« L’Alyah est un horizon,
un souhait, un désir ardent
qui est celui du peuple juif
depuis toujours »
Par Eliette Abecassis
Dans son dernier roman « Alyah », Eliette Abecassis décrit avec force et justesse les
inquiétudes et les doutes qui traversent une grande partie de la communauté juive,
et qui conduisent beaucoup à se poser la question : partir ou rester ? Nous l’avions
reçue en mai dernier au CCJC pour nous présenter son livre. Eliette Abecassis a bien
voulu répondre à nos questions et revient avec nous sur la condition de juif dans la
France d’aujourd’hui.
peut-on vivre en étant protégés par des
militaires, et surtout combien de temps
resteront-ils et que se passera-t-il lorsqu’ils partiront ?
Neuilly Paris Ouest : Dans votre dernier
livre « Alyah », l’héroïne Esther Vidal
est tiraillée, comme beaucoup d’entre
nous, entre d’une part le sentiment de
doute et de malaise lié aux difficultés
croissantes à être juif dans notre pays,
et d’autre part l’attachement profond et
sincère à la France, à son histoire, à ses
valeurs, à sa culture. Ce tiraillement est
un traumatisme. Pour la majeure partie
des juifs de France, le curseur se situe
encore entre ces deux forces opposées.
Qu’est-ce qui selon vous pourrait, dans
un avenir proche, le faire basculer d’un
côté ou de l’autre ?
E.A. : L’Alyah est un horizon, un souhait,
un désir ardent qui est celui du peuple
juif depuis toujours. C’est notre idéal,
ce vers quoi l’on tend. Il peut y avoir
des moments où l’Alyah est également
une nécessité, et une urgence. Alors
bien sûr, elle est une solution. Même
si nous pensons beaucoup aux années
trente, il y a aujourd’hui une terre pour
les juifs, et cela change tout. Si la vie
devient impossible en diaspora, alors
bien entendu il faudra partir, monter en
Israël, non pas pour échapper au danger, mais pour contribuer à construire ce
pays merveilleux où en dépit de tout, il
fait bon vivre, ce pays rempli de vitalité,
d’intelligence et d’exigence.
Eliette Abecassis : Esther Vidal est en
effet dans le doute et le questionnement
qui nous bouleversent tous depuis des
années. Ce questionnement, pour elle,
est devenu une obsession quotidienne.
Cela se traduit par un sentiment de
malaise et d’angoisse, lorsqu’il s’agit
d’expliquer aux enfants qu’il ne faut pas
dire ni montrer qu’ils sont juifs dans les
lieux publics. On en est arrivé là : il faut
se cacher, comme des Marranes. Comme
moi, sa famille est sépharade ; elle a
dans sa mémoire collective l’Inquisition
et le départ des juifs d’Espagne, et aussi
l’histoire de ses ancêtres au Maroc, où les
juifs étaient des dhimmis, mais aussi elle
sait qu’ils y ont trouvé une terre d’accueil
14 N°54 • Septembre 2015
avec des relations amicales et même
affectueuses avec les musulmans. Que
s’est-il passé ? se demande-t-elle. Que
nous est-il arrivé ? Les mesures prises
par le gouvernement en janvier, après
les attentats, le discours fort et sincère
de Manuel Valls, dans lequel il disait à
juste titre que « La France sans les juifs
ne sera plus la France », peuvent rassurer
la communauté et l’inciter à rester dans
son pays. Cependant combien de temps
N.P.O. : L’Alyah peut-elle, et doit-elle,
être une réponse à ce traumatisme ?
N.P.O. : Vous rappelez dans votre livre,
avec force et justesse, ces cruelles différences entre la condition de juif dans
la France d’avant qui semble de plus
en plus lointaine, et dans cette France
d’aujourd’hui que nous ne reconnaissons pas. Comment expliquez-vous cet
étiolement continu des valeurs de la
Républiques qui a conduit à entendre au
cours de l’été 2014 « mort aux juifs » dans
les rues des grandes villes de France, et
à l’horreur de la tuerie de l’Hypercacher
le 9 janvier dernier ? Est-ce pour vous un
soubresaut douloureux, mais passager,
dans une France malade qui se cherche,
ou un mouvement profond et durable
dans une France qui aurait d’ores et
déjà changé de visage ?
E.A. : Je pense que la montée de l’antisémitisme est toujours le signe d’une crise
grave de la société. C’est un symptôme
que tout va très mal.
Cette crise, cela fait longtemps qu’on la
connaît. Le livre écrit sous la direction
d’Emmanuel Brenner, « Le territoires
perdus de la République », et paru il y
a 15 ans, révélait tous les éléments qui
sont à l’origine de cette crise. Rien n’a
été fait pour contenir l’attaque contre
les fondements de la République. Le
gouvernement a démissionné sur tous
les fronts, et en particulier celui de l’éducation. Aujourd’hui, le gouvernement
supprime le latin et le grec, qui sont les
fondements de notre langue et de notre
civilisation. Vingt ans de compromission,
de démission et comme le dit M. Houellebecq, de soumission nous ont menés à ce
désastre. Je ne vois pas la situation évoluer dans le bon sens, et cela me désole.
N.P.O. : Quelle est aujourd’hui pour vous
la meilleure des raisons pour un juif de
France de rester en France ?
E.A. : Il y a des traces de la présence
juive dans le Sud de la France depuis
l’an 70. Autrement dit, personne n’est
plus français qu’un juif. Les juifs ont
marqué et influencé l’histoire de France,
et les valeurs de notre pays, telles que
l’humanisme, les Lumières, et la liberté,
l’égalité et la fraternité. Tout comme la
France a permis au judaïsme français
de se construire d’une façon singulière,
unique au monde, de Rachi à Jacob
Gordin, Léon Askénazi et Emmanuel
Lévinas, ou encore mon père, Armand
Abécassis. La Cabbale est née en France,
dans le village de Posquières. Un
judaïsme philosophique d’une portée
exceptionnelle. Aucun pays n’a apporté
autant de lumières et d’intelligence
au monde, avec une littérature d’une
beauté et d’une richesse exceptionnelle.
CONSIGNES DE SÉCURITÉ
SYNAGOGUE DE NEUILLY ANCELLE - CCJC
• Ne laissez jamais les portes ou les fenêtres ouvertes sans surveillance.
• Si vous voyez une personne au comportement suspect (ou un véhicule stationné aux abords de la
synagogue et du centre communautaire), signalez-la aux policiers, aux agents de sécurité, à un
permanent ou à un administrateur de la synagogue.
• Si une personne veut rentrer en même temps que vous à la synagogue ou au centre communautaire et
que vous avec un doute sur celle-ci, signalez la discrètement à un agent de sécurité, un permanent
ou un administrateur.
• Si vous voyez un objet abandonné dans la synagogue ou le centre communautaire, n’y touchez
pas : prévenez immédiatement un agent de sécurité, un permanent ou un administrateur.
• Arrivez à l’heure lors des cours et activités dispensées au centre communautaire.
• Ne pas stationner devant la synagogue ou le centre communautaire en dehors des places autorisées.
• À la fin des offices et des activités, ne restez pas devant la synagogue ni devant le centre communautaire,
évitez tout attroupement et dispersez-vous rapidement.
• Acceptez calmement les consignes de sécurité des personnes qui sont là pour vous protéger.
• Respectez les personnes qui vous protègent. N’oubliez pas que pendant que vous priez à
l’intérieur, ils veillent sur vous à l’extérieur.
• Inscrivez-vous aux activités à l’avance et munissez-vous de vos cartes de membres qui désormais comportent aussi votre photo.
LA SÉCURITÉ C’EST SIMPLE SI TOUT LE MONDE Y PARTICIPE
LA SYNAGOGUE EST VOTRE MAISON, PROTÉGEZ-LA !
LA COMMISSION ADMINISTRATIVE
N°54 • Septembre 2015 15
NEUILLY PARIS OUEST
DATES ET HORAIRES À RETENIR :
Fêtes de Tichri 5776
ROCH HACHANA
Séli’hoth
Veille de Roch Hachana 5776
Dimanche 13 Septembre 2015
Allumage des bougies
min’ha et arvit
1er jour de Roch Hachana 5776 Matin : Cha’harit
Lundi 14 Septembre 2015
Sonnerie du choffar vers 11h30
er
Après-midi : Min’ha
1 jour de fête
Tachlikh
Allumage des bougies
Soir : Arvit
2e jour de Roch Hachana 5776
Mardi 15 Septembre 2015
7h00
19h50
19h15
8h00
18h15
19h00
20h51
20h00
Matin : Cha’harit
Après-midi : Min’ha
Arvit
Havdala sans feu ni aromates
8h00
19h15
20h30
20h52
Matin : début du jeûne
Séli’hoth
Cha’harit
Après-midi : Min’ha
Arvit
Soir : fin du jeûne
5h52
6h00
7h00
19h00
20h00
20h41
Vendredi 18 Septembre 2015
Allumage des bougies
Après-Midi : Min’ha et Arvit
19h10
19h00
Samedi 19 Septembre 2015
Matin : Cha’harit
Après-Midi : Min’ha
Soir : Arvit
Havdala avec feu et aromates
9h00
18h15
20h30
20h43
Séli’hoth
Après-midi : Min’ha
Début du jeûne
Allumage des bougies
Soir : Kol Nidré suivi d’Arvit
6h00
14h15
19h30
19h30
19h45
Matin : Cha’harit
Min’ha
Après-midi : Yizkor
Sonnerie du Choffar
Fin du jeûne-Arvit
Havdala (avec feu-sans aromates)
8h00
17h00
18h00
20h35
20h35
JEUNE DE GUEDALIA
Mercredi 16 Septembre 2015
CHABBAT CHOUVA
YOM KIPOUR
Veille de Kipour 5776
Mardi 22 Septembre 2015
Yom Kipour 5776
Mercredi 23 Septembre 2015
16 N°54 • Septembre 2015
SOUKOT
Veille de Soukot 5776
Dimanche 27 Septembre 2015
Après-midi : Min’ha
Allumage des bougies
Soir : Arvit
19h00
19h00
19h30
Matin : Cha’harit
Après-midi : Min’ha
Soir : Arvit
Allumage des bougies
9h00
19h00
19h30
20h15
Matin : Cha’harit
Après-midi : Min’ha
Soir : Arvit Havdala sans feu ni aromates
9h00
19h00
20h22
Allumage des bougies
Après-midi : Min’ha
Soir : Arvit
18h55
18h45
19h00
Matin : Cha’harit
Min’ha + Séouda
Arvit
Havdala (avec feu et aromates)
9h00
18h30
20h00
20h13
Veillée d’étude jusqu’à l’aube
23h00
Dimanche 4 Octobre 2015
Matin : Cha’harit
Après-midi : Min’ha
Allumage des bougies
Arvit
6h30
19h00
19h00
19h15
Lundi 5 Octobre 2015
Cha’harit : Morid Haguechem
9h00
Yizkor
vers 11h30
Après-midi : Min’ha
18h45
Allumage des bougies
20h00
Soir : Arvit
19h00
Hakafot avec les Sifrei Torah vers 19h30
1er jour de Soukot 5776
Lundi 28 Septembre 2015
1er jour de fête
2e jour de Soukot 5776
Mardi 29 Septembre 2015
2e jour de fête
Chabbat ‘hol hamoed 5776
Vendredi 2 Octobre 2015
Samedi 3 Octobre 2015
HOCHANA RABA
Samedi 3 Octobre 2015
CHEMINI ATSERET
SIM’HAT TORAH
Mardi 6 Octobre 2015
Matin : Cha’harit
Après-midi : Min’ha
Soir : Arvit
Havdala sans feu ni aromates
9h00
19h00
20h00
20h07
Vendredi 9 Octobre 2015
Allumage des bougies
Min’ha
Arvit
18h5
18h45
19h00
Samedi 10 Octobre 2015
Matin : Cha’harit
Après-midi : Min’ha
Soir : Arvit
Havdala avec feu et aromates
9h00
18h15
19h45
19h59
CHABBAT BERECHIT
N°54 • Septembre 2015 17
NEUILLY PARIS OUEST
PRESCRIPTIONS DES FÊTES DE TICHRI
OFFICES DE TICHRI 5776
ROCH HACHANA et YOM KIPPOUR
Nous avons pris l’habitude depuis plusieurs années, en plus de l’office de rite séfarade qui a lieu à la Synagogue, d’organiser des
offices supplémentaires pour Roch Hachana et Yom Kippour.
Les places sont limitées. Nous vous invitons à adresser au secrétariat de la synagogue les formulaires de réservations des places
que vous avez reçus avant les vacances, ou de vous rendre directement au secrétariat pour les retirer.
Renseignements auprès de Dane, au secrétariat de la synagogue au 01 47 47 78 76 (poste 4)
OFFICES
ROCH HACHANA
KIPPOUR
Office séfarade
Synagogue
Synagogue
Office achkénaze
Centre Communautaire Jérôme Cahen – RDC
Théâtre Le Chézy
Office marocain
Théâtre Le Chézy
Espace Saint-Pierre
Office tunisien
Centre Communautaire Jérôme Cahen – 1er étage Hôtel Mövenpick
Office constantinois
Centre Communautaire Jérôme Cahen – 1er étage
Adresses de nos différents offices :
- Synagogue : 12 rue Ancelle
- Théâtre du Chézy : 4 rue de Chézy
- Espace Saint-Pierre : 121 avenue Achille Peretti
- Hôtel Mövenpick : 58 boulevard Victor Hugo
- Centre Communautaire Jérôme Cahen (C.C.J.C.) : 44 rue Jacques Dulud
Nous vous précisons que, comme chaque année, pour permettre une participation de tous
aux prières, nos officiants vous indiqueront régulièrement les numéros des pages.
Dans un souci de simplicité, nous vous indiquons que pour Kippour nous aurons recours aux
ouvrages suivants :
- A la synagogue et à l’office séfarade de rite marocain : Ma’hzor de Yom Kippour Zakhor
Le Avraham des éditions Colbo.
- A l’office séfarade de rite constantinois : Ma’hzor de Yom Kippour Zakhor Le Avraham
des éditions Beth Hassofer.
- A l’office séfarade de rite tunisien : Ma’hzor Chaaré Ratson Rite séfarade tunisien (qui
contient en un seul ouvrage tout le rituel séfarade de kippour avec les pizmonim spécifiquement tunisiens, ouvrage qui est vendu par la synagogue ACIP de la rue JulienLacroix, 75 rue Julien Lacroix à Belleville (Paris 20e).
- A l’office ashkénaze : Ma’hzor Durlacher.
SOUKOT
Les offices de soukot auront lieu uniquement à la synagogue. Comme chaque année, vous
pourrez acheter un loulav, dès le lendemain de Kippour.
Devant l’affluence des personnes souhaitant manger sous la souka communautaire, nous
sommes contraints de mettre en place un planning de réservations. Ainsi après le kiddouche
communautaire, il y aura 2 services (le soir de 20h30 à 21h30 et de 21h30 à 22h30 – le midi de
12h30 à 14h00 et de 14h00 à 15h30). Les réservations se feront au secrétariat de la synagogue.
Afin de permettre à tous ceux qui travaillent durant h’ol hamoed soukot de manger sous
la souka, des repas sont servis à la synagogue du mercredi 30 septembre au vendredi
2 octobre 2015 entre 12 et 14h.
Prix du repas : 12 €, réservation le jour même à partir de 9h au secrétariat 01 47 47 78 76
18 N°54 • Septembre 2015
10 ans
déjà
Chers amis,
Notre office de Kippour de rite
constantinois va fêter cette année
son 10e anniversaire.
Comme chaque année, nous serons
très heureux d’accueillir les fidèles
au 1er étage du centre communautaire Jérôme Cahen, et, nous l’espérons, les nouveaux nombreux
fidèles qui nous rejoindront.
Avec notre administrateur et
organisateur de cet office Maurice
Sellem, les officiants vous feront
vivre intensément cette journée
singulière empreinte d’une ferveur
particulière.
Au terme de Kippour, vous êtes
conviés à un très beau buffet pour
« casser » le jeûne.
Que vous soyez toutes et tous inscrits dans le Livre de la Vie. Bonne
année 5776 !
Rabbin
Maurice Sellem
Michaël Azoulay Vice-président
de la commission
administrative
Horaires
des offices de la semaine
(sauf jours de fête)
„ Dimanche et jours fériés
Cha’harit 8h00 ‫שחרית‬
Min’ha et Maariv 19h30 ‫מנהח מעריב‬
„ Du Lundi au Vendredi
Cha’harit 7h00 ‫שחרית‬
Min’ha et Maariv 19h30 ‫מנהח מעריב‬
Vendredi soir à 19h
„ Chabbat Samedi Matin
Synagogue à 9h00
2e office au CCJC à 9h00
Cours de Rav Azimov à 12h30 à la
synagogue (1er étage)
Samedi après-midi 1h30 avant la fin
de chabbat
Horaires valables jusqu’au 25 octobre 2015. A partir de cette date :
Min’ha 13h25 ‫ מנהח‬- Maariv 19h30 ‫מעריב‬
Maariv à la fin de Chabbat
Vendredi soir à 18h15
JEUDI 1er OCTOBRE 2015
La section WIZO NEUILLY vous convie à son déjeuner annuel
sous la Souccah, à la Synagogue de Neuilly, 12 rue Ancelle.
Déjeuner – animation surprise
Contact :
Arlette Nebbot : 06 50 64 32 24
Claudine Saal : 06 20 48 87 03
S.A.B Print
VENTE D’ESPACE PUBLICITAIRE
La Régie Publicitaire de Neuilly Paris Ouest recherche
COMMERCIAL(E) EXPÉRIMENTÉ(E)
Contactez : Pascal KARSENTI
Tél. : 06 07 52 93 55 - 01 55 90 58 58 | Mail : [email protected]
N°54 • Septembre 2015 19
NEUILLY PARIS OUEST
ACTUALITÉS
« CE N’EST QU’UN AU REVOIR » :
Soirée en l’honneur de Dane et Maurice
Abourmad
interprétés par Monsieur Adolphe
Attia, ancien Ministre-Officiant de
la synagogue de la rue de la Victoire, venu rendre hommage à l’un
de ses collègues et surtout ami
depuis plus de 40 ans, puisqu’ils
se sont connus à l’époque où
Maurice Abourmad étudiait la
hazanout au Séminaire Israélite
de France à la fin des années 60.
Le Jeudi 2 juillet dernier, la Communauté a tenu à rendre hommage à Dane
et Maurice Abourmad, à l’occasion du
départ en retraite de Dane, notre fidèle
secrétaire, et de son mari Maurice
qui, tout aussi fidèle que son épouse
à l’égard de notre Communauté, a en
effet été notre Ministre-Officiant pendant plus d’une trentaine d’années.
Lors de cette belle soirée, à laquelle assistèrent notamment le Grand Rabbin de
Paris, Michel Gugenheim, le Rabbin
Armand Benhamron, Sofer, le Grand-Rabbin Alexis Blum, le Rabbin Michaël Azoulay ainsi que Philippe Besnainou, Président
de la Commission administrative et plusieurs membres de ladite commission et de
nombreux Fidèles, et où la municipalité fut
représentée par Monsieur François-Xavier
Dupont, conseiller municipal, délégué aux
Relations avec les cultes et les associations
cultuelles, nous eûmes la chance d’assister à un magnifique concert liturgique à la
hauteur du talent de Maurice Abourmad.
Le parcours personnel de Maurice et de
Dane Abourmad fut évoqué en introduction à cette soirée par Jean-Marcel Nataf,
Vice président de la Communauté, rappelant leur enfance respective, les études de
Maurice et les différents postes occupés
avant leur rencontre à Lyon, puis leur
arrivée à Neuilly. Chaque étape de leur
vie était notamment illustrée par des
chants hispano-portugais et ashkénazes
20 N°54 • Septembre 2015
Nous eûmes, ensuite, le privilège d’entendre le Chœur Juif de
France dirigé par Monsieur Hector
Sabo, dont le soliste est le Rabbin et Cantor Raphaël Cohen, accompagné au piano
par Monsieur Pierre Lumbroso, ancien premier prix de piano au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
Des discours en l’honneur de ce couple
mythique de la Communauté furent donnés par le Président Philippe Besnainou,
ainsi que par le Grand Rabbin de Paris
Michel Gugenheim qui évoqua leur rencontre au Séminaire et le travail de Maurice au service des divorces du Consistoire
de Paris, et par notre Rabbin Michael
Azoulay qui parla de sa collaboration
avec Maurice dans la célébration des
offices mais aussi avec Dane qui assura
son secrétariat et assura un rôle central
dans la gestion de son agenda bien rempli.
Plusieurs surprises furent faites à Maurice et Dane, ce qui témoigne de l’amitié que peuvent leur porter nos Fidèles :
Roland Behar lu un poème de sa composition en leur honneur et Marc Nakache,
l’un des chanteurs du groupe « les frères
Nakache », fidèles de notre communauté depuis plusieurs décennies, interpréta avec talent et a capela, la chanson
« Vendredi » consacrée aux prières du
Chabbat.
A l’occasion de cette soirée, Maurice
Abourmad reçut la médaille d’honneur
du travail pour son ancienneté et la qualité de son professionnalisme, étant tour
à tour décoré de la médaille d’argent
(20 ans d’ancienneté), la médaille de
vermeil (30 ans d’ancienneté) et, enfin,
la médaille d’or (35 ans d’ancienneté)
respectivement remis par Jean-Marcel
Nataf, Philippe Besnainou, et Claude
Zenouda, Secrétaire général et Président
d’Honneur de la Communauté.
Lise Leszczynski, membre de la Commission administrative remit à Dane et
Maurice au nom de la Commission et de
la Communauté, des billets d’avion ainsi
qu’un lot de valises pour leur permettre
de réaliser un beau voyage et profiter
pleinement de leur retraite bien méritée.
A l’issue de cette soirée, tout le monde se
retrouva autour de Dane et Maurice au
centre communautaire pour partager
avec eux une coupe de champagne.
Demandez vos Chocolats
et Dragées Cacher
Beth Din de Paris
N°54 • Septembre 2015 21
NEUILLY PARIS OUEST
ACTUALITÉS
Le GAN de Neuilly fait son show !
C’est sur le thème des fêtes juives que
cette année les petits élèves du GAN de
Neuilly nous ont à nouveau offert un
spectacle digne des plus grands artistes !
Les plus petits du Ganone ont réalisé
avec brio une chorégraphie pour célébrer à l’avance le Yom Haatsmaout
pour une classe, et la fête des lumières,
‘Hanouka, pour l’autre classe.
Puis les petits anges de Kippour du Gan 1
nous ont enchantés et ont fait pleurer
d’émotion leurs mamans et mamies...
Le Gan 2 nous a proposé un Roch
Hachana féérique et tout en couleurs !
Enfin, le Gan 3 nous a tous fait danser sur le thème de Pessa’h, avec leurs
tableaux rythmés et pleins d’humour.
Merci aux parents et aux familles pour
leur présence, ainsi que bien évidemment à tous les membres de l’équipe
pédagogique pour leur merveilleux travail, leur implication ... et leur patience
22 N°54 • Septembre 2015
à toute épreuve : Babette, Sarah, Djohanna, Jennifer, Aimée et toutes les
aides-maternelles.
Merci à nos élèves qui nous ont prouvé
encore une fois par leurs efforts et leur
bonne humeur que la transmission de
nos valeurs du judaïsme est un élément
clé et fondateur dans leur vie, ce qui
nous conforte dans notre mission.
Et enfin, un GRAND merci à notre présidente Laure LEVY pour son dévouement
et son implication pour le Gan depuis
de nombreuses années. Nous lui souhaitons le meilleur pour la suite et nous
sommes ravis qu’elle reste à nos côtés
dans le comité pour continuer à nous
guider et à nous accompagner.
Il nous reste quelques places pour la
rentrée de septembre, n’hésitez pas à
contacter la directrice Myriam PIZZO au
09 53 22 65 90.
Le Comité AGENA
Discours Bat Mitzva
Nous reproduisons ici les extraits du discours prononcé par Noémie Turysk le
vendredi 3 juillet 2015 à la synagogue de
la rue Ancelle à l’occasion de sa Bat
Mitsva et portant sur la Paracha BALAK. malédiction. Ce n’est
pas un destin, encore
moins une identité.
Sommes-nous à l’écart
des nations ?
Après ces quelques prières j’aimerais vous
parler de la Paracha de cette semaine qui
porte le nom de Balak, roi de Moab. Le
peuple d’Israël en chemin vers la Terre Promise s’arrêta à la frontière de Moab. Craignant qu’ils n’envahissent son royaume,
les voyant prospérer, Balak chercha
de l’aide, auprès du prophète Bilam. Il
envoya des messagers pour lui demander de maudire le peuple d’Israël, afin de
les éloigner de ses terres, lui promettant
beaucoup de richesses, en cas de succès.
D-ieu s’exprima à travers la bouche de
l’âne de Bilam, et lui ordonna de ne pas
maudire les juifs. Ses trois tentatives de
malédiction se transformèrent ainsi en
bénédictions. Face à son échec, Bilam proposa alors d’envoyer de belles femmes
et du vin pour faire tomber le peuple juif
dans la débauche et l’idolâtrie ce qui provoqua la colère de D-ieu qui punit nos
ancêtres d’une épidémie de peste.
« Nous sommes "am levadad yishkon", le peuple
qui habite seul. » Les juifs
ont-ils toujours été seuls. Cette phrase est
dangereuse, car elle semble impliquer que
nous sommes seuls contre tous, et que
c’est la condition juive. Etre juif c’est être
aimé par D-ieu ; ce n’est pas être détesté,
persécuté voire exterminé comme mes
arrières grands-pères à qui je rends hommage aujourd’hui. Nos ancêtres ont tout
fait pour créer « un royaume de prières
et une nation sainte ». Le mot Kadoch,
« saint », veut dire également mis de côté,
mis à part. Mais il y a une différence profonde entre être à part et être seul. Malgré
les épreuves, nous avons évité la tentation
du repli sur soi, nous écoutons, discutons,
doutons. Etre différent ne doit pas nécessairement dire être seul mais être singulier,
différent à contrecourant, cela fait partie
de la condition juive.
Pour résumer, la pression est mise sur
Bilam pour maudire le peuple d’Israël,
la pression pour faire le mal et faire le
mauvais choix, Bilam est tenté par les
richesses et les honneurs. Mais seul
D-ieu décide de bénir ou de punir, Bilam
lui-même le reconnait :
« Comment maudirais-je celui que D-ieu
n’a point maudit ? Comment menacerais-je quand l’Eternel est sans colère ? »
J’habite loin, loin de toute une partie de
ma famille, qui se trouve à Paris, à Montpellier, en Suisse et aux Etats-Unis, mais je
ne me sens pas seule, j’ai pu préparer ma
Bat Mitsva grâce au Rabbin Nathan de la
communauté de Singapour avec l’aide
du Rabbin de la communauté de Neuilly,
le rabbin Azoulay. Aujourd’hui, dans
mon rôle de Bat Mitsvah nous sommes
ensemble et je suis heureuse d’être entourée par ma famille et mes amis, je prends
officiellement ma place au sein du peuple
juif en tant qu’adulte. Je sais que le peuple
juif n’est pas seul, il continue à prendre sa
place au sein des nations du monde, sans
crainte, comme je le fais aujourd’hui. D’un
âne peut venir la sagesse et d’un prophète
le mal. Ce qui m’amène à un autre thème
important de ma Paracha : FAIRE PREUVE
DE DISCERNEMENT.
Devenir adulte, c’est apprendre à faire
des choix, les bons choix et les assumer avec sagesse et maturité. Je dois
interpréter les choses sans avoir trop de
certitudes.
Puis, il ajoute immédiatement :
« Ce peuple, il vit solitaire, Il ne se
confondra point avec les nations »
(Numbers 23: 8-9)
Que veut dire cette phrase ?
- Rachi explique que cela signifie que les
Juifs sont indestructibles.
- Ibn (Iben) Ezra dit, cela signifie qu’ils ne
s’assimilent pas.
- Ramban dit, cela signifie qu’ils conservent leur propre intégrité.
Cela ne signifie pas qu’ils sont destinés
à être isolés, sans alliés ou sans amis.
Ce n’est pas une bénédiction c’est une
« Si on commence avec
des certitudes on finit avec
des doutes, si on commence avec des doutes on
finit avec des certitudes. »
C’est de Francis Bacon,
mais cette citation est
cachère rassurez-vous.
L’un des thèmes centraux du judaïsme est
le questionnement. Les juifs discutent,
challengent, argumentent. Parfois, ils
le font même avec D-ieu lui-même. J’arrive à une période de ma vie où je vais
être amenée à faire moi aussi face à des
tentations. Je vais devoir faire des choix
sous la pression de mes parents, de mes
amis en ayant le sens du bien et du mal,
contrairement à Bilam. Mes parents et
mon éducation sont là pour me guider.
Faire des choix c’est parfois déplaire et
souvent résister à la pression de ceux
qui vous amènent dans la mauvaise
direction soit par méchanceté, soit par
ignorance ou jalousie. Prendre ma place
parmi le peuple juif c’est aussi prendre
des décisions justes avec ma vision des
choses et mon éducation, avec le sens
des responsabilités donc, il ne me reste
plus qu’à faire une chose, faire le bien
autour de moi.
Aujourd’hui, je deviens Bat Mitsva. Mais
au-delà de la fête, c’est pour moi une
prise de conscience de mon identité
juive, une prise de conscience de mon
adolescence.
Merci à tous ceux qui m’ont aidée à
cette prise de conscience et merci à la
communauté de Neuilly de m’accueillir
dans sa synagogue.
Je voudrais terminer mon discours par
une prière. Cette prière est simple mais
tellement profonde :
« Ossé chalom bimromav, hou yaassé
chalom aleinou ve hal kol Israel ve
imrou amen. »
Je traduis : Que D-ieu fasse régner la
paix dans le monde, sur nous et sur son
peuple Israël amen.
Merci.
N°54 • Septembre 2015 23
NEUILLY PARIS OUEST
ACTUALITÉS
Conférence du Rav Adin Steinsaltz
à Neuilly
La communauté de Neuilly a eu le grand
honneur et le privilège de recevoir le
19 mai dernier le Rav Adin Steinsaltz,
de passage à Paris pour quelques jours,
venu faire une conférence à la synagogue de la rue Ancelle sur le thème de
l’identité juive dans la Bible. En présence
du Rabbin Michaël Azoulay qui assurait
la traduction et de nombreux administrateurs de la communauté, cette conférence a rassemblé de très nombreux
fidèles écoutant avec une grande attention cette sommité du judaïsme mondial.
A une époque où l’accessoire l’emporte
trop souvent sur l’essentiel, ce fut pour
tous les participants un moment exceptionnel qui a permis à chacun de se ressourcer dans les valeurs profondes du
judaïsme et qui restera dans toutes les
mémoires. Rappelons que le Rav Adin
Steinsaltz, né en 1937 à Jérusalem, étudia à l’institut talmudique Loubavitch
de Kfar-Habad et devint un disciple du
Rabbi de Loubavitch. Il étudie les mathé-
matiques, la physique et la chimie à
l’Université hébraïque de Jérusalem. Le
Rav Steinsaltz est mondialement connu
pour son commentaire populaire et sa
traduction des deux Talmud en hébreu
moderne, ensuite traduits en anglais,
espagnol, français et russe. Une œuvre
qui a permis à des millions de personnes
d’accéder à ce patrimoine universel. En
Neuilly à l’honneur aux
élections du B’nai B’rith
France
A l’occasion de l’Assemblée
Générale du B’nai B’rith
France qui s’est tenue le
dimanche 21 juin dernier,
Serge Dahan, fidèle de la
synagogue de Neuilly-Ancelle, a été très largement
réélu Président national
pour un second mandat.
Dans le même temps, Philippe Meyer, vice-Président de la commission administrative de Neuilly-Ancelle et
Président de la Loge Bialik du B’nai B’rith de Neuilly, a été élu vice-Président du
B’nai B’rith France au sein du « ticket » national conduit par Serge Dahan. Le nouveau Bureau national du B’nai B’rith France, composé du « ticket » national et des
vice-Présidents régionaux, engage un mandat de trois ans.
24 N°54 • Septembre 2015
1988, il a reçu le prix d’Israël, la plus haute
décoration israélienne. Il est l’auteur
de nombreux ouvrages, parmi lesquels
« La Hagada » en 2013, l’« Introduction
à la prière » en 2011, l’« Introduction
au Talmud » en 2008 ou « La rose aux
13 pétales – Introduction à la Cabbale
et au judaïsme » en 2002. Citons notamment sa célèbre phrase : « Une société
doit demander, chercher et exiger, que
chaque individu donne quelque chose
de lui-même. De la somme de ses petits
dons, il peut se reconstruire entièrement.
Si chacun d’entre nous allume une bougie de nos âmes, le monde sera rempli de
lumière. »
Action Sociale Ancelle
La commission d’Action Sociale Ancelle a pour objet des visites amicales faites
auprès de personnes isolées voire abandonnées, ou de familles défavorisées.
Nous sommes aujourd’hui 16 bénévoles qui visitons des personnes en demande
Nous pourrions encore être plus nombreux, venez nous rejoindre !
«Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Levitique 19/18
C’est le fil conducteur de nos actions. Il suffit de donner du cœur et un peu de
temps, c’est à la portée de tous.
« Participez aux projets ASA pour l’année 5776 »
1° Bar et Bat Mitzva pour tous les enfants:
Organisons une cérémonie pour 5 garçons et pour 5 filles de familles
défavorisées
Offrons-leur tefillins, talith, sidour, et aidons à l’achat de leur tenue de
fête . Brunch offert à l’enfant, sa famille et ses amis au CCJC
2° Des vacances d’été pour chaque enfant : « Aidez-le à réaliser son rêve »
Contribuons à envoyer des enfants juifs en colonies de
vacances ou en centre aéré, c’est la joie de l’enfant et aussi le
repos de la maman
3° Jeunes étudiants seuls pour Chabat et Fêtes,
Vous connaissez des
jeunes gens seuls le Chabat ou les fêtes,
Vous souhaitez
accueillir des étudiants, faites-vous connaitre
auprès de l’Association
et inscrivez-vous sur la liste de familles d’accueil.
4° Personnes Âgées « Célébrons ensemble les fêtes juives »
Bonjour,
il y a bien
Aidez-nous à identifier les personnes âgées seules de notre
longtemps
É .
Communauté et rendons leur visite lors des fêtes juives.
Bikour Olim au sein des Maisons de retraite, Hôpitaux de Neuilly …
5° Brunch et Conférence en soutien aux Opérations ASA
Le Dimanche 24 Janvier et le Dimanche 22 Mai 2016
Nous savons pouvoir compter sur votre aide et votre participation
Comité des bénévoles de L’Action Sociale Ancelle, ASA :
Georges Amaraggi, Caroline Atlani, Evelyne Saadoun, Natacha Tubiana, Nathalie
Levy, José Zerdoun, Roland Béhar, Laurent Chiche, Yanniv Betito, Jean Jacques
Ghebali, Eva Tordjman, Anne Blum, Sophie Marcus, Patricia Amaraggi, Gad
Serezo, Maurice Sellem et Fabien Dahan
Pour contribuer à ces actions, renseignements ASA :
Manu ALLOUCHE : [email protected] Tel : 01 47 47 78 76
Georges AMARAGGI : [email protected] Tel : 06 17 51 74 19
Caroline ATLANI: [email protected] Tel. 06 71 70 35 10
Le CASIP-COJASOR,
un outil contre l’antisémitisme !
Gabriel VADNAI
Délégué général aux dons et legs
de la Fondation CASIP-COJASOR
Directeur général de 1974 à 2013
Beaucoup d’entre nous constatent avec inquiétude le développement de l’antisémitisme, en France en
particulier et en Europe en général. Que faire ? Le coup de poing dans la rue ? Écrire des courriers aux
journaux ? Des articles sur Facebook (qui ne sont lus que par nos amis) ? Des blogs à la diffusion restreinte ?
Nous ne sommes ni journalistes, ni hommes politiques, ni leaders communautaires. Nos moyens d’action
paraissent très restreints.
Mais s’il y a une chose qui nous rend plus fort, qui est à la portée de chacun d’entre nous et qui irrite au plus
haut point les antisémites, c’est la solidarité, cette solidarité que certains qualifient de « juive » avec mépris,
mais souvent aussi avec crainte et une certaine jalousie.
Sans cette solidarité « juive », il est probable que le judaïsme n’existerait plus. Pensons aux milliers de
persécutions anti-juives dans presque tous les pays du monde, au sort en particulier des plus démunis, qui
n’ont survécu, quand c’était possible, que par l’aide obtenue des plus aisés de leur communauté, ou des
communautés voisines (provisoirement) plus chanceuses.
La solidarité est l’une des armes les plus efficaces contre l’antisémitisme. La Fondation CASIP-COJASOR est
l’outil de cette solidarité depuis plus de deux siècles. Deux siècles d’accueil des victimes de l’antisémitisme
de Russie, de Pologne, des pays communistes ou ex-communistes, des pays arabes, d’Éthiopie, des rescapés
des camps de la mort nazis,
Elle a permis, elle permet aux juifs les plus pauvres de garder la tête haute dans un environnement parfois
hostile, en leur apportant aides, conseils, financements et surtout un sentiment de fraternité, disons-le de
solidarité active.
Cette solidarité nous renforce. Comme l’exprime l’un de nos textes, antérieur au 10e siècle (Tanna devei
Eliyahu rabbah) : “Le peuple d‘Israël est comme un navire. S’il y a un trou dans la coque, on ne peut dire
’’Seule la partie inférieure du bateau va sombrer’’. L’ensemble du bateau est solidaire et le trou doit être
réparé ».
En exprimant notre solidarité, en marquant notre attachement à l’action sociale de la Fondation
CASIP-COJASOR, qui aide 20 000 personnes et gère 28 services sociaux et établissements d’accueils
pour personnes âgées, handicapées, sans domicile, nous contribuons de manière active à la vitalité du
judaïsme, nous luttons efficacement contre l’antisémitisme qui tente de nous détruire.
DEVENEZ MEMBRE
centre communautaire &
saison
FICHE D’INSCRIPTION
2015-2016
NOM
5776
PRÉNOM
ADRESSE
CODE POSTAL
VILLE
TEL
E-MAIL
pour recevoir la newsletter
et les infos du centre
ATELIER(S) / COURS souhaité(s)
RÈGLEMENT cotisation
chèques à l’ordre de CINA
DATE NAISSANCE
FOURNIR UNE PHOTO D'IDENTITÉ POUR VOTRE CARTE
par courrier ou par mail [email protected]
Cotisation Individuelle :
Cotisation Famille (4 pers.) :
Cotisation de Soutien :
Cotisation de Bienfaiteur :
Cotisation Couple :
ou CCJC + AMEN
70 euros
210 euros
250 euros
500 euros
140 euros
120 euros
> après déduction fiscale : 23,80 €
> après déduction fiscale : 71,40 €
> après déduction fiscale : 165,00 €
> après déduction fiscale : 330,00 €
> après déduction fiscale : 40,80 €
Cotisation assimilée à un don déductible des impôts à 66%.
Un reçu CERFA vous sera délivré avec votre carte de membre.
Cotisation 5776, valable de septembre 2015 à septembre 2016.
> Directrice : Lise Benkemoun
du lundi au jeudi de 9h30 à 18h30
Téléphone : 09 54 38 37 92 ou 06 43 72 64 25
Bureau situé au rez-de-chaussée du CCJC
E-mail : [email protected]
> Coordination : Emmanuelle Allouche
lundi, mardi et jeudi de 9h00 à 16h00
mercredi de 9h00 à 12h00, vendredi de 9h00 à 12h30
Téléphone : 01 47 47 78 76 poste 6 - Fax : 01 47 47 54 79
Bureau situé au 1er étage de la synagogue
E-mail : [email protected]
du Centre Jérôme Cahen
culturel de Neuilly-Ancelle
> Accédez aux 20 ATELIERS ET COURS
> Bénéficiez de tarifs préférentiels pour les ÉVÉNEMENTS
> Accédez aux MANIFESTATIONS « membres »
Vous pouvez aussi adhérer en ligne sur le site :
CARTE DE MEMBRE
BIENFAÎTEUR
CARTE DE MEMBRE
www.ccjc-neuilly.com
votre
photo
2015/2016
57 76
2015/2016
NOM
57 76
PRÉNOM
PRÉNOM
#
#
> Direction des réceptions : Moché Taïeb
Téléphone : 01 47 47 78 76 poste 7 ou 06 60 45 90 95
E-mail : [email protected]
NOM
www.ccjc-neuilly.com
Ateliers et Cours :
Pour toutes ces activités, en dehors du prix des cours, l'adhésion au CCJC (70 €/an) est obligatoire.
Loisirs/Culture
BRIDGE CLUB NEUILLY JÉRÔME CAHEN
> Mardi et jeudi de 13h30 à 18h00 : Rondes de France.
Inscriptions : Henry SALAMA 06 86 96 38 77.
COURS DE BRIDGE > DÉBUTANTS 1 le lundi de 10h00 à 12h00. DÉBUTANTS 2
le mardi de 10h00 à 12h00. PERFECTIONNEMENT 1 le jeudi de 10h00 à 12h00.
Contact : Henry Salama 06 86 96 38 77.
CHORALE Robert et Suzanne MEYERS
> Mercredi à 19h30. Contact : Denise BAUER 06 07 45 64 12.
OULPAN HÉBREU > 8 niveaux de DÉBUTANTS à PRESSE ET LITTÉRATURE, cours en journée
et en soirée. Contact : secrétariat 01 47 47 78 76 poste 6.
THÉÂTRE > Le jeudi de 18h30 à 21h00.
Contact : Ruth USCALOVSKY SALAMA 06 74 80 55 28.
ESPAGNOL > Jeudi de 15h00 à 17h00. Contact : Louisa 06 14 90 81 85.
MÉDITATION JUIVE > le premier mardi de chaque mois à 20h00.
Contact : Mira 06 01 76 56 07.
Sports
KRAV MAGA > Adultes : Mercredi à 19h30. Jeunes : mercredi à 18h15.
Contact : Patrick 06 37 91 47 91.
ZUMBA > Adultes : jeudi de 20h00 à 21h00. Contact : Erika 06 18 54 74 10.
Juniors : Lundi de 19h00 à 20h00.
SEPT. 2014
ASPO Foot > Dimanche. Contact : Freddy ATLANI 06 16 24 44 44.
DANSE JAZZ AMERICAIN > Adultes : mardi de 12h30 à 13h30 et jeudi de 19h00 à
20h00. Enfants : mardi de 17h00 à 18h00.
Contact : Sofia PELLAS 06 66 09 19 69.
COURS DE GYM-FITNESS > Mercredi de 9h00 à 10h00. Contact : Cathy 06 81 04 37 07.
STRECHING-RELAXATION > Mercredi de 10h00 à 11h00.
Contact : Cathy 06 81 04 37 07.
NEUILLY PARIS OUEST
CCJC
« LE CLUB »
C’est avec un immense plaisir que nous vous annonçons le programme de la rentrée 2015/2016.
Tous les premiers mardis après-midi de chaque mois, participez à une sortie culturelle animée par des guides professionnels. L’occasion de (re)découvrir Paris et ses
Passages Couverts, les lieux de prédilection des écrivains, ses balades culinaires, le
tout, souvent en lien avec le judaïsme.
Tous les troisièmes mardis du mois, rendez-vous au Centre Communautaire pour un café
ou un thé gourmand en présence de conférenciers, pour débattre sur des sujets d’actualités. D’autres animations telles que des cours de cuisine sont également proposées.
Enfin, une journée entière est prévue à Troyes, ville du grand talmudiste RACHI, ainsi
qu’un voyage de 4 jours courant mai 2016 en Andalousie, sur les traces de Maïmonide et de l’âge d’or espagnol où les trois cultures juives, musulmanes et chrétiennes
vivaient ensemble en harmonie.
Nous sommes impatients, Nadine et moi-même, de vous accueillir pour ces moments
de pur bonheur.
À très bientôt !
Cathy Rouach et Nadine Benhamou
Nombre de places limitées. Nous vous conseillons de réserver dès à présent.
BIBLE À NEUILLY VOUS INFORME
Responsabilité de l’homme face à la Création et aux enjeux climatiques :
une quinzaine culturelle de Bible à Neuilly du 15 au 29 novembre 2015
Comment contribuer de façon spécifique à la réflexion et à la mobilisation en cours de notre société face aux graves et urgents problèmes
d’environnement et de dérèglement climatiques ?
A quelques jours de la Conférence de Paris sur le climat, du 15 au 29 novembre 2015, Bible à Neuilly – trait d’union entre les communautés
chrétiennes et juive de Neuilly – a fait le choix d’interpeller nos contemporains sur la responsabilité de l’homme dans la gestion et la sauvegarde de la Création, avec un objectif de justice, de fraternité et de paix, en s’inspirant de la Bible.
Faisant appel tour à tour à toutes les générations selon des modes et des langages adaptés, l’association proposera :
- Le dimanche 15 novembre à 15 h (Espace St Pierre) : un après-midi de contes bibliques et ateliers pédagogiques pour les enfants.
- Le lundi 16 novembre à 20 h (Le Village) : un ciné-débat sur le film « Le sel de la terre » de Wim Wenders, avec la participation au débat de
Xavier de Bayser, auteur de l’effet papillon.
- Le mercredi 18 novembre à 20 h (Espace St Pierre), une interview, filmée par des lycéens, de Martin Kopp, 27 ans, expert en urgence et
justice climatiques auprès de la Fédération luthérienne mondiale.
- Les jeudis 19 et 26 novembre à 12 h 30 ou 18 h (au « 167 » av. Charles de Gaulle) : 2 cafés-Bible proposant, l’un, une vision juive et, l’autre,
une vision chrétienne de la Création.
- Le mardi 24 novembre à 19 h 30 (au « 167 » av. Charles de Gaulle) : grande soirée « La Création, qu’est-ce pour moi ? » avec lecture de
textes par des comédiens ; table-ronde avec la participation de G. Bencheikh, M. Camdessus, Pasteur F. Clavairoly, Rabbin M.A. Ouaknin ;
concert avec l’Ensemble vocal Crescendo.
- Le dimanche 29 novembre de 14 h à 19 h : « Laudato si : un appel à une nouvelle civilisation ? », lecture intégrale par des comédiens de
l’encyclique du pape François sur l’environnement suivie d’une table-ronde avec des invités de toutes les cultures.
Pour en savoir plus : www.bibleaneuilly.com
32 N°54 • Septembre 2015
Le Club
LE CLUB
PR OG RA M M E 20 15
oc to br e - dé ce m br e
Mardi 6 octobre
SORTIE
Mardi 20 octobre
au CCJC
Visite des Passages couverts.
Parcours commenté du palais Royal aux
Grands Boulevards. Un voyage à travers
les XVIIème et XIXème siècles.
Conférence: Pirates et espions juifs :
la vengeance des Sépharades, suivie
d'un goûter avec gâteaux orientaux.
Mardi 3 novembre
SORTIE
Paris des écrivains. Découverte des
lieux de prédilection des écrivains
et de leurs personnages.
Mardi 17 novembre
au CCJC
Conférence sur le climat et l'écologie,
en partenariat avec Bible à Neuilly.
Mardi 1er décembre
au CCJC
Centre Jerôme Cahen
CCJC
Apprenez à faire les beignets de
Hanouka avec Mme Taïeb !
Mardi 8 décembre
SORTIE
Balade culinaire : pour le plaisir des
yeux et des papilles. Découvrir la
diversité des vins cachers, du chocolat
et des pâtisseries.
PAF des sorties, 12 €, le rendez-vous a toujours lieu à 13h30
au métro Les Sablons 105 av. Charles de Gaule en face de La Civette
Activités au CCJC à 14h30 > participation : 5 €
Places limitées. Réservations obligatoires : 01 47 47 78 76 poste 6
NEUILLY PARIS OUEST
LE COIN DE LA HALACHA
L’interruption volontaire de grossesse
et l’interruption médicale de grossesse
L
a doxa affirme péremptoirement que le judaïsme proscrit
l’avortement, faisant injure à une tradition caractérisée par
le sens de la nuance.
La seule interruption de grossesse mentionnée dans la Torah
(le Pentateuque) est accidentelle. Elle est provoquée par une
rixe entre deux hommes, l’un d’eux frappant involontairement
une femme enceinte, occasionnant de ce fait la perte de son
fœtus (Exode XXI, 22-23).
Se posent alors des questions de responsabilité et d’indemnisation du préjudice. Il en résulte que la Torah ne traite pas de
l’interdit de l’interruption volontaire de grossesse.
Le texte principiel qui énonce que la vie de la mère prime sur
celle du fœtus, restreignant par conséquent le droit à l’avortement au cas où ce dernier met en péril la vie de sa gestatrice,
est d’origine talmudique.
« Si une femme rencontre des difficultés lors de son accouchement (au point que l’on craigne pour sa vie), on démembrera
le fœtus qui se trouve dans son utérus, et on l’extraira membre
par membre, car sa vie (celle de la parturiente) passe avant la
sienne. (En revanche) Si la majeure partie de son corps est sortie (c’est-à-dire, sa tête), on n’y touche pas (on ne l’avorte pas
afin de sauver la vie de sa mère), car on ne donne pas priorité
à une vie (celle de la parturiente) sur une autre»1.
Toutes les opinions des docteurs de la loi s’accordent sur ce
principe. La majorité des décisionnaires autorise l’avortement
même si la mise en danger de la mère provient d’une pathologie non liée à la grossesse. En revanche, les avis divergent
quant à la source (rabbinique ou mosaïque, une plus grande
sévérité étant alors préconisée) de la prohibition de l’interruption de grossesse, de sa gravité et de sa justification. Citons
quelques unes de ces justifications, la plupart d’entre elles
étant sujettes à débat dans la littérature rabbinique :
• Le Zohar prétend que l’avortement s’apparente à une
destruction de l’œuvre divine et de son art2.
• L’interruption de grossesse constituerait une blessure infligée à la mère. En droit hébraïque, comme en éthique, le
consentement d’un individu n’est pas toujours suffisant pour
légitimer un acte portant atteinte à son intégrité physique.
• La mise en œuvre de l’IVG constituerait une mise en danger de la vie de la gestatrice. Or, le judaïsme proscrit les
conduites à risque, au motif que l’être humain n’est pas
« propriétaire » de sa vie. Raison réfutée par la sécurité qui
prévaut désormais grâce aux progrès de la médecine.
• Avorter serait assimilé à un meurtre. Le fœtus serait ainsi
considéré comme une personne humaine à part entière, et
non comme une partie intégrante du corps de sa mère, pour
reprendre l’expression de ceux qui lui dénient cette qualité.
Eternelle question du statut de l’embryon, ni chose ni personne ou un peu des deux. Ici, il convient de préciser que si
la qualification pénale de meurtre est très contestée lorsque
34 N°54 • Septembre 2015
l’auteur de l’avortement est juif, il y a unanimité pour retenir
cette qualification lorsque c’est un non juif qui le pratique, en
vertu de la législation dite noachide3, plus rigoureuse. L’auteur
est alors passible de la peine capitale, excepté si l’embryon4
est âgé de moins de quarante jours ou si la vie de la femme est
mise en danger par la grossesse ou l’accouchement. La peine
de mort est déduite par le Talmud (de Babylone, traité Sanhédrin, page 72, folio b) d’une interprétation du verset suivant :
« Celui qui verse le sang de l’homme, par l’homme son sang
sera versé ; car l’homme a été fait à l’image de Dieu. » (Genèse
9, 6). Cette défense du meurtre adressée par Dieu à Noé et à
ses descendants, vise également, selon le Talmud, l’avortement car la préposition par, beit en hébreu, signifie également
dans. Ce qui nous donne : « Celui qui verse le sang de l’homme
dans l’homme » (l’homme à l’intérieur de l’homme étant le
fœtus) ; son sang sera versé » (il sera mis à mort)5. • L’avortement est négation de l’accomplissement du commandement de procréer.
Deux raisons essentielles sont invoquées pour justifier la priorité donnée à la vie de la mère sur celle du fœtus :
• Le fœtus ne saurait être considéré comme une personne
humaine tant qu’il n’est pas né. En droit français, l’embryon
et le fœtus in utéro, c’est-à-dire, en gestation dans l’utérus
de sa mère, ne sont pas considérés comme des personnes
juridiques. En revanche, l’embryon in vitro, c’est-à-dire créé
et se développant en dehors du corps de la femme, fait l’objet d’un dispositif de protection depuis les lois dites de bioéthique de 1994. Le CCNE le qualifie de « personne humaine
potentielle » ou d’ « être humain en devenir ». Ce qui aboutit
à une situation paradoxale : la « vie » d’un embryon in vitro,
qui, sans transfert dans un utérus ne sera jamais amené à
naître, se voit mieux protégée que celle d’un embryon in
utéro, dont la gestation annonce une naissance probable
pouvant être contrariée par la volonté de celle qui le porte.
• Le fœtus a le statut de rodef (« poursuivant ») vis-à-vis de sa
mère. Rodef appartient aux circonstances dans lesquelles il
est permis, en droit hébraïque, de tuer. Il s’agit d’empêcher une
personne en poursuivant une autre de la tuer ou d’accomplir
sur elle un crime sexuel. Il ne doit pas y avoir d’autre solution pour neutraliser le poursuivant que de le tuer. Ce concept
de rodef est également invoqué pour autoriser la réduction
embryonnaire (qui ne menace pas la vie de la mère) lorsqu’un
ou plusieurs fœtus compromettent la vie des autres.
La sauvegarde de la vie de la mère étant a priori le seul critère
retenu pour autoriser une interruption de grossesse, deux questions liées doivent être abordées :
Faut-il opter pour une conception restreinte ou pour une définition élargie, incluant la santé mentale (affectée par la grossesse), de la vie de la gestatrice ?
Qu’en est-il du cas d’un fœtus souffrant d’une grave malformation ou d’une maladie génétique « grave et incurable »,
pour reprendre la terminologie appliquée au diagnostic préimplantatoire ?
Ces deux questions sont âprement discutées par les décisionnaires. La première ne l’est pas moins entre les psychiatres.
Concernant la seconde, certaines pathologies d’une extrême
gravité font pencher certains décisionnaires du côté permissif même à un stade avancé de la gestation : maladie de TaySachs, trisomie 21, anencéphalie.
Ces docteurs de la loi se fondent sur la nature rabbinique de l’interdit de l’avortement et sur la prise en compte de la santé mentale des parents.
Pour les tenants de la source biblique de cet interdit, rien ne
saurait justifier sa transgression, toute vie ayant valeur infinie,
quelle que soit sa qualité ou sa durée probable.
Les décisionnaires sont également interrogés sur des problématiques telles que l’avortement d’un enfant conçu lors d’une relation extra-conjugale, sa naissance menaçant la pérennité du
couple, ou hors mariage, pour préserver l’honneur de la famille.
Enfin, le Talmud affirmant qu’un fœtus n’est formé qu’après
quarante jours, si un avortement doit être pratiqué, il est toujours préférable qu’il le soit dans ce délai.
En droit hébraïque, les embryons congelés surnuméraires6,
dans la mesure où, en l’absence de transfert, ils ne peuvent
naître, peuvent être détruits ou utilisés à des fins de recherche.
Pour des raisons de clarté, nous n’avons pas donné toutes les
références bibliographiques, pour l’essentiel des responsa, qui
ont nourri cet exposé. Les lecteurs qui souhaiteraient en prendre
connaissance peuvent consulter l’excellente Encyclopedia of
jewish medical ethics, volume II, entrée « Abortion » (Happalah,
en hébreu). Cette encyclopédie du docteur (spécialisé en neurologie pédiatrique à l’hôpital Shaare Zedek de Jérusalem) et rabbin Avraham Steinberg, publiée à Jérusalem en 1991, comporte
sept volumes. L’original est en hébreu et une version anglaise
comporte trois volumes.
Rabbin Michaël Azoulay
Voir Michnah Ohalot, chapitre 7, michnah 6, et son développement dans
le traité talmudique Sanhédrin, page 72, folio b.
2
Zohar sur Exode, page 3, folio b.
3
Les lois noachides, qui s’imposent à toute l’humanité issue d’un ancêtre
commun en la personne de Noé, forment une sorte de code moral universel. On y trouve, par exemple, les interdictions du meurtre, du vol, de
l’adultère et de l’inceste.
4
Le terme « embryon » provient du grec ancien, et désigne un organisme en développement, depuis la première division de l’œuf ou zygote,
jusqu’au stade où les principaux organes sont formés. Le fœtus succède
à l’embryon. La Bible emploie plusieurs termes pour désigner l’embryon,
tandis que la littérature rabbinique leur préfère celui de ‘Oubar, littéralement le « passant », évoquant le passage de l’être vivant sur terre.
5
Chez les Témoins de Jéhovah, ce verset fonde l’interdiction des transfusions
sanguines : « Celui qui verse le sang de l’homme dans l’homme (transfusion
sanguine), son sang sera versé (est passible de la peine capitale) ». L’absence
de ponctuation dans le texte biblique rend possible ces différentes lectures.
6
Embryons conçus lors d’une fécondation in vitro, dont la culture ne peut
pas excéder plus de six jours, dans le cadre d’une AMP.
1
N°54 • Septembre 2015 35
NEUILLY PARIS OUEST
LES COMPTES DE LA COMMUNAUTÉ
Rapport financier 2014 - ACIP Neuilly Ancelle
Nous reprenons l’usage de vous présenter les comptes de
l’année écoulée de notre communauté.
Ceux-ci nous sont communiqués par les services du Consistoire
de Paris et concernent uniquement les activités cultuelles ; la
tâche qui incombe à notre Commission administrative est de
veiller à leur équilibre en optimisant les recettes et en contrôlant les dépenses, tout en assurant la meilleure qualité des
services de la Synagogue, et sa convivialité.
A cet égard, il convient de souligner au premier chef la grande
disponibilité et le dévouement de tous les permanents autour
du Rabbin Michaël Azoulay et de Moché Taïeb.
Les comptes de la Synagogue pour l’année 2014 font apparaître un excédent de 112 000 € contre 155 000 € pour l’année
précédente.
variation variation
(€)
(%)
1 047 993 1 184 963 -136 970
-11,6 %
935 430 1 029 078 -93 648
-9,1 %
112 563 155 885
-43 322
-27,8 %
2014
Recettes
Dépenses
Excédent
2013
RECETTES
En 2014, les recettes se sont établies à 1 048 000 €, en baisse
de presque 12 % par rapport à l’année précédente. Cependant,
si l’on considère la collecte ISF qui est affectée à notre communauté par l’intermédiaire de la Fondation du Patrimoine Juif,
la baisse des recettes récurrentes n’est que de 8 %.
Comme on le constate dans le tableau ci-dessous, cette baisse
a porté essentiellement sur les dons. En réalité, il y a eu un net
transfert de la collecte : la baisse des dons usuels (déductibles
de l’IR) a été en grande partie mais pas totalement compensée
par l’accroissement de la collecte de l’ISF, qui s’est élevée en
2014 à 140 000 €, en hausse de 66 %.
Détail recettes
Offrandes et dons (1)
Ventes de places
Mariages
Cotisations ACIP
Autres
TOTAL
(1) dont ISF
Recettes hors ISF
ISF mis en réserve
2014
2013
590 215 715 850
308 268 305 716
82 062
81 749
54 432
66 548
13 016
15 100
1 047 993 1 184 963
40 000
84 320
1 007 993 1 100 643
100 365
variation variation
(€)
(%)
-125 635
-17,6 %
2 552
0,8 %
313
0,4 %
-12 116
-18,2 %
-2 084
-13,8 %
-136 970
-11,6 %
-44 320
-92 650
-8,4 %
Sur cette collecte, un montant de 100 000 € a été affecté aux
travaux ou mis en réserve.
L’augmentation du produit des ventes de places pour les offices
de Tichri est modérée, les cinq offices que nous organisons faisant
tous le plein, et le prix de base des places n’ayant pas augmenté.
36 N°54 • Septembre 2015
Le poste Cotisations ACIP enregistre le reversement à notre communauté des cotisations au Consistoire de membres se réclamant de Neuilly ; sa baisse n’est pas en ligne avec l’accroissement du nombre de fidèles. N’oubliez donc pas de cotiser chaque
année, en indiquant votre communauté d’appartenance.
DEPENSES
Les dépenses s’établissent au total à 935 000 € et sont en diminution de 9 %.
Détail dépenses
2014
Frais de personnel direct
Charges indirectes
consistoriales
Entretien des locaux
Chauffage, électricité,
eau, gaz
Frais de poste, télécom
et adm.
Locations diverses
Animation communautaire
Mariages (fleurs
et choristes)
Soutien communautaire
Autres dépenses
TOTAL
292 481
variation variation
(€)
(%)
377 554
-85 073
-22,5 %
2013
75 966
82 872
-6 906
-8,3 %
53 667
60 523
-6 856
-11,3 %
26 649
25 693
956
3,7 %
22 297
42 057
-19 760
-47,0 %
168 695
117 562
154 621
147 476
14 074
-29 914
9,1 %
-20,3 %
31 388
43 396
-12 008
-27,7 %
105 158
49 200
41 587
45 686
935 450 1 029 078
55 958
-4 099
-93 628
113,7 %
-9,0 %
-9,1 %
La baisse des frais de personnel n’est pas significative car elle
résulte notamment d’une charge exceptionnelle supportée en 2013.
Viennent ensuite un certain nombre de charges fixes pour assurer
la bonne marche de la synagogue ; comme vous le constatez, la
plupart des postes sont en baisse du fait d’une recherche d’économies : par exemple, les frais postaux ont baissé en raison de l’envoi
de mailings en moins grand nombre. A partir de septembre, les
frais de la maison d’études AMEN ont été réduits grâce au recours
à des intervenants désormais majoritairement bénévoles…
Le poste Locations diverses comprend la location des salles
supplémentaires pour les offices de Tichri, la location des
locaux annexes du 11 rue Ancelle, ainsi que celle des salles
du centre communautaire pour la tenue du second office de
Chabat, et pour les kiddouchim communautaires.
Le poste Animation communautaire enregistre les dépenses liées
aux kiddouchim, aux repas communautaires et aux chabat à
thème. Ceux-ci ont été considérablement moins nombreux en
2014 : seuls ont été organisés le chabat Yitro et le chabat mondial
en fin d’année, ainsi que la fête de Sim’hat Torah. Accessoirement
cela explique aussi en partie la baisse des recettes, les contributions des fidèles à ces chabat ayant été moins importantes.
Le poste Soutien communautaire enregistre quant à lui les
diverses subventions versées : à la Tsédaka, au Centre communautaire Jérôme Cahen, aux E.E.I.F, etc. Son augmentation
est imputable à la prise en charge par la Communauté des
loyers 2013 et 2014 du Gan de Neuilly pour les locaux de la rue
Jacques Dulud, à la suite du contrôle fiscal du Centre communautaire intervenu en 2013.
TRAVAUX
Les travaux réalisés en 2014 grâce à la collecte de l’ISF via la
Fondation du Patrimoine ont été immobilisés et ne figurent
pas dans le tableau ci-dessus : ceux-ci ont porté sur la réfection de tous les vitraux de la Synagogue et la création d’une
rosace au plafond, ainsi que le remplacement de la plupart
des fenêtres donnant sur la rue.
Des travaux important sont prévus en 2015, dont notamment
l’installation de la climatisation, la réfection des peintures et
diverses dépenses de mise à niveau en matière de sécurité ;
d’ores et déjà le financement de ces travaux est assuré grâce à
la très bonne collecte de la campagne ISF 2015.
PERSPECTIVES
Tous ces chiffres et ces informations ne doivent pas nous faire
oublier l’actuel climat auquel nos communautés doivent faire
face. A la suite des actes antisémites commis à l’été 2014, il a
été décidé de faire appel à une société de sécurité extérieure
en fin d’année 2014. Si le coût de cette protection a modérément pesé sur les comptes 2014, il n’en sera pas de même en
2015, qui devrait voir, de ce fait, notre excédent amputé des
trois quarts.
Par ailleurs, nous avons la volonté de contribuer à la solidarité consistoriale, pour maintenir en vie des communautés
moins favorisées.
La croissance numérique de notre communauté du fait des
mouvements démographiques vers l’ouest parisien nous rend
confiant quant à l’avenir. Cependant, et c’est là notre principal
challenge, la saturation progressive de nos lieux de culte nous
obligera tôt ou tard à imaginer de nouvelles solutions.
La maîtrise de nos budgets, votre générosité qui n’a jamais
failli, et votre confiance nous seront nécessaires pour assumer
ces futures échéances.
Les comptes du Centre communautaire vous seront présentés
dans le prochain numéro du journal.
Jean-Jacques Elkaim
Trésorier
Librairie
Papeterie
Boutique
102, av. Achille Peretti
NEUILLY s/ SEINE
Tél. 01 47 47 71 00
[email protected]
N°54 • Septembre 2015 37
NEUILLY PARIS OUEST
RELATIONS JUDÉO-CHRÉTIENNES
L’Amitié Judéo-Chrétienne de France
(AJCF) : une belle Association
Prix de l’Amitié Judéo-Chrétienne - Jeudi 15 octobre 2015
L
dans un contexte d’in’Amitié Judéo-Chréquiétudes
communes.
tienne de France dont
Rien n’est plus dangereux
Jules Isaac, le grand
que de penser que le comrabbin Kaplan et Edmond
bat est fini.
Fleg furent parmi les
Chaque année l’AJCF, précréateurs en 1948, a joué
sidée actuellement par
un rôle essentiel dans le
Mme Jacqueline Cuche,
renforcement des liens
remet un prix prestigieux
entre chrétiens et juifs,
Dr Richard Prasquier
à une personnalité qui a
au décours d’une guerre
œuvré pour promouvoir
qui avait vu l’exterminale dialogue entre juifs et chrétiens. Pour
tion de la moitié des juifs d’Europe, vicl’année 2015, elle a choisi à l’unanimité
times d’une haine qui prenait ses racines
le Dr Richard Prasquier, ancien président
anciennes dans un antijudaïsme d’origine
du CRIF, président du Keren Hayessod
religieuse qui faisait fi des proximités histoFrance, membre du Conseil International
riques et spirituelles entre juifs et chrétiens.
d’Auschwitz et vice-président de la FonL’Amitié Judéo-Chrétienne a joué un
dation pour la Mémoire de la Shoah… et
grand rôle dans la réflexion qui a conduit
membre de notre communauté.
à Vatican II et au nouveau regard de la
Le Prix lui sera remis le jeudi 15 octobre
chrétienté par rapport à ses racines juives.
2015 à 18 h 30 dans le grand auditorium
L’AJCF par le travail de ses fédérations et
du Collège des Bernardins, 20 rue de
par sa remarquable revue (Sens) continue
Poissy 75005 Paris.
d’être à la pointe de la réflexion spirituelle,
Le père Patrick Desbois, le père Charles,
théologique et historique dans le domaine
Abbé d’Abu Gosh, (Israël) Mme Dassa
judéo-chrétien, où la vigilance et le milide la Commission des relations avec
tantisme sont plus que jamais nécessaires
les chrétiens au CRIF, ainsi que le rabbin
Michaël Azoulay interviendront au cours
de cette cérémonie à laquelle participeront de nombreuses personnalités, et
où sera évoqué le travail déjà ancien de
Richard Prasquier avec le monde chrétien dont témoigne entres autres le récent
Mémorial érigé à Abu Gosh en souvenir
du Cardinal Lustiger.
Lise Leszczynski
Réservations et inscriptions au
01 45 22 12 38 (mardi et jeudi
de 14h à 18h)
Par mail : [email protected]
Jeudi 5 novembre à 18h30 : Soirée
inter-religieuse de l’AJCF : Nous recevrons dans nos locaux la Présidente de
l’association Écriture et Spiritualité, Mme
Karima Berger, ainsi que la philosophe
Catherine Chalier, autour d’une soirée
consacrée à la figure d’Etty Hillesum,
déportée qui a tenu son journal intime et
écrit des lettres depuis les camps.
« Nous ne devons pas être accueillis en tant
que juifs et rejetés en tant que sionistes »
Par Richard Prasquier
Nous publions ici une interview que le Dr Richard Prasquier – nouveau Lauréat du
prix des amitiés judéo-chrétiennes - a bien voulu nous accorder, et où il revient sur
l’état des relations judéo-chrétiennes en France, sur l’importance qu’elles revêtent
dans la France d’aujourd’hui et en particulier pour la communauté juive.
Neuilly-Paris-Ouest : Où en sont aujourd’hui les relations judéo-chrétiennes
en France et plus largement dans le
monde ?
Richard Prasquier : Le 28 octobre 1965,
il y a exactement cinquante ans, fut promulguée par Paul VI l’encyclique Nostra
Aetate. Les historiens soulignent qu’il
38 N°54 • Septembre 2015
s’agissait de la dernière session du Concile
de Vatican II, et que ce retard témoignait
de considérables résistances, accentuées
par les pressions politiques des pays
arabes, relayées elles-mêmes par les
représentants de leurs minorités chrétiennes. La haine anti-israélienne s’exerçait déjà à instrumentaliser des canaux
(religieux puis bientôt idéologiques) qui
n’avaient rien à voir en eux-mêmes avec
le conflit israélo-arabe (personne ne parlait alors de conflit israélo-palestinien).
Ces difficultés à produire une déclaration spécifique sur les Juifs (en fait, elle
est rattachée à un texte général sur les
religions…) la rendent d’autant plus précieuse, et d’autant plus remarquable le
fait que les orientations mises en avant,
qui paraissaient surprenantes pour une
majorité de catholiques de l’époque, sont
aujourd’hui largement partagées, hormis une frange intégriste très minoritaire.
Parmi ces orientations, une idée force,
reprise de Paul, que les Juifs « restent
chers à Dieu » et qu’ils ne sont pas exclus
de l’espérance eschatologique. L’Alliance
faite avec eux n’est donc nullement périmée, la synagogue n’a plus les yeux bandés et les Juifs sont « les frères aînés »,
suivant une formule qu’affectionnait
Jean Paul II. Il s’agit d’un tournant dans
l’histoire de l’Eglise. La haine anti-juive
est incompatible avec le véritable christianisme : ce sont des siècles d’enseignement du mépris (pour reprendre la
puissante expression de Jules Isaac) qui
furent désormais invalidés.
Le travail de rapprochement entre Juifs et
chrétiens, avait commencé, même minoritaire, avant la déclaration Nostra Aetate.
Ce n’est pas le lieu d’en faire l’histoire.
Mais il faut au moins, pour la France, citer
les figures de Charles Peguy et Jacques
Maritain. Bien sûr, l’extermination des
Juifs, la responsabilité du christianisme
dans l’émergence de l’antisémitisme
prêt à poser
moderne, y compris dans sa forme raciste
antichrétienne la plus bestiale, ont joué
un rôle majeur, d’autant que nombreux
avaient été parmi les Justes des Nations
ceux qui l’ont fait en lien avec leur engagement chrétien.
La conférence de Seelisberg de 1947, organisée par l’ICCJ (International Conference
of Christian and Jews) avait développé
ces graves questions. Elle fut suivie de la
création de l’Amitié Judéo Chrétienne de
France, (AJCF) à laquelle ont contribué
du côté juif des hommes comme Jules
Isaac, le grand rabbin Kaplan ou Edmond
Fleg. L’AJCF, fédération d’associations, est
aujourd’hui présidée par Mme Jacqueline
Cuche, qui a succédé à Mme le Pasteur
Florence Taubmann. Elle publie Sens, une
remarquable revue mensuelle qui joue
un rôle de référence dans le domaine des
relations judéo-chrétiennes.
La France a été en pointe en ces
domaines. En 1973, le texte exemplaire
du Comité épiscopal français pour les
relations avec le judaïsme avait joué
un rôle précurseur. On connait mieux
coussins sur mesure
-20%
collection de peinture
canapés convertibles
rideaux sur-mesure
la déclaration (1997) dite de repentance
de l’Eglise de France dont le cardinal
Lustiger fut l’initiateur: même si ce texte
fort, historique et non théologique, a
suscité quelques réserves au sein de
l’épiscopat, le questionnement sur la
Shoah et sur les lâchetés humaines
et institutionnelles de cette période a
pénétré l’Eglise de France. Il faut souligner le rôle des dignitaires de cette
Eglise, comme le cardinal Decourtray
et ses successeurs à la tête de la Conférence Episcopale, ainsi que celui des responsables des relations avec les Juifs: le
père Dupuy, récemment disparu, le père
Dujardin, le père Desbois…
Des relations de grande proximité se sont
banalisées entre Juifs et chrétiens, catholiques (par exemple dans l’enceinte des
Bernardins), protestants (qui ne connait le
rôle de ceux-ci dans le sauvetage de Juifs
en France pendant la guerre ?), et aussi
orthodoxes (un bel office de Chabbat a
récemment réuni Juifs et orthodoxes dans
le Centre communautaire de Neuilly).
u u u
voilages
sur toute la sélection
blanc estival
15 MAI AU 20 JUIN 2015
accessoires
112 avenue Achille Peretti 92200 Neuilly-sur-Seine
T. 01 47 22 94 48 - [email protected]
N°54 • Septembre 2015 39
NEUILLY PARIS OUEST
RELATIONS JUDÉO-CHRÉTIENNES
u u u
Des tensions existent : on se rappelle
l’affaire du Carmel, certaines déclarations, certains projets de béatification ou
canonisation (le dernier en date, celui du
père Dehon ne devant une fois de plus
pas aboutir, en raison de la gravité de
son antisémitisme…). Mais on sait aussi
que depuis Jean XXIII, les Papes ont
avec constance rejeté l’antisémitisme.
Les déclarations du pape François, sa
connaissance des milieux juifs, notamment ceux de Buenos Aires et les amitiés
qu’il s’y est forgé au long des années en
témoignent. Imaginons un pape d’avant
le Concile de Vatican II qui serait venu
régulièrement manger chez son ami
Rabbin alors qu’il était archevêque…
N.P.O. : Quelles dimensions nouvelles revêt
cette amitié dans le contexte de guerre
déclarée face à l’islamisme radical ?
R.P. : J’ai entendu personnellement le
Pape François déclarer que nous étions
entrés dans une troisième guerre mondiale qui nous était livrée par l’islamisme radical. Il a ajouté que les Juifs
étaient particulièrement bien placés
pour comprendre les exactions subies
par les chrétiens d’orient.
Beaucoup de Juifs ont effectivement fortement réagi à ce drame. Les chrétiens
doivent quitter des pays où le christianisme existe depuis bien plus longtemps
que l’Islam… Des pays aussi, où avant
même le christianisme, le judaïsme
existait, prospérait (le Talmud de Babylone…) et d’où les Juifs ont aujourd’hui
été chassés.
Mais parfois ceux qui déclaraient leur
solidarité ont été rembarrés.
Celui qui est l’objet de suspicions ou de
persécutions redoute d’être assimilé à
d’autres groupes minoritaires victimes
de haines communautaires. Etre soutenu par des Juifs, autrement dit des
« sionistes », risque d’aggraver le sort
des chrétiens qui sont en danger de la
part du Daech. Chacun d’eux sait l’intensité de la haine contre les Juifs. C’est en
montrant que l’ennemi de mon ennemi
est aussi mon ennemi que je peux
inciter cet ennemi à penser qu’il pourrait
devenir mon ami… Le Moyen Orient est
compliqué, disait le général de Gaulle…
Quoi qu’il en soit de ces sentiments d’où la
« dhimmitude » n’est pas absente, nous
40 N°54 • Septembre 2015
devons être pour des raisons humaines,
profondément solidaires de ceux, chrétiens ou yezidis (ces derniers encore plus
terriblement persécutés…) qui sont en
danger, mais il ne s’agit pas d’en espérer
des compensations politiques en retour…
De fait, il existe une évolution inquiétante,
conséquence de l’intensité de la propagande anti-israélienne. Nombre de chrétiens sont aujourd’hui convaincus que
l’Etat d’Israël est responsable d’exactions
innommables contre les Palestiniens,
puisque leurs journaux le leur disent avec
application. Ils pensent aussi que tout
irait mieux au Moyen Orient, radicalisme
islamique inclus, si seulement les Israéliens « acceptaient de faire la paix avec
les Palestiniens ». On sait les déclarations
hostiles, et souvent les soutiens au BDS
provenant de certaines Eglises anglosaxonnes, en général de la nébuleuse protestante (presbytériens, méthodistes…),
mais pas uniquement. Quel qu’en soit le
motif – angélisme naïf ou antisémitisme
refoulé – ces évolutions sont inquiétantes.
De ce point de vue, l’islamisme radical,
paradoxalement, du fait même de la
crainte qu’il inspire peut entrainer de ses
victimes potentielles des comportements
préventifs incantatoires, pathétiques et
lâches, avec un commode déplacement
de responsabilités vers un bouc émissaire,
aujourd’hui Israël, le Juif des nations. Relisons « les animaux malades de la peste »
de notre génial La Fontaine.
N.P.O. : Selon vous, la communauté
juive est-elle consciente de cette importance nouvelle de l’amitié judéo-chrétienne et est-elle prête à la renforcer ?
R.P. : Il y a une évidente asymétrie historico-théologique entre Juifs et chrétiens.
Historiquement, on a du mal à relever des
persécutions contre les chrétiens organisées par des Juifs : il faudrait probablement remonter à certains royaumes juifs
du Yémen antéislamique…
Il y a surtout, du fait de la suite historique
des événements une possibilité de vivre
son judaïsme sans aucune référence au
christianisme, alors que les chrétiens
cherchent à approfondir la signification
de leur enracinement dans le judaïsme.
On a écrit que le catholicisme pouvait se
vivre sans référence aux Mormons, mais
pas l’inverse…
Cela étant, les données historiques
récentes nous montrent dans les premiers
siècles de l’ère chrétienne, aux temps du
judaïsme rabbinique, un monde moins
cloisonné, physiquement, religieusement
et intellectuellement que celui que nous
étions habitués à considérer. Un certain
degré de perméabilité entre chrétiens et
Juifs a persisté plus longtemps que l’on
ne le pensait. Cela entraine des réflexions
passionnantes sur la spécificité de nos
traditions et leur développement.
Mais aussi, la pratique des relations
judéo-chrétiennes est un champ infini de
réflexions sur les dangers qui menacent
l’être humain s’il se prétend dépositaire de
la totalité de la connaissance, n’attribuant
aux autres que des degrés dans l’erreur
ou le péché. Loin de tout syncrétisme, la
réflexion commune sur des pratiques et
des regards différents est la meilleure
école d’ouverture et d’empathie vers
autrui. Or, la dérive intégriste violente d’où
qu’elle vienne (je pense aux dégradations
en Israël contre des églises chrétiennes,
dont les responsables sont probablement
– j’espère que je me trompe – des jeunes
juifs décérébrés…) est un poison.
Malheureusement dans nos sociétés,
où on sacrifie en paroles à l’incantation
bien-pensante « du vivre ensemble », on
garde une préférence pour un entre soi
qui, s’il se clôture, peut se transformer
en autisme de groupe.
Bien des Juifs pensent que l’amélioration
des relations avec les chrétiens est une
chose du passé, qui impacte peu notre vie
quotidienne. Ils ont tort : c’est un combat,
comme cela l’a toujours été, mais ce combat prend aujourd’hui une dimension particulière du fait que, outre ses exigences
humaines habituelles, il conditionne en
grande partie l’image d’Israël dans le
monde. Nous ne devons pas être accueillis en tant que Juifs et rejetés en tant que
sionistes. C’est un combat pour la vérité.
C’est un combat digne d’engagement.
TOUT POUR VOS FÊTES DE TICHRI
AUX MEILLEURS PRIX
C H O I X • Q UA L I T É • D I S PO N I B I L I T É
LIVRES DE PRIÈRES & MAKHZORIM | LIVRES D’ÉTUDE | OUVRAGES SCOLAIRES | MANUELS D’HÉBREU
ART DU CULTE | CADEAUX | LIVRES EN CUIR | MÉZOUZOTH, TALITH & TÉFILINES
20, rue Paul Chatrousse
92200 Neuilly sur Seine
01 46 24 70 80
Horaires d'ouverture :
Dimanche de 10 à14h
Du lundi au jeudi de 9h30 à 19h30
Vendredi de 9h30 à 15h
[email protected] • www.judaicstore.fr
NEUILLY PARIS OUEST
TRIBUNE LIBRE
L’huile de palme est-elle cacher ?
par Laurent Kern
C
ette question rhétorique, dont la réponse
est bien évidemment oui puisque les
végétaux sont cacher, s’inscrit dans
la réflexion d’actualité sur le développement
durable, à laquelle le Pape François a répondu
de façon très intéressante et sur laquelle les
rabbins ont statué depuis très longtemps.
Il est vrai que les rabbins actuels ne sont pas
nombreux à s’exprimer sur le sujet, et c’est la
raison pour laquelle il me semble important
de poser la question : l’utilisation par des
juifs d’objets ou d’aliments qui contribuent
à détruire la planète et sa nature correspond-t-elle à l’esprit de la Torah et à l’éthique
juive ?
Nos maîtres commentent les versets de Deutéronome 20 ; 10 – Choftim.
19 - Si tu es arrêté longtemps au siège d’une
ville que tu attaques pour t’en rendre maître,
tu ne dois cependant pas en détruire les arbres
en portant sur eux la cognée : ce sont eux qui
te nourrissent, tu ne dois pas les abattre. Oui,
l’arbre du champ c’est l’homme même, tu
l’épargneras dans les travaux du siège
Artisans, commerçants, professionnels,
vous souhaitez diffuser votre publicité
dans notre revue...
Contactez la régie publicitaire :
Pascal Karsenti
01 55 90 58 58
42 N°54 • Septembre 2015
en expliquant qu’il est interdit d’abattre tous
les arbres fruitiers nourriciers. Au-delà du
contexte des sièges et des guerres les commentateurs ont élargi le concept à l’interdiction du
gaspillage (baal tachrit).
L’autre verset fondateur sur ce sujet et celui de
la Genèse.
15 - L’Éternel-Dieu prit donc l’homme et l’établit dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le
soigner.
D’autres traduisent par pour l’exploiter et le
conserver. L’homme doit dominer la nature
pour l’exploiter, mais il en a la garde, donc la
responsabilité et doit mesurer dans son exploitation les dégâts qu’il pourrait commettre sur
la création divine. Cela ressemble au concept
du développement durable.
Les croyants font clairement la différence
entre une écologie païenne qui mettrait la terre
et son respect au-dessus de la valeur humaine, et l’écologie au service du projet divin qui
place l’homme au-dessus de la nature mais le
responsabilise sur celle-ci.
Aujourd’hui, consommer de l’huile de palme
entraîne, nous le savons, une déforestation
importante et irrémédiable dans des zones
défavorisées où la forêt primaire est irremplaçable. Il convient donc de se poser la question
de notre action en tant que consommateur de
produits qui contiennent de l’huile de palme
sur l’avenir des pays dans lesquels elle est produite mais aussi de toute notre planète.
Ce débat sur l’écologie et d’autres sujets « de
fonds », constituent autant de thèmes de
réflexion sur lesquels nous devrions réfléchir,
débattre et échanger.
Dimanche 29 novembre
de 11h00 à 18h30
uits
d
o
r
p
x
u
a
Nouve mations...
et ani
Marché de
HANOUKA
de la communauté de Neuilly-sur-Seine
Boutique gourmande - Arts de la table
Objets judaïca - Jouets - Bijoux
Vêtements et cachemire ...
44, rue Jacques Dulud 92200 Neuilly Métro Sablons
Renseignements : 09 54 38 37 92 / 06 43 72 64 25
www.ccjc-neuilly.com
NEUILLY PARIS OUEST
JEUNESSE - EEIF
(Éclaireuses Éclaireurs Israélites de France)
Voyage en Argentine
Dans le cadre de notre voyage pif, nous avons décidé de partir en Argentine. Avant le départ un seul objectif : réunir assez
d’argent pour partir tous ensemble et représenter la communauté juive de Neuilly et des EEIF en Amérique Latine.
Grâce a une généreuse aide financière de la communauté,
nous avons finalement pu partir le 10 juillet.
N
otre aventure ne faisait que commencer que déjà nous
étions bloqués à l’aéroport de Francfort où nous étions
en escale.
Chabbat arrivant, nous n’avions pas d’autre choix que d’improviser un chabbat à l’aéroport avec l’aide du ‘Habad local.
Nous sommes finalement arrivés en Argentine, pour découvrir
la ville de Buenos Aires, effervescente et joyeuse. En effet, ce
soir-là, l’Argentine jouait le titre de champion du monde contre
l’Allemagne.
Devenus argentins en un rien de temps, nous nous sommes
mêlés à la population pour soutenir l’équipe nationale qui a
finalement perdu causant la tristesse d’un peuple entier.
Cette mauvaise nouvelle ne venait pas seule ; en arrivant à
l’hôtel, nos affaires avaient disparu. L’hôtel étant peu fiable,
nous nous sommes hâtés de rejoindre les bras accueillant de la
communauté juive de Buenos Aires.
Le lendemain, nous sommes allés visiter la « Asociacion
Mutual Israelita Argentina » (AMIA), musée commémorant les
attentats de 1994 contre la communauté juive.
Durant notre voyage nous avons eu la chance de visiter de
nombreuses villes comme Cordoba Salta et Cafayate, de rencontrer des populations locales et de découvrir les Chutes
d’Iguazu, paysage époustouflant.
Partager des repas avec des tribus et essayer de communiquer
avec les enfants de notre âge était très émouvant et enrichissant d’un point de vue culturel.
À Salta, ville connue pour son désert de sel aussi bien que pour
sa population chaleureuse, nous sommes arrivés à l’hôtel où
nous avons fait la connaissance de plusieurs argentins.
44 N°54 • Septembre 2015
Cordoba fut un moment très fort en émotion. En effet, nous
avons été accueillis dans un beit ‘habad, où nous avons passé
un chabbat exceptionnel en compagnie de cette grande famille.
De retour à Buenos Aires, nous avons pu conclure notre voyage
par un intéressant rendez-vous avec le rabbin de la communauté avec qui nous avons beaucoup échangé aussi bien sur la
vie en général que sur des questions religieuses.
Aujourd’hui, de retour en France depuis quelques mois, nous
repensons à ces bons souvenirs en préparant le camp de cet été
et la reprise des activités en septembre 2015.
Simon Kern et Sasha Artusi
les EEIF des groupes locaux de Neuilly Vert et Neuilly Rose
organisent des activités pour les enfants de 8 à 15 ans toute
l’année, le dimanche, aux Graviers après le talmud thora.
Contactez la synagogue au 01 47 47 78 76 poste 6 pour renseignements et contacts.
NEUILLY PARIS OUEST
JEUNESSE
Neuilly 13-17 Parcours Bar-Bat Mitsva
2015-2016
D
es cours de pensée juive ont lieu
chaque dimanche de 12h à 13h30.
Ils sont précédés d’une dégustation de viennoiseries.
Ils sont destinés à tous ceux qui souhaitent affiner et enrichir les connaissances acquises durant la période d’enseignement du Talmud Torah.
L’axe central qui traverse cet enseignement, transmis par Moché Haïm Braun,
est : En quoi la Torah me parle à moi,
jeune du 21e siècle ?
Un des thèmes étudiés durant l’année
passée fut : « Du devoir de s’écraser ».
En voici les grandes lignes :
La loi de la vache rousse, en tant qu’élément indispensable, à la procédure de
purification d’un individu est nommée :
« voici la loi de la Torah », bien qu’étant
une loi parmi les autres.
Cette loi fait partie de la catégorie des
« houkim », lois auxquelles aucune
raison n’est attribuée par la Torah.
Cependant, on peut se pencher sur
ces concepts pour tenter d’en extraire
quelque idée intelligible par l’homme.
Ce que fit le roi Salomon ; mais sa
recherche s’avéra infructueuse.
En effet, cette loi porte en elle deux
principes contradictoires. Elle permet
de purifier les impurs, mais en même
temps, ceux qui la pratiquent (les purs)
deviennent eux impurs ! Totalement
incompréhensible !
C’est la raison pour laquelle elle se
nomme « La loi de la Torah ».
Elle représente à elle seule l’esprit qui
traverse toutes les lois de la Torah.
Une grande partie des autres commandements ont certes des raisons, mais elles
sont toutes de « mauvaises » raisons.
Raison se dit « taam » qui signifie « un
goût » ; les raisons apportées aux lois de
la Torah permettent de nous donner un
gout. Mais le goût n’est pas l’essentiel de
l’aliment ; il en est même très éloigné.
Les raisons essentielles des commandements bibliques nous sont donc inconnues, et celles qui sont apportées donnent
un goût aux lois.
46 N°54 • Septembre 2015
C
omme chaque année, la réunion de présentation du PARCOURS BM, réunira les parents des futurs Bar et Bat Mitsva. Cette réunion aura lieu
en présence du Rabbin Azoulay. Elle se tiendra à la synagogue le lundi
12 octobre 2015 à 20h.
Les activités suivantes sont obligatoires pour tout enfant célébrant sa Bar ou
Bat Mitsva durant les années 2015 et 2016.
Le rendez-vous pour chaque activité est fixé à 13h et le retour à 17h, à la synagogue.
Le P.A.F. est de 15 euros et 2 tickets de métro.
› Dimanche 29 novembre : Mémorial de la Shoa (visite et témoignage).
› Dimanche 17 janvier : Rencontre avec un scribe (exposé et atelier).
› Dimanche 13 mars : Débat-Déjeuner sur le thème « Pourquoi célébrer sa BarBat Mitsva ? ».
› Dimanche 3 avril : Visite d’une fabrique de matsot et exposé sur la sortie d’Egypte.
› Dimanche 22 mai : Visite du musée d’art et d’histoire du judaïsme.
› Dimanche 19 juin : Visite guidée : « histoire des juifs de France ».
D’autres activités (facultatives) seront organisées en cours d’année (restaurants,
voyages, visites,…).
Pour tout renseignement et inscription : Moché Taieb : 06 60 45 90 95
Moché Haïm Braun : 06 03 15 46 39
La vraie raison étant qu’il s’agit d’un
décret Divin et que nous ne pouvons
nous y soustraire.
La définition du bien, se passe totalement de l’appréciation humaine et se
soumet entièrement à la loi Divine. Car,
dans le fond, la loi de la Torah correspond à nos critères de fonctionnement.
initiale. Par la suite, il y eut un déploiement de ce potentiel.
S’il en est ainsi à la racine de la création,
ceci signifie que la volonté du créateur
soit que tout projet se déploie selon le
même schéma.
L’interdit d’idolâtrie est signifié ainsi :
« l’étranger qui est en toi, ne le fais pas
régner sur toi », car l’idolâtrie prend sa
racine dans la volonté que nous aurions
de faire régner sur nous des forces fondamentalement étrangères à nous, mais
qui se trouvent en nous. Reste maître de
toi, ne te fais pas avoir par toi-même !
La confiance que nous devons avoir en
notre Roi ne supporte aucune carence.
L’acceptation première de la Torah ne
pouvait supporter aucune carence.
Nous nous sommes donc engagés fermement par la proclamation de : « Naassé-Nous ferons ». Un engagement, qui permet à tous les commandements d’y être
inclus potentiellement, et de se déployer
par la suite. Un engagement d’une telle
puissance, que la Torah considère que
tous les ordres divins ont été accomplis à
ce moment.
Tout est dans le début.
Nahmanide explique qu’au premier jour
de la création du monde, D-ieu « fit sortir du néant total et absolu une base très
fine n’ayant aucune épaisseur, mais qui
est une force contenante prête à recevoir
la forme, et à faire sortir du potentiel vers
le concret » (Genèse chapitre 1, verset 2).
Au tout début, l’ensemble de la création était contenu dans cette « matière »
La liturgie de Roch Hachana n’exprime
que très peu les idées de fautes ou de
repentir. En revanche, l’idée fondamentale de ce jour est l’acceptation de la
royauté divine sur soi.
Car dans ce principe, tout est contenu.
C’est l’engagement sans faille qui ouvre
la porte à toutes les réussites. Soyons
gagnants !
session2015-2016
2015-2016/ /5776
5776
session
préparation
Cours && préparation
cérémoniede
deBat
BatMitsvah
Mitsvah
à la cérémonie
La classe
classe de
de préparation
préparationààlalaBat
BatMitsvah
Mitsvahrecouvre
recouvrededenomnomLa
breuxdomaines
domainesauxquels
auxquelssont
sontconfrontées
confrontéesles
lesfemmes
femmes
juives
breux
juives
d'aujourd'hui.
d'aujourd'hui.
Explication
Explication et
et liturgie
liturgiedes
desprières,
prières,rôle
rôleetetdroit
droitdedelalafemme
femme
dans
la
torah
mais
aussi
initiation
aux
techniques
de
chant
dans la torah mais aussi initiation aux techniques de chant
avec
avec accompagnement
accompagnementmusical
musicalpermettront
permettrontà àlalajeune
jeunefille
fille
de
de s'immerger
s'immergerdans
dansl'année
l'annéede
desasaBat
BatMitsvah.
Mitsvah.
Dane
Dane ABOURMAD
ABOURMADetetRachel
RachelADJADJ
ADJADJdispensent
dispensentununparcours
parcours
collectif
mais
également
un
suivi
individuel
la la
collectif mais également un suivi individuelafin
afindedegarantir
garantir
formation
formationde
delalaBat
Bat Mitsvah.
Mitsvah.
chaque
chaque mercredi
mercredide
de17h00
17h00àà18h30
18h30
au
au 11
11 rue
rue Ancelle
Ancelle(face
(faceààlalasynagogue)
synagogue)
ouverture de la classe le mercredi 2 septembre 2015
ouverture de la
classesurleplace
mercredi
2 septembre 2015
(inscriptions
de 17h00 à 18h30)
(inscriptions sur place de 17h00 à 18h30)
Dane ABOURMAD tél : 06 83 31 44 12
Dane ABOURMAD tél : 06 83 31 44 12
Neuilly Jérôme Cahen
CCJC
Club de bridge
Responsable : M. HENRY SALAMA
-
tel 06 86 96 38 77
INSCRIPTIONS :
à partir du
1er septembre 2015
TOURNOIS HOMOLOGUÉS - Rondes de France
TOURNOIS
13h30 - 18h00
ARBITRE
saison 2015/2016
Mardi
Rondes de France
Arnaud Tartarin
du 1er sept. 2015
au 30 juin 2016
Jeudi
Rondes de France
Arnaud Tartarin
du 3 sept. 2015
au 30 juin 2016
Droit de table : 10 € (R D F)
Pour les adhérents du club le onzième gratuit
COURS DE BRIDGE
2 € (supplémentaires pour les non-licenciés)
Obtention de la licence de bridge (obligatoire) : 44 €
Enseignant : Arnaud Tartarin - 06 80 91 01 82
Agrée de la Fédération Française de Bridge
Débutant 1
Lundi
10h00 - 12h00
les cours ont lieu au 1er et 2è étage
de la synagogue, 12 rue Ancelle
Débutant 2
Mardi
10h00 - 12h00
les cours ont lieu au 1er et 2è étage
de la synagogue, 12 rue Ancelle
Perfectionnement 1
Jeudi
10h00 - 12h00
et donnes commentées
Adhésion au C.C.J.C. obligatoire : ….70 € (cerfa)
Cours de bridge : ……cotisation annuelle 350 €
Cours dirigés
Début des cours : lundi 12 octobre 2015 à 10h00 précises
Fin des cours : 30 juin 2016
Vive le Bridge !
Le Club de Bridge Neuilly Jérôme Cahen repart pour une année
sur les chapeaux de roue ! Notre arbitre de longue date, Willy
Sitbon, a fait son Alyah, nous lui souhaitons beaucoup de bonheur avec son épouse, enfants et petits enfants en Israël. Il est
remplacé cette année aussi bien en tant qu’arbitre des tournois
que comme professeur de bridge par Arnaud Tartarin. Diplômé,
Champion de France espérance en 2011, Arnaud est tombé dans
la marmite du bridge quand il était petit ! Ses parent et partenaire
sont 1ere piques, son parrain et partenaire 1ere National ( Marc
Girollet, multiple champion de France), sa petite sœur et partenaire
Anne-laure, championne d’Europe et du monde ! Sans nul doute,
il va nous faire progresser !
Renseignements et inscriptions : Henry Salama 06 86 96 38 77
CCJC - 44, rue Jacques Dulud 92200 Neuilly-sur-Seine / métro Sablons
Bridge
TALMUD TORAH
2015-2016
5776
Neuilly-Ancelle
RENTRÉE
à la SYNAGOGUE
MARDI de 16h15 à 18h30
ou de 17h00 à 19h15
MERCREDI de 13h15 à 15h30
SEPTEMBRE 2015
mardi 1er
mercredi 2
dimanche 6
au 16 rue des Graviers
DIMANCHE de 9h45 à 12h45
INSCRIPTIONS : 01 47 47 78 76 poste 6 et 7
[email protected]
NEUILLY PARIS OUEST
CARNET
Naissances
• Aviva Sarah Cécile chez M. et Mme
GRUNEBAUM
• Eden Rachel chez
M. et Mme Franck
SADOUN
• Noah René Daniel
p
Sacha David Félix
chez M. et Mme
HOUBANI
Steven KASSAB
• Daniel Emmanuel chez M. et Mme
Hervé ENCAOUA
Bar Mitsva
30 AVRIL 2015
• Simon BOUDARA
• Tom ROITMAN
4 MAI 2015
• Eyal TIBI
7 MAI 2015
• Achille ZAFFRAN
• Anthony AMAR
11 MAI 2015
• Sacha NAIM
18 MAI 2015
• David SZTARKMAN
21 MAI 2015
• Lenny et Sacha KOSKAS
• Jérémie UZAN
• Sarah Liora chez M. et Mme CADOCHE
• Sacha David Félix chez M. et Mme
Benjamin HOUBANI, petit-fils de Mme
et M. Edgar MADAR administrateur de
notre synagogue.
• Michaël Abraham Paul chez M. et
Mme Alexandre COHEN TENOUDJI
• Elly chez Lesly et Michaël HAMMEL,
petite-fille de Dominique et Jean-José
HERCOT et de Anny-Claude et Raymond HAMMEL, Président de la Communauté de Périgueux
28 MAI 2015
• Ariel MIMOUNI
1er JUIN 2015
• Raphaël GIAMI
4 JUIN 2015
• Ariel ATTIAS
• Alec NATAF
8 JUIN 2015
• Arno PEREZ
• Ruben CHETRIT BENNAIM
11 JUIN 2015
• David EMSALLEM
• Sacha NATAF
17 JUIN 2015
• Sacha AZENCOT
• Donna Sim’ha chez M. et Mme Kevin
ZEITOUN
• Garçon chez M. et Mme Yossi ICHAI
• Lyel chez M. et Mme Raphaël BISMUTH
• Lirone chez M. et Mme ICHAI
• Levi chez M. et Mme Olivier ELBASE
• Shimon Jeff Gali chez M. et Mme
BOUSKILA
• Adam chez M. et Mme CHICHE
18 JUIN 2015
• Sacha HAKIM
22 JUIN 2015
• Ethan BENSIMON
• Aaron BORGEL
25 JUIN 2015
• Samuel HATTAB
29 JUIN 2015
• Gabriel DIAINE-DE CREPY
2 JUILLET 2015
• César NACASH
6 JUILLET 2015
• Raphaël AZOULAY
• Samuel MARRACHE
13 JUILLET 2015
• Anthony AZOURA
16 JUILLET 2015
• Eliot AZOULAI
• Lucas ELKOUBI
• Jérémy AZOULAI
17 JUILLET 2015
• Ethan LELLOUCHE
• Ilan BENICHOU
20 JUILLET 2015
• Nathan MEYET
29 MAI 2015
• Terry ROTH
31 MAI 2015
• Eve MOATTI dans les salons
de l’Hôtel Orbelys
à Les Loges en Josas
• Iris AZIZA
• Tali SMADJA
Bat Mitsva
8 MAI 2015
• Eva SIMON
14 MAI 2015
• Ethel WALDMAN
17 MAI 2015
• Alice LEVY
• Ella DAHAN
Eve MOATTI
Sasha ALLOUCHE
Julianne ABOUDHARAM
52 N°54 • Septembre 2015
Noémie TURYSK
DIMANCHE 15 NOVEMBRE
2015
de 11h à 18h
save the date
SALON DU LIVRE
d e N e u il ly -A n ce ll e
Votezpouenr le ligne
RE NJC
PRIX LITTÉRAI
e Cahen)
(Neuilly Jerôm
qui sera décerné
le jour même
50 AUTEURS,
es.
d
n
ro
s
le
b
ta
es
d
,
es
ac
ic
éd
d
des
poches,
es
d
,
se
es
n
u
je
s
re
liv
es
d
s,
an
Des rom
omie.
n
o
tr
as
g
la
e
d
x,
u
ie
lig
re
s
re
des liv
Il y en aura pour tous les goû
Informations : http://www.ccjc-neuilly.com
ts !
NEUILLY PARIS OUEST
CARNET
Bat Mitsva (suite)
Salomé ASSAYAG
3 JUIN 2015
• Chloé ELBAZ
14 JUIN 2015
• Elena BENICHOU
• Julianne ABOUDHARAM
• Clara ILLOUZ
21 JUIN 2015
• Eden AMSALEM
Mariages
7 MAI 2015
• Avi BRAUN fils de Mme et
M. Moché Haïm BRAUN,
professeur de notre Talmud
Torah
• Ester Miriam PIHA à Milan
10 MAI 2015
• Eric FITOUSSI
• Eva COHEN
• Guillaume BROS
• Aurélie EMSALLEM
14 MAI 2015
• Jérémie FICHEBIN
• Rébecca HAMOU
• David SEBAOUN
• Sophie ROUSSEL
• Yossef AZOULAY
• Elodie GABISON à la
synagogue des Tournelles
• Alain JACOB
• Catherine PRINTZ
17 MAI 2015
• Mikaël COHEN
• Emilie OBADIA
• Michaël BENICHOU
• Sarah WEINBAUM
à la synagogue Buffault
• Kevin HADDAD
• Chloé BOUSKILA à la
synagogue des Tournelles
31 MAI 2015
• Alexandre HAGEGE
• Solène BONNARGENT
3 JUIN 2015
• Yves SAFFAR
• Naomie PINTO MAIRE
7 JUIN 2015
• David CHIDLOVETZKI
• Déborah MEGUIRA
• Avi BRAUN
• Ester Miriam PIHA à Milan
• Sasha ALLOUCHE
28 JUIN 2015
• Chani LELLOUCHE
• Ava SITBON
3 JUILLET 2015
• Noémie TURYSK
29 JUILLET 2015
• Salomé ASSAYAG
Eléna BENICHOU
Décès
• Chloé ABITBOL
• Eddie GINS à Arles
11 JUIN 2015
• Rudy FITOUSSI
• Johanna AMAR
14 JUIN 2015
• Michaël FELLOUS
• Diana LESZCZYNSKI, fille
de M. André et Mme Lise
LESZCZYNSKI, administratrice de notre synagogue
• Benjamin JUNES
• Sindy ANKRI
• Sacha ELBAZ
• Fiona SEROR à la synagogue des Tournelles
• David RUIZ ALFANDARI
• Elodie DAL ZOTTO à Juan
les Pins
25 Juin 2015
• Gerson ELKAIM, fils de
Mme et M. Jean-Jacques
ELKAIM, administrateur
de notre synagogue
• Emma WEILL
28 Juin 2015
• Mickaël ABENSUR
• Sophia GANEM
• Benjamin GUTMAN
• Sarah ATLAN
5 Août 2015
• Arié SION
• Inès BENMUSSA à Jérusalem
La Communauté adresse
ses vœux de bonheur aux
jeunes mariés.
54 N°54 • Septembre 2015
Nous apprenons avec tristesse la disparition de : Robert DARMON ; Simone
FOHLEN née WEILL ; William ATTON ; Déborah Ludka PRASQUIER ;
Lucas HADJEZ ; Liliane LORIA ; Gaston EMSALEM ; Joséphine SEBBAGH ;
Gabrielle BOKOBZA née COHEN ; M. BERSAY ; Abram CHOMAND ; Liliane
LORIA ; Jean-Claude BRASSE ; Céline BARON née BESNAINOU ; Colette
CHOUCHANA ; Isaac HADDAD, père de Joseph HADDAD.
La Communauté de Neuilly adresse ses plus sincères condoléances
aux familles.
Dans le précédent numéro du journal, il
avait été omis d’insérer dans l’article, « Une
grande dame disparue », la photographie
de Myriam DARMON, née HAYOUN, décédée non à Paris, mais en Israël, à Rishon-leZion où elle a été inhumée.
Nous renouvelons nos condoléances à toute
la famille de cette dame dévouée, enseignante, directrice de Talmud Torah et sioniste.
AU REVOIR BENNO…
Le 3 août dernier, au cœur de l’été, nous
avons eu la tristesse d’apprendre le décès
du Professeur Benjamin Gross dit Benno,
à Jérusalem. Agé de 90 ans mais fidèle à
son jogging tous les matins, ce philosophe
et enseignant si doué nous épatait encore
par sa clarté et son éloquence en janvier
dernier, au CCJC, avec sa conférence sur le
Shabbat, sujet du dernier livre qu’il a écrit (Editions de l’Eclat). Il a
fondé l’école Aquiba de Strasbourg avant de faire son Alyah avec
sa femme Myriam et ses 5 enfants. Docteur en philosophie, il sera
par la suite un des meilleurs professeurs de l’université Bar Ilan,
adoré de ses élèves, ainsi qu’un professeur invité aux universités de
Genève, Melbourne et Harvard. Proche de notre communauté, il
ne manquait jamais une occasion de venir à Neuilly, nous entretenir brillamment du Maharal de Prague, de la joie de l’étude, du
Rav Kook ou simplement du Peuple Juif dont il ne se lassait pas de
parler avec son sourire bienveillant et son calme olympien. Nous
nous associons à la peine de sa famille, et souhaitons que l’Eternel
leur apporte la consolation. Benno Gross était un grand penseur du
judaïsme, il laisse un vide dans le Peuple Juif, en ce mois de Tichri,
soyons à la hauteur de son souvenir.
Pour voir ou revoir ses interventions :
http://www.akadem.org/public/NL/Akadem2015/01_gross.html
Les
agences
c o n s u Lta n t s I m m o b I L I e r
acheter
vendre
louer
C o n s u l t a n t s I m m o b i l i e r P a s s y - Tr o c a d é r o
PariS 16
PariS 17
PariS 8
PariS 15
1 place du Costa Rica
75016 PARIS
54 rue Jouffroy d’Abbans
75017 PARIS
79 boulevard de Courcelles
75008 PARIS
62 avenue Félix Faure
75015 PARIS
01 42 88 96 96
01 47 66 29 29
01 48 88 02 02
01 44 26 22 22
ACHETER
VENDRE
LOUER
10 adresses à l’ouest de Paris
pour trouver la vôtre
PariS 7
PariS 7
268 Bd Saint-Germain
75007 PARIS
67 avenue de Breteuil
75007 PARIS
01 45 67 25 25
consultants-immobilier.com
Ouverture juin 2015
BoulogNe
Neuilly ChartreS
levalloiS
Neuilly St-JameS
79 bis rue J.-B. Clément
92100 BOULOGNE
27 rue de Chartres
92200 NEUILLY-SUR-SEINE
77 rue Voltaire
92300 LEVALLOIS-PERRET
27 rue de la Ferme
92200 NEUILLY-SUR-SEINE
01 41 22 99 99
01 41 92 09 09
01 47 30 53 53
01 41 43 99 99
Téléchargement